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 Reyns Fang, l'alchimiste

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Reyns
ReynsBeorc


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MessageSujet: Reyns Fang, l'alchimiste   Reyns Fang, l'alchimiste I_icon_minitimeJeu 17 Mai - 14:40

Reyns Fang, l’alchimiste

Nom: : Fang, il a préféré ne plus utiliser son vrai nom et choisir celui-ci qu’il souhaite détruire
Prénom:: Reyns
Classe: mage noir
Age: : 22 ans
Sexe: Masculin
Race:Beorc
Pays d’origine:Begnon

Physique :

Reyns est plutôt banal. Svelte, grand, un beau visage, il pourrait être de ceux que l’on remarque au premier coup d’œil. Pourtant, sa posture prostrée, sa tenue négligée le rendent commun. Pour peu qu’il ne soit pas né avec des cheveux rougeoyant, il aurait pu se dire invisible aux yeux du monde. La seule chose qui le distingue des autres et une immense cicatrice qui traverse la totalité de sa gorge. Profonde et boursoufflée la blessure avait de quoi répugner ceux qui la voyaient.
Ses yeux habituellement verts sont souvent injectés de sang à cause des trop nombreuses drogues qu’il consomme autant pour conserver son calme que pour préserver sa personne. Ainsi, peu sont les personnes à l’approcher de manière volontaire.
Etrangement, sa présence inspire un certain malaise bien que personne ne le remarque réellement.

Caractère :

Reyns sait profiter de la vie aux yeux des autres. Jeunes filles, nourritures, drogues il s’adonne à tous les vices. Le cynisme, le sarcasme, l’hypocrisie sont ses lots de tous les jours. Et si certains le prennent pour leur ami, ils ont bien tord. Reyns ne s’attache pas, ne s’embarrasse pas de ce que les autres appellent l’amitié. Il n’est pas contre, mais il s’est donné une mission qui amènera à sa mort prématurée. Pas besoin d’imposer un deuil.
De plus, derrière ses sourires, Reyns est toujours énervé, toujours en colère. Ce sentiment l’habite au quotidien et n’a jamais voulu le quitter depuis ce jour où il lui a laissé libre court. Et ça le fatigue, ça le fatigue tellement d’être toujours énervé, de toujours devoir le cacher. Il en est tellement épuisé que son être tout entier le fait souffrir de la violence qui l’habite.
Cette haine lui donne perpétuellement mal au crâne à tel point que chaque matin, il doit prendre sa dose pour la calmer.
Pourtant, il doit jouer le jeu, alors il apparait calme, il apparait jovial. Il semble gentil, il semble serviable. Mais au final, il n’est que lui.


Histoire :


Je suis le mouton noir d’une famille de pur sang.
Je suis le bourreau d’une famille d’anges.
Je suis le défaut d’une famille parfaite.
Pourtant je ne suis que moi.

Je saigne, j’ai mal…
Pourquoi je saigne ?
Répondez moi !
Quelqu’un ?
Je suis seul…

Allongé dans son sang, entouré des corps inertes de personne trop bien connues et si longtemps ignorées, Reyns s’enfonçait dans le sommeil salvateur, se raccrochant à Morphée comme un enfant s’accroche à sa mère.

***

Tout commence à partir de là, un enfant, une mère, une famille.
Né parmi les pieux chevaliers, Reyns avait grandi dans la piété des prières à la déesse et de la magie blanche. Son cocon familial était orné des épopées extraordinaires de ses ainés, des sermons des prêtres et de toutes ses personnes venant à leur demeure prier leur assistance comme s’ils priaient les représentants de la déesse.
Jours après jours, années après années il n’avait vu que grossir le rang de ses pauvres gens ballotés par le destin dont l’épée familiale redressait les tords et dont la voix apaisait les cœurs.

Comme un baume à l’existence, ils parcouraient les terres pour ramener la sérénité sur Tellius.

*


- Mère, pourquoi père n’est pas revenu avec oncle Tom et oncle Lens ?

- Ton papa a accompli de grandes choses, Reyns, mais tu comprends, parfois il y a des gens vraiment pas gentils et ils veulent faire du mal aux gens gentils alors on se bat et parfois on gagne et parfois… on perd.


Ce qu’elle voulait dire c’est qu’en rentrant d’une mission ils s’étaient fait attaquer eux et une carriole de marchands, et que son père s’était sacrifié pour leur permettre de partir et leur sauver la vie.

- Est-ce que moi aussi je devrais me battre ?

- Oui mon garçon, il faudra toujours se battre.

- Est-ce que je risque de perdre ?

Il n’eut jamais la réponse à cette question ou il l’avait oublié… Qui sait ?

*
L’altruisme, la générosité, le don de soi étaient leur ligne de conduite, la base de leur éducation. Reyns comme ses frères et sœurs, baignait dans cette sainte atmosphère et apprenait avec sérieux l’histoire de ce monde.
Pourtant, il était différent. Quand, ses frères et sœurs réclamaient les tâches ménagères, lui s’esquivait comme si de rien était. Quand on demandait de l’aide à quelqu’un, il laissait les autres s’avancer et reculer d’un pas pour se cacher dans leur ombre. Il était peu volontaire, peu généreux il faisait les choses qu’on lui demandait mais ne répondait pas présent à un appel lancé en l’air. Lui, il préférait profiter de ces moments pour découvrir le monde et tous ses secrets.

Le saviez-vous, lorsque les baies d’un arbuste sont belles et juteuses, sans la moindre égratignure, c’est souvent qu’elles sont empoisonnées car même les animaux ne souhaitent pas y toucher.

Reyns lui l’avait appris en empoisonnant le chien des voisins qui après avoir bavé et haleté pendant des heures, avait fini par mourir.

Le saviez-vous, certaines plantes appliquées en baume sur les plaies peuvent aider à les soulager, à les cicatriser

Reyns l’avait compris en observant une biche blesser se frotter contre l’écorce d’un arbre.

La nature recélait de tant de mystères, de tant d’armes, de tant de remèdes… et elle n’avait pas de loi, pas de devoir, pas de responsabilité. Car c’était ça qui le hantait. Il ne voulait pas de cette vie que lui promettait sa famille, il ne voulait pas de ce merveilleux destin que celui de se consacrer aux autres. Il voulait voyager, s’amuser, vivre, découvrir plein de choses. Il ne voulait pas sentir le poids des attentes de tous ces gens, il ne voulait pas sentir celles de sa famille, pression immense sur ces épaules…

***
Je voulais être moi…


Il se réveilla face à la lumière du ciel. Ses bras, ramené en croix sur son torse, lui semblaient incroyablement lourds. Il avait du mal à respirer, comme si chacune de ses inspirations lui tailladait la gorge… et là était bien tout le problème. Sa gorge était tranchée de part en part…

***

Lorsqu’il fut en âge de choisir sa voie, on lui imposa la magie à laquelle son Spirit Charmer le destinait et bien que les prêtres aient grand espoir de lui inculquer l’art blanc, une année leur suffirent pour y renoncer.

- Mon Père, comment se fait-il qu’il échoue là où tous ont réussit?

- Je suis désolée mon enfant, mais ton fils n’est pas fait pour la générosité de la magie blanche. Il est trop… étroit.

On le confia à l’ordre de la magie élémentale, pur désastre…

- Mais comment se …

- Il n’a pas d’affinité avec la nature, tu devrais en faire un guerrier, c’est une voie dans laquelle on ne peut échouer pour peu qu’on le souhaite


Il était alors rentré dans le corps de garde de la ville. Cependant, jamais pressentit pour le combat physique, sa taille fine, son peu de carrure et sa couleur de cheveux peu habituelle en firent rapidement un sujet de dérision. Il avait beau se plier aux exercices, il trouvait les armes grossières devant la simplicité des poisons. Ces tas de muscles ambulants semblaient écraser le peu de cervelle qu’il leur restait. Les entrainements brutaux se ciblèrent rapidement sur lui, toujours porté volontaire par les autres pour les pires des exercices…

Un jour lors d’une permission alors qu’il se dirigeait tranquillement vers les bas fonds de la ville, ses petits camarades tout de muscles vêtus avait eu la merveilleuse idée de bizuter le nouveau. Une petite robe à dentelle grossière, vêtement commun pour les prostitués, en main, ils s’étaient mis dans l’idée de l’en revêtir.

- Vous êtes tordu ! Lâchez-moi !

- Laisse toi faire ma belle tu verras tu vas vite te sentir toi-même, comme tous les membres de ta famille, tu feras don de toi avec ferveur !

S’en était trop, comment osait-il ? Insinuer ces choses sur sa famille et le comparer à eux !
Saisissant une fiole dans son carcan civil, il l’envoya se briser à leurs pieds alors qu’en sortait des insectes… des centaines d’insectes.

- Putain, c’est quoi c’te merde !!

Les fourmis dévoreuses de chair produisaient une substance acide idéale pour détruire tous ses muscles bandés. Jeté en arrière, il en sortit une seconde mais alors qu’il s’apprêtait à la lancer, une main l’arrêta.
Un vieil homme, il l’avait déjà croisé dans la forêt, un apothicaire, s’il ne se trompait pas… Il se trompait rarement.

- Si c’est un extrait de ce que tu as cueilli la dernière fois, garde-le pour toi !

Il le jeta derrière lui et alors que les apprentis gardes se jetaient sur lui, épée à la main, il les para de son bras…
Cling !
Drôle de son…
Reyns prit ses jambes à son cou, ne souhaitant pas être témoin du meurtre de l’apothicaire et encore moins la victime de ces camarades. Mais alors qu’il tournait à une énième rue, il tomba sur lui…

- Tu as pris bien vite la fuite gamin !

- Vos bras ?!?

- Ah ça, ce n’est rien, juste quelques entailles


***

Quelques entailles sanglantes, comme celle qui recouvrait sa gorge… Elle avait arrêté de saigner, mais il sentait que l’ouverture était profonde… Personne ne l’avait soigné. Il se releva autour de lui la plaine à perte de vue…
Sur le sol à sa droite, un livre ouvert, à sa gauche, un médaillon… ouvert.

***


- J’ai envie de quitter la garde !


Cette phrase lâchée lors d’un repas de famille fit tourner toutes les têtes vers le jeune homme qui se profilait en fin de table

- Il y a un problème Reyns ?

- Le problème c’est que je n’ai pas envie de faire partie de la garde. Ils sont tous plus idiots les uns que les autres !

- Mais Reyns… tu as été recalé des voies magiques, et tu dois passer par cette étape pour devenir Paladin !

- Et si j’n’avais pas envie d’être Paladin !

- Mais enfin… Que ferais-tu, il n’y a pas tant de voies pour venir en aide aux autres…

- Et si je n’avais pas envie d’en venir en aide aux autres ?!?

La chose était dite… Alors que ses frères et sœurs semblaient offusqués d’une telle revendication, les adultes étaient peinés de cette perte prématurée. Le reste du repas se passa dans le silence et personne ne lui répondit. Rapidement la table se vida et ne resta que lui et sa mère.

- Mon enfant ai-je fait quelque chose de mal pour que tu m’en veuilles autant ?

- Pourquoi dites-vous ça, ça n’a rien à voir…

- Alors pourquoi rejettes-tu tout ce qui fait de nous, ce que nous sommes. Pourquoi fais-tu honte à ton défunt père en tenant de tels propos ?

- Justement parce qu’il est mort.

Reyns n’avait pas retenu ce que sa mère lui avait dit lorsqu’il lui avait demandé s’il devait perdre un jour, mais ce qu’il avait retenu de la mort de son père, c’est qu’il était parti tout seul, que personne ne l’avait aidé et qu’il avait donné sa vie pour d’autres.
Reyns ne voulait pas finir ainsi. Il ne voulait pas mourir sans avoir vécu sa vie. Il ne voulait pas vivre une existence tracée par un autre. Il ne voulait pas exister pour autre chose que lui.

Il était trop… étroit dans cette famille si généreuse, il aurait été normal dans une autre.

Sa mère avait fini par le laisser partir, nulle vie ne méritait d’être imposée disait-elle, nulle vie ne méritait d’être jetée. Lui avait décidé de la vivre pour un temps avec un apothicaire sortant de l’ordinaire, Owen.


*
Le vieil homme était réellement quelqu’un d’extraordinaire. Il avait parcouru le monde entier, les déserts d’Hatary, les contrées de Gallia, les forêts de Serennes… et chacun de ses voyages lui avait rapporté de nouvelles denrées pour ses expériences, de nouveaux ingrédients pour ses potions. Le secret de la résistance de son corps n’était que le résultat de drogues, la peur qu’il inspirait, une hormone animale déposée en parfum sur son corps. Il avait su dompter la nature jusqu’à pouvoir se fondre parmi les Laguzs et avoir la même odeur qu’eux.
Tout chez lui n’était qu’artifice, faut semblant… sa force, son aura pur produit de l’imagination. Aux yeux de Reyns il était celui méritant le titre d’extraordinaire bien que nombreux le prenait pour un fou. Etre son apprenti avait été la plus épanouissante des aventures pour le jeune homme.
Il découvrit l’alchimie, une véritable révélation pour lui. Altérer les éléments, altérer la nature, pour finalement altérer le corps… celle de solidité était la favorite du vieil apothicaire, une potion capable de rendre votre peau aussi solide que la roche. Une aberration dans l’alchimie, et pourtant, il avait su rendre son épiderme suffisamment résistant pour parer les coups d’épée.

***
Reyns porta sa main à sa carotide, la solidification de sa peau avait protégée ses organes vitaux. Saisissant dans son carcan la plus basique des potions d’alchimiste, il la vida d’une traite et laissa son effet régénérant s’opérer. Comme il le pensait… la plaie ne se referma pas complètement, inconvénient de la potion de solidité…

***
Dans son laboratoire improvisé, il avait inventé des dizaines, des centaines de formules, poison, soin, paralysant, il avait fini par tous les connaitre par cœur, de simples recettes de cuisine que l’on pouvait accommoder selon les goûts. Et parmi la clientèle il y en avait avec de drôle de goût.

- Je voudrais une potion capable de changer une femme en homme.

- Euh… je suis désolée, mais nous n’avons pas cela en magasin mademoiselle

- Fabriquez la moi alors !

- Euh… je vais voir avec mon maitre…

Il s’éloigna dans l’arrière boutique un peu perturbé par la demande de la jeune femme et alors qu’il partagea la requête de la cliente, on ne lui répondit que ‘fait le’.
Trois mois passèrent alors qu’il avait cherché partout la réponse. Il avait étudiée les femmes du nord de Begnon possédant une forme hirsutisme semblable aux hommes, il avait étudiée les peaux séniles présentant une plus forte pilosité, il s’était même renseigné sur les femelles Laguz pour finalement arrivée à une mixture immonde…

- Elle ne changera pas une femme en homme mais la voix, la corpulence, la pilosité de la femme qui prendra cette chose changeront selon votre désir

La jeune femme regarda la fiole avec le sourire de l’incrédulité puis son regard redevint soudainement sérieux et d’un perçant effrayant

- Owen, la potion du petit elle fonctionne ?

- Pour les effets qu’il t’a énoncé, oui, mais il faudra compter un mois.

Ils se connaissaient. Personne ne lui en avait pourtant touché mot.

- Maitre ?

- Gamin, je te présente Dame Leoni, membre inférieur du Black Fang...

- Le Inférieur n’est pas de rigueur, je te suis suffisamment supérieur pour te tuer le vioque

- Le Black Fang…

Guilde d’assassins, il en avait souvent entendu parler dans les histoires épiques de sa famille. Comme une rumeur, un murmure, leur nom était cité dans l’ombre de ceux des méchants.

- Enchantée, tu peux m’appeler Leo et merci pour la potion, ça faisait longtemps que je souhaitais me venger d’une gamine insolente.

Vive et pétillante, Leo était ce qu’aurait voulu être Reyns. Elle revint de nombreuses fois à la boutique mais en agaçante petite peste, elle se posait dans son dos et le regarder faire.

- Pourquoi ne fais-tu pas de magie ?

- Je ne suis pas doué pour.

- Ah bon, pourtant tu respires la puissance magique, œil d’expert !

- Mon cul, tu n’y connais rien !

- Moi ! Je suis mage noir Monsieur le petit chimiste


Reyns tilta sur l’appellation. Les mages noirs n’étaient pas tous mauvais comme les mages blanc n’étaient pas tous bon, mais mis en relation avec le Black Fang… cette fille était le pire ennemi de sa famille. Elle était intéressante.

- Dis moi, petit Reyns, je te plais ?

- Je ne porte pas d’intérêt aux autres que moi, sauf s’ils peuvent m’apprendre comme M’sieu Owen.

- Si tu voulais laisser Owen et intégrer le Black Fang, je pourrais t’apprendre plein de choses aussi… La magie noire entre autre chose.


*

S’il devait y avoir une chose pour laquelle il était naturellement doué, c’était la magie noire. C’était si simple, si fluide. Il sentait l’énergie ténébreuse le traverser de part en part, s’inscrire dans ses veines. Les sorts de bases ne lui avaient opposée aucune résistance, Leo pensait que c’était parce qu’il avait été longtemps entrainé pour la magie mais lui savait que ça lui était inné, encore plus que l’alchimie.
Cette magie recélait elle aussi de tant de mystères et la curiosité qui l’avait poussé à approfondir les voies de l’alchimie l’avait entrainé sur celles de l’art des ténèbres. Le plus drôle si l’on pouvait s’amuser du sentiment humain était un bouquin que lui avait offert Leo. Sa simple lecture lui permettait de faire ressortir les plus négatifs sentiments d’une personne. Pendant un temps indéterminé, sa victime se retrouvait incapable de se maitriser, incapable de maitriser sa profonde haine.

Mais loin d’être totalement maléfique, ce sort avait quelque chose de sain dans sa noirceur. Il permettait la libération de mauvais sentiments. Car un sentiment négatif exprimé était bien moins dangereux qu’un sentiment refoulé.
Leo expliquait ce phénomène par un effet « vase ». Les gens emmagasinent les sentiments négatifs encore et encore jusqu’à atteindre un seuil de non retour. Ce seuil atteint, l’eau débordait du vase, et ils explosent de rage. Ce sort permettait de contrôler, de réguler ce niveau d’eau pour permettre aux gens de trouver un certain équilibre.

- Tu devrais l’essayer sur ta famille. Toute cette bonté, ça doit cacher bien des sentiments négatifs qui mériteraient d’être exprimé. Crois-moi !

- J’ai pas envie...ça pourrait surement les aider, les décoincer mais vis-à-vis des autres… ça nuirait à leur réputation. Je ne veux pas leur faire de mal.

- Mouais, moi je dis rien ne vaut un p’tit coup de colère pour remettre les choses sur de bons rails

C’était vrai, jamais il n’y avait eu un mot plus haut que l’autre. Même le jour où il était parti, tous sentiments étaient passés sous silence comme si 16 ans de vie commune ne faisaient de lui qu’un inconnu parmi les autres. Peut être aurait-il mieux vécu son départ s’il s’était fait dans les esclandres et les pleures. Au lieu de ça il était parti seul au milieu de l’après midi…

- T’as p’t’être raison…

***
Quelle idée stupide il avait eu de l’écouter…Quelle idée stupide il avait eu de se laisser aller à sa curiosité. Alors qu’il ramassait le médaillon couvert de sang et le livre, il les rangea à leur place, près de son cœur.

***
Peut être avait-il trop bu, peut être avait-il pris trop de cette drogue que Leo lui donnait en continu. Pourtant, il avait senti une colère noire s’emparait de lui et alors qu’il se dirigeait vers sa demeure familiale guidée par une main invisible, il s’était comme préparé à ce qui allait arriver. Il s’était préparé à la folie, il s’était préparé à la haine. Il s’était tenu prêt à l’affronter alors qu’il entrait dans une salle trop bien connu et qu’il récitait la formule libératrice.

La réaction fut inattendue.

Comment pouvait-on penser qu’une famille pleine de bonté pouvait receler…
tant de haine,
tant de rancune ?

Comment pouvait-on penser qu’oncle Lens si pieux sous tout rapport, pouvait désirer la femme de son frère au point de préférer la savoir morte qu’au bras d’un autre ?

Comment pouvait-on penser que les prêtres si épuisés de leurs sermon à répétition avait envie de battre les enfants trop ignares ?

Comment pouvait-il penser que sa mère le détestait tant qu’elle souhaitait l’écorcher vif ?

- Tu m’as humiliée et tu reviens alors que jours après jours l’on me rejette pour mon incapacité à t’élever. Tu es maudit !

Comment pouvait-il penser qu’il lui en voudrait tant de ne pas l’avoir plus soutenu… ?
Elle lui avait tranché la gorge, il avait transpercé son cœur. Puis plus rien…


***

- Comment est-ce arrivé… ?

- C’est simple, il a juste fallu un petit coup de pouce pour faire ressortir tes idées noires.

- Leo !!!

La jeune femme toute habillée de noir se présentait à lui son livre à la main, un livre identique au sien.

- Tu pensais être intouchable par la propre magie que tu utilisais ? Pauvre ignorant ! Il a été si simple de te manipuler, si simple d’atteindre les tiens. Mais qui aurait cru qu’une simple hypothèse aurait pu donner de tels résultats. Je ne pensais pas qu’ils s’entretueraient en si peu de temps. Hahahaha !!!


Reyns ne comprenait pas… ses idées noires ? Ses ressentiments ? Sa haine ? Il ne pensait pas les avoir tant haï, il ne pensait vraiment pas… tout c’était fait si naturellement, tout le temps. C’est elle qui l’avait ensorcelée !

- En fait vous étiez tous les mêmes. Te souviens-tu quand tu m’as fait l’amour la première fois ? Incapable que tu étais de te contenir. C’était pour eux la même chose ils n’ont pas su gérer leur haine.

Non, non il n’était pas comme eux. Ils étaient si bons, ils étaient si généreux…

- Mais tu as été le plus simple à corrompre. Et on avait pourtant souvent tenté de détruire ta famille. Il nous a suffit de t’envoyer un leurre et tu l’as suivi comme un gentil petit chien. Franchement, un apothicaire capable d’abattre cinq gardes en pleine force de l’âge… qui croirait ça ?

- Je vais te tuer !!

- Me tuer, alors que je t’ai sorti de ce charnier et que j’ai pris soin de toi ?

Il n’avait pas d’armes, il n’avait rien, rien à part son alchimie.

- Crève !

- Ah la prochaine mon p’tit chou !

La fiole s’écrasa au sol, là où elle se tenait précédemment. L’herbe brulée là où le liquide acide se répandait. Il était seul. Il était en colère…

***
La main chaleureuse caressait sa joue alors que le sang se répandait sur son torse. Sa mère le serrait dans ses bras. Elle l’aimait, malgré l’humiliation, elle l’aimait. La magie le lui avait caché, la magie n’était qu’aberration.

***
Je vous tuerais tous…






Comment avez vous connu le Forum: Via les Top Site; RPG quelque chose
Expérience du rp: Euh bah comme ça pourra se voir je ne suis pas très doué pour les histoires longues mais pour le rp en lui même j'ai une expérience de 2ans
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Allen
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MessageSujet: Re: Reyns Fang, l'alchimiste   Reyns Fang, l'alchimiste I_icon_minitimeJeu 17 Mai - 19:19

Qualité de la narration: 4/5

Quelques répétitions mal ajustés, des virgules se devant d'être des points et inversement. Sinon, rien de particulier au niveau de l'orthographe. La grammaire est impeccable.
Le style quant à lui est très neutre et plat malgré un vocabulaire soutenu. Et comme tu pourra le voir dans ma précédente phrase qui réfère à ton type de narration cela produit un effet fort appréciable.

(Sinon le pays c'est beignon...)

Caractère
: 0.5/2.5

Le BG n'est pas la case "caractère".


Physique: 1/2.5

La science du détail devrait porter son nom.


Histoire:
7/8

A défaut d'une maîtrise indiquée de l'histoire de Fire Emblem, celle du forum l'est. Narrée avec une émotion neutre et distante, la formulation rappellera à tous qu'il n'est pas obligatoire d'écrire 220 pages d'épic sensations avec une vue interne et introspective pour obtenir une note à l'histoire supérieur à 6. Le personnage est creusé et déclaré, sa vie est énoncée dans tout les temps importants et c'est exactement ce que l'on demande. De plus, le tout est fait avec une envie de lire la suite car l'évolution de Reyns se fait clairement sentir.

Le récit est clair, bien expliqué et tout à fait satisfaisant de ce que j’attends d'un rôliste de qualité.


Originalité: 2/2

Une famille lumineuse, un enfant de l'ombre. Rien de banal mais toujours du cliché. Toutefois l’interprétation de ces faits est clairement appréciable, surtout d'un mage noir qui n'est pas un méchant pur. Il me semble après lecture que c'est fortuit, mais Beignon étant un pays extrêmement religieux, l'utilisation des prêtres et du culte de la magie blanche était très bien placé.


Note Finale: 15/20
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MessageSujet: Re: Reyns Fang, l'alchimiste   Reyns Fang, l'alchimiste I_icon_minitimeJeu 17 Mai - 19:33

Oh, j’oubliais... Bienvenue parmi nous évidemment.

Tu peux aller écrire ta fiche technique, et tu pourra passer une réévaluation d'ici un mois pour changer de niveau! Mais vu qu’apparemment tu as lu le forum tu dois déjà le savoir ^^
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MessageSujet: Re: Reyns Fang, l'alchimiste   Reyns Fang, l'alchimiste I_icon_minitime

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