Une jeune femme au sang chaud et un fanatique manipulateur [Uriel/Griffin]

Elle venait de déposer Sleipnir à l'écurie de l'auberge avant de repartir en ville, se déplacer avec l'animal n'eut pas été chose aisée et elle se serait aisément fait remarquer. Elle avait aussi laissée son armure à l'auberge, cette tenue n'était pas des plus discrètes et avait laissée ses cheveux détaché, ce qui avait pour mérite d'adoucir son visage. Angurva tout comme le reste de son équipement était restée à l'auberge et, à part la bourse fraichement récupérée elle n'avait avec elle qu'une besace ainsi que son coutela accroché à son bras gauche dans son fourreau. Elle avait envie de se détendre un peu, de reposer ses membre fourbus et avait donc établi un programme bien défini. Elle irait d'abord boire une chope dans une taverne, irait ensuite flâner sur le marché voir acheter quelques chose et s'accorderait un de ses rares moment de féminité en allant ensuite se délasser aux bains. Elle aimait ce genre de journée qu'elle s'octroyait après une mission, ces petits moments facile à obtenir. En quelques sorte, c'était son petit plaisir après chaque travail effectué.
Elle pénétra dans une taverne près du marché et commanda une pinte de bière sous les yeux goguenard de quelques soulard. Un regard de sa part les remis à leur place et une fois sa pinte reçu, elle la vida tranquillement en discutant avec le tavernier qui s'avérait être très sympathique, il le fut même assez pour la pousser à reprendre une autre pinte. Un peu plus d'une heure s'écoula avant qu'elle ne sorte de l'endroit, bien décidé à y revenir plus tard afin de savourer une bière qui n'était pas mauvaise et peu couteuse, puis s'enfonça dans le marché. Tout à coup un attroupement attira son attention alors qu'elle venait d'acheter des fruits séchés. Un homme avait commencé à frapper un gamin, sans doute un voleur et le rouais de coups de bâtons. Voler était bien sur un acte illégal si c'était le cas, mais cela ne méritait pas une telle violence. Son sang ne fit qu'un tour et immédiatement elle dégaina son coutelas. En trois pas elle était déjà sur l'homme et l'ayant empoigné par la chemise avait plaqué la lame sous la gorge de l'individu. Son regard était furieux.

"Puis-je savoir ce qui vous donne le droit d'être aussi violent avec un enfant?"
"Ce... ce n'est qu'un sale petit voleur! Je suis dans mon droit de le frapper!"
"Alors considérez qu'avec la violence dont vous faites preuve à l'égard d'un enfant, je puis m'autoriser de vous trancher la gorge si l'on fonctionne de façon si archaïque..."

Elle se rendait compte qu'elle avait agis sans réfléchir et qu'elle aurait sans doute pu agir d'une meilleurs façon. Mais voir un enfant être battu aussi violemment était quelque chose qui la rendait malade. Puis de toute façon la situation était à présent devenue particulièrement compliqué, la garde ne tarderait pas à venir si personne ne désamorçait le cour des évènements...

La violence, la haine, c'était le lot quotidien que vivait la plèbe, c'était l'évidence même. À voir cette scène pathétique si proche de la masure impériale, ça en était presque choquant. Griffin s'apprêtait à faire demi-tour, bien décidé à aller prendre congé au Sénat ou autre, mais la situation actuelle monta d'un cran lorsqu'une chevalière arriva dague au poing pour menacer le marchand de son châtiment. Alala, il fallait vraiment que toutes les choses partent de la sorte...

Finalement il retourna sur ses pas, et se dirigea vers la navrante scène. Il se présenta face au marchand, et les deux protagonistes de cette attaque. Il arriva furtivement derrière la cavalière désarçonnée, et plaça sa tête au niveau de la sienne.

" C'est bien, oui comme cela... Tranchez directement dans le vif, vous finirez par le tuer trèèès rapidement. C'est fou comme la vie d'un homme ne tient qu'à un fil, n'est-ce pas...? "

Il se décala en arrière, laissant un léger temps de latence afin qu'une part de la tension puisse se focaliser sur lui. Après tout, c'était son job dans cette pièce.

" La colère mène à la haine, la haine à la violence, et tout ceci n'est que Chaos. Pour Ashera, déesse de l'Ordre, ce n'est qu'un pas de plus vers le Jugement divin, sachez-le. "

Il pointa du doigt vers le groupe de trois personnages impliqués dans cette affaire, tour à tour.

" Toi petit, ton acte amène à la colère. Vous monsieur, vous n'avez fait que répondre à cette colère, qui a amené à la haine de madame. Tous ces sentiments négatifs parviennent à la Déesse et cette dernière rendra une nouvelle fois son Jugement, comme il y a cinq ans, et cette fois... "

Il baissa son doigt après cette réplique, et laissant un temps de latence entre sa fin et la suite.

" ...Nul ne sera sauvé... "

Elle appuya un peu plus la lame sur la gorge du marchand, heureusement pour lui le coutelas n'avait pas été aiguisé dernièrement et n'entama donc pas sa chair. La pression s'accentuait et de toute façon les personnages étaient dans l'impasse. Elle s'apprêtait à ranger l'arme, toujours en fixant le marchant d'un air meurtrier, puis à la dégager d'un mouvement de bras lorsqu'elle sentit une présence derrière lui. Elle sentit le souffle d'un homme, son odeur, et autre chose, quelque chose qui la mettait mal à l'aise, comme une démangeaison au niveau de la "marque de l'épée". Puis ces paroles, pernicieuse et suintantes de mépris, l'incitant à la violence et au meurtre. Encore un fou estimât-elle. Mais pour l'instant elle garda son calme, resta immobile. Son poing se serra encore plus sur sa lame au poing que le marchand pouvait voir ses phalanges blanchir à vue de nez, il était encore plus effrayé que précédemment tandis que le regarde de la cavalière lui s'était assombrir, son vert éclatant habituellement montrant toute la tension qu'elle ressentais soudainement.
Ce que l'homme dit ensuite ne fit pas qu'accentuer la tension de la jeune femme, pire encore cela lui rappela un passé douloureux, faisant ressurgir de sinistres sentiments. Un monde de paix n'était pas pour elle, elle n'était pas digne de cela. Son étreinte sur le marchand se referma alors qu'elle fermait les yeux, se remémorant de sombres souvenir. Des larmes coulèrent le long de ses joues, discrètes. Elle murmura plus elle même que pour les autres bien que les deux protagonistes les plus proches pouvaient aisément l'entendre.

"Je le sais, je le sais... la paix et le repos ne sont pas pour moi, je n'ai pas ma place dans un monde ou la guerre n'existe pas, la seule chose que je mérite c'est la mort..."

C'était un murmure, chargé de tous les remords de la cavalière, de la souffrance de ceux qu'elle n'avait pu sauver. Elle repensait à ce gamin qui était mort sous les coup d'un monstre, si elle était arrivé trente secondes plus tôt l'enfant serait toujours vivant. Elle baissa alors les bras lorsque l'homme qui était intervenu dit quelque chose qu'il n'aurait jamais dut dire. parler de Déesse et de jugement divin, faire allusion à l'évènement d'il y a cinq ans... elle rangea calmement le coutelas de peur de faire quelque chose de stupide, l'arme trônant de nouveau dans son fourreau au bras gauche de la cavalière. Elle tournait toujours e do à l'homme étrange lorsque d'un mouvement soudain et complètement inattendu elle lui balança en plein mâchoire un uppercut digne d'un boxer professionnel en championnat. Le type n'eut pas même le temps de réagir et déjà s'écrasait au sol, c'était une chance pour lui qu'Uriel n'ai pas portée son armure ce jour la car sinon sa mâchoire aurait littéralement été brisée.
Elle se penchant sur lui et le prit par le colle avant de le redresser et de la plaquer contre le mur d'une maison avec violence. Ses yeux brillaient de rage et sa voix était tremblante.

"Répétez encore une fois ce que vous venez de dire et je peux vous jurer que vous maudirez le jour ou vous avez croisé ma route, contrairement à d'autre mes frères d'arme et moi n'avons pas eu la chance d'être figés ce jour la!"

La violence était décidément l'arme des faibles. Les nerfs à vif, la jeune femme semblait correspondre au schéma typique de la brute version féminine. Le genre de personne à savoir mettre Griffin en péril physiquement, mais dont le mental était tout aussi faible que le corps n'était fort. Comme quoi, tout coïncidait dans le monde, il n'y avait jamais de juste milieu à tout ça. Cette dualité ne pouvait s'équilibrer, il en était aussi vrai pour lui, cependant la douleur ne l'affectait que peu face à la pitoyable scène que lui offrait cette femelle. Une rescapée du Jugement, comme cela était cocasse, et embêtant à la fois. Peut-être une ancienne ennemie de son maître, ou bien le simple fruit du hasard. L'ancien noble reprit son air serein, malgré la tension et la mauvaise posture dans laquelle il se trouvait.

" Je vois, quel malheur... Et est-ce cela est une manière d'honorer leurs mémoires que de vous soumettre à un état psychique ayant conduit à ce... drame ? Réfléchissez-y, et peut-être trouverez-vous votre réaction mal choisie en ce moment même. "

Amadouer sa cible était la base de la manipulation, et bien que Griffin ait encore des progrès à faire à ce sujet, il n'en tenait qu'à lui de constater s'il s'était amélioré ou pas. De toute façon tout ceci n'était qu'un entraînement moral avant ce face à face avec l'impératrice tant attendu depuis tout son trajet du retour.

C'était très stupide de sa part d'agir ainsi elle en était consciente, mais elle ne pouvait tolérer le comportement de cet homme. Soit celui ci ne savait pas de quoi il parlait et cela était grave, soit celui ci en était conscient et cela était encore pire. Pour elle il était clair que cet homme était du genre à mépriser la majeur partie des gens existants, la plèbe comme certains diraient. Mais ce n'était pas cela le problème, c'était ce regard d'autosatisfaction qu'elle sentait dans les yeux de cet homme, doublé à ces paroles. En parlant d'yeux, ceux de la cavalière brulaient du feu glacé de la fureur. Sa main changea légèrement d'orientation pendant les paroles de l'homme, doucement et calmement elle pris la gorge de l'homme sans serrer mais d'une poigne assez forte pour signaler qu'elle serrerait au moindre acte malvenu.

La première chose qui était sure par rapport à cet homme était qu'il était légèrement fanatique sur les bords dans le meilleurs de cas. Dans le pire... il serait le genre de type à prier pour l'extermination de l'humanité. Quand au discours qu'il lui tint.. Il se prenait pour un prêtre ou quoi? Décidément, cet homme méritait bien plus de se faire rosser que le marchand de tout à l'heure. Depuis tout à l'heure il lui tenait un discours particulièrement déplaisant mais le summum fut quand même ce qu'il lui dit lorsqu'il s'était retrouvé dans une position dangereuse. Il tentait d'influencer la cavalière par les mots. Alors comme ça il ne voyait qu'une grosse brute? Elle en était presque désolé pour lui qu'il fasse cette erreur, presque. Car ainsi elle pouvait plus facilement discerner son adversaire. Comme dans un combat car qu'est-ce qu'était la vie si ce n'est un combat de tous les jours? Elle serra alors un peu la gorge de son homme, comme pour le provoquer.

"Si vous parlez de l'affaire avec le marchand, cela était une erreur stupide due à mon impulsivité. Si vous parlez par rapport au discours que je vous ai tenu... Je considèrerais que vous ne savez pas de quoi vous parler car sinon cela serait impardonnable."

Sa voix était aussi froide que l'acier alors qu'un sourire presque navré se dessinait sur son visage.

"Mais laissez moi vous poser quelques questions à mon tour. Comprenez vous la douleur de perdre ceux qu'on aime? Comprenez vous la douleur de perdre tout ce qu'on a réussis à reconstruire? Peut-être, je ne suis pas la seule à souffrir de ça. Mais comprenez vous la douleur d'ôter une vie quelle qu'elle soit et la difficulté qu'il y a à rester déterminer dans un tel acte?"

La poigne de fer de la jeune femme se serait de plus en plus, lentement, très lentement. Plus l'homme tarderai à répondre plus ils auraient tous les deux atteints le point critique, la limite entre le meurtre et l'accident stupide.

Finalement elle restait consciente de tout énervement, c'était plutôt noble de sa part plutôt que de parler avec les poings, nous voilà au stade où parler était préférable à la violence physique. Bien, très bien même, il s'avérait que son interlocutrice du moment savait s'exprimer plus docilement. Mais allait-elle rester impassible suite aux questions qu'elle osait poser ? Là était la véritable question. Griffin pourrait tout déballer sur sa vie pour rétorquer facilement à l'inconnue, cependant ouvrir son cœur était souvent signe de faiblesse morale et, dans certains cas, apte à dévoiler ses faiblesses. Ce n'était pas l'intention d'Adams dans ce cas précis, mais il avait néanmoins envie de garder une certaine franchise vis-à-vis de cette apprentie chevalière.

" Oh vous savez, je ne faisais que vous mettre en garde... Le Chaos est souvent prédominant en ces temps sombres, je préfère prévenir que guérir, voyez-vous, c'est mon devoir en tant que philosophe. "

Il gardait son léger sourire, avec ses yeux plissés, comme à son habitude. La petite fille continuait de le menacer, et devait trouver fort énervant son attitude presque amusé de la situation. Et plus tout allait en ce sens, et plus cela appuyait les dires de Griffin vis-à-vis de la situation. Cependant elle continua et cru lui poser une colle avec quelques questions triviales, mais encore une fois la franchise serait mal adaptée pour la situation, et surtout dangereuse. Rien ne devait transparaître de ses petits plans, pas même à la plèbe. Honnêteté et sécurité pour sa propre personne devait être contradictoires à ce moment, il fallait cependant se remémorer et prendre des leçons de sa franchise dernière avec l'impératrice Sanaki, il ne fallait pas réitérer ce genre d'erreur. Et ce petit interlude était le parfait entraînement avant son entrevue.

" Perdre ceux qu'on aime, cela est une expérience improbable que je n'ai peu envie de me souvenir, mais d'après vous, que signifie ce que j'ai ici... Cette impression d'être de la même 'espèce' que vous devrait vous aider à savoir à quel point la vie n'est pas facile avec un handicap pareil, surtout après ce qu'il s'est passé lors de l'assassinat de l'apôtre Misaha... Oh tiens, cette scène me revient maintenant en tête, oui... Un peuple massacré, une famille décimée, je vois parfaitement ce dont vous voulez parler. "

Une aura presque malsaine se sentait dans le discours de Griffin, à cause de la teneur de ses paroles, chargées d'animosité à peine recouvertes par sa tonalité normale. Il fallait dire que ses souvenirs étaient auparavant occultés par sa volonté propre, et cette remontrance ne faisait que reconstruire cette quête de continuer l'œuvre de son mentor.

" En ce qui concerne la détermination, quiconque emprunte un chemin quel qu'il soit se doit d'être radical. Vouloir la mort de tout un peuple sans avoir une once de remords, n'est-on peu proche de la monstruosité ? "

C'était vrai, et il en était conscient que pour que sa tâche soit accomplie, et qu'importe les épreuves et ce qu'on pensera de lui, il deviendra alors volontiers ce monstre, pour le bien de l'Ordre de ce monde. C'était sa volonté, et plus personne ne pourra réellement l'ébranler, pas même elle...

Ce type... Elle ne le supportait pas. Elle ne savait pas pourquoi mais il ne lui inspirait pas confiance, il était parfaitement humain, trop humain d'ailleurs. Ce n'était pas un monstre sans aucun sens des réalité mais plutôt l'inverse elle le sentait. Son instinct lui hurlait de ne pas continuer dans cette voie là, d'arrêter immédiatement de parler à cet homme. Son sourire et ses yeux... c'était la preuve même du danger de cet homme. Elle avait affronté assez d'homme de manières diverses pour savoir que les yeux étaient comme des fenêtres ouvertes de l'âme et que toute personne assez doué pouvait cerner son adversaire. Et elle n'y voyait qu'une lueur inquiétante, il était sans aucun doute bien plus compliqué à cerner qu'elle et cela la poussait à se méfier. Les première paroles qu'il lui dit sonnaient à ses oreille étrangement, elle avait l'impression que cet homme se délectait de parler, prenant plaisir à s'écouter lui même. Une chose était sur, il avait beau être habillé de façon relativement simple il n'était pas qu'un simple philosophe.

La suite de ce qu'il dit fut encore plus dérangeante, le sentiment qu'il dégagea alors qu'il répondait à ses question était particulièrement inquiétante. La cavalière aurait pu résumer ça par un désir de vengeance et une haine croupissante. Mais cela allait au delà de la logique "humaine". De plus il était clair qu'il était marqué comme elle, et à ce qu'il avait dit il devait être un marqué héron. Il était donc bien plus vieux qu'elle... et imbu de sa vieillesse lui semblait-il. Encore une fois son instinct lui hurlait de laisser tomber et de s'éloigner de cet homme. Surtout que la scène avait beau se passer en plein marché la garde ne rappliquait pas. Sans doute parce qu'ils étaient dans un quartier bien trop pauvre et éloigné pour avoir une quelconque valeur, après tout c'était bien connu, à Beignion les pauvre n'avait qu'à crever dans leur fange non?

Quand à sa notion de détermination, cela tenait plus de la folie pour Uriel qu'autre chose. Elle s'apprêtait à lui répondre lorsque ses sens se hérissèrent. Elle avait déjà eu cette impression plusieurs fois par le passé, un seul mot était alors présent dans sa tête, explosion. Sa façon de tenir l'homme changea en un éclair et elle le balança presque sur le côté en direction de l'endroit qui semblait la plus abrité. pourvu qu'il ne soit pas situés juste à côté de l'explosion. Alors même qu'elle le bruit sinistre qu'elle craignait se produisait, elle plongeait tant bien que mal le plus loin de l'explosion ce qui ne l'empêcha pas de se faire éjecter trois mètres plus loin contre un mur. Pourquoi n'avait-elle pas pris son armure cette fois? Elle se redressa tant bien que mal alors que des hommes encapuchonnés faisait irruption. Elle ne fit pas particulièrement attention mais les mots "libération laguz", "otages" ou encore "rébellion" revenaient régulièrement. Elle jeta un coup d'œil au "philosophe" et lui dit discrètement.

"Soyez utile monsieur le "philosophe", ayez au moins les couilles d'aller prévenir la garde ou de leur nuire."

Elle se redressa alors et tandis que la poussière de l'explosion terminait à se dissiper s'avança en direction des terroristes. L'un deux se tourna immédiatement vers elle et la menaça avec une épée courte... En bref elle avait plutôt affaire à de faux rebelles se faisant passer pour des "justicier", leur équipement et leur façon de le tenir était complètement différent. En tant que militaire elle savait classer les gens et c'était une chance, elle serait plus apte à réagir. Elle pris la lame de son coutelas et la jeta en arrière, en direction du type à qui elle avait sauvé la mise.

"Je viens me constituer en otage, si c'est pour une noble cause..."

Des ricanement furent la seule réponse qu'elle obtint alors qu'un homme se saisissait d'elle.

Une explosion. Griffin était pourtant trop concentré à examiner la dame qu'il en avait oublié l'environnement extérieur. Cette semi-garce l'avait propulsé malgré tout pour qu'il ne prenne aucunement la déflagration, et bien que le lancer soit impeccable malgré sa relative vitesse, Griffin se retrouvait presque la tête en bas sur le sol. Une position humiliante, s'il en était. Mais l'agitation alentour était telle qu'il n'était plus vraiment bon de s'attarder sur ce genre de détails mineurs, après tout elle pleurait presque suite à cette altercation, pas lui, bien qu'il ait repris un coup de poing sur la joue. Encore une fois.

Seul cet homme avait pourtant eu l'audace de le frapper. Non, à bien y réfléchir, il y en avait eu deux, tous plus misérables les uns des autres. Il aurait été tellement facile de les exterminer avant toute autre chose, mais il ne l'avait pas fait par simple retour de conséquences. Il devait avant tout retrouver son statut avant de pouvoir décider librement de ce genre de choses, là était l'essentiel. Des insurrections de pseudo-libération de Laguzs, il y en avait eu vent, mais Griffin n'avait jamais été jeté dans la mêlée tel quel avant.

"Couilles" , voici un mot bien vulgaire. Évidemment le noble déchu le connaissait, comme le citoyen lambda, mais cela ne faisait pas vraiment parti de son registre habituel. Décidément, non seulement cette fille était d'une vulgarité extrême, mais qui plus est les affres de la Cour impériale commençaient à lui manquer, eux au moins étaient plus aptes à la discussion raffinée. Agir en conséquence, oui il le fallait, cependant. Il semblait qu'il voulait prendre des otages pour revendiquer leur cause, voilà un moyen bien vil et pourtant si efficace de nos jours pour parvenir à ses fins : la menace sur autrui. Néanmoins devant l'insécurité du peuple, Griffin n"aurait pas eu grand chose à dire de base, mais cette affaire pourrait commencer à nuire à la réputation de l'Apôtre si cette dernière n'était impliquée qu'un peu dans ce procédé. Et ça, il ne le fallait pas, en aucun cas. Prévenir la garde était une idée, mais le Marqué savait que l'agitation finira par les ameuter dans ce coin perdu de la ville, n'importe quel citoyen lambda en était capable. Cependant l'idée de leur nuire était déjà plus concrète, et surtout... Plus intéressante. S'il se montrait dangereux pour ces hommes, il se les prendrait de plein fouet, il en était sûr. À quoi bon s'occuper de cet incident si ce n'était que pour se mettre en danger ? De plus, se faire constituer en otage avec son rang actuel serait mauvais pour l'impératrice et elle n'agirait que négativement et de manière pressée si elle n'avait pas changée entre temps. C'était un coup à lui causer du tort, mieux valait fuir pour le moment, c'était une bien meilleure idée.

Une jeune femme au sang chaud et un fanatique manipulateur [Uriel/Griffin] 997510event_incantation

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Et finalement, le coup partit en direction de l'homme qui avait saisi la demoiselle au sang chaud, suffisamment précis pour le faire chuter très lourdement avec de bons dommages sans pour autant que le coup ne percute la femme. Telle était la Magie Lux, précise et efficace. Il réitéra son attaque et un pilier de lumière vint percuter un autre vandale qui venait d'empoigner une femme de la foule, arme dans son autre main.

" Et bien madame, vous qui semblez être bouillante, je vous trouve plutôt refroidi face à la situation... "

La fuite aurait été une bien meilleure idée, effectivement. La vie des autres ne doit pas empiéter sur celle de son égo, et encore moins sur le chemin de Justice qu'il arpente. Cependant il n'avait pas choisi la simplicité, justement parce qu'il pensait pouvoir s'occuper de ce cas seul, ou presque. L'agitation avait changé de sens, et la foule se dispersait au fur et à mesure que les hommes tombaient sous les attaques de Griffin. Non pas qu'ils avaient peur de lui, mais craignait encore plus les représailles des divisionnaires pour éviter de finir comme otages. Griffin ne visait évidemment que les vandales s'attaquant à la populace pour la laisser fuir, ne pouvant que difficilement reconnaître les autres, jusqu'à ce qu'il ne reste plus grand monde sur la place que lui et les assaillants. Il avait suffit que trois d'entre eux soient la cible du Marqué pour que l'attention ne se soit focalisée sur lui et seulement lui. C'était là son plan depuis le début, faire de lui la cible totale des révolutionnaires afin de les laisser se jeter sur lui comme si de rien n'était. Le plan de la violente n'était pas mauvais pour elle, se laisser faire comme otage aurait peut-être sauvé des civils et sa vie, mais Griffin pensait différemment: si des civils étaient tué, tant pis pour eux, des morts sont préférables à de potentiels otages contre l'apôtre Sanaki, de plus une menace ménerait à mal le plan de ces personnes, même le temps de quelques minutes.
Il avait reculé en lançant ses sorts, de sorte à aller dans un coin seul et bien visible des autres, surtout des assaillants. Il les laissa le toiser du regard un instant. Et seule la roue du Destin serait capable de déterminer s'il pourrait continuer à survivre aux assauts continus des ennemis. La journée avait vraiment démarré de façon forte désagréable, et la réponse face à cette fatalité fut un léger massage de sa joue cognée précédemment alors qu'il esquissa un sourire narquois. Que la Déesse soit.

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