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 Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]

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Yue
YueBeorc


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MessageSujet: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeVen 1 Oct - 0:11



En quelques jours, Yue avait dû jongler entre différentes activités, la chasse, les soins, les déplacements incessants pour s’éloigner de Melior…Mais chaque activité l’épuisait un peu plus à mesure que le temps passait. Elle avait réussi à gagner les villages environnant Melior et à se cacher à la lisière d’une forêt. Elle ne pouvait plus chasser en plein bois, son corps semblait se déchiqueter à chacun de ses pas, la morsure dans son dos était brulante et elle avait de la fièvre. Elle ne s’était pas occupée de cette plaie car elle avait privilégié la survie de son compagnon mais maintenant elle le regrettait car ni elle, ni lui n’allaient mieux. Il ne bougeait plus la patte arrière, il dormait la moitié du temps et ne se réveillait que pour manger ce qu’elle volait au village du coin. Elle, elle avait la peau qui se disloquait n’ayant plus de potion pour se guérir des rayons du soleil, ses plaies s’infectaient et elle n’avait plus la force d’aller recueillir des plantes médicinales pour se soigner.

Aujourd’hui encore, elle devrait se contenter d’un reste de poulet qu’elle avait piqué la veille et de quelques racines. Pour Jaf, elle avait gardé les morceaux gras et alléchants d’un goret qui s’était enfui de sa demeure. Même si elle mourrait, elle espérait faire reprendre assez de force au petit louveteau pour qu’il puisse continuer tout seul sa route. Cependant, c’était bien la dernière chose qu’elle voulait car jour après jour Jaf semblait l’accepter, non pas comme un semblable ou un ami mais plutôt comme son égal. Ça la rendait vraiment heureuse.

La lune se levait au crépuscule, elle sortit de sa cachette, bientôt elle irait chercher leur repas de demain. A chaque fois elle laissait une somme d’argent raisonnable pour ce qu’elle prenait mais ça ne l’empêchait pas de culpabiliser, elle aurait préféré l’acheter d’elle-même mais la première fois qu’elle s’était montrée à visage découvert, les gens avaient fui et étaient revenue avec des fourches, des pelles et des faux en lui hurlant de déguerpir et d’emporter avec elle sa maladie. Yue se regarda dans une flaque d’eau, il avait fait froid ces derniers temps et la pluie n’avait rien arrangé à leurs symptômes. Elle toucha sa peau en essayant de la retendre par endroit, elle s’effrita. Elle ressemblait plus à une lépreuse qu’à une personne en bonne santé. Elle qui se vantait de la résistance de son organisme, elle se sentait idiote maintenant. Elle comprenait pourquoi les villageois l’avaient fuie.

Elle secoua la tête et remonta sa cape. Dans ce petit village, elle n’avait aucun problème à vivre la nuit, personne ne sortait après le couché du soleil. Elle se dirigea vers une ferme qu’elle savait remplie de moutons. Demain, elle ferait un bon bouillon. Elle débarqua à pas de loup dans la bergerie. Ils étaient mignons tout ces petits tas de fourrure bouclée, elle dépècerait l’un d’eux et prendrait sa peau pour réchauffer son petit compagnon. Elle sauta dans l’enclos et s’approcha de l’un des moutons. Plus fulgurante que l’éclair, elle asséna un coup mortel à l’une des bêtes et s’empressa de la prendre dans ses bras. Cependant, elle ne s’était pas attendue à ce que le reste du troupeau se mette à courir en bêlant. Ils s’écartèrent et laissèrent place à un immense berger. Avec l’odeur horripilante du troupeau, elle n’avait pas sentit celle du chien qui montait la garde. Il avait les babines retroussées, elle en avait marre des chiens domestiques. Il se mit à aboyer comme un damné et se jeta sur elle. Elle l’évita de peu, ses réflexes s’étaient terriblement amoindris. Cependant, elle heurta de plein fouet la barrière. Elle faillit lâcher le mouton mais in extremis elle le rattrapa, sa chair pourrait les sauver, elle ne le laisserait pas tomber. Elle jeta un regard incisif au chien qui recula. Ce chien là au moins avait un instinct de survie.

Elle sauta par-dessus la barrière et avec le reste de force qui lui restait elle fuit le village. Elle entendit les villageois se réveillaient, les aboiements les avaient prévenus de sa venue. Elle devait disparaître le plus vite possible. Elle se déplaça dans les ombres des maisonnettes et vit plusieurs personnes sortirent avec des torches.

- Il est revenu, le prédateur est revenu, on va l’abattre.


*Vaut mieux pas trainer*

Elle attendit que leurs ombres dansant à la lumière des torches disparaissent avant de sortir de sa cachette. Avec le peu de grâce et de discrétion qui subsistait en elle, elle quitta la ville et retrouva la sécurité de la forêt. Elle s’écroula près du louveteau et lui présenta le mouton mort. Elle n’avait pas la force de le cuisiner. Quand elle avait heurté la barrière, elle s’était ouverte le mollet et son dos avait cogné contre l’enclos, elle avait affreusement mal. Elle sentit la truffe froide de Jaf se poser sur son dos c’était agréable. Elle concentra sur cette sensation de douceur et se réfugia dans le sommeil espérant se réveiller plus en forme.
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Allen
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeVen 1 Oct - 1:57

Il était tôt. Peut-être même moins de quatre heures du matin. A cette heure, personne n'était levé. Même pas dans une capitale aussi grouillante que Mélior. Walker y avait fait son temps. Les récents événements avaient été difficiles pour le jeune magicien, le moment de reprendre la route était donc venu.

Allen balança ses pieds par dessus le bord du lit tout en baillant. Il s'étira longuement, sans trop se préoccuper de la tête affreuse que lui procurais sa coiffure. Par des gestes lents et fatigués, il se leva puis se traina d'un pas digne du Faucheur jusqu'à la salle d'eau. Il prit le temps de se laver entièrement, il ne retrouverait sans doute pas un bon bain chaud avant un moment. D'une voix épuisée, il tira une vieille chanson de son répertoire pour rythmer son nettoyage corporel. On aurait presque pu croire que les chauves-souris pendue derrière la vitre restèrent pour écouter cette belle chanson, où peut-être simplement par voyeurisme.
La baignade terminée, nu comme un ver (mais un ver propre) le maudit se sentait revigoré. La forme lui revenait toujours après ce genre d'exercice. Il déambula dans l'immense manoir froid après s'être muni d'une grosse serviette. Sur le chemin, il fit longuement jouer son coude gauche, sifflotant au rythme des chocs provoqués par les plaques de chitine. Son bras maudit était tout autant en forme que lui.
Arrivé dans sa chambre, il se regarda devant le miroir. Il avait toujours l'impression que la carapace avançait. Mais elle ne dépassait toujours pas son épaule, ce qui était un grand soulagement. Il prit le temps de se peigner entièrement, puis enfila ses habits. Il prit soin de bien fixer chacune de ses attaches: ceintures, chaussures et boutons de chemises. La blancheur de cette dernière ne durerait pas longtemps, alors autant en prévoir une de plus dans son sac à dos.
Il passa la demi-heure qui suivie à préparer son sac, le remplissant de divers vêtements puis de provisions une fois arrivé dans la cuisine. Sur le sac, il accrocha son matériel de couchage alors qu'en dessous, il accrocha sa petite marmite de voyage et la remplit de diverse vaisselle et ustensiles de cuisine. Une fois ceci fait, il se prépara un encas qui aurait fait pâlir n'importe quel citoyen de bonne foi, et ce pour deux raisons: d'une part, le sandwich était si gros qu'il était impossible de le croquer sans s'en mettre partout et que d'autre part, le nombre d'ingrédient qu'il recelait aurait pu faire une liste aussi longue que les dossiers sur les diverses théories du complot. Il enveloppa cette petite merveille dans un torchon propre et si dirigea vers le vestibule:


"Voyons voir ce nouveau manteau. J'aimais bien le dernier, mais Naeliel me l'a prit."

Il s'en fichait un peu, après tout il s'était fais recoudre le même. A ses propres frais. Il enfila donc son nouveau compagnon pour la première fois, ce qui tout comme cette formulation aurait pu rendre jaloux toute mouette perverse que vous avez tendance à croiser perché près de votre fenêtre dans une ville côtière. Il lui allait parfaitement. Et comme seul les personnes qui possède un niveau de puissance hors-normes se ballade avec un manteau long ouvert comme le veux la légende, Walker prit le temps de bien encocher chaque bouton d'argent dans son réceptacle respectif. Il s'envoya son sac sous l'épaule, sphères en poche, et se prémuni de son outil de destruction massif d'estomac.
Il avait réussi, il était à peine cinq heures; Magus ne l'empêcherait pas de partir puisse qu'il s'était arranger pour lui organiser une soirée avec l'une des meilleurs hôtesse de la capitale, accompagné des meilleurs alcools du marché. Le gamin eu presque du remord à son action, mais il chassa vite de son esprit ce qu'il pourrait considérer comme une ressemblance avec son maître.

Quelques heures plus tard, il avait largement perdu les grandes portes de la capitale de vue. Le sandwich n'était plus qu'un doux rêve de son palais et les diverses odeurs de la cité s'était évanouie aussi vite qu'elles le devaient. A la limite, seul le sandwich était regrettable. Rien que d'y penser, il avait faim. C'est donc le ventre gargouillant qu'il pénétra dans un petit bois. Comme à son habitude, il ne suivait pas les grandes routes, laissant ses pas le mener là où ils le devaient. Généralement au-delà d'ennuis, plus ou moins grave, d'on la fuite était souvent le seul moyen de rentrer chez soit en le plus de morceaux possibles.
D'habitude, il se serait préoccupé de la beauté du paysage. Il se serait intéresser à la faune et la flore, tentant de déterminer ce qu'était chaque espèce et l'utilité que pourrait avoir telle ou telle plante dans un remède. Il aurait peut-être même cueilli certaines d'entre elles pour concocter des potions.
Mais en l'occurrence, tout système organique doué de jambes s'enfuyant devant les hurlements intestinaux du jeune homme. Il marchait crispé sur lui même, voyant en chaque être un délicieux rôti fumé. Il se jurait de ne pas toucher à ses provisions, il en aurait besoin jusqu'au prochain village. Il tint sa promesse durant autant de temps que la défense épineuse d'un porc-épic peut servir face à un trois tonnes-cinq. Il eu donc vite fait de s'installer au milieu du chemin et de se préparer un nouveau casse-croûte. La vie était belle une fois l'estomac remplit. Il mangea le moins possible et reprit son chemin à travers le bois, et se composa pour le plaisir un magnifique bouquet de rose et de lilas.

Il ne faillit pas le voir. Il était aussi discret qu'aveugle, disait-on. Une bête et une jeune fille, dormant l'un contre l'autre. La première impression est souvent la bonne, même si elle est complexe à interpréter. Le jeune homme s'interrompit dans sa marche et se frotta les yeux de sa main gauche gantée. Le spectacle était doublement bizarre. Une jeune fille qui devrait apparemment avoir son âge, et qui devait sans doute être belle sans toute... Ces égratignures? Non, c'était quelque chose d'autre. Quelque chose de grave. Ils étaient tout deux blessés, peut-être même mort! Que faire!? Ah oui, regarder l'état des fonctions vitales. Allen s'approcha un peu.


"Ah, ils dorment... Et ce mouton est mort. Je pense qu'elle comptait en faire de la popote, mais aux vue de ces blessures, elle à du s'endormir avant."

Il se surprit à avoir chuchoté, sa conscience lui avait sifflé, enfin son autre conscience, de laisser dormir ces deux êtres qui en avaient besoin. De toutes façons, il allait rester là pour les soigner. Mais s'en occuper maintenant les réveilleraient et la surprise pourrait être aussi mortelle qu'une montagne de crocs pointues enfoncés dans une gorge. Il posa son sac, son bouquet et déballa son matériel de cuisine. Puis il partit chercher du petit bois et des pierres:


"Avec de bons légumes, je vais pouvoir faire un ragoût improvisé! Tout de même, c'est étrange de trouver une fille, un loup et un mouton... Une fille-louve? Haha! j'ai de ces idées!"

Il ramassa le nécessaire et retourna auprès d'eux. Il installa les pierres en cercle et entreposa le bois sec à l'intérieur. Par la suite, il entreprit de dépecer le mouton et d'en détacher les morceaux comestibles. Il jeta le reste un peu plus loin pour les charognes locales et entreprit de préparer son ragout dans la marmite. Il découpa les légumes, mit la viande à mijoter et au bout d'une bonne heure pu enfin profiter de la bonne odeur dégagée par la mixture chauffante. C'était agréable, un bon repas en foret! L'odeur alléchante attirerais n'attirerait aucun prédateur en plein jour de plus, tout était parfait.
Alors qu'il ajustait les doses pour avoir un repas pour dix personnes de près d'ici quelques heures, il examina de plus près le duo. Ils allaient mourir bientôt si on ne s'occupait pas d'eux. Mais ils tiendraient jusqu'à leur réveil, c'était certain. L'odeur du repas devrait sous peu alerter leurs sens et les sortir des songes. Ce qui d'ailleurs inquiétait un peu le maudit, surtout vis-à-vis de leurs réactions. Il avait plein de question à poser à cette jeune fille, il devait au moins savoir pourquoi elle était si mal en point. Si elle était malade, sa sphère de soin ne pourrait que guérir les blessures occasionnés par la maladie, et non pas l'infection elle même. Pour cela il sera obligé d'assembler diverses herbes afin d'obtenir le bon breuvage. Ce qu'il fera, puisse qu'il avait l'argent, le talent et la connaissance des plantes du coin. Il fallait juste espérer que ce ne soit pas trop grave.
Remarque, il avait aussi sans doute tendance à trouver trop belle toutes les filles qu'il croisait depuis peu. Ou peut-être était-ce simplement la vérité. En tout cas, il se laissa aller à touiller son repas avec sa cuillère en bois porte bonheur en fredonnant comme une femme d'un âge avancé qui plie son linge. Il espérait juste faire plaisir à des enfants perdus. Il les comprenaient, lui.
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeLun 4 Oct - 23:09



Une douce odeur de fumet embaumait l’air et montait délicatement dans ses narines, une odeur qu’elle appréciait et qui lui rappelait de nombreux souvenirs. Yue était à la limite du sommeil, elle somnolait mais ne voulait pas ouvrir les yeux. Les rêves avaient ce quelque chose de merveilleux qui faisait qu’on ne voulait pas les quitter. C’était comme cette odeur elle savait que si elle se levait maintenant, elle disparaîtrait. Elle préférait se complaire dans le rêve insensé d’un début de soirée en compagnie de Jaffar et du petit Jaf, un rêve où il n’y avait pas de sang, pas de souffrances… La douleur de son dos n’avait pas diminué depuis la veille et son sommeil sommaire ne lui avait pas rendu assez de forces. Le soleil commençait déjà à pointer son vilain nez mais elle remercia le ciel qu’il y ait des nuages. Cependant, elle savait que ça ne suffirait pas à la protéger. Elle devait s’enfoncer plus profondément dans la forêt et rapidement.

Elle bougea doucement son bras et ses jambes étirant les muscles qui ne lui faisaient pas trop mal. Le petit loup qui reposait sur son dos se décala en gémissant de dépit il semblait aussi fatigué et las qu’elle. Yue replia ses genoux sous ses fesses et passa sa main dans la fourrure épaisse de l’animal. Il grogna et esquissa un coup de mâchoire pour la mordre. Elle ne retira pas sa main et retint une grimace de douleur, vu l’état dans lequel était ses doigts, ça ne servait plus à rien de les protéger. Elle le regarda d’un regard emplit d’amour et il desserra les dents. Il la lâcha et étonnement il alla même jusqu’à lécher le sang qui coulait. Le faisait-il pour se nourrir ou en signe d’excuse, elle ne le saurait pas mais elle accepta le geste avec complaisance.

L’odeur de son rêve persistait, elle devait vraiment avoir faim et son compagnon également. Malgré le soleil, elle décida de préparer le mouton qu’elle avait ramené pendant la nuit, ça permettrait à son louveteau de vivre plus longtemps. Elle tourna la tête cherchant où elle l’avait posé quand elle le vit. La maladie l’avait tellement affaiblie qu’elle n’avait pas réussit à faire la différence entre rêve et réalité. A quelques mètres seulement d’elle, un Beorc avait eu le culot de lui voler la viande qu’elle avait vaillamment volé et osait dénaturer sa saveur en la faisant bouillir avec des racines vulgaires et à l’aspect répugnant. Le Beorc la dévisageait, elle en fit de même. Le louveteau, lui, ne bougeait pas trop fatigué pour se rendre compte de la situation. Son visage était juvénile bien plus que le sien alors qu’ils devaient avoir le même âge. Ses cheveux étaient aussi blancs que les siens et ses yeux avaient des reflets rougeoyants. Il était peut être un enfant de lune comme elle mais elle en doutait. Si ça avait été le cas il ne serait pas en train de tranquillement cuisinait alors qu’elle, elle grillait littéralement.
Machinalement, elle cacha ses mains dans son dos, empoigna son arc et agrippa l’une de ses flèches. Elle ne les sortit pas, elle ne voulait pas se montrer offensive en première car si elle échouait, son louveteau serait à la merci de cet homme ou plutôt de ce garçon.


*Rah, c’est ridicule je ne sens aucune animosité de sa part…*


Elle se relâcha un peu, toujours prête à bondir à la première once d’agressivité. Cependant, le sourire qu’il affichait était plutôt encourageant et réconfortant. Elle ne s’y fiait pas. Elle-même savait sourire en toutes occasions. Quand elle était triste, quand elle avait mal…le sourire était la plus puissante des armures car on pouvait facilement y cacher derrière toutes ses peines, tous ses soucis, ses peurs. Un sourire pouvait rendre sympathique le pire des hommes, il était capable de rendre les plus vilaines critiques agréable à l’oreille. Elle le savait pertinemment car c’était son sourire qui l’avait sauvée à plusieurs reprises. Elle espérait que ça marcherait cette fois encore.
Elle déplaça lentement son corps pour se mettre devant son compagnon. Lentement, elle se dressa en rempart entre lui et le potentiel agresseur, lentement pour ne pas éveiller les soupçons. Jaf sentit la tension de dans le corps de Yue mais la main chaude qui se posa sur sa croupe le calma instantanément. Elle n’aurait certainement jamais créé un tel lien avec l’animal s’il n’avait pas été dans une situation si critique tous les deux et si elle le guérissait, il s’enfuirait certainement. Néanmoins, elle le protégerait.

Elle adopta une posture innocente, la séduction ne fonctionnait pas sur les gamins de cet âge et puis depuis qu’elle avait quitté Jaffar, il était beaucoup moins drôle de jouer ce rôle. Seul lui réagissait en rougissant légèrement et en faisant tout pour rester stoïque. Il avait de la classe dans toutes ses attitudes et malgré tous ses efforts pour le mettre hors de lui, il avait toujours gardé son calme et sa patience.
Elle remonta sa cape sur ses épaules simulant d’avoir froid et cacha du soleil le gros de ses blessures. Elle aurait voulu dissimuler son visage défiguré et répugnant mais ça ne servait à rien de se cacher, il l’avait vu, il avait vu la peau qui s’effritait près de ses yeux, les lambeaux de chair qui pendait sur ses joues... Elle n’avait plus rien à cacher. Elle resserra ses bras autour d’elle détourna les yeux et afficha un léger sourire, en espérant masquer son embarras feint au maximum. Il ne devait pas voir qu’elle était sur ses gardes. Elle respira profondément et d’une voix douce et fluette elle lui dit :

- Bonjour, je ne m’attendais pas à avoir de la visite
_ elle rit nerveusement et resserra son étreinte sur son louveteau, il commençait à s’agiter _ Savez-vous que c’est mon mouton que vous… cuisinez ? _ Elle fit une pose mais pas suffisamment longue pour qu’il puisse répondre et continua _ Suis-je bête, vous devez surement le savoir puisqu’il se trouvait juste à coté de moi…

Son ton était devenu sarcastique et son cœur s’accélérait. Elle n’arrivait pas à garder son calme, elle s’énervait. Peut être était-ce la fatigue qui la rendait si irritable et impatiente ou bien étaient-ce les sentiments du jeune loup qui prenait l’essor sur ses propres émotions. En trois semaines de vie partagée avec le loup, elle était devenue plus sauvage qu’elle ne l’avait jamais été, elle volait, ne prenait même plus le temps de cuisiner sa viande, elle la cuisait à peine. Sa confiance envers les humains avait nettement diminué et elle était trop épuisée pour essayer d’être gentille. Elle sortit ses flèches et son arc, banda ce dernier. Il n’était peut être pas agressif mais dans son état, un poussin aurait pu lui faire du mal et puis il avait volé sa proie.

- Écarte-toi de moi et de ma nourriture si tu ne veux pas mourir…


Pour rajouter à sa menace, le loup se redressa et grogna montrant les dents avec fureur. Le sourire de Yue était devenu démoniaque, elle toussa et une trainée de sang coula sur le côté de ses lèvres. La blessure dans son dos aurait bientôt raison d’elle.
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeMer 6 Oct - 12:50

Au début, tout était calme. Bon d'accord, elle s'agitait un peu dans son sommeil. Elle eut plusieurs phases différentes, mais Allen ne les connaissaient pas. Après tout il avait toujours dormis. Et par conséquence, il ne connaissait pas les phases de sommeil, vu qu'il dormait toujours plus que les autres. Mais ce n'était pas important, la journée s'annonçait belle et se ragoût allait être délicieux. Au final, elle n'aime peut être pas ce genre de cuisine, songea t-il jusqu'à l'excès de conscience. Il avait peut-être commis une erreur. Une femme-louve doit manger la viande cru, non? Ou peut-être que ce mouton mort était un appât pour les imbéciles comme lui. Il continua de touiller la mixture de sa main gauche tout en attirant son autre main dans sa poche, la mettant en contact avec sa sphère de téléportation. Il ne fallait ni négliger l'arc, ni les crocs du loup. Il savait qu'un animal proche de la mort n'enrageait que bien plus facilement. Il fixa béatement le visage pestiféré de la demoiselle avant de s'en retourner honteux, sur l'unique gant blanc couvrant sa malédiction.

Puis tout commença à bouger. Il se rendit compte que le louveteau serrait par le biais de ses crocs acérés les doigts de la jeune fille, faisant couler son sang à grosse gouttes. Il grimaça d'abord en s'imaginant la douleur, puis reprit son sourire naïf en se disant que ça n'avait pas l'air de la déranger et que de plus il pouvait soigner ça. Après tout, il était initialement là pour ça; mais c'était sans compter la réaction de l'albinos. Certes, elle avait l'air de toujours dormir. Mais elle avait ouvert les yeux et dévisageait clairement le troubadour. Mais lui, n'attendit pas bien longtemps:


"Je suis Allen Walker! Enchanté!"

Une phrase culte si elle en est. En tout cas, Yue y avait été aussi attentive qu'un concombre pourrait vous écouter chanter tandis que vous l'épluchez. D'ailleurs, l'aspect physique de la demoiselle se rapprochait assez du concombre à demi épluché. Mais cela ne répugnait pas du tout le gamin dans son approche. Il avait vu pire, et était là pour l'aider.
Elle le dévisageait. Ça n'était pas trop déplaisant, même si il arrivait à distinguer sur les morceaux potables de la figure de sa "nouvelle amie" qu'elle semblait douter. En fait, qui pourrait douter de la véracité de la naïveté d'Allen Walker? Sans doute uniquement les gens qui en ont déjà trop vu. Et surtout, qui ont vu arriver ce qu'ils ont prit dans les dents quelques secondes plus tard. Mais lui ne le savait pas, il comprenait qu'elle avait peur. Si elle était bien une fille-louve, bien que le doute subsistait encore, c'était normal.
Directement, elle reprit doucement son arc et ses flèches:


"Iiiirk!"

Allen eu un petit mouvement de recul. Il s'y attendait, mais sa volonté était aussi puissante que celle d'une soupe à la tomate périmée depuis deux ans qui souhaiterait se faire manger. Il resta tout de même prêt de la nourriture pour respecter le Grand Principe Numéro Deux de l'Univers d'Allen Walker: "La bouffe, c'est sacré". Et sans attendre, Yue se relâcha. La corde se détendit tel un sauveur inopiné, et la demoiselle adopta une pose de "séductrice". Chose qui aurait eu autant d'effet qu'une chute de dix étages dans le cerveau de Walker, pour peu que la jolie fille ne soit pas en train de tomber en charpie. Mais il était là pour la sauver, alors cela ne prit pas.
En réalité, cela ne prit pas car la menace de la flèche avait déjà court-circuiter tout signe d'intelligence chez le jeune mage.
Elle sembla réfléchir quelques secondes, puis elle entreprit de parler. Elle avait une belle voix, profonde et intéressante. Mais tellement fatigué. Intérieurement, cela inspirait à Allen une grande tristesse. Il n'était pas sur de pouvoir la sauver, au final. Elle était calme, voir un peu ironique. Mais un troubadour maudit ne conçoit l'ironie que comme une affirmation unilatérale. Du coup, il n'écouta pas vraiment ce qu'elle avait dit et se contenta d'un:


"Euuuh... Oui?"

Il se rendit plus tard compte qu'il avait l'air idiot. Autant sur son visage que dans sa position. Il remarqua aussi qu'elle commençait à s'énerver. Lentement, puis de manière exponentielle. Et enfin, elle en donna la vrai raison:

"Écarte-toi de moi et de ma nourriture si tu ne veux pas mourir…"

Et encore une fois, une flèche menaça de repartir s'intercaler dans la peau d'Allen. Sans bouger, le gamin lâcha tout et vînt taper de son poing droit dans la paume de sa main gauche, posté à l'horizontale le tout en écarquillant les yeux:

"J'y suis! Vous êtes vraiment une filles louves alors! Et lui, ça doit être votre mari! Du coup, vous croyez que j'ai volé votre proie, haha..."

S'en suivit les grognements d'un loup mécontent, qui sortit les dents pour l'occasion. Le genre de fête que l'on ne voit qu'une fois dans sa vie puisse qu'il s'agit de la dernière. Elle cherchait à le protéger, et lui aussi. La veine:

"Iiiirk! Non attendez! Je n'ai rien faaaaaaaaais!"

Il se mit à gesticuler dans tout les sens. Et je vous en prit les enfants, n'essayez pas ça chez vous. Un mouvement brusque de votre part et vous vous faites trouer la peau, car vous n'avez pas autant de charisme qu'Allen Walker:

"Je ne l'ai pas volé! Je l'ai préparé et cuisiné! Je me suis arrêté pour vous soigner! Euh je... C'est ce que je fais de ma vie! Je soigne les gens! Et je vous ai fais de la bonne cuisine! C'est plus saint cuit! Aaaargl!"

Il se perdait dans ses propres paroles. Dans le pire des cas, il se téléporterait sans doute pour éviter tout désagrément occasionné par une flèche quelconque, où qu'elle perfore. Il espérait vraiment qu'elle le croirait. Après tout, il ne mentait pas.

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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeJeu 7 Oct - 0:29




- J'y suis! Vous êtes vraiment une fille louve alors! Et lui, ça doit être votre mari! Du coup, vous croyez que j'ai volé votre proie, haha...

Il avait l’air d’être tout fier d’avoir trouvé cette réponse mais Yue la trouva affligeante. N’était-il pas capable d’observer la situation avec un peu plus de discernement. Elle se demandait même pourquoi elle avait essayé d’être gentille avec lui au départ, il n’avait surement pas dû comprendre ses attentions amicales. Pire, il les avait peut être mal interprétée, assimilée à une quelconque marque de faiblesse. Elle espérait sincèrement qu’il ne l’ait pas prise pour une faible femme cherchant du réconfort… Quant à sa réflexion, elle se demandait s’il se prenait réellement au sérieux. Encore qu’il la confonde avec une femme d’Hatary pouvait passer, elle ne possédait pas vraiment les attributs de ce peuple comme Eristoff pouvait les avoir, mais admettons qu’il ait pu confondre… Par contre, Jaf son mari, c’était un louveteau d’à peine quelques mois, 8 tout au plus. Avait-elle une allure de pédophile pour qu’il puisse croire à leur union ?

Elle était bouche-bée devant sa bêtise… et elle n’était pas la seule, Jaf s’était mis à grogner de plus en plus fort.

Ses babines étaient retroussées et montraient une quantité impressionnante de belles dents pointues. Cette vision la rassura autant qu’elle l’effraya. Il était bon de se sentir soutenue mais à quel prix, son louveteau qu’elle avait toujours voulu indépendant et sauvage s’était attaché à elle suffisamment pour prendre sa défense… c’était mauvais pour son avenir.

- Iiiirk! Non attendez! Je n'ai rien faaaaaaaaais !


Il avait crié comme une fillette... Elle aurait pourtant pensé qu'un garçon de son âge aurait déjà mué. Il était ridicule… Elle relâcha son bras, tenir la position la fatiguait et il ne valait pas le coup qu’elle s’épuise. Le gamin devenait fébrile, il gigotait dans tous les sens, il avait peur. Avait-il remarqué qu’elle avait baissé son arme ? Elle en doutait fortement il avait trop peur pour réfléchir.

*Alors comme ça, même dans cet état je peux intimider quelqu’un…intéressant*

Yue se refusait de penser à l’éventualité qu’il puisse avoir peur à cause de son apparence, elle s’en fichait. Elle n’avait jamais pris soin de son allure, elle n’allait pas commencer au seuil de la mort. Elle regarda son louveteau, il s’était vaillamment redressé sur ses quatre pattes et avançait dangereusement vers le gamin qui avait maintenant des vers aux fesses.

Elle le regarda plus attentivement de ses yeux perçant, en arrêtant l’avancée de son loup roux d’une main sur son échine. Il stoppa sa marche avec réticence. En un sens, ce garçon et son sourire innocent lui faisait penser à un petit enfant de 10 ans. Il était maladroit, craintif mais aussi il avait cette petite note de courage qui faisait que malgré la trouille du diable qui agitait son corps, il restait campé sur ses positions cherchant à se trouver des excuses et protégeant sa pitance. Il soutenait son regard sans vraiment ciller et pourtant elle savait que si elle l’intimidait encore un peu, il disparaîtrait sur le champ la queue entre les jambes. Elle sourit à cette éventualité mais ne l’appliquerait pas. Comme elle l’avait comprit au premier coup d’œil, il n’avait aucune animosité envers elle. Il semblait plus fragile et plus doux qu’un poussin.

Elle toussa laissant échapper une nouvelle giclée de sang de ses lèvres et sentit un vertige prendre possession de son corps. Elle n’allait pas bien, son dos la brûlait mais pourtant elle tremblait de froid. Ses jambes étaient molles et son souffle plus court. Elle avait l’impression d’avoir de la cire dans son nez et ses oreilles, tous ses sens étaient paralysés. Elle essaya de se re-concentrer sur le moment présent, sur sa situation dans laquelle elle se trouvait. Jaf s’était retourné vers elle quand elle avait toussé. Si elle devenait de plus en plus animal, lui devenait de plus en plus Beorc, ce n’était pas forcément une bonne chose. Elle posa une main au sol pour se stabiliser et essaya de se calmer. Le petit Beorc aux cheveux blancs était en train de baragouiner un truc, elle n’entendait pas tout :

- …cuisiné! Je me suis arrêté pour vous soigner! Euh je... C'est ce que je fais de ma vie! Je soigne les gens…
_ silence, elle n’entendait plus que son cœur qui battait plus vite à mesure qu’elle perdait connaissance _ C'est plus sain cuit! Aaaargl!

Sa voix et ses gémissements lui donnaient mal à la tête. Qu’avait-il dit ? Elle n’arrivait pas à bien organiser ses pensées. Elle posa son autre main sur la terre humide pour se soutenir. Le sol était chaud et humide c’était plutôt agréable…


*Chaud et humide !!!*

Elle ouvrit les yeux et se focalisa sur la teinte rouge qui entourait sa main. C’était du sang mais pas le sien. Elle leva son visage ver Jaf, il s’était relevé trop vite et sa plaie à la patte s’était rouverte. Il fallait le soigner au plus vite s’il voulait avoir une chance de survivre, pour elle, à part la magie rien ne pourrait la sauver.

*… C'est ce que je fais de ma vie! Je soigne les gens!...*


Les mots s’étaient enfin assemblés dans son esprit, il était soigneur, il pourrait sauver son petit Jaf, mais elle devait lui demander avant de sombrer :

- Eh gamin, je t’échange ce mouton contre la vie de mon compagnon
_ elle toussa encore, sa gorge la faisait souffrir mais une douleur en endiguait une autre, au moins maintenant elle ne pensait plus aux brûlures du soleil. _ sauve-le si tu dis la vérité…

Elle venait de finir sa phrase et s’écroula. Sa main se fraya un chemin jusqu’à la fourrure douce et épaisse de Jaf, il s’était aussi allongé près d’elle mais il grognait toujours contre le garçon. Ils avaient tout deux épuisés leur force. Elle ne pouvait que s’en remettre au petit Beorc.


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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeDim 17 Oct - 0:49

"Mais je... Eh!"

Il ne put rien faire. L'impuissance totale face à cette jeune fille qui sombrait dans l'inconscient. A bien le remarquer, lui aussi y allait souvent. Et il eut peur. Si elle était une femme-bête, peut-être que comme pour lui une sorte de totem animal prendrait le dessus et viendrait le massacrer. Avec ça, le loup continuait de grogner, même si il ne semblait plus avoir de force. Une bête menaçante qui protégera sa maîtresse jusqu'à l'agonie:

"Aaargl..."

Premièrement, il recula. A bien considérer la chose, ces deux êtres allaient mourir. Mais l'on dit qu'au seuil de la mort, un animal sauvage est capable de vous arracher la tête même si tout ses membres lui ont été amputés. Fort de cette idée, il était clair qu'il fallait se tenir à l'écart de ces deux là. Deuxièmement, il commença à sortir de sa sacoche sa sphère de soin. Après tout, ce n'étaient que deux êtres qui allaient trépasser si il ne les aidaient pas. De plus, il pouvait les soigner à distance.
Elle n'avait pas comprit. Elle n'avait pas comprit qu'il avait cuisiner ce mouton pour elle et son loup, afin qu'ils puissent guérir complétement. Elle l'avait prit pour un voleur. Elle ne devait avoir confiance en personne. On avait du la maltraiter, ça devait être pour ça qu'elle était malade. Il fallait faire quelque chose pour elle.
Mais ses paroles raisonnaient:


"Eh gamin, je t’échange ce mouton contre la vie de mon compagnon, sauve-le si tu dis la vérité…"

Elle n'était pas plus âgée que lui. Elle avait du vivre beaucoup de choses atroces pour avoir ce point de vu de quelqu'un qui a trop subi. Mais le dilemme était là. Si il soignait la bête en premier, il n'était pas sur qu'elle tiendrait assez longtemps. Mais dans ce cas, c'était son dernier souhait. Et ce principe amputait sur le territoire de tout les autres à ce moment précis:

"Je vais... Je vais laisser porter ma croyance en ce liens qui unis deux êtres quand ils s'aiment. Je suis sur que si je te soigne, petit loup, ça aidera ta maîtresse à tenir assez longtemps pour que je puisse la soigner. Je compte sur toi pour m'aider!"

Allen Walker ne connait pas la pitié. Il n'en ai pas vindicatif pour autant, il n'aide pas les gens parce qu'ils le demandent. Ils n'aident pas ceux qui supplient. Dans tout les cas, qui que ce soit. Peu importe la race, la couleur de peau, l'âge, le sexe ou autre, il s'imposera comme soutient du moment que cela sera nécessaire.
Le maudit se concentra en empoignant à deux mains sa sphère de soin. Fermant les yeux, il se projeta dans un autre monde. Il allait falloir beaucoup d'énergie, et il ne l'avait pas. Cette archère fera de lui ce qu'elle veut si il arrive à la sauver. Non, il la sauvera; elle doit vivre. Peu importe ce qui arrivera au gamin, il préférait mourir que de regarder quelqu'un dépérir.
Pendant deux longues secondes, rien ne se produisit. Puis lentement, l'air se fendit de petites flammèches discrètes d'un bleu écarlate. Les couleurs pastelles dansèrent autour du canidé alors que le long manteau d'Allen se soulevait et ondulait dans le petit vent qui s'était levé pour l'occasion. Un halo bleuté apparu bientôt, emmitouflant le louveteau dans une sensation de bien-être absolue. Le genre de sensation qui nous fait croire que nous sommes invincibles sans être amoureux, ce qui est tout aussi dangereux.
Le maudit du maintenir l'effet cinq bonnes minutes pour guérir totalement la bête, tellement elle était atteinte.
Chancelant légèrement, le troubadour se laissa tomber un peu en avant, en sueur:


"Ah... C'est vraiment trop difficile pour moi... Je dois continuer quand même!..."

Il se remit droit, remettant de la pression dans tout ses membres dans le but de pouvoir se concentrer à nouveau. Son esprit s'embrouillait dans un mélange de fatigue et de mal-être. L'opération prit cette fois sept minutes. Elle était plus atteinte, ou peut-être avait-elle tout simplement abandonné? Allen ne pouvait l'accepter! Au bout de six minutes, le halo bleu se teinta de violet et les flammèches de pourpre. Le gamin fronça les sourcils sous la puissance mise en jeu. Son corps commençait à trembler, tandis que son front ruisselait de sueur.
Le nécessaire était fait, il allait falloir dormir... Un peu... Puis il s'écroula:


"Ça devrait aller, vous êtes... En vie..."
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeDim 17 Oct - 23:49



Connaissez-vous le sentiment de bien-être que l’on ressent quand on comprend que tout va bien se passer, que demain quand vous vous réveillerez, hier ne serait qu’un simple souvenir. Yue s’était sentie apaisée lorsque dans sa somnolence elle avait entendue les mots du jeune garçon.

- Je vais... Je vais laisser porter ma croyance en ce lien qui unit deux êtres quand ils s'aiment. Je suis sûr que si je te soigne, petit loup, ça aidera ta maîtresse à tenir assez longtemps pour que je puisse la soigner. Je compte sur toi pour m'aider.


Son corps s’était tout d’un coup détendu et son esprit avait lâché prise. Son louveteau lui survivrait, le Beorc le sauverait, c’était tout ce qui lui importait. Son être pouvait reposer en paix désormais. Elle n’aura pas connu l’amour d’un homme ni l’amitié d’une femme mais la reconnaissance et sa complicité avec le loup, l’estime de Jaffar et ses souvenirs d’Eristoff avaient rempli son cœur d’amour pour plusieurs vies.

Elle se sentait errer sur la rivière de la vie. Elle n’avait plus besoin de nager à contre-courant, elle se laissa emporter. Soudain, deux mains se saisirent de son être et la hissèrent hors de l’eau. Une douce chaleur se répandit dans toute son âme, s’empara de tous ses membres, se répandant à travers la plante de ses pieds, remontant lentement dans ses voies sanguines et se transférant dans ses différents muscles. Lorsque la chaleur se versa dans son estomac, elle eut l’impression que sa faim était satisfaite. Puis, elle gagna son cœur et dans une explosion de douceur tout son corps se remit en marche. Ses battements s’accélérèrent, sa pression sanguine augmenta et tout son mécanisme de guérison se mit en branle. Elle sentit ses plaies se refermer et cicatriser, sa fièvre qui avait d’abord augmenté, diminuait petit à petit, son infection était expulsée de son corps. A chaque respiration elle avait l’impression de se faire happer par la vie. La volonté dont faisait preuve son sauveur était trop puissante pour qu’elle puisse résister. Elle confia son avenir à cette volonté et lui laissa toute liberté sur son corps.

Après une petite dizaine de minute qui lui parurent des heures, tout s’arrêta, la chaleur la quitta, la faim la tiraillait de nouveau, le soleil reprit ses actions négatives sur sa peau… mais elle ne souffrait plus, elle n’avait plus de douleur dans le dos. Néanmoins, elle se sentait incapable de bouger car son corps était épuisé.

- Ça devrait aller, vous êtes... En vie...


Elle souleva les paupières et le regarda. Il était écroulé devant elle et haletait rapidement. Elle tourna la tête vers le louveteau, il dormait profondément d’un sommeil paisible. Une larme coula le long de sa joue.

- Merci…merci…


Elle était tellement reconnaissante envers le petit Beorc qui l’avait ramenée à la vie et lui avait permise de voir le spectacle de son petit Jaff en pleine santé et dormant tranquillement. Elle se hissa sur ses avant-bras et rampa jusqu’à son compagnon. Les rayons du soleil étaient dilués dans les nuages et étaient presque doux avec elle pour une fois. Elle posa sa main sur le poitrail de son loup et le caressa sur tout son long. Elle sourit bêtement et roula sur le dos en hurlant sa joie tout en battant des jambes frénétiquement. Il vivrait, elle vivrait tout se passerait bien désormais, même le ciel était clément avec elle.
Malgré son corps ankylosé, elle alla jusqu’au gamin aux cheveux blancs et le retourna sur le dos en lui souriant à pleine dents. Il avait épuisait toutes ses forces pour la soigner comme l’avait fait le mage noir il y avait quelques semaines. A croire qu’elle jonglait souvent avec la mort.
Elle se leva avec difficulté et alla chercher un bol qu’elle remplit de ragout. Elle se traina jusqu’au gamin et le positionna dans une posture assise. Elle se glissa derrière lui et le laissa s’appuyer sur elle. Sa tête reposait sur son épaule et sa bouche était légèrement ouverte, elle prit une cuillerée et la déposa dans sa bouche.

- Allé, avale petit Beorc, fais moi plaisir.


Il n’était pas comme le mage noir, au contact de la nourriture il avait dégluti sans difficulté. Elle prit elle-même une portion et se délecta de cette substance qui remplissait son ventre vide. Ce n’était pas si mauvais au final. Ça manquait de goût, cependant la viande était étrangement tendre. Alternativement, elle le faisait manger et se nourrissait. Quand elle eut terminé, elle prit un autre bol qu’elle déposa près du loup puis, elle tira le garçon jusqu’à un abri où elle se cachait quotidiennement avec son loup pendant la journée.

*Même si je me sens mieux, ça tire qu’en même partout*

Dans sa petite entre, elle allongea le Beorc et replaça correctement sa cape pour le couvrir entièrement. Puis, elle prit place près de lui, se pelotonna comme un chat dans son dos et l’entoura de ses bras. La volonté dont il avait fait preuve pour la ramener à la vie lui avait étonnement réchauffé le cœur. Il n’y avait rien de malfaisant dans cet être et il avait eut la bonté de sauver son compagnon malgré ses craintes car elle ne doutait pas de lui avoir fait peur. Néanmoins, il les avait sauvés, il avait eut le courage de s’abandonner à des inconnus, il méritait donc son respect et sa reconnaissance. Elle resserra un peu plus son étreinte autour de lui, les nuages masquaient le soleil mais diminuait la chaleur de ses rayons. La journée ne serait pas chaude. Elle ne pouvait réveiller Jaff pour profiter de sa fourrure, elle se contenterait de ce qu’elle avait. Elle se laissa aller à la douce chaleur de leur corps et s’endormi tranquillement. Ce soir, ils auraient tous retrouvé leur force et pourraient discuter, elle pourrait le remercier et répondre à ses questions.


Dernière édition par Yue le Dim 28 Nov - 22:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeDim 28 Nov - 15:57

Le réveil fut relativement difficile. Revenir à la réalité à la suite d'un doux rêve est toujours désagréable. En théorie.
Allen avait rêvé qu'il prenait le thé avec Falcar, dans une auberge huppé. Ils avaient discuté de beaucoup de choses, mais le gamin ne s'en souvenait plus. Sauf que Falcar n'avait pour une fois pas été trop méchant. Après tout, ceci n'était sans doute pas vraiment un rêve même si le maudit ne se souvenait plus de ce qui avait été dit.
Il ouvrit les yeux lentement, baigner dans une douce chaleur. Il ressentait de la pression dans son dos, et se demandait bien ce que cela pouvait être. Il se souvint alors de la jolie demoiselle et de son loup, tout deux malades, qu'il avait soigné. Il réfléchissait à tout cela en scrutant de ses yeux encore endormis le plafond de l'abri. Il ne lui fallut que peu de temps pour comprendre que cette pression dans son dos était celle de la jeune fille en question, qui l'avait ramené ici.
Alors elle ne l'avait pas abandonné, c'était plutôt une bonne nouvelle. Les gens ont usuellement plus l'habitude de dire "merci" et de s'en aller. Une personne bien mystérieuse.

Allen prit le temps de bien regarder tout partout autour de lui sans bouger trop fortement, il ne voulait pas la réveiller. Elle devait avoir besoin de repos.
Et là, ce fut le drame.
Une pivoine frappa à la porte du visage du gamin. Humblement, il la laissa entrer.
Il avait comprit qu'elle dormait dans son dos pour partager la chaleur, après tout l'endroit n'était pas si chaud que ça. Mais pourquoi l'enlaçait-elle?

"Aaargl, prononça-t'il silencieusement."

Aussi rouge qu'un potagé de tomates faisant une fiesta-party dans une piscine de ketchup, il se dit que c'était sans doute pour le remercier de les avoir sauvés, elle et le louveteau. Mais pourquoi de cette façon? Enfin, il n'espérait pas être ce genre de garçon au premiers abords. Que peut-elle bien penser de moi? Ah, je suis foutu!


"Hahaha, tu es pitoyable, gamin."

Les paroles dans sa tête résonnait comme une sécurité salvatrice. Pourtant, il ne répondit pas. Il devait gérer cette situation tout seul. C'est vrai, à chaque fois qu'une demoiselle se présentait, il avait tendance à perdre tout ses moyens et à laisser Falcar gérer le problème. Enfin là, ce n'était pas un problème. Sans doute juste un malentendu.

Personne ne touchait jamais Allen. Sauf pour lui mettre des claques.

Il se mit à regarder fixement droit devant lui. Si elle se réveillait, elle ne le verrais pas tout gêné comme ça. Même si il était mal à l'aise, elle devait dormir. Elle n'avait pas l'air d'avoir pu profité d'une bonne nuit de sommeil depuis un long moment.
Il songea à beaucoup de chose, restant dans cette position. Ce n'était pas désagréable de se faire câliner par autre chose qu'un mort. Moins froid sans doute. Quelle sensation ça fait d'avoir quelqu'un qui nous apprécie dans les bras? Sans doute une sensation de ce genre. C'est vrai, il ne la connaissait pas. Elle avait manquée de le tuer un peu plus tôt. Et maintenant elle le tenait dans ses bras. C'est fou comme les choses peuvent rapidement changer en quelque chose de mieux.
C'était le genre de pensés qui rendait heureux le gamin. Cela lui rendait l'espoir. L'espoir de pouvoir aider les autres en outrepassant sa condition de maudit. De pouvoir faire quelque chose de bien, pour une fois. Même si maintenant c'était de façon totalement égoïste.

Il n'y avait plus qu'à attendre qu'elle se réveille. Et dans cette situation, il pourrait attendre l'éternité.

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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeDim 28 Nov - 23:13



La mort avait longtemps tourné autour de leur deux corps se détériorant de jour en jour. Revêtue de sa cape noir et tenant une longue faux à la main, elle chantait de sa voix grave une douce berceuse pour les emmener elle et son louveteau dans le plus profond des sommeils. Cependant, un beau prince aux cheveux blancs, un homme courageux vint les sauver de la mort et du funeste avenir qu’elle leur réservait. Yue se releva le poing haut dans le ciel avec un air de triomphe sur le visage.

- Jamais tu ne me prendras, tu es trop moche et démodé pour que je puisse te suivre dans un autre monde, change toi et prend un arc plutôt qu’une faux… c’est même pas pratique à manipuler.

Elle lui fit un petit signe de la main particulièrement insultant en dansant la danse de la victoire. Puis elle se jeta au cou de son… de son louveteau.

- Jaf, mon petit Jaf, nous allons vivre même plus nous serons les meilleurs amis du monde.

Le loup lui saisit la main entre ses dents aiguisées et elle cria de douleur sous les rires enjoués du Prince. Elle se tourna vers lui avec un air moribond. Il osait se moquer d’elle. D’un pas ferme et rapide elle s’approcha de lui le saisit par le col. Elle le regarda droit dans les yeux et l’embrassa avec douceur sur la joue.

- Merci petit homme.

Le jeune garçon devint pivoine et c’est avec un sourire aux lèvres qu’elle se réveilla.

Une douce lumière s’infiltrait dans l’abri, elle cacha ses yeux machinalement en plongeant son visage dans ce qu’elle tenait entre ses bras. C’était doux et chaud…


*Doux et chaud ???*

Elle releva la tête et se souvint de ce qui s’était passé la veille ou l’avant-veille. Elle l’avait trainé avec difficulté jusqu’à un endroit hors de porté des rayons du soleil et s’était endormie en l’entourant de sa chaleur. Le Prince aux cheveux blancs et aux joues pivoines, fixait l’horizon sans oser la regarder. Il avait l’air gêné et incertain, c’était mignon. Il avait beau se concentrer sur les milliers d’arbres qui peuplaient la forêt, la roseur de ses joues était toujours visible. Un sourire espiègle naquit sur ses lèvres. Elle retira ses mains du garçon et s’étira voluptueusement comme un chat en cambrant largement le dos et en tirant ses mains devant elle juste à coté de lui en lui soufflant un petit bonjour. Elle crut l’entendre déglutir mais c’était peut être que son imagination.

*Il était vraiment plus mignon que Jaf celui là*

Soudain, elle se souvint de son louveteau.
Jaf, où était Jaf ? Elle tourna la tête à droite à gauche se décrochant limite les vertèbres et le repéra enfin. La petite boule rousse reposait dans le fond de l’abri, la queue enroulée autour de son petit corps tout maigre. Yue se précipita auprès de lui déplaçant de la poussière sous ses pas. Elle posa une main douce et chaleureuse sur le ventre et sur le dos de l’animal et écouta. Son cœur battait normalement, son souffle était régulier. La blessure sur sa croupe était refermée et cicatrisée. Il avait du se réveiller car elle se souvenait l’avoir laissé là où le Beorc l’avait soigné et spontanément il était revenu près d’elle. Elle n’avait pas arrêté de répéter encore et encore qu’elle lui rendrait la liberté qu’elle serait heureuse simplement en le sachant vivant mais à dire vrai, elle était bien plus heureuse de savoir qu’il l’avait choisit elle. Sans se préoccuper de l’état de fatigue du pauvre loup, elle le serra dans ses bras avec une force de démente. L’animal se leva un œil et la mordit avec ferveur en signe de réponse. C’était bien le compagnon de ses rêves, la même sauvagerie et en même temps ce regard reconnaissant et emplit de douceur. Elle embrassa le museau que la mordait toujours et lui glissa un bonne nuit à l’oreille.

C’est les larmes aux yeux qu’elle se retourna vers le Beorc, son sauveur. Sans une pointe d’hésitation elle se dirigea vers lui et le saisit par le col l’obligeant à la regarder et à se lever. Elle le regarda longuement droit dans les yeux. C’était cet homme qui l’avait sauvée alors qu’elle avait abandonné, c’était ces mains qui l’avait soignée, elle et son loup… Elle lui sauta au cou et le prit dans ses bras enfouissant son visage humide dans ses vêtements.

- Merci…

Ça faisait trop longtemps qu’elle n’avait plus pleuré et encore plus de joie. Ça faisait longtemps qu’elle s’était pas laissée aller ainsi. Ce garçon qui avait pourtant le même âge qu’elle n’aurait jamais renoncé à la vie. Jaffar lui avait volé sa jeunesse mais c’est d’elle-même qu’elle avait abandonné la vie.
Heureusement que ce Beorc avait été là. Son courage et la volonté dont il avait fait preuve pour la rappeler à la vie lui avait permis de se souvenir de tout ce qui lui restait à faire.

Son visage sur son épaule, elle continuait à sangloter en répétant des dizaines de fois ses remerciements. Son corps tremblotait légèrement mais chaque larme qui perlait était une libération pour son âme.

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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeJeu 9 Déc - 13:25

Il y a des jours où l'on aurait bien besoin d'aide. Et ces jours là, Allen aurait voulu être là. Lui qui aimait aider son prochain, car c'était selon lui le seul moyen de sauver le monde.
Et si ne serait-ce qu'une seule personne avait pu être sauvée par lui, cela n'aurait non pas signifié que son rêve pouvait se réaliser, non. Cela signifiait qu'il avait pu sauver quelqu'un. Et ça, c'était beaucoup.

Et maintenant, il avait une jolie fille dans les bras qui en pleurait tellement elle voulait le remercier. Il aurait voulu lui dire qu'elle n'avait pas à pleurer. Que c'était normal. Que tout le monde devrait faire ainsi.
Mais si il faisait ça, il expliquerait à cette jeune fille que certaines personnes devraient aller contre leur nature pour exister. Ceci est impossible, même si le mal est synonyme de facilité. Il n'en est pas pour autant une voie sans regrets.

Au lieu de ça, il apposa des yeux doux sur elle et mit sa main non maudite sur la tête de Yue. Dans cette condition, elle représentait sans doute bien plus quelqu'un de son âge. Elle qui semblait si dure tout à l'heure, elle devait avoir vécu des horreurs pour cacher sa parcelle de jeunesse de cette façon. De ce côté, il était heureux de pouvoir rendre aussi ce sentiment à cette jeune fille:


"Ne pleurez pas, tout va bien maintenant."

Il n'y avait rien de plus à dire. Il avait parlé avec douceur et naïveté, comme quand il est dans ses moments les plus calmes. La situation le méritait, maintenant, il ne restait plus qu'à s'occuper d'elle pour qu'elle soit dans la meilleure condition physique possible. Elle avait l'air d'être une chasseuse ou quelque chose de ce genre, sinon elle ne se baladerait pas avec un arc et un loup.
Mais elle pleurait toujours.

Alors, il la prit dans ses bras.
Et il la serra bien fort.

Cela ne se voulait que réconfortant. Mais c'était aussi un remerciement. Par ses pleures, elle lui ouvrait la voie qu'il avait toujours voulu prendre. Il nicha sa tête au creux de son cou, pour partager non seulement sa chaleur, mais aussi ses sentiments.

Et il resta là, sans rien dire de plus. Sa main de chitine serrée dans son dos. Sans préjugés, aucun, il ne chercha pas à cacher sa monstruosité. Parce que quelque part, quelqu'un lui disait. D'une voix fine et élégante, que les différences ne gagneraient pas en ce monde.

Il ne réfléchit pas. Avoir quelqu'un à enlacer est réconfortant, agréable. Même pour soit même. Peu importe que ce soit une jolie fille. A ce moment, rien d'autre n'avait d'importance.
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeVen 10 Déc - 15:09


La pression dans son dos se fit plus pressante et le Beorc aux cheveux blancs vint poser sa tête près de son cou. Il était un peu plus grand qu’elle et à sa façon de la tenir, il paraissait plus masculin plus homme. Elle qui ne l’avait pris que pour un gamin insolent voulant lui voler son repas voyait désormais un Beorc à la volonté de fer qui l’avait sortit des méandres de la mort et ramenée à la vie alors qu’elle avait elle-même abandonné. Il s’était opposé à son esprit et lui avait rendu le souffle qui lui manquait. Maintenant, elle se tenait dans ses bras comme une gamine pleurnicharde et tremblait comme une feuille entre ses bras puissants.
Sa respiration coulait par intermittence le long de sa nuque et Yue sentait une douce chaleur l’envahir. Commençant au contact du souffle chaud près de sa gorge, cette chaleur se déversait le long de ses nerfs sensitifs la déversant à travers tout son corps, passant par le bout de ses doigts et allant jusqu’à la plante de ses pieds. Ses joues se mirent à rougir rendant son visage aussi brûlant que si elle se trouvait sous le soleil du zenith. Néanmoins, la sensation était bien moins désagréable. Une boule de chaleur irradiait dans le bas de son ventre et Yue arrêta de pleurer. Ses larmes s’asséchèrent et elle se sentit libérée d’un lourd poids. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait plus pleurée de joie.
Néanmoins, elle était loin d’être sereine et calme. Tous ses sens lui donnaient des signaux contradictoires. Elle voulait intensifier leur étreinte pour garder un peu plus longtemps cette douce chaleur mais en même temps une sueur froide glissait le long de ses omoplates lui inspirant une envie intense de fuite. Elle n’était pas habituée à ressentir tant de choses et surtout allant dans des directions si différentes. Auparavant, elle avait toujours su vers où aller, ce qui était la meilleure chose pour elle et son avenir mais la son instinct animal lui disait de le jeter au sol et de l’emprisonner dans une étreinte dont il ne pourrait plus jamais s’échapper, mais son instinct de femme Beorc indépendante et libre lui signalait en gros, gras et rouge ‘DANGER’ .

Leur contact s’éternisait rendant la jeune fille de plus en plus indécise. Ces deux facettes de sa personnalité faisaient parties d’elle autant l’une que l’autre bien qu’elle est plus tendance à faire parler son côté bestial depuis qu’elle était avec Jaf, mais devrait-elle vraiment…
Soudain, elle se rappela que son ami était là, bien en vie et ayant besoin de sa présence à elle seule. Elle ne pouvait ressentir un sentiment de possession envers un Beorc sachant qu’elle devait s’occuper de lui. Du moins pas pour l’instant. Le calme revint en elle. Ses joues perdirent leur teinte rosée et elle s’éloigna du Beorc avec une grande douceur.
Une dernière fois mais avec un ton serein et sincère elle le remercia. Elle lui donna un baiser près de son épaule et juste en dessous de la nuque ne pouvant résister à cette envie, à ce geste spontanée. Le gout sur ses lèvres était légèrement salé mais restait néanmoins agréable en bouche. Elle s’opposa à son envie de continuer et s’écarta de lui pour retourner auprès de Jaf. Quand elle y pensait, Allen dont elle se souvenait enfin du prénom et son loup était comme les deux parcelles de sa vie. D’un coté l’homme, de l’autre coté la bête. Depuis le début de son voyage elle avait toujours oscillé entre les deux ne sachant jamais qu’elle direction prendre. En rencontrant Jaffar, elle avait essayé le coté Beorc mais aujourd’hui elle décidait de prendre soin de la bête.

Cependant, elle ne voulait pas que ça se termine comme ça. Elle voulait rester un peu plus longtemps avec le Beorc, au moins jusqu’à ce que son louveteau reprenne assez de forces pour se déplacer. Elle se retourna vers Allen et avec une voix assurée n’acceptant pas de refus mais n’apparaissant pas comme un ordre.

- Pourrais-tu m’aider à rassembler les éléments nécessaire à ma constitution d’une potion anti-UV… et puis
_ sur un ton bien plus bas et incertain_ voudrais-tu rester en ma compagnie jusqu’à ce que mon loup, qui est un loup au passage et pas mon amant, se remette complètement. On pourrait manger ensemble, faire la fête et des trucs qui se font entre…amis.

Yue le regardait avec des grands yeux plein d’espoir. S’il refusait tant pis, elle pouvait le comprendre il n’avait pas que ça à faire et elle reprendrait la route comme toujours mais au plus profond d’elle-même et pour une raison qu’elle ignorait elle voulait partager plus de temps avec lui avant de partir avec sa petite boule de poils roux.


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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeSam 18 Déc - 2:38

Et tout s'arrêta.

Il passa sa main derrière son crâne afin de le frotter, son visage reflétant la réalité: il était gêné. Au final, les actions précédentes lui semblèrent maintenant étrange. Le fait qu'elle se soit produite ne dénotait rien et quelque chose à la fois, ce qui était trop compliqué. Encore valait-il mieux passer à autre chose.
Il la regarda retourner vers son loup, puis écouta tout ce qu'elle avait à dire sans changer de posture. Il attendit une ou deux secondes avant répondre, histoire que son cerveau passe en mode "branle-bas de combat" et qu'il puisse ainsi refléchir correctement:


"Une potion anti-UV? Ce n'est pas courant... Mais je crois savoir ce qu'il faut! Et pour le reste, je sais aussi ce qu'il faut! Ha ha... C'est d'accord, je vais rester avec vous!"

Il affichait un grand sourire niais au possible:

"Il vaut mieux que vous restiez avec votre compagnon et que j'aille m'occuper de tout ça! Attendez moi!"

Puis il se retourna, et couru. Plus exactement, il ne voulait pas entendre de réponse négative et avait usé de son plus grand pouvoir: la fuite. A peine se fut-il retourné, qu'on le voyait déjà disparaître à l'horizon.

A quelques kilomètres de là se trouvait un village, il l'avait vu en passant. Il continu au pas de course pour ne pas faire attendre sa nouvelle amie. Sur le chemin, il concentra son regard sur les alentours afin de trouver les composantes nécessaires pour la potion.

Trois arbres en pleine poire plus tard, il avait cueilli ce qui semblait-être le nécessaire. Et quelques arômes forestiers de sa connaissance trouvé ça et là. Tout en courant et en se massant le front, il rejoint le plus proche village. C'était un endroit calme et paisible, qu'il occulta totalement. Seul l'auberge locale l'intéressait.
Il poussa les deux battants de la porte, hors d'haleine. Les trois ou quatre poiveraux ainsi que le tenancier se tournèrent d'emblée vers le gamin, un minimum surpris par l'entré. Ils s'attendaient à une mauvaise nouvelle à l'effet fracassante de mauvaise augure, prononcé sur un ton sérieux, magnanime et urgent:


"Monsieur le tavernier! Un repas pour vingt, et vos trente meilleurs bouteilles! Viiiite!"

Et tous tombèrent à la renverse de façon métaphorique, car le caractère urgent de la demande était bien là. Mais demandez vous quel effet cela fait de voir un gamin haut comme quatre pommes vous demander autant d'alcool avec un air de troubadour, et vous comprendrez:


"T'as de l'argent, petit?"

Une bourse s'envola charismatiquement de la main du maudit à destination du comptoir. Elle ne l'atteignit jamais et finit à deux mètres de celui ci dans la mauvaise direction, ce qui fit se gausser discrètement l'assemblé:

"Parfait, je vais te préparer ça j'en ai pour une heure.
-Une heure? Mais que vais-je faire en attendant!
-Je ne sais pas gamin, va acheter un cadeau pour tes convives?
-Mes convives? Mais on est que deux...Et c'est une fille que je viens à peine de rencontrer! Et pourquoi un cadeau?"

Pour le tavernier, ce gamin n'avait aucun tact. Une fille qu'il connaissait à peine? De l'alcool? Étrange... Mais la morale pesait moins lourd que les pièces d'or, c'est bien connu:

"Oh bah, c'est un repas entre amoureux alors?"

Il ria d'un rire à son image, soit gras:

"Raison de plus pour trouver un cadeau!"

Il tourna les talons, et fuya dans sa cuisine, laissant sur place un Allen dubitatif qui partit réfléchir à l'air frais. Il se mit à penser à haute vois, ce qui fit que les quelques habitants trainant par là le regardèrent bizarrement. Mais vu qu'il regardait le vide, rien ne lui fit:

"Un repas entre amoureux? Impossible. C'est un repas entre amis! Mais euh... On offre des cadeaux à ses amis aussi non? Mais dans ce cas là je dois en trouver un aussi pour le petit loup! Mais pour lui la nourriture sera suffisante non? Sans doute oui! Mais pour elle du coup? Euuuh... Aaargl..."

Une idée horrible le hanta: Magus aurait sans doute eu la réponse. Il secoua cependant la tête en se disant que cette dite idée aurait été malsaine:

*Euuh, tu as une idée?
-Tu oses me déranger pour ça?
-Pardon...
-Tu es pitoyable, va cueillir des fleurs.
-Des fleurs? Ah mais oui! Merci!
-Casse toi.
-J'peux pas, on est dans le même corps!
-Justement...*

Et d'un coup, il disparu de nouveau à l'horizon. Du même coup, le vent se leva dans le village.


Deux heures plus tard, un jeune-homme portant un pactage exceptionnellement grand pour son âge se trouvait devant l'entré de la caverne. Il restait là, devant, sans bouger, l'air hésitant.
Dans sa main gauche se trouvait un énorme bouquet de fleur de toutes les couleurs. Il les avaient cueillis lui même, et tout cela sentait tout aussi bon que le mélange des couleurs était parfait.
Mais il ne bougeait pas:


"Et si elle n'aime pas les fleurs?..."
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeJeu 23 Déc - 0:33


Allen Walker… Ce nom était encré dans l’esprit de Yue alors qu’elle voyait son détenteur s’enfuir à toute vitesse vers des horizons où elle ne pouvait le suivre. La lumière rayonnante du soleil ne lui permettait pas de le rattraper et l’empêchait même de lever un bras dans sa direction pour le retenir…

*Allen Walker…*

Elle sourit à ces mots. Bien qu’elle aurait voulu l’accompagner et passer un maximum de temps en sa compagnie avant leur séparation prochaine, elle se sentait bien reconnaissante de le voir courir pour réunir les ingrédients nécessaires à la conception de sa potion. Elle se sentait incapable de le suivre ou de bouger. La fatigue embrouillait son cerveau et ses muscles étaient encore mollassons et douloureux. Elle s’allongea près de Jaf et posa une main chaleureuse dans sa fourrure fournie.

Yue repensa à ce qu’elle avait fait et se rendit compte de l’audace dont elle avait fait preuve.
Bien qu’elle ait été proche de Jaffar elle n’avait jamais eu envie d’un contact comme celui-ci. Elle posait sa tête sur ses genoux, l’enlaçait et venait nicher son visage sur son torse musclé mais jamais ses lèvres n’avait rencontré sa chair… bien sûr une fois elle avait posé sa bouche sur celle d’un autre homme, dont elle ignorait le nom d’ailleurs, mais il n’y avait aucun désir, aucune pulsion… elle l’avait fait pour lui sauver la vie et payer sa dette, c’était son devoir en tant que femme d’honneur.
Cependant, Allen Walker était différent. Il l’avait soignée en mettant sa vie en danger et sans rien attendre de sa part. Il était d’une gentillesse rare qu’elle n’avait jamais rencontré sur cette planète. Même Jaffar attendait d’elle qu’elle tue et obéisse à ses ordres néanmoins ce n’était pas pour autant qu’il se montrait gentil quand elle le faisait, il était simplement moins méchant et froid…d’ailleurs elle n’avait jamais vu un vrai sourire de bonheur sur le visage de Jaffar bien qu’elle l’ait côtoyé plusieurs mois alors que celui doux d’Allen lui venait à l’esprit de manière éphémère mais régulière.
Son profil embarrassé et concentré à son réveil, la rougeur de ses joues, la ligne de sa nuque,… étaient autant de petits détails qui la faisaient rougir intensément. Et elle arrivait pourtant à occulter le goût de sa peau…
Yue se languissait du jeune garçon. Alors qu’elle regardait dans le vide tout en endormant le louveteau roux sous ses caresses, elle se sentait impatiente de le voir revenir et excitée à l’idée de lui parler et de partager du temps avec lui.

Néanmoins, une petite voix de son subconscient lui soufflait de ne pas s’attacher à lui ni même chercher une relation approfondie car comme avec Jaffar elle savait qu’elle le quitterait sans espoir de le revoir un jour. Son chemin n’était pas le même que celui de cet être, il ne faisait que croiser sa route et bientôt il divergerait. Elle soupira à cette idée. Elle savait que c’était inévitable mais elle aurait tout de même préférer l’éviter…

Soudain, elle entendit le pas reconnaissable du jeune Beorc se rapprocher de son abri. Elle avait perdu toutes notions de temps mais l’odeur qui accompagnait le Beorc lui rappela sa faim immense et les nombreux jours de jeun qu’elle avait dû expérimenter ces derniers temps.
Il passa le seuil de lumière que délimitait l’abri d’un air hésitant et elle le vit des fleurs à la main en train de trainer un sac énorme de nourriture. Un sourire immense s’empara du visage de Yue aux stimuli que lui envoyait tout ses sens… sa langue sortit délicatement de l’entre de sa bouche et avec une lenteur provocante elle se pourlécha le bout des lèvres. D’un pas félin elle s’approcha du jeune garçon se positionna à quelques centimètres de son visage le regardant d’un air affamé. Le souffle du Beorc se déposa sur ses lèvres et elle se délecta quelques secondes de la chaleur et du goût de cette respiration avant de se saisir avec brusquerie du sac tout en lui glissant avec légèreté un baiser de remerciement sur la joue.


*Ce mec est génial, il pense même à mon estomac…*

Sans une hésitation elle ouvrit le sac à la taille disproportionnée et fut quelques peu déçu de trouver de la nourriture d’aubergiste, elle n’aimait pas tant que ça la manière de cuisiner des Beorcs. Néanmoins, tous les ingrédients nécessaires à sa potion étaient là et en plus, elle allait pouvoir se remplir la panse. Elle referma le sac et leva des yeux plein d’étoiles vers un Beorc tenant toujours à la main un bouquet de fleurs. Elle y jeta un regard quelques peu perplexe se demandant ce qu’elle pourrait faire avec, vu qu’elle n’en avait point besoin pour sa potion et elle eut soudain une idée. Avec la même vivacité que pour le sac, elle saisit le bouquet et le jeta près de la réserve de nourritures. Elle retourna vers Allen et l’obligea à s’assoir.

- Prends tes aises je m’occupe du reste.


Son sourire était plus rayonnant que jamais. Elle se saisit de la nourriture et envoya voler quelques morceaux au loup qui avait relevé la tête en grognant à l’entrée du Beorc. Puis, elle sortit son kit de cuisine et fit bouillir de l’eau dans une casserole. Le parfum du bouquet de fleurs n’avait d’égal que la beauté de ses couleurs. Cet assortiment était magnifique à la vue comme à l’odorat ce qui était un réel exploit au vue des sens surdéveloppés de Yue. Elle prit les fleurs une à une, coupa la tige et jeta les pétales dans l’eau bouillante. Un pareil parfum donnerait forcément une infusion délicieuse. Après avoir jeté le même sort à chaque fleur, elle mélangea la concoction avec son couteau et gouta la mixture. Le goût était doux et légèrement sucré, c’était parfait.
Elle se tourna vers Allen et lui tendit un bol.

- Tu as dû te donner du mal pour cueillir toutes ces fleurs mais leur goût en valait le coup.

Elle le laissa prendre son bol en le fixant d’un air satisfait. Dans sa main droite elle avait gardé une fleur d’un rouge sang profond qu’elle mit dans ses cheveux juste sous les yeux du soigneur. La couleur de ses pétales rappelait celle de ses yeux et celle de sa main qu’elle venait de se couper sur la tige aux épines tranchantes de la fleur. Elle pencha la tête et lécha le fin filet de sang qui s’écoulait le long de sa main gauche quand elle se rendit compte d’un détail gênant ; son sang et celui de Jaf était partout à la lisière de la forêt et leur odeur devait mener à cette grotte, hors les villageois recherchait le prédateur qui s’attaquait à leurs moutons. S’ils utilisaient des chiens, ils tomberaient forcément sur eux. Cependant, le loup n’était pas encore transportable et elle-même devait récupérer des forces… il fallait quelqu’un pour nettoyer derrière leur passage.
Elle regarda le Beorc avec un sourire élargi et pencha la tête sur le coté.

- Je sais que c’est un peu abuser de ta gentillesse mais pourrais-tu t’occuper de masquer nos traces à mon compagnon et moi en rependant du poivre ou des épices là où tu nous as trouvé pendant que je préparerais ma potion? Car vois-tu j’ai bien peur d’avoir quelques chasseurs à mes trousses, et quelques fermiers avec des fourches donc j’aimerais bien qu’ils ne me trouvent pas.


Elle l’aurait bien fait elle-même mais de jour elle ne ferait qu’abimer un peu plus sa peau et puis si elle retournait là-bas, il y avait un risque de tomber sur ces dits chasseurs et l’innocent Beorc avait plus de chances de s’en sortir que la chasseuse au loup si jamais ils se trouvaient déjà sur les lieux…

- S’il te plait…
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeJeu 23 Déc - 23:07

Et le temps passa plus vite que prévu. Elle vint vert lui, avec un sourire éclatant de ce qu'on pourrait appeler le bonheur. Une notion que lui comme elle ne devait pas connaître autrement que de nom. Son déplacement agile le laissa dans un état sur lequel la rougeur de son visage en disait long. Il déglutit en suivant sa langue sur ses lèvres, et il vécu chacun de ses trémoussements au rythme des battements de son cœur accélérant au fur et à mesure que la distance s'écourtait. L'apothéose, une explosion de son thorax au contact de ses lèvres sur sa peau. Une sensation brulante, irrésistible, l'avait envahit.

Il n'y avait rien à dire.

Il n'y avait qu'à apprécier. Elle prit le sac de provisions et les fleurs, puis s'en retourna à un coin de la grotte d'où elle sortie son matériel de cuisine. Lui, resta planté là, les yeux rivé dans une direction aléatoire où tout contact visuel obstruant était occulté par un flou d'origine inconnu. Dans son esprit défilait des suites de mot qui n'avaient aucun sens, même pris séparément les uns des autres.
Au final, une magnifique senteur se rependit dans la caverne, l'arrachant à sa folie passagère. Les fleurs avaient été utilisés d'une manière non conventionnelle mais cela était tellement créatif. Toutefois, l'une d'entre elle trônait à un endroit où elle paraissait encore plus belle que dans un champs entouré de ses congénères multicolores. Comme quand on contemple ce lieu, on le parcours dans son ensemble pour ne rien rater de sa beauté. Mais ainsi, l'unique se perd dans la masse. Alors que cette simple rose, à elle seule, a cet instant, représentait le summum de ce que l'œil humain pouvait supporter sans pleurer pour une raison qui est propre à chacun.
Mais tout cela n'étais pas important, alors qu'il posait son sac à dos dans lequel restait l'alcool qu'il avait acheté pour eux deux, elle vint vers lui afin de demander un petit service. L'acceptation fut aussi rapide que la vision qu'elle pouvait par la suite avoir de lui à l'horizon.

Les arbres défilait sous un ciel gris parsemé d'un bleu apaisant. La pluie coulait de la base de ses yeux et venait se sécher sur son col, tandis que ses jambes flageolaient. Il ne lui fallut que peu de temps pour tomber à genoux, sa course se stoppant nette. Alors que son estomac était noué, son front se posa sur une flaque de sang séché, comme par une pure coïncidence. Et la gravité s'inversa, de sorte à ce que la pluie et le sel vint redonner un peu de vie à cette terre écarlate. Et même si il se permit de saliver un minimum dans ce qui est le commencement et la fin, personne ne lui en tiendrait rigueur.
Cet horrible bras n'étais pas suffisant. Il était immonde, difforme. Tout autant que l'homme à la peau de chitine, positionné juste devant lui. Il fumait allégrement, tout en regardant son interlocuteur d'un air méprisant:

« C'est douloureux, n'est-ce pas?
-...
-Tu es un monstre, tu ne fera que du mal à tout ceux que tu veux protéger. »

Et le ciel gris continuait de se déverser localement. Seul le silence du vent l'accompagné. L'être noir prit une bouffé de ce gaz trop dangereux, et ferma les yeux en affichant sur son visage un sourire presque carnassier:

« Alors, tu sais ce qu'il te reste à faire. »

Il ne restait qu'à fuir, évidemment. Se relever, retrouver de la force dans ces jambes flasque et dans ce corps vide. Foncer vers l'horizon, retrouver un endroit où le ciel est entièrement bleu et oublier. Oublier jusqu'à ce que tout se reproduise une nouvelle fois. Jusqu'à ce qu'une fois encore, quelqu'un souffre. Jusqu'à ce que quelqu'un meurt. Tout n'est qu'un cycle qui se répète. Et la rivière se trouva une source tarie. Sans mot dire, il releva son genoux suffisamment pour se redresser, bien qu'il contemplait toujours le sol de ses yeux varrons:


« Non. Je ne suis pas un esclave du destin. Si je veux la protéger, je n'ai pas à mentir. Ce n'est pas quelque chose d'important, c'est quelque chose de vitale. Bien plus vitale que l'eau ou la nourriture. Une petite seconde peu être bien plus déterminante qu'une longue année, et je le sais maintenant que je l'ai vu!
-Imbécile... »

En utilisant son bras gauche maudit, l'être des ténèbres utilisa la pièce qu'il avait entre les doigts afin de la projeter avec une puissance hors du commun sur lui. Il avait certainement usé de l'accumulation magique dont la malédiction était capable. Toutefois le ténébreux avait frappé juste, quoiqu'avec peu de force. Sa tête se décala rapidement sur la droite, essuyant maintenant une estafilade profonde. Ce reflet du mal n'avait utilisé que son pouce et son index dans ce geste, mais lui ne bougeait pas:

« Es-tu conscient qu'en te lançant dans ce genre de choses, tu vas perdre ton humanité?
-C'est un mensonge. Tout le monde peut-être sauvé si l'on en as la volonté!
-Personne ne peut te sauver. Et quand ton heure aura sonné, elle non plus. »

Et il se leva, rapidement. De sa main droite il attrapa le col de ce qu'il allait sans doute devenir. Ses yeux étaient grand ouvert d'une haine sans précédent:

« TU N'ES QU'UN MENTEUR!
-Le mensonge est une perfidie qui peut sauver des vies... »

C'était le mot de trop. Une provocation délibérée. Son bras gauche se chargea de magie instantanément, et frappa sèchement le visage de son double. Il tourna simplement la tête, tout en crachant un minimum de sang avec sa cigarette. Lui ne bougea pas, même si sa lèvre se fendit et qu'un hématome apparaitrait sur sa joue d'ici dix minutes. Et il ne s'arrêta pas de le frapper. Sans utiliser plus de magie, les coups s'enchainèrent. Il criait des mots incompréhensible, mais qui avait un sens une fois distillés dans un miroir. Jusqu'à ce que les deux masses corporelles se lâchent et tombent en arrière, sans énergie. Deux bonnes minutes avaient du s'écouler, et il était seul. Dans le sang, que ce soit le siens ou non. Le visage meurtrit, les yeux fermés:

« Alors si tu es prêts, fais tout ce que tu peux. »

Il s'essuya la commissure des lèvres, et difficilement, se mis à quatre pattes. Tant pis pour la douleur, il avait un travail à faire. Et ainsi commença le grand nettoyage.

Il y a des choses qui se disent, d'autres qui ne se disent pas. Mais les plus difficiles à entendre sont celles que l'on ne nous dira jamais. Car la porte du cœur est fermé par une serrure dont on a perdu la clé.
Le travail était long et fastidieux, assez long pour ne pas pouvoir réfléchir correctement. Pourquoi une telle réaction? Dans un camps comme dans l'autre, la réponse était floue. Mais les réponses ont toujours un intérêt si elles sont précédés d'une question.

Pour lui même il voulait fuir.
Pour elle, il voulait rester.

La besogne effectué, il se rendit d'un pas lent vers le repère. Le visage honteux, qu'allait-il bien pouvoir dire? Il s'était frappé lui même parce que son cœur battait, une erreur simplement humaine.
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeVen 24 Déc - 1:02


Il s’était levé sans attendre, sans un mot, sans un instant de réflexion. Il n’avait même pas fait mine de vouloir refuser, il avait simplement accepté sa requête et était parti. Yue ne savait pas comment le remercier il était si gentil, vraiment, il l’avait soignée, sauvé son loup, préparé à manger, ramener des ingrédients pour elle,… non vraiment, il était gentil, trop gentil. Ça en devenait même suspect…

Peut être se foutait-il d’elle et qu’à la mention de chasseurs et d’hommes avec des fourches il s’était carapaté la queue entre les jambes à toute vitesse. En un sens, il n’avait pas paru bien brave quand elle avait sortit son arc et ses flèches et à part la volonté exceptionnelle dont il avait fait preuve pour la sortir des tourments de la mort, il n’avait rien du courageux chevalier. Mais en même temps, il lui avait payé des tas de choses sans être remboursé, il l’avait laissée dormir dans ses bras sans la réveiller, il était revenu avec plein de victuailles… ou alors il avait fait tout ça parce qu’il se sentait en danger. Après tout elle l’avait tout de même menacé de son arc et de ses flèches. Peut être avait-il cru que s’il ne soignait pas son loup elle le boufferait et que s’il ne la soignait pas le loup le boufferait. Il avait bien cru que ce dernier était un homme-loup alors il pouvait très bien s’imaginer des situations abracadabrantesques… et merde il l’avait soignée elle et son loup donc ce ne pouvait définitivement pas être un enfoiré qui s’enfuirait devant un danger.
Elle essayait du moins de s’en convaincre mais sa certitude diminuait à mesure que le temps passait et filait inexorablement sans qu’il ne revienne.


*Mince… ce que je lui ai demandé ne prend pas tant de temps normalement…*


Elle se mit donc à la confection de sa potion pour s’occuper l’esprit mais en moins d’une heure son humeur avait changé plus d’une centaine de fois, d’abord jovial, elle était devenu inquiète puis en colère, elle s’était senti honteuse de ce qu’elle pensait et en même temps elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer les pires scénarios. Rah, ça lui prenait la tête. Elle n’avait jamais pensé autant à l’un de ses semblables et jamais de tant de manière différentes. Alors qu’il était loin d’elle, une haine irrépressible montait en elle mais elle savait qu’elle serait toute de miel quand il rentrerait enfin. Elle ne savait pas ce que c’était mais c’était douloureux…

Elle n’avait pas le droit de ressentir tant de choses pour une personne, ce n’était pas le bon moment. Elle avait Jaf, elle devait s’occuper de lui et avait d’ores et déjà décidé que si elle devait choisir, elle le choisirait… mais cette constatation avait un goût amer. Enervée par l’attente d’un retour qu’elle espérait mais pensait factice elle se traina jusqu’au sac et en sortit deux bouteilles. Elle savait que les liqueurs que contenaient ces flasques ne pourraient effacer l’amertume de sa bouche mais elle espérait qu’au moins ça lui occuperait suffisamment l’esprit.
Elle ouvrit la première bouteille et une forte odeur qui lui était totalement inconnu s’en dégagea. Elle ouvrit la deuxième et un parfum plus sucré envahit ses sens. Elle reboucha la première et versa le contenu de la seconde directement dans son gosier.

- Pouaf !! Mais c’est affreux comme goût


En quelques gorgées elle avait fini le liquide au goût sucrée qui lui avait arraché la gorge. Elle toussa. La chaleur du liquide se répandit dans son ventre et avec une vitesse impressionnante, elle lui remonta aux joues et les lui brûla avec une sensation de relatif bien être. Sans réfléchir, elle déboucha la seconde bouteille qu’elle avait mise de côté et vida avec plus de lenteur son contenu.

- Définitivement, c’n’est pas fameux, il a… hic… de drôle de goût l’autre abruti !!

Yue ne tenait pas l’alcool, il faut dire qu’elle n’en avait jamais bu avant ce jour et ne se rendait certainement pas compte que la troisième bouteille comme les deux premières en contenait suffisamment pour faire valser un beuf…

La chaleur d’abord agréable devint étouffante et sans aucune pudeur Yue retira ses vêtements superflues se retrouvant simplement vêtu des bandages qui recouvraient sa poitrine et de son short noir qui enserraient ses hanches.

- Rah quand il reviendra celui là je lui démonterais la figu…hic…re pour m’avoir fait attendre...

Elle s’étira comme un chat et le loup la regarda avec méprit avant de se lever et d’ébouriffer ses poils. Il lui donna un coup de museau désapprobateur et sortit de la grotte s’en qu’elle ne put l’en empêcher.

- Pars toi aussi, je suis bien mieux seule… hic…

*mais où es-tu… ?*

Soudain, elle entendit et vit la silhouette du Beorc se dessiner à l’entrée. Avec quelques difficultés elle se releva et se jeta sur lui d’un pas chancelant. Avec un élan qu’elle n’avait pas calculé elle le claqua faisant gicler quelque gerbe de sang de sa bouche.

- Tu m’as fait attendre, crétin…


Néanmoins, elle se sentait tellement soulagée, au plus profond de son âme son cœur s’était remis à battre. Assaillit sous le poids de tous ses sentiments, elle se mit à pleurer et à rire. Elle se pendit à son cou et ne put s’empêcher de l’embrasser langoureusement partageant le goût de la boisson avec lui.
Puis, elle se laissa tomber de tout son poids, elle s’affaissa parterre en rigolant à gorge déployée mais ne se décrochant pas du jeune garçon. Elle l’avait attrapé, elle ne le laisserait pas fuir de sitôt. Elle l’entraina donc dans sa lente chute et elle se retrouva allongée sous lui les bras autour de sa nuque. Leur visage était si près l’un de l’autre qu’elle se sentit obliger de l’embrasser à nouveau. Un goût de sang caressa sa langue et elle se rendit enfin compte de l’état dans lequel… elle avait mis Allen !!????

Comment avait-elle pu l’abimer autant avec une simple gifle, elle ne mesurait réellement pas sa force. Avec une rapidité saisissante qui lui donna légèrement le vertige elle se releva repoussant Allen, elle prit une louche de sa potion anti-UV et la déversa dans l’une des bouteilles d’alcool vides. Sa potion avait des vertus cicatrisantes quand on la mettait directement en contact avec la peau, elle se rapprocha donc de lui et l’allongea sur ses cuisses à moitié dénudées. Avec une douce caresse elle écarta les cheveux du visage du garçon et sourit.

- Désolée Allen, je ne voulais pas te faire du mal, loin de là, mais la boisson m’a tournée la tête et je t’attendais… je voulais tellement que tu reviennes…

Une petite larme coula de ses yeux qu’elle essuya rapidement. C’était la première fois qu’elle ressentait un tel besoin… elle mit un peu de lotion sur sa main et l’appliqua sur le visage de cet être tant attendu… elle en appliqua au dessus de son œil et le sentit se crisper et elle en déposa à la commissure de ses lèvres. Enfin elle en prit elle-même dans sa bouche pour le déverser directement dans celle d’Allen, terminant cet échange par un nouveau baiser.

- J’espère t’avoir soigné aussi bien que tu l’aurais fait

Dit-elle en rigolant légèrement. Elle posa une main dans ses cheveux et se mit machinalement à les caresser. Intérieurement, elle était heureuse d’être encore sous l’effet de la boisson car toutes les questions qu’elle se posait été mises de coté durant cet instant bénit.
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeDim 26 Déc - 16:58

Son âme glissa dans le bonheur pur. Celui qui n'existe pas, celui qui est fragmenté entre tout ces moments d'existence. Celui qu'on ne peut toucher qu'illusoirement quand on se souviens de tout successivement, sur son lit de mort, quand on se dit que l'on a bien vécu. Mais même comme ça, on ne vit les choses qu'à la suite, alors qu'on aurait du les savourer sur le coup. Et à cet instant précis, il n'y avait que ce sentiment qui ne se décrit pas avec des mots.
Le monde s'était arrêté de tourné par une telle douceur. Ce ne sont ces choses qui ne s'expriment qu'avec les lèvres qui se mirent à régir les lois universelles, et rien ne devait laisser le temps continuer à courir. Ce dernier, rien que par l'atmosphère savait que sa place était en enfer. Et les flammes brulantes de cette place enflammait le cœur, bénit soit-elles. Tant de douceur pour de si petites lèvres que même le glissement de la soie la plus fine sur la peau nue ne provoque pas autant de frissons.

Son âme tremblait.

L'on dit que quand on nous embrasse, on ferme les yeux pour arrêter le temps, pour savourer ce moment à l'infini avec l'espoir qu'il dur pour toujours. Mais il gardait les yeux ouvert, car il ne pouvait se lasser de ce qu'il voyait et qu'à ce moment, il était plus puissant que la quatrième dimension elle même.
Le contact était une source de vie à lui seul, il était chaleur, volupté. Son eau et sa nourriture. Tout ses sens étaient plongés dans un bain parfumé d'ivresse envers l'autre. Si la beauté voulait s'incarner, elle l'aurait fait à ce moment précis. Il était détruit par toutes ces sensations qui l'envahissait, il voulait la serrer contre lui, si fort qu'ils en mouraient tout les deux. Mais il n'avait pas assez de force pour supporte plus que cette intense caresse à son âme que procurait ses lèvres sur les siennes. Il ne pouvait pas survivre face à cette pression délicate qui faisait disparaître son fardeau. Rien n'avait plus de sens que le goût qu'il partageait avec elle. Le liquide divin avait toujours été fade et troublant. Il n'avait ici rien de plus limpide que la vérité.


« I'll give you all I am »



L'essence même de ce qu'il était se reflétait dans ses yeux. Toute la souffrance de ses blessures avait disparu. Elle pouvait le tuer maintenant, cela était suffisant. Le monde pouvait s'arrêter, tout le monde pouvait mourir. Il ne pouvait même pas s'en vouloir d'accéder à cette pensé, elle était juste humaine. Et au delà de ça, son seul souhait aurait été qu'ils restent ainsi tout deux à jamais.

Mais le destin en voulait autrement, il était affamé de ce bonheur et en voulait plus. Elle s'inquiétait pour lui et s'attela à le soigner, à l'embrasser encore et à s'occuper de lui jusqu'à le laisser s'installer sur ses genoux.

Vu de là, elle était plus belle que jamais.

Plus belle jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'à chaque seconde, son existence emplissait le monde.

Et elle pleura légèrement. Elle pensait que c'était de sa faute, et l'alcool lui permettait d'extérioriser son instinct plus qu'habituellement. Il n'avait pas senti la douleur provoquée par l'application du remède. Il profita de chaque baiser, de chaque caresses.

Il était mort tellement de fois en quelques minutes que la torture éternelle l'attirait énormément. Son âme brulait de désire. Alors, il monta les doigts de sa main gauche jusqu'à sa bouche, et tira délicatement le gant avec ses dents. Dans un geste fluide, il vînt apposer cette dernière sur la joue de Yue, séchant ses larmes avec son pouce difforme:


« Pardonne moi... J'ai voulu m'enfuir... Courir le plus loin possible, parce que je suis un monstre. J'abrite un démon en moi, et je ne veux pas me tuer pour le laisser vivre. On a tous le droit à l'espoir, non?... »

Il ne pouvait plus se retenir. Tout ça lui donnait tellement envi de pleurer, et pour la raison de tellement de sentiments contradictoires, qu'il laissa l'élément salé se déchainer. La chitine rouge accepta au creux de ses failles les larmes de la demoiselle, alors que les siennes s'amortissaient sur ses genoux:

« Ne me laisse pas... »

Et ce fut tout ce qu'il pu dire dans un sanglot, arraché entre la peur et l'envie.
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeDim 26 Déc - 23:30



Yue ne comprenait pas, elle n’avait jamais ressenti une telle passion, une telle chaleur pour qui que ce soit, pour quoi que ce soit. Elle caressait ce visage, elle baisait ces lèvres, elle regardait ces yeux mais ne savait quoi penser.

Y’avait-il seulement quelque chose à penser dans ce cas là… ?

Son cerveau était comme con-circuité par une force inconnue. Pouvait-elle dire d’Allen qu’il était son ami au même titre que Jaf, que Stefan ou bien Jaffar… Non jamais, c’était différent, ce n’était pas de l’amitié c’était tellement plus que ça... une douceur, une chaleur, une ivresse qui n’était pas seulement due à l’alcool, quelque chose de si profond qu’il a le pouvoir de vous déchirer de l’intérieur, de vous détruire, d’annihiler votre être ou bien de vous rendre heureux pour toute votre vie et de faire de vous le plus comblé des Hommes.
Tant de choses affluaient à son esprit et pourtant il restait vide… la seule chose qui existait était cet être entre ses bras, sur ses genoux qui la regardait et qu’elle voyait...

Tout en douceur alors qu’elle continuait à caresser ces cheveux d’une blancheur de neige, il retira le gant qu’il portait élégamment à la main gauche. Ce qu’elle recouvrait était d’une forme inconnue, d’un aspect difforme et repoussant, pourtant…

- Pardonne-moi... J'ai voulu m'enfuir... Courir le plus loin possible, parce que je suis un monstre. J'abrite un démon en moi, et je ne veux pas me tuer pour le laisser vivre. On a tous le droit à l'espoir, non?


Pourtant, elle réussissait à voir dans ces couleurs les plus belles fleurs, le plumage des oiseaux les plus rares, une beauté qu’elle seule, à travers ses yeux de sang pouvait voir.

Qu’avait-il espérait avec tant d’ardeur… ?

Elle saisit la main sans peur alors qu’elle se rapprochait de sa joue pour essuyer ses larmes et y déposa ses lèvres en un baiser des plus chastes. C’était dur et rugueux, rien de semblable à la douceur de sa peau mais elle continua à embrasser cette main, ce bras jusqu’à arriver à la naissance de ce membre inhabituel. Aucun démon ne pouvait survivre au coté d’un être si pure. Même cette immondice qu’il souhaitait caché aux yeux de tous était belle sur un garçon si généreux et bon.
Des perles blanches se mirent à rouler le long de ses joues et dans un léger murmure il laissa échapper d’entre ses lèvres :

- Ne me laisse pas…

Avant de sangloter.

Yue ne réfléchit pas, ne se contrôla pas. Elle avait déjà perdu tout sens de la réalité depuis qu’elle avait faillit passer l’arme à gauche, elle ne se reconnaissait plus mais appréciait ce qu’elle devenait. Par instinct ou par reflexe, elle retira chaque larme au goût salée du bout de sa langue. Elle embrassa ses yeux ruisselant et plongea les siens dans ses iris.

- Le savais-tu Allen, l’ombre ne peut exister sans la lumière. Sans le soleil que je hais tant, il n’y aurait pas la lune. Et toi sans ce bras qui défigure ton être et ce démon que tu dis t’habiter… il n’y aurait pas d’Allen.

Elle sourit d’un sourire tendre

- Et sans Allen ce soir je ne serais pas là… alors moi j’accepte tout de toi et je ne te laisserais jamais. A partir d’aujourd’hui et de maintenant tu es mien.

Au fond elle-même, elle se sentait presque honteuse d’être si possessive, honteuse de poser ses mains incultes et sauvages sur cet être. Elle n’était qu’une enfant de la forêt, ayant été élevée par un homme loup et un assassin. Ses mains étaient sales du sang de ses semblables. Elle ne s’était jamais sentie en droit de réclamer quoi que ce soit mais pourtant, un sentiment si fort la poussait à ce montrer égoïste, il la poussait à devenir égoïste.
Pour la première fois dans sa vie, elle voulait posséder quelque chose, quelqu’un.

Allen Walker.

Doucement, elle se déplaça pour se mettre au dessus de lui l’emprisonnant de ses bras. Sa conscience était étourdie par l’alcool, son loup était parti faire un tour, elle ne se retiendrait pas cette fois. Elle posa sa main droite dans celle monstrueuse du Beorc et se baissa pour déposer ses lèvres dans sa nuque, sur sa clavicule, le long de son épaule jusqu’à l’intérieur de son coude. Elle n’était pas à l’aise mais son instinct la guidait. Son cœur battait en en jaillir de sa poitrine mais elle ne s’arrêta pas pour autant.
Tous ses sens surdéveloppés rendaient l’instant inconcevable.

Un hurlement.

Yue releva brusquement la tête. Un second cri, plus strident suivi d’aboiements… Jaf. Avec une soudaineté impressionnante, l’alcool redescendit dans ses veines. Elle avait laissé Jaf partir seul alors que des chasseurs étaient à leur recherche et qu’il était encore faible. Elle se concentra et entendit le bruit des fourches s’entrechoquer, des pas se rapprocher, des chiens et des maitres...
Yue se leva, trop rapidement pour son esprit engourdit, et courut vers son arc, ses flèches et sa cape. Sans se retourner, elle plongea dans la lumière diminuante du jour et sentit sa peau la brûler. Le monde extérieur restait le même, même si elle en son for intérieur avait changé. Elle passa la cape sur ses épaules et partit.
Elle sentait une odeur de sang… le sang de Jaf.


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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeDim 23 Jan - 17:55

Pourquoi fallait-il que quelque chose interrompe ce moment? Il s'agit sans doute de l'apanache des héros d'être dérangé dans ce genre de situation. Mais Allen n'étais pas un héros, juste quelqu'un qui voulait sauver tout le monde. Même lui même. Et Yue avait montré que toutes les indications du chemin tendaient vers elle à ce sujet, ainsi aurait-il voulu que ce moment devienne l'infini. Ainsi ils n'auraient pu ne faire plus qu'un, mais ceci arrivera sans doutes plus tard...

En tout cas, l'instant était formel. Des cris, Jaf qui aboi. Cela ne pouvait être que des villageois en colère, et si ils l'étaient, ils allaient blesser Jaf. Ce qui était sans doute déjà fait. Yue se leva, en titubant un peu certes, mais le visage couvert de détermination. Le maudit n'eut que le temps de se redresser à demi alors qu'elle était déjà dehors. Elle ne devait pas y aller seule, elle ne devait pas y aller tout courts. Dans son esprit, il fallait la protéger. Elle, et lui. Car pour elle il était précieux.

D'un bond, le chevalier-troubadour se leva. Il courut jusqu'à Yue et eu d'ailleurs du mal à la rattraper tellement elle ressemblait à une fusée. Mais rien n'était aussi rapide que quelqu'un habituer à la fuite. Il posa une main sur son épaule pour l'arrêter gentiment, et lui souffla tendrement:


"Je vais m'en occuper, tu n'es pas encore tout à fait rétablie. Je vais te le ramener, fais moi confiance."

La poussant délicatement en arrière, il lui déposa délicatement un baiser sur ses lèvres, qu'il trouva plus douce que la caresse de la pleine lune contemplée depuis la plus haute montagne. Puis il partit à une vitesse ahurissante vers son objectif.

Là se tenait une vingtaine de villageois. Tel des citadins campagnards, il étaient munis de torches et de fourches, le tout emmitouflé dans des frusques de qualité moindre, surplombé d'un visage garant d'un travail au soleil la moitié de l'année. Ils eurent toutefois un petit mouvement de recul en voyant un gamin s'approcher du loup, venant de là où ils allaient chasser les intrus. Ce gamin était bien habillé, comme un mage. Et pour eux, le fait que Jaf le morde à la main quand il essaya de le toucher était une marque incompréhensible du destin: Qu'est-ce qu'un gosse qui fait partit de ceux qu'ils doivent chasser vient faire ici? Surtout pour se faire mordre par son compagnon?

Tout en se pansant la main droite de son gant, Allen leva les yeux vers son nouvel entourage. Jaf était blessé, mais il pourrait tenir quelques minutes, le temps de les faire décamper. Ils n'osaient pas parler, ainsi le maudit ouvrit la marche:


"Bien le bonjour, chers villageois! Je suis Allen Walker, enchanté de vous rencontrer! Je comprend que vous vous soyez déplacé jusqu'ici à cause des pertes dans votre troupeau!"

Les hommes maugréèrent dans une approbation râleuse commune:

"Je suis vraiment désolé pour vos bêtes, mais ceci n'arrivera plus! Je me suis occupé du problème, il s'agissait d'une meute de loup excessivement bestiale! Si je ne m'en étais pas occupé, ils s'en seraient sans doute pris à vous par la suite!"

Et la teinte de ses yeux changèrent, ils semblaient s'enflammer:

"Toutefois, en tant que mage de la cours de Criméa, je me vois dans le regret de vous annoncer que vous avez blessé un des chiens de sa majesté, qui était venu ici avec moi pour cette mission. Je vous conseil de déguerpir en vitesse avant que j'ai bien le temps de mémoriser votre visage pour ainsi pouvoir revenir avec les punitions correspondantes!"

N'importe qui aurait vu que c'était un louveteau. Mais des villageois apeuré par des taxes surélevés et par un garçon bien habillé qui est capable d'avoir un tel regard de psychopathe à son âge, ils détalèrent sans demander leur reste. Surtout si celui-ci avait abattu une meute de loup tout seul.
Ainsi, le troubadour utilisa sa sphère pour soigner Jaf, puis il retourna à la caverne.

Sur la route, bien des choses traversèrent son esprit. Mais une chose était sure, il fallait partir. Après tout, les villageois ne seraient pas dupent bien longtemps, surtout si de nouvelles disparitions avaient lieux. Mais il ne voulait pas partir, son seul souhait aurait été de resté ici, avec elle, pour toujours. Quitte à ce que son cœur en explose, puisse qu'il le menaçait constamment depuis le début. Mais cela serait égoïste de l'emprisonner. En rentrant dans la caverne, il apposa un doux regard sur elle tout en s'avançant:


"Tu sais, tu devrais faire attention à ton alimentation! Quand tu repartira sur les routes, je te laisserais un peu d'argent pour que tu puisse bien manger avec Jaf! Et puis comme ça, tu pensera à moi..."

Arrivé auprès d'elle, il déboutonna son manteau et lui passa autour des épaules dans un grand mouvement circulaire qui fit voleter le tissu:


"Avec ce vêtement à capuche, tu souffrira moins..."

Et puis aussi, il était à lui.
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeMar 25 Jan - 22:17

La tête lui tournait, le sang battait à ses tempes, sa vision se troublait... Tout bougeait, ondulait devant ses yeux comme si elle était face à un lac, miroir de la forêt dont le calme plat était perturbé par un ricochet. Le vert des feuilles se mélangeait au brun des troncs, le bleu du ciel coulait dans le noir des montagnes et des ombres, elle dérivait... Tout ses sens étaient chamboulés par l’alcool et toutes les émotions de peur, de tension et d’amour qui tambourinaient douloureusement à son esprit. Cependant, avec toute la force de sa volonté, elle continuait à avancer, utilisant le reste de sa lucidité pour réduire la distance qui la séparait de son loup.

Si elle l’avait pu, elle aurait concentré sa puissance dans ses jambes pour augmenter sa célérité mais l’alcool rendait la chose impossible. Elle avait déjà du mal à rester debout...
La forêt qui était son amie et sa compagne lui sembla soudainement fourbe et perverse. Chaque branche, chaque racine la ralentissait et sans qu’elle ne le voie ou le sente, elle chuta après avoir buté sur l’une d’elle, enfonçant son visage dans la terre et la mousse humide.
Elle avait mal...
Néanmoins, elle n’était plus très loin. Elle pouvait sentir sa fourrure et son odeur musquée... Elle se releva, tremblante sur ses jambes faibles et essuya son visage d’un revers de la manche. Elle se tint à un arbre, s’écorchant la paume de ses mains fragilisées par le soleil et se remit en route, chancelant quelque peu.

Reprenant de la vitesse, elle vit un éclair blanc la dépasser et l’arrêter en déposant deux baisers sur ses lèvres sales et insensibles.

- Je vais m'en occuper, tu n'es pas encore tout à fait rétablie. Je vais te le ramener, fais moi confiance.

Il disparut à l’horizon, emportant le reste de ses forces.
Yue s’écroula une nouvelle fois et bascula la tête en avant pour régurgiter le liquide infecte lui ayant embrouillé l’esprit. Son corps était parcouru de spasmes violents mais son esprit s’éclaircissait alors qu’elle vidait le contenu de son estomac.

*Merde...*

Elle n’avait plus fait une telle chose depuis Jaffar et elle l’appréciait toujours aussi peu. Cependant, il était hors de question qu’elle laisse Allen se battre seul pour elle. Elle pouvait... Non elle se devait de protéger ceux qui lui étaient cher.

Prenant une gorgée d’eau dans sa gourde pour se rincer la bouche de l’ignoble goût qui y régnait encore, elle se remit debout respirant lentement et profondément. Son regard changea devenant plus déterminé, sa respiration se fit plus profonde et elle éloigna toute douleur de son corps, toute brûlure de sa peau avant de se remettre en marche. Jamais elle ne laisserait Jaf ou Allen souffrir.

- Toutefois, en tant que mage de la cours de Criméa, je me vois dans le regret de vous annoncer que vous avez blessé un des chiens de sa majesté, qui était venu ici avec moi pour cette mission.

Elle s’appuya contre un arbre en secouant la tête devant un mensonge aussi risible. Un sourire fleurit sur ses lèvres et elle s’avança pour intervenir. Allen était naïf, c’était vraiment adorable mais dans ce genre de cas, l’intimidation fonctionnait mieux. Ils devaient être punis.
- Je vous conseille de déguerpir en vitesse avant que j'ai bien le temps de mémoriser votre visage pour ainsi pouvoir revenir avec les punitions correspondantes!

L’atmosphère se chargea d’électricité : une tension, une pression affolante vint peser sur ses épaules alors que les cheveux de sa nuque se dressaient vivement. Par réflexe, elle resserra la main sur son arc et retroussa les lèvres en un signe sauvage de peur et d’agressivité.
La source de ces ondes néfastes n’était autre que son Allen. Ses yeux flamboyaient et une aura malsaine se dégageait de lui. Elle ressentait ce sentiment si caractéristique des gens qui aiment : la peur de perdre l’être aimé.

*Un démon...*

Mais cette personne n’était pas Allen. Elle banda son arc en la visant, elle devait le ramener à la raison mais juste avant de tirer, elle abaissa son arme. Le loup avait également réagit mais s’était rapidement calmé. Elle avait confiance en Allen et dans le jugement de son compagnon. Elle se retourna, laissant le son des villageois se carapatant la queue entre les jambes accompagner sa course. Elle s’en retourna à son abri, s’obligeant à ne pas regarder en arrière. Elle devait croire en lui.
Jaf avait l’air d’aller bien, il se tenait fièrement aux côtés du jeune Beorc mais du sang coulait le long de sa patte et de son échine. N’en avaient-ils pas marre de verser le sang d’innocents ! Elle le gagna plus rapidement qu’elle ne l’avait quitté mais plus seule également. Son cœur ralentissait doucement alors qu’elle tournait en rond comme un lion en cage. Ce à quoi elle venait d’assister l’effrayait. Elle n’avait pas peur de cette présence, loin de là, mais un sentiment lui serrant le ventre la taraudait à l’idée qu’un autre puisse prendre possession de son corps et de son âme. Allen lui appartenait et elle ne le laisserait à personne, pas même à cet autre être qui vivait dans son corps. Pourtant elle avait fui, ou plutôt, elle n’avait pu le rejoindre de peur d’oublier qui elle avait en face d’elle.
Le contact d’un museau froid et humide la sortit de sa réflexion.

- Jaf, mon ami...
- Avec ce vêtement à capuche, tu souffriras moins...

Il lui était revenu et son visage d’ange la surmontait alors qu’il la recouvrait de son manteau. Elle le préférait ainsi et ne voulait pas le perdre.

Le loup passa à coté d’elle et s’affala dans le fond de l’abri sans qu’elle ne lui jette un regard. Elle le sentait, elle le savait, il était épuisé. Elle aussi, elle sentait la fatigue la guetter comme un prédateur guette sa proie mais elle ne voulait pas se jeter dans les bras de Morphée, elle ne voulait pas fermer les yeux ou détourner le regard car elle ne voulait manquer une seconde du visage rayonnant qui la surplombait, elle ne voulait fermer les yeux pour les rouvrir sur un inconnu.

Machinalement, elle tendit la main vers le jeune Beorc en laissant tomber le manteau qu’il venait de lui offrir et l’attira à elle.

- Reste avec moi...

Elle le dit d’une voix désespérée ne sachant si elle s’adressait au Allen qui pouvait disparaitre pour laisser place à un démon, ou à celui qui partirait certainement avant que le jour ne laisse de nouveau place à la nuit...
D’un mouvement fluide et sincère où l’alcool n’avait plus son mot à dire elle l’enserra dans ses bras et l’obligea à partager ce moment qui ne serait qu’à eux.
Le lendemain serait un nouveau jour où ils se quitteraient, se sépareraient mais ne s’oublieraient point...

C’est un sourire aux lèvres qu’elle resserra les pans du long manteau autour de ses épaules et fit un signe à Jaf pour partir vers de nouveaux horizons.


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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeLun 7 Fév - 0:19

L'amour. Une chose que son maître ne lui avait pas appris. Il l'avait certes vu avec nombreuse femme, toujours différentes. Il avait même appris à cuisiner et à choisir les alcools pour satisfaite les désirs de Magus en la matière.
Mais c'était différent, simplement parce qu'il était là, et elle aussi. En d'autres terme, ce n'était pas une fille de passage. C'était un fait avéré; jamais il ne se serait dressé contre tant de personnes en colère. Ou peut-être que cela allait-il un peu plus loin.

Il n'avait pas la cervelle en bouillit, il pouvait réfléchir. Mais il n'en avait pas envie, sa tête voulait resté vide pour pouvoir emmagasiner tous les souvenirs qu'ils allaient créer, maintenant et pour toujours:

« Restes avec moi... »

Sans mot, il s'approcha d'elle, prenant sa main. Non, il n'avait pas besoin de parler, le simple contact de leurs regards suffisait à exprimer ce que l'univers lui même ne pourrais pas comprendre.
Tendrement, sa main dans la sienne était tout ce qui pouvait l'emmener gravir les échelons du bonheur. C'était comme si il avait toujours voulut avoir ce contact, qui si il avait toujours su qu'il était né pour ça.
Sans la quitter des yeux, il s'installa prêt d'elle. Il tira la couette sur leurs jambe et retira le gant de sa main gauche, découvrant ainsi sa monstruosité.

Il la posa sur sa joue.

Il paraît qu'en regardant quelqu'un dans les yeux, l'on peut y voir l'étendue de son âme. Mais il savait très bien que c'était faux. Ne serait-ce parce qu'en regardant dans ses yeux, tout ce qu'il voyait était son propre reflet. Son propre reflet dans lequel il pouvait lire l'immensité de ses sentiments pour elle.
Mais que voyait-elle? Il ne le savait pas.
Il n'avait pas peur.

Sa présence, la chaleur de sa peau contre la sienne, tout était si envahissant. Une simple sensation de pur bonheur, c'était comme croquer dans un ciel d'azur. S'en était terminé, la vie n'avait pour chemin que celui de ses yeux. Il descendit sa main derrière sa nuque, et lentement, approcha ses lèvres des siennes.

Peu importe qui ils étaient. Peu importe ce qu'ils allaient devenir. Chaque centimètre n'étaient pas une étape, mais une épreuve. Il n'y avait pourtant aucun défi, et rien à préserver. Ce n'était pas une contrainte. L'attente qui ne dura même pas une seconde était une éternité.

Mais qui y a t-il de plus beau qu'une éternité passée à se noyer dans cette couleur, ce rouge le plus pur qui est celui de tes yeux?
Même mon sang, qui est ce que je suis et ce que je serais, n'est pas aussi pur que la simplicité de tes yeux.

Toutes les bonnes choses ont une fin, mais peuvent toutes aussi bien permettre le commencement d'autre bonnes choses. Mais ce contact entre leur lèvre n'était pas une bonne chose, c'était pour eux une part du monde. Une partie du monde qui s'écroule et qui se reconstruit en même temps. C'était un bouleversement hors norme. La douceur de ses lèvres n'avait pas d'adjectifs appropriés, et les mots ne suffisaient pas non plus à décrire le goût, aussi sublime soit-il.
Mais ni la parole, ni la réflexion ne pouvait faire fasse à la sensation que cette action engendrait. Son cœur non plus, ne devait pas le supporter; explosant en un million de feu d'artifices dans tout son être. Engourdissant ses sens, engourdissant son âme.
Un sentiment brûlant de mille feu, n'éclairant pas son avenir, mais sa vie entière. Tout convergeait sur ce moment, sur ce premier vrai baiser.

Si le langage connu ne permet pas de définir l'indescriptible, les mouvements pouvaient faire passer un message, aussi simple soit-il. Sa main démoniaque s'engouffrait dans sa longue chevelure blanche, sans vouloir pour autant la retenir. Il s'agissait juste d'une présence qui se voulait rassurant, une présence qui disait:

« Tu n'as plus besoin de regarder derrière toi. »

Pourtant, il n'y avait aucune lumière vive. Mais il voulait la garder dans le noir, cet endroit qui fait peur à l'homme car il comporte l'inconnu. Parce qu'il voulait qu'elle sache que même dans les ténèbres, il serait toujours pour elle.

Puis il nicha la tête de Yue au creux se son cou, l'entourant de ses bras dans l'intensité du temps. Et il la serra fort. Assez fort pour répondre à son attente de rester avec elle, mais assez tendrement pour se justifier d'être resté. Il n'y avait rien à demander de plus. Le temps n'avait pas besoin de se figer, et il n'avait pas besoin de se dérouler non plus.

Il faisait chaud, il faisait froid. C'était une dimension à part, un endroit où il n'y avait qu'eux. Un endroit baigné dans une douche chaleur aux sensations inconnus, ni physiques, ni méta-physique.
Personne n'a inventé l'amour, personne ne sait l'expliquer. Et personne mieux qu'Allen ne pouvait le ressentir à ce moment là. Ainsi, il n'avait pas besoin d'espérer que cela était réciproque. Il le savait déjà, tout au fond de lui. Car son être, son âme et tout ce qui pouvait graviter autour s'était déjà fondu avec ce qu'elle était.
Et c'était ça, la donnée importante. Une donnée qui avait plus de sens que la vérité universelle et qui était à la fois plus absurde que l'existence elle même.

Il n'y a pas de notion, pas de règles, juste un fait. Juste quelque chose que l'on sait être vrai, être faux, exister, être le néant. Un antagoniste noué à un paradoxe nué de vérité. Une folie clairvoyante. Voilà ce que c'était donc d'ouvrir la boîte de pandore, on y trouvait pas ce qui y était. On y trouvait pas ce qu'on voulait y trouver. On y trouvait. C'est tout.

Il se pencha légèrement sur elle, alors qu'il pressait son corps contre le siens dans la volonté de la plus grande volupté, glissant sa bouche vers son oreille.
Et quasiment sans un bruit, il lui exprima la vérité, le mensonge, le temps et l'existence.

Deux mots simples, dit avec retenue et noblesse.

Ils étaient vrais pour lui, sans doute un mensonge aux yeux de certains, une vérité qui ne sortira jamais du temps et quelque chose d'avéré, qui ne s'arrêtera jamais.

Puis sa main se mêla à la sienne, sa main chitineuse. Et ce ne serait qu'une nuit où les anges côtoient les démons. Personne ne créera une chanson sur ces moments, parce qu'ils ne sont propres qu'à ceux qui les vivent. Et qui ne les oublieront jamais.
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen]   Lorsque l'ombre rencontre la lumière...[PV Allen] I_icon_minitimeLun 14 Fév - 14:08


Le vent soufflait dans ses cheveux, la brise apportait l’odeur de la rosée, les oiseaux chantaient et gazouillaient gaiement, le matin arrivait et le soleil avec lui… le temps ne s’était pas arrêté durant cette nuit, il continuait inlassablement sa course abandonnant sur le coté de la route ceux qui ne pouvait le suivre. Yue attacha le dernier bouton de son manteau…

*

Cette nuit avait été hors du temps, comme un rêve éveillé, une dimension à part n’appartenant qu’à elle, n’appartenant qu’à eux. Le démon qu’elle avait aperçu était parti ne laissant derrière lui qu’Allen, son Allen. Ils s’étaient projetés dans un monde parallèle où chaque caresse, chaque baiser prenaient une dimension exagérée. Elle n’aurait jamais pensé que le simple contact d’une main dans sa nuque, de lèvres sur sa gorge pouvait lui procurer une telle chaleur, un sentiment de bien-être absolu et en même temps une douce frayeur... Chacun de ses gestes plus tendres les uns que les autres l’avait mis à l’agonie, l’avait fait défaillir un peu plus et plongé dans un état incontrôlable. Yue avait l’habitude de tout maitriser, pourtant chaque réactions de son corps, de son être lui échappait et lui était volé par cet homme.
Elle le détestait au moins autant qu’elle… qu’elle quoi d’ailleurs ?
Y’avait-il un mot pour décrire ce qu’elle avait ressenti, la chaleur dans son ventre, les frissons dans son dos, son cœur qui s’accélère, ses lèvres qui tremblent… Y’avait-il quelque chose qui pouvait réunir tant de sentiments, tant de sensations, tant de bonheur…

Allen avait répondu à sa question muette en approchant son visage de son oreille. Dans un murmure à peine audible, il lui avait donné la réponse à son angoisse, la raison de toutes ses sensations contradictoires… Avec seulement deux mots dont le sens lui restait flou, il lui avait permis de s’abandonner à lui sans craindre de souffrir. Elle lui avait laissé le contrôle de son être et elle ne regretta pas ce choix.

*

Yue aurait pu attendre que la nuit tombe pour ne pas souffrir de la chaleur et de la luminosité de la journée. Cependant, elle sentait que si elle restait plus longtemps ici, en compagnie d’Allen, elle ne voudrait plus jamais repartir. Hors, elle voulait continuer à découvrir le monde, à rencontrer de nouvelles personnes, elle voulait parcourir les forêts, les bois et les plaines avec Jaf. La vie en toute insouciance, sans but, sans objectif… vivre au jour le jour. Elle était persuadée que si elle demandait à Allen de l’accompagner, il le ferait. Néanmoins, elle ne voulait pas lui imposer une telle vie, il devait avoir des obligations, des personnes qui l’attendaient… Elle-même en avait.
Il était mieux pour eux deux de se séparer maintenant et de se retrouver plus tard… Elle fit ce choix pour lui sans en discuter.

Elle remonta la capuche de son manteau haut sur son visage et passa la lanière de son arc sur ses épaules. Toujours endormi, le Beorc semblait paisible et serein, elle remonta les couettes sur son corps et s’assit à ses cotés pour le contempler une dernière fois. Les genoux repliés sur sa poitrine elle jouait avec une mèche de cheveux rebelle qui parcourait le visage de son amant.
Il prononça son nom en dormant…
Plus rouge qu’une pivoine, la jeune archère se pencha sur le visage du jeune homme innocent et complètement sans défense pour lui glisser à l’oreille.

- Je t’aime mon Allen…

*je crois…*

Elle se pencha pour lui donner un dernier baiser d’au revoir.
Elle n’était pas sure de savoir ce qu’était l’amour elle ne pouvait donc être certaine de ce qu’elle venait de dire. Pourtant, les mots étaient sortis de ses lèvres avec une grande simplicité, comme une évidence.

Elle se releva et avant de reprendre la route elle déposa près du corps du Beorc, l’une de ses flèches, Vénus. Cette flèche était la première qu’elle avait conçu et également celle qu’elle avait dégainée pour menacer le troubadour. Yue ne perdait jamais l’une de ses flèches, elle n’en avait que douze et allait toujours les rechercher après les avoir tirées. Elle avait un don pour toujours savoir où elles se trouvaient, elle était donc certaine que si elle restait avec le Beorc, elle le retrouverait obligatoirement. De plus, peut être que comme le manteau qu’il lui avait offert, cette flèche lui permettra de jamais l’oublier, de toujours penser à elle.

Elle se retourna le sang lui montant à la tête un peu plus et enfonça son visage dans le manteau noir pour cacher la rougeur de ses joues. D’un signe de main, elle fit signe à Jaf de la rejoindre, il était resté en retrait devant la scène que leur jouait les bipèdes et c’est avec une démarche fier et dédaigneuse qu’il passa à coté de l’albinos. Elle prit sa suite et sortit de leur abri, de ce petit monde qu’ils s’étaient créé rien que pour eux. L’ombre des feuilles dansait sur son manteau, une odeur d’herbe mouillée enchantait son odorat,… Elle était prête à partir.
Sans un regard en arrière, de peur de ne plus pouvoir se retenir de rester, elle s’élança dans la forêt avec son fidèle ami.

*Un jour je te retrouverai, et quand ce jour arrivera, sache que je ne te laisserai pas repartir*
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