Prénom: Yune
Surnom: Papatte, Sale-bête, Gardien Doré, (trop) Gros Chat, Gobeur, Feignasse.
Rang: Le fils des Dieux
Âge: 87 ans
Sexe: Masculin
Race: Laguz
Peuple: Lion
Pays d'origine: Gallia
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Caractère:
Paradoxalement, Yune n'est pas mauvais. Il est un puissant guerrier, un amateur de bonne chair simple et efficace. Il est hédoniste.
Mais sa carapace s'est vrillée, réduite en cendre par le temps et les kilomètres. En ayant trop vu, trop entendu il n'est plus qu'une coquille vide. Et le monde lui même n'a pas voulu de son âme.
Alors il a décidé de devenir "Papatte", comme s'amuse à l’appeler l'impératrice Sanaki. Ayant noué une relation d'animal domestique privilégié avec elle, il est connu de tout l'empire comme le gardien du trône, allant où il le veut.
Yune a abandonné toute idée de prendre forme humaine. Il se sent mieux ainsi, on s'occupe de lui et il ne fait... Rien. L'instinct animal a reprit le dessus. Voilà ce qui le caractérise le plus: feignant et capricieux.
Pourtant, il ignorait qui il était. Non pas dans le sens où il ne le savait pas. Mais dans celui où il se voyait. Un spectre réel, de lui même, qui lui parlait sans cesse. Criait de revenir à ce qu'il devait être. Ce qu'il était. Et ce spectre, ce lui-même, se caractérisé à l’œil invisible des autres par l'apparence de Leimen.
Alors que ce passerait-il quand il ne l'ignorerait plus?
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Physique:
Yune est un homme grand et puissant, un guerrier. Habituellement en simple pagne, il est maintenant totalement nu ayant abandonné la vie. C'est un Hermite. Incroyablement musclé, son corps rentrerait dans un cercle parfait.
Il n'est pourtant pas beau, même si de Vinci l'aurait décrit comme tel. Le guerrier aux muscles parfait et c'est tout. Sans doute un certain charisme dans une posture dégoulinant l'arrogance.
Son visage reste jeune, aux traits durs et brutaux dû aux aventures. Les cheveux hirsutes, piqués par le vent et la légèreté de la longueur tournant vers le blond platine resquille de peu la vedette de ses yeux rouges.
Sous sa forme de Lion, Yune est une belle bête toute en muscle. Bien plus grand qu'un lion sans humanité, chacun de ses puissants muscle saillit sous ses poils longs et entretenus (par l'Impératrice). L'anecdote étrange est que, sous forme animale, ses yeux tournent vers le jaune. Ils tirent quelque peu sur le rouge, mais la dominante ne conduit pas à l'orange.
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Passé:
La forêt était luxuriante. Les branches débordaient de vie: mousse, végétaux divers, insectes. Tout était là. Une petite clairière lumineuse, et une chaise Beorc.
La lumière envahissait l'endroit par halos divins, fixant l'herbe si verte et la terre si vive dans la fleure de l'âge. Le vent faisait siffler les feuilles. Balançait les cheveux des arbres; comme si la nature était vivante. Un dernier requiem, le souffle du monde accompagnait les tambours de l'agonie. Le cœur même des fleurs vibrait au rythme du son palpitant que les rares nuages provoquaient en se déplaçant.
Assis là, las, sur cet artefact d'une autre civilisation. Il avait préparé deux boissons. La première, ma foi, était un simple thé aux herbes des bois. Réchauffé par un feu de bois aux cendres déjà éteintes, elles, par la souffle de la déesse. Ou serait-ce le temps? L'autre, contenu par du verre gélifié par le talent des "hommes". Quelque chose qui aide.
Les herbes étaient puissantes, la force de terrasser les hommes les plus puissantes. Le goût en était amère, mais cela valait le coup. La bouteille, elle, conservée depuis plus d'une cinquantaine d'année par on ne sait qui, aiderait grandement à sombrer dans un sommeil éreintant. En attendant l'étreinte.
Il était assis là, contemplant ce petit bol de thé refroidit par les éléments. Trop de pensées. Il les avaient contemplées si longuement que l'autre le regardait, adossé, les bras croisés, le long d'un arbre centenaire en souriant. La décision était prise. La déesse sait seulement que si proche de la frontière, ils se tiendraient éloignés. Il n'y avait aucune raison.
Il ne dégusta pas son thé, ce fut fait, en une gorgée. Mais ce vin, oh, ce fut autre chose. Chaque lampée fut un avertissement. Son odorat, ses papilles. Tout dégusta. Cela trancha dans le vif. Et comme prévu le sommeil le prit au creux de ses bras. Il l'embrassa si fort qu'il se laissa aller au désir de clore ses paupières. De laisser son énergie se reposer.
Pour toujours.
Les Laguzs ne sont pas humains, cela ne faisait cure, mais imaginons nous de leur côté. Est-ce qu'ils ont conscience de cela? Pensent-ils eux même que les Beorcs, les "humains" sont la race supérieur comme certains s'agitent de rêve à l'imaginer?
Tout le monde aime les histoires. Mais le début de celles-ci ne sont qu'une mise en bouche, fade ou haletante, tant qu'elle renferme un dépôt goutu pour les lèvres. Il était membre d'une tribu de tigres des bois. Né de deux simples guerries, ne s'étant reproduits que pour leurs capacités. Leimen, le chef de ces cabanes hirsutes et pittoresques avait conduit ces deux là dans la même couche. Pour se réchauffer à l'ambiance des nuits froides de Gallia en cette saison. Ils exécutaient tous les ordres de leur chef-dieu. Parce que c'était comme ça. Depuis toujours, du moins autant qu'ils s'en souvenaient.
Si les paillasses pouvaient trembler, si les fenêtres étaient composante de ce lieu, alors le monde fût séisme. Alors le verre fût buée.
Car ils s'aimaient, au delà des conviction de Leimen, de créer le guerrier ultime. Tout eu pour début un bain de sang. Un regard, lorsque des griffes déchiquetèrent des victimes différentes, à quelques dizaine de mètres l'un de l'autre. Une vision commune de braise, une complaisance dans les entrailles d'autrui. D'apporter leur fruit, dans l'une des leurs.
Naquît Yune, en honneur à la Déesse. Ils n'y croyaient pas, mais au côté destructeur si. Un magnifique nourrisson, qui serait élevé par la meute et par Leimen. Comme si il s'agissait de loups, le groupe agissait comme une secte guidée par son démon-apôtre. Il appartiendrait à tous. L'amour n'était pas une denrée consommable.
Nous n'en savons que peu sur la gestation des "sous hommes", comme ils se font appeller au delà de certaines frontières; mais son initiation à sa vrai nature fut un événement à la foi merveilleux et répréhensible pour la tribu.
Çà ne s'était jamais vu.
Ce n'était pas un tigre, mais un Lion. Un sang qui remontait aux nobles de Gallia, aux anciens. Mais aucun d'eux ne l'étaient. Ce fut le point de confusion de la tribu. La chose non prévue par l'omniscient Leimen. L'effet fut irréversible: horrifiés et adorateurs de l'acte, ils se pavanèrent tous de la grâce de la Déesse. Elle leur donnait le plus puissant guerrier de leur tribu, celui qui vouerait sa vie à la Chasse.
Leimen le prit sous sa patte, car il n'avait pas d'aile. Il pensait que c'était un don revenant à un remerciement pour sa foi loyale. Aurait-il simplement pu comprendre que le sang royal coulait dans l'adultère. L'un de ses parents, une simple victime. Le sexe n'est qu'un défoulement, surtout pour ces simples animaux que sont les Laguzs.
Apprendre. Ce n'était qu'un mot. Qui signifiait pourtant tant. Lire, écrire, des bases que seul le "prophète" possédait. Parler comme eux, pour les tuer. Une enfance que personne ne voudrait. Juste une machine à tuer avec la force d'un titan.
Mais pourquoi cultiver un simple robot? Peut-être parce qu'à l'époque, ceux-ci n'existaient pas. Ou simplement qu'un véritable guerrier ne doit pas maîtriser que l'art de l'épée, à savoir de la griffe pour eux. L'intelligence, la stratégie. Tout peut servir, être utile. Et cela justifie tout. Jusqu'aux entraînements physiques, une torture pour annihiler la douleur.
Mais les vrais parents s'aimaient. En secret. On pourrait les exécuter pour ça. Mais le village était aussi amovible que restreint. Le vent tournait aussi vite que la tête du relai de la Déesse sur terre. Un faible, un manipulateur de lettre, un monstre humain. On ne peut toucher aux fruits de l'arbre qui ne s'est reproduit qu'avec un seul autre. Se foutant des règles de la nature.
Aux vuent et suent de tous, deux contre vingts. Les croyants contre les pauvres rebelles. Ceux qui renièrent dieu, ceux qui étaient les plus fort. Encore et toujours, les plus nombreux furent les seuls survivants. S'enfuyant à travers les roseaux de la rivière lointaine, ayant tout perdu.
Inerte, le liquide rouge jonchant son corps. Il n'avait plus personne. Tant de corps reposaient déjà à ces pieds, alors qu'il n'avait pas posé la moindre question. Il marchait alors seul, a travers les bois obscurs, poursuivit par les morsures de la culpabilité et de la solitude. Assez cultivé pour comprendre, assez âgé pour souffrir. C'est là qu'il tua son premier homme. Un chasseur avide de tête de monstre, un archer dont les flèches pouvaient percer n'importe quel cuir ou presque. Il aurait pu se faire une belle retraite avec cette bourse d'or, que lui aurait valu un lion, si seulement les siennes ne girent pas sur le sol jusqu'à se décomposer.
Mais la solitude ne dura pas. Elle s’estompa avec le petit village d'Emerist. Au delà de la frontière, en pays raciste.
Elle s’appelait Hysha. Son mari Valden. Ils n'avaient pas d'enfant. Tout du moins jusque là.
Aucune aventure pour des boulangers; que de l'amour, et du pain, à partager. Une vie simple et sans inconvénients. Et tant d'amour à donner. Ils ne remarquèrent jamais, dans leur simplicité, que leur "enfant" était autre chose. Ils moururent si vieux, plus qu'ils ne l'étaient déjà. Que l'homme, maintenant, pu comprendre qu'il était temps de partir. Voyager, apprendre. Il avait vu les deux côtés d'une même pièce. Restait à comprendre pourquoi elle tournait. Alors tout les pays y passèrent.
Les aventures d'un vagabond. Les femmes, la bonne chaire. Qu'elle soit chaude ou morte sous ses coups. Peu importe lesquels. L'alcool, la gastronomie. Il se plaisa à tout voir, tout entendre. Même une enfant d'à peine une demi-année de plus que ce que l'on appelle ici la majorité. Dans ses entrailles, physiquement, ensuite avec ses griffes. Avant autre chose. Des magiciens noirs si jeunes? Pourquoi?
Tout vu, tout entendu. La guerre? S'en tenir loin. Les autres comme lui? De même. Juste voyager et écouter. Mais cela n'avait rien de plus passionnant qu'une teinte de couleur unique qui s'éteint.
Il considérait avoir tout vu, jamais n'avoir pu trouver ce concept étrange qu'est "l'amour", l'envie. Aucune passion. Juste... Se déplacer et apprendre. Ne jamais oublier.
Et puis il se rappela. Tout venait de Leimen. Il avait apprit tellement de chose, des concepts, jamais mis en pratique. Et puis tellement de faits contradictoires dans le monde extérieur. Et si rien n'était vrai? Vu de loin tout ce que l'on peut apprendre et savoir vient des gens. Dans leurs paroles ou leurs écrits.
Rien n'est sur, sauf le souffle du vent das les saules.
C'était confus, juste l'image d'une lumière bleu et d'un homme. Et la rage, une telle rage qui le transforma en lambeau, de ce qu'il pouvait s'en souvenir.
"Impératrice, il était sur le parvis, nous ne pouvions rien faire! Nous avons ouvert et il... Il est entré! Aucune agressivité, nous ne pouvions pas...
-Ne vous en faite pas, laissez le."
L'impératrice posa sa main sur la crinière, avant de palper la fourrure de ses doigts. Il se coucha devant elle.
Un bel animal de compagnie, un peu plus grand que la normal, sans doute. Mais si il voulait être là, pourquoi l'en empêcher?
A vrai dire, ces voyages ont conduits ce Lion à n'être qu'un simple animal domestique. Rester caché, écouter. Et oublier. Si il ne pouvait pas mourir parce que le destin le lui interdisait, autant être là où il pouvait écouter, être aimé. Cacher ce qu'il est, et juste rester là. Affaissé sous un trône.
Parce qu'après tout, il était né comme ça. Et seul ce que l'on connait est rassurant.
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Mer 11 Sep - 0:44
