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 Certains choix se font dans la douleur [terminé]

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Reyns
ReynsBeorc


Messages : 96

Feuille de personnage
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MessageSujet: Certains choix se font dans la douleur [terminé]   Certains choix se font dans la douleur [terminé] I_icon_minitimeJeu 15 Nov - 14:42


- Hey, Reyns tu te lèves, on va louper notre mission si tu dors tout le temps, et je n’aime pas rater mes missions !

Son sourire radieux au réveil était la plus belle des choses que l’on pouvait espérer voir. Déjà habillée, déjà affrétée au voyage, Leoni était penchée sur son visage à quelques centimètres de ses lèvres, sachant pertinemment que la provocation ne resterait pas impunie. D’un mouvement vif, il essaya de la saisir pour l’embrasser mais elle esquiva avec un sourire rayonnant.

- L’élève ne dépasse pas encore le maitre. Désolée mon cher petit ! Allez, habille-toi !

Recevant ses propres vêtements à la figure, Reyns s’empressa de les enfiler dans l’air froid de l’aube. Il entendait les chevaux hennir, s’il tardait, elle n’hésiterait pas à l’abandonner ici.

***

- Réveil-toi !

Un saut d’eau fraiche le tira de ses songes et les brûlures glaciales de chaque goutte de ce breuvage ignoble lui arrachèrent un gémissement de mécontentement aigu.
Reyns s’était fait capturer deux jours de cela par sa belle préceptrice et payait son manque de force et de détermination à lui résister au prix fort. Les réveils chaleureux par un baiser auxquels il était habitué de sa part, avaient laissé place à ce froid saut d’eau, à ces cris stridents et à cette torture incessante.
L’alchimiste était debout au milieu d’une salle circulaire où pas un rat aurait pu se dissimuler. Les bras attachés au plafond par des chaines, étaient rougis par la température ambiante et le poids de son corps qui pendait en leur bout.
Il ne sentait plus le sang circuler dans l’extrémité de ses doigts, ses articulations lui faisaient mal… et s’ajoutait à sa souffrance les coups de fouet qui devaient l’aider à se rappeler… à se rappeler de quoi déjà ?

***

- Tu en as mis du temps à te lever ce matin dis-moi ! Tu perds de ton enthousiasme pour la mission gamin ?

- J’ai eu une mauvaise nuit, tu m’as tenue éveillé jusqu’à ce que la lune soit déjà basse dans l’atmosphère… Faut pas t’étonner si je suis tout moue au réveil après ça !

- Tu es tout moue ?

- Argh… Tu me saoules !


Il souriait bêtement sachant très bien ce à quoi elle faisait référence, mais bien qu’elle n’ait pour sa part aucun problème à en parler ouvertement, lui restait assez discret sur la chose.

- Plus sérieusement gamin, tu te sens prêt pour la mission, c’est la première de classe S qu’on te confit, je comprendrais si tu veux faire demi-tour. Parfois, être un homme c’est aussi reconnaitre qu’au fond, on est une femmelette !

Reyns tiqua sur la phrase sachant éperdument à quel point on pouvait le sous-estimer dans le milieu. Il savait aussi que sa silhouette sveltes et ses cheveux soignés lui apportaient souvent les railleries de ses collègues masculins. Il préféra ne pas répondre à la remarque et contourner le sujet.

- De toute façon, la mission n’est pas si compliquée, on va voir le vieux, on récupère sa formule avant qu’il ne crève de vieillesse et on repart, non ? Pas de quoi la classer au rang S !

- C’est sa formule qui est classée S, gamin, sa formule…

***

- Alors où est-elle ! Hein ! Je sais maintenant que le vieux t’a parlé avant de mourir. Parle si tu veux que tes souffrances s’arrêtent !

Elle tenait dans sa main un fer chauffé à blanc qui avait laissé s’échapper une délicate odeur de brûlé la dernière fois qu’il était rentré en contact avec son torse.

- Ne m’oblige pas à recommencer ! Parle !

Reyns garda les yeux baissés, le regard dans le lointain, à la recherche d’un souvenir d’une histoire qu’il avait vite, trop vite effacée de sa mémoire. Il sentit le fer toucher son estomac et hurla sa douleur… Ses anciens collègues, du moins ceux qui avaient survécu au temps qui passe, devaient bien rire de ses cris de femmelette effarouchée…

***

- Dis mois Léo, tu trouves que je ressemble à une fille ?

La jeune lionne le regarda de travers se demandant si la question était réelle ou si c’était une simple farce… Son air était grave, il était sérieux.

- Bah disons que… Tu te débrouilles plutôt bien dans un lit, je dirais que tu as la physionomie classique d’un homme, tu n’as pas vraiment de poitrine et une quantité effroyable de poils aux jambes, mais…

- C’est faux, je n’ai pas de poils, je suis quasiment imberbe !!

- Mais ce genre de réflexion n’est pas en ta faveur. Disons que tu n’es pas une femme mais un garçon efféminé… Certains, autres que moi bien sûr, penseront que tu aimes les hommes…
_ Elle se tue, le laissant quelques secondes pantois _ et si c’est le cas, grand bien te fasse, moi aussi j’aime les hommes. On pourra en parler entre collègues si tu veux et puis on reléguera nos parties de jambes en l’air au rang d’expériences de jeunesse au pire. Enfin tu comprends, non ?

L’alchimiste bouillait de l’intérieur oscillant entre l’envie de la frapper et celle de la prendre sur le champ pour lui montrer toute la virilité dont il pouvait faire preuve… Mais au fond, il était une femmelette et devait se l’avouer.

- Argh… Ta gueule, j’aurais jamais dû te poser la question.

***

- Argh… Ta gueule avec ta question ! J’en sais rien moi de ta putain de formule… que tu reviennes me torturer pour l’accident de l’auberge ou le fait que je sois parti je comprendrais, mais ta putain de formule tu peux te la fouttre là où je pense !

Un coup de poing vint lui déformer le visage emportant dans son élan l’une de ses molaires et son physique parfait. Le chien accompagnant la dame Leoni n’avait rien de tendre et bien que ce ne fût qu’un énième coup qu’il recevait, le contact de ses poings sur sa chair lui retournait toujours autant les organes.

- Regarde dans quel état tu te mets, regarde comment je suis obligée de te … regarder… c’est une telle souffrance pour moi de te voir ainsi… toi que j’ai un jour aimé comme un frère…

- On n’couche pas avec son frère…

Elle lui avait amené un miroir et bien qu’il refusait d’y prêter attention, on le rappela rapidement à sa situation de prisonnier et d’homme torturé. Son visage était méconnaissable et cela n’était pas dû à l’unique absence d’une douche pourtant nécessaire. Leoni l’avait défiguré comme pour faire de cet homme qu’elle s’obligeait à torturer, un inconnu.
Son nez avait été brisé en de multiples endroits et replacé à la main dés le premier jour de pénitence. Sa pommette droite avait tellement gonflé sous les coups de ses geôliers qu’elle masquait désormais sa vision. Ses lèvres étaient fendues, ses joues tailladées… et pourtant, elle avait demandé à ce que son visage ne soit pas trop amoché.
Son épaule gauche était démise, la droite supportait le reste du poids avec difficulté, la totalité de son corps marqué à vie par les coups de fouet et la brûlure du fer sur sa peau avait plus des airs de peinture rustique ratée que de corps humain. Elle lui avait arraché les ongles des pieds, tranchés l’une de ses phalanges… et pourtant, il n’avait toujours pas parlé...

Puis, elle était passée au cran au dessus, commençant une guerre psychologique, l’empêchant de dormir, le plongeant dans le noir pendant des jours, l’exposant à la chaleur et aux rayons agressifs du soleil et pourtant rien…

- Je ne comprends pas… pourquoi tu n’avoues pas tout ! Déballe ton sac et je te laisserais tranquille, je te promets que tu ne souffriras plus !

- Tu parles de mort ou de drogue car l’un comme l’autre j’essaye d’éviter
*tousse*

Il cracha du sang, contractant des muscles endoloris et s’arrachant lui-même des gémissements de douleur.

- Pourquoi fais-tu tout ça pour protéger les secrets de ce vieux schnock…

Il rit et subit le coup qui suivit tombant dans un évanouissement qu’il savait salvateur.

***

- C’est ici que vit le grand-père ?

- Fais gaffe à ce que tu dis, il a des oreilles partout ce vieux schnock !

Descendant de cheval, il se présenta devant la chaumine. Il avait du gravir une montagne pour l’atteindre, mais en ce chaud mois de Mai, il faisait bon d’habiter dans les hauteurs. Il frappa sans crainte, alors que prudente la lionne du Black Fang avait déjà en main son bouquin.

- Bonjour, nous venons pour une transaction avec Monsieur…

- Lowell !

- Monsieur Lowell !

La porte s’entrouvrit en grinçant. D’une impulsion du pied, Reyns l’ouvrit en grand sur une petite maison des plus banales. Au fond, il distingua la silhouette d’un homme qu’il interpe..

- Bonjour, veuillez entrer je vous pris !

La silhouette avait disparut de son champ de vision pour laisser place à un homme ou du moins à quelque chose qui s’en rapprochait, juste à un pas de lui sur la gauche.

- Téléportation ?

- Qui sait. Mais entrez donc, je vous dis et dites à votre amie que son bouquin ne lui sera d’aucune utilité dans cette demeure.

Tout en lui déclarant ça, le vieil homme lui indiqua un sceau au plafond que Reyns n’eut pas de mal à assimiler à un sceau anti-magie. Mais si c’était véritablement le cas… comment se téléportait-il ?

- Bonjour Sir Lowell, je pense que vous savez déjà la raison de notre présence, un accord a été passé entre le Maitre et vous, nous venons nous enquérir de notre bien.

- Voyons ma p’tite dame, il ne scie guère de parler affaires avant le thé.

- C’est vrai cela Leo… tu es d’une impolitesse !

- Et je suis peut être vieux madame, mais je suis loin d’être un schnock comme vous vous prêtez à le clamer haut et fort !

Reyns eut un petit rire pour sa camarade sachant pertinemment qu’il paierait plus tard pour cet affront.

***

- Maitre, je suis désolée… je n’arrive pas à le faire parler… j’ai tout essayé, la menace, la torture, les promesses… Je n’y arrive pas… Etes-vous sûr qu’il sache pour cette formule… Si c’est le cas il n’a aucune raison de le cacher. Je…

- Silence ma chère enfant et dis moi as-tu vraiment tout fait ? Je pensais que tu étais plus subtile que ça. Un homme comme lui ne se saisit en rien par la force, mais par la douceur d’une femme. Aurais-tu à ce point manqué de discernement ma chère amie ou est-ce ce corps qui est le tien qui te dégoute ?

- Je…


Elle eut un mouvement de recule alors que ses bras se refermaient sur son corps avec une peur encrée dans sa chair.

- Quant à savoir si je suis sûr de moi, je pense que le petit aperçu que vous avez eut ma chère de mes techniques d’interrogatoires sont une preuve suffisante de la valeur de cette information.

La jeune femme réprima un tremblement au souvenir de la dite séance… En un sens, elle le savait, ce qu’elle faisait subir à Reyns était un cadeau en considération de ce qu’IL pourrait lui faire.

L’alchimiste avait repris connaissance sur cette vision celle de la femme qu’il respectait et détestait le plus au monde terrifiée, apeurée à l’idée d’un souvenir passé. Il releva la tête trop rapidement pour passer inaperçu par le garde qui s’empressa de déclarer son réveil et son aptitude à recevoir la suite de son châtiment.

- Leo
*toux* qu’est ce que t’as, que t’as t’il fait ce connard ? *toux*

Son regard se fit plus froid alors qu’elle reprenait une certaine contenance. Elle s’avança droit comme un i vers lui et lui confia en une fraction de seconde ce que ses cachoteries avaient fait payer à son corps.

- Qu’est ce que…

- De l’acide je crois, ou un produit du genre…et il pense que je pourrais t’amadouer avec une chose pareille… Moi je fais petite joueuse avec mon fer chaud et mes coups de fouet…

Elle rit de ce rire amer qu’il ne lui connaissait pas…

- Si tu veux que je m’apitoie, c’est trop tard pour cela… De toute façon que ce soit la douceur ou la violence, je ne sais rien.

Elle plongea les yeux dans les siens, il semblait sincère. Même sa magie n’avait pu lui faire avouer… Le doute l’emplissait.

- Dis moi tu ne sais vraiment rien sur cette formule, je me souviens de cette histoire, tu me l’avais assuré et on avait mis un point final à cette mission…

***

- Reyns où en es-tu ?

- Argh… 30 petites secondes, il perd trop de sang … allez meurs pas grand-père…

Dame Leoni tenait la porte de la chaumine, face à elle une quinzaine d’hommes habillés de noir, des assassins assurément mais pas de la même famille que la sienne. Certains étaient sous son emprise tenant en respect ceux qui résistaient à sa magie. Ils s’entretuaient sachant que le seul but de cette mission était le vieil homme agonisant et son secret.

- Allez papi… Me claque pas entre les doigts !

- Gamin… mon secret *toux* approche que je te le livre
*toux*
- Tais-toi papi, tu vois pas que tu perds du sang là ! J’essaye de te sauver …

D’une main, le vieil homme attrapa la tête du garçon et lui chuchota à l’oreille quelques mots mélodieux, quelques mots enchainés comme une mélopée qui n’avait pas de fin, une poésie qui n’avait pas de limite, une histoire qui ne pouvait que s’achever ainsi.
Reyns vit alors le puzzle dans son ensemble alors qu’entre ses mains, la dernière pièce venait d’être posée. Il ferma les yeux du grand père et lui souhaita une agréable vie en enfer, car un tel secret lui interdisait forcément le paradis.

- Alors Reyns qu’est ce que tu fous !!!

- Il est mort ! on brûle tout et on s’arrache !

- Quoi ? Putain…

Reyns sortit laissant couler derrière lui le contenu de l’une de ses fioles.

- Cours !

Il attrapa une torche encore allumée et la lança négligemment derrière lui et alors qu’il fuyait ignorant les assassins, une explosion souffla la montagne embrasant sur son passage la totalité de la maison ainsi que la clairière l’entourant. Profitant de la surprise de leurs adversaires, les deux Fangs s’enfuirent ne laissant nulle trace derrière eux.

- Reyns, il t’a dit quelque chose avant de mourir, t’a-t-il révélé sa formule ?

***

- T’a-t-il révélé sa formule ?

L’image du passé se mélangeait à celle du présent mais la réponse restait toujours la même…

- Non Leoni, il ne m’a rien dit, il a voulu le faire mais est mort avant le dénouement.

- Très bien, je te crois… Mais alors je ne peux plus rien pour toi. Jamais le Maitre ne reconnaitra ses tords et tu n’as rien à lui échanger pour mettre fin à tes supplices… J’aurais voulu t’aider mais hélas… je ne peux plus rien pour toi.


Elle se retourna… dans tous les cas, elle avait perdu car s’il ne savait rien, le torturer ne l’avancerait à rien et s’il le savait, le doute qu’il avait installé, l’empêchait d’obtenir la moindre réponse… Elle ne pouvait plus rien pour lui. Elle ne pouvait plus rien pour elle.

*

Il fut ramené à sa cellule, sombre petite cage en acier trempé dont nul ne pouvait s’échapper sauf par la mort. Il resta des jours enfermés sans aucune manifestation de vie. Il ne mangeait ni ne buvait, et si c’était une nouvelle forme de torture, celle-ci était bien plus vile et efficace.
Il se voyait dépérir petit à petit alors qu’ironiquement, son mal de crâne disparaissait. Dernière raillerie depuis les cieux ? Il ne pensait pas la déesse aussi cruelle. Du moins pas avant ce jour.

- Bonjour.

Reyns ouvrit les yeux sur un homme d’âge mûr mais pas vieux pour autant. Il aurait du mal à le décrire tant une seule chose ressortait de cet être… la puissance démesurée et le sadisme. Il lui sourit et deux autres hommes le soulevèrent pour que le prisonnier soit au niveau des yeux du Maitre.

- Je ne sais vraiment pas ce qu’elle vous trouve… Enfin, les femmes sont faibles c’est bien connu, mais leurs cris d’agonie sont tellement… gratifiant ne trouvez-vous pas ?

- Pourriture !

Reyns se débattait se faisant plus mal qu’autre chose.

- Allons mon cher ami… Ne vous emportez pas, faible comme vous êtes… vous allez mourir. Et puis ce n’est pas comme si cette chère Dame Leoni n’était plus des nôtres.

L’alchimiste se calma se raccrochant à cette phrase comme l’unique vérité à retenir. Oubliant que face à lui se trouvait le Maitre qui en plus d’un menteur était l’une des personnalités les plus à craindre dans ce monde pourri.

- Emmenez le dans mon laboratoire, j’ai des potions à tester.

On le traina sans qu’il n’oppose la moindre résistance. Reyns savait désormais de quoi il retournait, il se souvenait de ce que le vieillard lui avait confié, il se souvenait aussi de pourquoi il l’avait enfoui au fin fond de sa mémoire. Il aurait préféré qu’il y reste ce souvenir de malheur…
On l’allongea sur une table et on lui banda les yeux. Son corps nu et sans défense se contractait au moindre souffle d’air, à la moindre perturbation dans l’atmosphère. Il ne savait si le pire était de voir les instruments ou de les imaginer… mais son bourreau, lui, le savait.

- Cher petit, je sais que Nicholas t’as confié ses trouvailles, jamais il n’aurait pu les laisser sombrer dans l’oubli, pas lui. Il aurait préféré les livrer à quelqu’un comme moi plutôt que de tirer un trait aux recherches de toute une vie.

- Vous devait faire erreur… son nom était Lowell pas Nicholas. Si déjà on parlait de la même personne, peut être que ça éviterait ce genre de malentendu. Mais je vous pard… Aaaaargh !!!

L’homme sentit la brûlure sur sa jambe, l’alchimiste reconnu l’odeur de l’acide…

- Oh quelle jolie couleur ! Donc reprenons Nicholas ou peu importe le nom qu’il portait vous a révélé ses recherches avant sa mort. J’ai regardé dans ses livres, son journal, ses parchemins en batail. Il m’a fallu des années pour tout décrypter pour finalement comprendre qu’il n’avait rien couché sur le papier. Ça m’a un tantinet désappointé. Et je n’aime pas être désappointé, ni que l’on se rit de moi comme vous le faîte. Alors dites-moi ? Cela ne vaut-il pas mieux que de mourir ?

La problématique était posée. C’est vrai, Reyns avait la réponse à sa question, il avait même mieux que ça. Alors pourquoi le gardait-il pour lui ?
Il n’était pas bon, il n’avait pas à sacrifier sa vie pour les autres, il en avait pas le courage, il n’en avait pas l’envergure… Alors pourquoi ne pas tout déballer maintenant qu’il se souvenait?

***
Ça c’était passé en un éclair, la vision d’une vie plus longue qu’elle n’aurait du être, la vision des horreurs, des pleures et des cris… c’était pire que l’enfer, c’était la vraie vie… Il s’était senti défaillir il s’était senti tomber alors que les corps amoncelés revêtaient la cape de la mort s’en l’être pour autant. Ce secret d’un âge oublié entre les mains d’un imprudent…Avait créé la mort et l’avait répandu. Ce secret au fondement si simple avait eu des conséquences si terribles.
Reyns avait partagé le secret d’une vie, en une fraction de seconde qui lui avait paru une éternité, il avait vu l’importance de garder ce secret enfoui mais également celle qu’une personne soit au courant pour protéger ce secret.

***
Reyns n’était pas bon… mais il n’était pas mauvais pour autant. C’est pourquoi, ce jour là et tous ceux qui suivirent, sa bouche resta close devant les tortures.

*
Un jour, il vit passer Leoni devant sa cage. Il la détestait tant mais ne supportait pas de la voir souffrir. Elle ne semblait point plus blessée que la dernière fois qu’il l’avait vue, mais il ne pouvait en dire autant des marmots qui la suivaient, jeune recrues déjà marquées par l’horreur du Black Fang. Quoi de mieux comme punition pour une mère que de s’en prendre à ses enfants… La lionne du Black Fang n’avait pas payé son échec de sa personne, mais de ce qui lui était le plus cher, ses lionceaux.

- Leo !

Il avait craché ces mots plus qu’il ne les avait prononcés et ils rebondirent sur la pierre froide sans trouver oreille pour les entendre.
Il assimila cette donnée comme un signe, celui de sa disparition, celui de sa mort. Etrangement, il ne se sentait pas prêt à passer l’arme à gauche mais se rendait bien compte qu’avec son actuel état de santé, il ne pourrait lutter avec la grande Faucheuse et ses camarades de cellules auront vite fait de dépouiller son corps. Il espérait simplement que la mort vienne avant que l’on ne l’emmène pour une nouvelle séance.

Il s’allongea sur le dos et regarda le plafond, imaginant l’étendu bleu du ciel, les nuages voluptueux, le souffle du vent. La vision était paradisiaque, il se sentait partir mais quelque chose le retenait, Leoni ? Non, ça n’avait rien d’humain, ça n’avait rien de doux. Cette chose avait besoin de lui, elle l’appelait comme on appelle sa mère. Elle le désirait comme on désire son conjoint… son ciel se noircit et il comprit l’appel. Un mal de crâne monumental s’empara de son être alors qu’en ouvrant les yeux et en se retournant, il le vit. L’objet de tous ses malheurs…
Le tome de magie trônait entre les mains d’un garde hagard. Il ne semblait pas avoir toute sa tête mais plus important, il s’approchait de lui dangereusement, lui apportant sans s’en rendre compte sa potentielle clé de sortie.

- Etes-vous Reyns ?

Il posait la question à une prison vide sans obtenir de réponse. Il se présenta à la suivante.

- Etes-vous Reyns ?

- Hein ? Tu veux quoi connard !

Il passa encore deux cellules avant que l’alchimiste ne se décide à réagir et alors qu’il posait sa monotone question. Reyns se redressa comme il le pouvait chuchotant avec l’intention de crier :

- C’est moi Reyns, c’est moi.

- Tenez M. Reyns ceci est pour vous.

Ses yeux étaient voilés par la magie, L’alchimiste n’eut pas de mal à reconnaitre la patte derrière tout ça. Il prit le bouquin et les clés qui l’accompagnaient. Alors que rassemblant ses forces, il se levait pour enfin retrouver sa liberté.[/i]
- Je ne sais pas qui tu es l’ami, mais tu devais avoir fait quelque chose de bien horrible à la Lionne du Fang pour qu’elle te mette dans une telle situation.

- Tenez M.Reyns ceci est pour vous ?

Reyns regardait autour de lui, ses compagnons de fortunes avaient les yeux rivés sur lui, dévorés par l’espoir. L’alchimiste les libéra et alors qu’ils s’en allaient gaiement pour retrouver la liberté, Reyns leur insuffla l’idée de sacrifice pour le sauver lui.

Reyns n’était pas quelqu’un de bon, plus jamais il ne ferait quelque chose gratuitement.

Sur le corps des gardes, qu’il croisait et mettait en déroute via son armada improvisée, il récupérait des potions qu’il buvait dans le seul espoir de calmer la douleur qui hantait son corps de manière bien trop vive.
Certains de ses prisonniers tombèrent sous les coups d’épée mais lui avançait. Il devait trouver la sortie avant que la révolte ne remonte aux oreilles du Maitre de maison. Soudain, au tournant d’un couloir, il vit Leoni à l’embranchement entre sa mort et la liberté. Elle le regardait royale.

- Pourquoi m’aides-tu ?

- Je ne t’aide pas… en t’enfuyant tu ne feras qu’attiser la colère du Fang et ton châtiment sera d’autant plus pénible.

- Alors pourquoi m’avoir sorti de…
_ il repensa au garde hagard se rappelant l’avoir déjà aperçu au coté de la Dame… Un bourreau s’il se souvenait bien _ … Aah c’est cet homme, tu ne souhaitais pas m’aider mais le punir ! Pourquoi ? Qui est-il pour t’inspirer une telle haine ?
- Une goutte un saut. Tu touches à mes enfants, je ferais en sorte que plus jamais tu puisses en avoir. A bientôt, Reyns.

La Dame sortait son propre volume signe qu’il n’était pas bon de rester dans les parages. Courant aussi vite que son corps lui permettait, l’alchimiste vit la lumière alors qu’il entendait au loin.

- Je vous impose l’oubli et la culpabilité.

Le Maitre aurait un coupable, et même plusieurs. Autant de têtes qui ne seront pas celles de la lionne et de ses petits.

*
Reyns prit une bouffée d’air frais, la première depuis bien longtemps. Ses poumons le brûlèrent, sa trachée était douloureuse mais il était enfin libre. Sachant qu’il n’était pas seul car jamais on ne l’était quand on faisait parti du Black Fang, il empoigna son tome et jeta son sort.

- Je te suggère la liberté.

Car au final, la force du Fang résidait dans la volonté écrasée de ses membres. Reyns leur donnait le pouvoir de briser leurs chaines, celui qu’un jour il avait décidé de prendre. Alors que profitant de ce répit et de la réflexion entrainée par une telle possibilité, il s’engouffrait dans la forêt à l’abri des regards et du ciel trop bleu.

***

- Dis moi Reyns, tu as une idée de ce qu’aurait pu être le secret du vieux ?

- Je sais pas moi… Un fertilisant extra puissant qui te permet d’éradiquer la famine dans le monde ?

- Non c’est nul… moi je parierais sur une pierre d’immortalité ou un filtre d’amour !

- C’est quoi le rapport entre les deux ?

- C’est marrant !

- Mouais… si ça se trouve c’était un exterminateur d’espèce, un poison qui pouvait faire la sélection entre Beorc et Laguz et qui aurait mis fin à la guerre en détruisant tout un peuple, une sorte de purificateur entre autre…

- … huuuuuuum, non moi je préfère l’idée d’un filtre d’amour !

- C’est clair qu’avec ta tête ça te serait plus utile

- Crétin, tu vas voir !

Jamais, ils n’auraient pensé en ce merveilleux mois de Mai que ce simple secret leur vaudrait tant de mésaventures…
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Alan
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MessageSujet: Re: Certains choix se font dans la douleur [terminé]   Certains choix se font dans la douleur [terminé] I_icon_minitimeLun 19 Nov - 16:50

Orthographe: 2,5/5 (-)

pas mal de fautes. Je passe sur les soucis de ponctuation et de balise et je te sélectionne quelques fautes qui n'ont pas échappé à ma vigilance :

Réveil-toi ! → Réveilles-toi !
Un saut d’eau → un seau d'eau (le saut, c'est le fait de bondir)
et s’ajoutait à sa souffrance les coups de fouet → s'ajoutaient (il y a plusieurs coups de fouet)
si je suis tout moue → mou (la moue, c'est la mimique faciale, l'expression sur le visage)
c’est la première de classe S qu’on te confit → qu'on te confie (confit, c'est pour la confiture)
sa silhouette sveltes → svelte
Bonjour, veuillez entrer je vous pris ! → prie (pris, du verbe prendre, prie, du verbe prier)
il ne scie guère → sied (scie, c'est l'outil)
un mouvement de recule → de recul
une peur encrée dans sa chair.-> ancrée
Jamais le Maitre ne reconnaitra ses tords → torts (tords, c'est du verbe tordre)
ses parchemins en batail. → bataille
comme vous le faîte → vous le faites
Ça c’était passé → s'était
la cape de la mort s’en l’être → sans l'être
ses compagnons de fortunes → de fortune

Style: 5/5

Un très très bon style. Osciller entre passé et présent est classique, mais ça marche à tous les coups. Aucun détail n'est omis, que ça soit la trame, les sentiments... ah si, juste une description des lieux et des personnages mais ça laisse le champ libre aux gens pour s'imaginer la scène à leur sauce donc c'est bien ^^

Histoire: 9/10

Echaper au Fang... ça c'est un exploit et c'est bien raconté en plus. Le seul truc qui me chiffonne, c'est que du décris Reyns comme une femmelette, donc un personnage qui ne va pas être capable de supporter une telle torture sans clamser, enfin, je crois. Survivre à la torture de Leo, je veux bien le croire, celle du maître aussi à la limite, mais... passer en plus de ça des jours entiers sans manger ni boire... c'est pas un peu beaucoup trop pour quelqu'un qui n'a pas un corps de guerrier ? Enfin c'est la seule anicroche alors ça va.

Note 16,5 (-) 16/20

Un niveau en plus. C'est pas énorme mais c'est mérité, je trouve. Soigne ton orthographe, quitte à tout passer au correcteur d'orthographe et ça sera encore mieux la prochaine fois ^^
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Reyns
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MessageSujet: Re: Certains choix se font dans la douleur [terminé]   Certains choix se font dans la douleur [terminé] I_icon_minitimeLun 19 Nov - 17:01

Cool, je vais pouvoir utiliser une nouvelle compé ^^
Merci!
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Reyns
ReynsBeorc


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MessageSujet: Re: Certains choix se font dans la douleur [terminé]   Certains choix se font dans la douleur [terminé] I_icon_minitimeMer 21 Nov - 12:09

Et pour le coup d'avoir survécu malgré toutes les tortures, c'est parce que un homme mort ne peut plus rien révéler. Ils ont donc fait le minimum vital. Soit... un verre d'eau tous les 3 jours et une miche de pain toutes les deux semaines o/
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MessageSujet: Re: Certains choix se font dans la douleur [terminé]   Certains choix se font dans la douleur [terminé] I_icon_minitime

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Certains choix se font dans la douleur [terminé]

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