Nom : Zenigawa
Prénom : Seiji
Surnom : Volke (Ne se présente plus que sous ce surnom, Seiji a disparu à jamais pour lui)
Rang : L'ombre de Sang
Âge* : 21 ans
Sexe* : Masculin
Race* : Beorc
Classe* : Disciple
Pays d'origine* : Crimea, Ohma
o Description du Personnage :
Caractère* :
Volke est une personne difficile à cerner. Antisocial, tout à fait inexpressif du à un sévère entrainement en tant qu'Assassin, il est à faire fuir les éventuelles personnes qui voudraient bien le connaître. Même en utilisant ses outils, il ne semblait pas éprouver la moindre émotion.
A la vue du sang, sa personnalité change cependant du tout au tout. Dans ces cas là, il pouvait devenir dément, absolument terrifiant. S'il perdait le contrôle de lui même, dans ce cas précis, il avait de fortes chances d'attaquer tout ce qui bougeait pour répandre le sang.
Ennemis ou alliés, cela n'avait aucune importance en état de furie. Mais cette même frénésie faillit lui couter plusieurs fois la vie. Aussi faisait-il des efforts pour ne pas perdre la tête trop souvent. Sa formation d'Assassin l'aidait de ce côté mais certaines fois, il y avait des rechutes.
Physique* :
De fins cheveux mi-longs gris, une grande tunique d'ébène, Volke était de ceux que l'on remarquait sans soucis. Un regard aussi pourpre que le sang qu'il aimait faire couler, mais aussi vides d'expressions que pouvaient l'être deux bouts de bois banaux.
Il se plaisait à dire que chaque partie de sa tenue, chaque élément avait son importance. Une épée courte, faite pour le combat rapproché ainsi qu'une dague à peine aussi grande que son poing, équilibrée de manière excellente pour le lancer, étaient nonchalamment accrochés à sa ceinture.
Sa veste noire, faite pour la disparition instantanée dans l'ombre, avait été taillée sur mesure. Elle était légèrement bouffante pour pouvoir y cacher les trois capsules de gaz héritées de son apprentissage de tueur.
Il était de même vêtu d'un pantalon léger, résistant et souple pour ne pas gêner ses mouvements. Sa couleur uniforme grise était son choix, il voulait voir la différence entre le veston et le pantalon, tout en continuant à pouvoir se camoufler dans l'ombre.
Ses pieds accueillaient deux bottes brunes et fines. Pour le coup, il cherchait juste à avoir des souliers confortables afin de ne pas se faire mal lors des courses à pieds. Éventuellement, avec leur poids, il pouvait aussi les balancer à ses ennemis pour les désarçonner.
Les mitaines obscures à ses mains, l'écharpe couleur rouge orangé à son coup et même son serre-tête, tous étaient des conseils de son maître. Il lui avait en effet conseillé de toujours prendre des gants équipés de protections en fer pour se protéger lors d'une éventuelle tentative ayant mal tourné.
Le serre-tête avait comme fonction première de se placer au dessus des yeux et empêcher les cheveux de le gêner au moment crucial. Ainsi, son opposant se croyait avantagé par la masse de chevelure lui tombant devant le visage. Cela créait une brèche risible de facilité à exploiter.
Et l'écharpe, même si le plus souvent, elle n'était là que pour le style, pouvait se nouer devant la bouche de Volke afin d'être « l'ombre mortelle » et pas « Seiji l'assassin ». Avoir une identité, c'était avoir une faiblesse. Voilà pourquoi il devait faire en sorte de ne se lier avec personne du milieu.
Mis à part sa tenue et sa chevelure, l'assassin n'était pas quelqu'un de marquant, loin s'en fallait. Un visage ni agréable ni désagréable, un petit nez pointant légèrement et des lèvres fines, son faciès était ce que l'on pouvait appeler « banal ».
Passé* :
Deux genres de tueurs, ceux qui s'exercent pour percer dans leur métier, et ceux qui le sont de naissance.
Seiji Zenigawa était né par une froide nuit d'hivers. Sa mère, ruisselante de la sueur de son effort, tentait tant bien que mal de rester consciente alors que l'on amenait son enfant jusqu'à elle. Voyant sa taille ridicule, elle articula une phrase inaudible.
Telle une prière, elle la répéta plusieurs fois, à la manière d'une prière jusqu'à ce que tous comprenaient ce qu'elle disait.
« A cause de ce minuscule être, il m'a quitté... Vis, vis la souffrance que j'ai eu à te mettre au monde... »
Cela continua une petite dizaine de minutes avant que la femme ne se tut petit à petit. Sa tête roula sur le côté, son regard se voila et sa poigne se fit moins forte, avant de n'être qu'à peine ressentie sur la main du clerc.
Seiji avait tué sa mère par sa naissance, ainsi fut sa première victime.
Trop jeune pour être abandonné, il avait le droit de vivre selon chacun d'eux. Aussi fut-il laissé aux bons soins d'un commerçant de passage. La situation lui fut expliquée et le vendeur accepta d'élever le jeune homme.
Les années passèrent, il n'était pas heureux. Son père adoptif était comme un vrai père pour lui. Il vivait bien, il aidait son « père » et se cultivait. Alors pourquoi, pourquoi ce sentiment d'insuffisance? Tel un trou noir en son cœur, il n'avait pas de réponse.
Ce « trou » était la même raison pour laquelle il n'avait pas prononcé le moindre mot pendant neuf ans. Il ne savait pas quoi dire. Il ne souffrait pas, il ne savait pas ce qu'il voulait, rien ne le tentait vraiment. Devant cette absence de besoin, il ne ressentis jamais la nécessité de s'exprimer autrement que par le dessin.
Pour les besoins de son commerce, le marchant voyageait partout dans le monde, s'arrêtant régulièrement à Beignon pour commercer avec l'impératrice puis, plus tard, avec sa fille qui avait pris la place de sa mère à la tête de cette puissante nation.
Le jeune Beorc révéla très tôt une passion pour la viande, il ne mangeait presque que cela. Surtout celle bien juteuse. Personne ne comprenait pourquoi, mais il était comme cela.
Hors de chez lui, les rumeurs allaient à bon train. Daein avait envahit Crimea sans demander leur permission, à ceux de Beignon. Seiji n'y comprenait pas grand chose mais cela semblait attrister son bienfaiteur, il en était touché.
Et un jour, le jeune glissa et s'ouvrit les côtes dans une chute d'une trentaine de mètres. Tous le crurent mort mais il n'en était rien, il perdit conscience un mois, le marchand se chargeait de le nourrir par toutes petites portions pour éviter qu'il s'étouffe. Deux prêtres étaient à son chevet, tentant de refermer le plus rapidement possible la vilaine trace.
Le jour où il se réveilla, Seiji sentit une douleur aiguë à son bassin. Baissant son regard, il vit l'état de son buste, recouvert de bandages, taché de rouge. Un rouge qui lui semblait superbe mais imparfait, ce fut l'incompréhension.
Le vieux commerçant pleura le jour où son protégé ouvrit les yeux, il était si content. Tellement qu'il voulut lui faire un petit remontant sur le champ. Jouant du couteau, il alla trop vite et s'écorcha le doigt.
Seiji, qui avait tout vu l'accident, vit une perle couler du doigt du vieil homme. Il ne put en détacher les yeux, comme hypnotisé. C'était cela, ce qu'il cherchait depuis si longtemps, ce qu'il voulait voir. Pour la première fois de sa vie, il venait de voir du sang.
Comme en état de transe, le Beorc passa un doigt sur les bandages de fortune avant de récolter une goutte de son propre sang sur le bout du doigt. L'examinant, quelque chose se réveillait en lui. Il voulait en voir plus. Il voulait plus.
Cette apparence, cette couleur, cette texture, même cette odeur, tout lui inspirait la perfection dans une unique goutte de sang. Léchant son doigt, il laissa son être s'exalter de la saveur si particulière du fluide vital. Tout cela était juste... Fascinant.
A terre, il vit la même chose. Une souris passait juste à côté de son lit, laissant une trainée pourpre derrière lui. Suite à un combat avec un de ses congénères, il semblait avoir été blessé au poitrail. Comme s'il avait fait cela toute sa vie, il attrapa la pauvre souris qui ne faisait que passer par là et la regarda.
Elle se débattait pour partir, lançant des couinements apeurés et avec raison. Seiji avait saisit un couteau de cuisine et l'avait rapproché du pauvre rongeur. Un seul coup suffit, il fut totalement aspergé du sang de l'animal.
Ce geste le fit entrer dans une espèce de frénésie bestiale. Un deuxième coup, un troisième, un quatrième, le jeune homme ne cessait plus, il faisait sortir tout le sang de l'animal mort sur le coup en poussant un rire dément.
Le marchand qui voyait la scène prit peur sur le coup mais finalement, cela allait, son fils adoptif allait pouvoir l'aider à préparer la viande si le sang le fascinait tant. Sur le coup, il aurait cru que son enfant, adorable bien qu'un peu renfermé, était devenu un démon.
Ce jour changea leur vie à jamais, à tout les deux. Seiji revenait régulièrement couvert de sang d'animal lorsqu'il se promenait seul. Cela inquiétait son tuteur mais avec le temps, il s'y était fait. Au couteau, il mettait tout son cœur pour sectionner la chair et récolter le sang.
Le vieillard, pour sa part, subit une attaque de brigand une semaine après les évènements. Agonisant, il voulait mourir, la souffrance irradiait littéralement tout les tissus de son corps. Tout pour que la douleur s'arrête.
Seiji revint à ce moment là et se stoppa en regardant le spectacle. Dans ses yeux, on ne lisait aucune colère, aucune peine, juste de l'incompréhension devant l'état de celui qui lui avait tout donné. Pourquoi du sang coulait de son front?
« … Pa... Pah? Le mourant entendit ces mots, les premiers que disait son protégé. Il aurait pleuré de joie si sa vue n'affichait pas double.
-Seiji... Je vais bientôt mourir, j'ai mal...
- ... Male? Pa pah Male?
-Oui, mal... »
Puis, se rappelant de l'amour de son fils adoptif pour le fluide rouge, il lui montra le cœur avec ses dernières forces et murmura.
« Seiji... Ici, il y a... énormément de sang. Prends mon couteau... et... Sers-toi... »
En entendant ce mot, le jeune garçon oublia totalement son interrogation et prit son couteau fétiche, offert la veille. S'approchant de son protecteur avec un air dément, il leva la lame et frappa, une fois, deux fois.
Cette fois, il fut recouvert de la tête aux pieds par les éclaboussures. Ne ressentant nulle douleur, il recueillit le plus de sang possible issu de son mentor en créant éventuellement de nouvelles blessures sur le corps déjà meurtri du décédé.
Lorsque l'on remarqua le bruit dans la maison du vendeur, un villageois entra pour voir et hurla à s'en déchirer les cordes vocales. Seiji avait tué celui qui l'avait hébergé, Seiji n'était qu'un ignoble assassin!
Sans plus de cérémonie, il fut chassé du village, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Prenant juste son petit poignard et un tout petit sac de cuir, rempli de sang, il partit sur la route, à la recherche d'un but à sa vie. Il ne savait qu'une chose, il voulait faire couler cette chose magnifique que le sang.
Mais il avait remarqué que les gens donnaient rarement leur sang volontiers, son éducateur était le premier à le lui avoir offert. Pour le faire couler, il devait faire cela de force et pour cela, il lui fallait devenir puissant.
« Eh petit, file moi ta bourse. »
Seiji fit volte face en voyant l'homme. Grand, élancé, il était totalement habillé de noir. En un mot comme en cent, le petit assassin le trouvait impressionnant. Cependant, il n'était prêt à donner sa bourse à personne sur cette terre, aussi sortit-il son poignard.
En moins d'une seconde, il remarqua qu'il avait plus rien à la ceinture, ni son couteau ni son sac de cuir. Tout était dans la main de l'homme. Outré, il se jeta sur lui pour tout récupérer mais le voleur le maintint en respect d'une seule main tandis qu'il examinait le contenu de son forfait avec attention.
Un couteau taché de sauce? Une bourse remplie de jus rouge? Mais qui était donc ce curieux petit garçon qui semblait pourtant si naïf?? En examinant en détail, la surprise du pickpocket grandit, c'était du sang ce qu'il avait là! Sur le couteau et dans le sac!
« Dis, comment as-tu eu ces deux choses? Et dans cet état aussi...
-... »
Il s'en rendit compte rapidement, Seiji ne savait pas encore parler. Il dessina sur le sol et son regard devint confus en reconnaissant un meurtre. Ce petit était un meurtrier? Sérieusement? Se grattant le menton, il envisagea la possibilité de le prendre pour héritier.
Il y avait du potentiel chez ce gosse, cela se voyait. Il semblait hypnotisé par le liquide pourpre, et avait quelques notions de couteau de ce qu'il en avait vu.
« Petit, ça te dirait de devenir plus fort pour gagner de l'argent? »
Seiji regarda son interlocuteur fixement. Il a bien parlé de devenir plus fort, là? C'était justement ce qu'il voulait. Celui en face de lui semblait fort, aussi hocha-t-il doucement du chef en signe d'approbation.
La voie de l'assassin, en enseignement ou en auto-didacte, nécessite le sacrifice de son ancienne vie.
Il était le disciple dévoué de cet homme, Renault, depuis cinq ans maintenant. La dague, l'épée, il avait appris à les manier et à s'imprégner de leur pouvoir. Légère mais efficace, son épée courte était toujours prête à frapper, semblait-il.
Il avait cependant aussi appris à jouer d'autres armes moins... Orthodoxes. Le poison à partir de certaines fleurs pouvait imprégner son arme pour invalider son adversaire. Ou les fumigènes pouvaient servir à troubler son ennemi.
Depuis son arrivée, Seiji se sentait... en paix. Avec lui même, il était heureux pour la première fois de sa vie. Son corps s'était élancé, il n'avait pas tant grandit que cela mais peu lui importait. Cela lui permettait même de se faufiler n'importe où.
Son outil préféré restait cependant la cartouche de Gaz. Nombre de fois, cet objet lui avait sauvé la vie. Heureusement que son mentor en avait à revendre, ce gaz était particulièrement rare. Inodore, incolore et sans saveur, personne ne pouvait vraiment voir où il se propageait. Son champ d'action était de deux mètres et tuait quiconque le respirait.
Au bout de cinq minutes, il finissait par disparaître dans l'air. Si bien qu'il ne restait aucune trace de la mort horrible dont ils avaient été victime. Ainsi, il pouvait prélever tout le sang qu'il voulait. En blessant sa cible en combat, il risquait de perdre de ce précieux liquide.
« Alors, gamin, je t'avais pourtant dit de ne pas abuser du gaz, il ne m'en reste déjà que cinq cartouches. Un gaz pareil devient rare de nos jours. On le traite pour une utilisation médicinale.
-Je vous prie de m'excuser, maître, ma frénésie sanglante m'a encore dicté cela. »
En effet, il était désolé. Il aimait le sang, il vénérait le sang mais savait en même temps que ce n'était pas la meilleure chose que de laisser son instinct bestial prendre le dessus. La dernière fois que ça lui était arrivé, il avait failli mourir.
Cependant, en inhalant un peu de la fumée du feu, il se sentait apaisé. Cette puissance à laquelle il avait aspiré, enfin il s'en approchait. Son jeu d'épée s'approchait de celui de son maître et la mort ne lui faisait plus peur.
Le sang de ses victimes, il traitait avec soin. Autant pour garder le sang que par respect des défunts, comme le lui avait enseigné Renault.
Aujourd'hui, seulement, ce n'était pas un jour ordinaire, il devait faire le serment du sang. Ce serment consistait à jurer d'appliquer toute sa vie les préceptes des assassins : Ne jamais prendre plus d'un contrat à la fois et le suivre jusqu'à son aboutissement si l'on travaillait en tant que mercenaire, prévenir les victimes nobles avant de leur ôter la vie et ne pas massacrer toute une famille d'un coup.
Chaque fois qu'un précepte était énoncé, Seiji devait s'entailler légèrement la main et verser quelques gouttes de son sang dans le feu. Et lors du dernier engagement, il fit de même avec son autre main, versant exactement la même quantité dans les flammes.
Rangeant sa lame au fourreau, le disciple prit délicatement la tenue ébène que lui tendait son mentor et, sans la moindre pudeur, il se changea devant lui. Une fois la tenue complètement enfilée, Renault reprit la parole.
« Qu'il en soit ainsi, que ta route soit jonchée par mille réussites, fils de l'ombre, Volke. »
Le nouveau assassin inspira un coup. Seiji, il l'avait chassé de son corps avec le sang versé dans les flammes. Seiji était mort, seul restait le fort, seul restait Volke. Prenant trois des 5 capsules restantes, l'homme aux cheveux mi blancs salua une dernière fois son ancien maître et disparu dans l'ombre pour faire son chemin.
Dans le sang.
Comment avez-vous connu le forum ? : C'est Kerorian qui me l'a montré il y a un moment déjà.
Expérience du Role-Play: Je suis l'ancien Alex donc suffit de voir ma fiche sur Alex mais grosso modo, j'ai fait plusieurs forums avant, j'écris des fanfictions et même un roman.