❝ Invité ❞
| Sujet: Samael le loup noir Jeu 23 Sep - 20:49 | |
| o Informations générales :
Nom : Graveyard Prénom : Samael Âge : 57 ans mais 20 en apparence Race : marqué Classe : prêtre Pays d'origine : Beignions
o Description du Personnage :
Caractère :
Qui suis-je ? Un homme avide de batailles ? Un prêtre ? Et si j'étais les deux ? Par le passé j'ai pris plaisir à faire couler le sang tant que cela était mon rôle, jamais de débordement, toujours se contrôler. Mais le temps de la sauvagerie est révolu, à présent la mort m'écœure, comment puis-je assister à la destruction de tout ce qui fait la beauté de l'existence ? Certes je me refuse à voir les êtres vivants mourir, mais je ne sauve pas inconsidérément, je choisis toujours d'aider les personnes qui le méritent, celles qui ne constituent pas une menace pour les autres. Je n'aurais aucun remords à laisser un meurtrier se noyer dans son propre sang, à entendre ses râles d'agonie tandis qu'il se raccroche désespérément à la vie. Pourquoi refuser de sauver ce genre d'individus? Car un tueur est un tueur, le laisser vivant ne peux rien apporter de bon ; je l'ai fait une fois, ce fut ma première et dernière fois. Je fuis mon passé, je cours après la rédemption qui ne peut m'être offerte ; car enfin, qui pardonnerai un pécheur tel que moi ? Un homme qui a tué plus de personnes qu'il n'en a sauvé ne mérite pas de vivre et d'obtenir le pardon. Pourtant je ne peux me permettre de mettre fin à mes jours, je ne possède en aucun cas la dignité suffisante pour agir ainsi.
Celui qui vous parle a vu et vécu assez pour pouvoir commencer à comprendre les lois qui régissent le monde, je ne puis cependant dire que je suis sage au contraire. Vous me trouverez aisément amer, donnant l'impression de mépriser la vie et je ne vous donnerais pas tord, je méprise ma vie, la vie d'un animal qui pendant plus de trente années voua son temps à détruire pour quelques pièces et pour le plaisir de la destruction. Cependant, le temps fait que les choses changent, qui est mieux placé pour réparer que celui qui sait détruire ? Autrefois, je détruisais, à présent je répare ce qui doit et peut l'être, je sacrifierais ma vie pour cela s'il le faut, je détruirais ce qui doit l'être pour pouvoir sauver ce qui peut encore l'être. J'aiderais tous ceux qui ont besoin d'aide sans rien demander, j'irais au plus profond des ténèbres sans remords, je détruirais mon âme sans hésitation tant qu'il m'est permis de permettre à la vie d'exister encore et toujours, mais par pitié ne me faites plus brandir une lame, je ne veux plus être un destructeur.
Physique :
L'homme qui pénétra dans la pièce avait certes une allure rappelant celle d'un prêtre mais l'on aurait plutôt pensé à un prêtre de la mort ; il était plutôt grand, vêtu de noirs de haut en bas. Ses cheveux tout aussi noirs que le reste de sa tenue étaient plutôt courts mais l'on pouvait aisément distinguer une mèche sur la droite, plus longue que les autres. Ses yeux de la couleur de l'or brillaient de détermination et semblaient durs, cruels et sans pitié. Il était aisé de voir trois anneaux larges d'acier à son oreille gauche, une croix faite d'une matière encore une fois noire pendait à son cou, tel un ornement quelconque. Il portait un pantalon de voyage fait dans un étrange tissu mat et souple, complété par une paire de bottes de voyage en cuir tandis que son haut était moulant, long, à col, légèrement et possédait des manches longues. Le tout étant évidemment noir et accompagné de gants.
Mais le plus surprenant restait sans aucun doute sa musculature, ce n'était pas la musculature d'un soigneur non, c'était la musculature d'un combattant vif et agile ; si sa démarche rappelait celle d'un prêtre, son attitude faisait bien plus penser à un guerrier. Son bâton de soigneur était fait en bois d'ébène et l'on pouvait y voir deux sphères accrochées, elles étaient maintenues par un simple d'acier et l'on pouvait y voir d'étranges motifs gravés. Il s'agenouilla alors près de l'enfant, fermant les yeux il brandit son bâton armé des deux sphères qui s'illuminèrent, des cerces d'énergie apparurent, d'une sombre couleur; rien ne laissait penser que l'homme agenouillé aurait pu être un prêtre et pourtant...
Histoire : Au plus profond des ténèbres, la ou les mort sont rois il existe un espoir aveuglant…
-Même ainsi, comment pouvez-vous agir de la sorte ! -Un jour un penseur a dit ceci : le cœur a ses raisons que la raison ignore. J'ai choisi d'écouter mon cœur et non pas ma raison. -Vous êtes fou, vous rendez-vous compte du chaos que cela va provoquer ? Réalisez vous que vous sacrifiez tout un peuple ? -Je n'ai que faire de vos récriminations, peut m'importe la destinée d'un peuple. -Vous ! Je vous avais engagé pour vos talents à discerner le vrai du faux ! Je vous ai fait confiance -J'ai accompli mon rôle jusqu'à maintenant, mais la donne à changé depuis quelques jours. Sur ce, je ne tiens pas à provoquer votre mort, mais je me dois de protéger celle que j'aime. -Merci Samael. -Soyez maudit… -C'est déjà le cas croyez moi...
L’homme maintenait toujours sa lame sous la gorge de l'impératrice, tous les trois savaient ce qui allait se passer. Le pire dans cette histoire, c'était que s'il avait encore révéré Ashera la situation aurait été complètement différente; tout ce qu'il savait était qu'il ferait n'importe quoi pour Carma à présent. Le mouvement fut simple, il accentua la pression de sa lame sur la trachée de celle qu'il avait autrefois protégé, d'un mouvement vif il lui trancha la gorge, l'impératrice n'était plus. Il venait de tuer quelqu'un qu'il appréciait et respectait, au nom de l'amour
Première partie: l'aurore d'un damné et le crépuscule d'un avenir passé
Avant d'être un héros, tout le monde doit naitre. Certains naissent avec une cuillère en argent dans la bouche, d'autres naissent dans la misère ; Samael lui, était né dans la fange, d'une mère laguz qui fut violée par des brigands humains. Elle dut accoucher loin de tout, désespérée elle s'enfuit donc dans les montagnes. Devant se débarrasser de son fils mais n'ayant pas le courage de le laisser mourir, elle avait entendu parler d'une abbaye isolée qui accueillait les enfants abandonnés dans les montagnes séparant Gallia de Sérennes, ce fut donc là qu'elle emmena son fils et l'abandonna. C'est dans ce monastère que celui qui devait plus tard s'appeler Samael passa les quinze premières années de sa vie à étudier l'art de sauver, mais aussi étrangement que cela puisse paraître pour des religieux, l'art de l'épée. Car ce n'était pas une simple abbaye dans laquelle l'enfant évolua non, c'était une abbaye militaire, préparant les prêtres à pouvoir se défendre sur les champs de bataille. Le garçon grandi, apprenant avec détermination et dévouement pour sa déesse, sa foi était si grande qu'il rendait toujours hommage à Ashera pour chacun de ses actes positifs. Il faisait preuve d'une étrange maitrise du bâton, capable d'utiliser deux sphères en même temps ; ce qui était un talent rare voir unique, mais son don pour l'épée était aussi quelque chose de remarquable. La déesse semblait apprécier ce garçon dévoué, le dotant de talents impressionnants; rien ne semblait pouvoir tromper les yeux d'un tel individu et, il réussissait à démêler aisément les mensonges que l'on tissait autour de lui. Samael était donc un véritable enfant prodige. Mais contrairement à ce que l'on pense, les cadeaux de la déesse ne sont jamais faits que grâce au dévouement non, il y a toujours un prix à payer et le jeune prêtre n'avait pas assez payé. Alors qu'il était parti faire une randonnée de santé, explorant des sentiers inconnus à travers la forêt, le malheur se préparait.
Il ne sut jamais ce qui s'était véritablement passé, mais le spectacle était atroce. Il découvrit la scène d'une macabre mascarade, les corps mutilés des frères, les corps violés des sœurs, l'autel souillé par le sang ; tout avait été pillé, incendié, détruit, il ne subsistait plus que mort et carnage dans un enfer de désolation. Il erra de cadavre en cadavre, cherchant désespérément quelqu'un qu'il pourrait encore sauver lorsqu'il entendit un râle. Se précipitant en direction du bruit, il tomba face au corps agonisant du père supérieur. Il tenta de soigner le vieil homme mais rien n'y faisait. Celui-ci s'agrippa au col du jeune prêtre et murmura quelques mots à son oreille avant de mourir.
« Vas dans les catacombes, à l’endroit le plus profond et le plus sombre, trouves la tombe la plus vieille et la moins glorieuse. Ouvres là et prend ce que tu y trouveras, cette arme ne dois pas rester seule… »
Une arme cachée, quel cliché aberrant, comment cela pouvait-il exister, le monde qu'il avait connu était-il comme cela ? Voué à la stupidité des classiques de légendes ? Étrangement, le jeune Samael n'avait qu'une seule envie, rire, il voulait rire mais aucun son ne pouvait sortir de sa gorge. Non, le monde n'était pas un cliché, le monde était un laboratoire d'absurdité ; c'était l'antichambre de l'enfer qui attendait tout être vivant par delà la mort. Et comment tous ces hommes, qui avaient toujours servis Ashera la déesse de l'harmonie, avaient-ils pu périr ainsi ? N'avaient-ils pas déjà fait assez de sacrifices pour que leur seule récompense soit la mort ? Si la déesse qu'il avait toujours révéré faisait de tels cadeaux, il préférait plutôt rendre hommage à la déesse du chaos, au moins ne se sentirait-il pas trahis quoi qu'il se passe. Ce fut ainsi qu'il quitta l'abbaye en ruine, le lieu où il avait passé ses quinze premières années, le lieu qui contenait ses seuls souvenirs, le lieu ou il avait cru trouver le bonheur et, il emportait avec lui une lame aux propriétés étranges et surprenantes.
Deuxième partie : la chute d'une impératrice
Vingt années passèrent où il erra en tant que mercenaire, tuant pour de l'argent, protégeant pour de l'argent, soignant pour de l'argent. À cette époque il fut à l'apogée de sa gloire, mercenaire renommé aussi bien pour son talent de bretteur que pour son talent de soigneur et sa capacité à délier la vérité du mensonge ; il était connu sous le nom de Samael le loup noir, nul ne savait d'où il venait ni qui il était et cela lui suffisait largement tant qu'il pouvait fuir la réalité. Sa vie n'était qu'une succession de batailles, de carnage et de violence. S'il se fit des amis ? Il en eu un certain nombre, mais dans ce monde troublé l'amitié ne survit guère longtemps. Pendant quinze années il ne connu qu'errance jusqu'à un soir qui allait marquer pour lui un changement irréversible.
Alors qu'il avait échoué à Sienne dans une auberge de qualité à dépenser l'argent de son dernier contrat, un homme vint le voir, il était vêtu de la tenue règlementaire des hauts gradés de l'armée de Beignion. À cet instant, le prêtre senti que les ennuis allaient bientôt arriver, au lieu de refuser d'écouter l'homme comme le lui dictait son instinct, il accepta de l'entendre parler et scella son avenir. L'individu se mit d'abord à lui parler des troubles qui agitaient Beignion, c'était une période troublée pour la théocratie disait-il, l'impératrice actuelle sentait la menace peser sur elle et craignait de ne pouvoir se fier qu'à très peu de personnes. Sur ces mots Samael éclata de rire, en quoi un mercenaire aurait-il une quelconque utilité à une personne de ce statut ? En quoi un individu tel que lui, qui vendait ses talents pour de l'argent pouvait-il être fiable? Car justement lui avait répondu l'homme, sa réputation le précédait et qu'en tant que mercenaire il se devait de respecter un contrat. Puis de plus son talent, malgré le fait de n'être qu'un « simple mercenaire », à découvrir les mensonges pourrait s'avérer utile à l'impératrice.
Il ne refusa pas la proposition, ses années de voyage l'avaient fatigué et l'idée de pouvoir se reposer quelques temps le séduisait, puis rencontrer l'impératrice lui semblait intéressant ; même s'il méprisait la déesse Ashera et qu'il vénérait la déesse Yune, il avait eu par le passé une formation de religieux et cela le poussait à rencontrer le symbole de toute la théocratie. Acceptant donc cette proposition qui lui offrait à présent un salaire particulièrement confortable. Sa première prise de contact avec l'univers de la haute société de Beignion fut très difficile. En effet, lorsqu'il découvrit les sénateurs il fut profondément choqué ; la corruption de tels personnages écœura encore plus Samael du culte voué à Ashera, comment de tels individus pouvaient-ils être considérés comme les dirigeants du clergé ? Le premier temps d’adaptation fut rude, mais ironiquement, sont rôle le poussa inévitablement à rencontrer et à fréquenter l’impératrice ainsi que le duc de Persis. Et il du avouer que ces deux individus l’impressionnèrent grandement, ces deux personnages étaient dévoués à leur déesse et luttaient contre la corruption ; s’il n’avait pas déjà fait une croix depuis des années sur le culte à Ashera, il se serait dévoué corps et âme à celle qui dirigeait Beignion. Mais malgré la conviction de leur foi, leur détermination, il trouvait leurs paroles vides et creuses. Pendant un an il exerça ce pour quoi on avait fait appel avec lui, toujours aux cotés de l’impératrice il protégeait celle-ci et il permettait de déjouer nombre de complots. Durant une année il rempli son rôle de protecteur avec brio, jusqu’à l’arrivée d’une jeune noble à la cour.
Comment avait-il fait sa connaissance ? Ce fut par hasard au cours d’une promenade dans un des jardins luxueux de Siennes. Mais encore aujourd’hui il doute grandement que cette rencontre fut liée au hasard. Elle était pus belle que lune à son zénith, sa peau se parait d’un doux hâle contrastant avec la majorité des nobles, elle brillait d’intelligence et de détermination. Rapidement une relation bien plus intime qu’une simple amitié se noua entre les deux individus. La jeune femme répondant au nom de Carma aurait très bien pu se jouer de lui, mais il savait que ce n’en était pas le cas. Six mois passèrent dans une félicité merveilleuse alors que sans le savoir, Samael offrait au serpent une place de choix pour mordre sa proie. Sans se rendre compte de cela il s’était plongé dans une danse meurtrière qui amènerait la ruine de Beignion. Il n’apprit la vérité que quelques jours avant la mort de l’impératrice. Jeu habile des sentiments ou habile sentiment de culpabilité ? Peut-être les deux qui sait, mais Carma lui révéla sa véritable identité et son véritable rôle. Il s’avéra qu’elle était en réalité une tueuse de talent envoyée pour assassiner l’impératrice. Samael le loup noir, prêtre et combattant fut incapable de faire un choix. Devait-il respecter son honneur de mercenaire ? Ou devait-il tout sacrifier au nom de l’amour ? Encore une fois il choisit la fuite, décidant d’agir lorsque la situation se présenterait. Et elle se présenta malgré tous ses espoirs. Lors d’une rencontre de l’impératrice avec des hérons tout se précipita lorsque Carma fit irruption dans la pièce, à ce moment là il fit son choix.
D’un mouvement vif et rapide il dégaina sa lame magique et exécuta tous les gardes avant que ceux-ci n’aient le temps de réagir, continuant dans son élan il plaça la lame sous la gorge de l'impératrice pour l'empêcher d'agir. Si son action avait été préméditée, il aurait s’agit d’un plan parfait. En effet, le général n’était pas la et, les gardes chargés de la protection de l’impératrice avaient beau êtres doués, ils n’avaient pas étés préparés à une attaque aussi meurtrière venant de leurs propres rangs ; quand aux hérons il ne furent pas un problème pour la tueuse, celle ci fit preuve à la plus grande surprise du mercenaire d’un talent pour tuer redoutable et, il furent tous exterminés. En l’espace de quelques instants, le couple scella les destins de Serennes et de Beignion. Il ne restait alors plus que trois personnes dans la pièce, l’impératrice, la tueuse et le mercenaire. La lame de Samael ruisselante de sang, plaquée sur la gorge de celle qu'il aurait dû protéger tandis que celui-ci reprenait son calme avec difficulté, les deux dagues d’acier noir de Carma, impassible malgré un maigre sourire sur ses lèvres, et le regard fier et furieux de celle qui dirigeait le plus grand empire du continent. L'avenir de l’impératrice était tout tracé. Elle parla d’une voix calme mais on pouvait sentir la colère et la tristesse d’avoir été trahis.
-Alors celui qui me trahis est un l’un des rares individus sur qui j’ai osé me reposer ? Quel homme pitoyable... -Avez-vous seulement idée du prix que coute une vie dans ce genre de situation impératrice ? -Pour quelqu’un qui place son intérêt personnel avant celui du peuple et de la déesse ? Que puis-je éprouver si ce n’est du mépris ou de la pitié ? -La déesse ? Ashera ? Laissez moi rire, en quoi servirais-je un être à qui je fus dévoué corps et âme par le passé et qui n’a pas même agit pour sauver une centaine de personnes innocentes ? -La déesse n’agit pas ainsi. -Alors expliquez moi le massacre de l’abbaye de Kanaan, expliquez moi comment une déesse peut-elle laisser des femmes se faire violer, des hommes se faire torturer alors que ceux-ci ont consacrés leur vie à Ashera ? Yune, la déesse du chaos me semble bien plus fiable. -Comment pouvez vous ainsi parjurer le nom de la déesse ! Que savez-vous de ce qui s’est passé à Kanaan ?! Nul ne le sait ! -Peut-être y a-t-il participé… impératrice… -J’y étais oui ! Je suis d’ailleurs le seul survivant ! Frères et sœurs, j’ai vu leurs cadavres ! Le père supérieur est mort dans mes bras ! J’étais l’un d’eux ! -Alors c’est pour ça que vous… -Taisez-vous ! Qui êtes vous pour parler au nom d’Ashera si vous n’avez pas contemplé le final de l’atroce spectacle que votre déesse a laissé s’accomplir ! -Même ainsi, comment pouvez-vous agir de la sorte ! -Un jour un penseur a dit ceci : le cœur a ses raisons que la raison ignore. J'ai choisi d'écouter mon cœur et non pas ma raison pour une fois. -Vous êtes fou, vous rendez-vous compte du chaos que cela va provoquer ? Réalisez vous que vous sacrifiez tout un peuple ? -Je n'ai que faire de vos récriminations, peut m'importe la destinée d'un peuple. -Vous ! Je vous avais engagé pour vos talents à discerner le vrai du faux ! Je vous ai fait confiance! -J'ai accompli mon rôle jusqu'à maintenant, mais la donne à changé depuis quelques jours. Sur ce, je ne tiens pas à provoquer votre mort, mais je me dois de protéger celle que j'aime. -Merci Samael. -Soyez maudit… -C'est déjà le cas croyez moi...
L’homme maintenait toujours sa lame sous la gorge de l'impératrice, tous les trois savaient ce qui allait se passer. Le pire dans cette histoire, c'était que s'il avait encore révéré Ashera la situation aurait été complètement différente; tout ce qu'il savait était qu'il ferait n'importe quoi pour Carma. Le mouvement fut simple, il accentua la pression de sa lame sur la trachée de celle qu'il avait autrefois protégé, d'un mouvement vif il lui trancha la gorge, l'impératrice n'était plus. Il venait de tuer quelqu'un qu'il appréciait et respectait au nom de l'amour...
Troisième partie : Amour m'a tué
Et ils quittèrent Beignion, Samael le prêtre qui avait trahis son employeuse et Carma, la tueuse qui n'avait pu s'empêcher de céder à son cœur. Deux individus qui avaient ignoré les règles de leur profession au nom d'un sentiment que beaucoup auraient jugés ridicule, mais un sentiment face auquel toute résistance était vouée à l'échec. La mort de l'impératrice ne resterait pas sans conséquence, cette mort serait une des sources principales du vent de destruction qui parcourrait Tellius dans le futur ; mais qui pourrait se rendre compte de cela ? Qui peut comprendre la puissance et l'étendue d'un ouragan lorsqu'il se trouve en son cœur ? Il en était ainsi pour les deux individus qui quittaient Beignion, un mercenaire et une tueuse liés par l'amour et par la mort d'un personnage central de tout un empire. Peu avant qu'ils aient franchi les frontières de la Théocratie pour aller à Daein d'où ils pourraient partir à Crimea, ils eurent vent du massacre qui eu lieu juste après qu'ils aient fui la capitale. Cet évènement fit frémir le jeune couple, le génocide d'un peuple était quelque chose que l'on ne pouvait ignorer. Mais ce qui écœurait encore plus Samael était la réaction des personnes qui leur avaient raconté ce qui avait eu lieu. La stupidité des gens du commun donnait au prêtre envie de vomir, qui était assez stupide pour se gargariser de la disparition d'un peuple aussi beau et noble que les hérons ? Ne se rendaient-ils pas compte que la mort des gens de Serennes laisserait un grand vide ? Pour Samael ce fut la naissance du remord et avec la naissance du remord l'accouchement de la réflexion sur lui-même.
Pendant quelques années les deux individus voyagèrent en fonction des contrats que recevait la belle Carma, Samael agissant comme son garde du corps. Il put constater à de nombreuses reprises le talent de celle qu'il aimait. Elle était belle et savait user de sa beauté pour parvenir à ses fins, son intelligence était mise au service de ses missions avec une efficacité redoutable, ses capacités de combattante n'étaient plus à prouver et même si elle était moins forte que l'ancien protecteur, elle savait user de l'effet de surprise avec brio. À vrai dire, la jeune femme était la seule chose qui poussait Samael à aller de l'avant, si elle n'avait pas été à ses côtés l'ancien mercenaire se serait effondré sous le poids du remord depuis des années. Tous les deux se rendirent compte qu'en vérité il n'avait jamais su qui était véritablement l'autre, leur amour avait pris naissance sur le mensonge. Il apprit que quelques années avant l'assassinat de l'impératrice la tueuse avait dû, alors qu'elle débutait à peine, s'infiltrer à Goldoa pour tuer un dragon. Elle avait réussi sa mission et "emmené" dans sa fuite un conseillé dragon. Pendant les quelques années qui suivirent elle eut une idylle avec le laguz. Cette idylle s'était conclue sur la naissance d'un marqué répondant au nom de Kratos. L'héritage qu'elle avait léguée au jeune enfant l'avait fait fuir et, elle aimait dire que sans Samael elle se serait déjà donnée la mort à cause des remords qui la poursuivaient. Il était clair qu'à présent l'un ne pouvait plus vivre sans l'autre. Ironiquement, après toutes ces années à côtoyer la mort de près, celui qui avait indirectement provoqué la chute de Serennes et les années de chaos qui se succédaient ne pouvait plus supporter le meurtre. Il respectait Carma pour son attitude et sa détermination à ne pas tuer plus que nécessaire, mais il n’arrivait pas à saisir ce qui le dérangeait. Lui aussi avait beaucoup tué, sans doute bien plus que la tueuse ne l’avait fait ; il éprouvait pour lui-même un dégout apparemment sans aucune limite, tandis que pour celle qu’il aimait il éprouvait la plus grande des tristesses. La seule issue que méritaient deux individus tels qu’eux était la mort, mais ils avaient bien trop péché pour pouvoir choisir la voie du suicide, ils n’en avaient en aucun cas le droit.
Un soir il choisit d'arrêter de fuir. Il avait passé toutes ces années à se voiler la face, refusant d'accepter la réalité ; pourtant ce qu'il devait faire était évident, il n'avait qu'une seule solution honnête pour mettre fin à cette spirale de mort, la mort. Il aimait bien trop Carma pour laisser celle-ci porter le poids de ses actions, mais il ne pouvait la laisser en vie. Samael choisi alors de porter le poids des meurtres de celle sans qui il ne pouvait vivre, qui le pourrait à par lui? Alors que tous les deux reposaient dans une auberge quelconque, il empoigna sa lame et transperça sa belle avant qu'elle ne puisse réagir. Elle s'agrippa à lui, sans surprise, le regard empli de tristesse ; en vérité, elle s'était laissé faire, comprenant pourquoi il avait agi ainsi. Elle parla d'une voix douce, ne donnant pas l'impression que la vie la quittait.
-Alors c'est ainsi que tout se termine ? Quelle tristesse. -Pardonnes moi. -Ce n'est pas à toi de demander pardon, après tout, c'est toi qui vas porter le poids de tous mes meurtres, toi qui porte déjà le poids de mes remords. -Peu m'importe de me détruire, tant que tu peux obtenir la rédemption. Ce monde n'est que le laboratoire de l'enfer, je veux que tu puisses reposer en paix, que tu arrêtes de détruire ton âme. -C'est la logique tordue des assassins que tu appliques là... -Il faut croire que toutes ces années passées auprès de toi m'ont transformé. -C'est bizarre tu sais... En fait je suis contente que ce soit toi qui me tues, c'est comme si tu m'offrais un cadeau magnifique... Magnifique mais effrayant. -Carma... -Je t'aime Samael !
Sa dernière phrase avait été prononcée avec panique, comme si elle craignait de ne pas pouvoir la dire. Et la vie la quitta. Pendant plusieurs longues minutes, il resta ainsi, le corps sans vie de celle qu’il aimait entre ses bras. C’était la fin, maintenant il devait partir, courbé sous le poids de tous les meurtres dont il endossait à présent la responsabilité…
Dernière partie: l'aurore d'un nouvel avenir et le crépuscule d'un damné
Voilà à présent plusieurs années que Samael trainait sa carcasse, il errait comme le fantôme qu’il était presque devenu. Où allait-il, que cherchait-il ? Il ne le savait pas. Tel un damné il déambulait à travers tout Tellius. Il assistait au vent de folie qui s’emparait des beorcs et des laguzs, et dire que s’il avait choisit son honneur il n’en aurait peut-être pas été ainsi. A présent il avait tout perdu. Son amour était mort de ses propres main, son honneur avait été souillé dans le sang de tout un peuple, il n’était que l’ombre de lui-même. La mort lui semblait la meilleurs solution mais il ne pouvait se permettre de se la donner, il ne le méritait pas ; il était responsable de trop de morts, puis il devait porter sur ses épaules le poids des péchés de Carma, il le lui avait juré. L’ancien mercenaire attendait donc la mort avec impatience mais celle-ci ne voulait se présenter à lui, peut-être était-ce sa punition… Il contempla la guerre d’Ashnard de l’œil satisfait de celui qui pense enfin trouver un remède à sa maladie mais encore un fois rien n’y fit. Ironiquement, malgré qu’il n’ait pu obtenir ce qu’il cherchait il se sentait soulagé, rapidement il avait comprit ce que cherchait le roi de Daein ; et l’idée de voir le monde à nouveau détruit était quelque chose qu’il ne désirait pas, il ne voulait pas assister à la destruction d’encore tant de vies, trop d’hommes et de femmes avaient déjà perdu la vie. Suite à la défaite d’Ashnard, le prêtre trouva enfin une échappatoire, il pouvait s’acharner à réparer toute la destruction qui fut causée, aidant là ou les hommes avaient besoin de soins. Puis à nouveau la destruction revint, cette fois bien plus puissante qu’auparavant ; Ashera s’était réveillée, figeant le monde dans un silence de mort. Pourquoi lui n’était-il pas devenu pierre ? Il ne le savait. Ce qu’il savait par contre, c’était qu’à présent il pourrait toucher à la fin de son voyage. Il irait jusqu’à Ashera, tenterait de la détruire ce qu’il savait être un vœu illusoire ; mais au moins en agissant ainsi, il luttait contre ce qu’il avait toujours rejeté et il trouverait sans aucun doute la mort. Mais la vie est étrange, ayant entamé son périple il ne parvint cependant pas jusqu’à la tour de Sienne ou siégeait la déesse. Les même héros qui avaient combattus Ashnard par le passé arrivèrent avant lui et ils défirent la déesse. Décidément quel absurde destin, il ne lui restait de nouveau plus qu’une seule chose à faire, réparer les dégâts qu’avait engendré la guerre. Il rencontra alors un personnage surprenant, une femme talentueuse, vouant sa vie à protéger et à sauver ceux qu’elle pouvait.
Il la rencontra dans un petit village qui avait grandement souffert de la guerre, cela faisait plus d’une semaine qu’il aidait les gens de toutes les manières possibles. Lorsqu’il la vit pour la première fois, ce fut dans l’hôpital de fortune qu’il avait créé afin de soigner les gens et de leur enseigner à faire de même une fois qu’il partirait. Leur regard se croisèrent un instant et ce qui eu lieu aurait pu être décrit comme un coup de foudre par beaucoup. Mais il n’en était pas ainsi, le cœur de Samael allait à sa défunte Carma ; non ce qui se produisit fut une reconnaissance mutuelle, la reconnaissance entre deux personne vouant leurs vie à la même chose, soigner et protéger. Voilà bien des années que le mercenaire belliqueux avait laissé place à un soigneur dévoué, ils passèrent donc de nombreuses heures à parler des meilleurs moyens de sauver et de soigner. Pendant plusieurs semaines ils agirent de concert, jusqu’à ce que le village soit entièrement reconstruit. Les deux individus n’avaient plus rien à faire ici et décidèrent de voyager ensembles. Le premier soir où ils campèrent à la belle étoile la femme se mit à lui parler d’un projet qui la tenait à cœur, créer une organisation qui œuvrerait pour le bien des plus démunis et des plus faibles. Samael répliqua que nombre d’organisations agissant ainsi existaient, qu’elle ne pouvait se contenter d’une simple organisation de ce genre. Il fallait viser quelque chose de plus grand, quelque chose qui serait capable de forcer les puissants à protéger les plus faibles. Une organisation qui n’obéirait pas à leurs règles, voilà ce qu’il fallait créer. Leur voie était enfin claire, ils devaient créer cette organisation. Samael et la femme répondant au nom d’Eve commencèrent alors à donner naissance à ce rêve qu’ils partageaient à présent. Leur route fut longue et parsemée d’embuches, trouver des personnes prêtes à prendre le risque de les aider s’avéra une tache difficile. Mais avec le temps ils y parvinrent. Ils donnèrent à cette organisation le nom d’Aurora, elle symboliserait l’aurore d’un avenir radieux pour tous. Et ce fut à ce moment la que Samael décida de se séparer d’Eve pour un moment et de quitter l’organisation fraichement créée. Avant de pouvoir revenir il lui fallait trouver une réponse à ses questions, il devait aller aux sources de son périple, là ou tout avait commencé. Une fois cette réponse trouvée il rejoindrait Eve et la soutiendrait comme il l’avait fait, il partit alors.
Voyageant à travers tout le continent pendant des années, il revint aux origines de son périple, l’abbaye de Kanaan. Lorsqu’il revint sur le lieu désolé, il assista au spectacle du temps, le monde avait repris ses droits, donnant au lieu une nouvelle vie. Samael fut impressionné par la force de la nature pour effacer la désolation, malgré les ruines, l’endroit était paisible, reposant. Il partit en direction du lac dans lequel il s’était souvent baigné par le passé. Quel âge avait-il à présent ? Plus de cinquante ans il le savait, pourtant son reflet montait le visage d’un homme d’une vingtaine d’années, il était évident qu’il lui restait encore de nombreuses années à vivre. Il repensa à tout ce qu’il avait vécu, ses années heureuses au monastère, l’horreur de la destruction qu’il n’avait pu empêcher, sa trahison et ses conséquences. Mais deux visages resteraient à toujours gravés dans sa mémoire.
Le visage de l’impératrice alors que la lame magique lui avait tranché la gorge, le faciès terrifié de quelqu’un qui allait mourir, mais surtout le visage désolé d’une personne qui savait quel vent de destruction allait parcourir le continent. À l’ instant où le corps sans vie de la femme s’était effondré, il avait pu entrapercevoir deux minuscules larmes, les larmes du désespoir. Le désespoir de ne pouvoir sauver tous les gens qui allaient périr suite à sa mort. Maintenant il souhaitait tant qu’elle ne soit pas morte, s’il avait ouvert son cœur à une telle personne peut-être aurait-il pu trouver la rédemption. Le second visage qui tournoyait devant ses yeux n’était autre que celui de Carma, la tueuse sans pitié qu’il avait aimé. Celle pour qui il avait sacrifié plus qu’il ne l’aurait cru, celle qu’il avait aimé de toute son âme, de tout son cœur et de tout son corps. Pourquoi avaient-ils finis ainsi ? Il l’avait tuée, et cet acte le tourmentait toujours; il l’avait fait pour la sauver, la sauver d’une destruction qu’elle n’aurait pu éviter. Il avait protégé d’elle la seule chose qu’il pouvait encore protéger. La douleur étreignait son corps, son cœur et son âme, mais enfin il touchait au but.
À présent il savait ce qu’il avait à faire. Empoignant sa lame mystérieuse, il la dégaina et de sa main gauche en serra le tranchant, faisant couler le sang comme pour sceller un serment. Il la dressa face au lac, pointant le soleil et faisant la promesse qu’il vouerait sa vie à protéger et sauver ce qui pourrait l’être quels que soient les sacrifices à faire. La première partie de son périple touchait à sa fin, à présent il avait trouvé des réponses à ses questions, il lui restait à mettre en œuvre ces réponses. Il jeta alors la lame de toutes ses forces dans le lacs et avant que celle-ci ne touche la surface lisse qui reflétait la lumière d’un soleil couchant, hurla le nom qu’il n’avait jamais osé prononcer, le nom de l’arme.
« ANOROEEEEEEEEEEER !!!!!!!!!!!!!! »
L’épée heurta la surface du lac dans une gerbe d’eau et il s’effondra au sol, sanglotant et hurlant tous les remords qu’il éprouvait, toute la souffrance qu’il ressentait…
Comment avez-vous connu le forum ? : je vois tout je sais tout
Expérience du Role-Play: same as kratos
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