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| Auteur | Message |
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❝ Invité ❞
| Sujet: Geist, le loup solitaire Dim 19 Sep - 17:43 | |
| Informations Générales:Nom: Rikston Prénom: Geist Âge: 25 ans Race: Beorc Classe: Soldat Pays d'origine: Daien Description du Personnage:Caractère: Lunatique, Geist est une personne dont l'humeur change du tout au tout selon la situation. Il pourra être complètement violent et sans merci dans un combat à mort, alors qu'il peut être fleur bleue devant une douce damoiselle. Mais de manière générale Geist est bien souvent renfermé sur lui-même, détestant parler de lui au passé, à part sans doute ses exploits dans le court terme. Il méprise l'ordre et ne se pliera jamais sous une autorité 'supérieure', plus maintenant. Il aspire à un mode de vie autonome, indépendant de toute nation ou camp, il les considère tous comme ennemis de sa propre personne. Il n'obéit qu'à son éthique et son sens des responsabilités.
Cependant et contrairement à ce l'on pourrait penser avec ce début de présentation, Geist n'est, certes, pas très serviable, mais n'éprouve rien de particulier à l'encontre de la gente populaire, il méprise surtout les nations non pas dans leur ensemble, mais seulement la politique de leurs dirigeants. Vous comprendrez plus tard pourquoi , et donc notre bonhomme aime parfois proposer son aide moyennant finance ou service, tant que ça reste dans son éthique de ne plus participer à une quelconque mission organisée par un haut dignitaire ou autre. Il ne sert que sa propre cause, ce qu'il juge lui-même bon à faire. Physique: Geist est un homme, ce qui est déjà un premier point assez important à souligner, n'est-ce pas... De plus c'est quelqu'un plutôt bien bâti dans ses proportions, mesurant près d'un mètre quatre-vingt cinq pour soixante-quinze kilogrammes, ce qui fait de lui quelqu'un de standard de base, mais bien équilibré avec ce qu'il faut, là où il faut. Assez fin en apparence mais musclé physiquement, sa force apparente lui permet de manier son arme avec aisance malgré son poids, faisant de lui un combattant polyvalent.
Il possède un visage montrant des traits rudes mais affinés, correspondant parfaitement à son tempérament ambivalent. Depuis qu'il rôde à droite et à gauche il ne se soucie plus vraiment de son apparence et laisse sa coiffure au gré du vent et des péripéties, même son bandana rouge censé lui redresser ses cheveux est décalé et complètement inutile en apparence, sauf à mettre en avant le côté bancal de son propriétaire. Ses yeux ambrés sont à l'inverse de sa chevelure d'un noir profond, mais malgré sa masculinité prononcée, Geist est imberbe au niveau du visage, ce qui lui permet de paraître soigné alors qu'en vérité c'est totalement l'inverse.
Au niveau vestimentaire, hormis le port du bandeau précédemment cité, posé en vrac dans sa tignasse d'ébène, il porte une veste serrée de couleur verte sombre et un pantalon en toile brune. Geist ne porte pas ou peu d'armure, mais plutôt des gants et des bottes renforcées noires, la seule bribe de protection apparente chez lui se trouve être une épaulière dont le rôle principal est de tenir le haillon gris lui servant de cape latérale, qui ne le gêne en aucun cas du fait qu'il s'avère être gaucher. [Description actuelle] |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Geist, le loup solitaire Dim 19 Sep - 17:54 | |
| Histoire:
Geist était à bout. La sueur perlait sur son front, et tout son corps semblait se contracter soudainement, dans un cri railleur porta l'ultime estocade, celle qui vidait les dernières forces d'un homme dans toute sa splendeur et tout son panache. Les cris firent écho avec ceux de la dame, et dans un dernier soupir de soulagement, les deux amants s'écroulèrent ensemble, essoufflés mais comblés par leur escarmouche commune. Cependant notre homme se redressa, et regardait sa partenaire dans les yeux, un sourire de béatitude sur son visage.
"- Qu'est-ce que tu regardes comme cela ?" "- J'admirais votre beauté, ma dame." "- ...Peuh... Allez pousse toi, imbécile."
Geist se retira telle une lame sortant de son fourreau, avant de rouler sur le côté et faire basculer ses jambes vers l'extérieur du lit, pivotant ainsi dans une position assise, dos à la dame, qui elle se leva directement avant de s'enrouler dans un drap et prendre la direction d'une chaise faisant face à un miroir mural. Elle fit un geste ample de sa tête, faisant voler ses longs cheveux verts en arrière, puis prit une brosse afin de se recoiffer. Le jeune homme, de son côté, se rhabillait et finissait de resserrer sa ceinture. Il se rapprocha lentement de sa compagne de la soirée, et se plaça derrière elle, avant de prendre des mains le peigne et de continuer à dénouer les cheveux de sa mie.
"- Fais bien attention, un mauvais geste et je te tue, compris ?" "- Ne vous en faites pas..."
Il commença sa délicate affaire, prenant le plus grand soin dans cet exercice. Geist cependant s'arrêta un instant et contemplait, par l'intermédiaire du miroir, la poitrine de son amante à moitié recouverte par le drap certes, mais fixait un point en particulier: une tâche de forme tribale et de couleur verte.
"- ...Votre marque, vous fait-elle mal ? Je n'ai point osé la toucher tout à l'heure, mais..." "- Physiquement, non. Moralement... Tu sais ce que signifie cette marque, non ?"
Un léger silence parcourut la grande pièce du château, le jeune homme ne souhaitant pas répondre à cette question piège pour ne pas ébranler sa supérieure, en vain. Elle prit un air mélancolique avant de poursuivre.
"- Elle représente tout et rien, tu ne peux pas savoir à quel point ceci a gâché mon enfance, mon existence entière. J'aurais préféré ne pas être née plutôt que d'avoir du supporter pareil fardeau. Le mépris, le dégoût, l'indifférence, le..." "- Chut, ne dites pas un mot de plus, s'il vous plait, j'ai compris. Je ne voulais point vous blesser, j'en suis fort navré." "- Souviens-toi bien de ces mots: les Laguzs sont nos pires ennemis, et nous serions bien mieux sans eux. Ces bêtes de foire sont indignes de vivre aussi insoucieusement, et leur simple présence est un crime. Bon allez, laisse-moi maintenant, retourne à la caserne te coucher, demain l'entraînement sera rude." "- Oui maîtresse, je vais vous laisser en paix."
Comme un bon garçon, il fit volte-face et partit vers la porte de la chambre, en enfilant sa veste d'officier. Il ouvrit la porte, paré à ressortir.
"- Geist ?" "- Hmm ?" "- ...Bonne nuit." "- Merci, vous aussi général Pétrine..."
Geist Rikston descendait d'une famille peu reconnue dans le royaume de Daien, son père étant simple soldat et sa mère boulangère, existence banale et caricaturale à la fois. Rien n'avait été simple pour subvenir dans une ville comme Nevassa, néanmoins les salaires respectifs de ses parents leur permettaient de vivre comme toute famille de classe basse. Élevé d'abord par sa mère, son paternel quant à lui prit en charge son éducation lorsque celui-ci savait lire et écrire correctement, afin de l'entraîner au maniement des armes. Drake Rikston souhaitait faire de son fils un militaire hors pair et bien plus compétent que lui, simple soldat de la capitale. De huit à quatorze ans, Geist eut un entraînement rudimentaire et journalier de plusieurs heures quand son père n'était pas de garde. Il décida alors de s'engager dans l'armée de Daien pour honorer le nom des Rikston. C'est à ce moment que Geist comprit le sens de la vie d'un militaire, ne serait-ce que la dureté des entraînements qui semblaient certainement dix fois plus intenses que ceux prodigués par son paternel. Néanmoins lors de sa majorité un an plus tard, il fut admis en tant que soldat de seconde classe dans l'armée de Daien. Il apprit la mort de son père peu après, et devint résolu à devenir un véritable soldat, honorable et juste.
Le général Pétrine était surnommée "la Femme de Feu" non seulement à cause de son style de combat, son arme, son tempérament, mais également au sein de l'armée comme étant une femme sulfureuse, choisissant ses partenaires sexuels parmi les plus séduisants des unités sous son commandement. Elle qui avait l'habitude de changer son cavalier comme de culotte, elle s'enticha d'un jeune homme depuis près de trois mois sans l'alterner avec un autre: le jeune officier Geist Rikston, promu Lieutenant depuis peu grace à la fougue qu'on les jeunots de dix-sept ans et son moral d'acier. Ce dernier était militaire depuis trois ans maintenant, et beaucoup l'enviait de cette relation privilégiée, malgré la réputation de dame de fer de sa supérieure. Même si Geist se complaisait là-dedans, il savait pertinemment que sa partenaire n'éprouvait aucunement les mêmes sentiments que lui. Enfin qu'importe, l'affection d'une personne ne doit pas entrer en compte dans l'armée de Daien, et il devait s'estimer heureux de ce privilège que d'être entraînée par elle, une des Quatre Cavaliers du roi Ashnard.
"- En avant ! Ils ne doivent pas franchir ce pont, chiens de Criméa ! Donnez tout ce que vous avez, quitte à mourir ! La victoire ou la mort !"
Les soldats brandirent leurs armes en l'air, avant de prendre leurs positions le long de l'aqueduc. La stratégie était presque parfaite, le chemin était piégé et les balistes ouvriront à vue sur les ennemis empêtrés dans les fosses.
"- ...Geist, reste auprès de moi." "- À vos ordres, mon général..."
Et pourtant, malgré l'horlogerie sans défaut des positions des troupes de Daien, les hommes en face faisaient preuve d'un courage sans pareil, tels des possédés défonçant les défenses comme un couteau dans du beurre ramolli. Dans leurs derniers retranchements, l'ordre donné fut le plus simple possible: apporter la tête du général adverse sur un plateau. Geist prit sa lance fermement de ses deux mains, et s'élança dans un combat presque perdu d'avance, mais qu'importe. Il fit tournoyer son arme autour de lui avant d'asséner un coup d'estoc, habillement esquivé par son adversaire. Mais dans un réflexe il pivota pour atteindre sa tête de son talon droit, reprit le contrôle de sa lance et tenta de profiter de son avantage pour asséner un coup fatal. Une hache virevolta dans les airs et vint briser l'arme du lieutenant, l'empêchant ainsi de terrasser son adversaire qui, reprenant ses esprits, empoigna à deux mains son épée et d'une tranche de haut en bas, mit à terre l'officier protecteur afin de foncer sur le général ennemi. Il aurait aimé se relever d'une traite pour l'empêcher de faire l'impensable, mais son corps répondait à peine, l'entaille était suffisamment profonde sur son torse pour perdre assez de sang et mourir en tant que soldat. La victoire ou la mort, il en était ainsi...
Ce n'était point le paradis qui l'attendait au réveil, mais une cellule froide, humide et sombre. Pansé en long et en large, Geist arrivait à peine encore à bouger, la sensation du toucher étant limite encore absente chez lui. Sans doute avait-il été guéri par l'intermédiaire de la magie blanche, mais ça ne le soulagea pas, bien au contraire. Il apprit bien plus tard la défaite de Daien, et la mort du roi Ashnard et de ses Quatre Cavaliers. Il en était ainsi, la guerre venait de se terminer désormais, et bien que gracié par la reine Elincia et rapatrié dans son pays, Geist avait tout perdu. La famine eu raison de sa mère bien avant qu'il ne rentra à Nevassa, et dépourvu désormais d'armée, il ne savait pas faire grand chose d'autre.
Il fallu deux ans à Geist pour se faire enfin accepter au sein de l'armée d'occupation de Daien en tant que soldat honoraire. Il y reçu d'ailleurs un traitement défiant toute torture, mais il était bien décidé à servir le royaume et reconstruire Daien au fur et à mesure. Une année plus tard survint un nouvel incident: les troupes chassaient la Chevelure d'Argent et sa bande en ville, la jeune fille qui redonnait espoir dans la reconquête de Daien au dépend de l'armée d'occupation dont Geist faisait partie. Il fut rongé entre son devoir et sa patrie, il avait foi dans ses actions mais aussi dans les intentions de cette messie. Et au long des recherches en ville, il la vu enfin, assise au sol. Il ne pu s'empêcher de rester béat devant le fait accompli, et assista à un véritable miracle: elle redonna vie à un enfant de ses mains. Il ne contrôlait plus vraiment ses jambes, et commença à marcher vers elle instinctivement. Il aurait tant voulu lui adresser la parole, intrigué mais plein d'admiration, cependant elle se retourna et regarda Geist d'un air surpris. Il ne fut pas longtemps au jeune garçon de comprendre sa mimique, du à son armure de soldat, et donc à son attitude suspecte. Puis les cris résonnèrent, la garde arriva d'un côté et la fille commença à filer de l'autre. La populace fit écran pour protéger sa fuite, les gardes ne pouvant nullement passer sans user de la force brute, et encore...
"- Que se passe-t-il ici !?" "- Commandant Jarod ! Ces gens nous empêchent d'appréhender la Chevelure d'Argent en nous bloquant le passage, que devons-nous faire ?" "- Je vais vous montrer comment on passe, moi...!"
L'homme brandit sa lance vers le ciel, avant de l'abattre vers un citoyen. La frappe fut parée in-extrémis par l'arme du soldat honoraire, sauvant de justesse l'individu.
"- Comment ? Qu'est-ce qui te prend, soldat de dernière classe !?" "- Je vous retourne la question, commandant. Vous alliez tuer un innocent citoyen de Daien !" "- Et alors ? Ils entravent notre mission, et toi aussi d'ailleurs !" "- Vous vous rendez compte de ce que vous être en train de dire ?! Un soldat doit donner sa vie pour protéger les civils, et non pas les massacrer pour rien !" "- Ah, désolé alors, dans ce cas..."
Jarod releva sa lance et la posa au sol, toujours en main. Geist poussa un soupir de soulagement devant la réédition de son commandant, avant de sentir quelque chose lui transpercer le ventre.
"- Donne ta vie pour ces stupides civils, comme tu le dis si bien. Vous autres, tuez-les ! Allez !"
L'homme retira son arme du flanc de Geist, et ce dernier posa genou à terre devant lui, essayant de se ressaisir. Les bruits de lames et les hurlements des innocents s'affaiblissaient, jusqu'à ce que plus aucun son ne soit audible pour le jeune homme. Sa vue se brouilla et il finit par tomber, inerte, au sol.
Bel et bien vivant, Geist se réveilla dans une chapelle de la ville, le jour suivant. Apparemment des prêtres auraient assisté au massacre, sans avoir eu le cran de s'y interposer, mais ont essayé de sauver le plus de vies possibles parmi les blessés après coup. Il fallu au jeune et ex-soldat plusieurs mois de rééducation, bref suffisamment de temps pour que la guerre avenante se finisse, sans qu'il ne puisse rien y faire, encore une fois...
Les Laguzs, les Beorcs, les dirigeants, les nobles, les gradés de l'armée... Aucun n'était devenu digne de confiance, et malgré la refonte de Daien après la guerre, Geist se semblait terriblement vide. Vide de but, de sens, de raison d'exister. Plus aucun rêve, juste des regrets d'une vie qui n'en était pas une, finalement. Il abandonna le nom de Rikston, devenant 'juste' Geist, un loup solitaire rôdant de contrées en contrées, recherchant un mode de vie pouvant lui convenir. Abandonnant son passé, il ne reste plus qu'une coquille creuse, entre la haine et l'indifférence envers un continent décidément pourri de tous les côtés. Geist rêverait d'un pays où le peuple serait souverain, et où la paix serait possible, et pourtant...
Aux devants d'une nouvelle guerre raciale, tout espoir est vain. Geist se retrouve donc dans une situation neutre, voir complètement distant de ce qu'il peut bien se passer. Il a déjà perdu une guerre, abandonnée une autre, alors pourquoi se battre pour une cause qui n'existe pas ? Seule sa survie l'incombe désormais, et souhaite vivre le mieux possible jusqu'à ce que tout cela finisse banalement, comme toute guerre qui se respecte. Une de plus, une de moins... |
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