Obstruction au Sénat [Griffin/Samael]

"Nous devons profiter de cette occasion pour envahir les territoires de ces satanés sous-humains et ainsi nous débarrasser d'eux !"

"Non, ce serait contraire à toute logique diplomatique !"

"La diplomatie ne fonctionnera jamais avec des bêtes assoiffées de sang voyons !"

"Begnion a vraiment souffert lors de la dernière guerre, mais depuis notre statut militaire a grandement repris de sa grandeur. Cependant je doute que les citoyens soient encore prêts à faire une nouvelle guerre !"

"Que nenni, le peuple demande leur mort, tout comme lors de l'assassinat de l'impératrice il y a vingt-cinq ans !"

Griffin jouait avec un petit chamallow, le faisait rouler sur ses lèvres avant de méthodiquement l'enfoncer dans sa bouche. Il se délecta de son nectar sucré et moelleux, avant de commencer à soupirer grandement devant l'assemblée générale.

"Un problème, monsieur le duc de Persis ? Déjà que votre présence en ces lieux retient du miracle, alors ne commencez pas à faire votre intéressant."

"Et si je le faisais, que diriez-vous ? J'aimerais prendre la parole devant cette assemblée désorganisée et divisée pour soumettre mon point de vue, si vous le voulez bien, Haut-Sénateur Bloomer."

"... Faites, dans ce cas, ridiculisez-vous si cela vous chante."

"Je vous remercie. Messieurs du Sénat impérial, comtes et autres marquis, votre débat est caduque. Il est clair qu'il faut une réponse militaire devant les embarras causés par les Lag... les sous-humains, cependant il nous faut l'avis du peuple envers notre cause."

"Là est le problème, duc de Persis, l'opinion publique est plus que partagée."

"J'y arrivais, monsieur le duc d'Asmin. Le peuple doute, mais mis à part le Sénat, qui lui aussi se pose des questions, connaissez-vous une personne capable d'unifier tout le peuple Beorc derrière cette cause ?"

Le brouhaha débuta, pendant une grosse minute avant que le haut-sénateur n'intervienne pour recentrer le débat.

"Silence ! Continuez duc, ne me dites pas que vous songiez à..."

"C'est exact, l'impératrice elle-même."

L'assemblée s'exclama d'un coup, certains outrés, d'autres rêveurs et plein d'énergie à l'annonce de cette nouvelle. Effectivement comment pouvait-on imaginer un seul instant que Sanaki en personne cautionnerait la guerre. C'était irrecevable comme proposition, mais certains se mettaient déjà à imaginer l'impact d'une telle annonce si jamais cela s'avérait exact.

"Rappelez-vous ce que vos prédécesseurs ont fait lors de la dernière guerre ! Souvenez-vous de l'emprisonnement de l'impératrice et du Premier Ministre par ces derniers ! Là était leur plus grosse erreur ! Diviser l'opinion publique était la pire des choses à faire, et la manipulation de pays ne faisait que semer le doute dans le cœur des Beorcs. Or si cette fois-ci, le peuple et l'impératrice nous suivent, nous serons une armée invincible !"

"Et comment comptez-vous vous y prendre, duc de Persis ?"

"J'ai ma petite idée derrière la tête, mais faites en sorte que rien ne filtre avant ce moment fatidique. Sur ce, j'ai fini de parler, merci de m'avoir octroyé la parole, Haut-Sénateur."

Une salve d'applaudissements se fit entendre dans la salle, tandis que Griffin se rassit à sa place, content de son intervention et reprenant un chamallow de sa boîte.

Depuis le début, Samael avait assisté au débat. Comment était-il entré ? Pour avoir protégé l’ancienne impératrice, il connaissait quelques passages discrets et très peu utilisés qui permettaient de s’introduire au sénat. Il n’avait certes pas rejoins les rangs d’Aurora mais il se devait de profiter de la moindre occasion pour obtenir des informations utiles. De plus avec un peu de chance aurait-il l’occasion de voir Eve si celle-ci exerçait toujours la même fonction depuis qu’il était partit d’Aurora. Il ne l’aperçu pas mais par contre ce qu’il entendit était alarmant, il ne savait pas s’il devait se sentir blasé d’assister au même débat ou s’il devait être choqué par l’attitude des sénateurs. Il opta pour la perplexité et l’inquiétude
Les fous, ils voulaient encore faire accepter une motion pour déclencher la guerre, mais pourquoi s’obstinaient-ils ainsi ? N’avaient-ils pas causés assez de morts pour continuer à semer les graines de la destruction ? Toutes ces vies anéanties pour le simple désir de richesse et de puissance de quelques un, Encore une fois le prêtre sentait l’envie de vomir caractéristique qui le prenait lorsqu’il se retrouvait confronté à des porcs de cet acabit. Un jeune homme se leva alors, le duc de Persis… Un nom qui rappelait à Samael de sombres souvenirs. Celui-ci tint un discours qui déplu fortement à l’ancien mercenaire mais qui i devait l’avouer était rondement mené, il reçu d’ailleurs une ovation à la fin… Entre le duc de Persis qu’il avait connu et celui qui se tenait sous ses yeux à présent la différence était hallucinante. Celui qu’il avait connu était un fervent défenseur de la paix et de la déesse mais là…

Ne pouvant tenir encore dans l’ombre, l’homme vêtus de noir décida de faire une entrée en scène, chose qu’il n’avait pour le moins du monde pas prévu en temps normal. Une fois les applaudissement terminés, il décida de se faire entendre et parla d’une voix clair et puissante.

-Veuillez m’excuser, pourrais-je m’exprimer ?

Tous les regards se braquèrent sur lui, personne ne l’avait remarqué avant, personne ne savait qui il était. Un sourire amusé se dessina sur son visage.

-Qui êtes-vous ?
-Je me nomme Samael Graveyard, abbé du monastère de Kanaan.
-Le monastère dont vous parlez a été détruit il y a de cela quarante ans.
-Certes, mais le temps a fait que des hommes l’ont reconstruits.
-Nul n’en a té avertit !
-Dois-je demander combien de personnes se sont déplacés jusqu’en ce lieux ?

Le silence fut assez éloquent pour que Samael soit suffisamment confiant pour continuer sans attendre d’autorisation.

-Seriez-vous fous ?! Vous rendez vous compte du chaos des deux précédentes guerres ?! Seriez-vous prêt à provoquer le mort de nombreuses personnes au nom du pouvoir et de la satisfaction personnelle ?! Sans compter le massacre de Serennes ! Une erreur d’appréciation et la corruption de certains hommes du sénat a provoqué la perte d’une race noble veillant à l’harmonie ! Seriez-vous prêt à une fois de plus à risquer la colère de la déesse ?! Qui parmi vous oserais porter sur ses épaule la responsabilité de toutes les morts qu’une telle guerre engendrerai !
-Mais, messire Graveyard, il n’est en aucun cas dérangeant de massacrer des sous-humains…
-Je ne parle pas de la mort des laguzs, je parle de la mort de tous les hommes qui participerons à une telle guerre, lequel d’entre vous oserait souiller son âme et porter la responsabilité de toutes ces morts ?

Il se tourna en direction du jeune duc de Persis et le pointa d’un doigt accusateur.

-Quand à vous duc de Persis, votre père ne vous aurait-il pas appris l’importance de protéger la vie ? Il est impressionnant de voir que feu le duc Sephiran de Persis ai légué sa place à un homme qui n’hésiterait pas à sceller le destin d’au moins deux peuple…

Le directeur du sénat s’adressa alors à lui d’un ton menaçant

-Sortez immédiatement pauvre fou, qui croyez vous être pour parler ainsi ?
-Veuillez me pardonner, mais les prêtres de Kanaan sont le plus qualifiés pour parler de guerre il me semble parmi les religieux… Sur ce je vous prie de m'excuser et je me retire, mais n’oubliez pas le massacre de Serennes et les dégâts qui furent causés... mes amis…

Il termina son discours d'une voix suave puis sortit alors, il était impressionnant qu’aucun garde ne soit intervenu avant qu’il n’en ait terminé songeait-il. Le soleil était haut, et il avait encore du chemin à faire ; de plus il craignait que sa nuit soit agitée…

Un inconnu, ici ? Comment cela pouvait être possible. Non seulement l'individu semblait être là depuis un moment, se pavanait nonchalamment dans le Sénat, mais en plus avait entendu le discours de Griffin sur la guerre et les remontrances de ce dernier en cette faveur. Et ça serait une véritable catastrophe pour lui si cet homme dévoilait d'une quelconque manière ces dires à l'apôtre, le duc de Persis n'en serait que disgracié envers cette dernière. Cela, il ne le tolérait en aucune manière, nul n'a le droit de se mêler de ses affaires privées.

"Haut-Sénateur Bloomer, vous ne comptez rien faire ?! Dans ce cas... Gardes ! Appréhendez cet homme et jetez-le moi en prison immédiatement !"

Même avec la garde, Griffin se jeta vers la sortie en leur compagnie, il ferait de ce fait une affaire personnelle pour que cet individu, ce Samael Graveyard, ne puisse plus jamais parler à qui que ce soit de ce qui venait de se passer en ces lieux. Il empoigna un de ses tomes de Lumière discrètement, suivant la garde.

Alors qu’il était sortit et que les portes s’étaient refermés derrière lui, il entendit une voix hurler un ordre tandis que le bruit caractéristique de la garde impériale se dépêchant de rattraper quelqu’un se fit entendre. Décidément, jouer les voleur et les espions n’était pas vraiment dans le style de Samael mais il semblait qu’il n’ait pas le choix. Toujours son bâton à la main le geste fut assez rapide, il assomma les deux gardes qui surveillaient l’entrée pour les empêcher d’agir. A présent il n’avait que quelques secondes pour agir, il fallait agir avec vitesse. Il prit la lance du premier garde qu’il trouva et la glissa dans les poignées de la lourde porte, l’empêchant ainsi de s’ouvrir puis il fit de même avec la lance du second garde. Juste à temps pour entendre le petit groupe s’écraser contre la porte et voir les deux lances plier sous la force de l’impact. Il n’avait que peu de temps et peu de solution, heureusement qu’il connaissait de nombreux passages secrets.

« Déesse Yune, pourquoi cela tombe sur moi… »

A vrai dire, il avait beau connaître la majeure partie des passages secrets du sénat, aucun d’entre eux n’était proche de la salle pour justement éviter que quelqu’un puisse s’introduire sans problème au sénat ; mis à part le passage qu’il avait emprunté pour pénétrer dans la salle, il aurait à courir pour éviter de se faire prendre. Il récitât une formule et sa sphère de renforcement s’activa, rendant Samael plus fort, plus vif et habile, ainsi il pourrait gagner du temps et se fatiguerai bien moins vite. Toujours était-il qu’il devait trouver comment il ferait, la solution évidente était de directement sortir du sénat ; cette solution était tellement évidente qu’elle en devenait aussi trop dangereuse. Il avait une autre solution, mais celle-ci s’avèrerait particulièrement difficile ; elle avait cependant le mérite d’être assez incongru pour que personne n’y pense immédiatement, c’était sans doute la seule chose à faire.
Alors qu’il courait à travers les couloirs tapissés du sénat, il entendait le bruit des soldats à sa poursuite, ceux-ci ne lâcheraient jamais l’affaire il en était sur. L’un deux hurla un hurlement et il n’eut que le temps de tourner la tête pour se rendre compte que ceux-ci l’avaient repéré. Tournant à gauche puis à droite, il arriva enfin au passage tant désiré. Il y avait une bibliothèque, donnant un coup de bâton violent dans un des pieds de la bibliothèque, il fit alors pivoter un pan de mur avant de s’y engager. Une fois de l’autre côté, il entendit les soldats passer et choisit de ne pas s’attarder, il avait encore tout un dédale à parcourir et les passages ne permettaient que de se rendre d’un endroit à un autre seulement, pas là ou on le désirait, il aurait donc du chemin à faire à découvert. Il s'engageât dans le sombre couloir poussiéreux...

« Sainte Yune, faites que l’impératrice soit là… »

La porte céda sous le poids et la force brute des trois gardes qui s'affairaient à la défoncer, apparemment quelque chose bloquait l'issue et cela ajouta à la nervosité de Griffin. Une fois la porte cassée, brisée, la garde commençait sa folle poursuite dans les couloirs du Sénat, et un des capitaines souffla dans un sifflet afin que son bruit strident se propage dans tout le bâtiment. Aussitôt toutes les issues officielles et officieuses se fermèrent, l'alerte était donnée. Cependant après les rondes des gardes et une bonne dizaine de minutes, personne de louche ne put être identifié comme extérieur au Sénat. Griffin fit craquer sa nuque, transpirant comme jamais. Cependant en fouillant directement la salle principale du Sénat, un des gardes découvrit le passage secret que l'individu avait sûrement emprunté pour arriver jusqu'ici. Les Sénateurs étaient choqués de savoir cela, ceci dit en passant.

"Passez par là et essayez de le retrouver ! Je veux qu'un groupe de cinq gardes partent à sa poursuite par ce passage, que deux autres parcourent cet endroit pour localiser tout autre passage secret en relation avec ce couloir caché, quant au reste de la garnison du Sénat je veux qu'elle informe la garde impériale au palais et à la milice de Sienne qu'un dénommé Samael Graveyard est soupçonné de complot contre le Sénat et l'Apôtre !"

"Duc de Persis, vous outrepassez vos fonctions, cela ne se passera pas comme...!"

"Fermez-la, je m'arrange du mieux que je peux pour que le Sénat ne se fasse pas dissoudre par l'impératrice si jamais elle apprenait ces dires ! Je prends l'entière responsabilité de cette affaire si jamais cela arrivait, et vous pourrez m'exclure du Sénat selon votre souhait ! Maintenant EXÉCUTION !"

"...Très bien duc, mais même si vous n'échouez pas attendez-vous à des répercussions de ma part."

Griffin acquiesça et partit directement hors du bâtiment du Sénat. Il fit demander une calèche pour se rendre directement au palais impérial: prévenir l'apôtre de la situation, comme quoi un inconnu ayant déjà échappé à la garde attentait à sa vie. Il en allait de sa carrière, de ses ambitions, de sa vie même, et si jamais il était discrédité aux yeux de l'impératrice, il ne saurait pas comment s'en remettre.

Une fois arrivé au palais, il mit en alerte la garde impériale, et alla jusqu'à la chambre de l'impératrice. Cependant une fois devant, un des deux gardes protégeant l'entrée de la pièce lui fit signe de s'arrêter.

"Sénateur Griffin Adams, duc de Persis. J'ai une information importante à faire parvenir à sa sainteté, je vous prierais de me laisser passer sur-le-champ."

"Désolé monseigneur, mais l'apôtre est actuellement en train de faire une sieste. Et sauf votre respect, malgré votre statut la garde impériale du palais ne répond que devant l'impératrice. Navré, repassez plus tard."

Griffin gromella, mais songea subitement à Sanaki en train de dormir, et finalement opta pour ne pas la déranger, il n'oserait pas lui faire ça, même dans cette situation. Il commença à errer dans les couloirs du palais, au cas où l'individu se montrerait, tome en main.

Le prêtre courrait à travers le long couloir de pierre qui parcourrait Sienne, à présent il était sans aucuns doutes le dernier à connaître ce passage et il espérait qu’il aurait à l’utiliser pour la dernière fois. Il se remémora lorsqu’il l’avait pris pour fuir le palais de l’apôtre avec Carma, de sombres souvenir qui avaient pour effet d’accentuer sa détermination. À présent une seule chose comptait, prévenir contre tout risque de guerre ; heureusement songeait-il qu’il avait assisté à cette séance du sénat, mais à présent il se rendait compte qu’il avait agi très stupidement. S’il s’était contenté de rester dans l’ombre à observer il aurait pu se glisser jusqu’aux appartements de l’impératrice et la prévenir avant de disparaître et de rejoindre Eve. Ais à présent, il savait ce qui l’attendait : la prison dans le meilleur des cas. Ne restait plus qu’à espérer qu’il puisse prévenir la petite fille de celle qu’il avait assassinée et qu’Eve ai vent de son action et envoie quelqu’un le récupérer… s’il survivait à ce qu’il faisait.
Une autre solution eu été de fuir directement Sienne et, de retourner à la planque que lui et Eve avaient en commun ; à vrai dire cette solution aurait été la plus sur mais, avec son intervention il ne doutait pas que ce duc de Persis ferait tout en son pouvoir pour étouffer l’affaire. Et Samael savait très bien que ce serait largement possible pour lui étant donné son statut au sein de l’aristocratie de Beignion, il se devait donc d’avertir l’apôtre, au pire il sèmerait le doute dans son esprit et l’inciterai à la méfiance. Dans tout les cas ce qu’il était en train de tenter tenait de l’ordre du suicide, ce qui n’étonnait pas plus que cela le prêtre au final.

-Carma si tu me vois, contemple moi. Sans doute te rejoindrais-je rapidement…

La situation était vraiment ironique, il parcourait le passage dans le sens opposé de la dernière fois et avait pour but de prévenir l’apôtre d’un complot alors qu’il avait tué sa grand-mère. Si quelqu’un lui avait dit qu’il ferait un jour un tel acte il aurait été particulièrement sceptique et pourtant… Courant toujours à perdre haleine à travers le sombre tunnel de pierre, il savait qu’il touchait à son but, ne restait plus qu’à atteindre l’impératrice qui devait surement se trouver dans sa chambre à cette heure ci… Enfin il l’espérait.
Heureusement pour lui, la magie faisait son effet et l’énergie qui parcourait son corps était sans aucun doute le seul point qui le rassurait. Samael aurait sans aucun doute à faire face à quelques gardes qui veilleraient à la sécurité de l’apôtre, ce qui ne le dérangeait pas plus que ça. Dans l’état actuel des choses il était sur que grâce à l’effet de surprise il pourrait les neutraliser rapidement, ne restait plus à espérer qu’ils ne dépassent pas le nombre de cinq. Il arriva à la sortie, activant le levier il fit pivoter le pan de mur et se jeta dehors à toute vitesse, percutant un homme qui passait par là et s’effondra sur le sol dans une chute rattrapée tant bien que mal. Se redressant aussi vite qu’il pouvait il se retrouva face à la seule personne que dans la situation actuelle il n’aurait voulu rencontrer. Il afficha un sourire ironique.

-Mais si ce n’est pas ce chère du de Persis… Me feriez-vous le plaisir de discuter ?

Durant l’espace de quelques instants les deux hommes se toisèrent. Malheureusement, son bâton était tombé à quelques mètres de lui lors de sa chute. Une fois le contact des regards rompus il se jeta sur la seul « arme » qu’il possédait…

Il fallait le retrouver, coûte que coûte. Machinalement il demandait à chaque garde qu'il croisait si l'individu avait été appréhendé, ce que ces derniers répondaient toujours par la négative. Blasé et stressé, il ne pourrait évacuer sa frustration qu'en coupant les bourses de cet homme pour s'assurer que cet raclure n'ait aucune descendance, tellement il était en panique. Si l'apôtre apprenait ne serait-ce qu'un mot de cette affaire, il la perdrait à jamais. Non, il ne fallait pas que cela arrive, impossible, improbable. Tout aussi improbable que de le rencontrer ici et maintenant, dans un élan digne d'un athlète courant un cent mètres. Griffin tomba à la renverse, ainsi que l'homme qui l'avait percuté en... sortant du mur ? Devant l'originalité de la chose, et constatant la présence en face de lui, il se mit alors à sourire, comme il avait l'habitude de le faire.

"Mais si ce n’est pas ce cher du de Persis… Me feriez-vous le plaisir de discuter ?"

Il souriait de plus en plus, et plissa les yeux lentement comme pour montrer de la compassion sur son visage, avant de dire:

"Bien sûr, dans ce cas laissez-moi vous dire une chose..."

Obstruction au Sénat [Griffin/Samael] 879562Nosferatu_Griffin

Obstruction au Sénat [Griffin/Samael] 879562Nosferatu_Griffin

En un instant l'individu tenta d'attraper son bâton, tandis que Griffin tendit la main vers lui en même temps qu'il récita son incantation en langage ancien. L'aberrance du geste était le fait qu'il ne prit pas la peine d'ouvrir le livre dans sa main pour en réciter la formule, ce qui lui octroya un effet de surprise non-négligeable. L'instant d'après, une brusque explosion luminescente se fit sentir dans le couloir.

Un bref regard en direction de celui qui était à présent son ennemi déclarer lui permit de comprendre que la situation était vraiment problématique pour lui. Ce ne fut que l’espace d’un instant mais voir l’homme lever la main sans après avoir récité une incantation qu’il reconnu vaguement pour en avoir entendu d’autre dans la style par le passé. Un utilisateur de magie blanche… Pourquoi n’était-il pas tombé sur un prêtre comme lui ? Décidément, le monde était un concentré d’absurdités, mais présentement c’était une absurdité particulièrement nuisible pour sa sécurité ainsi que ce qu’il devait faire. Alors qu’il récupérait son bâton dans une roulade digne d’un gymnaste, une explosion de lumière retenti, le projetant immédiatement contre la bibliothèque collé au mur.
En vérité il avait échappé de peu à l’explosion de lumière, mais l’onde de choc ainsi produite elle n’avait pu être évitée. Il se retrouva donc écraser contre l’armature en bois du meuble tandis que plusieurs livres volaient en éclat sous la puissance de l’impact. La douleur vrilla son cerveau l’espace d’un instant mais ses réflex étaient déjà entrée en action. Réagissant immédiatement, ses lèvres étaient déjà en train de réciter une prière de sa propre composition pour le soigner en ancien langage.

« Déesse du chaos qui soufflez un vent imprévisible, venez en aide à celui qui vous respect et permettez lui de pouvoir continuer à prononcer votre nom »

La magie se réveilla alors et un courant noir d’énergie parcourra le corps du prêtre, ressoudant les deux côtes qui avaient été brisé sous l’impact. Tenant toujours son bâton, Samael exécuta un tour de force que jamais l’on aurait cru possible d’un prêtre et empoignant la bibliothèque à deux main, la fit pivoter puis basculer sur le magicien qui déjà commençai à réciter une nouvel incantation. Il n’avait d’autre choix que de s’écarter brusquement au risque de recevoir une bibliothèque en chute sur lui.
La synchronisation fut parfaite, alors que la bibliothèque n’avait pas encore chuté Samael bondissait déjà empoignant son bâton de magie telle une épée pour l’abattre sur son adversaire. Hors de question de la tuer mais le neutraliser était impératif. Il abattit le bâton et se rattrapa dans une roulade hasardeuse avant de se redresser prêt à de nouveau frapper, heureusement que le sort de renforcement faisait effet.

L'explosion souffla brusquement dans le couloir, tandis que Griffin se protégeait le visage de ses mains. Il avait été idiot de faire feu d'aussi près, mais ça n'en était que plus mortel pour l'adversaire. Restait à chercher sa dépouille au sol, mais le temps que la poussière se dégage il entendit une incantation étrange, et une énergie froide se fit sentir. Griffin ne comprit que trop tard que l'individu était encore en vie, et qui plus est était un adepte de la magie, probablement chaotique aux vues des paroles de l'incantation récitée. Un hérétique ? Cela ne faisait plus aucun doute, il fallait l'abattre. Le duc de Persis remit sa main en face de lui et commença son récital, mais s'arrêta brusquement en voyant l'homme nommé Samael Graveyard s'approcher de lui à raz de terre. Trop tard pour finir l'incantation, de plus il l'avait brisé d'un silence trop longue pour être rattrapable. Griffin fit un pas en arrière mais ce ne fut pas suffisant et le bâton frappa violemment le tibia du Sénateur. Comment un homme maîtrisant les arcanes magiques pouvait posséder une telle force, bon sang !

On entendit un craquement, telle une fêlure et Griffin tomba en arrière avant de s'écrouler an sol. Il n'arrivait qu'à bouger difficilement sa jambe droite, et qui plus est en s'octroyant une douleur atroce en le faisant. L'homme se releva après son coup et toisa du regard Griffin, dont le front perlait de sueur et le visage était crispé par la douleur. Il plaça son bâton sur la carotide du Moine et exclama.

"Il n'y a pas de pitié à avoir pour ceux qui veulent détruire... mais ce n'est pas mon rôle de tuer."

Puis il se redressa et s'esquiva dans la direction de la chambre de l'impératrice. Non ! Ce n'était pas concevable, improbable, impossible ! Griffin serra les dents et se mit à incanter à nouveau son Nosferatu.

Obstruction au Sénat [Griffin/Samael] 997510event_incantation

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Il plaqua sa main droite sur son avant-bras gauche et une nouvelle détonation lumineuse se produisit, un peu moins violente que la précédente toutefois. Griffin lâcha un cri de douleur avant de se mettre à respirer à grandes inspirations. Il était devenu à moitié enragé, de sorte à ce que le Nosferatu blesse son bras quitte à le fendre, tandis que l'effet passif du sort en retour ne soigne la jambe du Duc. Il se releva d'une traite, le bras gauche balançant dans le vide, et commença à courir vers les appartements de l'apôtre, à la poursuite du malfaiteur. Au même moment où il débuta sa course, il cria à pleins poumons:

"GARDES ! Protégez l'Impératrice, sa vie est en danger !"

Son coup fit mouche. Il senti l’os de la jambe ployer sous l ‘impact du bâton, suivi du craquement sinistre d’un membre brisé. Au moins avait-il gardé quelque peu la main quand il s’agissait de blesser quelqu’un, puis au moins avec une telle blessure le moine ne pourrait pas lui courir après. Se redressant de toute sa hauteur, il fixa son regard d’ambre sur l’homme lui faisant face ; on pouvait clairement lire les intentions meurtrière de Samael, il plaça alors l’extrémité de son bâton sur la gorge du duc et effectua une légère pression. Sa voix était grave et déterminé.

-Il n'y a pas de pitié à avoir pour ceux qui veulent détruire... mais ce n'est pas mon rôle de tuer.

Puis il se détourna de celui qui lui avait posé déjà trop de problème et se mit à courir, pressé par le temps et plus déterminé que jamais ; dans tout les cas, une fois qu’il aurait parlé à l’impératrice il se laisserait trainer par les gardes puis jeter en prison. Il ne restait plus qu’à espérer que le duc de Persis ne décide pas de s’occuper de lui à ce moment, et si cela devait arriver qu’il recevrait le secours attendu avant. Il entendit soudain la voix de l’homme hurler à ce que les hommes l’interceptent dans le but de protéger l’impératrice. Foutaises ! S’il en avait voulu à sa vie il n’aurait pas agis ainsi, il se serait fait largement plus discret. Toujours est-il qu’à présent il touchait au but, plus que deux tournant et il arriverait à l’endroit prévu, encore une chance que les gardes aient décidés de se porter à sa rencontre.
Il les croisa au dernier tournant, une chance pour lui qui s’y attendait. Donnant un coup de bâton dans le genou du plus proche, il entendit encore une fois le craquement des os brisés. Il ne pu par contre éviter le coup de lance de l’autre et fut blessé à l’épaule. Agrippant alors la lance au prix d’un effort de volonté et d’un sursaut de douleur il tira dessus d’un coup sec. L’homme fut entrainé et Samael lui donna un coup de tête brutale, sonnant son adversaire pour de bon. Il prit alors la lance ensanglanté et se jeta en direction de la chambre de l’impératrice. Cette fois la porte était verrouillé… Pourquoi n’avait-il pas un passe pour ce genre de problème ? Peut import il allait devoir opérer à l’ancienne. Heureusement la magie faisait encore effet et sans hésitation il se jeta contre la porte. Au bout de deux essais infructueux et plusieurs hurlements de douleur il fit céder la serrure et s’étala de tout son long dans la pièce.

-Déesse Yune, pourquoi faut-il pousser les choses jusqu’à ce genre de situation…

Pour se retrouver face à une jeune fille qui était soit paniquée soit surprise, il opta pour la deuxième solution et profita du temps de surprise pour bloquer la porte avec la lance, on ne changeait pas les méthodes efficaces. Il se retourna face à la personne à qui il devait absolument parler pour se retrouver face… A une jeune fille à peine vêtue… Gardant son sang froid, il fit abstraction de ce paramètre pour entamer le sujet principal de sa présence en ce lieu.

-Impératrice, je dois absolument…
-Gardes !!!

Mauvais contact. Il ne pu retenir un grognement de douleur lorsque l’effet du renforcement disparu, l’adrénaline provoquée par la même occasion… Il était salement amoché et n’avait que peu de temps, sa blessure saignait abondamment et de plus ses côtes avait beau avoir été ressoudés elles restaient encore fragiles. Il vacilla et sa vue se troubla l'espace d'une seconde alors qu'il portait la main à son épaule.

-TAISEZ VOUS ET ÉCOUTEZ MOI !!!!!

Le silence, au moins hurler avait été utile, il la pointa de son bâton noir

-Bien, maintenant ne m’interrompez pas, j’ai deux ou trois mots à vous dire. Méfiez vous des sénateurs comme de la peste, de tous les sénateurs. Le sénat veut faire passer une motion pour pouvoir déclencher la guerre et compte vous manipuler, l’homme au centre de cette machination n’est autre que l’héritier du duché de Persis.

Une lueur de surprise dans le regard de l’impératrice.

-De plus, profitons du temps qu’il me reste avant que l’on vienne me rosser voir m’exécuter pour continuer par un sermon.

Déjà des hommes tentaient d’ouvrir la porte, il darda son regard déterminé et impérieux sur la jeune fille, mais sa voix était de plus en plus paniquée

-Quels que soient vos sentiments vous n’avez pas le droit de les écouter, la seule chose qui compte réside dans le fait de protéger Beignion et de veiller à la paix. Méfiez vous de vos protecteurs, même de ceux avec les meilleurs intentions du monde, ne vous reposez pas non plus sur vos proche ou vous risquez de tout perdre. C’est ce qui arriva à votre grand-mère, elle se fia à un merc…

La porte vola littéralement en éclat, un sort, tandis que son précédent adversaire se jetait sur lui et le plaquait au sol sans qu’il n’ait le temps de se défendre, son bâton tombant trop loin pour qu’il puisse le récupérer. Comment avait-il fait ? Il n’était pas un prêtre, sa jambe n’aurait jamais du se ressouder…

-Le Loup Noir ! Cet homme travailla pour votre grand-mère ! C’est lui qui la… »

Diantre, cette blessure était terriblement douloureuse. Mais qu'importe, le plus important était qu'il pouvait courir, et bien vite malgré la perte de balance du fait qu'il retenait son avant-bras gauche de son autre main valide. Il se fit rejoindre au bout d'un moment par des gardes, qu'il enguirlanda sèchement de l'avoir rejoint plutôt que d'aller directement au secours de l'apôtre. Lorsqu'ils arrivèrent devant la porte, cette dernière était bloquée, mais pas moyen d'enfoncer une porte de ce calibre avec seulement trois gardes.

"Reculez ! Tous !"

Le Duc incanta en ancien langage la formule de son tome favori, et la porte explosa dans un soubresaut incroyable. Déchaîné, Griffin emboîta le pas dans la chambre pour voir l'individu face à l'impératrice, lui parler presque tranquillement. Dans un réflexe de haine et de rancœur il lui asséna un crochet du droit dans la tempe, avant de s'écrouler à genoux à cause de la synergie du coup sur sa blessure à l'épaule gauche. Un des gardes se précipita vers lui pour l'aider à se relever, mais Griffin le repoussa tandis qu'il se releva en se tenant le bras. Il fixa l'apôtre d'un air apeuré, et malgré sa fracture il eut toutes les peines du monde pour enlever sa veste longue et la poser sur les épaules de la jeune femme, en nuisette. Pensant que tout était fini, il voulut prendre la main de l'apôtre qui lui semblait être sous le choc, mais cette dernière le repoussa violemment pour l'empêcher de la toucher davantage.

"Le Loup Noir ! Cet homme travailla pour votre grand-mère !"

L'homme, pourtant maîtrisé par deux gardes et désarmé, continuait de parler avec violence et arrogance. Griffin le toisa du regard instantanément tout en donnant les directives.

"Faites-le taire, bon sang ! Immédiatement !"

"C'est lui qui l'a...!"

Un fracas, un bruit sourd et le silence, enfin. Griffin soupira de soulagement, puis se tourna vers la jeune femme d'un air inquiet.

"Sanaki, tout va bien ? Je vous présente toutes mes excuses, mais ce forcené a déboulé et a attenté à..."

Il s'arrêta devant le regard noir que lui jetait l'apôtre, méconnaissable. Elle pointa du doigt l'individu, l'intrus, et ordonna aux gardes.

"Emmenez-le dans le cachot, j'aurais quelques questions à lui poser. Duc de Persis, occupez-vous de lui, je tiens absolument à votre présence lors de cet interrogatoire. Partez maintenant."

Jamais il ne l'avait vu aussi énervée intérieurement, il pouvait le sentir après tout, cela faisait maintenant 5 ans qu'ils se connaissaient. Les gardes embarquèrent le prisonnier, accompagné du duc de Persis jusqu'à la geôle au sous-sol.

"Placez cet intrus dans la salle numéro 13 et attachez le correctement. Je vais d'abord pratiquer quelques vérifications personnelles pour être sûr qu'il ne représenterait pas un danger. Et que personne ne m'accompagne, compris ?"

"Bien monseigneur !"

Il ne fallut qu'une dizaine de minutes pour que Samael ne soit littéralement attaché, enchaîné à une large table de bois horizontale, pieds et poings liés en diagonale. Toujours un peu groggy, l'intrus commatait à moitié, tandis que Griffin pénétra dans la pièce, seul.

"Alors monsieur Graveyard, ça fait quoi de s'occuper de ce qui ne vous regarde pas ?"

N'espérant aucune réponse, il sortit d'un étui une dague finement ouvragée, et commença à découper la veste de l'individu jusqu'à ce qu'il se retrouve le torse à l'air.

"C'est dommage très cher, trèèèès dommage pour vous, mais en digne héritier de mon maître, vous connaîtrez un sort plutôt funeste."

Il pointa ensuite la dague vers son index droit, et se planta légèrement la lame dedans, afin de faire couler un léger filet de sang. Il commença alors à tracer des cercles cabalistiques sur le corps de l'inconnu, pour ensuite dessiner un Svatika au centre du torse, au niveau de la surface du cœur de Samael.

"Et voilà, le rituel est prêt, il ne me reste plus qu'à incanter et tu auras perdu toute ta mémoire durant ces dernières heures, mon cher ami. Une dernière parole pour le condamné ?"

"...N'oublie pas Samael Graveyard, le loup noir; car si son esprit t'oubliera son corps retiendra ton nom."

"Je prend note... Adieu, cher Loup Noir."

Une heure plus tard, dans une cellule des geôles impériales se trouvait un détenu complètement groggy, ne se souvenant même pas de sa présence en ces lieux. Un garde se situait devant les barreaux, tandis que des bruits de pas annonçaient une visite impromptue. Le garde salua et se décala lorsqu'il vit l'apôtre Sanaki et le Duc de Persis arriver.

"Comment se porte le prisonnier ? A-t-il dit quelque chose ?"

"Pas encore monsieur le Duc, il est dans cet état depuis tout à l'heure."

Néanmoins devant la foule se pressant devant sa cellule, le prisonnier se releva et se dirigea vers la barrière séparant les deux groupes.

"Samael Graveyard, vous êtes accusé de tentative d'outrage à sa sainteté l'apôtre Sanaki, pour ne pas dire agression. Vous vous êtes infiltrés dans le palais, profitant de l'heure de sa sieste pour pénétrer dans ses appartements, blessant au passage plusieurs gardes et le Duc de Persis, moi-même, avant d'être appréhendé par la garde. Avez-vous quelque chose à dire à tout cela ?"

Griffin se mit à sourire machinalement, comme à son habitude certes, mais avec une mine plutôt ravie et malsaine. Cependant la main de l'impératrice vint se poser devant lui comme pour le couper, annonçant qu'elle allait prendre la parole.

"Laissez, Duc, je vais me charger de questionner moi-même le prisonnier."

Le pire dans ce genre de situation, c’est quand votre esprit reste conscient, vous ne pouvez rien faire et vous êtes spectateur de votre propre déchéance… C’était à peu près ce qui se passait mais heureusement ses paroles semblaient avoir eu leur effet. C’était déjà ça, à présent il était sur qu’on ne le tuerait pas, ce serait bien trop suspect. Puis il perdit connaissance, il ne se rappelait de rien.
Il reprit connaissance quelques temps plus tard, littéralement attaché à une table et l’homme qui lui avait causé tant de problème lui faisait face. Il aurait bien dit quelques mots mais il était tellement sonné qu’aucun son ne voulait sortir de sa bouche. Une chose était sur, cet homme resterait son ennemi quoi qu’il arrive, il espérait seulement lui avoir suffisamment nuis. Par contre le voir sortir une dague n’avait rien de rassurant, incapable de se défendre il ne pourrait rien faire. Même si sa mort aurait été douteuse, le duc de Persis pouvait se sentir acculé et ne pas hésiter devant tout acte de vengeance. La phrase qui fit suite ne lui permis plus de douter mais apporta de nouvelles indications. Sephiran de Persis n’était pas un « tueur », mais savoir ce qui allait se passer n’était pas dans ses compétence. Il eu la réponse après que ce moine défroqué ai réduit en lambeaux sa chemise et ai tracé des symboles cabalistique sur son torse. La réponse ne lui plaisait pas et il rassembla toute son énergie dans ses paroles.

-...N'oublie pas Samael Graveyard, le loup noir; car si son esprit t'oubliera son corps retiendra ton nom.

Puis ce fut le noir.

Il se réveilla dans des geôles, sans aucun doutes celles de Siennes car il se souvenait être entré dans la ville. Le reste était… sans réponse. Bon, soit il avait trop bu soit il s’était fourré dans une situation mortel. Il opta pour la deuxième étant donné qu’il ne buvait qu’en de très rares occasion, bien trop rares pour qu’il puisse se permettre de finir complètement ivre. Donc maintenant restait à savoir ce qui lui était arrivé, certainement un sort mais lequel ? Manipulation ? Oublie ? Manipulation et Oublie ? Coma ? Il y avait trop de solutions et cela ne servait à rien de réfléchir. Et ce mal de tête, en aucun cas le mal de tête de quelqu’un qui avait bu. Du monde approcha alors et il se redressa avec difficulté.
L’apôtre accompagné d’un homme aux cheveux blanc s’approchèrent de lui. Par réflex ses mains se crispèrent tandis qu’il dévisageait l’homme. Son instinct lui dictait de se méfier d’un tel personnage. Lorsque celui-ci parla il eu envie de le tuer, et il ne pouvait refouler ce désir, celui-ci restait présent malgré toutes ces tentatives pour le juguler. Soit.

-Et bien… à vrai dire j’ai tout oublié ; soit j’étais possédé ce qui explique pourquoi je me serais attaqué à votre majesté, soit j’avais quelque chose de grave à vous dire, en tout cas je suis heureux, vous n'êtes pas morte.

Il ne s’était pas adressé au dénommé duc, choisissant de parler directement à l’impératrice. Le sourire de cet homme était assez clair, ce n’était pas le sourire de quelqu’un qui venait de sauver une vie, plutôt l’inverse; il lui retourna donc la balle et choisit de l'ignorer, adressant à l'impératrice un sourire navré comme pour lui dire qu'il était désolé…

-Mais tant que j’y suis, je vais en profiter pour vous sermonner mademoiselle, vous en conviendrez que vue ma position je peux continuer à parler mon cas ne sera pas particulièrement aggravé, au pire subirais-je la torture.

Un silence consterné, il avait parlé de la voix d’un homme amusé face à sa défaite dans une partie d’échecs. Bientôt s’il n’était relâché on viendrait le récupérer.

-Pouvoir est source de devoir, quoi que l’on veuille nous devons assumer nos actes. Vous êtes l’impératrice et cela implique que quels que soient vos désirs vous devez veiller à la sécurité de votre peuple. Ces vies n’ont pas de prix, s’il le faut sacrifiez vous pour les sauver… Sur ce, je n’ai rien à dire ni à écouter car chercher à avoir mon point de vue sur ce qui s’est passé étant donné que je ne me rappel plus de rien.

Il se retourna au fond de sa cellule dans l’ombre et un regard plein d’ironie se dessina sur son visage tandis qu’il souriait.

-Au fait, je vous préviens : Aurora veille, et ne laissera aucun acte immature prendre trop d’ampleur…

"Et bien… à vrai dire j’ai tout oublié ; soit j’étais possédé ce qui explique pourquoi je me serais attaqué à votre majesté, soit j’avais quelque chose de grave à vous dire, en tout cas je suis heureux, vous n'êtes pas morte."

Griffin sourit à moitié, même si dans l'idée cela semble assez bizarre, mais tel était le cas. Content d'avoir réussi son rituel, il était toutefois inquiet de voir que l'individu n'était pas un amateur et qu'il avait presque deviné son châtiment.

"Pouvoir est source de devoir, quoi que l’on veuille nous devons assumer nos actes. Vous êtes l’impératrice et cela implique que quels que soient vos désirs vous devez veiller à la sécurité de votre peuple. Ces vies n’ont pas de prix, s’il le faut sacrifiez vous pour les sauver…"

"Silence, insolent ! Comment un malfrat qui ne vit que pour lui-même peut savoir ce qu'implique les responsabilités ! Sa Majesté n'a pas de leçon à recevoir d'un terroriste de votre espèce et votre insubordination ne fait qu'aggraver votre cas !"

Griffin était entré dans une colère noire, malgré lui. Cet impotent avait osé insulté l'impératrice, l'apôtre de Begnion, SA Sanaki.

"Au fait, je vous préviens : Aurora veille, et ne laissera aucun acte immature prendre trop d’ampleur…"

"C'en est trop ! Vous osez maintenant menacer son Altesse suprême avec votre langue de vipère ! Je...!"

"Duc de Persis, reprenez vous ! Et je ne vous ai pas autorisé à prendre la parole. Dites-moi sinon, qu'est-ce qu'Aurora, cher détenu ? Et aussi... Vous avez parlé du Loup Noir et surtout de ma grand-mère Misaha. Que savez-vous exactement sur eux, qui êtes-vous ?"

Alors qu’il était au fond de sa cellule, le fameux duc s’exclama et le menaça… Le duc de Persis… Un nom qu’il connaissait avant tout de réputation et surtout ce n’était pas celui qu’il avait en face de lui qu’il avait déjà vu plusieurs fois. De plus sa tête ne lui revenait vraiment pas, il était incapable de ne pas se méfier comme de la peste de cet homme ; pire que cela, il sentait toute son agressivité dirigée vers lui, comme si les deux hommes avaient un compte à régler. Et bien soit, il allait s’amuser à pousser la plaisanterie un peu plus loin, revenant à la limite de la grille qui le maintenait enfermé, il s’adressa directement au duc.

-Je trouve vraiment cela décevant, votre prédécesseur était bien plus calme et diplomate lorsqu’il vint me parler la dernière fois que j’atterri dans ces geôles. Mais cela remonte à bien des années, alors veillez à honorer sa mémoire et à faire preuve de respect, vous et moi sommes humains et jusqu’à présent je ne vous ai pas manqué de respect.

Il avait prononcé le mot humain à juste titre, comme l’insulte que le terme était dans la bouche d’un laguz. Sa voix se fit plus dure, plus agressive.

-D’ailleurs, je n’ai commis aucune insubordination, je n’appartiens en aucun cas au peuple de Beignion, je n’ai aucun devoir envers vous jusqu’à preuve du contraire… De plus je n’ai pas pour habitude de menacer à la légère… lorsque je menace cela ne reste jamais sans conséquences. De plus cela était un avertissement, chacun de nous doit assumer ses actes, n’est-ce pas ce que je fais en étant enfermé ici et à perdre mon temps face à un jeune homme arrogant et incapable de retenir son agressivité ? Alors que je pourrais profiter du temps qu’accorde l’impératrice elle-même à un « malfrat » de mon espèce?

Il se tourna vers l’apôtre, prenant le sourire d’un enfant malicieux.

-Lorsque les cauchemars s’évanouisse, lorsque que les morts se rendorment, lorsque le faible reprend espoir, lorsque les ténèbres disparaissent, lorsqu’une guerre prend fin, alors elle se lève… l’aurore. Même si la souffrance semble sans fin, même si l’horreur revient, même si le sang ne cesse de couler, même si la violence n’a pas de limites, même si le désespoir ne peut s’arrêter, quand même elle se lève… l’aurore. Quoi qu’il arrive l’aurore reprendra toujours sa place afin d’apaiser ceux qui souffrent. Voilà ma réponse pour Aurora.

Il redevint plus grave et approcha son visage le plus près de l’impératrice avant de parler d’une voix calme et sombre.

-Cela remonte à bien avant votre naissance, alors que je ne croyais plus au genre humain, j’ai rencontré votre grand-mère et ai passé quelques temps avec elle, sa rencontre m’a fait changer mais malheureusement elle est morte avant de pouvoir le voir. Quand au loup noir, c’est un individu qui a sur ses mains plus de sang et de remords qu’une simple personne ne pourrait en supporter, vous trouverez surement d’autres informations sur lui et j’en reparlerais avec vous avec plaisir.

Il sentit un petit picotement qui lui était quelque peu familier. Bien, il n’aurait pas à devoir affronter la jeune fille avant quelques temps une fois qu’elle saurait la vérité.

"Qui est-il ?! Est-ce lui l'assassin de ma grand-mère...?! Répondez immédiatement !"

L'impératrice se montrait à la fois intéressée et offusqué de la part de l'individu, mais il fallait se montrer digne de son rang. Pendant ce temps Griffin n'avait que faire des menaces de cet homme, cependant il ne put s'empêcher de l'attraper à travers les barreaux une fois que ce dernier s'était rapproché de Sanaki.

"Pas d'insubordination ?! Quelle plaisanterie, vous m'avez cassé le bras gauche il y a de cela deux heures !"

Duc je vous en prie, calmez-vous !"

"Votre altesse, laissez-moi corriger ce mécréant comme il se le doit, il ne connaît définitivement pas sa place en ce monde !"

"Duc, votre comportement à votre égard est alarmant, veuillez partir sur le champ. Nous reparlons plus tard de "votre" insubordination..."

Griffin relâcha le prisonnier et s'esquiva lentement, grommelant et laissant seul à seule les deux protagonistes et le garde en faction.

-Laissez-moi le temps de formuler les choses comme il le faut…

Le désir de savoir qu’il entendit dans la voix de la jeune femme avait de quoi attrister le prêtre, après tout n’était-il pas responsable de la souffrance de la jeune fille ? N’avait-il pas tué sa grand-mère pour une raison égoïste ? Il fallait qu’il lui dise les choses, mais comment les formuler sans que la situation ne dégénère ; la jeune fille ne savait pas qu’en face d’elle se trouver le meurtrier tant recherché, mais il ne pouvait se permettre de s’exprimer de façon trop direct. Il prit une inspiration avant de commencer.

-Je me nomme Samael Graveyard de mon vrai nom. Maintenant considérons une pièce de monnaie celle-ci à un coté face et un coté pile ; ces deux cotés constituent la nature même de la pièce, sans ces deux coté elle ne serait pas elle-même. Maintenant revenons au loup noir, c’est bien lui qui tua votre grand-mère, il travailla pour elle pendant plus d’un an en tant que protecteur ; lorsqu’il la tua il agit sans avoir prévu de le faire, il se retrouva à devoir choisir entre celle qu’il aimait et l’impératrice de cette époque. Si le loup noir est le coté pile de la pièce, je suis le coté face de cette pièce…
-Vous…

El était incapable de prononcer un seul mot, la jeune femme savait maintenant qui était le meurtrier de sa grand-mère et ironiquement ne savait pas quoi faire. L’homme avait parlé sans masquer la vérité, c’était cela qui surprenait le plus l’apôtre avec la gravité avec laquelle il avait parlé.

-Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
-Oui, et je porte le poids de tous mes péché, j’ai abandonné la voie de l’épée pour m’évertuer à sauver ce qui peut l’être même si…

D’un coup brusque il poussa la jeune fille avec violence. Une explosion, la grille était détruite. L’impératrice souffrait de légères blessures mais le cas de Samael était différent, le souffle de l’explosion l’avait projeté contre le mur et il était vraiment dans un sale état. Il n’avait pas le temps de réfléchir, si il voulait protéger l’apôtre il devait utiliser toutes ses ressources. Il parvint avec difficulté à mettre la main sur sa sphère de secours avant de réciter une incantation rapide.

« Déesse Yune, donnez moi la force de protéger ce qui doit l’être, permettez moi de continuer à combattre. »

La magie fit immédiatement effet et se redressant, le prêtre se jeta sur l’homme qui se dirigeait vers l’impératrice, le plaquant au sol violemment. Il hurla de douleur lorsqu’il sentit ses côtes à peine ressoudées se fêler de nouveau sous la violence du choc mais continua son action désespérée. Il se redressa avec difficulté et voyant que le mage avait terminé son incantation se jeta sur Sanaki pour faire écran de son corps avant d’hurler.

-À la garde !

L’explosion retentit immédiatement après, et Samael la reçu de plein fouet, encaissant pour l’impératrice. A présent il était à peine conscient de ce qui se passait…

Griffin était vraiment énervé, et ne sachant pas sur quoi passer sa frustration, frappa du poing contre un mur. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, le mur en question se mit à bouger latéralement, laissant apparaître un trou béant ainsi que deux individus en sortant, cagoulés et probablement peu recommandables.

"Pratiques ces passages secrets. Je me demande pourquoi personne n'était au courant avant."

"Regarde l'apôtre est là bas ! L'information était donc vraie. C'est notre chance !"

"Halte ! Qui êtes-vous, malotrus !?"

"Putain qui c'est lui ? Occupe-toi en, je m'occupe de l'impératrice !"

L'un d'eux se mit face à Griffin, tandis que l'autre s'avançait lentement vers la cellule. Et au même moment, les deux incantèrent. Des magiciens ? Il était trop tard pour esquiver, surtout dans un endroit aussi restreint. Griffin se fit trancher de toute part par des lames de vent, et s'écroula au sol. L'homme vint devant lui.

"Pas mort ? Dans ce cas une dernière parole ?"

"Juste une..."

Obstruction au Sénat [Griffin/Samael] 879562Nosferatu_Griffin

Incroyable, sans même ouvrir un tome de magie ?! L'homme se fit drainer son énergie vitale par le Nosferatu, la transférant vers Griffin dont les blessures se mirent à guérir instantanément, à l'exception de son bras fêlé. Le mage de Vent tomba lourdement au sol, inerte. Mais Griffin n'avait que faire de lui, déjà plusieurs explosions s'étaient fait entendre plus loin. Craignant pour la sécurité de Sanaki, il fonça vers la geôle et dès qu'il vit l'homme du feu commencer à incanter une nouvelle fois un sort pour en finir avec les autres, Griffin arriva derrière lui et prit une des briques au sol pour lui enfoncer dans le crâne avec toute la force qu'il avait. Le mage tituba, ayant perdu le fil de son incantation, Griffin lui commença la sienne, avant de lancer un Purge exterminateur. Le magicien n'était plus, mais la seule préoccupation était de rejoindre son impératrice au sol, légèrement sonnée.

"Sanaki ! Sanaki ! Répondez-moi !"

Le moine pour lequel Samael éprouvait la plus grande des méfiances fit irruption dans la salle juste à temps pour éviter tout autre carnage. Roulant sur le côté et dégageant l’impératrice, il assista au spectacle d’un homme complètement paniqué pour la survie de l’apôtre. Samael eu été rassuré s’il son instinc ne lui hurlait pas que cet homme était dangereux. Dans la situation actuelle, tout était de toute façon calmé et il lui fallait songer à autre chose. A présent il avait une chance de s’enfuir de ces geôles et il ne pouvait laisser l’occasion s’échapper. Comme l’attention du duc était focalisée sur l’impératrice, Samael en profita pour se redresser et commença à s’éloigner en titubant. Toute la peau de son dos était à vif et il ne comprenait pas comment il pouvait être en vie. S’il ne se soignait pas rapidement il était sur de s’évanouir, et il ne désirait pas s’attarder dans cet endroit tout comme devoir affronter un autre dialogue avec l’impératrice ne le réjouissait pas.
Il se dirigea donc vers la porte ouverte, se tenant au mur afin de ne pas s’effondrer. Si son esprit était éveillé et plein de force, son corps lui était à bout. Le soin qu’il avait effectué avec urgence n’avait eu pour effet que de lui permettre une action désespérée. Déambulant dans le couloir, il parvint à la salle ou tous ses objets avaient été déposés. Comment y était-il arrivé ? Il n’en avait aucune idée mais son corps semblait s’en être souvenu. Agrippant son bâton avec ses main, il le leva avec difficulté.

-Déesse immortelle du chaos, vous qui semez le vent de la vie et de la passion, permettez à votre humble serviteur de continuer sa route. Que grâce à la force et la magie que vous lui conférez il puisse retrouver son énergie pour quitter ce lieu au plus vite.

Il sentit alors la sombre énergie se répartir à travers tout son corps, lui redonnant force et vigueur, ses blessures se refermèrent et ses côtes se ressoudèrent non sans souffrance. Il était temps pour lui de disparaître et il s’enfonça dans les couloirs avant de disparaître par un passage inconnu…

-Sang et cendre…

Il s'échappait. Qu'importe ce malfrat, la sécurité de l'impératrice lui fit le laisser faire, dusse doit-il serrer fortement le poing en voyant l'individu emprunter finalement le passage secret qu'avait pris les intrus pour venir. Et finalement après un petit passage de flou de Sanaki, elle reprit pleinement conscience dans le bras valide de Griffin.

"Que... que s'est-il passé...?"

"C'est fini votre Altesse, deux intrus ont attenté à votre vie, mais ils ont été éliminés..."

"Et... le prisonnier, où est-il...?"

Griffin écarta son regard vers le couloir, et dit un peu honteusement:

"Il... s'est enfui."

L'apôtre l'attrapa par le col subitement.

"Rattrapez-le !"

"Mais majesté, je ne peux vous laisser seule ic..."

Elle se mit tout à coup à pleurer tout en tapant d'une façon peu convaincante le torse de Griffin.

"C'est lui ! C'était lui qui... il l'a tué...!"

Elle fondit en larmes, tête contre le torse du Duc, tandis que ce dernier comprit la signification de tout cela et le rapprochement avec l'ancienne apôtre, ainsi que tout ce que cela impliquait pour lui... Il était partagé entre deux choix: soit le poursuivre et le tuer dans les pires souffrances possibles, soit rester aux côtés de son impératrice le temps que la Garde n'arrive d'une part, et pour supporter son chagrin d'autre part. Il grinça des dents et hurla en direction du couloir du plus fort dont il était capable.

"SOIS MAUDIT !"

Il avait beau courait à travers le couloir et parvenir à s’enfuir, Samael n’était en aucun cas satisfait. Sa fuite était désespérée et il restait encore bien des problèmes à résoudre, comment s’était-il fait arrêter et pourquoi ? Comment avait-il oublié la mémoire ? Comment des individus avaient-ils trouvé les passages secrets et pourquoi agissaient-ils ? Puis d’un point de vue individuel il ne comprenait pas pourquoi il éprouvait de l’aversion pour se duc de Persis. Sans compter qu’il avait avouer à l’impératrice qu’il était le meurtrier de sa grand-mère. Il entendit alors la voix de l’homme à travers les couloirs, pleine de rage et de colère.

Décidément, il ne faisait jamais bon vivre pour lui à Begnion.

"Pour outrage à votre supérieur direct, et pour avoir manqué à votre devoir, vous serez congédié un mois du Sénat, et perdrez durant ce laps de temps tout privilège correspondant, ainsi que bla bla..."

C'était le lendemain, Griffin avait atrocement dormi, et avait la tête comme une citrouille à cause de sa douleur au bras gauche. Cela faisait déjà dix minutes qu'il subissait les dires des sénateurs, avant que le haut-sénateur ne s'en mêle, évidemment. Mais lui était obnubilé par autre chose, cet homme, ces intrus, son passé... C'est en connaissance de cause qu'il frappa de son seul bras valide sur le bureau devant lui, afin de faire fermer le clapet à ce dignitaire vaseux l'espace d'un instant.

"Je suis déjà au courant de tout ça, et ? N'auriez vous pas oublié l'incident de la veille ? Comme par hasard on découvre un passage secret dans le Sénat menant à la demeure impériale, et comme par hasard deux à trois heures plus tard des assassins clairement hostiles s'y infiltrent par le même biais dans le but avoué de supprimer notre apôtre."

"...Doit-on comprendre, duc, que le Sénat serait derrière tout ça ? Vous êtes clairement impliqué également, ne l'oubliez pas !"

"C'est un scandale !"

Le ton haussa, les nobles commencèrent à geindre de toute part et il fallu attendre une grosse minute pour que le haut-sénateur obtienne le silence à nouveau.

"Duc Griffin de Persis, êtes-vous conscient de ce que vous venez de dire ?"

"Oui, et j'en prend l'entière responsabilité en annonçant officiellement mon retrait définitif du Sénat de Begnion, en ce jour et en cette heure. Sur ce messieurs, au revoir..."

Il fit volte-face et prit la direction de la sortie sous les jérémiades des sénateurs restants. Il en avait assez, toute cette histoire ridicule était allé bien trop loin, et il était conscient que, tôt ou tard, cette affaire aurait des retombées très graves pour son matricule. Mais qu'importe...

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Obstruction au Sénat [Griffin/Samael]

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