ALL HEIL YUNE

Quel est ton nom et prénom(s) ?

Aleksander Lex de Dressrosa.

L'on te connaît sous quel nom ?

Alek', Lex. Certains viendront et d'autres seront déjà oubliés.

Quel âge as-tu ?

J'ai pu narrer mon vingt deuxième anniversaire récemment.

Quel est ton sexe ?

Je suis un être masculin, débordant de testostérone et avec possession de tous mes moyens.

De quelle race es-tu ?

Je ne suis qu'un simple et banal Beorc.

Comme tu es Beorc, quel est ta classe ?

Classe ?… Aaaaaah. Je croyais que vous parliez de mes origines de noble. En fait, je suis un Novice, trouvant en les écrits et narrations théologique un moyen de vivre en toute sérénité.

D'où viens-tu, Beorc ?

Je tire mes origines de Begnion. Je me dis qu'au vu de ma vision théologique du monde, beaucoup reconnaissent ma patrie natale, qui est en autre une théocratie.

Bien, nous pouvons commencer. Aurais-tu une idée sur ta psyché ?

Et bien. Il m'est difficile de me définir moi même. En effet, j'ai l'habitude de toujours mettre de côté mes défauts afin de mieux avancer, même si les conséquences peuvent être désastreuses. J'ai entendu de nombreuses personnes que je n'étais qu'un anarchiste, contre l'Ordre établi.

Et donc ? Que leur as-tu répondu ?

Que je n'étais pas contre l'Ordre établi, mais plutôt par les personnes qui soutiennent ce pseudo Ordre. Je pense, personnellement, que l'Ordre établi n'est que ce qui permet aux êtres civilisés de vivre sans regarder les alentours. L'inconnu, les facteurs inexplicables, tout ce qui touchait au hasard. Cela m'intéresse pleinement… Et la plupart des hommes croient que ce pseudo bout de raisonnement permet d'étendre les connaissances ? Je ne suis pas sûr.

De ce fait, j'ai préféré me tourner vers la Déesse Yune, qui est antagoniste à sa sœur. Non pas que je veux contredire la déesse la plus vénérée de Begnion pour être en adéquation avec la société dans laquelle je vis. D'abord, par une obligation au sein de ma famille, je n'ai découvert que récemment le potentiel, ainsi que la chance que j'ai eue de vénérer cette Déesse.

Et qu'as-tu appris mon cher ?

Que l'on ne pouvait se fier à quelque chose de tangible. Seulement, je ne peux pas appliquer cet enseignement. Je suis comme vous… J'ai besoin de voir pour y croire. J'ai besoin de me baigner dans les illusions de mes sens pour appréhender le monde qui m'entoure. Une part de ma raison réfute le fait que Yune ou Ashera soient les véritables manipulatrices des événements. Je pourrai croire à une faible mesure, quand un élément n'est vraiment pas justifiable… Mais si cela peut-être expliqué par mon raisonnement limité de Beorc, je serai plutôt d'avis à croire en mes confrères.
C'est en cela que je ne reste qu'un novice au sein de l'Ordre du clergé de Yune. Je n'ai pas encore une conviction de fer pour cette déesse… Mais j'y crois et si l'on me montre preuve à l'appui de l'importance de la déesse et de ce qu'elle représente dans ce monde, je serai bien plus enclin à la démonstration.

Et que fais-tu, alors ?

Et bien, hé…. Je ne fis point des années de théologie et de maîtrise du bâton -très tendancieux, d'ailleurs- pour rien. Je crèche ma paroisse hein. Je suis là pour ouvrir les yeux aux personnes rivées vers la MA-GNI-FIQUE lumière qu'est leur petit monde fait d'Ordre, alors qu'elles sont elles-même dans cette vinasse presque infecte, mais extrêmement palpitante qu'est le chaos. Hé oh ! Faut bien un peu plus de fidèle hein. Je suis gentil moi… Mais bon, avec quelques dons généreux, je me montre largement plus clément. Même si vous n'adhérez pas à ce chaos, mieux vaut que vous sachez au moins que votre stabilité n'est qu'éphémère. Et que l'ordre ne peut vivre qu'avec le chaos pour être ordre… Mais le chaos, lui, subsiste très bien sans ordre. C'en en cela que cette religion de l'Ordre est quelque chose de tellement surfait. La justice, la morale, toutes ces conneries d'illuminés ne sont juste là pour dire qu'ils ont une belle gueule avant d'entendre qu'ils débattent autant de conneries qu'un pauvre type bien rond.
Ah. Est-ce que je vous ai dit que j'étais quelqu'un avec un franc parlé populaire pour que ces péquenots de paysans savent au moins de quoi je parle ? Ouais ouais, c'est compris dans mon enseignement, alinéa 6 : « comment communiquer la parole de Dieu aux plus démunis ? ». Démunis… Démunis d'mon cul oui ! Ils ne savent pas à quel point ils ont de la chance de pouvoir faire quelque chose de leur main, de se promener dans leur crasse, sans exigence particulière. BANDE DE TROUFION ET DE PIGNOUF !
… Désolé, le fait que mon éducation stricte et ma faiblesse au bras gauche, je suis un peu envieux de tous ceux qui se plaignent de leur statut. Vous pouvez penser librement, bouger librement et avoir un jugement libre et non conditionné pour l'image.

Huhum… Et vous avez autre chose à dire à ce niveau ?

… A vrai dire, je suis terriblement paumé et cela ne m'étonne pas qu'une pieuvre absorbe mon cerveau. Au moins, je n'aurai plus cette souffrance entre la bonne famille, l'église et ces bouseux qui ne savent même pas lire une ligne. La seule chose que j'ai à déclarer, c'est que j'espère qu'une fois mort, Yune me couvrira de gloire. C'est sans doute l'une des rares choses que je pourrais me permettre de garder en ligne de vue. Même si elle est source de malheur, elle est aussi source de satisfaction. C'est comme une mère que l'on n'a jamais connue.

Pour en revenir à tout à l'heure, tu as dis ignorer tes propres défauts… Mais d'autres individus t'en pointent quelques uns en particulier ?

Hm…. En réfléchissant bien, on me dit souvent que je snobe les péons. Ne vous inquiétez pas…. Je vous jalouse juste au point de vous jeter un regard noir… Mais d'un côté, j'apporte une certaine importance à l'étiquette. Parfois, le Chaos n'est pas très facile à… mettre en valeur. Alors, si je montre une image positive, je saurai ainsi introduire petit à petit l'idéologie qu'aspire ma paroisse. De ce fait, l'on me considère comme un détracteur d'esprit, un être n'aspirant que le Chaos autour de lui…. Si seulement les idiots savaient à quel point ils étaient bien plus pourris que moi à l'intérieur.
Moi, une langue de vipère ? Alors, qui sont tous les autres manipulant les masses ? Les apôtres de la Justice, de l'Équité et de l'Ordre ?… Je me rends compte que je dis beaucoup le mot « Ordre », du coup. En effet, je ne me considère pas comme un Saint, mais qu'êtes-vous pour me juger alors que vous pêchez à tout instant ? De toute façon, je suis parfaitement honnête. Sisi, je le jure… Juste que j'aime bien regarder des situations incongrus pouvant mettre mal à l'aise de nombreuses personnes, tant que cet équilibre est rompu. Il ne faudra pas s'étonner de regarder un noyé se débattre dans sa flaque d'eau, avant d'aller le secourir… En échange de quelques piécettes.

Si on écarte tout ce qui concerne la théologie, que pouvons nous remarquer ?

Mon sens de la rhétorique. Au-delà d'expliquer la théologie, je peux manier un minimum les mots, les phrases et arguments. Je m'amuse d'ailleurs à laisser de petites failles dans mon argumentation pour savoir si l'individu en face de moi est assez perspicace pour le remarquer. Si oui, je pourrais me comporter comme un de ces nobles en train de participer à un apéritif dînatoire organisé par un ami. Sinon, je ne cherche pas plus loin et je lance du rudimentaire, du coup sous la ceinture et des insultes à tout va. Bah écoutez, c'est actuellement le seul moyen que j'ai trouvé pour communiquer avec eux, j'en profite. Cela dépend d'ailleurs de la race de l'individu… L'on pourrait résumer avec quelques mots :
Les Beorcs sont pour la plupart des cons qui regardent dans le ciel au lieu de la terre qu'ils foulent, si ce n'est qu'ils sont aveugles et hermétique dans leurs croyances. Pourtant, nous sommes faits pour s'épanouir. Seulement, la croyance ne devrait pas être un fardeau, ou une miséricorde attendue en vain. Parfois, j'ai honte de ma race…
Les Laguz. Nyeeeeeeeeee… Cela dépend de quel type. Je trouve les dragons chiant à mourir, les piafs d'une inutilité déconcertante. Enfin, je respecte plus les gros chatons et les loups, même si bon…. Nous savons tous malgré tout que ce sont de bonnes grosses saloperies sauvages, dont ils peuvent nous plier en quatre à chaque instant.
Et pour finir, les Marqués. La combinaison de deux choses négatives en font quelque chose de positif. Là, je pense que Yune a commis cet acte et que cela a bien foutu le boxon. Chassé par l'Ordre, les ennemis de nos ennemis sont nos alliés, non ? En tout cas, j'ai une profonde admiration pour leur propre existence chaotique. Hm… Limite, je me trouve si ennuyeux.

Après, je suis un certain passionné de théâtre. Jamais je ne manquerai une pièce montée de toute pièce. J'y vois parfois un état d'esprit précis. Mon esprit est ouvert à nombreuses choses et voir la caricature d'un être au niveau du QI d'une oie, cela me fait franchement rire. Et puis j'aime les Arts, ainsi que ma propre définition du Beau. Mais ça… Je laisse les autres me montrer ce qu'ils ont de plus merveilleux. Et moi, je m'amuse à peindre ce que le sens du Beau me dit de le faire. Je ne dis pas que je suis un être exceptionnel, mais 15 années de coup de pinceau, je peux vous dire que je pourrais vous ressortir n'importe quel sentiment, sans pour autant démontrer des innovations techniques dignes des plus grands artistes. C'est juste une passion comme une autre.

Une dernière chose à dire ?

Et bien… Il y a toi. Je te nomme la Fantastique Abération de Begnion. Depuis ce jour où je fais 90 % de mes nuits en tant que rêve lucide, je te vois. Toi, compagnon d'infortune, tu m'aides à trier ma mémoire, et faire en sorte qu'aucun détail ne puisse m'échapper. Mais… Est-ce vraiment moi qui t'ai conçu ou est-ce une force extérieure qui m'a implanté ton existence ? En tout cas, tu m'es d'une aide précieuse en gardant ton avis neutre.

Seul l'avenir te le dira, et tu sauras tout à ce moment là.

Mais je suis aussi un être galant, sachant ne point froisser ces dames et je désire les sublimer de la meilleure des façons. Je n'hésite même pas à leur flatter l'encolure. Après, ce sont des muses qui permettent de jongler l'esprit et le chaos au sein d'une population.

***

Après ce petit interlude, parle nous de ton physique ? Que voit les personnes en te voyant ?

Et bien. La première chose que l'on voit est la flagrante différence entre mon accoutrement, d'habit au textile rudimentaire qu'un de ces puants de roturier peut s'acheter, sauf le foulard rouge que je garde, qui est en soie d'une très bonne qualité. Après tout, je tiens à la simplicité et à la discrétion lors de ces différents événements. Ce serait bien sot que ces pouilleux se croient supérieur en nombres face aux puissants membres de la Noblesse, s'amusant à me jeter divers trucs avant de parler. Le problème étant… Que j'ai ces fameux tics de Noblesse, cette éducation qui te fait te tenir droit avec des livres empilé sur la tête , cette éducation des bonnes manières qui te forcent à montrer que tu as un statut plus important que les autres, ce regard à la fois charmeur et dédaigneux de la masse. Ces pécores ne peuvent rien face à ma marche entraînée pour l'élégance. Traitez moi de tafiole ou pas, je n'en ai cure. Au moins, je sais me tenir convenablement auprès de tout individu. Si j'ai besoin de me dévergonder, je le ferai ! Si vous voulez que je relâche mes épaules, que je vous laisse rentrer un peu plus dans mon cercle vital sans pour autant se toucher, il n'y a pas de problème… Seulement si vous soutenez Yune.

Sinon, je n'ai pas grand-chose d'autre à dire. Je mesure un peu plus du mètre quatre-vingt-dix et mon poids est celui d'une personne normale. Je n'ai pas non plus masse de muscle, étant présentement peu entraîné à manier autre chose qu'un bâton. Et limite je pourrais me couper un doigt avec un simple couteau de table si je l'agite dans tous les sens. Né dans les plaines de parents à la peau rosé, la couleur habituelle des Beorcs vivant en plaine, j'ai hérité de la même couleur. Le seul soucis que je pourrais noter -et l'objet de ma hantise et de ma honte- est cette faiblesse au bras suite à une chute mal cicatrisée. J'en garde la trace dans la surface peu poilue de mon avant-bras droit. Ce qui explique d'ailleurs pourquoi je porte souvent des hauts à manches longues. Pour couvrir cette abomination aux yeux de toutes et tous.

J'aimerai que tu parles un peu plus de ton visage.

Ahah ! Là on rentre sur un sujet assez intéressant. Beaucoup disent que j'ai un village de petit con. Certaines damoiselles me trouvent charmant. Eh ! En même temps, avec ce magnifique visage, sans cicatrice, avec quelques pilosités pour me donner une barbiche et de quoi prolonger les pattes de ma chevelure, j'ai plus l'air d'un homme aimant vivre librement, sans restriction aucune. La preuve étant ma chevelure soignée, mais non coiffée de la couleur châtain clair, laissant une touffe d'une longueur suffisante pour cacher mes belles petites mirettes couleur noisette, qui savent charmer les créatures sensible au charisme, mais aussi montrer des sentiments bien plus fort.

Une dernière chose ?

Hum… Disons que lors des entrevues officielles, que ce soit pour l'église ou les rencontres orchestrées par les gens de mon rang, je suis extrêmement plus soigné, avec les cheveux peignés et attachés avec élégance via une queue de cheval. Quand ce n'est pas attaché du tout, ils sont juste aménagés de façon à ce que mes yeux ne soient pas obligés d'esquiver ma chevelure pour voir la personne en face. J'y montre d'ailleurs un grand soin dans chacun de mes mouvements raffinés à souhait… C'est bien un truc que seul les nobles peuvent comprendre, ça.

***

Bien, passons à ton histoire. De quoi te souviens-tu ?

Et bien. Je n'ai que très peu de souvenir de mon enfance. Je sais que je suis né de Viktor de Dressrosa et de Julia Larentia de Branbadière. Ils viennent tout deux de deux petites familles nobles qui se sont longtemps soutenu financièrement et socialement entre eux. Les deux familles, seules, n'ont que peu d'importance, mais à deux, ils arrivent à avoir un certain poids dans le domaine artistique. De nombreux peintres, poètes ainsi qu'amateur d'arts naquissent dans les deux filières et il n'est pas rare que ces deux familles organisent des expositions d'individus de tout horizon afin d'ouvrir à ces pouilleux et l'élite le grand champ de l'art. La maison Dressrosa s'est spécialité dans les arts impliquant le domaine historique et religieux, alors que les de Branbadière préfèrent le milieu populaire et les différentes représentations simplistes de l'art.

Ce n'était pas le cas en an -25 avant ma naissance, dont ces deux familles se chipotèrent pour savoir qui auront le monopole de l'art. Sabotage, chantage et venin craché étaient permis à cette époque. Il a fallu 20 ans à ces vieux gâteux pour se rendre compte qu'ensemble, ils pouvaient faire mieux. Et disons que mon père et ma mère… Et bien c'étaient les premiers candidats, la signature d'une alliance qui dure encore aujourd'hui. Je ne sais même pas s'ils ont fini par s'aimer véritablement. De façade, c'est le magnifique petit couple, et j'imagine qu'ils copulent aussi, vu qu'ils ont eu moi… Mais s'aiment-ils au point que le père appâte la Bonne dans une autre chambre pour la punir, pendant que la mère du Jardinier pour qu'ils fassent des heures supplémentaires ? Ils ont l'air de ne pas se le cacher entre eux et personnellement, cela ne m'a jamais plus dérangé que cela. Je dirai plutôt que je suis…. Issu d'une graine de deux très bons amis.

Mon nom a été purement choisi par la mère de famille, et puis ne vous inquiétez pas. Par rapport à d'autre, j'ai du sang de noble à 100 %. Pas de marque, pas de gènes de pécores. Remarque, je n'ai jamais demandé à mon père si j'avais des beau-frère bâtards, tiens.

Quelle belle introduction. Cela explique ton admiration pour l'Art.

N'est-ce pas ? J'ai été baigné dans cet univers de fantaisies, d'imagination en tout genre. Je jonglais entre toutes ces découvertes artistiques et mon éducation aristocratique. Il m'était difficile de faire abstractions de toutes ces couleurs, des arts que l'on me montrait, pour me focaliser sur les sermons plus terre-à-terre de mes professeurs particuliers. Je n'étais pas véritablement très doué pour cela, je dois l'avouer. Seulement, avec un peu d'effort, j'apprenais les notions nécessaires pour faire de moi un être pouvant évoluer dans les hautes sphères. L'on découvrit en moi une certaine sensibilité à la peinture. Ce talent, je le mettais à profil afin de m'exercer et de m'améliorer. Cela rendait si fier mes proches… Du moins, jusqu'à cet accident.

Un accident ? Explique donc.

Il y a dix ans, lors d'uns séance d'équitation, mon cheval s'est pris d'une soudaine frénésie. J'étais encore jeune à l'époque. Contenir un tas de muscle agacé n'étais sans doute pas plausible. Je suis tombé à la renverse… Et un des sabots s'écrasa sur mon bras gauche avant de détaler à vive allure. Même si le cheval eut sa correction dans la mort, mon avant-bras, lui, ne put qu'être sauvé partiellement. Les meilleurs médecins que nous connaissions déclarèrent à mes parents que c'était irréversible. Mes muscles et mes os sont en état, certes, mais… Mes tendons sont devenus si fragiles, que je suis encore dans l'indisponibilité de serrer ma main gauche convenablement. J'étais furieux, en colère face à cet animal monstrueux qui osa briser mes rêves et ceux de mes parents. Je m'en voulais d'être faible, doublé d'un sombre idiot.

Seulement, cela me donna aussi cet avantage…

Celui de faire ces étranges rêves où j'étais le Roi

Où je pouvais faire ce que je voulais.

J'avais peur de ma propre force.

Mais tu étais là.

Là à me fixer.

Tu disais pouvoir m'aider à tirer avantage.

Depuis, tu es garant de ma mémoire, mon autre moi et que sais-je encore.

Je trie maintenant tes souvenirs comme il se doit. Moi je sais, mais EUX, ces voyeurs, doivent savoir la suite.

Je le sais…. Je le sais….
Cet avantage accéléra considérablement ma capacité de mémorisation. C'est fou comment un simple rangement, relié à des mots clés permettaient de sortir de mes songes toute une ribambelle de pensées intactes. Non pas au point de ressortir des textes sacrés par cœur, ma facilité d'apprentissage n'en était que bien meilleur. Cela surprenait mes parents, au point qu'ils se demandaient si je n'étais pas devenu une hérésie ou une bénédiction. A ce moment là, je n'avais pas le choix… Seuls les membres de la famille pouvaient parler du petit gars, sa petite sœur né il y a à peine quelques jours ne comptaient plus véritablement.
J'avais peur.
Très peur.
J'étais stable sur mon trône d'enfant.
Mais j'étais un pantin.
Et manipulé.
La continuité de l'Histoire finissait par conduire mes parents à m'envoyer dans la paroisse, afin de mettre à contribution mes talents pour l'Église.

L'église d'Ashera ?

… Ce fut celle de Yune. La maison Dressrosa s'est toujours tourné auprès de Yune, vénérant en elle le Chaos qu'elle peut engendrer, faisant ainsi bouger le monde et ses idées. Je n'avais que quelques sermons à son sujet à l'époque. Qui dirait que cet accident soit pris comme un genre de bénédiction divine ? Je ne les comprenais pas. Même si ce sont des fervents défenseurs de l'art, je ne les comprenais pas. Comment passer ce genre de… D'illusions factices mais efficace comme une bénédiction ?
Ils m'ont perdu sur ce coup-là, mais j'ai pu remonter la pente.

Pendant ces dix années, je me suis mis au service du Culte de Yune, ne sachant pas vraiment comme des individus pouvaient autant prier l'invisible, alors que les illusions visibles permettaient de représenter ce que nous définissons l'Art. Je continuais malgré tout de peindre avec mon unique bras, tout en mélangeant théologie et maîtrise des bâtons. Ma capacité à comprendre ne rendait pas la tâche plus aisée. C'était ardu, extrêmement ardu. Pour moi qui s'appuyait sur mes sens, je ne pouvais pas me permettre de penser l'imaginaire. Ce que ces bouseux savaient faire, car l'esprit trop occupé à regarder chier leurs chevaux d'élevage, ne pouvaient faire que cela en attendant. Que leur malheur doit être défendu avec ferveur. Quand ils se plaignaient, je leur mettais un bon coup de bâton dans les tibias. Je n'étais pas le plus apprécié chez eux… Je m'en fichais.

J'ai laissé les volontés de Yune infiltrer petit à petit mon esprit, mais pas entièrement. J'ai adhéré à une bonne partie de ces principes -dont je me demande d'ailleurs pourquoi les Dressrosa s'amusent à la prier si ce n'est pas pour les arts-.
Yune m'a appris à vivre différemment.
Yune m'a appris à ne pas se fier entièrement à ses sens.
Yune m'a ouvert les yeux sur différents concepts et annihiler d'autres.
L'on me donna après tout ce temps le titre de Novice. Les prêtres m'envoyèrent ainsi en pèlerinage à travers tout le pays, pour comprendre les préceptes restants et ainsi montrer au monde que le Chaos n'est pas si loin d'eux.
Il a fallu pendant des années que je travaille en tant que noble, que je m'abaisse dans une religion pour travailler avec des pouilleux pour ensuite comprendre et mieux voir le monde avec Yune.

Ma peinture n'en est que plus libre et mes Muses devinrent l'inconnu que vous fuyez tant.
Je préfère m'arrêter là dans cette courte discussion. Mes bifurcations, mes envies et mes rêves ne doivent pas à la portée de simples péons. Il faut le mériter. Je le jure sur le nom de Dressrosa… Le membre du clergé que je suis ne faillira pas à sa tâche.
Pour Yume, pour Toi, pour Moi.
Je ne laisserai pas ces voyeurs d'histoire pourrir mon histoire, car trop court pour eux, pour apaiser leur appétit.
Attrapez-moi à différents endroits du monde. Que ce soit à Begnion, ces pédales de Criméens ou encore ces cons de gros félins. Je serai là pour vous accueillir et vous montrer Yume.
Montrer ce qu'elle a pu me montrer... Bon aller, il est bientôt l'heure de me réveiller. Au revoir Fab.

A bientôt, pour plus de tri.

Bonjour à toutes et à tous. Même si mon personnage me surnomme F.A.B., je suis aussi connu sous le nom de Zedakiel, Arkhadem ou Yamete. J'ai connu le forum par du bouche à oreille il y a de cela plus d'un an. Je n'ai rien à corriger pour l'instant. Dans le roleplay, je commence à bien rouler ma bosse. Cela fait 7 ans que je fais plus ou moins régulièrement du RP et j'ai perdu un peu de niveau là. Désolé d'être rouillé. Et pour finir, je n'ai joué à AUCUN FIRE EMBLEM. Seulement, je me documente et je pose pas mal de questions pour mieux comprendre.
Je tente aussi de faire une nouvelle narration, où Aleksander raconte ce qui se passe dans le RP alors qu'il rêve. Le F.A.B. ne sera là uniquement pour guider l'esprit d'Alek, afin de fournir le plus de renseignement possible. J'espère que cela vous plaira.