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 Kiméra Mant, la chimère aux deux visages

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MessageSujet: Kiméra Mant, la chimère aux deux visages   Kiméra Mant, la chimère aux deux visages I_icon_minitimeDim 24 Juil - 17:36


Kiméra Mant, la chimère aux deux visages



Nom : Mant (autonomé)
Prénom : Kiméra
Age : 2 ans
Race : plus ou moins Beorc
Classe : Prêtre
Pays d’origine : Kilvas

Physique :


De magnifiques yeux bleus d’une profondeur infinie dans laquelle je me noyais aisément étaient la seule vision qui me maintenait en vie. Je m’étais prise une flèche, elle avait perforé mon poumon selon les dires de mon ange gardien qui essayait tant bien que mal de me maintenir en vie. Tout ce que je savais, c’était que la douleur se faisait de plus en plus sentir, à mesure qu’il ramenait mes sens.
Sa voix aux tonalités suaves et graves avait un effet décontractant sur mon esprit, j’avais envie de suivre ses directives rien que parce qu’il me le demandait et que l’air déterminé sur son visage me donnait le courage de lutter pour survivre. Son nez droit, ses lèvres fines apportaient à ses traits juvéniles une touche de maturité tout à fait séduisante.
Je me demandais presque si je ne rêvais pas et qu’en fait ce jeune garçon était un ange envoyé par le ciel pour me guider dans la mort.
Cependant, j’aurai réfléchi à deux fois avant de me jeter à sa suite car sa chevelure d’ébène qui retombait en de nombreuses mèches sur son visage et ses yeux profondément tristes n’inspiraient pas la confiance. J’avais l’impression d’être face à un ange des ténèbres tentant tant bien que mal de combattre sa nature en aidant les gens.
Ses mains longues et fines à l’image de son corps longiligne tenait un bâton noir au bout duquel le bois adoptait une forme étrange et incurvée de manière très peu naturel. Par endroit, son vêtement sombre, large et peu seyant était déchiré laissant entrapercevoir une peau blanchâtre et des membres joliment musclés. Son corps n’était pas celui d’un athlète ou d’un chevalier, cependant, malgré sa longue bure de prêtre absolument peu ragoutante, il restait agréable à observer et plaisant comme dernière vue avant de sombrer.
Enfin, sombrer était une façon de parler car même si je me laissais distraire par la beauté angélique de mon sauveur, lui ne semblait pas le moins du monde décidé à me laisser partir. C’est d’ailleurs quand je vis le désespoir et la peur de me perdre ou plutôt la peur de perdre quelqu’un dans ses azurs tristes, que je me décidai à me battre pour survivre avec lui.

Je ne pouvais en le voyant s’acharner à me soigner imaginer que cet être était celui qui s’était battu à mes cotés sous des formes fantasmagoriques et effrayantes. Que ce soit les ailes d’ange de la mort qui lui étaient poussées dans le dos alors qu’il esquivait des flèches, ou ses pattes de loup si épaisses et effrayante. Sur ses deux pattes canines, il avait réussit à suivre le rythme de chevaux lancés en plein galop… c’était si impressionnant et en même temps… si répugnant. Je ne pensais pas ça méchamment, il était en train de me sauver la vie, mais franchement je crois que lorsque sa peau s’était recouverte d’écailles pour le protéger des coups de haches, j’ai eut un haut le cœur. et encore, jusque là, ça n’avait été que de la défense, mais lors de l’attaque, lorsque ses griffes s’étaient succédées à ses crocs pour écorché un homme puis sa queue qui avait frappé d’un revers trois autres d’entre eux… je n’avais pas su si je devais me réjouir de le compter parmi nous ou en avoir honte…

Ce prêtre aux deux visages qui pouvait être à la fois un ange magnifiquement beau mais aussi une bête des plus ignobles et effrayantes… Demain quand je me réveillerai, je devrais surement lui dire merci. Pourtant, je ne suis pas sure que j’irais le voir. Je préférerais garder son image magnifique de gardien du paradis… ou de l’enfer peut être.


Caractère :


Personne ne peut parler de mon caractère mieux que moi-même, je vais donc m’évertuer à vous raconter en quelques lignes succinctes qui je suis, en commençant par ce que je ne suis pas.
Alors, premièrement, je ne suis pas ce que l’on appelle couramment un homme de confiance car je n’ai moi-même pas confiance en moi. Je suis plusieurs personnes en une et je dois avouer que cela me perturbe dans mon développement personnel, car les autres vivant dans mon corps semblent tellement plus intéressant que tous ce que je peux être que parfois voire souvent je regrette d’exister. Mais ne partons pas tout de suite dans le négatif car oui, comme vous avez pu le remarquer je n’ai qu’un piteux avis sur moi-même.
Pourtant, je suis sûr de posséder de nombreuses qualités. Par exemple, beaucoup disent de moi que je suis fidèle en amitié. Je pense personnellement que c’est parce que j’ai si peu d’amis que je veux les garder mais bon… c’est déjà ça.
D’autres pensent de moi que je suis extrêmement généreux, mais en réalité, j’ai tant de chose à me faire pardonner que je pars du principe que je suis voué à vivre dans la pauvreté et dans les plus minimes conditions. Ainsi j’offre beaucoup aux autres que ce soit mon temps, mes soins ou quoi que ce soit d’autre qui soit à ma portée.
La pire des qualités que l’on m’ait attribuée est certainement la force de caractère. Je dois dire que quand mon maître m’a dit ça, j’ai implosé de rire, (oui car je n'explose de rire que très rarement du coup c’était un rire intérieur… je sais je n’ai absolument pas le sens de l’humour). Mon maître est particulièrement stupide mais je dois bien dire que celle-là c’était la meilleure. Il est vrai que l’on peu me prêter une certaine force physique, je ne suis pas trop faiblard et une fois transformé j’ai la force d’un tigre… car j’ai des pattes de tigre ! (oui, je vous avais prévenu que je ne suis vraiment pas très drôle). Par contre, en ce qui concerne la force de caractère, c’est un zéro pointé que je me donne car, la seule volonté que je possède est celle qui me permet de sauver des vies sinon, je n’ai rien. Je ne suis pas le genre de personne à crier haut et fort ce que je pense, je ne suis même pas le genre à penser. Non, moi je vais là où le vent m’emporte et j’apporte mon aide à ceux qui en ont besoin.
En fait, quand j’y pense les personnes extérieures ne me comprennent que peu. Certainement parce que je n’exprime pas souvent ce que je pense mais rares sont ceux à réussir à me cerner ou à percer la carapace qui s’est naturellement formée autour de moi. La seule qualité que je peux vraisemblablement me prêter est que je ne fuis pas devant la mort, pas comme d’autre. Ce n’est pas du courage loin de là mais je n’ai simplement pas peur de mourir car je pense la mort salvatrice, c’est même plutôt la vie qui m’effraie. Je suis donc plutôt un bon camarade de combat car je n’hésiterais jamais à me sacrifier pour vous protéger. De plus, je pense que je suis quelqu’un d’assez … joyeux en un sens car même si je ne souris et ne ris pas, ma vue à l’air de donner le sourire à beaucoup de personne… surtout aux filles.
Je ne suis donc pas quelqu’un d’antipathique mais si vous pouviez vous choisir quelqu’un d’autre comme ami, vous le feriez certainement.
En fait, vous voyez le genre à toujours être choisit en dernier dans les équipes de sport… bah c’est moi !

Histoire :



Je suis né de la main de l’homme. Je suis venu au monde dans la douleur et la souffrance. Ma création a entraînée la mort de tant de personnes que je ne suis pas sur de mériter de vivre. Je n’ai pas de nom, je n’ai pas d’identité, je suis tout le monde et personne à la fois. Mon cœur, mes muscles rien ne fonctionne chez moi normalement. Pourtant, je marche, je respire, je vis.
Je n’ai aucun souvenir de ce que j’étais avant, non pas parce que je suis affecté d’amnésie mais simplement parce qu’avant mon réveil, il n’y avait rien, avant mon réveil je n’existais pas en tant qu’une seule et même personne mais j’étais plusieurs.
J’étais eux sans qu’ils ne soient moi.
Je suis Kiméra Mant.

***
La pluie ruisselle en de grosses gouttes sur ses vêtements amples et sales alors qu’il se déplace la tête baissée dans la capitale de Gallia. Personne ne le remarque, personne ne le voit car il est invisible dans les ténèbres de la ville. Il se déplace rapidement sachant exactement où il doit se rendre car même s’il ne s’y ait jamais rendu, Senri la tigresse ayant ‘fais don’ de son corps contre sa volonté, s’y était déjà rendu de nombreuse fois. C’était sa maison.
Depuis qu’il était sorti de son sommeil profond, le jeune garçon, hanté par ses rêves, ses vies qui ne lui appartenaient pas, ses souvenirs qui n’étaient pas les siens, s’était rendu au chevet de chacune des personnes chères au cœur de ceux l’accompagnant partout. Il avait permis à chacune des âmes formant la sienne de faire leurs adieux à ceux qui leur étaient chers de leur vivant. Et aujourd’hui, il venait retrouver Liline, sa fille de cinq ans.

Passant au coin d’une ruelle sombre, son corps adopta d’immenses pattes griffues ainsi qu’un magnifique pelage doré et rayé sur l’avant de ses bras. Senri était vraiment une tigresse magnifique de son vivant, et il le savait car il l’avait vue de nombreuse fois dans ses rêves en train de recoiffer sa belle chevelure ou de se battre avec hargne et puissance. Avec la souplesse du félin, il gagna les hauteurs des toits et plongea sur un balcon. Des petites fleurs décoraient le petit espace alors que derrière les vitres, des rideaux empêchaient Kiméra de voir à l’intérieur. Il plongea alors la patte dans un petit pot de rose et en sortit une petite clé de bronze. Comment savait-il où la trouver, de la même manière qu’il connaissait ce petit balcon.
Avec douceur, il ouvrit la porte fenêtre et pénétra à pas feutrés dans la chambre. A droite, une multitude de petites peluches à l’effigie des plus beaux félins trônait avec prestance. A gauche, un cheval à bascule ainsi qu’un berceau perturbait le rose de la pièce. Emplit d’un sentiment maternelle, le jeune garçon se dirigea vers le berceau et regarda dedans le jeune petit bout de choux qui reposait calmement. Des petites oreilles dorées comme le pelage de sa mère faisait contraste sur le haut de sa tête avec la chevelure d’ébène du petit enfant. Une queue sans rayure venait entourer la petite jambe potelée sortant de sous la couverture.

- Ma petite Liline… comme tu es belle ma chérie.

Kiméra savait que ce n’était pas sa fille mais en l’ayant vue dans nombre de ses rêves, en train de la bercer, en train de la dorloter et de la gâter comme la plus belle chose au monde, il avait l’impression que ce petit bout de chair était une partie de lui. Doucement, il la prit dans ses bras et se mit à la bercer gentiment. Quand soudain, elle toussa. La quinte de toux était forte et longue et le visage ravi du tigre perdit de sa tendresse pour se tendre d’inquiétude. Reprenant forme humaine, le jeune garçon prit un bâton de soin et l’agita au-dessus de l’enfant pour lui retirer cette mauvaise toux. Elle ne devait pas être malade, elle devait toujours aller bien…

- Qui êtes-vous ? Lâchez cette enfant ou je vous tue !

Le soigneur connaissait cette voix c’était celle de son mari ou plutôt celle du mari de Senri.

- Je ne fais que la soigner Orphée, ne t’inquiètes pas. Notre fille se portera bien même sans moi puisqu’elle t'as comme père.

Le tigre sembla quelque peu surpris de cette appellation, de ce ton si affectueux qu’il connaissait si bien mais il ne se laissa pas décontenancé longtemps. Dés que l’enfant regagna la sécurité de son berceau, il se jeta sur l’individu mais ne saisit entre ses pattes que des plumes. Un humain aux ailes de faucon noir s’élevait dans les airs alors que l’animal à griffe ne savait plus quoi faire. Il tendit la main pour tentait de le saisir mais l’animal volant passa rapidement à travers la fenêtre pour échapper au félin.

Dans la rue, de nombreux félins étaient partis à la recherche de l’être ailé mais ils ne trouvèrent qu’un demi-loup décrépi qui rodait dans les rues.

***

Je ne suis rien et je suis tout à la fois.
Ni Laguz, ni Beorc j’ai été créé à base de l’un pour devenir l’autre. Mais je ne suis aucun des deux.
Je suis une chimère entre chaque espèce capable de revêtir le manteau de chacun mais pourtant toujours différent de l’original.

Parfois quand je dors je rêve que j’ai une mère et un père qui me bercent dans leur bras avec amour et tendresse mais lorsque je vois mon reflet dans le miroir je me rends compte que ce n’est pas moi que l’on berce mais juste une partie de moi.
Que ce soit Senri la tigresse, Nathan le loup, Ethmyr le faucon… ce n’est jamais moi que je vois. Le seul souvenir qui est mien forme mes pires cauchemars.

***
Il ne sentait rien, il ne voyait rien, il n’entendait rien. Il n’était même pas sur d’être vivant. Son corps ou du moins son simili corps était plongé dans un bain d’eau étrange et froide. Ses nerfs, ses muscles, ses os, tout l’intérieur de son corps était mis à nu, même la cornée de ses yeux n’était pas encore formée. Autour de lui, il n’y avait rien de vivant à par peut être des Laguzs enfermés dans un coin de la salle et un Beorc vagabondant dans l’antre, à son aise. Il était celui qui l’avait créé mais pourtant, Kiméra ne se sentait pas redevable envers ce géniteur, tout ce qu’il pouvait dire, c’était qu’il ne l’aimait pas, qu’il ne l’avait jamais aimé et qu’il ne l’aimerait jamais.
Cet homme avait projeté de créer le Beorc anti-Laguz parfait en s’appuyant sur les capacités naturelles des différentes espèces de Laguz. Il avait pris chaque partie, l’essence même d’individus, d’êtres vivants et pensants pour les insérer dans un corps conçu de toutes pièces. Il avait monté un puzzle humain et Kiméra en était le résultat. Un monstre de laboratoire, une erreur même pas naturelle. Il était le produit de l’assemblage de plusieurs corps, son âme était le composé de plusieurs. Sa vie, ses souvenirs n’étaient que les réminiscences de ceux qui l’habitaient. Il était eux.

Durant une nuit, ou une journée, il n’en savait rien à vrai dire, il était né. D’une simple pression sur un bouton, d’une simple impulsion électrique, la vie avait pris part dans son corps et il avait ouvert les yeux sur ce monde, sur cet enfer. Pour la première fois de sa vie, il voyait. Et ce que ses yeux perçurent ne lui plut pas. Les sons entendus par ses oreilles lui firent peur. L’odeur de charnier qu’il sentait lui fit froncer les sourcils qu’il ne possédait pas. Il était né sans pour autant être fini. Aucune peau ne recouvrait son corps, aucun tissu n’enveloppait ses tissus. Il naquit dans la peur, incapable de crier car il n’avait pas de bouche.
Jour après jour, il pouvait voir les êtres s’éteindre alors que quand eux se vidaient de leur vie, lui voyait la sienne commencer. Il entendit crier, supplier, pleurer sans savoir qu’il était la cause de toutes ses émotions. Chacun d’entre eux, les uns après les autres s’était imprégné dans sa chair, dans sa peau, dans son esprit. Et pour chaque âme qui venait compléter la sienne une vie s’envolait. Il avait assisté au massacre insensible, impuissant mais à mesure que son âme prenait forme, que ses nuits étaient parcourues de rêves, il se rendait compte de l’horreur de ce qui était en train de se passer. Il comprenait l’ampleur de l’horreur qu’il entraînait et entretenait.
Le premier à mourir fut un jeune homme dont les magnifiques ailes de faucon noir était dû à un croisement entre un corbeau et un faucon. La seconde à y avoir laissé la vie fut une jeune tigresse aux teintes dorée. Puis un gamin aux écailles blanches, une lionne écarlate,… Kiméra ne les avait plus comptés au bout d’un moment trop dégoûté par ce qu’il était, ce qu’il représentait. Les uns après les autres ils avaient cessé de respirer et lui avait pris ses premières bouffées d’oxygène.
Le jeune garçon qu’il était, n’avait jamais pu comprendre comment son créateur pouvait s’émerveiller à chaque nouveau décès… Il ne comprenait pas ses raison alors il se disait que peut être que cet homme voulait ramener un être cher à la vie. Il se disait que si ce Beorc était capable de faire souffrir autant de personnes c’est qu’en un sens, il devait vraiment aimer ce qu’il créait autrement dit lui. Pourtant, jamais il ne l’avait pris dans les bras comme Senri le faisait avec sa fille, jamais il ne lui avait parlé avec tendresse comme Ethmyr le faisait avec sa sœur. Non, tout ce à quoi il avait le droit était les rires de sadisme, les décharges électriques douloureuses, et les sentiments de haine qu’avaient les différentes pièces de son corps à son égard.

*Je souffrais, j’avais mal et je ne souhaitais qu’une chose, qu’on abrège mes souffrances…*

Il crut bien un jour que son appel silencieux avait été entendu par les Dieu de la mort car son ange était venu à lui répandant le sang, répandant la vie, répandant la mort. Son épée fusa dans la pièce alors que d’un coup précis, il retirait la vie aussi facilement que l’homme mourant le faisait avec ses cobaye. Il libéra le seul survivant de ces expériences et vint jusqu’à lui. Récupérant son épée de mort et de justice il se dirigea alors vers lui. Ses long cheveux blancs, ses yeux bicolores, son allure si fantasque et surnaturelle. L’ange de la mort venait à lui. La grande faucheuse allait enfin le libérer de ses peines et il allait enfin pouvoir dormir en paix sans voir toutes ces vies, tous ces souvenirs qui n’étaient pas les siens et prenaient un malin plaisir à le torturer.
La lame se leva au-dessus de son visage et le jeune garçon à l’allure difforme, effrayante ne put empêcher des larmes de joie de s’écouler de ses yeux. Enfin, enfin il pourrait dormir de ce sommeil qu’il aurait souhaité ne jamais quitter. Il ferma les yeux, laissant le liquide chaud perler sur ses joues et il attendit le coup, la douleur et… la paix.
Mais rien ne vint, on ne le frappa pas, il ne ressentit pas la douleur, il ne sentit pas son corps sombrer. Non, rien.
Pourquoi ?
Rouvrant les yeux, essayant de se débattre pour pouvoir voir le manteau rouge repartir, il voulu crier, le prier de l’achever. Mais alors qu’il tendait la main vers lui, celui-ci abattit sa lame sur la machine qui lui était rattachée. Et la douleur tant attendu se déversa en lui avec bien plus de mordant qu’il ne l’avait espéré. Chaque fil rattaché à son corps libéra sa puissance électrique en une seule fois. Les lampes remplaçant le soleil au dessus de sa tête s’allumèrent grillant sa peau inexistante. Le poison de la souffrance se déversa en lui avec le piquant de milles aiguilles enfoncées précisément dans les nerfs pour le faire hurler. Il avait l’impression de brûler de l’intérieur, il avait l’impression de fondre. Il se brisait et suffoquait. Jamais, il n’aurait cru que ce serait si difficile de mourir jamais, il ne s’était imaginé qu’il devrait passer par ça…

***

Je me déchirais de l’intérieur mais je ne mourrais pas pour autant. Non, en quelques minutes qui me semblèrent des mois, je venais au monde avec de la chair. Mes yeux se coloraient, mes sens se développaient me laissant savourer toute l’ampleur de ma douleur. Je me recouvrais d’une épaisse couche de derme qui sous l’effet des UV mourrait pour former ma peau.
Je revêtais ma peau de Beorc.

***
Dix minutes de douleur, de cri,… et il était là, l’aboutissement du projet, le produit de toutes ces morts. Allongé nu dans le sang, la poussière et les cendres, le Beorc parfait, l’être à la fois Laguz et humain haletait comme un goret. Sa peau neuve et tendu comme la peau d’un bébé le démangeait, ses muscles précédemment atrophiés avaient pris des dimensions normal pour l’âge apparent qu’il avait. Pourtant, il ne savait comment les utiliser. Il avait essayé de suivre le loup qui s’échappait mais il était incapable de se relever, de marcher ou même de ramper. Il était resté au sol et s’était endormi dans l’odeur nauséabonde des cadavres.
Il n’avait jamais eu d’enfance, on ne lui avait pas appris à marcher mais Senri avait apprit à sa fille à le faire. Revoyant la scène dans son sommeil il enregistra chacune des informations.

- Viens Liline ! Reste en forme de tigre, il est plus simple de tenir sur quatre pattes que sur deux.

Et à son réveil, il appliqua les conseils. Avançant sur quatre pattes plutôt que deux.

Il apprit de nombreuses choses ainsi, que ce soit voler, courir, griffer, son corps se transformant au gré de sa volonté mais toujours de manière prédéfinie. Les ailes de corbeau, les pattes et les oreilles de loup, les griffes du tigre, les yeux de faucon, les dents du lion, la queue du dragon et leurs écailles. Il connaissait même tous leurs langages et partageait toutes leurs connaissances.
Il possédait une partie de chacun d’entre eux et plus il se développait, plus il se rendait compte de l’horreur de ce qu’il était. Pourtant, il se rendait également compte qu’il était aussi ce qu’il restait de leur vie.

***

Je ne pouvais mourir et être celui qui tuerait ces gens. Je ne pouvais simplement mettre un terme à ma vie. J’étais peut être trop lâche.
Je ne sais pas.
J’ai essayé maintes et maintes fois de me prouver le contraire en me rendant auprès de chaque être qui leur était cher. J’étais devenu leur ami connaissant leurs centres d’intérêt. J’étais devenu leur confident pour certain.
Il ne me rejetait pas car je portais l’odeur des leurs et même si je ne m’étais jamais transformé devant eux ils me considéraient comme Laguz.
Mais, je ne suis pas comme eux et je l’ai rapidement compris.
Ce jour là avait été amer et âcre.

***
Il est si facile de se perdre dans les souvenirs surtout quand ce ne sont pas les siens. Il avait rencontré Gina la petite sœur d’Ethmyr. Comme lui il avait souhaité la protéger. Il était arrivé dans sa vie comme un cheveu dans la soupe, et y était resté accroché comme une tique.
Il l’avait reconnue automatiquement, au premier regard, au premier effluve de parfum, le faucon en lui avait réagi partageant avec lui tout ses souvenirs communs avec sa sœur. Que ce soit sa naissance, la première fois qu’elle déployait ses ailes, le premier prétendant qu’il avait fait fuir,… il vit tout, il partagea tout et vola ses souvenirs qui n’était pas sien.

Elle sommeillait tranquillement dans un pré, ses yeux azur plongés dans les nuages, chantonnant une berceuse qu’étrangement il connaissait. Reprenant le refrain de la mélodie alors que la voix de la jeune fille s’éteignait dans le vent, il la rejoint.

Volons ensemble dans les cieux
Rejoins moi petite plume
Sous l’œil protecteur de nos Dieux
Je te guiderais à travers la brume…

- Rare sont ceux à connaître les chants de notre nation. A qui ai-je l’honneur ?

Il s’était posé juste devant elle, debout, droit les ailes dans la lumière, ne laissant à la jeune fille la possibilité d’admirer que sa silhouette longiligne et svelte.

- Je me nomme Kiméra.

Sa voix douce avait quelque chose de rassurant pour la jeune fille. Elle l’avait remarqué rien qu’à sa manière de chanter. Son intonation, sa manière d’insister sur les termes « protecteur » et « ensemble » de la musique, ça lui était si familier. Et soudain, elle le vit, ses magnifiques ailes de faucon, d’un noir profond, des ailes identiques à celle de son frère.

- Qui, qui êtes-vous ?

Kiméra s’inclina profondément, si bas, que l’on avait l’impression que son nez pouvait toucher le sol.

- Je suis Kiméra Mant, un am…
_ avait-il vraiment le droit de dire ça…_ votre frère à toujours été une partie de moi.

Les yeux de la jeune fille s’illuminèrent à la mention de cet être tant chéri et tant aimé. Son frère. Elle se releva d’un bond et saisit le jeune garçon par les bras en lui posant des dizaines et des dizaines de questions.
Où est-il ?
Comment va-t-il ?
Va-t-il bientôt revenir ?
Mais Kiméra ne disait rien, ne répondait pas s’affaissant à chaque nouvelle parole, chaque nouveau mot, chaque nouvelle question qui se teintait de frayeur à mesure que le temps s’écoulait.

*Parfois j’aimerais sortir de ce monde, de ce temps, et pouvoir rester immobile, sans bouger, sans respirer*

Mais la question fatidique vint enfin.
Est-il toujours en vie ?
Que devait-il répondre, il ne savait pas il ne savait plus. Son frère comme elle l’avait connu était mort dans les plus atroces souffrances. L’être qu’elle aimait n’était plus pourtant, il y avait toujours quelqu’un pour perpétuer son esprit pour chérir ceux qu’il avait chéris, pour partager ses souvenirs, ses sentiments…

- Ethmyr est mort, mais… il vit toujours ici
_ il pointa son cœur_ en moi

Il vit alors l’image la plus triste de son existence, celle d’une jeune fille remplie de peine, celle de sa sœur le pleurant… mais ce n’était pas sa sœur, et elle ne le pleurait pas lui…

- J’aimerais vous réconforter mais je ne peux hélas rien faire pour prendre sa place…

Il se retourna alors, son message était délivré.
Cependant, une main le retint, puis une seconde qui vint se poser sur son avant bras.

- Ne me laissez pas seule… s’il-vous-plaît.

Mais avant même qu’il ait pu dire quelque chose, la jeune fille se jetait dans ses bras. Ses pleurs, ses tremblements, sa peine… il ne pouvait la rejeter.

- Je ne t’abandonnerai pas à nouveau Gina.

Ces mots n’étaient pas les siens mais il savait ce qu’Ethmyr voulait et il voulait rester auprès de Gina

Il était entré par la suite dans la maison des faucons noirs comme l’ami du fils de la maison. A plusieurs reprises, il avait dû raconter la mort de ce dernier. Mais comment raconter la mort d’un homme qui vous a donné vie… Cette personne dont il était sensé être l’ami était mort. Son frère, leur fils, leur ami…il avait perdu la vie simplement pour donner naissance à l’abomination qu’il était. Bien sûr, il pouvait voler comme eux, il pouvait voir aussi loin qu’eux mais… il n’était pas comme eux. Il ne méritait pas leur gentillesse, il ne méritait pas d’être retenu par une main comme celle de Luna. Pourtant, il resta incapable de retourner à la solitude d’une vie de honte.
Sans le vouloir, sans s’en apercevoir, il avait petit à petit pris la place d’Ethmyr dans le cœur des personnes qui lui était chères. Il était devenu le fils qu’il avait perdu, l’ami avec qui ils rigolaient et faisaient les 400 coups, il avait même pris la place de l’être aimé dans le cœur de Luna…

- Kiméra, je… je t’aime… depuis le premier jour, je…

Avait-il le droit ? Pouvait-il accepter cet amour ? L’aimait-elle vraiment ou était ce simplement l’image de son frère qu’il renvoyait qui lui plaisait…

- Kiméra…

Après ce qu’il avait fait au frère de cette fille pouvait-il dire oui à ses sentiments qu’il partageait également… et partageait-il vraiment ses sentiments, ou était-il juste influencé par les rêves emplis de bonheur, réminiscence de l’âme d’Ethmyr. Il ne savait pas, il ne savait plus. Il avait partagé ses loisirs, il l’avait accompagné dans ses ballades. Il avait parlé et écouté encore et encore… Il l’avait laissé dormir sur ses genoux alors qu’il passait doucement sa main dans sa chevelure…

- Je… je t’ai… Je t’ai menti, je vous ai menti… je…Ehtmyr n’est pas mort durant un combat pour nous protéger moi et ses amis… Ehtmyr a été utilisé comme cobaye dans une expérience qui visait à créer des Beorcs supérieurs, il est mort pour donner naissance à une abomination !

Les mains de la jeune fille précédemment enlacées sur sa poitrine se séparèrent petit à petit pour tomber contre ses flancs alors que son expression se marquait d’incompréhension. Elle essayait de comprendre, vraiment mais elle n’y arrivait pas…

- Ce n’est pas grave Kiméra, je comprends que ce soit dure d’en parler, je ne te demande rien, je suis sure que tu as tout fait pour le sauver…

- Non, tu ne comprends pas, cette abomination, la raison pour laquelle ton frère est mort… c’est… c’est moi.


Et pour appuyer ses dires chaque partie de son corps, les unes après les autres prirent la forme qui leur avait été créée son corps oscillant entre l’humain et l’animal. Ses ailes de faucons disparurent pour laisser place à ses dents de lion qui fut rapidement remplacées par une peau de dragon, puis des pattes de tigres,… Puis, il finit sa démonstration en retrouvant ses ailes magnifiques, celles de son frère à elle.

- Ehtmyr vit… en moi. C’est ce que j’entendais par là.

La douleur le frappa violemment sans qu’il n’est le tant de réagir. La gifle vive et puissante lui décrocha la mâchoire. Mais sa signification était encore bien plus douloureuse, cela signifiait qu’il n’était pas accepté.

- Je savais que tu étais bizarre, ton odeur est si contradictoire… Tu me dégoûtes !

Le lendemain, il fut chasser de la demeure qu’il habitait depuis presque trois mois et il se fit lapider durant sa fuite. Le regard qu’il vit alors sur le doux visage de Luna le conforta dans sa décision de disparaître.

***

J’étais perdu. J’étais triste j’avais pensé pouvoir me trouver une identité parmi mes souvenirs mais j’avais tort. Et se tromper faisait mal. Affreusement mal. Pas physiquement, non ça aurait été trop facile, mais psychologiquement…
J’avais mal au cœur, j’avais envie de vomir…
Moi qui avait souhaité apporté du réconfort aux familles de ceux qui avait donné leur vie pour moi, je ne pouvais rien leur apporté. Je n’avais pas d’argent, et ils ne l’accepteraient pas de moi de toute façon. Je ne pouvais les réconforter… J’étais inutile.
Et j’ai sombré profondément, très profondément… jusqu’à ce qu’il arrive… Allen Walker

***
Seuls les rêves étaient son réconfort, sa lueur de soleil dans les ténèbres de sa vie. A chaque fois qu’il endossait la peau de l’une des âmes qui le possédaient, il avait l’impression de vivre d’être aimé. Ça pouvait être de simple moments du quotidien ou même des grands événements comme une naissance ou un mariage. Parfois, il avait l’impression de voler dans les cieux ou bien de parcourir des forêts et même s’il savait que ce n’était pas lui, il avait l’impression de vivre.
Il avait fuit les pays Laguzs pour entrer dans ceux Beorcs où personne ne pourrait le rejeter pour son aura chimérique et il avait commencé à provoquer par ci par là des bagarres pour finir dans la longue inconscience qui lui permettait de vivre des journées magnifiques.
Le sommeil était devenu son refuge alors que la réalité était son cauchemar.
Mais les bagarres devenant dangereuses pour sa santé, il avait alors adopté une solution plus « douce ». Les drogues Beorcs étaient vraiment des cochonneries efficaces pour quitter ce monde. Il aimait tant errer dans le monde des rêves, là où tout semble possible. Vous avez des parents, vous avez des amis, vous avez même des personnes encore plus proche de vous… vous avez l’impression de pouvoir les toucher, de leur parler, de les sentir… ça parait si tangible et c’est si simple.

- Enchanté, je suis Allen Walker.

Un sourire jusqu’aux oreilles, des yeux magnifiquement bleus, et un ton avenant… Cette vision au réveil faisait peur. Kiméra reposait dans une ruelle des plus sombres, où il avait pris l’habitude de venir somnoler. Il savait qu’il avait encore de nombreuses personnes à aller voir pour rendre hommage à ceux qui le possédaient, mais plus la force, ni la volonté pour le faire, ces deux derniers annihilés par les herbes qu’il prenait.

- Dis, tu mendies ? Tu as des problèmes ? Je peux t’aider ? J’ai un manoir complètement vide où on te nourrira sans problème.

- Vous voulez me faire un truc louche dans votre manoir… vide ?

Sa voix endormie était rendu grave par les drogues qu’il fumait. Ses yeux presque révulsés ne donnaient envie à personne de venir l’aider et encore moins de le nourrir dans un manoir sauf peut être pour l’utiliser. Il y avait forcément quelque chose de malsain derrière ce regard angélique.
Le jeune homme prit alors un air complètement niais et… stupide qui semblait annihiler la théorie d’un être machiavélique. Il lui disait non de la tête, insistant sa négation de nombres de gestes exagérés, limite effrayant.

- Je n’ai vraiment besoin de rien mer…Aïe !

Il avait essayé de le repousser, il ne voulait pas discuter, il voulait simplement se laisser aller au sommeil qui le réclamer avec entrain, il voulait plonger dans les bras de Morphée.

- Vous êtes blessé ? Attendez, je vais vous…

Kiméra rugit tel un lion montrant des crocs gigantesques au gamin.

- Ne me touche pas !!!

Mais il ne l’écouta pas et sortit une orbe de son sac et sans le toucher, sans s’approcher et sans même reculer d’ailleurs, devant la menace, il le soigna. La chaleur se déversa dans son corps alors qu’un vent léger semblait passer en entraînant douleur et souffrance sur son passage. L’atmosphère s’emplit d’une bonté généreuse et ses plaies se refermèrent sans cicatrice, sans plus aucune douleur. Le sommeil le quitta et il se sentit soudainement prit d’une forme soudaine, Morphée l’ayant complètement abandonné.

- C’est mieux ainsi non ?

Kiméra se leva alors d’un bond, saisissant le gamin par la gorge de ses griffes de tigre et lui rabattant son petit caquet de fillette. Le retournant littéralement, il le plaqua contre le mur et lui hurla

- Je t’avais dit de ne pas me toucher !!!

- Bah en un sens je n’ai eu aucun contact avec vous.

- Je ne voulais pas être soigné, vous l’avez fait contre ma volonté !!!

- Mais, mais il ne faut pas dire ça, si vous avez des problèmes existentiels on peut en parler. Je suis sûr que je peux vous aider.

Mais ce n’était pas lui qu’il fallait aider, il fallait aider les autres ceux qui souffraient par sa faute. C’était leurs blessures qu’il fallait refermer pas les siennes. S’il voulait vraiment l’aider lui, il devait aller les voir eux et leur apporter ses soins. Il devrait même soigner tout le monde sur cette planète en son nom, s’il voulait l’aider car rien d’autre ne pourrait racheter le crime de sa vie. Et même ainsi ça ne fonctionnerait pas, car ce n’était pas lui qui agirait.

- Vous ne pouvez pas m’aider il faudrait que je sois comme vous pour que vous m’aidiez et je ne peux pas.

Se retournant avec nonchalance Kiméra s’en alla autre part, à un endroit où on le laisserait enfin tranquille à ressasser ses erreurs, à vivre plus dans ses rêves que dans la vraie vie. Il pourrait prendre une nouvelle bouffée de sa drogue ou mendier pour se payer sa prochaine fournée. Il ne savait pas… Il trouverait quelque chose à faire suffisant pour fatiguer son corps ou au moins son esprit.
Soudainement, une main gigantesque et… monstrueuse se posa sur son épaule alors qu’elle l’obligeait à se retourner. Des yeux pétillant de millier d’étincelles le fixèrent alors qu’une petite larme coulait des yeux du garçon.

- C’est la première fois de ma vie que l’on me dit quelque chose de si gentil ! Viens avec moi je t’apprendrais, je serais Maître Allen, non encore mieux, Maître Walker pour toi et tu seras mon apprenti !


***

Celui qui m’a conçu avait vraiment de grand projet pour moi…
Il avait même pensé à choisir le corps d’un Beorc comprenant un spirit charmer.
D’ailleurs, Allen m’a fait remarqué quelque chose qui a révolutionné mon existence. Je suis à la base un Beorc sur qui l’on a « greffé » des parties de Laguzs. Mais je reste un Beorc avant tout. Peut être n’ai-je aucun souvenir du Beorc que j’étais avant, parce que je n’ai rien vécu d’aussi extraordinaire que les Laguzs qui partagent ma vie mais je changerai ça.
Rien qu’en prenant Liline dans mes bras, j’ai vécu quelque chose que seul moi pouvais vivre, un souvenir qui sera mien.
Lui avoir rendu la santé me remplit le cœur de joie car c’est moi qui l’ai fait.
Maitre Walker m’a dit un jour :

*Tu es une chimère Kiméra, la fusion réussie de toutes les plus belles races de notre planète et des sentiments humains. Sois fier de toi*



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MessageSujet: Re: Kiméra Mant, la chimère aux deux visages   Kiméra Mant, la chimère aux deux visages I_icon_minitimeLun 25 Juil - 22:43

Langue 1,5/2,5:

Ouhla, alors là ça fait mal. Ton texte est long donc le nombre de tes fautes, quoique conséquent (environ 50 dans toute la présentation), n'est pas si marquant que cela. Je t'ai listé les fautes de l'histoire, qui sont à 90% des fautes d'inattention, il y a aussi deux fois un problème avec être/avoir.

Spoiler:


Style 2/2,5:

Alors je m'attendais pas à ça sur cette présentation, mais tu fais beaucoup "d'erreurs" de style, en particulier au début de l'histoire. Par la suite cela devient bien meilleur et tu retrouves ton véritable niveau. Je reviens sur certains points:

Citation :
Je n’ai aucun souvenir de ce que j’étais avant, non pas parce que je suis affecté d’amnésie mais simplement parce qu’avant mon réveil, il n’y avait rien, avant mon réveil je n’existais pas en tant qu’une seule et même personne mais j’étais plusieurs.

Il y a deux choses, la première il faudrait un ";" après le "rien" histoire de séparer tes deux propositions verbales et pour modifier le rythme de ta phrase. Ensuite à propos "d'affecter" : un virus peut affecter les organes, l'amnésie peut t'affecter, mais dire que tu es affecté d'amnésie... moi en tout cas, ça a titillé mes oreilles^^.

Citation :
Il se déplace rapidement sachant exactement où il doit se rendre car même s’il ne s’y ait jamais rendu, Senri la tigresse ayant ‘fais don’ de son corps contre sa volonté, s’y était déjà rendu de nombreuse fois

Problème de ponctuation encore, cette fois le problème est plus grave puisqu'on ne comprend absolument pas la phrase sans la relire. Tel que c'est écrit, Kimera ne s'y est jamais rendu masi il s'y est déjà rendu de nombreuses fois. Le changement de sujet (Kimera/Senri) n'est pas effectué dans ta phrase, il faudrait un point au lieu d'une virgule avant "Senri".

Citation :
Depuis qu’il était sorti de son sommeil profond, le jeune garçon, hanté par ses rêves, ses vies qui ne lui appartenaient pas, ses souvenirs qui n’étaient pas les siens, s’était rendu au chevet de chacune des personnes chères au cœur de ceux l’accompagnant partout. Il avait permis à chacune des âmes formant la sienne de faire leurs adieux à ceux qui leur étaient chers de leur vivant.

Bon... très honnêtement j'ai lu la première fois et j'ai fait "...gné?". Tu t'es un peu emmêlée j'ai l'impression ou alors tu as voulu trop en faire, mais il faut relire la phrase tout en l'analysant posément pour bien comprendre (et c'est dû principalement à la répétition des pronoms possessifs et la superposition des liaisons).

Citation :
Jour après jour, il pouvait voir les êtres s’éteindre alors que quand eux se vidaient de leur vie, lui voyait la sienne commencer.

"alors que quand eux..." faute de style aisément contournable (c'est ça d'écrire à 3h du mat' XD)

Citation :
Kiméra ne les avait plus comptés au bout d’un moment trop dégoûté par ce qu’il était, ce qu’il représentait.

Plutôt "avait cessé de les compter", parce que telle que la phrase est dite, je comprends qu'il a arrêté de compter pendant un moment pour reprendre ensuite (le contexte permet de s'y retrouver, ça reste un petit défaut de temps (ou de négation))

Citation :
Rouvrant les yeux, essayant de se débattre pour pouvoir voir le manteau rouge repartir, il voulu crier, le prier de l’achever.

La phrase est très bien rythmée, c'est superbe à lire, mis à part le "pour pouvoir voir" au centre qui vient un peu gâcher l'effet total.

Citation :
Sa peau neuve et tendu comme la peau d’un bébé le démangeait, ses muscles précédemment atrophiés avaient pris des dimensions normal pour l’âge apparent qu’il avait.

"L'âge apparent qu'il avait" ça n'a juste... pas de sens en fait. Ou alors il semble avoir son âge, mais ça n'est pas le cas de ton perso.

Citation :
Il aimait tant errer dans le monde des rêves, là où tout semble possible. Vous avez des parents, vous avez des amis, vous avez même des personnes encore plus proche de vous… vous avez l’impression de pouvoir les toucher, de leur parler, de les sentir… ça parait si tangible et c’est si simple.

Concordance des temps. J'avais aussi un autre exemple en tête mais celui-ci suffira. Le présent de vérité générale (puisque c'est celui utilisé) reste assez tabou dans les textes au passé, il n'est logiquement pas impossible (puisqu'il est "de vérité générale") mais l'effet produit est assez étrange, surtout sur ta première phrase.

Caractère 2,5/2,5:

Un caractère intéressant, un personnage qui pense que tous les malheurs du monde sont sa responsabilité mais qui évolue tout de même avec cela, j'aime bien. A voir en rp, mais ici c'est tout bon.

Physique 2,5/2,5:

J'aime pas commenter cette partie, mais pour faire simple: c'est complet et la description à partir d'un homme blessé est originale

Histoire 8/8 (++):

Alors outre les fautes et les petits défauts de style que j'ai mentionnés plus haut, j'ai trouvé ton histoire excellente en tous points. Elle est très bien construite et facile à lire, le changement de personne dans la narration vient très naturellement et l'ordre des événements est très bien choisi.

De plus il y a des passages qui sont - et je pèse mes mots - exceptionnels. Pour n'en citer que deux qui m'ont marqué, il y a le passage de sa naissance qui est ponctué de cette phrase:

"Il naquit dans la peur, incapable de crier car il n’avait pas de bouche."

Qui est tellement belle que je l'aurais personnellement mise en conclusion de ce passage et il y a le passage de son errance qui se résume merveilleusement avec:

"Le sommeil était devenu son refuge alors que la réalité était son cauchemar."

Qui est, quoique moins recherchée stylistiquement, parfaitement adaptée pour retranscrire ces sentiments là. Bon je pourrais continuer un moment mais je vais m'arrêter là (d'ailleurs ça devrait aller dans le style et non l'histoire cette remarque, mais tant pis).
Concernant l'histoire elle-même donc, outre la perspective d'un perso over-cheat, les possibilités rp au niveau de son histoire et de sa personnalité sont énormes. Même si certains passages sont attendus, cela n'enlève rien à l'intérêt de ton histoire et le 8 est largement mérité ici.

Originalité 2/2:

C'est GROSBILL!
Mais c'est original donc j'ai rien à dire sur ce point de la notation.

Note: 18,5/20
Niveau: 19/20


Ahah, à un moment j'ai cru que tu allais avoir 18, et c'est vraiment pas passé loin. Mais dans la globalité ton niveau transparait tout de même dans la présentation, mais y'a BEAUCOUP trop de fautes (et sur l'ancienne notation tu aurais bien perdu 3 points à cause de ça).
En ce qui concerne ton perso, je vais surveiller de près ta fiche technique et tes rps (ça fait toujours plaisir de les surveiller de toutes façons xD) pour voir ce que tu en fais (et gueuler si besoin s'en fait xD).

Quoiqu'il en soit "bienvenue" sur le forum et bon RP. Tu peux poster une réévaluation si ça t'amuses dans un mois ou te contenter de ce niveau^^.
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