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 Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]

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MessageSujet: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeJeu 15 Sep - 7:53

Elle voyageait seule, armée seulement de ses courtes jambes pour parcourir les horizons, et de sa seule caboche pour réfléchir sue comment elle pourra continuer à exister chaque jour que la Déesse faisait. En règle générale, la jeune dragonne, qui ne se vantait certainement pas en ces contrées de son statut proche de l'immortalité, pouvait ser servir de sa malédiction comme gagne-pain, se pavanant comme danseuse dans les tavernes côtées du coin pour gagner sa croûte... Danser, c'était une des rares passions de la Laguz, un art qu'elle avait appris aux côtés de Beorcs, une troupe d'artistes vagabonds sillonnant le continent afin d'exhiber leur art et leur talent devant le peuple, dans le but de les divertir dans leur vie monotone. C'était d'ailleurs un étrange ressenti parfois qu'avait Aëluvia, elle ne comprenait que peu les Beorcs qui arrivaient à s'ennuyer. Pour un Dragon la notion du temps est différente, mais la vie d'un Beorc est véritablement trop courte pour que ce dernier ne songe à se reposer ou à ne rien faire d'intéressant. Décidément, un peuple vraiment incompréhensible. Et pourtant si fascinant, car ils avaient une capacité d'apprentissage hors du commun pour un etelle espèce. C'était probablement du à leur longévité raccourcie, obligeant ces êtres à assimiler suffisamment de connaissances dans leur courte vie pour qu'elle puisse tout de même servir à quelque chose dans la société de Tellius. Ce concept était difficilement compréhensible pour un dragon, qui pouvait tout aussi bien se mettre à apprendre en à peine un siècle tout ce qu'il y avait à savoir sur ce monde et même davantage, cependant qu'en serait-il après ça du temps futur ? A quoi pourraient-ils le consacrer s'il n'y avait plus rien à faire. C'était tout un art pour eux que de faire 'durer le plaisir' dans leur existence, une subtilité qui a marqué Aëluvia jusqu'à maintenant. Malgré ses airs enfantins, ses vingt-huit ans d'existence semblaient pourtant si courts à côté du temps restant à vivre, et déjà si las...

Criméa, nation paisible entre deux mondes, celui des Beorcs et des Laguzs. Cependant les r écents conflits l'ont fait dangeureusement basculé dans le camp humain, de sorte à ce que les Laguzs ne soient plus les bienvenus. Elle avait entendu parler il y a quelques mois de dragons ayant attaqué la capitale de Mélior un jour, avant de prendre la poudre d'escampette. Drôle de situation, mais depuis cela la tension était montée d'un cran. Par chance, Aëluvia était en dehors de tout soupçon sous son aspect infantile, mais cela ne signifiait pas de tout danger. Elle se trouvait actuellement au village de Malénia, simple bourgade proche de la frontière avec le royaume de Daien. Elle passa à son extrémité, apercevant des enfants de son âge apparent jouer avec une sorte de balle en cuir, qu'ils se passaient les uns les autres avec la main ou le pied. Elle ne comprenait pas vraiment, ces petits êtres si inconscients étaient exactement comme elle, et pourtant si différents. Comparé à eux, sur un diagramme Beorc elle avait largement dépassé la maturité, et agissait comme une adulte malgré ses airs. Et eux, insouciants de la vie, jouaient, tout bêtement. Elle ne comprenait pas. Pourtant elle aurait pu faire de même, mais instinctivement elle n'était pas intéressée dans cette 'perte de temps et d'intérêt flagrant' à ses yeux. Et pourtant... Elle ne comprenait pas.

Tout à coup, des cris la firent quitter ses pensées. Apparemment la vilaine balle avait atterri dans un arbre quelconque, mais suffisamment haut pour inquiéter les mini-hommes. Aëluvia soupira, et s'avanca près du grand végétal. Son pas fut lent et calculé, comme si elle jouait à être la plus discrète possible. Arrivée derrière les enfants, elle dit tout simplement d'une voix fluette et pourtant d'apparence mature :


" Attendez les enfants, je vais aller le chercher... "

Les quatre garçons se retournèrent, surpris de la tirade lancée par cette métisse, et septiques quant aux chances de succès de cette réalisation. Après tout, elle était tout aussi grande qu'eux. Cependant elle tendit la main vers la balle suspendue, et celle-ci commença à trembler, graduellement jusqu'à se décrocher et flotter lentement vers elle. Arrivée à ses côtés, Aëluvia tendit ses deux bras vers elle pour la prendre, et esquissa un sourire satisfait dans la direction des enfants. Le hic, c'était qu'ils commencaient à partir en courant...

Deux minutes, qui auraient pu sembler longues aux vues de la situation, mais qui en réalité n'étaient absolument rien dans une vie draconique, passèrent et deux adultes mâles arrivèrent dans la direction de la jeune fille, assez abasourdie et tenant le ballon dans les main, inconsciemment. Ils pressèrent le pas à sa vue, jusqu'à arriver devant elle. Et dans un réflexe inhumain, l'un d'entre eux cogna fortement la fille au visage, un grand crochet vers le pauvre nez de la fillette qui s'écroula au sol en lâchant la balle. Le deuxième adulte ramassa le jouet avant de partir, tandis que l'autre toisait du regard la jeune dragonne, sans savoir évidemment sa nature Laguz. Elle se tenait le visage, un grand regard d'incompréhension fixait l'individu alors que ce dernier semblait se retenir de la rouer de coups. Mais Aëluvia, dans un relan d'orgeuil, retira sa main de sa tête et se relevant, sans quitter de son regard azur l'homme. Une sueur froide lui parcourut l'échine devant l'air neutre de la gamine, qui malgré son apparence d'enfant relâchait une pression intense. Mais elle se contentait de le fixer. Sur les nerfs, l'homme hésita, puis asséna un coup de pied au dessus de l'estomac de la jeune fille avant de partir en s'écriant.


" Vas t-en d'ici, sale sorcière ! "

Pitoyable que le comportement humain. Si faible d'esprit et pourtant si orgeuilleux, ne sachant qu'avoir recours à la violence. Aëluvia quitta sa position fétale une fois la douleur au ventre dissipée, et se relelva lentement en essuyant le filet de sang léger s'écoulant de sa narine gauche. Elle ne prêtait plus guère attention aux personnes alentours, qui sait d'ailleurs quel badaud aurait pu apercevoir cette scène. Elle fit un pas en avant, mais déjà un simple rictus l'empêcha d'en faire un second. Le moindre mouvement semblait la tirailler, sans doute que sa faible consititution infantile avait mal encaissé le coup porté et qu'une de ses côtes s'était fêlé, sinon plusieurs en fait. Le simple fait de respirer la faisait souffrir en vérité, et la douleur semblait se propager en son intérieur. Elle se tenait la potrine fortement, serrant ses deux bras autour d'elle, tandis qu'elle avait le regard baissé en avant, vers le sol, crispé par cette subite souffrance. Elle se recroquevilla lentement sur elle, haletant de plus en plus fort... Et personne ne semblait faire attention autour d'elle à ça, personne pour l'aider dans sa douleur, personne qui soit à ses côtés... Comme d'habitude.

" Je ne voulais... que leur rendre la balle... "

Malgré l'état physique dégradée, son état mental aussi était à voir à la baisse. Pourtant elle avait cru bien faire, pourtant elle... Elle ne comprenait pas.
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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeSam 17 Sep - 16:06


Le monde des rêves… endroit merveilleux où on peut endosser la personnalité, le caractère et l’apparence de n’importe qui. Lieu où nous ne sommes que ce que nous souhaitons être sans limite, sans contrainte. Rêve… seul endroit où il pouvait être un fier Laguz alors qu’il n’était en réalité qu’un simple Beorc transgénique. Et comme il détestait sa nature Beorc… Il ne savait pas si c’était parce que la moitié de ses pensée, de ses souvenirs, de ses rêves étaient Laguz mais en tout cas, quand il voyait l’idiotie, la connerie même, de humain, il se disait qu’il préférerait revêtir continuellement ses attributs Laguzs.

- Papa a dit qu’il allait lui mettre une grosse raclée à cette gamine !!

- Ta de la chance d’avoir un papa courageux, ces salles sorcières ne devraient pas exister !!!

Kiméra affalait près d’un tas d’ordure fut réveiller par le brouhaha des gosses insolents et complètement stupides. Il était d’une humeur de chien et sentait d’ailleurs comme tel.

- Oh vos gueules les mioches ! Ya aucun courage à frapper au corps un mage ! D’autant plus si c’est une enfant ! Ton père n’est juste qu’un lâche qui cogne ceux qui lui déplaisent.

- Tes qui toi d’abords le clochard ! Fais gaffe à c’que tu dis, sinon mon papa…

- Il va frapper un prêtre… c’est bien ce que je disais un lâche ! Maintenant, dodo les mioches !

Son bâton était levé, et le sort lancé. Les deux mioches s’écroulèrent comme des masses à il ne put s’empêcher de les balancer dans les ordures.

- Comme ça je pourrais dire haut et fort que vous êtes des SALES gosses !

Bon d’accord c’était pas drôle… Kiméra se retourna, se dirigeant vers le lieu d’où venait les gamins, si un homme adulte avait frappé une gamine, il devait l’avoir endommagée. Franchement, parfois il ne comprenait pas les humains. D’ordinaire, la magie était plutôt bien acceptée, même admirée alors pourquoi avoir frappé l’un de ses jeunes membres prometteurs…

- Eh toi ! Hors de notre ville !

Bon en fait il réagissait de manière excessive avec tous les inconnus.

*Jouons*

Alors qu’une main se levait pour le jeter hors de la ville une main griffue intercepta le geste.

- C’est un Laguz Loup !!! Il faut l’abattre !

Mais des ailes noires percèrent sa toge de prêtre alors que ses yeux se tintaient de jaune. Une lumière semblait s’échapper de lui, de son corps,…

- Vils humains ! Je suis terriblement déçu par vous. Votre comportement est tellement indigne !

Sa voix était comme fantomatique, grave et effrayante. Il était l’incarnation de la mort. Ou du moins de l’image que s’en faisait les humains. Ni une, ni deux ils s’enfuirent la queue entre les jambes mais le sort de sommeil les fit s’écrouler à leur tour.

- Muahahahahaha !!! Je suis un Dieu !
*Bon filons avant qu’ils ramènent des fourches*

Prenant son envol il resta proche de la terre et observa de ses yeux de faucon le sol cherchant la gamine. Si ça se trouve, elle s’était déjà enfuit et il n’aurait pas à se fatiguer… enfin du moins c’est ce qu’il aurait pensait s’il ne sentait pas l’odeur de sang.
Elle était là. Mais elle n’était pas aussi jeune que son apparence le laisser paraitre. Il n’était pas là pour juger simplement pour lui venir en aide.

- Bouge pas la vieille je te soigne.

Elle semblait apeurée ou peut être simplement souffreteuse mais à vrai dire il n’en avait rien à foutre. Rien quand la voyant, il avait compris sa nature et si elle était assez stupide pour exiber ses pouvoirs devant les Beorcs alors elle méritait ses blessures. Bon après lui il était obliger de la soigner, c’était sa dette envers le monde. Bref, il sortit son bâton et le tendit au dessus de sa tête et de son corps.

- Ne bouge pas, détend toi et respire…
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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeMar 27 Sep - 22:08

Elle attendait ici bas, quelque chose qui ne se produira sans doute jamais. Un village au loin de la grande civilisation, et tout était chamboullé. Leur vision de ce monde devait être tronqué, ou bien avaient-ils eu affaire à un mauvais magicien par le passé... Toujours est-il que ça ne changeait rien à la situation, et la souffrance endurée. Et bizarrement, le temps s'altéra, une ombre vint se poser durement sur la souffreteuse, puis disparut subitement. Aëluvia leva difficielement la tête, mais il n'y avait rien. Sans doute un gros oiseau de mauvais augure passant entre elle et l'astre solaire, qui sait.

" Bouge pas la vieille je te soigne. "

Un être était à ses côtés, un apprenti prêtre était arrivé pour la soigner. Cependant elle ressentait quelque chose d'étrange chez cette jeune personne, comme si un fond Laguz sommeillait en lui. Un Marqué ? Non, elle ne pouvait pas vraiment définir la chose, c'était presque troublant. Apeurée de cette condition, elle voulut commencer à se débattre, mais la douleur à chaque mouvement brusque la forca à rester dans cette position encore plus. Le garçon lui recommanda alors de ne pas bouger, en lançant ses sorts de guérison par l'intermédiaire de son bâton. Une douce chaleur envahit la dragonne subitement, calmant ses doutes en même temps que ses blessures. Il était vulgaire et mal placé, cependant on ne peut mentir à la magie, et celle de cet individu semblait pure et de bonne intention. Cette chaleur, cela faisait terriblement longtemps qu'elle ne l'avait pas ressentie, voir jamais. L'existence d'un dragon est quasiment infini et en dehors du temps lui-même, son expérience est incommensurable par rapport à la jeunesse évidente qu'il affiche. Et pourtant, malgré cette expérience, il y en avait qu'on ne connaissait peu voir pas, le genre de sensation qui vous donnerait envie de pleurer subitement, ce qu'elle fit. De légères larmes vinrent perler aux yeux d'Aëluvia, sans qu'elle ne comprenne vraiment pourquoi. Elle balbutia :

" Ah, qu'est-ce que... Désolée, c'est... "

Elle ne comprenait pas. La douleur se dissipait, ses doutes également, ses larmes se dispersaient sur ses joues, mais ce sentiment de bien-être, lui, perdurait en elle. Son souffle ne se calmait cependant pas, malgré la cessation de cette souffrance, malgré le fait qu'elle pouvait respirer à nouveau sans difficulté. Son corps reprenait de ses forces, mais ce fut comme si une entité invisible les lui enlevait petit à petit. Bien qu'elle soit guérie, elle s'écroula littéralement sur le jeune homme en face d'elle, à bout de forces. Tout ce qu'elle put dire à ce moment, toujours le visage gorgé d'eau, fut un simple "Je suis désolée..." . Et elle ne comprenait pas.
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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeLun 10 Oct - 23:46


Etait-ce le lot de tous les soigneurs ?
Les femmes devaient-elles toute leur tomber dans les bras ?
En tout s’il en croyait l’expérience de son maitre, ceci se produisait souvent et se suivait souvent par d’incommensurables emmerdements. Une tueuse avec des tigres, une chasseuse qui vous colle aux basques en mode amoureuse transite, une brunette qui essaye de vous jeter par-dessus un ravin… quand il pensait à toute les aventures qu’avait vécu son prédécesseur, il se disait qu’il ferait peut être mieux de laisser tomber le corps entre ses mains maintenant, avant de se prendre une horde de paysans enragés dans la figure. Doucement, il écarta le corps de lui se disant que maintenant que son office était accomplie, il ne devait plus rien à cette jeune « vieille » femme.

- Je suis désolée…

Arg… elle avait un si jolie minois et une expression si fragile et douce à la fois… comment pouvait-il rejeter et laisser une petite chose pareil…

*Mais tu débloques complètement mon pauvre, tu ne la connais même pas cette gamine et tu voudrais risquer tes plumes enfin ta peau pour elle…Mais en même temps… elle est si mignonne elle a semble avoir le même âge que ma chère petit… que la fille de Senri. Bon maintenant mon petit Kiméra on arrête les amalgames. Cette fille c’est de la pure vieille et…*

Elle s’affaissa un peu plus dans ses bras alors qu’il sentait son poids léger comme une plume reposer sur ses épaules, son torse, l’avant de ses bras. Et merde, il était peut être bien l’élève de ce troubadour… doucement, il leva son bâton de sommeil et endormit la jeune fille dont il retint la silhouette entre ses bras. Avec douceur, il la souleva pour la mettre en sac à patate sur son épaule, puis ses ailes monumentales se déployèrent pour s’étendre à leur maximum. Il avait besoin de toute son envergure pour pouvoir s’envoler en portant une seconde personne. Il se demandait vraiment pourquoi il faisait une telle chose. Il ne lui devait rien, enfin pas plus qu’à un autre maintenant qu’il l’avait soigné. Il avait accompli son devoir de prêtre. Néanmoins, il se demandait tout de même parfois si faire son devoir de prêtre serait suffisant pour rattraper le pécher de son existence.
Bah quelque soit la réponse, un peu de zèle ne lui ferait certainement pas de mal. Ça ne pouvait qu’apporter un plus à son karma et son âme déchirée. Sans plus la moindre délicatesse, il décolla donnant une impulsion sur le sol des plus mouvementée. Il espérait tout de même que la jeune fille était habituée à ce genre de vole. Après tout pour une dragonne, vue son odeur, ça devait être habituelle, cette pression de l’air changeante, les courants les poussant en tout sens, les battements d’ailes incessants les faisant monter puis descendre, pui monter, puis descendre, puis…

*Stop mon petit Kiméra, tu te donnes à toi-même le mal de l’air alors ne t’étonne pas si tu le refiles à ta patiente… pitié qu’elle ne vomisse pas au moins…*

Après quelques détours et survolage des environs, Kiméra dans toute sa bravour choisit une petite zone isolée près d’une rivière dans la forêt. Au moins, les humains ne viendraient pas de suite les déranger. Il fallait bien que la petite récupère un minimum.
Il se posa sur le sol humide et allongea la jeune fille sur le sol. Il avait pensé quelques secondes à lui passer sa cape pour ne pas salir sa jolie robe et ses beaux cheveux mais après une courte mais clairvoyante réflexion, il se dit que ce ne serait pas la peine puisqu’elle dormait. Autant qu’il en profite lui-même. Il avait déjà assez donné pour la demoiselle.

- Bon faisons à manger.

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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeLun 5 Déc - 3:37

Le temps était une donnée extrêmement relative d'une personne à une autre, et cela s'avèrait d'autant plus vrai pour un dragon. Et pourtant, il ne s'était écoulé qu'un bref instant avant que la petite ne se réveille, un battement de cils comparé à sa longévité. Cependant ce petit moment de faiblesse avait vraisemblablement tout modifier aux alentours, le village était devenu forêt, la douleur était devenue presque confort, seule la présence de l'inconnu restait. Ce fut le constat que put faire la dragonne en rouvrant lentement les yeux, réalisant d'abord le lieu où elle siégeait avant d'essayer de se souvenir de ce qui avait précédé ce soudain assoupissement. Elle se souvenait juste que cet homme avait brandi un drôle de sceptre, apparemment de la magie humaine. Dans quel but, aussi ? C'était en réfléchissant à cette question qu'elle commencait à paniquer petit à petit. Elle s'était relevée en position assise, et le garçon s'était tourné vers elle, sûrement pour constater son réveil. Hélas ce qu'il put également voir sur le coup était un visage presque terrorisé de la part d'Aëluvia, de l'incompréhension mêlé à de la tension, mélange subtile qui faisait en sorte qu'elle commencait à reculer machinalement de sa position d'origine, sans pour autant se relever, et ne pouvant lâcher du regard cette personne qui l'avait emmené ici.

De la sueur perlait sur son front, et sa voix n'arrivait cependant pas à émettre le moindre cri malgré la panique certaine qui l'envahissait petit à petit. Cette personne n'était pas normale, elle pouvait sentir une certaine appartenance à l'espèce Laguz, sans pouvoir deviner laquelle. Dans ce cas c'était probablement réciproque, et il avait sûrement deviné sa nature draconique depuis longtemps. Mais elle était extrêmement jeune pour une membre de cette espèce, cela était évident lorsqu'on regardait sa forme humanoïde, ce qui laissait supposer sa relative faiblesse. Et si cet homme voulait également en profiter, comme avec les Beorcs d'autrefois ? Pour eux elle n'était qu'un jouet, une fascination comme on pouvait l'accorder à une pièce de collection, rien de plus. Elle connaissait ce côté de l'humanité, elle en avait souffert par le passé. Et peut-être que cet homme... voulait la vendre à nouveau, la trahir comme avait pu le faire le petit saltimbanque d'auparavant. Jusqu'à maintenant il avait su se montrer gentil, mais sans doute que ce n'était qu'une façade pour mieux l'amadouer, après tout. L'être humain était fourbe, et son entourage n'était que pour lui des pièces à utiliser à son profit.

Plus le temps passait, de seconde en seconde, et plus cette idée germait dans l'esprit d'Aëluvia. Elle avait désormais peur de la personne en face d'elle, peur de revivre ces événements, peur de tout. D'un coup elle se releva et commenca à partir en courant, sans pour autant lâcher l'inconnu des yeux. Après tout il était magicien, qui pouvait savoir ce qu'il était capable de lançer à cette distance. Ne regardant pas en face d'elle, ni même où elle mettait les pieds, elle finit par trébucher sur une grosse racine après avoir parcouru à peine dix mètres, en poussant un léger cri de surprise avant de percuter le sol. Un réveil aussi prompt et une chute aussi rapide, elle était encore un peu groggy de tout ça, et le temps de reprendre pleinement conscience, elle remarqua que l'autre personne s'était avancer vers elle.


" N... N'avancez pas ! S'il vous plaît ne.... Aaaaah, au secours ! "

La peur la paralysait, elle n'arrivait quasiment plus à se relever efficacement tant la force dans ses jambes était faible. Elle ne pouvait bouger, tandis que lui s'avancait vers elle, fatalement...
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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeVen 6 Jan - 1:37


Kiméra l’avait entendu se relever. Il l’avait sentit revenir petit à petit à l’état de conscience. Ses petits yeux bleus s’étaient dirigés vers lui, se remplissant de peur, se remplissant de terreur, se remplissant de panique.
Pauvre petit ange se retrouvant face à ce qu’il y avait de plus proche physiquement d’un démon.

Il se rapprocha d’elle doucement, le plus doucement possible pour ne pas l’effrayer pourtant, elle continua à reculer comme une petite souris prise au piège par un gros minou affamé. C’était presque drôle… un sentiment sadique de satisfaction devant la peur. Une drôle de sensation, un instinct animal devant une petite proie sans défense. Etait-ce Senri, la tigresse qui le poussait à tant de sauvagerie, à tant de cruauté. Pourtant, il se sentait attendrie par tant d’innocence.

Il continua d’avancer, et elle recula un peu plus chutant comme une petite brindille faible qu’elle était.

Il se voyait bien l’harceler, courir autour d’elle disparaître pour réapparaitre dans son dos, le visage défiguré par les traits d’un tigre, ouvrir ses ailes d’un seul coup pour la faire reculer de plusieurs pas. La terrifier lui était possible et si facile…
Après tout, ça ne la blesserait pas, ça ne lui ferait pas de mal… du moins physiquement.

Flash back

- Tu ne dois pas faire du mal aux gens Kiméra, tu me comprends ?

- Oui Allen

- C’est maitre Allen, Kiméra.. enfin je ne te dispute pas, mais faut quand même que tu me respecte un peu, même si on est ami
[i]
Fin de flash back

- N... N'avancez pas ! S'il vous plaît ne.... Aaaaah, au secours !

Il s’accroupit à son niveau et la regarda droit dans les yeux l’air sérieux et presque méchant. Quelques secondes passèrent, quelques minutes peut être même. Laissant la pression augmenter autour d’eux, l’atmosphère s’alourdir. Kiméra leva alors sa main vers le visage de la jeune fille s’approchant d’elle menaçant. Elle plissa les yeux ne voulant pas savoir ce qui arriverait et sentit une piqure de douleur sur le front.
Pichenette gentillette sur le haut de la tête avec un sourire en prime.

- Je ne vais pas te mordre, la vieille. J’ai les griffes mais pas les dents qui vont avec. En plus, je suis plus doué pour soigner que pour faire du mal aux fausses jeunes filles telle que vous.

Il posa sa main dans ses cheveux et lui caressa doucement la tête d’un air rassurant.

- Je ne te ferais pas de mal, si tu veux tu peux t’enfuir en courant, en allant dans cette direction, tu trouveras un autre village. Essaye de ne pas utiliser de pouvoir spéciaux, ou fait les passer pour de la magie. Ce devrait pas être dur, les Dragon sont des pro du mensonge.

Il lui prit la main et la releva d’une simple poignée. Elle était vraiment petite et sa main aussi. Mais qu’elle était mimi en un certain sens.

- Bon maintenant va-t-en vite et laisse moi tranquille, je n’aime pas les petites gamines à vrai dire. Moi j’aime les jeunes femmes avec des jolies formes généreuses, tu vois.

Il mima de ses mains les formes généreuses dont il parlait, mais à vrai dire, il n’avait jamais vraiment pensé à cela. Il possédait déjà assez d’histoires d’amour dans son esprit, assez d’histoire pour des milliers de vie.

- Allez, va-t-en !

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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeSam 7 Jan - 17:14

Cet homme, ou plutôt cette chose fixait sa proie avec délectation, se rapprochant inéluctablement d'elle, si impuissante devant cette fatalité. Ses cris, ses mots ne semblaient pas l'affecter, les humains étaient ainsi, ils étaient tout simplement incapables de passer outre cette barrière des races, immuable critère d'intolérance. Il pouvait savoir qui elle était, elle en était consciente, et désormais elle était complètement à sa merci.

Merci... Ironiquement c'était le mot qu'elle n'avait pas pu dire à cette personne, qui l'a pourtant aidé juste auparavant. Elle était bien trop effrayée pour cela, ne pouvant réfléchir sereinement sur la situation actuelle. Elle ressentait en elle cette profonde douleur qui ne disparaissait jamais, cette fatalité faisant partie intégrante de son être. Ce sentiment, aussi ancré soit-il en elle, elle souhaitait le renier coûte que coûte, elle ne pouvait accepter pareille sensation, jusqu'à en perdre une partie de sa raison. En un mot, elle était tout simplement encore inconsciente de ce qui l'entourait. Elle ne pouvait que voir l'image de cet humain ne cherchant qu'à jouer avec elle, la faire sombrer lentement dans le désespoir le plus profond...

La douleur physique, bien que légère sur le coup, était parfois un bon stimulant à la réflexion. Son front ressentit un picotement soudain, dont elle ne pouvait déterminer l'origine du fait de ses yeux clos. Elle qui ne souhaitait pas voir la réalité en face, ses paupières se rouvrirent instantanément sur le coup porté, constatant la légèreté de la situation. Et il parla calmement, peut-être trop familièrement, mélangeant le vouvoiement et le tutoiement avec la grâce d'un Laguz transformé dans une bibliothèque Beorc, mais... Elle qui pourtant s'était renfermée sur elle-même, en n'écoutant uniquement que sa voie intérieure, seul repère dans sa terreur, ignorant le monde extérieur dans son entier, elle l'écoutait, buvant presque ses paroles l'une après l'autre. Son discours n'était pas tellement captivant, mais lui permettait de se rendre amèrement compte de son erreur de jugement.

Cela aurait pu sembler évident dès le début, au final. Il l'avait soigné, emmené loin de ses tortionnaires du moment, et s'il avait voulu abuser d'elle, il en aurait eu l'occasion durant son sommeil forcé. Elle se sentait idiote de n'y songer que maintenant, et même si son interlocuteur actuel ne le montrait pas, elle l'avait peut-être blessé involontairement. Elle qui se plaignait sans cesse intérieurement d'être maltraitée par autrui, elle qui détestait par dessus tout d'être incomprise, elle avait probablement infligé à quelqu'un d'autre ce qu'elle ne souhaitait pas qu'on lui fasse. Elle se sentait si égoïste et stupide que son corps d'enfant aurait voulu pleurer à nouveau. Mais peut-être le prendrait-il comme une ultime preuve de sa peur envers lui, aussi se retenait-elle comme elle le pouvait.


" Bon maintenant va-t-en vite et laisse moi tranquille. "

Hein ?

" Allez, va-t-en ! "

Alors, c'était ainsi, il fallait s'en douter. Le comportement de la jeune dragonne avait fait atteindre le point de non-retour pour le garçon. C'était compréhensible, le rejet de la gamine avait été blessant, après tout. Cependant elle ne savait pas ce qui lui était le plus insupportable : la vision qu'à cet homme d'elle, ou bien son ressenti vis-à-vis d'elle-même. Il l'avait relevé, l'incitant à partir dans une direction vide de sens. Il ne voulait plus la voir.

Elle se retourna en direction de ce supposé village, sans doute pour entamer son chemin, faisant maintenant dos à l'individu qui la méprisait. Elle devait partir, cet homme ne souhaitait plus la voir, cela ne ferait que le contrarier davantage si elle restait. Elle ne pouvait pas se permettre de l'ennuyer plus qu'elle ne l'a déjà fait. Son âge véritable faisait d'elle une adulte humaine en théorie, le flux de ses pensées se devait être mature et réfléchi. Mais d'un autre côté, quel était réellement le but de son vagabondage ? La première fois, c'était pour fuir les siens à cause de sa différence, apprendre à connaître le monde extérieur qui avait forcé ses pairs à cet enfermement sans but, cette stagnation et cette peur des autres. La seconde fois, l'actuelle, était pour grandir en liberté, apprendre à vivre avec les autres, et pourtant... Toutes ses intéractions sociales avaient échoué, elle n'attirait que les mauvaises grâces des autres, même de ceux qui l'avaient aidé...

Sans doute n'était-elle pas si mature que ça, finalement. Elle n'était pas capable de devenir intéressante pour les autres, pouvoir se lier avec ne serait-ce qu'une personne, elle qui depuis son enfance était une éternelle solitaire. Éternel était le mot juste, son statut de dragonne lui promettait de longs siècles d'existence, cependant une vie comme celle-là, elle n'en voulait pas. Pourtant elle avait une existence suffisamment longue pour être sûre et certaine que cela changera, un jour ou l'autre, mais actuellement au fond d'elle, la solitude était bien trop forte. Le refus, l'aversion de cet homme à son égard étaient de trop, peut-être devait-elle partir loin, fuir à jamais, comme cela lui avait été suggéré. Mais elle ne bougea pas d'un pouce.


" Ce n'est vraiment... pas juste... "

Elle serra le poing, tandis qu'un léger sanglot vint trancher sa phrase en deux, brièvement. Elle se retourna soudainement, afin de faire face au garçon, rassemblant ses quelques forces morales pour ne pas craquer, littéralement. Elle prit une moue sévère, comme si elle voulait ensevelir son interlocuteur de reproches, mais en vérité ces blâmes étaient adressés à elle. Il était grand, bien plus qu'elle dans son état actuel, mais l'expression de son visage tentait de combler le gouffre de l'apparence, attitude fière mais non moins puérile. Finalement, elle n'était pas si mature que ça.

" Sous prétexte que j'ai cette apparence, tu me chasses comme ça ?! "

Revirement de la situation, la personne qu'elle craignait en cet instant, qu'elle voulait fuir au point de ne pas pouvoir prononcer un seul mot, elle s'était mise subitement à hausser le ton vers lui. Elle semblait en colère, visiblement après lui, mais intérieurement envers elle. Finalement elle n'était pas douée pour s'entretenir avec les autres, cette constatation la chagrinait, et la seule manifestation physique de cette gêne se ressentait par de brefs sanglots étouffés au creux de sa voix, qui paraissaient imperceptibles àcause du ton sévère employé.

" Juste à cause de ça, personne ne considère qui je suis vraiment, et contrairement à ce qu'on peut penser, j'ai un fort caractère malgré ce corps, et pourtant... Tout le monde continue à me dénigrer, et toi... Tu es simplement comme les autres...! "

La hauteur de son ton avait commencé à ignorer la différence entre leurs tailles respectives, mais une fois les accusations terminées, celle-ci revint lentement, mais sûrement. Elle l'avait accusée, lâchement, alors qu'elle se sentait terriblement mal pour lui. Décidément elle n'était pas douée pour parler aux autres, preuve de son immaturité certaine. Elle ne pouvait pas supporter son regard une seconde de plus, si haut mais si proche du sien, ces yeux innocents d'une personne qui se faisait insulter sans n'avoir rien demandé. Elle aurait voulu s'xcuser de l'avoir embêter, le remercier de l'avoir aidé, mais les seuls mots sortant de sa bouche ne témoignaient que son aversion pour elle-même. Cette douleur probante, elle détestait ce qu'elle était, vraiment. Elle, si grande dans son esprit, n'était qu'une enfant face à ce garçon, tant bien même pouvait-il l'appeler 'la vieille' , et sa petitesse s'accentua au fur et à mesure qu'elle baissait la tête pour fuir le regard de jeune homme, jusqu'à former un angle droit avec le reste de son corps. Elle était ridicule, si petite de taille, mais aussi dans son fort intérieur. Elle bascula légèrement en avant, laissant son front se heurter sur le bas du ventre du garçon, si proche d'elle, et pourtant semblant si loin. Quelques sanglots brisèrent le silence, et les maigres larmes tombant de ses yeux étaient imperceptibles pour lui. Au bout d'une longue minute, sa main droite vint s'agripper à la manche de la veste du grand humain, comme pour l'inciter à ne pas partir, la laisser seule.

" ...Dis, si jamais j'avais des... formes généreuses, tout ça, je... pourrais rester un peu...? "

Elle avait un peu honte de ce qu'elle disait, jamais elle n'aurait voulu penser que sa malédiction, cette plaie pouvait être tournée dans ce sens, mais... Elle semblait sur le coup désespérée, elle ne voulait que d'une compagnie, une connaissance non-hostile. Une simple présence, au final elle n'était qu'une gamine trop peureuse d'être seule, voilà tout. Et peut-être que l'influence de la Pleine Lune se fera plus tôt que d'habitude, qui sait.
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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeSam 7 Jan - 20:24



Non mais qu’est ce qui se passait là ? C’était n’importe quoi, pour qui elle se prenait celle là ? Il l’aidait gentiment, il lui indiquait même un endroit où se réfugier tranquillement et elle, elle l’agresser physiquement ?
Elle osait le toucher, s’accrocher à sa robe de prêtre… et demandé en plus qu’il s’occupe d’elle…

- Non mais pour qui tu me prends ? Je ne suis pas une nounou. Je t’ai soigné car il est contre mes valeurs de laisser quelqu’un qui souffre dans cette situation mais aucunement je n’ai envie de me lier avec toi. Tu sais normalement je devrais te demander un paiement…

Son visage commençait à se décomposer alors que c’était au tour de Kiméra de reculer pour s’éloigner d’elle.

- Et puis j’en ai rien à foutre de ce que tu es. Je te donnais juste un conseil avisé pour que ça ne se passe plus ainsi pour toi. Après que tu sois Laguz, Marqué, une bombasse aux gros seins ou un brin d’herbe sous mon pied, je m’en fous. Je ne sais pas dans quel monde t’as vécu mais on ne devient pas ami avec le premier inco…

Son visage devenait humide… Il recula de trois autres pas marquant la distance entre eux. il n’était pas à l’aise devant les gamines pleurnichardes…

Flash back

- Kiméra arrête de faire pleurer les filles avec ton insensibilité croissante.

- C’est pas ma faute si j’en ai rien à foutre d’elle moi. En plus, elles se mettent toujours à chialer et tout le monde me regarde mal après. C’est moi la victime…

- Quand elles pleurent, tu les prends dans tes bras et les emmène boire un verre. En évitant l'alcool, c’est compris!!!

- Mais Allen, pourquoi je devrais dépenser de l’argent en plus ?

- C’est maitre Allen !

Fin du flash back

Fait chier… d’un pas nonchalant, il s’approcha d’elle baissant la tête pour voir la sienne. Pleurait-elle, pleurait-elle pas… devait-il la prendre dans ses bras…
Fais chier.

Avec hésitation, il mit ses bras autours d’elle et la pria de se calmer. Il n’était pas du genre à apprécier la compagnie, il aimait sa vie de solitaire, mais que pouvait-il faire de plus. Il n’allait pas abandonner une gamine instable dans un village Beorc. Il se releva et débarrassa son visage des mèches de cheveux qui l’encombraient.

- Ça te dit un verre ? Pas d’alcool hein, t’es trop jeune, mais un chocolat… on m’a dit que le chocolat ça aidait les gens triste, hein ?

Il n’était vraiment pas doué avec les gosses… il se plongea alors dans les souvenirs de Senri, ceux de son amour pour sa petite fille. Soudainement, son regard devint d’une douceur infinie alors qu’il relevait le visage de la jeune fille vers lui.

- Sèche tes larmes mon enfant, une fille qui pleure n’est pas une jolie fille alors que tu as un si jolie minois quand tu souris

Phrase répétée mot pour mot, provenant d’un souvenir de la tigresse. Pas totalement approprié puisqu’il ne l’avait pas vu sourire une seule fois. Il lui prit alors la main avec chaleur et partit pour le village qu’il lui avait indiqué précédemment.

***
Petit village isolé et calme, l’auberge était pratiquement vide. Il commanda un chocolat et une bière et s’installa avec elle.
Il n’avait rien à dire, elle ne semblait pas bien bavarde non plus… il se sentait idiot d’avoir écouté les conseils d’un mec incapable de retrouver sa copine. Bref, il devait dire quelque chose… quoi que ce soit …

- Et sinon qu’est ce qui t’amène ici gamine ?

Bah quoi, c’est pas comme si il faisait souvent la conversation à des enfants.
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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeJeu 12 Jan - 23:52

Le court toucher provoqué par la petite dragonne fut court, automatiquement rompu par un pas en arrière du prêtre. La tendance s'est retournée, au grand dam d'Aëluvia, elle qui l'avait précédemment rejetté par peur, désormais il la rejettait par simple dégoût. Sa main qui tenait juste avant la robe du garçon était restée droite, bien qu'il n'y ait plus rien à portée immédiate. Mais elle ne baissa pas ce bras, probablement un peu choquée des faits. Même si son corps aurait tendu à ne plus vouloir se servir de ce membre unitilement placé de la sorte, la tension en elle était telle qu'il resta horizontal, comme pour ne pas rompre la distance entre les deux.

Les paroles du Beorc étaient chaotiques, et probablement énervé du à la trop grande arrogance décelée dans les dires de la dragonne juste avant. C'était mérité. Elle n'était pas douée pour ça, et sa colère envers sa propre personne lui avait fait dire ce qu'elle n'aurait jamais du prononcer. Il gardait un ton vulgaire, passant sous toutes les formes de reproches possibles pour désorienter la Laguz. Un paiement ? Elle n'avait aucune possession susceptible de lui être donné, cependant il existait une méthode de paiement que seule une femme pouvait apporter à un homme, mais... Son corps ne lui permettait pas, et de toute façon cette pensée lui était difficile. Fallait-il en arriver là pour ne plus être seule ? Drôle de monde, décidément...

Le reste des paroles du jeune homme eurent beaucoup de difficultés à atteindre les songes d'Aëluvia, dans ces conditions elle préférerait même qu'il stoppe ce traitement et s'en aille sans autre forme de procès. Elle était bien consciente qu'elle n'était pas désirée, dure réalité de son existence pourtant si jeune en ces terres. Tout son entourage était devenu imperceptible, la dernière chose qu'elle avait pu constater était que son interlocuteur avait encore reculer en s'arrêtant de parler. C'était terminé, il était parti, envolé. Une rencontre passagère et anecdotique dans la vie d'un dragon, mais bizarrement devant la réalité de la chose, elle s'en fichait de ce qu'elle était, ou ô combien elle pouvait vivre,car en ce moment même, à l'instant T, elle souffrait de ces minutes passées. Elle tentait de demeurer forte, ne pas pleurer davantage, endurer ce moment comme elle avait fait pour les autres, inéxorablement. C'était sans doute un sentiment passager, qu'elle oubliera d'ici peu, mais dans l'immédiat elle le voulait à ses côtés, telle une enfant capricieuse, rien que pour elle.

Le néant, notion d'infini et de vide, dans la théorie rien ne pouvait changer cet état de fait, cependant celui dans le coeur de la dragonne se mit à se remplir de chaleur d'un seul coup. Elle n'était plus consciente de son entourage, mais quelque chose la forcait à réveiller ses sens, la pressant subitement. Ce fut le toucher qui ressentit au premier la pression légère mais rassurante de ses bras autour d'elle, son souffle chaud non loin de sa tête. Son odorat put constater son odeur, bien qu'éphémère... Devant la surprise ses autres sens s'éveillèrent également, en redressant la tête elle pouvait voir la proximité de son corps près du sien, et finalement le goût de l'amertume vint inonder ses pensées. Celui d'avoir pensé au pire avant de constater la réalité, ou celui qui deviendra bien plus insupportable lorsqu'elle se rendra compte de quoi il en retournait vraiment...? Sur le coup elle ne voulait pas s'en soucier en fait, préférant relever ses mains pour ne serait-ce qu'avoir un contact tactile entre ses mains et le corps de l'humain. Une chaleur l'envahissait à nouveau, mais ce n'était pas comparable à celle ressentie lorsque le prêtre le soignait, non. Elle était plus profonde, sans pour autant s'étendre à l'ensemble de son corps dans l'immédiat, et même si physiquement les prémisces de cette sensation avaient commencé là où le garçon avait posé ses bras et son souffle, la véritable source provenait du coeur, tout simplement.

Il continuait à prononcer des paroles crues, mais elle s'en fichait. Les gestes étaient bien plus importants pour elle. Il forca le contact entre leurs yeux, et devant le fait accompli elle tenta tant bien que de mal de le garder, ne pas fuir bêtement devant le flot irrégulier mais immense de ses pensées entremêlées de sentiments forts. Ses traits devinrent infiniment plus doux, et le ton mielleux de sa voix était d'une gentillesse sans pareille.

Désillusion, atroce chimère l'ayant parcourue jusqu'à maintenant mais dont on ne prêtait que peu d'attention au début, avant qu'elle ne vous saute aux yeux. Décidément, les sentiments étaient bien retords par leur capacité à vous faire croire n'importe quoi. Elle ne le connaissait pas vraiment, mais elle pouvait dire que cet air et ces paroles étaient aux antipodes de ce qu'il avait pu montrer jusqu'à maintenant. Le côté bancal du discours, elle ne l'avait peut-être pas réellement remarqué, elle n'avait encore jamais souri à cet homme, mais le plus choquant venait du jeu des apparences. Elle l'avait mal jugé. Ce masque de bonté qu'il venait d'enfiler s'était brisé à la seconde où ses dires étaient parvenues aux oreilles pointues d'Aëluvia, laissant transparaître en son for intérieur de quoi il en retournait vraiment. Il avait su être gentil par le passé proche, mais c'était la première fois que ses mots n'avaient pas cette pointe d'ironie qu'elle avait toujours su détecter avant. Une suppression de son ressenti pour laisser transparaître le côté que la dragonne aurait simplement voulu voir, si elle n'avait cependant pas remarqué les contours du masque. Il l'avait appelé "enfant" avec une gentillesse dans la voix, là était la contradiction. Elle lui avait pourtant dit juste avant, malgré le ton employé dont elle avait honte, qu'elle n'était pas qu'une apparence extérieure, elle le lui avait dit farouchement car de toute façon, il était depuis longtemps conscient de sa provenance de Goldoa. Néanmoins là n'était pas le souci, qu'il ne fasse pas attention aux dires de la petite n'était pas si grâve, mais le fait était là : même dans ses tons les plus doux, elle n'était pour lui qu'un enfant. Le regard échangé, la connexion entre leurs deux paires de pupilles n'avaient rien d'égal, et pourtant elle l'aurait souhaité, vraiment. Qu'il puisse la considérer comme l'adulte que pouvait laisser supposer son âge réel n'était qu'une bête rêverie, elle avait espéré que la profondeur de ces yeux lui indiquait que par le futur, leurs échanges pourront aboutir à quelque chose, non... Cette volonté d'établir une relation, quoique particulière, entre un homme et une femme s'était évaporée devant le constat affligeant de leurs différences. Une enfant, ce regard n'avait de compatissant que celui d'un adulte envers une gamine, le genre de ton et de manière employés pour leur faire croire cette chimère. L'égalité n'avait pas existé une seule seconde dans les intentions du Beorc, même si Aëluvia savait pertinemment que ce n'était pas la faute de cet individu, non... Son comportement tantôt agressif, tantôt ronchon ou déprimé, cette façon d'exacerber son ressenti extérieur étaient bien trop proches de ceux d'un véritable enfant pour qu'il ne puisse réagir autrement. Il s'était contenté de lui prendre la main pour l'accompagner au village, il la devancait en marchant, ne pouvant constater aussitôt l'air déçu mais néanmoins silencieux de la petite fille. Le contact entre leurs mains dégageait une vive chaleur, mais dans l'absolu ce n'était plus que la seule source de soit-disant réconfort entre eux deux, le coeur de la dragonne était devenu si froid, comme la glace caractérisant parfois sa lignée draconique. Elle en était consciente, cette chimère sentimental, elle l'avait créé de toutes pièces, il n'était pas fautif, il était en vérité la victime de sa comédie, de ses attentes bien trop ambigüs.


#####

Le village était bien petit, mais relativement bien placé près d'un grand chemin pour posséder une auberge pour les maigres voyageurs de passage. Il l'avait installé à une table isolée du comptoir principal, non pas par intimité mais plus par sécurité vis-à-vis du barman sur leur discussion. Après tout, un thème sérieux de la part d'une gamine de 10 ans aurait paru suspect, de même que de l'appeler "la vieille" à tort devant un témoin Beorc. Et puis il y avait toujours cette mystérieuse aura autour de lui qui faisait de lui en vérité un Beorc bien singulier. Enfin sur le coup elle ne savait pas quoi dire, elle n'avait été qu'une gêne jusque là, autant ne pas en rajouter. Finalement il entama un sujet bête et méchant, sa présence ici. Elle ne prit pas la peine de se tourner vers lui, la honte d'être un poids pour lui était palpable, il ne cherchait qu'à passer le temps avant l'imminente séparation, c'était un fait. Elle avait été ennuyeuse jusqu'au bout.

" ...Aëluvia Di Lunia... "

Elle ne sourcilla pas, son champ de vision restait prostré sur sa tasse de chocolat, parfait exemple où le blanc et le noir n'était en rien choquant et revêtaient même une combinaison exquise ou alléchante, parfait contraire des goûts humains entre eux. Elle pouvait deviner un air interrogateur tourné vers elle, mais les circonstances étaient telles qu'affronter le regard du Beorc lui ferait perdre ses moyens, en bien comme en mal.

" C'est nom nom, Aëluvia Di Lunia, je voulais commencer par ça parce que... "

Elle fut interrompue par une toux subite. Légère douleur qu'elle tenta d'ignorer au premier abord, reprenant son souffle pour continuer sa phrase avant de toussoter une nouvelle fois, plus violemment. Elle porta sa main droite à sa bouche pour étouffer le bruit rauque, tandis que son autre bras, tendu vers la table, la maintenait droite sur sa chaise.

" Parce que je voulais juste pouvoir être appelée... aute chose que 'la gamine chiante et pleurnicharde' pour toi, c'est tout... "

Une vérité en cachant une autre, car elle espérait également que par politesse, il puisse lui dire le sien, c'était tout ce qui lui importait. Égoïste jusqu'au bout dans un sens, sachant qu'elle n'aurait jamais ce qu'elle désire actuellement, elle pourra toujours se consoler avec ça. Elle esquissa un sourire sincère à son interlocuteur, le premier jusqu'alors, malgré les légères perles de sueur sur son front symbolisant son trouble interne. Elle ne voulait pas l'inquiéter, malgré ses discours il était trop gentil pour ça. Elle ne voulait pas lâcher ce sourire, mais sa limite était proche. La soirée avait bien débuté, et c'était justement celle annoncant le début de ce cycle interminable qu'elle avait pourtant essayé de retenir au maximum, afin de pouvoir rester encore un peu avec lui. Mais ce n'était plus qu'une question de minutes pour que cette magie incontrôlable ne fasse fî de sa résistance et ne procède à sa malédiction. Elle se leva rapidement, au point de s'en donner un mal de crâne horrible et la forcer à se tenir le front de manière subite, en se tournant vers lui, sourire forcé.

" J'ai un peu mal à la tête, je vais aller me reposer un peu, ah ah... "

Fiéfé mensonge, malgré le symptôme bien présent, elle était parfaitement consciente de ce qu'il se passait en elle. Cette douleur physique était due au fait que son corps souhaitait changer, mais que sa volonté l'empêchait pour le moment, comme si on tentait de stopper une rivière en crue de couler par un quelconque moyen, ce dernier finira par céder. Il lui suffisait de ne plus contenir ce flux pour ne plus souffrir, accepter son statut, c'est pourquoi elle devait faire vite.

" Tu as été vraiment gentil, malgré ce que j'ai pu faire, et... Merci pour tout, et désolée. "

Son sourire ne durera pas longtemps non plus, mais elle le gardit face à lui, jusqu'à la fin. Elle ne pouvait pas voir son expression ou autre, sa vision était trop floue pour ces détails incommodants. Elle fit volte-face lentement, et une fois hors de vue du garçon, sa mimique se transforma en grimace sévère. Elle fit quelques pas vers l'escalier, mais manqua de tomber en se ratrappant à la rembarde en arrivant à proximité. Réunissant ses forces par ce biais, elle monta les marches plutôt vite, pressée par le temps. Il lui avait loué une chambre, elle s'en souvenait encore, la numéro 5, et tant bien même elle ne pouvait voir ce chiffre sur la porte, il lui suffit de compter la troisième porte du côté impair pour la trouver. Doutant légèrement, elle confirma la forme du 5 par le biais du toucher, la vue étant trop peu sûre. Elle entra en oubliant de fermer la porte, bien trop pressée de s'écrouler sur le lit. Elle devait relâcher ce flux, mais devait encore tenir quelques dizaines de secondes afin d'enlever ses vêtements pour ne pas les craquer par sa subite croissance. La douleur était bien présente, mais malgré tout elle forca la cadence pour se deshabiller rapidement, plus vite elle pourra accepter son changement et plus vite la douleur partira. Elle ne put s'empêcher de pousser un cri strident sous la souffrance de ses gestes, en espérant ne pas être perçu en bas, elle ne voulait pas l'inquiéter. Ses petits vêtements furent étalés sur le sol, entre le lit et la porte entrouverte, révélant sa nudité de son petit corps, debout. Elle soupira légèrement, et une lumière bleutée la recouvrit entièrement, subite mais salvatrice. Son malaise s'évaporait au fur et à mesure que ses membres grandissaient, son corps se taillait sous la silhouette d'une jeune femme, sa poitrine inexistante à la base laissa apparaître un buste arrondi et légèrement pesant. En moins d'une minute, la métamorphose était effective, Aëluvia contemplait son physique étrange selon ses standards. Mais malgré le soulagement occasionnée, la pression disparut et la fatigue corporelle vint, la poussant à retomber une nouvelle fois sur le matelas en face d'elle, qui poussa un bruit plus prononcé qu'auparavant suite au gain de masse de la dragonne.

C'était fini, cette histoire trop courte prit un tournant sans retour. Elle ne pourrait plus lui faire face comme cela, et le temps de redevenir la 'gamine' qu'il affirmait qu'elle était, il serait parti depuis longtemps. Peut-être même que c'était déjà le cas, finalement. Elle n'aura jamais su son prénom, elle ne le reverra sans doute jamais, et cette rencontre pouvait être insignifiante pour son espérance de vie, mais... elle était heureuse tout de même d'avoir pu échanger un bout de vie avec ce garçon. Elle l'oubliera peut-être, c'était réciproque dans son cas, mais dans l'immédiat du moment, toutes ses pensées étaient tournées vers lui.


" Et je ne connais même pas son nom... "

Un soupir, saupoudré d'un sourire. Elle n'y pouvait rien, son immaturité ne lui avait pas permis de pouvoir se rendre appréciable pour lui, et le temps de grandir physiquement et moralement, il ne serait déjà plus de ce monde. Cruelle existence que celle d'un dragon mal aimé par les siens, se tournant vers les autres... Un grincement se fit entendre, provenant du couloir, la ramenant à la réalité. Quelqu'un était proche d'elle, seule une porte entrouverte servait de rempart entre eux, mais elle n'avait avant croisé personne d'autre dans l'auberge susceptible de faire le rapprochement entre l'enfant d'avant et ce qu'elle était maintenant, encore fallait-il que cette personne ait l'audace de jeter un oeil par cette ouverture de manière volontaire pour la voir. Elle n'avait rien à craindre vraiment, seule sa nudité pouvait gêner, mais la logique voudrait qu'une personne normale devant cette scène s'ecclipse discrètement pour laisser la jeune femme seule. Et si jamais une espèce de pervers aurait l'audace de profiter de cet instant, alors la frustration de cette journée se déchaînera sur lui, irrémédiablement. Son assurance habituelle revint en elle, et elle attendit un instant, curieuse de voir ce que cette présence allait faire. Imaginant divers scénarios dans son esprit, elle ne prêtait pas vraiment attention à sa nature. Mais son sixième sens, directement lié à sa nature de Laguz, se mit à réagir alors que cette présence était à deux pas de la porte: l'essence de l'intrus réagissait à son sens, prouvant la nature non-Beorc de l'arrivant. Non en vérité, elle pouvait ressentir plus d'une présence Laguz en une seule personne, et même si elle ne pouvait pas s'expliquer pourquoi, elle avait déjà ressenti ce trouble auparavant: c'était bien lui. Le fait de l'avoir cotoyé depuis quelques heures avait fini par effacer ce trouble, mais son éloignement avait subitement réussi à arrêter cette habitude, et maintenant elle pouvait percevoir cette nature à nouveau.

Ce n'était pas bon, il était la seule personne au monde à l'heure actuelle qu'elle ne souhaitait pas qu'il la voit nue. Non, même habillée, la voir dans cette forme serait bien plus étrange. La panique dans un semblant de désespoir la fit rouler sur le côté, de l'autre côté du lit, emportant avec elle le drap léger recouvrant le lit, avant de s'asseoir sur le sol en position presque foetale, recouverte du linge. Cette action avait été bruyante et avait sûrement confirmé sa présence dans la chambre, ainsi pouvait-elle sentir son entrée dans la pièce par le mince grincement de la porte. Elle ne se faisait pas d'illusion, le lit était déjà bien bas de base, le fait d'être assise dos au bord et dos à la porte ne la cachait aucunement, surtout étant donné sa taille actuelle. Le drap n'était qu'un ultime mais faible rempart devant le fait avéré, elle aurait voulu crier de toutes ses forces pour lui demander de quitter la pièce, mais elle n'y arrivait pas. Son corps bien que tremblant était paralysé, tout juste bon à resprier fortement sous le drap, rien de plus. Le temps semblait figé, ses six sens n'arrivait plus à appréhender son entourage, et lentement son esprit sombrait dans un simili-désespoir. Le destin était bien moqueur...
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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeJeu 19 Jan - 22:49


Aëluvia di Lunia… C’était un joli nom. Un peu long et prétentieux comme tous les noms de dragon ou de nobliaux Beorc. C’était classieux mais malgré tout très élégant. Il lui aurait bien donné le sien mais le nom de Kiméra Mant qui ne signifiait juste rien et qu’il s’était lui-même donné ne représentait que peu d’intérêt pour elle. De plus, il valait mieux pour sa sécurité qu’elle ignore qui il était. Car il était voué à être chassé, il était voué à inspirer la haine que ce soit pour l’aide qu’il avait fourni au plus grand criminel du monde, ou pour sa simple existence.

Il prit une nouvelle gorgée de sa bière, l’appréciant avec une certaine amertume.

Elle avait esquivé sa question de manière bien habile et à vrai dire, il ne savait pas vraiment quoi lui dire de plus. Il décida donc de se taire et d’attendre qu’elle se décide à vouloir dire quelque chose.
Il n’était vraiment pas de bonne compagnie quand il y pensait… Pourtant, on avait essayé de lui enseigner les bonnes manières ainsi qu’aux 5 personnes l’habitant. Il aurait donc du avoir un sujet de conversation, quelque chose à lui dire… Mais non, il était vide et inintéressant. En même temps qui a une conversation intéressante à 2 ans.

- J'ai un peu mal à la tête, je vais aller me reposer un peu, ah ah..

- Pourtant j’avais demandé sans alcool… T’es sure que ça va ?

- Tu as été vraiment gentil, malgré ce que j'ai pu faire, et... Merci pour tout, et désolée

Okay si ça avait été dit pour qu’il ne s’inquiète pas, c’était raté…
Non mais franchement… il devrait juste la laisser monter dans sa chambre et partir prendre ses jambes à son cou. Il ne devait pas oublier tout de même qu’il avait montré ses ailes et ses crocs dans un village pas loin de celui-ci… ils avaient vu son visage…Pour peu que quelqu’un vienne ici et le décrive, il serait dans un beau merdier… il devait vraiment partir. Il ne pouvait pas rester ici à s’occuper de cette Aëluvia…
Il jeta un regard dans sa direction et la vit s’accrocher à la rambarde de l’escalier… il ne pouvait pas la laisser ainsi. Elle serait une proie trop idéale à tous ces gens, à tous ces Beorcs. Il était vraiment trop gentil, à croire qu’Allen avait réussit à lui apprendre quelque chose bien qu’il ne l’appelait toujours pas Maitre.
D’une traite, il finit sa chope et s’en voulu quelques secondes d’avoir fait ça car franchement la bière en cul sec… c’est dégueulasse. Mais bon il avait bien besoin de ça pour se sentir mieux.

*Aller petit père, essaye d’assurer avec la petite Aëluvia pour qu’elle ne pleure pas encore une fois. Soit un gentil garçon.*

Il aurait bien aimé en être un pour une fois.

Le silence se faisait lourd alors qu’il s’approchait de la seule chambre ouverte. La gamine n’était vraiment pas prudente… il arriva à pas de loup et avec une douceur toute contrôlée, il poussa la porte. Il s’attendait à la voir cracher du sang, il s’attendait à la voir vomir, il s’attendait à la voir pleurer… mais ce qu’il vit était bien au-delà de son imagination.
Comment une petite fille si… petite pouvait donner lieu à ça ?

Il dévisagea de haut en bas la ga… la demoiselle seulement vêtue d’un drap. Qui cachait comme elle le pouvait ses formes généreuses. Kiméra resta un moment hébété, et recula de quelques pas vers la porte, s’assurant qu’il était bien au bon numéro… Il l’était…
Avec mansuétude, il se remit face à la jeune femme tremblante et distingua la couleur de ses yeux si bleus, la peau aux teintes hâlée, sa chevelure presque argentée…

- Aëluvia ?

La réaction ne se fit pas attendre… c’était réellement elle sans l’être vraiment. Un corps d’adulte qui se prêtait à une enfant. Un silhouette de femme plus que féminine, attractive et …
Bref, il était dans de beaux draps… déjà que se coltiner une gamine c’est pas une mince affaire, mais une femme !
Elle était chiante, capricieuse, exigeante, et en même temps si adorable… Kiméra les trouvait exécrables. Mais que pouvait il faire ? il n’allait pas tourner le dos à cette pauvre enfant juste parce que maintenant, elle avait l’air d’avoir la carrure suffisante pour se défendre. Même enfant, elle restait un dragon alors cette excuse n’était pas valide…

Et elle restait là sans bouger…

Kiméra soupira un grand coup secouant légèrement la tête. Puis il lui prit la main.

- Allez relève toi, je vais te nouer ça plus convenablement, tu iras te chercher des vêtements après.

Il l’aida à se relever et avec l’habilité d’un chirurgien, il fit un nœud dans le drap formant une robe d’un blanc immaculé et agréable à l’œil à la jeune fille. Puis il la pria d’un mouvement de main de venir s’asseoir.

- Allé, raconte moi un peu ton histoire. Elle ne peut être plus étrange que la mienne, mais elle semble intéressante.


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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeMer 25 Jan - 6:40

Il était là, juste en face d'elle, elle pouvait sentir son regard posé vers cet animal de foire. Elle ne pouvait que le deviner, ses yeux clos humidifiés par les larmes, sa tête plongée dans ses genoux n'empêchaient en rien la dragonne de se rendre compte de la situation actuelle. Les spasmes incontrôlés de son corps furent réguliers et accompagnés de sanglots, et pourtant elle se retenait. Crier à tue-tête ne ferait qu'amener des intrus en ce lieu, elle était au moins rassurée que ce soit lui le seul spectateur de cette plaisanterie vivante, et puis... Il était venu pour elle, sûrement peu convaincu des précédents dires de l'enfant avant qu'elle ne monte à sa chambre. Il s'était inquiété pour elle, cette simple pensée pouvait calmer son corps, les frissons étaient moins présents, les sanglots disparurent petit à petit, mais elle ne se décida pas à bouger davantage.

Il l'appela, avec le nom de cette fille qu'elle détestait tant. Ce titre donné par ses propres parents, lui rappelant ses origines, ce passé qui l'avait ébranlée, le rappel à sa condition, ce qu'elle était. Pourtant malgré ceci, et malgré la gaucherie habituelle des dires du garçon, ce nom sonnait bizarrement bien aux oreilles de la jeune femme. Endépit de l'interrogation, iln'y avait pas de peur, pas de dégoût, une simple neutralité. Elle releva le visage, joignant son regard au sien, n'émanant aucune émotion négative. Comparé à ça, son air triste et inondé par les pleurs devait faire peine à voir, ainsi elle baissa légèrement la tête. Situation embarassante, il l'avait questionné mais elle n'avait pas la force mentale de donner une quelconque réponse. Elle savait de toute façon qu'il devait avoir compris son identité, mais une intervention orale quelconque aurait pu débloquer un peu cet événement plutôt spécial. Un contact entre leurs mains se fit, le garçon l'encouragea à se lever pendant qu'il prit la peine de luiconfectionner une robe de fortune avec le drap, chose plutôt difficile à concevoir sans avoir à l'enlever entièrement, dévoiler les mauvaises parties du corps et ne pas poser à même ses mains sur la peau, ne pas la brusquer tandis qu'elle se laissait complètement faire, vide de toute pensée.

Elle s'assit sur sa demande, tandis qu'il se placa à ses côtés sans pour autant avoir un quelconque contact avec elle. C'était bien étrange, elle pouvait bien se demander à quoi elle pouvait ressembler maintenant, ce qu'elle était physiquement à ses yeux. Malgré son apparente maturité physique, elle avait gardé un comportement puérile jusqu'alors, comme une fille écoutant un de ses parents. Elle qui normalement savait être fière et caractérielle, elle perdait tous ses moyens en ce moment même. Il lui demande de lui expliquer, sans doute pour la rassurer mentalement plusqu'il ne voulait savoir pour lui-même, mais qu'importe...


" C'est pour ça que... tu n'as pas peur ? Parce que toi aussi, tu... "

Elle ne continua pas sa phrase, se doutant qu'elle pourrait le blesser s'il devait se souvenir de sa propre histoire... Peut-être, mais elle ne le voulait pas, préférant commencer à lui expliquer tout cela afin qu'il puisse tourner son attention là-dessus.

" Je suis née à Goldoa, j'ai passé toute mon enfance dans une tribu depuis ma venue au monde, mais... Les gens me brimait pour... mon physique, c'est vraiment inhabituel d'être un dragon blanc avec la peau naturellement mâte, ah ah... "

Un léger rire nerveux et lent, suivi d'un soupir profond. Elle baissa la tête à cette pensée, mais après trois secondes la remonta jusqu'à regarder le plafond en lui-même.

" Les choses allaient mal, j'ai fui le pays dès que je pouvais, cherchant à voir au-delà de ces terres trop conservatrices au point de conspuer leurs pairs à cause d'un détail comme celui-ci, et... Je voulais comprendre le sens de la vie avec une race qui, elle, prenait la peine d'expérimenter une courte mais intense existence. Leur point de vue devait être différent que celui des miens, mais finalement la réalité était plus rude que prévue... La naïveté de la jeunesse, sans doute. "

C'était bête mais le fait de raconter un passé douloureux de cette façon était bizarre, ses paroles étaient légères, comme si se confier à ce garçon allégeait sa conscience. Elle continuait son récit.

" J'ai été trahie. Par le groupe avec qui je voyageais, quand ils ont su mes origines. Enfermée en geôle, c'était étrange de voir que pour eux, même une dragonne d'à peine 15 ans réels était loin d'être innocente ou inoffensive. Un Sénateur de Sienne me prit à sa charge, et... "

Blocage. Même sa respiration s'était arrêté un bref instant à ce rappel, finalement plus douloureux que prévu malgré l'aisance verbale précédente. Elle se cambra à nouveau en avant, posant ses coudes sur ses genoux afin de supporter sa tête tombante.

" J'ai été maudit. À moins que le bon terme soit 'rituel' , mais bon... Cet homme utilisa une magie compliquée pour faire mûrir mon corps, certainement pour profiter de moi sans avoir à attendre des décennies de croissance... Je me suis réveillée ainsi, comme je suis actuellement. "

Cela n'expliquait pas tout, son apparence infantile précédente, sa subite transformation, il devait être perdu, sans doute pour cela qu'il ne disait encore rien. Il attendait la conclusion à cette farce, tout simplement.

" Mais ce phénomène avait requis la 'puissance' de la Pleine Lune pour être actif, et ainsi je ne suis... adulte que pendant cette période, même en journée, environ quatre jours par mois... Mes frères m'ont sorti de là, et j'ai vécu avec eux jusqu'à la fin de la dernière guerre. "

L'intonation baissait, presque s'étouffant dans le silence, sensation désagréable. Sa voix ne suivait pas ses mots, et l'angle formé par son dos se renforca au fur et à mesure que son corps de rabaissa un peu plus.

" Je... suis ridicule. J'ai été blessée si souvent, mais je n'ai jamais eu envie de m'y faire. C'est déjà si difficile pour moi de pouvoir connaître des gens sans me faire renier, et si jamais je pouvais aborder quelqu'un sans ça, il y aura toujours cette... magie infecte pour tout gâcher. Je me plains sans cesse qu'on me mésestime à cause de mon apparence d'enfant, mais finalement je... ne sais même pas qui je suis moi-même... "

C'était un fait, elle supportait mal cette vie jusqu'ici, ne savait pas réellement quoi faire pour arranger cela... Peut-être simplement attendre que son corps grandisse, que cette malédiction ne serve plus à rien, et refaire surface quand les personnes qui l'avaient détesté seront morts et enterrés. Cruel choix, mais pour le moment maintenant qu'elle avait terminé de parler, elle ne pouvait que se demander comment allait réagir ce garçon. L'indifférence, la moquerie, une fausse compassion, qu'importait cette réaction au final, cela ne faisait qu'attiser sa curiosité sur une chose qui ne lui apportera rien. Elle savait que cet homme ne l'appréciait pas, elle ne souhaitait pas que la pitié soit sa seule source de bonté, au final sans cette histoire il serait tout autant indifférent. Une personne comme elle, il ne devait pas s'en enticher, cela serait trop mauvais pour lui au final.
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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeMer 1 Fév - 0:36


- Je... suis ridicule. J'ai été blessée si souvent, mais je n'ai jamais eu envie de m'y faire. C'est déjà si difficile pour moi de pouvoir connaître des gens sans me faire renier, et si jamais je pouvais aborder quelqu'un sans ça, il y aura toujours cette... magie infecte pour tout gâcher. Je me plains sans cesse qu'on me mésestime à cause de mon apparence d'enfant, mais finalement je... ne sais même pas qui je suis moi-même...

Une histoire bien étrange, bien pleine et pourtant si courte. Kiméra avait écouté avec attention chaque parole, chaque intonation dénotant ce qui la touchait au plus profond, ce qui lui faisait mal. Dans chaque tremblement de sa voix, il remarquait sa peine, dans chaque reprise de souffle, sa souffrance, dans chaque hésitation… sa peur.
Elle était si faible, elle était si fragile et pourtant, elle avait survécu à toutes ses épreuves. Chaque personne faible recèle en elle la force de vivre et cette jeune femme en était le parfait exemple. Elle était si éloignée de ce qu’il était, lui.
Lui, Kiméra Mant le solitaire, celui qui fuyait encore et encore la compagnie pour ne rester qu’aux cotés de la solitude. Il ne comprenait pas son sentiment quand le sien était celui de la fuite. Il voulait être seul, il voulait vivre seul pour ne plus qu’on lui inflige la souffrance qu’il avait subit et avait fait subir. La solitude le sauvegardait de toute cette souffrance, de tous ces risques, c’était comme ça qu’il vivait, c’était sa philosophie de vie. Pas d’amis, pas d’attaches ou que parmi les plus forts. Comme ça tu ne risqueras pas de souffrir de les perdre car tu n’auras rien à perdre et ne les perdras pas.

Mais, elle était différente.

Malgré ce qu’elle avait vécu, elle voulait, elle souhaitait, elle espérait cette compagnie qu’il fuyait. Elle avait toujours gardé espoir en cette humanité, elle avait toujours gardé foi en autrui… Elle possédait cette foi qui caractérisait les puissants, cette confiance qui était si éblouissante de pureté et d’honnêteté. Peut être était-ce parce que ce n’était qu’une enfant et qu’elle possédait encore toute leur innocence.

Lui n’avait pas eu d’enfance, pas eu de jeunes années il était né vieux. Il était né avec le passé des 5 autres personnes. Mais rien qui ne lui appartenait qu’à lui.

*Je ne sais même pas qui je suis moi-même*

Cette phrase s’appliquait si bien à lui aussi. Pas de famille, pas de père, pas de mère, pas d’origine. Il n’avait pas de racines.

Il s’étala en arrière, les bras derrière la tête sa réflexion l’avait poussé trop loin et il se sentait morose… Il regarda la jeune fille et lui dit alors

- Tu sais… personne ne se connait vraiment. C’est le poids des hommes. La plupart partent à l’aventure pour se trouver et finalement il ne trouve que la mort. Ne pas se connaitre ne veut pas dire que l’on n’est pas nous même… Enfin, c’n’est pas en parlant qu’on se découvrira.

Il se releva d’un seul coup et saisit sa main.

- Enfile ça tu vas attraper froid sinon !

Il lui fila une cape de voyage et s’en plus attendre, il ouvrit la fenêtre en déployant ses ailes.

- Viens, moi Kiméra le Magnifique, je ne te renierais pas Aëluvia Di Lunia et ce soir commence notre amitié.

Il savait qu’il devrait la laisser, qu’il devrait partir et qu’il ne pourrait le faire avec elle. Mais pourtant, il avait envie de son amitié et de la garder dans son cœur.
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MessageSujet: Re: Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia]   Une profonde douleur [Kiméra / Aëluvia] I_icon_minitimeLun 26 Mar - 23:23

La soirée passa comme une étoile filante dans le ciel, ils parlèrent, ils jouèrent et tous se termina au pied d'un lit alors que la jeune fille dans son corps de femme s'endormait tendrement.
- Bonne nuit Aëluvia

il lui plaça dans la main un morceau de parchemin qui lui permettrait de le retrouver un jour...
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