Allongée dans un champ de coquelicot, Yue sommeillait, alors que le soleil déclinant laissé place à un horizon orangé et flamboyant. Bientôt, il viendrait la chercher, bientôt il viendrait la réprimander, bientôt, il viendrait l’embrasser. Elle attendait ce moment avec une certaine impatience et sentait son cœur battre rien qu’à l’idée de son contact contre sa peau.
***
Yue s’était longuement reposée, elle avait petit à petit récupéré de ses blessures alors que chacune de ses cicatrices se refermaient ne laissant qu’une fine peau blanchâtre se mariant parfaitement à son teint blafard. Elle sentait encore ses articulations frotter les unes contre les autres et lui arracher quelques grimaces mais elle pouvait de nouveau se mouvoir presque naturellement. Et qu’y avait-il de mieux que de pouvoir marcher quand on a à sa portée de magnifiques forêts, des prairies fleuries et des champs aux milles et une couleur. Cependant, elle n’avait plus envie d’aller dans la forêt. Pas que celle-ci l’effrayait après les évènements récents, mais elle trouvait qu’elle lui avait fait suffisamment de mal pour un bon moment. Désormais, elle avait jeté son dévolu sur un champ. Un champ à l’unique couleur rouge qui la nuit était aussi noir que les âmes les plus sombres.
Certains disent que les coquelicots sont des fleurs de mort. Moi je dis qu’elles sont un symbole de romance.
Les coquelicots sont des fleurs particulièrement fragile, parfois, un simple coup de vent balaye ses pétales rougeoyantes, pourtant, il en pousse toujours plus et malgré cette fragilité, des champs comme celui-ci existait de part le monde. Ensemble elle pouvait résister à toutes les bourrasques. Etrangement, Yue se sentait proche de ces plantes.
Comme une enfant, elle se mouvait au ras du sol comme si elle craignait qu’on ne la repère. Elle improvisait des cascades pour échapper à des ennemis imaginaires, elle plongeait sous les fleurs comme si elle voulait se cacher. Pourtant, elle ne craignait rien, elle le savait, elle le sentait au plus profond d’elle-même. Peut être parce qu’elle le savait dans les parages, peut être parce qu’elle n’était pas seule. Après ses petits jeux stupides, elle commençait alors à s’étirer, à étendre ses muscles et à entrainer ses bras pour finalement partir à la chasse des petits rongeurs qui s’attaquaient aux racines de ces magnifiques plantes.
Sa vie avait été un véritable chaos et tout à coup, elle s’était de nouveau stabilisée autour de lui. Elle se retrouvait à faire des choses sans importance, futiles et inutiles. Elle savait que ça ne durerait pas mais elle voulait profiter au maximum de ces petits moments de paix et de bonheur. Elle voulais jouir de cette tranquillité. Elle voulait profiter de lui, de sa douceur, de ses caresses. Elle voulait se montrer capricieuse et l’inquiéter pour s’assurer qu’il se préoccupait d’elle.
Etait-ce idiot de sa part, certainement, pourtant elle ne pouvait s’en empêcher. Et chaque soir elle sortait de la demeure, de leur petit coin de paradis juste pour l’attendre au milieu des pétales et pour se réveiller au contact de ses lèvres douces et chaudes. Elle se roula en boule, se recouvrant du manteau qu’Allen lui avait offert il y a un moment de cela maintenant. Elle huma son odeur et se laissa emporter dans les bras de Morphée, dans de magnifiques rêves peuplés de son seul prince, de son Allen Walker.
***
Le vent soufflait une douce fraicheur sur sa peau, la luminosité avait baissé. Elle savait que la nuit était tombée. Il allait arriver, elle le savait, elle le sentait. Venus le lui indiquait…
❝ Allen ❞
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Sujet: Re: Le rouge d'un coquelicot Sam 26 Nov - 23:21
Techniquement, il avait besoin de la flèche. Car il n'en était pas une. De même, l'enfant aux cheveux blanc ne devrait pas être très loin du manoir. Peu importe ce qui c'était passé avant, rien n'aurait changé. Rien du tout.
Le grand manoir des coquelicots était à l'écart d'un petit village, une sorte d'emblème de la Baronie Fehl à lui tout seul. Une maison de plaisance gigantesque, où Magus venait prendre du repos après les séances du Sénat. Une immense battisse à l'allure gothique, intérieurement baroque. Faute de gout sans doute, un endroit tortueux et lugubre de l’extérieur. Pourtant, un magnifique palace. Détaché du ciel, de la forêt le bordant et de ce magnifique champs de fleurs naturel se dressant devant lui. Sans doute est-ce là la raison pour laquelle cet endroit fut construit en cette place. Le manoir semblait torturer, déformer par tant de beauté se dressant devant lui. Ce n'était pas une faute de goût alors, juste une riche idée de l'architecte. L'esprit humain s'inclinant devant la beauté de la nature.
Donc nous disions, techniquement, Allen Walker aurait du arrivé par le petit chemin de terre de l'ouest qui mène la grande route au manoir. Il arriverait en courant, ses cheveux blanc au vent. Il criait, le visage déployé dans la peur. Courant de toutes ses forces, à une vitesse hallucinante. Le tout en étant poursuivit par un cheval noir en furie qui en plus de lui appartenir, essaierait de le tuer. Il passerait tout droit, puis tournerait autour du manoir jusqu'à ce que l'animal soit exténue. Puis enfin, il pourrait aller voir Yue. Si elle ne tuait pas Coursevent. Alors il s'approcherait d'elle, et la légende commencerait.
Cependant, ceci est ce qui aurait techniquement du se passer.
Les événements avaient fait que la situation était différente. Bien loin de là, sont ceux qui imagineraient ce scénario. Il n'était plus question d'être un enfant.
A quelques kilomètres du manoir, le bruit du métal claquait par duo sur la terre durcie par le temps. La nuit était presque tombée, le crépuscule ouvrait ses bras à tout les badaud de vertu. Pourtant, on aurait dit que peu importe d'où il arrivait, le ciel était toujours dans son dos. Un magnifique cheval noir. Une bête de guerre, et pourtant sans armure. Tout étant dans sa carrure et son charisme. Marchant à pas lents, au rythme constant; portant son cavalier contre vents et marrés. L'animal était parfaitement calme, attentif à tous les ordre de son maître et totalement sous maîtrise. Scellé à la perfection, sur son dos juchait un homme aussi calme que sa monture. Son corps ondulait avec grâce sous les mouvements de son cheval, se maintenant droit malgré tout. De long cheveux blanc lisses, une marque rouge sur l’œil. Le regard sérieux tourné non pas vers l'horizon, mais vers un point particulier de l’environnement.
Levant la main a mi chemin de son torse, il contempla la direction qu'indiquait la flèche, volant à quelques centimètres au dessus de sa paume.
Il était habillé tout de noir et d'argent, dans un long manteau ouvert voletant au vent. A sa ceinture, une magnifique épée. Bien que le fourreau soit des plus banale, le pommeau était des plus ouvragé. Confortable et de couleur violette, cette arme devait être faite sur mesure pour son porteur. Il n'avait pas besoin de fumer pour arpenter les hauteurs du charisme; il n'avait pas besoin d'afficher un sourire narquois pour être classe. Non, il semblait simplement si déterminé, si sérieux. Et pourtant entouré d'une telle aura de gentillesse. Son mettre quatre-vingt et ses yeux bicolores faisait de lui un homme atypique. Sa silhouette se découpait dans l'horizon comme celle d'un chevalier en route pour le plus grand moment de sa destiné, et venant l'affronter avec la résolution d'un saint. Tenant les rennes des de sa main gauche, il n'avait plus de gants. Peu importe que son bras soit entièrement noir, signe d'un passé tortueux. Elle n'en était pas moins humaine. Comme un simple tatouage, une simple coloration, une façon d'être soit même.
Cet homme, c'était Allen Walker.
Il était devenu grand, plus fort, plus adulte. La maturité n'induit pas forcément un changement indicible. Il était lui, comme toujours. Il était juste bien plus responsable. L'enfant était devenu un homme.
Coursevent se stoppa, une fois devant les grandes portes du manoir. Son cavalier en descendit, cherchant du regard sa raison d'être. Sans poser les yeux sur son destrier, il posa une main affectueuse sur son collier. L'animal autrefois si sadique se secoua un peu en signe d'approbation. Il pouvait y aller, n'est-ce pas? Il n'aurait même pas attendu son accord. Ni le siens, ni celui de qui que ce soit.
"Vis tes rêves."
"Vis tes rêves."
"Vis tes rêves."
Magus, Monsieur Dayn, Kyria... Ils sont réels. Ils sont là, à portée de main. Il me suffit de courir pour les atteindre. Oui je pourrais marcher. Simplement marcher. Je ne suis pas presser, j'ai toute la vie pour les vivres. Mais je ne peux pas attendre de les atteindre. Vous pensez sans doutes qu'une fois qu'on a atteint ses rêves, ils deviennent moins beaux. Non, vous le savez. De chaque rêve réalisé en né un nouveau. Et rien n'est plus beau qu'une nouvelle vie.
Il la prit dans ses bras, dans un impact doux, la faisant tournée dans les airs après lui avoir fait quitter le sol. Il était bien plus grand qu'elle, maintenant. Cela faisait si longtemps... Il aurait pu lui dire, avec ce grand sourire qui avait placardé son visage sur le tableau du bonheur quand il l'avait aperçu. Lui semblable à un Héros, elle à une Princesse. Mais ses lèvres s'étaient retrouvés collés aux siennes dès qu'il pu la toucher. C'est vrai, il avait tellement de choses à lui dire. Comme le fait qu'elle lui avait énormément manquée, que sans son soutient il n'aurait jamais supporté toutes les épreuves qui les avaient séparés. Qu'il n'avait jamais pu la sortir de sa tête, ne serais-ce qu'une seconde. Tout simplement parce qu'il n'en avait jamais eu envie. Tout cela était inutile, parce que ses yeux avait tout dix quand ils s'étaient posés dans les siens.
Le monde était si beau. Un baiser passionné, magnifique, dans une course qui semblait éternelle au milieu d'un champs de fleur. N'est-il pas naturel d'aimé? Ceux qui ont crée le monde pouvait-ils prévoir que l'on puisse aimer autant?
Quelqu'un, et peu importe qui, avait fait remarqué au jeune homme amouraché d'une fille sauvage qu'il avait très peu de raison d'être amoureux de celle-ci. Alors il avait sourit, et vous savez ce qu'il a répondu? Une chose que très peu de gens peuvent comprendre. Des gens qui au contraire de moi, ne savent pas dire "je t'aime" en un regard. Car la première fois qu'il avait vu celle que la notion accepterait comme son âme sœur, c'est ce qu'ils avaient dit. Peu importe qu'elle soit dans un état pitoyable, proche de la mort, à côté de son meilleur amis.
Le désir, l'envie, la luxure. Ce sont des sentiments bien pitoyables.
La passion aussi.
Ils ne sont rien, si ils ne sont pas accompagnés de l'amour. L'amour véritable, celui qui n'a pas de raison pour le commun des mortels. Il suffirait de comprendre que la simple idée de savoir cette personne pensant à soit nous permet d'avoir l'estomac remplit, la joie au cœur, l'esprit occupé. Ce n'est pas la satisfaction d'être aimé, non, loin de là. Voilà ce qu'il répondit: "La rendre heureuse fais de moi le plus heureux des hommes. Et ce n'est ni de l'altruisme, ni de l’égoïsme. C'est du "nous".". Nul besoin de palabres supplémentaires. Qui pourrait le comprendre?
Il laissa Yue toucher le sol, sans pour autant relâcher ses bras dans son dos. Ce contact, il n'en avait pas besoin. Il en avait juste envie. Quoi lui dire? Que voulait-elle entendre? Il avait tant à raconter, tant à dire. Mais elle devait être dans la même situation. Le temps aller s'arrêter; il n'y avait pas besoin d'être pressé. Ils étaient là. Ils étaient là:
"La première fois que je t'a vue, j'ai compris que la Déesse n'existait pas vraiment."
Ces mots n'avaient pas de sens profond? Faux. La déesse existe. La divinité, le parfait. Elle existe, quoi qu'on en dise. C'est un fait réel, et c'est pour cela qu'on y croit. Pourtant, Allen Walker exigeait du parfait qu'il soit unique. Nombre d'entre vous trouveraient ça étrange voir exécrable de trouver quelqu'un parfait. Car l'on s’ennuie rapidement, ce sont les défauts qui font l'attachement. Seuls les qualités font le parfait. Mais c'est quand on voit les défauts comme des qualités, qu'on les fait agir comme tels, que l'on caresse le firmament de la perfection des doigts. Elle était parfaite. Plus parfaite que n'importe qu'elle divinité.
Alors voilà, il l'aimait. Après tout, c'est le droit de chacun. Mais elle, lui rendait. Alors il posa ses yeux dans les siens, encore une fois. Le cœur serré, enlacé par des retrouvailles débordantes d'amour. Elle était là, elle était enfin là.
Ce ne sera qu'un cours moment. Mais un moment à eux, où le temps c'est arrêté. Parce que pour ceux qui s'aiment vraiment, la notion de temps elle même ne peut pas les comprendre et les écartent ainsi de son chemin.
Il l'aimait vraiment.
❝ Yue ❞
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Sujet: Re: Le rouge d'un coquelicot Jeu 8 Déc - 21:50
Un sourire partagé, un baiser échangé, une caresse délivrée. Yue restait dans les bras de son amour sans bouger, sans parler, sans penser. Elle ne faisait que respirer son odeur humer le parfum de ses cheveux, sentir leur douceur sous ses doigts fins et fragiles. Elle venait poser le bout de son nez sur sa gorge alors qu’elle riait tout contre lui. Son souffle chaud venait chatouiller le cou sensible du troubadour mais elle ne pouvait s’empêcher d’apprécier ce contact agréable. D’une simple impulsion de la pointe de ses pieds sur le sol, elle le fit tomber dans l’herbe alors qu’elle retenait sa chute d’un seul bras sur le sol. Ses cheveux coupés court venaient chatouiller le visage de son aimé alors qu’elle se rapprochait pour déposer un baiser sur ses lèvres. Un baiser volatil, un baiser éphémère, un baiser contenant tous ses sentiments. Comme chacun de leur baiser. Pourquoi était-elle folle de lui ? Elle ne le savait pas elle-même. Un subtil mélange d’instinct, de besoin, de confiance et de ce je ne sais quoi qui nous empêche d’être heureux sans l’autre. Elle ne s’était jamais sentie aussi complète qu’en sa présence, elle avait l’impression d’être entière, pleine et finie en sa présence.
Avez-vous déjà ressentit une impression de manque au fond de votre cœur quand celui qui y a sa place n’est pas à vos cotés ? C’est ce que ressentait Yue chaque jour depuis qu’elle l’avait laissé un matin dans une grotte, emportant avec elle son manteau, et les souvenirs d’une folle nuit d’amour et de tendresse. Elle savait qu’elle avait fait le bon choix en partant, ils avaient tous les deux des missions à remplir, des affaires en cours qui ne pouvaient pas attendre, des amis à protéger. Et si le destin avait décidé de les séparer à ce moment là, ce n’était que pour mieux les réunir aujourd’hui. S’il décidait de les re-séparer demain, elle savait qu’elle le retrouverait le jour d’après.
Ainsi serait leur vie.
Un enchainement de séparations et de rencontres, de plus en plus intenses, de plus en plus belles, formant des milliers de souvenirs jusqu’au jour où ils décideraient de se retirer tous les deux dans ce manoir ou dans la forêt. Ils diraient adieu au monde extérieur et resteraient tous les deux à vieillir en ce moquant de la jeunesse. - Tu m’as tellement manqué mon Allen. Les mots de l’archère se perdirent dans l’air alors qu’elle relâchait la tête pour venir faire reposer son être contre celui de son âme sœur. Elle entendait son cœur battre au rythme du sien. Elle l’entendait s’accélérer alors que son souffle se faufilait le long de son cou. Elle avait eut du mal à reconnaitre son Allen, le couard, le fuyard dans la carrure de cet homme bien fait de sa personne avec une prestance plus écrasante que la sienne bien que plus douce également. Mais la chaleur de ses mains dans son dos ne pouvait la tromper. Le son de sa voix dans ses oreilles était une preuve irréfutable et sa douce odeur épicée… la signature de sa présence. - Tu sais mon aimé… j’ai continué mon voyage, j’ai frôlé la mort plus d’une fois et c’est souvent des personnes qui me sont proches qui ont voulu me la donner. J’ai rencontré des tas de personnes plus intéressantes les unes que les autres. Et vers la fin, chacune de ses rencontre me rapprochait de toi sans pour autant que je te retrouve… Les mains de Yue se crispèrent sur le manteau noir et argent alors qu’elle se remémorait la scène avec Nino lui disant un sourire triste aux lèvres qu’elle le pensait mort, puis celle de Kyria, seconde facette de son aimé. Il était alors si proche… mais elle ne pouvait toujours pas le saisir. C’était si frustrant de le sentir si près et si loin en même temps. Le savoir sous ses yeux sans pouvoir le voir pour autant. Elle avait tant haït Kyria et Nino pour ça autant qu’elle les avait aimé pour ce qu’elles étaient. - Tu m’as tellement manqué… Il esquissa un mouvement vers son visage, cherchant à sécher les larmes naissantes aux coins de ses yeux. Mais, la jeune fille ne le laissa pas faire. D’un mouvement du bassin elle retourna la position avec suffisamment d’élan pour les lancer dans une folle roula à travers le champ de coquelicot.
Le saviez-vous ? Le coquelicot et la fleur que l’on dédit aux souvenirs que l’on a des morts. Etrange signification pour de si belles fleurs, si poétique et si intense.
Yue sentit les bras de son amant entourer sa tête comme pour la protéger de sa folie passagère alors qu’ils continuer à rouler sur eux même emportés par leur synergie dans la pente douce de la plaine. Ce n’est qu’au bout de quelques dizaines de seconde qu’ils s’arrêtèrent non loin de l’orée de la forêt. Elle se retrouvait sous lui, un rire agitant sa poitrine avec une violence toute enfantine, il la regardait avec un sourire sur son visage mais un air sérieux et déterminé dans ses yeux vairons. Avait-elle l’impression d’être la proie de ce regard si intense… oui. Mais cela ne la dérangeait pas plus que ça. Si le nouvel Allen si semblable à l’ancien et en même temps différent devait être son prédateur, alors elle se ferait dévorer avec plaisir par ses crocs acérés. Pourtant, elle savait que ce ne serait jamais ainsi. Allen, son Allen était si doux, si tendre… Sa main se porta à son visage dont elle dégagea les cheveux de la marque rouge sous son œil. Elle s’appuya sur son avant-bras pour remonter à sa hauteur et du bout de ses lèvres, elle redessina le symbole en des dizaines de petits baisers. - Allen mon amour, raconte moi tes voyages, raconte moi tes histoires. Je veux t’accompagner dans chacune de tes aventures, je veux vivre tes récits même si je n’ai pu être à tes cotés. Ses iris rouges plongées dans le sienne, Yue semblait avide de son homme. Elle voulait tout savoir de lui, elle qui avait été privée de sa présence, de son touché, de ses caresses.
L’une après l’autre, ses mains vinrent enlacer le torse du jeune chevalier mage, rapprochant sa chaleur de la sienne.
❝ Allen ❞
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Sujet: Re: Le rouge d'un coquelicot Jeu 5 Jan - 20:59
Une vie de distance et de souffrance lointaine. Le Troubadour se serait plaint et aurait tenté de changer les choses. Le Chevalier Mage les acceptaient.
Il faut savoir grandir.
Et qui y'a t'il de plus grand qu'un baiser échangé avec la personne que l'on aime?
Question sans réponse, car rien est elle. Et rien n'est que le néant, une facette de ce qui n'existe pas. C'est ce qu'on appelle le bonheur à l'état pur, comme une gifle en pleine figure que l'on reçoit en souriant. Comme un cœur qui se remet à battre après avoir trop longtemps feinté la mort. Nous n'étions faits que pour ce moment. Celui de nos retrouvailles. La beauté de la poésie réside en la répétition. Nous sommes donc faits de la poésie de nos séparations. Nous sommes nés pour être ensemble, ici ou ailleurs. Et nous renions ce bonheur pour repartir là où on a besoin de nous. Nous sommes comme ça, c'est indiscutable. Parce que nous aimons réaliser nos rêves, ce pourquoi nous sommes.
Un rêve ne s'atteint pas. Il s’effleure, et c'est du bout des doigts que je touche ta peau. De peur qu'elle ne s'échappe si je vais plus près.
Je perd le contrôle, a côté de toi. Comme ça là, l'air de rien. Tout faire pour te laisser repartir et finalement te laisser filer:
"Tel un étoile filante, tu inspire l’espoir. Comme l'eau source de vie tu glisse entre mes doigts. Je voudrais te retenir sans le pouvoir. Je le sais, tu t'enfuirais avant que je puisse te montrer l'étendue de mon amour. Ainsi, tu me reviendra."
Alors d'accord ce n'est pas le récit de ses aventures. Ce n'est que le début, d'accord, d'accord. Il avait tant de choses à dire et si peu de... Temps. Filant entre les doigts, comme du sable. Tout file à une vitesse... Incommensurable:
"Si je te demande de rester près de moi, tu t'enfuis. Si je te demande de partir, c'est moi qui prend les jambes à mon cou. Est-ce notre nature, de nager dans la beauté des fleurs sans jamais nous faner?" Il se releva lentement, l'emportant avec lui dans ses bras. Sans que les pieds de sa dulcinée ne touche le sol, il la voulait accrocher à lui pour le moment. Portant son dos d'un bras, ses cuisses de l'autre. Danser dans la nature est toujours l'équivalent du vent qui glissait dans les cheveux de sa belle. Si scindé de beauté, si lentement que le monde s'arrêter de tourner. Si rapide que son cœur ne tient pas le choc:
"Je n'ai nul part où t’emmener. Je veux juste te tenir dans mes bras."
Des mots, que des mots. Mais exprimant tellement. Bien plus crédible que ceux que l'on prononce soit l'effet d'un addictif. Et pourtant tout comme, aussi honnête. Une mesure de tempo qui balayait les temps futurs sans elle. Sans toi. Peu importe le nombre de termes d'amour et d'aventure épique qu'il pourrait lui raconter...
Lui dire qu'il était encore en vie uniquement grâce à elle? Lui dire qu'il était venu ici par instinct et sans la flèche? Lui dire qu'il pensait à elle à chaque seconde?
Rien de tout ça ne méritait des sons. Il reposa ses jambes au sol, et la prenant dans ses bras, il fit apparaître au creux de sa main, entre eux, une coquelicot de glace. Aussi magnifique que réaliste, ou en son centre se tenait Venus.
Ce n'est pas qu'il n'en avait pas besoin. C'était que tel la glace qui fondrait pour lui rendre, elle avait déjà brisé ce qui l'empêchait de véritablement. Exister.
❝ Yue ❞
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Sujet: Re: Le rouge d'un coquelicot Dim 15 Jan - 1:50
Ne pas perdre de temps à ressasser le passer pour ne penser qu’à leur avenir ensemble. Elle était curieuse, vraiment curieuse. Elle aurait voulu savoir tout ce qu’il avait parcouru, vu et affronté. Mais, ce serait pour leurs vieux jours, quand ils n’auraient plus rien à se raconter autres que leurs jeunes années. Ressasser leurs aventures et radoter. Pour l’instant, ils devaient vivre, le plus intensément possible les quelques instants qu’il pouvait partager ensemble. - Mon amour, je veux tout faire avec toi, pendant les quelques jours où nous sommes ensemble, je veux aller danser, je veux chasser, je veux m’enivrer d’alcool, je veux faire du cheval, nager dans des rivières déchainés et… Allen l’embrassa fougueusement. Prise d’en l’élan du mouvement elle passa ses mains autour de son cou et le serra joyeusement. - Je parle trop ? - Non, tu es juste tellement belle qu’en tu t’emportes ainsi. Le sourire éclaira son visage d’une clarté magnifique. Son regard pétillant de bonheur n’avait pour cible que cet homme qui la tenait par la taille. Il avait tant changé et pourtant, c’était toujours le même, toujours ce jeune garçon quelque peu maladroit qui lui avait sauvé la vie dans une forêt. Il avait pris soin d’elle et l’avait saoulée sans le vouloir. Il n’avait pas osé repousser ses avances et avait été un gentleman avec la petite dévergondée qu’elle était. Il l’avait protégée, il l’avait aimée et en une nuit elle avait tout livré d’elle.
L’amour entre eux, était né de rien et c’était développé dans la distance. Pourtant, elle n’aurait pu continuer à avancer sans lui, sans ses pensées pour lui, sans son amour pour lui. Elle lui saisit la main et avec le petit sourire espiègle que peu de gens connaissait, elle se mit à courir en le trainant derrière elle. Elle attrapa le cheval qui les attendait et d’un souple saut, grimpa sur son dos. Qu’il était grand ce cheval… Elle se souvenait tout d’un coup qu’elle n’avait jamais aimé ce genre de bête à part au bout d’une broche au dessus d’un feu. Elle s’accrocha à son encolure et tendit la main à son amant. - Tu m’emmènes danser mon Allen ? Il attrapa sa main et monta derrière elle. Il saisit de chaque coté de sa taille fine les rennes du cheval et alors que Yue s’appuyait doucement contre le torse du chevalier mage. Allen fit galoper le fier cheval noir. Elle n’aimait pas le cheval, mais étrangement, entre les bras de son homme, elle se sentait bien. Les rythmes des foulées de la bête était comme un échos à ceux de son cœur et alors qu’elle se laissait bercée par la douce symphonie du martellement de sabot, elle entendit une mélodie au loin. Une mélodie enjouée et entrainante. Elle indiqua la direction à Allen et Coursevent suivit la légère pression de son maître sur son mord.
***
Ce n’était qu’une petite fête, célébrant la naissance du premier fils du maire du village. Les réjouissances étaient accompagnées de champs et de danse, d’un buffet et de boissons. Chaque villageois avait participé à la fête et c’est avec un grand plaisir qu’ils les acceptèrent. Plus on est de fous, plus on rit n’est ce pas.
Yue apporta son aide pour cuir la viande et s’occuper du gibier, elle cuisina et partagea ses épices orientales qu’elle collectionnait et récoltait partout dans le monde au cours de ses voyages. Des herbes de Serennes, des épices de Nevassa,… tant de souvenirs. - Mon amour, Mange ça, ça c’est de la vraie nourriture. Elle lui tendit une cuillère et le laissa gouter à son fameux grillé de viande de sanglier. - Alors ? Ah, tu t’en es mis sur le coté de la bouche. Subrepticement, elle vint lécher le coté de ses lèvres et alors qu’il était sur le coup de la surprise, elle lui prit la main. - Me faites-vous danser mon seigneur. Elle n’était habillée que d’une simple robe blanche surplombée d’un corset de cuir et portait des bottes hautes en cuir grossier, mais quand il prit sa main, elle se sentit telle une princesse.
❝ Allen ❞
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Sujet: Re: Le rouge d'un coquelicot Jeu 9 Fév - 15:48
A cet instant une fête. Propice événement de choix qui, même si actuellement n'en connaissait pas la raison, savait qu'elle serait toujours bonne. Car ces gens qui se voyaient choir dans l'alcool et noyer dans les festivités ne semblaient le faire que pour le bonheur. Comme si il chatouillait de l'ongle ce ciel étoilé qu'il voyait dans ses yeux. La lune crachotait des vagues de lumières, éclairant la pénombre de pas tournants comme le vent remue la neige sur les pics montagneux. Peut on rêver de danser parfaitement, sans avoir une partenaire qui connait les pas par cœur?
Aucune notion de cette paillarde musique, peu importe qu'elle fut. Ce sont les pas menés par le cœur, inondant le plancher à le faire pâlir. Somptueux carrelages, pour des tapisseries brodés n'existant que sous un toit osseux qui ne perçoit ce qui l'entour que par les yeux.
Quelque peu entrainant, enflammée valse qui faisait s'écarter les bords même du monde pour que lui même apprécie qu'autre chose que lui tourne ainsi. Non pas dans cette précarité que peux refleter la répétition du même mouvement, mais dans la beauté même de ce qui fait pétiller la vie.
Et comme soufflant entre les branches de sa nature profonde, le publique applaudit après un silence ébahis.
Il ne l'avait pas quittée des yeux, durant ces minutes qu'il n'avait pas eu loisir de calculer. Il écarta soigneusement son corps du siens, gardant sa main dans la sienne afin de se tourner vers l'orchestre de fortune qui déclamait sa chance:
"Si je ne t'embrasse pas en te penchant magnifiquement en arrière à la suite de cette danse, c'est qu'ici la coutume veux qu'on brise un instrument avant de déclamer son amour physiquement!"
C'était bien entendu faux, et tout dans sa voix laisser présager que la fin du monde pouvait frapper à la porte dès maintenant. Et qu'il l’accueillerait avec des petits fours et une bonne bouteille, afin qu'elle se détende un peu et comprenne que le début d'une fin se doit de patienter le temps que ce qu'il y avait se termine. Et si ce qui était avant était l'avatar de son amour. Elle pouvait toujours attendre:
"Futh!"
Prononcés avec une douceur incroyable, ces mots retournèrent la salle de chaux d'une tornade soufflant le frais et le silence. Car chacun se tut, alors que d'une pirouette, le jeune Chevalier Mage se retrouvait assis à l'endroit même d'où fut pousser un maigre pianiste. N'est pas Troubadour celui qui se contente d'user la magie.
S'armant des touches comme d'une fin en soit. Sa bouche s'ouvrit, et le monde l'écouta. Des mots comblant non pas un silence, mais un souffle qui se retient:
"Une seconde n'est qu'un souffle, Une minute n'est qu'un cri. Une heure et le monde s'écroule... Qu'est ce que l'infini?
Et tout s'inverse, Car rien n'est important, Quand tu t'annonces aux quatre vents, Le temps n'a pas qu'une adresse...
Mais si il peut me conduire à toi, Que même si il me joue des tours, Le monde je parcourrais pour toi; Ne serait-ce que pour..."
Ses paroles s'évanouirent dans le néant. Non pas que l'improvisation n'était pas son fort. Ce n'était pas non plus le fait qu'il ne chantait pas juste. Alors il se leva, et descendit cette pittoresque scène sur-élevée afin de retourner prêt de son aimée. Et d'un genoux à terre, déclamer:
"Passer une seconde avec toi. Qui dans mon cœur restera gravé comme l'éternité."
Puis il lui prit la main, passant son autre au dessus pour y déposer ce que le silence des mots alentours regarda avec les yeux.
Ne serait-ce une bague en argent muni d'une pierre de jade? Ça n'avait aucune autre valeur que d'être présenté comme l'unique fleur d'une terre calcinée. Car que le moment soit propice ou non, la valeur n'a d'or que ce qui est serment:
"Mademoiselle Yue, voulez vous m'épouser?"
❝ Yue ❞
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Sujet: Re: Le rouge d'un coquelicot Ven 16 Mar - 14:24
La danse, le vent, la musique… toi… Je n’avais jamais ressenti tant de plaisir, tant de bonheur à exister, à vivre… Tu m’as fait découvrir les plus belles choses de la vie, les plus simples aussi. Tu m’as montré que le temps n’avait pas d’emprise sur nous, que le plus court des instants avait éveillé notre amour, et que ce qui m’avait paru une éternité n’avait su l’abimer. Un sentiment pourtant si fugace qui a décidé de s’installer dans nos cœurs. Un sentiment si puissant qu’il a détruit tout nos aprioris… Toi, l’Homme…
Moi, La bête…
Toi, la gentillesse…
Moi, l’espièglerie…
Toi, l’humilité…
Moi, l’arrogance…
Rien ne nous rapprochait, rien ne nous liait. Pourtant te voilà devant moi, dans ma vie, dans mon futur et jamais, je ne t’en chasserais. Notre amour à grandi sans être nourrit de nos contacts mais un seule pensée de toi suffisait à me remplir d’un amour infini. Tu m’as fait découvrir le sens du mot amour en me faisant t’aimer, tu m’as fait comprendre le sentiment de dépendance en me rendant dépendante de toi, tu m’as enseigné la peur, celle de te perdre. Mais jamais je ne le permettrais, jamais tu ne me seras retiré car tu m’appartiens autant que je suis tienne.
Je veux tout de toi. Ton cœur, ton esprit, ton corps, ton âme.
Je te donnerais tout de moi…
Alors que tu manipules mon corps sur le rythme de la mélodie qui nous entraine chaque contact avec toi me réchauffe et disperse une chaleur agréable dans mon corps, ton souffle sur mes lèvres alors que tu me parles tout bas glisse le long de ma gorge, caresse ma clavicule et se perd sur ma poitrine.
Je suis heureuse. Rien ne pourra me l’enlever.
***
- Mademoiselle Yue, voulez-vous m’épouser ? Yue regarda la bague et en devina la signification. De nombreuse fois elle avait demandé à Eristoff ce que représentait celle qu’il portait au doigt, il avait répondu « rien » sèchement. Elle lui avait alors demandé ce que représentait celle qu’il portait autour du coup accroché sur son collier d’argent et il lui avait parlé succinctement de ce qui maintenant emplissait sa vie.
Le sourire le plus radieux se glissa sur son visage alors qu’elle lui disait : - Je le veux Monsieur Allen Walker, je veux être l’unique de votre vie, celle que vous chérirez dans le bonheur comme dans la tristesse, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans les meilleurs comme dans les pires moments. Je veux être tienne. Elle plongea dans ses bras, et bien que la bague vola, elle la saisit et la passa à son doigt. - Et vous, Monsieur Allen voulez vous m’épouser ? Elle retira un collier habilement caché dans ses bandages et en sortie l’anneau d’argent gravé d’or qu’elle passa à son doigt. Signe du destin ou coïncidence, l’alliance que lui avait donné Eristoff avant de mourir était parfaitement taillée pour Allen… Peut être était-ce la bénédiction de son père.
❝ Yue ❞
Messages : 244 Age : 30 Autre Indication : Grosse dalleuse
Sujet: Re: Le rouge d'un coquelicot Mar 22 Mai - 0:16
S’il l’embrassa, elle le sentit à peine car ses sens étaient inhibés par le trop de bonheur qui l’habitait alors qu’ils s’étaient enfin clairement déclarés et promis l’un à l’autre. Ses lèvres sur les siennes, ses bras autour de sa taille, la nuit étoilée au dessus de leur tête et un feu de célébration dans le fond… S’il devait y’avoir une représentation de l’amour, elle ne pouvait être autre que ce portrait magnifique de deux âmes s’offrant l’une à l’autre.
Yue se redressa et posa son front contre celui de son amant alors que son regard se perdait dans le sien. - On se mariera ici, dans le champ de coquelicots à la tombée de la nuit. Nos amis seront là et nous acclamerons, nous soutiendrons, ce sera une fête comme jamais nous n’en avions vu auparavant. Il y aura des ménestrels par centaine qui joueront à l’unisson notre chanson à nous. Une rangée de statues de glace entourera l’allée principale et tu m’attendras près du prêtre habillé de ton plus beau costume. Je m’avancerais, habillée d’une longue robe blanche avec un corset en dentelle et un voile fleurie de coquelicots. Mon frère portera la traine du voile et ton mentor te tiendra par le bras, fier de toi. Et alors que je m’avancerais, tout le monde sera ébahit par notre amour resplendissant, par se lien incassable liant nos cœurs, par ce destin insondable nous mêlant l’un à l’autre. Alors le prêtre liera nos vies devant la Déesse, bien qu’elle le soit déjà pour nous. Tu me délivreras tes vœux, je t’offrirais les miens et nous nous jurerons fidélité et amour pour le reste de nos jours. Nous nous promettrons de vieillir ensemble et d’insulter les jeunes passants dans la rue. Jamais nous ne seront séparé car même la mort nous la défierons. Ensemble pour toujours et à jamais. Je serais toi et tu seras moi. Nous ne sommes alors plus qu’un. Clap, clap, clap, clap… - Et elle arrive quand la phrase « que si quelqu’un s’y oppose qu’il parle maintenant ou se taise à jamais » ? Tous les regards se tournèrent vers le nouvel arrivant pourtant, Allen ne le vit pas, ne l’entendit pas et Yue l’ignora car en cet instant, seul eux comptait. - Ma Yue, je t’aime plus que tout au monde - Et moi mon Allen, je t’aime plus que tout et tout n’est rien à coté de toi. Ils s’embrassèrent d’une passion si enivrante qu’elle aurait pu se perdre dans ce baiser, qu’elle se serait damnée pour que cela dure un peu plus, juste un peu plus. C’était devenu un tel besoin que de le sentir contre elle, contre sa peau, contre son cœur.
Elle l’aimait, l’aime et l’aimera.
Il l’aimait, l’aime et l’aimera.
- Veuillez m’excuser les tourtereaux mais hélas, tous vos beaux projets devront être remis à plus tard car Allen, mon cher petit disciple adoré à une mission, très, très urgente, concernant l’impératrice à régler. Yue leva les yeux sur Magus, grand ponte qu’elle avait déjà eu le ‘bonheur’ de rencontrer à Mélior. Son air sérieux laissa alors place à un merveilleux sourire mielleux alors qu’il disait à son très cher disciple en le prenant par l’épaule, qu’il devait partir urgemment en mission pour la nation. Mission qu’il ne pouvait évidemment pas reporter. Et qu’il était obligé de remplir. - Allez viens mon petit disciple adoré! - Encore une nuit… - Qu’as-tu dit ? - Juste une nuit… - Je n’ai pas entendu ! - Laisse-moi rien qu’une nuit avec la femme que j’aime ! - …
Les poings du troubadour étaient serrés alors que Magus le tirait pour les séparer. - Tu regretteras cette décision. - J’en doute… Yue saisit la main de son aimé alors que Magus se retirait dans le noir. Une nuit… c’est ce qui leur restait avant de se retrouver dans un autre temps, dans un autre lieu encore inconnu de chacun d’entre eux. Une nuit… c’était si court et en même temps elle sembla durer une éternité alors que lui avec elle, elle avec lui n’était plus qu’une seule et même personne. Ils s’aimèrent à en mourir, ils s’aimèrent à en devenir fou et le temps d’une nuit, ils avaient connu le bonheur de toute une vie.
***
Le lendemain, elle fut réveillée par le chant des oiseaux. Elle était seule dans un lit froid. Jamais ils ne réussiraient à se dire au revoir. Sur la table de chevet, un petit mot était posé.
Je reviens vite, promis <3
Dehors un loup hurla…
Elle attrapa la plume et y rajouta
Tu as intérêt, sinon c’est moi qui te retrouverai, promis <3 Je t’aime