|
| Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] | |
| Auteur | Message |
---|
❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Feuille de personnage Niveau: (35/60) Points d\'Expérience: (23/100)
| Sujet: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Ven 18 Nov - 18:23 | |
| La forêt de Serenes...voila bien longtemps qu'il n'était pas venu y promener ses semelles. Revoir cette majestueuse masse d'arbre ravivait en lui les souvenirs datant de son dernier périple en ces lieux : il avait alors encore son équipement en plomb, et non en acier, et sa bonne vieille Zweihänder aujourd'hui renommée Zwei après un "régime" plutôt...colossal. Ses yeux écarlates se posèrent avec douceur sur toute la ligne végétale que formait les troncs du domaine Laguz tandis qu'il se remémorait les événements qui y avaient eu lieu à son passage...la rencontre avec...Jack c'est ça ? Et la découverte d'une espèce d'oiseaux qu'il n'avait encore jamais croisé, il faut dire en même temps qu'on peut difficilement trouver des piafs de bois de Begnion quand on erre en plaine ou en montagne à Daein !
Un léger soupir s'échappa des lèvres doucement étirées en un fin sourire du Rôdeur qui s'avançait vers les arbres avec son allure un peu détachée du monde... Élevé loin du monde durant quinze années, puis l'avoir parcouru en solitaire trois ans durant lui avait valu de nombreux soucis vis-à-vis de la "société" : L'exil qu'il avait connu depuis sa plus tendre enfance fit naître en lui un problème littéralement maladif envers les villes, impossible pour lui de rester longtemps dans une foule sans se sentir mal ! Il lui est déjà arrivé de perdre connaissance lorsqu'il passait dans une grande cité comme Mélior, et un jour qu'il passait à Sienne Kerorian avait bien cru que ses jambes allaient céder et le laisser s'affaler dans la rue.
Pour cette raison, et pour avoir vécu jusqu'à son adolescence dans une atmosphère paisible, le combattant aux cheveux de flammes appréciait grandement de s'isoler et de profiter du calme et d'avoir pour seuls bruits ceux du monde. Se tenir ainsi seul était un peu difficile des fois, mais ça ne lui déplaisait pas vraiment... Mais c'était ce qui avait poussé ses pas aléatoires à le conduire ici sans doute, la recherche de cet air de silence et d'un peu de savoir supplémentaire. À sa dernière visite l'épéiste lourd avait pu apprendre de précieuses informations sur les Laguz, du moins les corbeaux même si c'était resté un peu vague, et sur un petit pioupiou. Peut-être pourrait-il faire une nouvelle rencontre plaisante cette fois-ci ?
Kerorian s'arrêta à l'entrée de la forêt, se grattant un peu la tête. Qu'est ce qu'il faisait ? Il prenait un peu de repos et s'engageait dans les bois ou bien y allait-il franco ? Cruel dilemme...sa raison lui dicterait de souffler un peu mais son corps lui paraissait se sentir prêt à continuer la route. Pour l'instant ça méritait réflexion. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Mar 22 Nov - 23:30 | |
| - Dis moi Aiya...Aïe. Généralement, ce genre d'introduction ne laissait présager rien de bon. Parée à intercepter l'attaque verbale de son maître, la jeune femme aux cheveux si étonnamment bleus aventura un regard plein d'appréhension vers son maître. Depuis un certain épisode ayant impliqué un jeune mage du nom de Linus et un artefact que Feidan avait laissé à la Laguz corbeau, Alzarus avait perdu de sa.... clémence. Voir un objet mystique scellé bien profondément dans la paume de son esclave avait dû passablement l'énerver. - Oui maître ? hasarda-t-elle. Le regard qu'elle obtint en guise de réponse lui fit regretter d'avoir ouvert sa grande gueule. Si Alzarus avait eu le pouvoir de tuer les gens par le regard, il était assez certain que l'ex-voleuse soit actuellement assez proche de la mort. Non pas qu'elle ne l'ait pas été les jours précédents, le noble Beorc s'étant magnifiquement défoulé sur la jeune femme suite au désastre nommé Linus. Elle prit donc la résolution de se taire, au moins pendant les deux secondes suivantes – oui oui, quel exploit me direz-vous... - Que ferais-tu si tu apprenais qu'il existe une épée permettant de défaire aisément le plus imposant des dragons ?La jeune femme ne put s'empêcher de hausser un sourcil. Où était-il encore allé chercher cette idée saugrenue ? Probablement de ses informateurs autres qu'Aiyana, qui n'était pas la seule à parcourir Tellius pour rassembler des informations pour le compte du noble Beorc. Sans vraiment réfléchir, la Laguz corbeau répondit la première chose qui lui passa par la tête :- Pour ma part, rien.Voyant le changement quasi imperceptible dan l'expression faciale de son interlocuteur, à laquelle elle était habituée, Aiyana se rattrapa bien vite en rajoutant :- Enfin, à votre place, j'irais la chercher. Enfin, envoyer quelqu'un la chercher, en trucidant son propriétaire au passage. Genre, avec l'un de vos fameux exécuteurs.Pan, dans les dents. L'ex-voleuse n'avait toujours pas digéré le fait que son maître ait envoyé en mission conjointe Sergeï, un Laguz voué à perdre ses esprits, sans l'informer lors du désastre Linus, comme elle avait si bien baptisé les évènements indésirables qui s'étaient produits quelques semaines auparavant. Et elle le faisait bien ressentir à on maître, même si elle avait conscience qu'elle jouait avec le feu. Mais bon, au point où elle en était, elle pouvait bien se permettre quelques extravagances imprudentes...- Ah oui ? Fit le noble dune voix suave. Je croyais pourtant avoir à ma disposition une voleuse de profession...Raté. Voire pire. Le retour du bâton, elle commençait à connaître, et pourtant, elle ne cessait de tendre des perches à Alzarus pour qu'il lui assigne les pires tâches qu'elle puisse imaginer. Il fallait absolument que cette tendance passagère cesse, sinon la Laguz corbeau n'allait pas survivre... Elle sonda brièvement le regard acier du noble Beorc, et ravala les quelques protestations qui lui étaient venues à l'esprit. Elle avait dit stop aux tendances maso-suicidaires pour le moment.
- Qui, où, quand ? Demanda-t-elle d'un ton résigné, autrement baptisé 'limitation de dommages collatéraux'. Encore heureux que la cible avait un phénotype reconnaissable, parce que tourner en rond dans plusieurs villages pour interroger toutes les personnes qu'elle croisait à propos d'un type ressemblant aux trois quarts des habitants de Tellius, non merci. Les pistes avaient donc rapidement mené la Laguz corbeau à la forêt de Serenes, dernière direction dans laquelle était parti le jeune homme au regard incandescent qu'elle recherchait, dont la vision avait tendance à marquer les autochtones. Tout comme les cheveux bleus de la jeune femme avait aussi tendance à laisser des traces dans les esprits, mais bon – après tout, tout était dans la nature, y compris les héros sauveurs de monde aux cheveux bleus, les massacreurs de dragon aux yeux rouge et les Laguz esclaves de nobles beorcs décérébrés.
Peu désireuse d'attirer l'animosité des habitants de Begnion qui auraient quelques problèmes d'affection avec les Laguzs, Aiyana avait voyagé le plus possible à pieds, après avoir parcouru le plus gros du trajet sous sa forme de corbeau, s'arrangeant pour que les nuages la dissimulent aux yeux des Beorcs. A présent, une cape de voyage dissimulait les ailes ébène de l'ex-voleuse, et ses pieds étaient le seul moyen de locomotion qu'elle usait pour s'aventurer jusqu'à la forêt de Serenes, qui avait été le théâtre d'une certaine tragédie quelques années plus tôt, que la jeune femme au regard saphir n'avait suivi que de loin. Non pas qu'utiliser ses pieds dérangeait réellement la jeune femme, mais elle appréciait grandement l'ivresse des hauteurs dès qu'elle se mettait à parcourir les airs de Tellius, que ce soit sous sa forme animale ou sous sa forme humanoïde de Laguz corbeau. C'était là, eu seulement là, qu'elle pouvait apprécier le peu de liberté qui lui restait. Pour le moment, Alzarus n'avait pas encore volé ses ailes, probablement parce qu'il les admirait, et qu'elles représentaient un certain avantage.
Emergeant de ses pensées plus ou moins déprimantes, la jeune femme aux cheveux bleus promena son regard saphir sur la ligne d'arbres qui s'étendait au loin, formant cette étrange frontière entre Begnion et le territoire Laguz qui se trouvait en son sein, restitué aux Laguzs hérons quelques années plus tôt. Hérons que la Laguz corbeau n'avait jamais vus, accessoirement, mais bon, on ne peut pas tout avoir dans une seule vie. Et puis, globalement, si on prenait un corbeau et qu'on lui teintait les ailes en blanc, cela faisait un héron, non ? … Mouais, bon, discutable. Enfin bref, toujours est-il que ces réflexions tout aussi philosophiques que les précédentes furent bien vite chassées de l'esprit de l'ex-voleuse lorsque son regard se posa sur une silhouette globalement beorc, dont la chevelure semblait être un mélange de noir et de rouge. Etonnée, Aiyana ne put s'empêcher de se frotter les yeux, mais fut forcée de croire à sa chance : elle n'avait même pas pénétré la forêt que sa cible était déjà à sa portée, en train d'admirer le paysage ou je ne sais quoi. Le scepticisme de la jeune femme reprit toutefois assez rapidement le dessus lorsqu'elle supposa un instant que l'individu qu'elle apercevait avait effectivement la même chevelure que celui qu'elle recherchait, mais que ce n'était pas la bonne personne. Elle accéléra le pas, se rapprochant assez rapidement de l'individu qui lui tournait le dos.- Hey ! Le héla-t-elle. Finesse, quand tu nous tiens... Mais elle ne tenait pas franchement à arnaquer un innocent dans l'histoire. Elle devait vérifier s'il s'agissait de la bonne personne. Même si le porteur de la Dragonslayer n'était probablement pas plus coupable qu'un autre individu, mais bon.- C'est d'venu touristique par ici ? |
| | | ❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Feuille de personnage Niveau: (35/60) Points d\'Expérience: (23/100)
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Mer 23 Nov - 16:51 | |
| Après un moment de réflexion, Kerorian opta finalement pour faire confiance à ses capacités physiques et au danger moindre de la faune locale et de poursuivre son chemin sans faire de pause pour l'instant, après tout il était plutôt robuste, malgré l'espèce de boulet plat qu'il portait sur le dos et la route qu'il venait de faire, et les lieux ne sont pas à sa connaissance des plus hostiles. Mais alors qu'il s'apprêtait à reprendre sa marche une voix l'interpella :
- Hey !
Se tournant vers l'inconnue qui venait de le héler, le Rôdeur put découvrir une jeune femme à la peau un peu mat et aux cheveux bleus. Qu'est ce qu'elle faisait par ici ? Elle ne semblait pas armée, probablement une simple passante qui aimait se promener...ou autre chose, en fait il n'en savait rien et ne cherchait pas vraiment à comprendre, les gens sont bien libres de faire ce qu'il veulent hein ? Quant à ce qu'elle lui voulait potentiellement, il est probable qu'il ne tarde pas à le savoir.
- C'est d'venu touristique par ici ?
Déplaçant encore un peu ses pieds pour se tenir face à l'arrivante surprise, Kerorian eut un mince sourire. Un tel vocabulaire n'était pas des plus polis mais il n'était pas vulgaire et sa phrase était assez amusante...et puis de toute façon, lui-même n'est pas un fanatique du langage alors hein ? Posant les mains sur les hanches pour ne pas avoir les bras complétement mous, l'épéiste ne tarda pas à répliquer d'un ton léger :
"Il semblerait que oui."
Conservant la pose mais reprenant son expression habituelle, le sourire n'étant décidément pas son fort aussi maigre soit-il,le manieur de lame laissa l'esprit damné de son arme géante déblatérer ses âneries et observa rapidement de son regard de flamme l'inconnue. C'est très impoli d'étudier comme ça quelqu'un, même aussi brièvement, mais les vieilles habitudes ont la vie dure... Elle portait une grande cape, était bien plus petite que lui même si ça ne le surprenait pas le moins du monde; au contraire il tirerait une sacrée tête le jour où il rencontrera une femme qui pourra l'appeler "petit"; et ne semblait pas avoir une quelconque arme. Certes il en existe des très discrètes mais bon, dans l'immédiat elle paraît plutôt sans défense et sa présence ici est plutôt étonnante : Que vient-elle faire si près de la forêt de Serenes, où rôdent probablement quelques trucs mauvais pour la santé comme des fauves divers ou des bandits variés, sans pouvoir s'assurer de sa propre protection ? Ah, peut-être est-ce simplement une voyageuse qui préfère éviter le contact ou bien qui a perdu son équipement ou Ashera sait quoi encore... Mais dans ce cas elle a peut-être besoin d'un coup de main ?
"Je peux vous aider ?"
Sa maudite épée démoniaque s'empressa de rejouer au pénible en soutenant qu'il n'apprendra décidément jamais, pour sa part le Rôdeur était habitué au caractère invivable de cette enclume lestée et préférait l'ignorer sublimement en attendant sagement la réponse de la jeune femme qui lui faisait face. Il est vrai que sa tendance à proposer son secours au premier passant venu qui semble en avoir besoin, soit beaucoup à ses yeux écarlates, lui a plus d'une fois attiré des ennuis, et pas des petits... Mais il préférait de très loin en prendre plein la figure en sortant d'un pétrin pas possible quelqu'un plutôt que laisser un innocent se faire noyer sous ses problèmes, s'il possédait une carrure pareille ce n'était pas pour aller gambader dans un pré la fleur aux dents ! Kerorian voyait plutôt ce corps comme une possibilité d'accomplir pour les autres ce qu'eux n'étaient physiquement pas capables de faire, cela l'emmène régulièrement ramasser quelques claques dans la face mais il les rend bien en général, et de toute façon pour lui c'est une habitude, il a quand même été entraîné pour se battre après tout !
Par contre le pauvre guerrier commençait à avoir une légère migraine à cause de sa fichue lame maléfique qui possédait l'irritable talent de mettre le son et les images sur ses dires, et il était très doué pour montrer clairement ce qu'il voudrait faire...et, partageant les sens du Rôdeur, avait vu l'inconnue aux cheveux bleus et l'avait trouvé à son goût et ne s'était pas fait prier pour envahir la tête de son malheureux porteur de scènes pour le moins intense et à ne pas reproduire en hiver pour des raisons de santé...quoique vu ce qu'il accumulait comme idées, le froid ne devrait pas être un problème. S'il avait été seul, enfin seul avec son épée, Kerorian aurait engueulé, tabassé, insulté et menacé son arme infernale : C'est pas un rigolo qui s'est fait coincé là-dedans, rien que son comportement lui fait mériter son titre de Démon ! Sauf que s'il se mettait à jeter sa lame par terre et à la piétiner en lui crachant au plat mille injures, la pauvre femme allait le prendre pour un fou et probablement s'enfuir à toutes jambes avant d'envoyer des gens à ses trousses pour le faire enfermer, aussi s'abstint-il de tout geste envers l'enclume géante bien que ce ne soit point l'envie qui lui manque et serra les dents pour supporter comme il pouvait le bazar mental non-accessible à tous les âges et attendre le plus naturellement possible la réponse de l'inconnue. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Mar 10 Jan - 12:24 | |
| Le jeune homme se retourna, réagissant comme prévu à l'injonction de la Laguz, lui dévoilant par la même occasion son visage éclairé par deux prunelles flamboyantes, sur lesquelles retombaient les mèches noires et rouges du supposé Beorc. Aiyana se retint de sautiller de joie en identifiant chacune des caractéristiques physiques si particulières de l'individu, qui l'amenaient à une seule conclusion on ne pouvait plus parfaite : son interlocuteur n'était nul autre que celui qu'elle recherchait, le possesseur de l'épée pourfendeuse de dragons. Magnifique, elle n'aurait pas à écumer en tous sens la forêt de Serenes en évitant de se faire agresser par elle ne savait trop quoi afin de trouver celui qu'elle était venue dépouiller de son bien. Le regard bleuté de la jeune femme examina rapidement le jeune homme. Ouais, non, en fait, lui la prendre là maintenant tout de suite ne semblait pas être un si bon plan que cela, pour la simple et bonne raison quil semblait être capable d'envoyer paître la voleuse en deux coups de cuillères à pot. Elle avait beau être Laguz, sa principale stratégie en cas de confrontation armée se résumait en un mot : la fuite. Attaquer de front le jeune homme n'était donc pas conseillé.
Un sourire éclaira toutefois le visage de la Laguz corbeau, en dépit de la difficulté du projet, lorsque son interlocuteur lui répondit d'un ton léger, sans s'offusquer de la familiarité de la voleuse. Bon, au moins, celui-là ne serait pas trop casse-pieds à côtoyer, et lui changerait des guerriers solitaires glaçons qui avaient l'habitude de se trimbaler avec un équipement un peu plus perfectionné que le commun des mortels, même si celui-ci incluait un balai dans un des orifices inférieurs de l'organisme. Le sourire du jeune homme disparut néanmoins bien vite de son visage, faisant revenir Aiyana sur ses réflexions premières. Ne pas juger les hommes dès le premier contact était en fait plutôt judicieux, d'après ses observations précédentes. Mais elle espérait franchement que ses premiers espoirs vis à vis de l'épéiste ne seraient pas déçus. Apparemment, pas trop, vu que, malgré la disparition de son sourire, le jeune homme proposa spontanément son aide à la Laguz, qui n'avait effectivement rien à faire en ces lieux selon un regard extérieur. La jeune femme détailla derechef son interlocuteur. Non, décidément, elle n'allait pas lui avouer qu'elle l'avait suivi jusqu'ici juste histoire de lui voler son épée. Il fallait trouver un peu plus réfléchi, comme proposition. Néanmoins, la proposition du jeune homme ouvrait quelques perspectives à la jeune femme au regard bleuté, qui sentait germer dans son esprit quelques idées plus ou moins tordues afin de dérober à l'insu du guerrier sa précieuse arme.- Héhé, c'est assez rare les gens comme toi, t'sais ? Les esprits généreux sont tellement rares que j'crois que j'vais pas résister à la tentation d'vous impliquer un peu dans les affaires...Un peu beaucoup en fait. Mais la jeune femme avait répondu de cette manière histoire de gagner encore un peu de temps pour échafauder un plan qui tiendrait la route, et lui permettrait de faire main basse sur le trésor dont il était question, sans perdre trop de plumes au passage. La réflexion n'était néanmoins pas vraiment son fort, aussi ne trouva-t-elle pas dans l'immédiat le moyen de subtiliser l'épée de manière totalement planifiée – que voulez-vous, les plans de A à Z, c'était un peu trop fatiguant à élaborer. Aussi ses propos sortirent de sa bouche de manière spontanée :- Prête moi ton épée, s'tu l'veux bien.Ouais nan. C'était ce qu'elle voulait, mais pas ce qu'elle voulait dire. La jeune femme s'empressa d'ajouter un élément, histoire que le jeune homme ne les prenne pas trop mal, et qu'elle ne passe pas pour une taré de service :- Ca fait classe dit comme ça, nan ? fit-elle avec un petit rire.
Leçon number one de la journée : finalement, réfléchir avec les neurones d'Aiyana ne servait à rien. Faible pourcentage de réussite à pondre un plan correct et à le mettre en application. Trop compliqué et trop fatiguant. Et trop contraignant. Vu qu'elle était lancée dans le feeling et l'intuitif, autant continuer de cette manière. En fait, elle procédait ainsi les trois quarts du temps, et elle ne voyait pas pourquoi elle allait changer juste pour ce jeune homme à la chevelure exotique et au caractère serviable exploitable.- Plus sérieusement, j'ai b'soin d'aller chercher dans la forêt quelques herbes, parce qu'un boulet dont j'ne mentionnerai pas l'nom peut pas aller les chercher.Une épée, une herbe, c'était du pareil au même... - Si l'coeur t'en dit, tu peux toujours m'accompagner là-bas dedans histoire d'm'aider à pas trop m'faire trucider par les trucs plus ou moins dangereux traînant dans l'coin... M'enfin, tu fais c'que tu veux, j't'oblige à rien. C'est d'jà gentil d'avoir proposé.Si il refusait, plan B. Enfin, feeling B. - Spoiler:
[ HRP : désolée pour ce post moyen et ce retard très grand ._. ]
|
| | | ❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Feuille de personnage Niveau: (35/60) Points d\'Expérience: (23/100)
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Mer 11 Jan - 14:39 | |
| La stupeur fut de rigueur lorsque l'inconnue lui demanda soudainement de lui prêter son épée. Le Rôdeur se retrouva avec des yeux ronds en ne comprenant pas ce qu'elle pouvait bien vouloir à sa bonne vieille Zwei, le guerrier n'ayant pas un seul instant pensé qu'on parlait de l'immense épée dissimulée dans sa cape. Sa réplique suivant calma l'esprit troublé de Kerorian en faisant penser à une blague. N'ayant pas un sens de l'humour très développé, le manieur de lame ne comprit pas ce qu'il pouvait y avoir de drôle à ceci. Aussi il ne chercha pas plus loin et continua à écouter la jeune femme qui répondit maintenant à sa question et lui dit qu'elle allait cueillir des herbes et qu'elle ne refuserait pas ce qu'on pourrait appeler un "garde du corps". Si le combattant avait eu des oreilles semblables à celles des Félins, aucun doute que celles-ci se seraient dressées sur sa tête. Des plantes de Serenes ! Il était déjà venu il y a quelques temps mais il lui aurait fallu du temps pour identifier chaque herbes, alors si elle savait lesquelles prendre il pourrait faire un bond non négligeable sur ses connaissances. Un sourire passionné commença à étirer ses lèvres.
"Bien entendu que je vais t'accompagner, je ne vais pas laisser une femme seule dans cette forêt !"
En fait il était aussi intéressé par la protéger durant sa tâche ingrate, ses dires laissaient penser qu'elle était au service d'un "maître" plus ou moins supportable, que par apprendre encore un peu plus : Difficile de dire si c'était son caractère issu de son enfance assez recluse avec pour seule passion l'entraînement et la connaissance ou s'il était simplement profondément fidèle au principe martial qui incite à toujours aller de l'avant, à progresser de plus en plus et à chercher à toujours faire mieux. Ce qui au final dans les deux cas le ramenait à la même chose : Un désir de connaissance.
"Je ne pensais pas par ailleurs rencontrer une herboriste ici, c'est une chance... S'agit-il de plantes médicinales, curatives ? Désinfectantes, cicatrisantes ? Ou alors de simples herbes aromatiques pour relever les plats ?"
On peut faire des merveilles avec ce que nous offre la nature, le Rôdeur peut paraître plutôt "sauvage" à vivre dans les espaces sauvages et surtout à y trouver tout ce qui lui faut. Enfin bon, il n'avait plus qu'à suivre l'inconnue, la protéger, chose pour laquelle il a appris à manier l'épée, et à "ramasser" le savoir qui viendrait. Que demander de plus ?
"Ah, je m'appelle Kerorian."
Peut-être un nom, après tout c'est toujours mieux de savoir comment appeler quelqu'un non ? - Spoiler:
Aucun problème ! Ça c'est bien passé ? P.S Désolé du post nase...
|
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Lun 16 Jan - 17:37 | |
| La jeune femme au regard saphir ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amusé en voyant les yeux de son interlocuteur s'ouvrir grands comme des soucoupes. En même temps, il y avait de quoi, vu la formulation, mais c'était toujours assez drôle que d'observer la réaction des gens lorsqu'on leur demande les choses les plus inattendues. Il s'avérait néanmoins que le jeune homme n'avait pas autant de sens de l'humour que l'avait espéré la Laguz corbeau, qui soupira intérieurement. Zut alors, elle était encore coincé avec un type qui lui avait adressé son sourire quotidien de la journée en la rencontrant, puis qui se limiterait à cette seule bonne impression. Néanmoins, tout n'était peut-être pas perdu, il fallait garder un minimum d'espoir – sinon la vie de la jeune femme ne serait que noirceur à longueur de journée, et ce n'était pas très réjouissant dit comme ça. Et en effet, un second sourire s'étira sur les lèvres de l'épéiste, au moins capable de faire travailler ses zygomatiques à défaut de son rire.
Restait à élucider le mystère pour lequel il était si ravi de pouvoir aider une demoiselle lambda qui devait être passée pour un être assez étrange à ses yeux, et qui en plus ne lui disait pas tout. Peut-être était-ce le 'demoiselle' qui était un facteur important dans la décision et l'engouement de l'épéiste ? Aiyana espérait bien qu'elle n'était pas tombée sur un pervers qui n'avait pas le sens de l'humour... Sinon ce serait vraiment le pompon. Enfin, si son interlocuteur était vraiment ce genre de type, elle n'aurait au moins aucun scrupule à lui dérober son bien, même si la Laguz se demandait sérieusement comment faire pour voler l'épée d'un épéiste, et s'assurer que l'arme soit bien celle qu'elle recherchait. Non parce qu'il ne manquait plus qu'elle fasse des pieds et des mains pour récupérer un objet dont elle ne voulait pas – ce qui lui vaudrait en plus un traitement désagréable de la part de son maître. Le jeune homme poursuivit néanmoins, assurant au moins à la jeune femme que la case 'plus de trois mots les uns à la suite des autres' avait été cochée par la mère du Beorc lors de sa naissance.
Sauf que la Laguz corbeau ne s'attendait pas vraiment à ce que l'épéiste l'assaille directement de propos en rapport avec ce qu'elle était sensée être, mais qu'elle n'était en fait pas. Problème épineux. Franchement, qu'est-ce que c'était que ce guerrier qui cherchait à élargir sa culture confiture ? D'habitude, un épéiste, ça se bat, ça prend soin de sa lame, et ça ne réfléchit pas trop, non mais oh. En même temps, avoir affaire à un bourrin de base n'aurait pas franchement plu à Aiyana. C'est qu'elle était compliquée la demoiselle... A vivre avec un noble, elle en développait presque des goûts de luxe. Presque, hein. Devenir comme ce taré d'Alzarus, non merci. Bon, toujours est-il que cela ne la tirait pas de son problème. Continuant sur sa lancée, le jeune homme à la chevelure si particulière se présenta au passage, évitant ainsi de passer définitivement dans la catégorie 'excentrique' aux yeux de la voleuse corbeau.
- Aiyana, enchantée, répondit-elle machinalement. Et merci pour l'aide.
Nan, pas tellement enchantée, en fait. Qui pouvait être enchanté de faire la connaissance d'un type qui allait devenir uniquement une victime pendant la suite des évènements ? Les sadiques. Or, jusqu'à preuve du contraire, Aiyana n'avait pas ce penchant, et le gardait bien loin d'elle. Ou près, malheureusement, vu qu'elle était tout de même au service d'un taré sadique.
- Et j'me permets d'arrêter ton char tout d'suite, j'suis pas herboriste. Même si des fois, j'me dis que j'aurais bien aimé l'être histoire d'avoir une vie tranquille...
Petite pirouette. Bah quand on sait pas, le plus simple, c'est d'avouer qu'on ne sait pas, au lieu de s'enfoncer dans des explications purement et simplement fausses. En plus d'être bancales. Prétendre etre spécialiste sur un sujet alors qu'on ne l'était pas, c'était juste une prise de tête inutile aux yeux d'Aiyana, qui avait d'autres possibilités pour se tirer de ce petit mauvais pas dans lequel l'avait involontairement mise Kerorian. Aussi enchaîna-t-elle, histoire d'être un minimum crédible :
- C'est l'gars qui m'a envoyé là qui est cuisinier, mais qui s'est cassé la cheville en voulant faire l'malin. Du coup, il veut que j'lui rapporte un truc aromatique poussant dans cette forêt, un truc dont j'connais même pas l'nom, ni la tronche. Il m'a dit juste dit que ça se présentait sous la forme de tiges regroupées en bosquets, avec de feuilles en forme de fougère.
Drôle de cuisinier quand même. Mais bon, tant qu'elle pouvait casser indirectement du sucre sur le dos de son maître, la Laguz corbeau en profitait. Quant à la description de l'herbe imaginaire, c'était du pur made in Aiyana, issu de son imagination débordante et euh... débordante tout court, en fait.
- C'est pour ça qu'ça risque d'prendre du temps, en fait, fit-elle avec une grimace.
Bon, c'était pas tout, mais à ce rythme-là, elle pouvait toujours courir pour obtenir ce qu'elle était réellement venue chercher, qui était loin d'être une herbe – au pire, si elle échouait, elle pouvait toujours ramener une herbe au noble Beorc, mais celui-ci risquait de ne pas bien apprécier l'humour de la jeune femme. Le regard bleuté de la Laguz vint se fixer sur la lame reposant dans son fourreau à la ceinture du jeune homme, se demandant si c'était bien cette arme-là que son maître recherchait.
- Mais dis-moi, qu'est-ce qu'un vaillant chevalier protecteur fait dans l'coin en fait ? demanda-t-elle d'un ton espiègle, tout en s'apprêtant à enfin pénétrer la forêt. - Spoiler:
[ HRP : On verra xD ]
|
| | | ❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Feuille de personnage Niveau: (35/60) Points d\'Expérience: (23/100)
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Lun 16 Jan - 22:49 | |
| La jeune femme se présenta comme Aiyana, un nom bien peu banal, puis à sa grande déception lui annonça qu'elle n'y connaissait rien en plante et en cherchant simplement une...étrange. La description à laquelle il eut droit lui fit écarquiller les yeux alors qu'il cherchait dans sa mémoire s'il connaissait une herbe correspondant à ses critères. Elle parla de temps, ce n'était pas un problème, s'il était pressé il ne serait pas vagabond passionné de savoir ! Les yeux écarlates du Rôdeur perçurent un instant l'attention qu'avait la "cueilleuse" pour Zwei, sa bonne vieille épée qui quelque part l'accompagnait depuis qu'il était un homme et se gratta un peu la tête quand elle lui demanda "ce qu'un vaillant chevalier protecteur" faisait par-ici, elle n'avait probablement pas l'habitude de voir des gens armés se balader comme ça au milieu de nulle part...si elle travaillait pour un cuisinier, elle vivait probablement en ville, ce qui signifiait qu'elle devait plutôt croiser l'armée régulière plutôt que des marche-monde comme lui... Mais sa question le gênait un peu.
"oh, je ne suis pas un chevalier ou quoi que ce soit... Juste une sorte de..."
Le guerrier laissa en suspens sa phrase, cherchant les mots les plus appropriés pour s'autodéfinir simplement mais avec justesse. Il ne possédait aucun titre de noblesse ou un quelconque rang, juste deux bras deux jambes et deux épées. Finalement il trouva les termes voulus, ils n'allaient pas ensemble mais il ne voyait pas comment s'appeler autrement.
"...De mercenaire bénévole...si on veut..."
Après tout c'est vrai, il prête sa force et sa lame aux gens qui en ont besoin et mine de rien il reçoit généralement une récompense pour le service rendu, c'est clairement le principe des mercenaires...enfin presque, sauf qu'il ne demande rien lui-même, il ferait presque ça par "plaisir", même si "devoir" serait plus approprié... Il est donc bénévole ! Mais comme il croise finalement ces deux principes, ça fait une idée de ce qu'il est. Puis le Rôdeur reporta ses pensées sur la question qu'il lui avait été posé, c'est très impoli de ne pas répondre à une interrogation, surtout si gentiment formulée, si ce n'est exagérée : Sincèrement, il n'en avait pas la moindre idée ! Ses pas le portaient ici ou là, et son arrivée à Serenes n'était qu'un pur hasard ! Mais tous ses voyages avaient des buts plus ou moins communs, aider les autres, s'entraîner en paix; il souffre toujours autant de la foule et déteste être regardé; ou apprendre. Donc ça doit pouvoir se formuler en une réponse intelligible et correcte tout ça, alors voyons...analyse de la situation, de son état...
"Sinon...on peut dire que je suis ici pour m'entraîner, c'est isolé, tranquille...et j'ai besoin d'espace pour manier la Tueuse-de-Dragons..."
D'ailleurs quand on parle du loup...ce fichu démon qui avait enfin daigné se taire revenait à l'assaut à grand renfort d'arguments quand à l'utilité psychologique et biologique de se faire cette nana aux yeux bleus qu'il agrémentait ici et là d'images plus que suggestives, carrément censurables en fait ! Pourquoi de tous les vagabonds œuvrant pour le bien, cette arme géante a fini entre les mains, et au passage sur le dos et les nerfs, du seul qui ne s'intéresse absolument pas aux relations charnelles..? Ce dédain de "l'amour" avec un grand c...A, avec un grand A, et un grand lit, ne faisait qu'un sujet de plus de dispute entre l'épée damnée et son porteur agacé, le premier voulant s'amuser avec tous les va... Foutue lame, elle parvient à corrompre sa façon de parler... Le premier voulant donc s'amuser avec toutes les femmes sur son chemin et l'autre voulant au contraire mener une vie acétique de spiritualité et de paix.
Ah comme il regrettait le temps où il n'avait que pour seul bagage sa bonne vieille Zweihänder, il aurait aimé pouvoir converser avec elle, elle aurait probablement été d'excellente compagnie et aurait pu lui raconter les mille batailles qu'elle a vécu... Contrairement à l'autre ferraille débile qui avait plus envie de lui narrer les innombrables atrocités gratuites qu'elle a commise. C'est dommage qu'une arme aussi ancienne et donc si expérimentée des champs de morts ne veuille lui parler que de sexe non consentant et de torture... Enfin, c'est la vie...faudra qu'il se renseigne sur les enchantements d'arme un jour, il aimerait tant pouvoir rendre "vivante" sa désormais bâtarde... |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Dim 29 Jan - 21:46 | |
| Visiblement, la question tout à fait innocente de la jeune femme aux cheveux bleus mettait mal à l'aise l'épéiste venu se perdre au fin fond d'une forêt pour une raison inconnue. En fait, ce devaient être les termes qu'avait utilisés Aiyana qui avait troublé le jeune homme au regard écarlate, même s'il ne s'agissait en réalité que d'une façon de parler. La Laguz corbeau aimait taquiner ses interlocuteurs sur tout et n'importe quoi, et Kerorian se révélait être une cible assez facile. Et il fallait dire que voir le jeune homme chercher un terme plus approprié pour se définir en tant qu'individu était assez délectable, sachant que ce n'était absolument pas l'effet recherché par la question posée. Toujours est-il qu'aux yeux d'Aiyana, un type armé d'une épée proposant son aide aux demoiselles en détresse avait à peu près tout d'un chevalier protecteur. Mis à part le fait qu'il était à pieds, mais c'était là un abus de langage assez répandu. C'est aussi donc avec une certaine curiosité qu'elle attendit que l'épéiste trouve des mots à mettre sur son état.
Et lorsque ce fut le cas, elle ne put s'empêcher d'émettre un petit rire amusé. Mercenaire bénévole ? Ca relevait carrément de l'antithèse. Non, de l'oxymore, même ! Par définition, le mercenaire exerçait son métier pour l'argent. Et toujours par définition, le bénévole était celui qui agit sans contrepartie financière. Cherchez l'erreur. Et pourtant, Aiyana n'avait pas fait de grandes études de langue. Sa cible se révélait être une bien étrange personne... Et sûrement pas un grand littéraire – mais de toute façon, depuis quand les littéraires se baladaient en solitaire dans une forêt armés d'une épée ?
- Mercenaire ou chevalier, t'es assez marrant comme gars, ne put-elle s'empêcher de commenter.
Notons que cela n'avait rien de péjoratif. Peut-être allait-elle finalement passer un bon moment avec ce gars-là, au moins jusqu'à ce qu'elle lui pique son épée. Même si l'épéiste faisait un peu coincé aux premiers abords, et l'était réellement, ce qu'il disait était assez amusant, et c'était là le principal. L'excentricité ne se trouvait pas que chez les plus sociables des êtres de Tellius. Encore heureux qu'elle sache s'amuser des gens à leur insu, sinon sa vie serait franchement ennuyante. Et déprimante. A vrai dire, c'était là le seul moyen qu'elle avait trouvé pour supporter son quotidien d'asservissement. A savoir prendre un certain nombre de choses au second degré, sans se prendre la tête sur la manière de s'adresser aux genx. Elle avait déjà assez de quoi réfléchir lorsqu'elle jouait stratégiquement avec son maître pour limiter les dommages collatéraux – à savoir ceux qui se répercutaient sur la jeune voleuse.
Mais bon, là n'était pas la plus importante des réponses que le jeune homme à la chevelure aussi singulière que celle d'Aiyana avait à lui donner. En effet, ce qui intéressait le plus dans l'histoire la voleuse était quand même la raison pour laquelle l'épéiste était venu se perdre dans la forêt de Serenes, et que, du coup, elle avait été obligée de le suivre, en inventant une excuse en carton. Et en fait, il s'avérait que l'épéiste avait la typique excuse du 'je vais m'entraîner là o personne peut me voir parce que je suis trop timide'. Ou... pas. La jeune femme aux cheveux bleus sentit son cœur tenter de battre le record de saut en longueur dans sa poitrine lorsqu'elle entendit l'épéiste évoquer la Tueuse de Dragons. La fameuse lame pour laquelle son nobliau lui faisait tout un cinéma en ce moment – enfin, de toute façon, il faisait de tout un cinéma, donc bon... Toujours est-il que de savoir l'objet de sa convoitise quasiment à portée de main ne pouvait pas la laisser indifférente. Et cela lui permettait au passage de dissiper ses derniers doutes quant au fait que la cible présente était bien la bonne – elle ne comptait pas spécialement avoir toute une plâtrée d'épéistes en colère lui courant derrière parce qu'elle leur avait piqué leur arme par erreur. Et c'est qu'en plus elle avait l'air assez dangereuse la Tueuse de Dragons, vu la manière dont en parlait son possesseur.
- Wow, ça a l'air... impressionnant, comme cure-dent, fit la jeune femme.
De nouveau, son regard bleuté se posa sur la lame passée à la ceinture du jeune homme au regard flamboyant. Etait-ce cette épée ? Ou en avait-il une autre ? Pour un homme de sa carrure, il semblait un peu étrange de se balader avec deux armes, et la jeune femme supposa donc que c'était bien celle-là que mentionnait Kerorian.
- Tu me montres ? demanda-t-elle avec une curiosité non simulée.
Dernière édition par Aiyana le Ven 30 Mar - 17:43, édité 1 fois |
| | | ❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Feuille de personnage Niveau: (35/60) Points d\'Expérience: (23/100)
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Lun 30 Jan - 20:52 | |
| La jeune femme sembla intriguée par l'appellation qu'il venait d'utiliser. Il faut dire qu'une arme ayant la réputation d'abattre un des Laguz légendaires est vite très impressionnante. Le Rôdeur manqua cependant d'éclater d'un énorme rire en entendant Aiyana comparer la Dragonslayer a un cure-dent. Oui, il ne sait pas qui est-ce qui peut bien nettoyer sa dentition avec une plaque de la taille d'un homme balèze, mais il n'a certainement pas envie de le rencontrer ! Se plaquant une main gantée sur la bouche, le manieur de lame parvint à contenir ses éclats avec peine. Il ne pouvait se permettre d'être aussi "barbare" en présence d'une femme. Un peu de dignité et de délicatesse tout de même...
Inspirant profondément, Kerorian reprit le contrôle de son souffle et son calme par la même occasion. Juste à temps pour entendre clairement la demande de l'étrangère qui voulait voir cette fameuse pourfendeuse de reptiles. Tiens, il n'aurait jamais imaginé qu'une femme puisse se passionner pour les armes. Bon, il faut bien dire aussi qu'il a été élevé par un vieux combattant qui n'avait pas pu remarquer vraiment la présence d'êtres féminins sur les champs de bataille... Légèrement souriant, encore amusé sous le coup du nom parfaitement risible donné à la lame géante, le Rôdeur allait répondre quand une voix qui ne se taisait jamais assez longtemps vint résonner dans son crâne :
*Ouh ouais ! Vas y Kerorian ! Montres lui ta grosse épée !*
Saleté d'épée attardée obsédée... S'il voulait faire une allusion perverse, qu'il le fasse au moins en gardant pour lui ses images et fantasmes, car avoir l'impression de voir brusquement la jeune femme complétement nue est particulièrement perturbant ! Et encore plus quand on a la vision d'eux deux en train de faire certains trucs. Alors déjà se voir soi-même est une épreuve étrange mais en pleine reproduction c'est déroutant...et extrêmement énervant. L'amusement laissant brutalement place à la colère, l'épéiste sentit son visage se crisper, ses muscles se tendre, et engueula un bon coup son arme damnée en lui sommant de se taire immédiatement et de s'abstenir de recommencer sous peine d'aller visiter un lac.
La menace ayant fait son effet, le malheureux Beorc qui devait supporter cette fichue plaque à crêpe géante soupira lourdement en se relâchant un peu. Qu'est ce que c'est difficile de devoir vivre avec cette maudite lame...ou lame maudite, ça marche aussi. Il secoua ensuite la tête pour chasser de ses pensées les obscènes images que son parasite tentait de lui coller dans l'esprit et regarda la jeune femme, avant de se rappeler brusquement sa demande.
"Ah...oui bien sûr."
Laissant sa main gauche rejoindre une épaisse sangle lui traversant le torse tout en déplaçant sa dextre dans son dos en passant par au-dessus de l'épaule, le guerrier décrocha le lien qui retenait l'épée, bien que ce n'est pas l'envie de l'abandonner là qui lui manque, et alla vite saisir à deux mains la solide poignée de l'immense Dragonslayer qu'il découvrir enfin de sous sa cape, et la planta à coté de lui dans un soupir de soulagement. Ne plus porter cette pesante horreur était toujours un vrai plaisir. Puis posa ses mains sur ses hanches en restant à coté de la monstrueuse arme, profondément enfoncée et pourtant encore dotée d'une lame presque aussi grande et large que lui.
"Aiyana, je vous présente Dragonslayer, la Tueuse-de-Dragon."
Puis l'écarlate épéiste lança un regard méprisant et haineux sur son fardeau, s'efforçant d'ignorer l'incitation peu subtile de son obscène démon qui l'invitait à devenir intime avec cette charmante rencontre, non pas qu'elle n'était pas jolie mais c'était la bien la dernière chose qui lui faisait envie, le combattant lâcha à plus basse voix un commentaire pour la lame.
"Aussi appelé casse-burne en acier..."
Et se rappelant brutalement de la présence de la Laguz, n'ayant vu que du feu cependant à son déguisement, il reporta son attention sur elle avec gêne et pria pour qu'elle ne l'ait pas entendu. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Ven 30 Mar - 17:46 | |
| Aiyana vit les émotions se succéder sur le visage de son interlocuteur, et se commença à se demander sérieusement si elle n'avait pas commis une boulette monumentale au vu de la réaction du jeune homme. Elle ignorait laquelle de ses déclarations avait provoqué un rire chez l'épéiste, mais jusque-là, elle ne prenait pas mal les choses. Que ses remarques fassent rire les gens, pourquoi pas. Après tout, si son maître avait décidé de la laisser en vie et de s'en servir comme homme – enfin, femme – à tout faire, c'était justement parce qu'elle l'amusait, selon les termes qu'il utilisait. Aurait-elle été moins téméraire ou sarcastique, peut-être que cette place de larbin qu'elle occupait aurait été prise par Fedan, qui serait de ce fait encore en vie à l'heure actuelle. Enfin, ceci impliquant aussi la mort de la jeune femme aux cheveux bleus, celle-ci préféra chasser ces pensées de son esprit, n'ayant aucune envie de déprimer encore une fois à propos de son amour disparu. D'autant plus qu'elle ne savait pas si elle devait se carapater dans les minutes suivantes vu la tronche que tirait l'épéiste.
Pour une raison inconnue, le jeune homme s'était crispé pendant un bref instant, comme si il était sur le point de gueuler sur quelqu'un qui lui avait bien cassé les pieds. Et à vrai dire, ce genre de situation arrivait assez souvent à Aiyana lorsqu'elle balançait quelques propos peu subtils mal interprétés. Aussi tous les muscles de son corps se tendirent imperceptiblement, prêts à réagir en cas de fuite imminente. C'est que son corps quand même assez bien habitué à cet exercice... tellement elle le pratiquait souvent. Et oui, que voulez-vous, dans le fight or flight, Aiya choisissait volontiers la seconde option. Mais en l'occurrence, ce ne fut pas utile puisque la crispation de l'épéiste ne semblait pas avoir été provoquée par la voleuse. Mais par quoi alors ? Elle venait de découvrir une nouvelle facette de son interlocuteur, assez étrange il fallait l'avouer. M'enfin, chacun ses bizarreries, la Laguz corbeau n'était pas la mieux placée pour critiquer.
Quoi qu'il en soit, l'épéiste sembla rappeler brusquement de la présence et de la question de la jeune femme, qui, quand même avait attendu avec une certaine impatience la réponse de son interlocuteur. Impatience dissimulée, bien sûr, mais impatience tout de même, en partie parce qu'elle était assez pressée de se sortir de ce vol qui semblait assez mal parti pour le moment. Elle aurait été dans une taverne avec la moitié des consommateurs bourrés, cela aurait été bien plus facile, et moins casse-pieds que d'aller se perdre dans une forêt à la c... Ah non, on parle quand même de la forêt de Serenes. Bref, le jeune homme vint donc porter la main à la sangle lui barrant le torse pour la défaire, au lieu de se saisir simplement de l'épée pendant à sa taille. Heureusement que la Laguz corbeau n'avait pas tenté de subtiliser la lame visible de l'épéiste, sinon elle se serait magistralement plantée. Mais quelle idée que de se trimballer deux armes, comme si une seule n'était pas déjà suffisamment encombrante... Parfois, les humains avaient de drôles d'idées. Enfin, plus étranges que drôles, en l'occurrence.
D'autan plus que la lame que Kerorian dévoila était loin d'être ce à quoi s'attendait Aiyana. C'est en effet un cure-dent massif que l'homme vint saisir à deux mains pour le planter droit devant lui, se soulageant assez visiblement du poids conséquent de l'arme, et la jeune femme dut se retenir pour ne pas ouvrir des yeux grands comme des soucoupes, et injurier de tous les noms le gland qui avait eu l'idée de l'envoyer chercher cette... chose... plantée devant elle. Cette dernière mesurait au moins la taille de son porteur – comment avait-elle pu ne pas la remarquer ? - et semblait avoir le poids d'un âne mort, sinon deux. Elle se voyait bien transporter ladite tueuse de dragons de ses bras frêles de jeune femme, les parties les plus musclées de son anatomie étant celles qui lui servaient à fuir. Et puis en tant que voleuse, elle aimait subtiliser les petites choses précieuses, discrètement, et lorsqu'elle entrait par effraction dans une demeure pour aller voler tel ou tel objet, elle ne repartait en principe jamais avec du mobilier. Non, sérieusement, tout cela devenait ridicule. A un point qu'elle était prête à laisser Kerorian se trimbaler cette horreur jusqu'à la fin de sa vie. Après tout, il semblait y tenir, même si elle semblait avoir une utilité limitée pour lui. Quel chevalier servant irait s'amuser à dépecer des Laguzs dragons ? Surtout avec une arme dont le poids semblait être un vrai fardeau au cœur d'une bataille. En fait, Aiyana peinait même à comprendre la raison pour laquelle l'épéiste conservait ses deux lames. Vu la tronche de la tueuse de dragons, il était impossible de manier les deux épées en même temps. L'une ou l'autre encombrait donc forcément le porteur au cours d'un combat. Ou, quand bien même l'une ou l'autre était une épée de rechange, le calibre ne coïncidait tout simplement pas. Non, décidément, tout cela était profondément insensé.
Et cela ne s'arrêta pas là, vu que le guerrier lança un regard méprisant à la lame, accroissant l'incompréhension de la jeune voleuse. Mais la cerise sur le gâteau fut le murmure que Kerorian laissa échapper suite à sa présentation, qui n'était probablement adressé qu'à lui-même mais que la Laguz corbeau perçut aussi. Mais pour quelle satanée raison cet épéiste gardait-il cette épée alors qu'il semblait la haïr de tout son être ?! Alors qu'elle était sur le point d'abandonner son projet pour subtiliser la lame, la Laguz sentit un picotement au niveau de sa nuque, et se retint de soupirer. Tout ficher en l'air ne faisait apparemment pas partie des options envisageables. Elle fit donc un pas en avant, légèrement hésitante.
- Euh... enchantée, répondit-elle.
Non, elle ne l'était vraiment pas. Mais vraiment pas du tout. La Dragonslayer n'aurait-elle pas pu être un simple couteau, nom d'Ashera ?! L'objet de la convoitise d'Aiyana – et par extension, d'Alzarus – se présentait sous les yeux de la jeune femme, qui ne pouvait même pas l'embarquer s'enfuir en courant en laissant le guerrier en plan. Elle fit un deuxième pas et se pencha en avant, faisant mine d'examiner la lame de plus près. A part son calibre, rien ne semblait être remarquable au premier coup d'oeil. Enfin, ce n'est pas comme si Aiyana était experte en lames non plus...
- Mmm, si elle t'embête comme ça... commença Aiyana.
Une idée venait de germer dans son esprit. Une idée forcément foireuse, mais bon, elle n'avait pas envie de se casser la tête pour trouver autre chose. Elle se redressa brusquement, fit un petit bond en avant pour recouvrir la distance qui la séparait de la lame, passa derrière celle-ci et posa promptement sa main sur son manche.
- … tu veux bien me la laisser ? acheva-t-elle avec un sourire espiègle.
Sa deuxième main vint rejoindre la première, sur le manche, et son corps s'illumina d'une lueur bleutée. Elle sentit la structure de son corps se modifier rapidement pour adopter sa véritable forme, celle animale d'une Laguz corbeau. Ses ailes noir ébène se déployèrent et ses griffes se refermèrent sur le manche de l'épée, qu'elle tira du sol en puisant dans les forces que lui conférait sa forme animale. Puis elle se lança dans un vol à quelques mètres à peine au-dessus du sol, gênée par les branches basses des arbres, tentant de parvenir le plus rapidement possible à la sortie de la forêt qui n'était heureusement pas bien loin.
Nom d'Ashera, que cette arme pesait lourd. - Spoiler:
[ HRP : bon, c'est vraiment osé, donc si ça te convient pas ou que c'est techniquement pas possible, dis-le moi, y'a pas de souci, j'ai une solution de rechange ]
|
| | | ❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Feuille de personnage Niveau: (35/60) Points d\'Expérience: (23/100)
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Sam 31 Mar - 15:13 | |
| La jeune femme parut tout d'abord surprise en voyant les dimensions de la Dragonslayer, après tout : Qui ne l'aurait pas été ? Ce n'est pas tout les jours qu'on voit une lame plus grande et large qu'un homme normal, même Kerorian qui était pourtant costaud n'en menait pas bien large à coté d'elle...puis elle s'approcha pour l'examiner de plus près avec un air étrange, mais il n'aurait su dire ce que c'était. Elle dit quelques mots, et avant même qu'il ne puisse tenter de les interpréter, Aiyana se glissa brusquement derrière la tueuse-de-dragon et s'entoure d'un halo bleuté avant de subir des changements physiques. Le Rôdeur n'en revenait pas, une laguz ! Et il n'avait vu que du feu à son déguisement, mais de voir un gros piaf s'envoler avec sa mal-aimée épée lui remit les pieds sur terre. Elle était en train de se barrer avec son arme ? Mais elle est folle ! Chassant de sa tête la surprise et l'hébètement de ce vol soudain, l'épéiste entreprit de poursuivre à la course l'oiseau pillard, tâchant de se modérer tout de même, il est clair qu'à la vitesse, même avec cette surcharge de poids, il n'arrivera pas à la rattraper, il faut jouer à l'endurance...en priant pour que la changeforme ne soit pas trop robuste.
Le guerrier était un coureur moyen, pas vraiment un bon sprinteur mais pouvant tenir une allure relative un bon moment, ses jambes d'acier étant cependant plus habituées à des poses statiques et puissantes pour manier d'immenses épées sans être déséquilibré ou ne pas tomber en cas d'une charge, il lui était assez difficile de se mouvoir entre les racines et les branches basses, heureusement pour lui apparemment la Corbeau, enfin avait-il cru la voir comme tel paraissait connaître quelques déboires durant son vol. Sans doute le poids de l'épée démoniaque lui pesait et l'empêcher de s'échapper aux barrages des branchages. Mais il était clair qu'une fois sortis de la forêt, elle prendrait vite de l'avance...il faut qu'elle s'arrête ! Peu importe combien de temps elle tiendra, il aura trop de mal à la rejoindre avant. Et il n'a pas l'intention de la poursuivre à travers tout Begnion pour récupérer l'arme maléfique. Maléfique...merde ! Il y a ça en plus, faut la prévenir ! Lui dire de s'arrêter !
"Aiyana ! Arrêtes ! Cette épée est maudite !"
Jusqu'à présent Kerorian s'était toujours débrouillé pour éviter que la lame n'entre en contact avec d'autres personnes, et ne savait pas si l'arme pouvait ou non influencer les gens si elle les touchait. Il est seulement à peu près sûr que tant que lui la porte et l'isole, elle n'a pas le pouvoir d'affecter les autres, mais s'il la perd... Il ne manquerait plus qu'elle parvienne à dévorer son âme ! Bon, les risques pour que cela arrive sont très faibles mais, le soucis c'est qu'ils ne sont pas nuls.
"Abandonnes cette arme ! Il en va de ta vie !"
Cela devenait de plus en plus dur de réussir à tenir la course en criant ainsi, aussi le guerrier préféra se concentrer maintenant sur la poursuite, il fallait à tout prix ne pas se faire trop distancer...certes il avançait moins vite qu'elle, le terrain jouant en plus contre lui, cependant il pourrait espérer peut-être tenir la distance jusqu'à se qu'elle doive faire une pause, une épée pareille ça épuise, il est plus que bien placé pour le savoir, il faut maintenant espérer qu'il ne soit pas hors-jeu avant elle... Si la Laguz se posait et lui rendait son épée, le Rôdeur ne lui tiendrait pas rancœur de son larcin. Après tout, si elle se rend ça en revient presque à ce qu'il ne se soit rien passé non ? Lui, veut juste récupérer l'arme démoniaque, et de toute façon il n'a pas le choix : Soit il prie pour qu'elle s'arrête et la lui rende, soit il doit tenir jusqu'à ce qu'elle s'épuise...après, voir qui des deux s'arrêtera en premier...c'est là le problème. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Lun 2 Avr - 22:08 | |
| La scène aurait pu être comique, pour un œil extérieur. Un corbeau géant volant une épée, avec son possesseur en train de lui courir après pour que le satané volatile le lui la rende. Un peu comme si une pie vous piquait votre collier en or et que vous le poursuiviez en lui sommant de s'arrêter alors qu'elle n'a aucune raison de le faire. En l'occurrence, même si Aiyana entendait très bien les cris de l'épéiste pour lequel elle avait quand même un peu de peine, elle n'était pas vraiment prête à lui rendre son bien. Même si il agitait sous son nez une menace qu'elle ne prenait pas vraiment au sérieux. Maudite, son épée . Maudite pour les Laguzs, oui ! La voleuse ne ralentit pas son vol, se prenant toutefois quelques branches supplémentaires dans la tronche et laissant échapper quelques jurons sous la forme de cris de corbeau – logique. Elle fut toutefois rassurée en voyant que son poursuivant connaissait lui aussi quelques déboires avec la forêt, se prenant les pieds dans des racines sournoises et trébuchant sur des obstacles vicieux. De ce côté-là ils étaient quittes. Aiyana n'avait pas franchement envie de se faire rattraper par le guerrier et se faire étriper par la lame qui lui restait à cause des branches qu'elle n'arrêtait pas de se prendre en pleine poire. Non mais quelle idée d'aller se perdre dans une foret, franchement...
Niveau endurance, la jeune Laguz sentait le poids de l'arme lui peser entre ses serres, mais elle était bien déterminée à ne pas lâcher prise. Fuir, c'était toute sa vie, avec ou sans passager clandestin, organique ou non. Depuis un certain temps, elle s'était résignée à commettre des bassesses pour celui qui la tenait en esclavage et avait cessé de croire en la liberté qu'elle ne retrouverait jamais. Histoire d'éviter le plus possible les souffrances. Tant pis si cela impliquait de blesser autrui. Tant pis si ça la détruisait moralement. Cette fois ne serait pas une exception. Elle n'avait qu'à se dire qu'il s'agissait d'humains stupides, et puis c'était tout. Donc, malgré le poids que pesait l'arme, malgré l'énergie qu'elle gaspillait à éviter les obstacles que la forêt lui posait, elle poursuivait son vol. Quand bien même la sortie de la forêt lui paraissait bien lointaine, chargée de ces dizaines de kilos d'acier.
De nouveau, l'épéiste lui cria quelque chose, lui signalant qu'il était toujours en train de la poursuivre. Il y tenait à son épée... Alors qu'elle semblait lui causer un certain nombre de soucis. Etrange personnage, ce Kerorian. Ou était-ce pour la forme qu'il lui courait après. Tout être humain possédant un peu de fierté courait toujours après un voleur et un objet volé, quelles que soient les chances de les rattraper. Ou alors, l'épéiste était d'un optimisme sans bornes. Ou alors, il comptait simplement sur ses quelques avertissements pour faire lâcher prise à Aiyana. Le doute s'immisça dans l'esprit de la jeune femme. Elle n'avait que peu côtoyé le jeune homme, mais elle le voyait mal raconter tout un tas de bobards pour récupérer un bien volé. En fait, elle le voyait mal raconter des bobards tout court. Du peu qu'elle avait vu, Kerorian avait l'air de faire partie des naïfs francs quelle que soit la situation. Cette épée était-elle donc réellement dangereuse ? Maudite ? Après toute la magie noire qu'elle côtoyait quotidiennement à cause des pratiques de son maître, elle ne s'étonnait plus de rien, mais... Mais elle ne pouvait pas rendre la lame à son porteur. Elle avait un devoir à accomplir, ne lui en déplaise. Si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait laissé tomber le lourd fardeau et se serait envolée vers d'autres cieux. Mais cela ne tenait pas qu'à elle. Sa volonté était limitée. Sa seule force était celle qui lui permettait de voler à présent, voler sans espoir dans une vie de servitude. Encore trop attachée à la vie, elle n'était pas non plus parvenue à se laisser mourir. Elle n'avait essayé qu'une seule fois, et cela avait échoué. Parce que son maître l'en avait empêchée, avec une cruauté sans pareille.
Elle tenta de chasser ces pensées de son esprit, mais, étrangement, le visage empli de sadisme de son maître ne voulait pas s'effacer, comme une image rémanente hantant la jeune femme. Et sans qu'elle sache pourquoi, elle sentit la colère gronder au fond de son cœur, en réaction à cette image qui ne voulait se dissiper. Une colère qui s'accrut petit à petit, jusqu'à ce qu'elle occupe quasiment tout l'esprit de la Laguz, qui laissa échapper un grondement de mécontentement. Sans s'en apercevoir, elle avait accéléré la cadence, et la sortie de la forêt n'était plus qu'à quelques battements d'ailes. Mais cela en devenait presque accessoire. Cet orage grondant de haine et de colère qui s'était petit à petit imposé dans l'esprit de la voleuse occultait tout le reste. La colère montante de a Laguz finit par se diriger vers une cible logique : celui auquel appartenait le visage qui était à l'origine de l'agacement du corbeau. Le noble qui lui avait volé sa liberté. La rage pure fit petit à petit place à des pensées bien plus intelligibles. Des pensées orientées vers la vengeance. La mort. Si bien qu'au moment où elle sortit du couvert des arbres, elle n'avait qu'une seule envie : aller trucider purement et simplement celui qui lui avait ordonné de voler la Dragonslayer.
Elle fut néanmoins ramenée à la réalité par un éclair fulgurant de douleur qui lui transperça la nuque. Les pensées meurtrières s'évanouirent d'un seul coup de son esprit pour ne laisser place qu'à la souffrance pure, insupportable. Ne pouvant la supporter, le rapace chuta et roula dans l'herbe, celle-ci amortissant le choc. Lorsqu'elle se fut totalement arrêtée, la Laguz fut de nouveau enveloppée d'un halo bleuté, reprenant une apparence semi-humaine, gisant sur le sol, les ailes écartées et les bras en croix, le manche de l'épée toujours maintenu par sa main droite. Tentant d'ignorer le bourdonnement qui lui emplissait les oreilles, la jeune femme aux cheveux bleus lâcha l'arme pour rouler sur elle-même et s'accroupit, posant son regard saphir sur l'orée de la forêt, de laquelle Kerorian ne tarderait pas à surgir. Des ses deux mains, elle se saisit de l'épée, tout en serrant les dents pour supporter la douleur lui transperçant la nuque, et se releva pour planter de toutes ses forces la lame dans le sol. Elle ne parvint à l'enfoncer que de quelques centimètres, mais cela parut suffisant pour que l'épée tienne debout toute seule.
Lorsque l'épéiste sortit de la forêt, elle lui fit signe de s'arrêter de la main.
- Okay, stop, ça devient stupide. Si ton truc est maudit, pourquoi tu l'gardes ? Je t'en débarrasse et puis... voilà, la vie est belle.
Non la vie n'était absolument pas belle, mais bon, elle ne pouvait pas vraiment avouer à l'épéiste qu'elle avait frôlé l'évanouissement avec toute cette succession de magie noire, issue à la fois de la Dragonslayer et de la malédiction de son maître. Elle savait à présent que les propos de Kerorian étaient fondés, mais aussi que son maître s'arrangerait pour que la malédiction de l'épée ne l'emporte pas sur la sienne, au prix de profondes souffrances que devrait subir la jeune femme. Enfin, si la puissance du noble l'emportait au final sur celle de la lame... Mais en faisant quelques pauses, elle parviendrait sûrement à acheminer l'objet convoité à destination. D'ailleurs, en parlant de pause, elle en prenait une en même temps qu'elle s'adressait à l'épéiste, tentant de calmer sa respiration saccadée et de faire abstraction de cette douleur lancinante qui s'acharnait sur sa nuque et ses épaules. Elle n'avait par ailleurs pas remarqué que la marque de son maître s'était étendue jusqu'au à ses épaules, trop occupée par d'autres détails dans cette affaire qui sentait le souffre... |
| | | ❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Feuille de personnage Niveau: (35/60) Points d\'Expérience: (23/100)
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Mar 3 Avr - 23:24 | |
| Progresser dans ces fichus bois était tout simplement atroce. Non seulement Kerorian n'est pas un expert de la course, mais en plus il n'a ni la carrure pour se genre de fantaisie, ni l'équipement adéquat pour une poursuite aussi complexe. Être aussi balèze est certes pratique lorsqu'on doit traverser d'un bond un buisson d'épines, mais c'est un poids à traîner lorsqu'on se retrouve à tenter d'éviter les branches visant la tête ou les racines voulant le faire tomber. Piquer une pointe de vitesse à tenir dans un tel terrain alors qu'on est alourdi comme il l'est par ses lourdes bottes et ses massifs gants, ce n'est pas le meilleur des plans. En retard sur sa "proie", il crut vaguement la voir prendre une étrange trajectoire peu de temps avant de la perdre de vue, ayant raté de peu de s'emplâtrer magnifiquement un tronc en pleine figure. Qu'est ce qu'elle faisait ? Et pourquoi vole t-elle la Dragonslayer ? Aucune personne saine d'esprit ne souhaiterait une telle épée...même si elle n'était pas maudite elle reste une arme presque "inhumaine". Que ce soit par sa seule taille qui la rendrait inutilisable à moins d'être dans une plaine dévastée ou son poids colossale qui clouerait au sol plus d'un soldat. Même, ou plutôt surtout, un Laguz ne voudrait pas de cette lame, seuls des monstres de force physiques peuvent oser prétendre pouvoir la manier, même lui qui est pourtant costaud ne sait pas s'il y arrivera un jour...
De là, on pourrait supposer qu'elle travaille pour quelqu'un... Car okay, piquer la Tueuse-de-Dragons, pourquoi pas. Mais dans quel but ? La revendre ? Toutes les autres épées de Tellius sont plus simples et plus intéressantes à dérober de ce point de vue là. Pour s'en servir ? Impossible, une fois transformé, les "sous-humains", maudit soit ce terme, ne peuvent pas manier d'armes. Aussi si ce n'est pas pour son profit personnel, financier ou martial, alors cela doit être pour un autre. Mais qui ? Qui aurait-pu vouloir de cette arme ?
Le pire traversa l'esprit du Rôdeur qui s'imagina alors la situation la plus terrible qui pourrait arriver selon lui : Elle est au service de son ennemi Stanpar, ancien porteur, et probablement seul homme au monde capable de la manier "normalement", de la Dragonslayer. Cela ne serait pas étonnant de sa part, malgré son physique démentiel il est dangereusement intelligent et compte dans ses rangs Laguz comme Beorcs, même Marqués ! Envoyer une Corbeau pour dérober la lame maléfique serait tout à fait son genre, de plus ça expliquerait pourquoi la voleuse était ici. Le géant doit avoir un espion ou deux qui en ont après le manieur d'épée aux yeux rouges, elle a du le suivre et attendre tout simplement en jouant la comédie.
Le cœur serré par la crainte de découvrir une affreuse vérité, ou de ne pas réussir à rattraper sa voleuse, Kerorian accéléra le pas, s'épuisant un peu plus vite à force de trébucher encore plus fréquemment ou de devoir sans cesse esquiver les branches et autres bassesses de la forêt, et il eut la surprise de découvrir en sortant des bois la larcineuse qui l'attendait là, à coté de l'épée géante plantée dans le sol. Il arrêta sa course à quelques mètres d'elles, haletant. Les sprints ce n'est pas son truc, surtout avec l'excès de poids dut à son équipement. Cependant il ne prit pas le temps de reprendre son souffle, bien qu'il écouta la Laguz l'interpeller avant de s'avancer.
- Okay, stop, ça devient stupide. Si ton truc est maudit, pourquoi tu l'gardes ? Je t'en débarrasse et puis... voilà, la vie est belle.
Stupide ? La vie est belle ? Si cela était aussi simple, cela fait longtemps qu'il aurait balancé cette épée à la mer ! Énervé car la croyant au service de son ennemi juré et furieux d'avoir été la victime d'une "odieuse comédie", le Rôdeur détestant les mensonges et la croyant encore en train de le tromper et s'avança d'un pas robuste.
"Rien n'est simple Aiyana...mais avant toute chose...je veux savoir...je DOIS savoir !"
Le guerrier se retint avec grand peine de fondre sur la Laguz et la chopper par le col à l'en soulever de terre pour lui faire cracher le morceau. Dès qu'on mettait du "Stanpar" dans la conversation, d'un seul coup, envolé la douceur et la négociation, disparu le pacifisme. Cependant dans son état il ne serait jamais parvenu à masquer la colère qui étirait les traits de son visage en un rictus rageur, ni desserrer ses poings ou ses dents.
"Est-ce que tu es au service de Stanpar !?"
S'il n'était pas aussi concentré sur l'attente de la réponse décisive, l'épéiste aurait pu réfléchir et se préparer à réagir. Si la jeune femme confirmait cette supposition, alors il la ferait très probablement avouer tout ce qu'elle sait sur son chef, même s'il doit user la force pour ça. Si cela est nécessaire, même tuer la Laguz ne le fera pas reculer, bien qu'il espérera toujours éviter de faire couler le sang si possible, sauf bien entendu celui de son colossal ennemi. En revanche si elle répondait non...alors il n'aurait plus qu'à lui demander la raison de son geste, après tout il n'est ni rancunier, ni raciste. Au contraire certains lui ont même "reproché" d'être trop franc, gentil et honnête.
En attendant pour l'instant, c'est à peine s'il parvient à ne pas sauter à la gorge de la changeforme pour la faire avouer tout ce qu'elle pourrait dire, se foutant même royalement de l'épée dans l'immédiat... |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Mer 4 Avr - 15:21 | |
| Quelque part, la jeune femme aux cheveux bleus fut plutôt rassurée de voir l'épéiste pointer son nez hors de la forêt dans un état assez comparable au sien. En effet, lorsqu'elle le vit s'avancer vers elle, la respiration saccadée, elle put deviner sans aucune peine que le jeune homme à la chevelure aussi flamboyante que son regard n'était pas franchement habitué à courser des volatiles à travers bois pour réclamer ses biens. Une infime partie de son esprit se demanda sérieusement comment ferait un jour le guerrier si il se faisait voler sa bourse en ville, mais elle ne tint pas compte de a question, ayant des problèmes bien plus importants à régler que cette simple curiosité. Si elle en croyait ses estimations – pour autant qu'elle puisse faire des estimations qui ne soient pas foireuses... - il lui était possible de reprendre sa fuite sous forme animale, toujours chargée de l'épée, sans craindre d'être rattrapée par le possesseur de la Dragonslayer. Maintenant qu'elle était en terrain dégagé, elle devait être capable de voler avec un peu plus d'aisance, et de distancer plus rapidement l'épéiste. Si celui-ci ne gagnait pas brusquement en rapidité grâce à l'absence relative d'obstacles sur le sol. Une autre possibilité était de s'envoler très haut dans le ciel avec l'épée et de semer la confusion de Kerorian en s'aidant des quelques nuages traînant dans le ciel, mais vu le poids de la lame... Ce serait bien trop d'efforts pour un résultat non garanti. Non, pour le moment, la stratégie la plus fructueuse et la moins exigeante en énergie était tout simplement de convaincre le jeune homme de céder sa lame maudite à quelqu'un qui voulait bien en prendre soin.
Ceci dit, Aiyana remit tout de même en question la pertinence d'une telle stratégie en voyant le visage de l'épéiste arborer un masque de colère effrayant, contrastant totalement avec le faciès paisible et ouvert du Kerorian qu'elle avait rencontré quelques minutes plus tôt. Etait-il du genre berserk, à perdre totalement le contrôle de lui-même lorsque l'on touchait à ce qui lui appartenait ? Si c'était le cas, autant ne pas discuter et s'enfuir immédiatement. Toutefois, ses propos avaient encore un minimum de cohérence pour que la Laguz corbeau ne s'enfuit pas sans demander son reste. Certes, tous les sens de son organisme lui intimaient de prendre la poudre d'escampette, mais elle n'était pas sûre de vouloir reprendre rapidement la course poursuite très demandeuse d'efforts. D'efforts physiques et mentaux. Porter la lame lui demandait certes d'employer sa force musculaire à son maximum, mais cela lui demandait aussi de résister à la malédiction de l'épée via celle de son maître. Jamais elle n'avait un jour imaginé qu'être maudite lui serait utile... Quoique, si elle ne l'avait pas été, elle ne serait pas en train de faire ce job stupide qui tournait au vinaigre.
En voyant le guerrier s'avancer d'un pas déterminé vers elle malgré son ordre, elle ne put s'empêcher de reculer d'un pas, n'étant absolument pas habituée à la confrontation physique directe. Et quand bien même le Beorc ne demandait pour l'instant que des informations, elle ne pouvait s'empêcher de craindre la proximité avec un homme déterminé à la trucider si jamais elle ne lui répondait pas comme il le souhaitait. Des fois, voler un individu pouvait le rendre totalement différent... Et, au passage, l'épéiste ignora superbement la question de la Laguz, l'écartant d'une réplique totalement... banale. Banale et franchement pas explicative. Ce qui irrita un tantinet la jeune femme, quand bien même elle se tenait face à un guerrier presque prêt à l'étriper pour... pour quoi déjà ? Ah oui, savoir un truc. Que s'était-il donc passé dans l'esprit de Kerorian pour que la situation devienne aussi stupide ? Non, pardon, encore plus stupide – aux yeux d'Aiyana en tout cas. Encore heureux, le guerrier ne s'approcha pas plus et posa LA question, celle qui vaudrait à Aiyana d'être découpée ou non en rondelles sur place. Et celle-ci prit la jeune femme totalement au dépourvu. En entendant le début de la question, elle avait lâché mentalement un juron en croyant que Kerorian était sur le point de mettre à jour le noble pour lequel elle travaillait mais... En fait non. Elle tomba sérieusement des nues en entendant un nom qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve.
- Qui ça ? lâcha-t-elle échapper plus rapidement que son ombre avec un haussement de sourcil dubitatif.
Stanpar. Elle avait beau réfléchir, se creuser les méninges secouer ses neurones les plus endormis ou les plus flemmards, ce nom ne lui disait absolument rien. Sûrement qu'il s'agissait d'un homme de pouvoir capable d'engager des Laguzs pour accomplir certains travaux, mais c'était à peu près tout ce que pouvait déduire la jeune femme au regard saphir. En plus de deviner aisément que Kerorian devait avoir une dent contre ledit Stanpar.
- Inconnu au bataillon, rajouta-t-elle en écartant les bras et en secouant la tête pour illustrer ses propos.
Bon, cela expliquait au moins la raison pour laquelle Kerorian était aussi remonté. Un quiproquo assez effroyable avait dû se produire dans l'esprit de l'épéiste. Enfin, effroyable pour la jeune femme aux cheveux bleus, mais probablement légitime aux yeux du Beorc. Avant de penser qu'un parfait inconnu enverrait on ne sait qui pour lui voler son bien, toute personne sensée pensait assez logiquement à ses ennemis. Ce dont n'était apparemment pas exempt le mercenaire servant, en dépit de son caractère assez chevaleresque. Mais, d'ailleurs, qu'est-ce qui faisait croire au Beorc qu'elle était au service de quelqu'un ? Elle pouvait très bien avoir décidé de voler la Tueuse de Dragons pour le bien de ses compatriotes... même si ce n'était en fait pas le cas. Considérant que la pause était finie, la jeune femme posa de nouveau sa main sur le manche de l'épée, mais elle la retira bien vite, en réflexe à la douleur qui lui transperça de nouveau la nuque, et qui se propagea le long de ses épaules jusqu'au revers de ses mains. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle remarqua que les arabesques de sa marque maudite s'étaient étendues jusqu'au dos de ses mains, courant sur ses épaules dénudées. Non, finalement, elle n'était pas encore prête à repartir.
- J'sais très bien qu'rien n'est simple, grommela-t-elle. Sinon ni toi ni moi ne serions là en train de s'valoir des ennuis l'un à l'autre. Bon, tu m'expliques...
Se faisant violence, elle posa de nouveau sa main sur le manche, assez brutalement. Elle sentit de nouveau l'esprit démoniaque de l'épée lui soumettre ses plans de vengeance et lui susurrer à l'oreille les bienfaits de la liberté. Apparemment, si elle voulait un maître possédé, il fallait que celui-ci soit libre et ou non pas au service de qui que ce soit. La tentative de la lame fut toutefois balayée une nouvelle fois par l'éclair de douleur ravageant la nuque, les épaules et les bras de la jeune femme, qui serra le dents pour résister à la souffrance. Si elle avait à transporter la lame jusqu'au domicile de son maître, il fallait qu'elle s'habitue à cette douleur.
- … ou on attend qu'les poules aient des dents ? acheva-t-elle en rivant son regard saphir dans celui incandescent de son interlocuteur.
Auquel cas il attendrait tout seul, en fait. |
| | | ❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Feuille de personnage Niveau: (35/60) Points d\'Expérience: (23/100)
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Mer 4 Avr - 21:10 | |
| La colère animant Kerorian alors qu'il attendait la réponse retomba comme un soufflé lorsqu'elle vint et fut apparemment négative. La jeune femme paraissait ne jamais ne serait-ce qu'avoir un jour entendu ce nom, c'est une bonne nouvelle, au moins cela signifie qu'elle n'est pas sous les ordres de ce maudit colosse aussi puissant qu'inébranlable. La Laguz confirma en effet cette idée en ajoutant qu'elle ne le connaissait pas le moins du monde. Quelle coup de flippe...il s'en aurait fallu de peur que le Rôdeur ne tremble sous l'effet des émotions intenses qui s'étaient alors partagé son corps quand il avait cru que la voleuse était au service de son ennemi. Heureusement il n'en était rien, heureusement pour lui mais surtout pour elle : Si elle avait répondu à sa question par l'affirmative, qui aurait pu dire comment il aurait réagit ? Sa bonne éducation et son naturel calme auraient-ils eu le dessus pour éviter un bain de sang et entamer un interrogatoire "diplomatique" ? Ou bien se serait-il enragé, emporté par cette flamme de violence qu'il sentait brûler au fond de son être, et l'aurait-il massacré jusqu'à ce qu'elle crache tous ses aveux ? L'aurait-il tué seulement pour de bêtes informations ? Cette fureur tapie au fond de lui inquiétait l'épéiste qui croyait être un paisible guerrier qui réussirait toujours à se contrôler...mais la simple idée d'avoir pu être à nouveau la proie d'un des plans du géant cuirassé avait déjà manqué de peu de le faire bondir sur la jeune femme et la tabasser jusqu'à ce qu'elle révèle tout en même temps que son sang.
J'sais très bien qu'rien n'est simple, grommela-t-elle. Sinon ni toi ni moi ne serions là en train de s'valoir des ennuis l'un à l'autre. Bon, tu m'expliques...
Cela tira le Rôdeur de sa rêverie et le ramena sur Tellius mais n'arrangea pas les choses entre eux, et encore moins lorsqu'elle alla saisir à nouveau l'imposante épée maléfique. S'il s'était à peu près calmé, il n'en restait pas moins sur les nerfs et ce seul geste fit remonter sa très mauvaise humeur. Le guerrier ne remarque même pas l'étrange tatouage qui commençait à recouvrir les bras de la Laguz, il n'en avait cure et n'y aurait de toute façon pas vu le moindre intérêt. Elle planta ses yeux dans les siens, regard de saphir que celui de flamme soutient sans se dérober, pourquoi fuir une femme ? Pourquoi vouloir échapper à une voleuse ? De plus c'était aussi une habitude, c'est très impoli de ne pas regarder quelqu'un dans les yeux quand on lui parle.
… ou on attend qu'les poules aient des dents ?
C'en était trop. Hors de question de se laisser provoquer bêtement ! Malgré une intelligence plutôt développée et un certain pragmatisme et sens de la tactique, Kerorian possédait aussi une très grande fierté, à la limite de l'orgueil, et réagissait très vivement aux piques qu'on lui lançait. Sans compter qu'il n'était pas d'humeur à se laisser marcher sur les pieds par un sac à plumes ! La rage s'empara à nouveau de ses traits, cette même fureur qui portait son épée lorsqu'il livrait une rude bataille, cette colère barbare qui avait occis tant et tant de vies... Ce sentiment flamboyant qui transformait le paisible voyageur en monstre sanguinaire et qui s'emparait à nouveau de lui le fit s'avancer d'un pas puissant qui laissa une large emprunte dans la terre herbeuse alors qu'il saisissait de sa robuste poigne la lame démoniaque d'un geste rageur. Impossible de lui laisser la moindre chance.
Bien que l'épée géante possédait un certain "lien" avec Kerorian depuis qu'il en était le possesseur, le contact physique demeurait le moyen d'action le plus sûr, rapide, et efficace. Le simple retour de cette connexion entre les deux âmes opposées suffit à exacerber la violence destructrice qui grandissant au fond du Rôdeur qui s'avança encore, oppressant, écrasant, comme cherchant à engloutir la Laguz par sa stature massive et à être plus menaçant de cette distance si réduite.
"Premièrement. Cette épée est à moi, je ne laisserais personne s'en emparer, ni une Laguz, ni un roi, ni Stanpar."
Malgré la rage dévorante qui commençait à l'animer, l'épéiste tâchait de rester son seul et unique maître de toutes ses actions, s'exprimant avec agressivité mais clarté, articulant bien chaque mot comme s'il pouvait en faire des flèches glaciales. Il resserra ses doigts autour de la poignée de l'épée, fermement décidé à en rester propriétaire même si un dragon venait tenter de la lui arracher. En revanche il avait du mal à ne pas saisir la jeune femme par le col à l'en décoller de terre, n'aurait-ce été que pour se défouler. Sa voix se fit plus ardente encore, comme un brasier au milieu d'une tempête, survivant à l'ouragan il n'en devient que plus intense, infernal...démoniaquement ravageur.
"Deuxièmement, cette lame est maudite. Elle est violente, puissante, dangereuse et perverse. Et c'est pourquoi je dois en être le seul maître, si Stanpar la récupère Tellius brûlera dans les flammes de la guerre une nouvelle fois, fort de sa cuirasse invulnérable il sera invincible une fois doté de la plus puissante des épées, capables d'occire d'un seul coup un dragon !"
La simple évocation du colosse, possédant une armure si robuste et épaisse que même son ancienne épée à deux mains, pourtant incroyablement puissante, ne parvenait à la traverser, suffit à nourrir la fureur du Rôdeur qui s'avança encore d'un pas sur la changeforme qu'il n'avait pas appelé sous-humain. Kerorian était définitivement convaincu qu'en possession de sa forteresse portable et de la Tueuse-de-Dragon le géant serait tout bonnement tout puissant...car lui connaissait l'épée, il savait quels pouvoirs elle pouvait bien encore cacher. Bien qu'il n'avait aucune idée des secrets que conservait encore la lame noire, le guerrier était certaine qu'ils étaient particulièrement dangereux. Puis soudainement le combattant avala ce qui restait de distance entre eux et se pencha jusqu'à amener son propre visage, rongé par la haine, si près que leurs nez se touchaient presque. Mais il n'y avait pas la moindre gêne malgré cet instant suspect, seulement une folie sanguinaire brûlant comme l'enfer au fond de ses yeux tout droit issus des pires démons.
"Touches encore à cette épée, et je te crève le bide, je t'arrache les tripes et te pend avec au premier arbre que je croise et abandonne ta carcasse déchirée au goût de tes comparses corbeaux !"
Il était en train de péter les plombs, malgré sa gentillesse et sa galanterie il était bien trop furieux pour rester "gentil nounours". S'il le fallait, il n'aurait pas hésité un seul instant à faire acte de sa menace, le guerrier n'avait pas la moindre idée des compétences martiales de la voleuse et s'en souciait autant que de sa première omelette : Si ça part en vrille, il espère qu'au moins ça finira en éclatant bain de sang ! "Maintenant dis-moi, Aiyana, pourquoi souhaites-tu donc cette arme ? Pour qui tu travailles !?"
Le simple fait qu'elle était absolument incapable d'utiliser cette lame était selon lui la preuve évidente qu'elle était au service de quelqu'un qui n'était pas Stanpar...mais si un colosse peut exister, alors pourquoi pas un autre ? Mais quoiqu'il en soit, qui que ce soit qui en aie après la tueuse démoniaque, qu'il aille se faire voir ! Se retenant à grand peine de se saisir de la gorge de la Laguz jusqu'à en sentir le sang tenter de traverser ses carotides écrasées, il termina sur une brève phrase accompagnée d'un rictus sanguinaire.
"Qui dois-je tuer pour donner l'exemple ?" |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Dim 8 Avr - 22:44 | |
| Toujours se méfier de l'eau qui dort. Tel était le dicton du jour, que la jeune femme aux cheveux bleus regrettait de ne pas avoir pris en compte. Elle avait devant elle un individu calme et aimable aux premiers abords qui pétait complètement son câble, et qui n'était donc plus autant calme, ni aimable. Peut-être en avait-elle trop fait ? Mais comme d'habitude, la verve de la Laguz corbeau était incontrôlée. Réfléchir avant de parler, c'était bien trop compliqué. Autant laisser le feeling s'en charger. Même si, comme dans le cas présent, le feeling laissait commettre quelques erreurs monumentales. Avant même qu'elle n'ait pu réagir, le guerrier avait de nouveau fait un pas en sa direction, et sa main puissante s'était posée sur la poignée de l'épée démoniaque, au-dessus de celle d'Aiyana. Et lorsque l'épéiste fit de nouveau un pas menaçant en direction de la Laguz, celle-ci ne put s'empêcher de lâcher totalement la lame et de reculer d'un pas, trop impressionnée par le Beorc pour lui tenir tête en étant à moins d'un mètre de lui. Après tout, il était un guerrier, et elle... pas grand chose. Décidément, elle ne comprenait pas vraiment pourquoi Alzarus avait choisi de la garder à son service plutôt que Fedan. Le lien avec l'épée se rompit donc, allégeant le fardeau enduré par la voleuse, dont tous les muscles se mirent en tension. Non pas pour combattre, ou même se défendre, mais pour fuir. Elle ne s'exécuta toutefois pas, n'ayant apparemment pas abandonné tout espoir de mettre la main sur la Dragonslayer. Même si, pour le moment, cela semblait être bien compromis, vu ce qu'affirmait le Beorc.
Etrangement, celui-ci semblait avoir gagné en affection pour la lame maudite. A moins que ce ne soit qu'un trait très possessif de son caractère qui ressortait à cause du larcin dont il avait été victime. Il y avait fort à parier que Kerorian était aussi du genre très jaloux si il avait une copine, mais là n'était pas vraiment le sujet du moment... Le casse-burne en acier, aussi casse-burne qu'il soit, appartenait donc au Beorc, point barre. Aiyana ne s'y serait pas vraiment opposée si elle n'avait pas eu un imbécile de noble sur le dos qui lui intimait l'ordre de ramener la pourfendeuse de dragons. Et il semblait que l'option négociations venait plus ou moins d'échouer. Inutile de proposer un dédommagement financier à l'épéiste, il ne semblait pas vraiment être enclin à céder son bout de métal maudit, quand bien même Ashera ou la déesse de la fortune le lui demandaient. Il semblait être en outre assez obnubilé par ledit Stanpar, mais elle n'osa pas vraiment creuser ce point, cela semblait être... peu diplomatique, au vu de la situation.
Elle n'eut toutefois pas à poser la question, vu que l'épéiste aborda lui-même le problème sans que la voleuse ne le demande. En dépit de sa colère très apparente, Kerorian ne semblait pas avoir perdu tout son bon sens, et était même enclin à se justifier auprès de la Laguz dans la limite du raisonnable. Sauf que, assez paradoxalement, la voleuse regretta très fortement d'avoir voulu savoir la raison pour laquelle Kerorian gardait l'épée encombrante. Malgré le poids qu'elle pesait, elle méritait apparemment bien son nom, ce qui ôtait définitivement l'espoir à la jeune femme de raconter des bobards à son maître en cas d'échec, comme quoi l'épée n'avait de nom que son nom, justement... Mais quelle idée de lui raconter tout ça ?!
…
Ah oui, elle lui avait demandé. Mais maintenant, elle comptait bien sur la cupidité de son maître pour tout faire pour la récupérer. Et elle en ferait les frais. Les flammes de la guerre ? Mais c'était exactement ce que cherchait Alzarus, de manière plus ou moins subtile. Soumettre les Laguzs, faire revenir le pouvoir de Begnion aux nobles... Une petite guerre, et l'affaire pouvait être réglée de cette manière. Si le discours de Kerorian avait été pensé pour dissuader la jeune femme, il ne ferait qu'augmenter l'intérêt de son maître pour l'épée et son ancien possesseur, Stanpar. Quelle ironie. L'homme qui se déclarait comme seul et unique possesseur de la Dragonslayer quelques instants plus tôt lui avouait à présent que l'arme n'était pas sienne à l'origine. Et vu l'amour qui unissait les deux guerriers, elle doutait fortement que Stanpar ait cédé son arme à Kerorian de bon cœur. Elle comprenait aussi à présent les craintes du jeune homme quant à son affiliation supposée à l'ancien possesseur de la Dragonslayer, sûrement désireux de regagner son bien. Quant à elle, Aiyana, la pauvre Laguz escalve... Et ben en fait, elle se sentait un peu plus concernée par la cause de Kerorian que par celles de Stanpar et de son maître.
Enfin, pour le moment, elle n'était pas vraiment sûre de vouloir être concernée par quoi que ce soit. Approuver la cause de quelqu'un qui menaçait de l'étriper dans les secondes suivantes... Elle n'était bien sûre que sa bonté minime allait jusque-là. Les affaires n'allaient pas en s'arrangeant, le guerrier ayant réduit à néant la distance qui le séparait de la jeune femme pour la menacer en des termes bien explicites. Son regard, très proche de celui bleuté d'Aiyana, n'exprimait plus que la fureur, de la rage, et presque... de la folie. Encore heureux qu'elle avait lâché la Dragonslayer, elle n'aurait pas été sûre de pouvoir supporter les menaces du guerrier et les malédictions conjointes de son maître et de l'épée. Le jeune homme ne se contenta toutefois pas d'évoquer ses projets vis-à-vis de la voleuse au cas où elle réitérait sa tentative de vol et se fit bien plus inquisiteur – et beaucoup moins gore, accessoirement – en lui intimant de donner le nom de celui qui lui avait ordonné de voler la lame.
Tout ceci sentait bon l'envie de vengeance. Aiyana avait pu l'envisager avant même que Kerorian n'achève sur sa question sanguinaire accompagnée d'un rictus de folie. Et, sur le moment, rediriger la colère de l'épéiste sur quelqu'un d'autre qu'elle ne semblait pas être une si mauvaise idée. Ne serait-ce que pour sauver sa peau. Tant pis pour la folie de son interlocuteur. Tant pis pour Alzarus et sa foutue malédiction qui s'enclencherait à partir du moment où elle prononcerait son nom. Tant pis si cela faisait sombrer définitivement Kerorian.
- C'est... commença la jeune femme.
Mais elle s'interrompit lorsqu'une autre pensée lui traversa l'esprit. Ou plutôt, bien plus qu'une pensée, mais des souvenirs. Celui des derniers ayant tenté de s'opposer à Alzarus, maître en magie noire et au sadisme inégalé.
L'agonie d'un Laguz s'étant retourné contre ses alliés. L'incompréhension d'un jeune mage. Le soulagement d'une bête à laquelle elle avait abrégé les souffrances.
Et le sourire de Kerorian, tentant de masquer son amusement devant les expressions si particulières d'Aiyana. Le sourire d'un homme bon, quelque peu maladroit et modeste. Mais pas celui d'un homme avide de sang et au regard injecté de folie.
Un éclair de lucidité traversa l'esprit de la voleuse. L'épée. Elle aussi avait été victime de son influence démoniaque, et sans nul doute que Kerorian n'était lui non plus pas exempt du genre de pulsions qui l'avaient saisie pendant sa course effrénée.
Son instinct lui criait de fuir. Ce qu'elle ferait probablement. Mais avant cela, sa main droite partit droit vers le visage du jeune homme, en vue de lui asséner une gifle claquante. |
| | | ❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Feuille de personnage Niveau: (35/60) Points d\'Expérience: (23/100)
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Lun 9 Avr - 21:05 | |
| Le guerrier enivré de fureur, lentement dominé par l'âme damnée de l'arme démesurée tendit les oreilles lorsque sa voleuse commença à répondre. Enfin il allait savoir qui il allait pouvoir massacrer en plein public pour montrer qui est le maître du coin et au passage dissuader toutes les petites frappes de venir lui casser les noix. Cependant elle s'interrompit, semblant se perdre dans ses pensées pour le plus grand énervement de l'épéiste qui s'impatientait...il s'apprêtait à réitérer sa menace mais en précisant cette fois que c'est la réponse ou le dépeçage, quand une forme rose fonça vers son visage. L'objet fulgurant fut identifié comme une main, et son acte comme une violente claque qui atteint magnifiquement sa cible.
Les yeux ronds comme des soucoupes, la tête tournée après une telle gifle, sa joue commençant à prendre une intéressante teinte de rouge, Kerorian cligna un peu des yeux, pris de court et ne sachant absolument pas comment réagir à ça. Pour dire vrai, même l'épée démoniaque était sous le choc, de son temps les femmes se roulaient en boule dans un coin et pleuraient face à la colère d'une espèce d'armoire comme le Rôdeur, décidément les temps changent... Mais cette surprise permit au guerrier de retrouver son corps, et la splendide baffe de ranimer ses esprits. On dit que parfois, un bon coup sur la tête ça vous la remet en place. Lentement le combattant pivota son visage pour être à nouveau face à la Laguz, le faciès étiré dans une stupeur totale. Honnêtement, le pauvre Rôdeur n'avait pas le moins du monde compris ce qui lui était arrivé. Ses neurones lui appartenant à nouveau, il se mit à les faire fonctionner pour savoir ce qui lui avait valu une telle gifle alors qu'il dévisagea Aiyana avec ses yeux au rouge innocent jusqu'à la naïveté, ne semblant pas dérangé par la douleur qui faisait cuire sa joue.
"Mais aieuh."
Puis la mémoire fut stimulée par les impulsions électriques du cerveau, ravivant les souvenirs immédiats, les sensations, les sons et lumières...la voix pernicieuse au fond de son être, cet écho discret enfoui en lui, menteur, trompeur, qui avait su influencer ses actes et sa volonté, le manipuler comme un pantin de bois encore une fois. Les sourcils du visage absent du guerrier se froncèrent quand il réalisa tout à fait ce qui s'était passé, pensé et dit. Cette épée allait vraiment en prendre plein sa tronche un jour. Dès qu'il aura trouvé comment lui faire mal il s'en donnera à cœur joie ! Mais pour l'instant, ses pupilles de feu, perdues dans le vague, s'illuminèrent soudainement alors qu'il revenait à la réalité. Fixant la voleuse volante depuis le haut de sa stature, derrière une figure manquant d'émotions et des lèvres maladroites aux mots, la main toujours posée sur le manche de la lame maléfique comme y étant soudée. Simple habitude en réalité, "une forte poigne évite que ton arme s'éloigne" lui disait souvent son maître pour lui dire de resserrer sa prise. Manier une épée aussi grande que soi demande forcément de sacrés efforts, ne serait-ce que pour éviter qu'elle ne vous échappe et parte découvrir du pays sans vous. Le guerrier soupira profondément.
"Je suis navré du spectacle que je vous ais infligé..."
La colère ayant laissé place à la lassitude, le Rôdeur conservait cependant une violente haine à l'égard de l'esprit damné et s'en servait pour bâtir des barreaux de fureur, seul obstacle suffisamment puissant jusqu'à présent pour repousser les tentatives plus ou moins franches du Démon de l'arme. Maintenant il s'en voulait de l'avoir ainsi menacé, d'avoir été si proche de la violenter...cependant il ne tenait pas à la laisser prendre son épée mais ne souhaitait pas non plus que cette affaire en reste là ! Peu importe qui est derrière tout ça, c'est un bandit ! Un criminel, et son rôle en ce monde est de dispenser les châtiments que la justice ne peut donner. Qui que ce soit cet homme, en commanditant ainsi ce vol, par le biais d'une femme qui plus est, immonde crapule sans vergogne, il s'est montré aux yeux remplis d'idéaux de Kerorian comme un malfrat récidiviste. Souhaiter une arme aussi dangereuse est preuve selon lui qu'il n'en ait plus à sa première entourloupe. Inspirant un bon coup, la ferveur judiciaire du Beorc transparut sur ses traits alors qu'il commençait déjà à se convaincre de faire quelque chose contre ces intolérables crimes. Très bien placé pour savoir que nul n'était égal, il considérait tout de même que tous méritait une vie équitable et le respect. Femmes, enfants, Laguz, gens différents ou particuliers, pourquoi les uns vaudraient-ils mieux que les autres ? Pourquoi les juger différemment ?
"Aiyana, qui que ce soit votre employeur, je ne tolèrerais pas ses crimes. Ne vous laissez pas entraîner dans ses basses besognes déshonorantes. Permettez moi de vous aider, je ne vous laisserais pas dans cette condition malsaine !"
À moins qu'elle ne lui interdise formellement de tenter quoique ce soit, il s'en faudrait de peu que le manieur de lame ne se lance dans une quête plus ou moins solitaire pour mettre les poings sur les yeux de cette vermine. Peut-être un peu trop impulsif, il ne craignait pas en revanche d'être vindicatif pour ses idéaux. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Sam 21 Avr - 23:48 | |
| Dommage que les appareils photos n'existent pas à Tellius, sinon Aiyana aurait bien pris une photo de Kerorian ouvrant les yeux grands comme des soucoupes, et revenant à la réalité en adoptant une expression faciale assez... mémorable. A un point que la jeune Laguz en oubli le plus sommaire de ses réflexes : celui de la fuite. Et pourtant, elle avait bien prévu de décamper suite à son geste. Mais voir l'épéiste la dévisager avec des yeux de merlan frit avait provoqué la naissance de bien d'autres sentiments que la crainte dans le cœur de la voleuse. Au début, ce fut la stupeur, néanmoins bien mieux dissimulée que celle du Beorc qui revenait sur Tellius après avoir été expulsé à des années lumières de sa conscience à cause de l'épée démoniaque. Elle avait certes mis beaucoup de conviction dans son geste, mais elle n'espérait pas autant de changement de la part du bretteur. En soi, c'était plutôt une bonne surprise... Celle-ci passée, Aiyana sentit une pointe d'irritation émerger dans son cœur, mais elle fut bien vite chassée par l'amusement. A un point qu'elle dut se contenir de rire en camouflant son sourire avec sa main. Bon, il n'en demeurait pas moins qu'elle avait quand même failli se faire trucider par Kerorian, mais elle avait pris l'habitude de s'amuser de petites choses comparables à cette expression cocasse de l'épéiste afin de ne pas sombrer dans une dépression à cause de son quotidien peu folichon.
Néanmoins, l'inconscient somme toute assez prudent de la voleuse la fit reculer d'un petit pas. Certes, la pétage de plomb semblait être passé, mais elle n'était pas franchement devenue l'amie du rôdeur, et demeurait celle qui avait tenté de lui voler un bien précieux. Et lui demeurait celui qui avait menacé de la trucider, elle et éventuellement son maître – bon, à la limite, le maître, elle s'en fichait un peu. Quand bien même les excuses qu'il servit à Aiyana chassèrent définitivement le soupçon d'irritation qui s'était glissé en elle. Décidément, ce Kerorian était un gus étrange. Il s'excusait auprès d'une voleuse ! Mais quel était donc l'énergumène qui avait fait son éducation... ? Assez décontenancée, la jeune voleuse ne put s'empêcher de laisser échapper un commentaire pour elle-même, tout en posant son regard bleuté sur la marque rouge qu'avait laissée sa main sur le visage de l'épéiste :
- Et mince, je lui ai flingué encore quelques neurones...
Encore, parce qu'elle supposait que le pauvre Beorc avait bien dû en perdre quelques-uns pendant qu'il avait été sous l'influence de la lame démoniaque. En parlant de lame démoniaque... Le regard saphir de la Laguz corbeau se posa sur la main du bretteur, tenant toujours fermement la poignée de l'arme, visiblement peu enclin à laisser échapper une nouvelle fois son trésor maudit, quand bien même il lui avait fait perdre la boule quelques instants plus tôt – enfin, telle était la théorie de la jeune femme, qui avait tout de même de fortes chances d'être véridique. Malgré le contact physique qui subsistait entre l'épée et son propriétaire, l'influence de la lame démoniaque ne semblait plus atteindre Kerorian, qui devait sans doute être bien plus résistant psychiquement que la voleuse qui était obligée de compter sur sa propre malédiction pour résister à l'influence de la lame. Nul doute que le jeune homme au regard flamboyant était un propriétaire assez adéquat pour la lame – sans pour autant être le porteur parfait, au vu de l'incident qui venait d'avoir lieu. Aiyana eut une vague pensée pour son maître. Qu'arriverait-il si il se retrouvait avec la Dragonslayer entre les mains ? Il était certes un mage noir malheureusement très doué, mais était-il capable de résister à l'influence démoniaque de l'épée ? Enfin, vu le physique du noble, il était peu probable qu'il puisse manier lui-même le mastodonte qu'était la Tueuse de Dragons, mais il ne fallait probablement pas compter sur ce détail pour que le mage noir abandonne tout intérêt pour l'épée. Ne serait-ce que pour se rapprocher dudit Stanpar qui pouvait s'avérer être un allié intéressant dans les intrigues du sieur Alzarus...
Décidément, tout ceci devenait bien trop retord. Et ne relevait peut-être plus de ses activités de voleuse. Bon, elle était certes informatrice et femme à tout faire auprès de son maître, mais elle avait certaines limites que le nobliau devait bien connaître. Comme son incapacité à délester un épéiste aguerri d'une épée de trois tonnes. A la lassitude de Kerorian, Aiyana répondait inconsciemment par l'abandon de sa tâche, elle aussi fatiguée par la tournure que les évènements avaient pris. Dès que les choses devenaient trop compliquées, la Laguz corbeau préférait lâcher prise plutôt que de faire des efforts pour s'obstiner dans ce qui risquait d'être de l'inutile, voire du non-sens. D'autant plus que Kerorian ne méritait pas vraiment qu'elle s'acharne sur son pauvre sort. Même si, au final, l'épéiste risquait de se retrouver avec d'autres hommes d'Alzarus sur les bras à cause des informations qu'il avait lâchées sur Stanpar et la Dragonslayer. Aiyana se résignait petit à petit à recevoir sa punition pour son échec, mais elle n'irait pas jusqu'à souffrir le martyre pour préserver les informations que lui avait donné Kerorian. Enfin, c'était ce qu'elle pensait jusqu'à ce que l'épéiste soit pris d'un élan justicier, et lui fasse un peu de morale au passage. La morale, ça faisait un moment qu'Aiyana l'avait abandonnée pour survivre. Et résister à la démence.
La jeune femme planta son regard bleuté dans celui chatoyant de Kerorian. Nul doute que celui-ci était sincère quant à ses intentions d'aider la Laguz à sortir de sa condition. Mais si le souvenir de ceux qui avait tenté de l'aider lui avait permis de gifler assez courageusement le Beorc sous l'influence de sa lame démoniaque, c'était aussi celui-ci qui l'incitait à dissuader quiconque de tenter quoi que ce soit contre Alzarus. Elle s'était résignée à être un moins que rien sans morale. Ce n'était pas la peine, selon elle, que des gens aillent à la mort pour tenter de changer sa condition.
- Non. Tu ne peux rien faire pour m'aider. Et pourquoi tu m'aiderais d'abord ? Dans une heure et des brouettes, ce sont des ennuis que je vais te valoir.
Autrement dit, le temps qu'elle rentre chez son maître et qu'elle lui rapporte les faits. Elle n'omettrait pas de détails, parce qu'elle n'avait pas envie de subir une énième torture de la part de l'humain sadique. Elle fit de nouveau un pas en arrière et déploya ses ailes noir de jais, ne se préoccupant plus du problème de les dissimuler.
- T'inquiète pas, je chercherai plus à te le piquer, ton fichu cure-dent. M'enfin, tu devrais me considérer comme ennemie quand même, même si je suis pas vraiment prête à me faire trucider par toi.
La jeune femme fit de nouveau un pas en arrière. Dans quelques instants, elle s'envolerait, laissant derrière elle uniquement son avertissement pour Kerorian, si celui-ci ne la retenait pas par quelques propos étranges. ce qui avait l'air d'être toutefois son apanage. |
| | | ❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Feuille de personnage Niveau: (35/60) Points d\'Expérience: (23/100)
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] Mar 1 Mai - 11:31 | |
| La jeune femme sembla réfléchir à bien des choses, sans doute sur la démarche à suivre après tout ce qui s'était passé... Kerorian n'en savait pas assez sur elle, à vrai dire il ne savait même rien du tout, à part qu'elle était une voleuse "professionnelle", une Laguz, et qu'elle avait un bon fond. Cela lui suffisait amplement pour vouloir l'aider, elle ne cherchait pas à dérober les biens d'autrui par plaisir et n'en était donc pas vraiment condamnable, comme ces pauvres gens obligés de voler pour survivre, ceux-ci le Rôdeur les laissait faire dans le pire des cas, ou bien les aidait à trouver une meilleure situation. Ensuite qu'elle soit une Laguz, corbeau d'après ce qu'il avait pu voir durant le vol, ne le dérangeait pas le moins du monde. Et pour terminer, si elle est gentille au fond d'elle, alors elle mérite son soutien.
- Non. Tu ne peux rien faire pour m'aider. Et pourquoi tu m'aiderais d'abord ? Dans une heure et des brouettes, ce sont des ennuis que je vais te valoir
Le guerrier fronça légèrement les sourcils, c'était une question qui revenait souvent. "Pourquoi ?". Il est vrai qu'il a une certaine tendance à se soucier des autres mais de lui-même et à se mettre dans les pires situations imaginables sans se préoccuper de son propre état. Sans doute était-ce dû à son extrême gentillesse, à sa dévotion, et que pour lui la peur se résume désormais à tout ce qui fait au moins trois têtes et autant d'épaules de plus que lui... On peut appeler ça de la témérité, de la folie, ou même de la stupidité, mais peu importe. Le Rôdeur se moque bien de sa propre santé, en revanche celle des autres lui tient beaucoup à cœur.
- T'inquiète pas, je chercherai plus à te le piquer, ton fichu cure-dent. M'enfin, tu devrais me considérer comme ennemie quand même, même si je suis pas vraiment prête à me faire trucider par toi.
L'angle de ses sourcils s'accentua encore, bien qu'il soit doux on lui faisait souvent la remarque que son visage était dur, parfois effrayant. Elle se trompait... Peut-être était-il trop gentil, c'était en effet une possibilité, tout comme il était sans doute trop naïf pour faire un vrai guerrier au sens brutal du terme, mais tout cela n'avait aucune importance, plus que de découvrir le monde entier ou de connaître toutes les plantes et bestioles qui existent, il souhaitait avant tout une planète en paix, où tout le monde s'entendrait avec un inconnu comme avec un frère et où les complots, les trahisons et la haine n'existeraient plus. La voyant reculer et déployer ses ailes, l'épéiste renfrogné ne chercha pas à la retenir malgré l'arrivée de l'heure des adieux... C'était étrange qu'il veuille aider une "ennemie" comme elle le disait si mal, mais il était ainsi, et même s'il ne pouvait se permettre de l'arrêter il pouvait au moins lui dire ce qu'il avait sur le cœur.
"Aiyana...vous n'êtes pas mon ennemie, et vous ne le serez jamais. Je veux vous offrir mon aide car vous en avez besoin, aussi sachez que quoiqu'il arrive vous pourrez toujours venir me demander un service, je ne vous le refuserais pas...sauf de vous donner mes armes bien entendu."
Retirant la pesante épée du sol, il la remit péniblement sur son dos. Si elle disait vrai, d'ici quelques heures il aurait sans doute du monde à ses trousses, et vu sa vitesse phénoménale, il était préférable de ficher le camp le plus tôt possible, même si le guerrier avait confiance dans ses capacités martiales il était particulièrement réticent à livrer des combats à mort. Une fois la chaîne retenant la lame maléfique remise en place, le combattant recula à son tour d'un pas, pour marquer qu'il ne l'empêcherait pas de partir, mais hésitait considérablement sur autre chose... Depuis quelques temps les problèmes de plus en plus gros s'enchaînaient sur le pauvre Rôdeur, qui craignait de ne pas pouvoir toujours garantir son soutien à la Laguz, qu'il en soit incapable ou décédé, il n'acceptait cependant pas de l'abandonner à sa situation actuelle... Finalement ses doutes quand à ses capacités l'emportèrent sur sa réticence et il déclara à la voleuse :
"Si jamais les choses venaient à vraiment mal tourner...ou que vous vouliez échapper à votre vie... Allez à Daein, vers les montagnes du Nord, il y a un camp qui y est dissimulé... Présentez-y vous comme une de mes amies, les soldats vous regarderont d'un œil noir, mais Stanpar vous accueillera à bras ouverts..."
Malgré lui, Kerorian accordait un immense respect et une admiration considérable pour le colosse à l'armure blindée. Malgré qu'ils se soient battus plusieurs fois et qu'il avait failli mourir à chaque coup, c'était un homme malgré tout bon et juste, ainsi qu'un modèle de sagesse, d'expérience et de force qui rendait ses sentiments au Rôdeur, lui ayant déjà dit plusieurs fois qu'ils se ressemblaient. Quelque part ça le flattait, et plus le temps passait, plus le guerrier balançait sur ses choix envers lui; ne sachant plus s'il devait le considérer comme un ennemi car après tout ses intentions n'étaient pas toujours des meilleures, ou comme un camarade qui aurait bien volontiers ri avec lui...
"Prenez soin de vous Aiyana..."
Peu doué pour les adieux, et ayant fait son annonce, le guerrier tourna les talons et s'enfonça dans la forêt, la Laguz s'était peut-être déjà envolée...et il n'avait pas l'intention de chercher à la retenir, cependant le guerrier, obstiné, n'avait pas dit son dernier mot. Et une fois quelques arbres passés, se cacha derrière l'un des grands troncs et chercha à surveiller la progression de la corbac en sortant son habituel livre d'écriture dans la ferme intention de retenir grossièrement la position du "maître" de la jeune femme pour réduire ses recherches quand il ira s'occuper de son cas. C'est grand Begnion, ça lui ferait mal de devoir en fouiller toutes les maisons jusqu'à trouver la bonne...surtout qu'il se voit pas toquer à la porte et dire "bonjour, est-ce que c'est ici le méchant monsieur qui emploie des laguz pour voler des épées démoniaques ?" Il voulait simplement une direction, être certain qu'elle ne tournerait pas complétement à l'est ou à l'ouest, aussi resta t-il une petite demi-heure avant de refermer son livre dans lequel on pouvait voir écrit "Aiyana, voleuse à aider, Begnion" et de filer à travers la forêt, ça gênerait les cavaliers s'il y en avait à sa poursuite... |
| | | ❝ Contenu sponsorisé ❞
| Sujet: Re: Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] | |
| |
| | | | Les plus étranges rencontres surviennent quand on s'y attend le moins [Aiyana] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |