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 Aiyana Z'Sheyna

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Aiyana Z'Sheyna Empty
MessageSujet: Aiyana Z'Sheyna   Aiyana Z'Sheyna I_icon_minitimeJeu 16 Juin - 0:38

N.B : n'ayant jamais joué aux deux FE auxquels sont consacrés le forum mais ayant juste regardé un walkthrough en anglais de ces deux jeux il y a 6 mois de cela, n'hésitez pas à me corriger franchement si certains détails gênent.

Aiyana Z'Sheyna Aiya

o Informations générales

Nom : Z'Sheyna
Prénom : Aiyana
Surnom : Yan', Aiya
Âge : 26 ans
Sexe : Féminin
Race : Laguz
Peuple : Corbeau
Pays d'origine : Kilvas

o Description du Personnage


Caractère :

Une flemmarde. Voilà ce qu’est Aiyana, pour résumer les choses simplement. Vivre sa vie avec le moins d’ennuis possibles et avec le minimum d’efforts à faire, en somme. Et ce adapté à ses conditions de vie, qui ne sont pourtant pas les plus propices à développer ce genre de philosophie. En fait, la jeune corbeau a une conception assez particulière des ennuis : soit ils lui passent par-dessus la tête et elle n’en a que faire – par exemple, le fait que le jardinier de son maître fasse tout pour lui pourrir la vie – soit ils sont vraiment problématiques, et il vaut mieux alors les éviter – comme éviter de se faire punir par son maître. De ce fait, le comportement qu’elle adopte dépend de la situation, même si, la majeure partie du temps, il s’agit une attitude nonchalante et je-m’en-foutiste. Peu importe ce que disent ou font les autres, du moment que cela ne l’atteint pas physiquement ou moralement. Et puis, tant qu’à faire, vu qu’il faut prendre un peu de plaisir à vivre, Aiyana en profite pour porter un regard moqueur sur ce qui l’entoure, ce qui a tendance à donner naissance à des répliques peu sérieuses de sa part. N’ayant pas de réel objectif dans une vie qu’elle juge totalement pourrie mais qu’elle ne parvient pas à délaisser – de toute façon, elle ne peut se suicider, à moins d’endurer quelques souffrances – le second degré est bien là la seule chose qui lui permette de ‘vivre’.

Aiyana a en effet abandonné tout espoir ou objectif à long terme. Elle s’est résignée à vivre en tant qu’esclave d’un humain, ce qui peut paraître surprenant aux premiers abords. En effet, lorsque l’on échange des propos avec la jeune femme, on est loin de trouver une pessimiste dépressive, mais plutôt une personne rieuse et enjouée, somme toute assez ouverte bien que flemmarde et rechignant à se bouger – bien qu’elle se bouge quand même si c’est vraiment nécessaire… mais vraiment nécessaire. Et elle sera d’ailleurs la première à encourager les autres à voir le verre à moitié plein. En fait, la résignation n’est pas pour elle une forme de pessimisme, mais de relativisme, puisqu’elle a fini par se convaincre qu’elle n’est ni la plus heureuse ni la plus malheureuse de Tellius, et qu’après tout, ce n’est pas plus mal. Elle a un toit, de quoi manger, de quoi s’habiller, même si elle est traitée en tant qu’animal de compagnie. Aussi ne supporte-t-elle pas de voir les autres s’apitoyer sur leur sort. Ceux-là, elle les bouscule ou les ignore.

D’ailleurs, il faut savoir que l’humeur de la Laguz est assez changeante. Ou plutôt, le taux de flemme de la Laguz est assez variable – bien qu’il ne soit jamais nul. Attendez vous donc à quelques surprises si vous êtes en sa compagnie : son comportement peut se révéler être totalement imprévisible. Un jour elle décidera d’aider un péquenot dans le besoin, mais le suivant d’en laisser un autre se débrouiller tout seul parce que ce serait trop compliqué d’aller l’aider, non mais sans blagues. La seule personne qui n’est pas victime de ces changements d’humeur est bien entendu son maître, avec lequel elle adopte un comportement assez constant : la soumission. Avec, tout de même, quelques piques d’humour plus ou moins insolentes, dans la limite du raisonnable. Et cela s’explique parce que son maître est classé dans la catégorie ‘ennuis à éviter’. Et il n’est pas le seul. Mine de rien, Aiyana est généralement capable d’apprécier la gravité de la situation pour savoir adapter son comportement. Certains la catalogueraient de lâche, mais c’est à peu près la réalité de la chose.

Cet adjectif lui conviendrait aussi dans son positionnement par rapport au conflit. Dans les deux sens du terme. Tout d’abord, face à un ennemi particulier, la jeune femme opte généralement pour une solution assez simple : la fuite. Elle pourrait combattre, elle en a plus ou moins les capacités en tant que Laguz, mais se refuse à le faire. Tout d’abord parce que ce serait bien trop complexe – la flemme voyez-vous – mais aussi parce que ses expériences de combat passées ont quasiment toutes abouti sur un dénouement en sa défaveur. Il faut donc pousser la jeune femme dans ses derniers retranchements pour la forcer à se battre. D’autant plus qu’elle n’aime pas tuer, surtout depuis qu’elle a dû ôter de ses mains la vie de celui qu’elle aimait.

Quant au conflit global opposant Laguzs, Beorcs, pacifistes et autres, Aiyana ne prend pas directement position. En fait, ses actes étant dictés par son maître, un noble extrémiste de Begnion, on pourrait dire qu’elle lutte indirectement pour l’établissement d’une suprématie des Beorcs sur les Laguzs. Mais au fond, elle hait les Beorcs et affectionne certains de ses congénères, mais n’a tout simplement pas l’opportunité d’agir en ce sens. Et étant donné qu’elle est convaincue qu’il est inutile de lutter contre la domination qu’exerce son maître sur sa personne, elle n’aidera vraisemblablement jamais ses semblables à lutter contre les Beorcs, ni même à établir la paix avec eux. De toute façon, la paix avec les Beorcs n’est pas une option franchement envisageable pour elle, ces derniers l’ayant méprisée et maltraitée, ne récoltant en retour que sa haine, qu’elle dissimule, en général.

Par ailleurs, la curiosité qu’elle a développé pendant sa jeunesse vis à vis des Beorcs a quasiment disparu. Elle s’est reportée sur d’autres centres d’intérêt, ou s’est changée en une curiosité vis-à-vis des individus en particulier, et non vis à vis des Beorcs en général. C’est cette curiosité qui la pousse parfois à subtiliser quelques objets, reprenant ses anciennes habitudes de corbeau voleuse. Son maître réprimant néanmoins cette pratique, elle s’arrange pour que rien ne soit découvert, en se débarrassant la plupart du temps du bien mal acquis, ou en le rendant à son propriétaire de manière plus ou moins particulière.


Physique :

Il fut un temps où Aiyana était un garçon manqué. Et bien, il ne reste plus grand chose de ce temps. Non pas parce que la jeune femme a soudainement eu l’idée et l’envie de se reconvertir dans la séduction féminine – de toute façon, ce domaine-là restera toujours loin d’elle – mais parce que le noble auquel elle appartient a décidé qu’une chose lui appartenant ne pouvait pas ne pas avoir un minimum de prestance. Allez savoir si Aiyana en a réellement, mais bon… Toujours est-il que lorsque l’on a Aiyana devant les yeux, on ne doute pas de son statut de femme, mais sachez que cela n’a pas toujours été le cas. Relativement petite – un mètre cinquante huit – la femme corbeau possède une carrure svelte et élancée, toute en finesse. Agile et souple, son corps n’est pas franchement taillé pour les oppositions de force, mais plus pour l’esquive et la fuite. Oui oui, vous avez bien lu : la fuite. Celle-ci occupant une place prédominante dans la stratégie de combat de la jeune femme, cette dernière s’est donc attelée à posséder une musculature lui permettant de s’éclipser rapidement en cas de besoin sans prendre de patate dans la tronche au préalable. Certains disent qu’elle pourrait aussi utiliser ces atouts pour combattre à mains nues lorsqu’elle ne revêt pas sa forme animale, mais ce n’est jamais le cas. Aiyana vole – dans les deux sens – , s’esquive et fuit. Et c’est à peu près tout, dans la catégorie ‘opposition physique’.

Quant à ce qu’elle inspire lorsqu’elle se trouve en face de vous… Et bien, pas grand chose. Aiyana fait tout pour se fondre dans la foule, pour ne pas se démarquer des autres, en général. Histoire d’éviter les ennuis, parce qu’elle a après la flemme de les régler. Elle adopte néanmoins, de temps à autre, une pose nonchalante traduisant son état d’esprit, mais que lorsqu’elle se laisse franchement aller, face à quelqu’un qu’elle a envie d’embêter. Sinon, rien dans sa posture ne vous provoquera, ne vous chagrinera, vous interpellera.

Ce qui peut en revanche interpeller, ce sont ses cheveux… bleus. Bah oui, bleus, toutes les couleurs sont dans la nature, non ? … Hem, bref, de toutes façon, il y en a bien un autre qui a sauvé le monde à deux reprises et qui a les cheveux aussi bleus que ceux d’Aiyana. Nous disions donc, Aiyana a les cheveux bleus, coupés courts, afin de ne pas la gêner. C’est d’ailleurs là le seul détail qu’elle a pu conserver de son apparence anciennement masculine, invoquant assez judicieusement le côté pratique de la chose. Les cheveux longs quand on a le vent devant soi, c’est bien, quand on l’a derrière, ça l’est un peu moins. Et puis ça offre une prise en moins à ceux qui ont envie de l’étriper, donc c’est pas plus mal. Bref, donc, cheveux bleus coupés courts, et, parfaitement assortis, des yeux d’une couleur identique. Deux saphirs qui détaillent généralement avec amusement ce qui entoure la jeune femme, en trahissant de temps à autre quelques autres émotions comme la haine ou la tristesse – généralement la première, en face de Beorcs un peu trop arrogants. Et, bien évidemment, elle est dotée des oreilles légèrement pointues typiquement Laguzs.

Tout comme ses ailes ébène, qui témoignent sans aucun doute de ses origines. Proportionnelles à sa taille, celles-ci lui valent l’admiration de son maître, comme un homme s’émerveillerait devant les ailes d’un perroquet en cage. Plus fragiles que le reste de son corps, ces ailes sont néanmoins habituées à l’effort, Aiyana parcourant Tellius en tous sens pour le compte du noble qu’elle sert.

C’est d’ailleurs le noble en question qui décide du style vestimentaire de la jeune femme, ce dont elle se serait volontiers passée. Et de ce fait, ce qu’elle porte met généralement en valeur ses courbes féminines. Et lui confère accessoirement un semblant de protection, sur lequel elle préfère ne pas s’appuyer. A la base, son ensemble est constitué d’un haut sans manches, noir, laissant nu le dos de la jeune femme afin qu’elle puisse déployer ses ailes sans encombres, ainsi que d’un pantalon moulant noir – ou, parfois, un pantalon court allié à des bas noirs. Si cela ne tenait qu’à elle, Aiyana en serait restée là. Mais il a fallu que soient tout d’abord rajoutées à sa tenue des manches isolées, blanches, maintenues par deux cerceaux en métal, ainsi que deux voiles en dentelle, attachés chacun à l’une des hanches de la jeune femme. Ceci dit, dès qu’elle le peut, Aiyana, enlève ces accessoires et ne conserve que l’ensemble de base, ainsi que des mitaines et des bottes de voyage. Et, bien entendu, elle porte généralement en supplément une cape de voyage afin de se protéger du froid, mais aussi pour dissimuler ses ailes. En fait, heureusement que le côté pratique est un facteur déterminant de son habit, sinon elle se serait sûrement retrouvée en robe… vêtement qu’elle déteste au plus haut point.

Enfin, la jeune femme porte sur la nuque un symbole noir, empreinte de magie noire. Celle-ci s’étend sur l’entièreté du corps de la jeune femme lorsque le sortilège dont elle est affligée s’active, généralement lorsqu’elle tente d’aller à l’encontre des intérêts de son maître, et se rétracte à la fin de l’effet du sortilège, dont la durée est variable.

Quant à sa forme de corbeau... Aiyana est légèrement moins imposante que certains de ses congénères à cause de sa taille, mais ce détail n'interpelle pas vraiment les esprits. Sinon, elle est un Laguz corbeau on ne peut plus normal : griffes et bec acérés et plumage noir ébène.

Passé :


- Ma chère Aiya… Approche un peu.

La jeune femme incline légèrement son buste pour saluer l’homme aux longs cheveux noir de jais, puis s’approche de l’individu qu’elle haït le plus au monde. Celui-ci est assis confortablement dans un fauteuil dont elle ne saurait estimer la valeur – et de toute façon, elle ne le souhaite pas, car son prix ferait sûrement sortir de leurs orbites les yeux du tiers de la population de Tellius – et détaille la jeune femme de son regard délavé, le sourire aux lèvres. Il hausse toutefois un fin sourcil lorsque son interlocutrice, une fois parvenue à quelques pas de sa noble personne, pose un genou à terre et baisse les yeux vers le sol.

- Allons, voilà que la demoiselle avec laquelle je compte passer la soirée est d’une humeur massacrante, fait-il d’un ton ennuyé, accompagnant ses propos d’un geste désinvolte de la main.

La jeune femme lève la tête, plantant farouchement son regard bleuté dans celui de son interlocuteur. Haine et rancune brillent fugacement dans les prunelles de la demoiselle avant de laisser place à la résignation et à l’exaspération, beaucoup moins radicales.


- Maître, si vous saviez comme il est passionnant de voir défiler un paquet de nobles accompagnées de leurs minettes arrogantes toute la journée… ironise Aiya.

La jeune femme va continuer dans sa lancée, mais est interrompue par un geste de la main de la part de son maître. Celui-ci lui intime d’approcher, son sourire toujours aux lèvres, sa tête posée sur une main elle-même supportée par l’accoudoir du fauteuil. Aiya se relève et fait quelques pas en direction de l’homme aux cheveux soyeux, s’arrêtant à une longueur de bras de ce dernier. Non content de l’approche de la jeune femme, le noble l’invite une nouvelle fois à s’avancer, de la même manière que précédemment, et, une fois qu’elle est arrivée à une quarantaine de centimètres de lui, il lève sa main pour frôler son visage. Un frisson parcourt l’échine de la jeune femme, mais elle reste de marbre.


- Je te reconnais bien là… fait, doucement, le noble. Mais prends garde.
- Maître, vous savez tout aussi bien que moi qu’ils sont aussi intéressants que le pissenlit qui pousse au fond de votre jardin, que votre jardinier a d’ailleurs oublié de couper, proteste calmement la demoiselle.

Le maître tend une nouvelle fois la main vers la jeune femme, mais pour caresser cette fois-ci les plumes ébène de l’aile droite d’Aiya, qu’elle a inconsciemment ramenée vers l’avant, traduisant son agacement. La demoiselle se laisse faire, encore une fois.


- Ne dis pas ça, souffla l’homme, amusé. Ou je pourrais très bien punir le jardinier…

Aiya détourne le regard, alors que les doigts de son maître reviennent frôler délicatement son visage. Elle a une vague pensée pour le jardinier, qui est, lui, tout ce qu’il y a de plus Beorc.

- C’n’est pas comme si j’le portais dans mon cœur, lâche-t-elle. Et j’crois même que c’est réciproque.

Et pour preuve, dès que le maître a le dos tourné, la Laguz et le Beorc se lancent des regards meurtriers. En réalité, aucun des domestiques de cette demeure n’apprécie la jeune femme, et elle a fini par bien le leur rendre. Au départ, elle avait tenté de mettre en place un climat favorisant la cohabitation, mais le mépris qu’éprouvent ces Beorcs pour les ‘sous humains’ avaient brutalement balayé tous les espoirs de la Laguz corbeau. A présent, il n’est pas rare que l’un d’entre eux se retrouve avec quelques pièces en moins dans ses poches, bien que le maître des lieux réprimande assez sévèrement la jeune femme lorsqu’elle exerce ses dons de kleptomane sur les domestiques. Enfin, il suffit juste qu’ils ne rapportent pas les faits au noble seigneur… Une petite claque amicale sur la joue ramène la jeune femme à la réalité.

- Surveille ton langage.

Zut. La pensée du jardinier lui avait fait complètement oublier le fait que son maître n’apprécie pas vraiment qu’elle parle comme les gens du peuple, ou plutôt comme la Laguz libre qu’elle était quelques années plus tôt. Ca fait mauvaise impression auprès des autres nobles, selon lui. Personnellement, elle s’en fiche, mais les souvenirs de son douloureux apprentissage de la langue bien parlée suffit à la dissuader de parler comme le péquenot du coin en présence des nobles. En fait, elle doit s’estimer – presque – heureuse vis à vis du fait que son seigneur tolère le sarcasme qu’elle use quotidiennement. Même si cette tolérance est plus due au fait que cela amuse le noble plutôt que par humanité.

- Déride-toi un peu, mon Aiya. Tiens, raconte-moi une histoire.

La jeune femme ne peut retenir le haussement de sourcil traduisant sa surprise, arrachant au passage un rire à son maître. Une histoire. Elle peut très bien lui raconter l’histoire d’un des multiples individus qu’elle croise lorsque son maître l’envoie dans le monde extérieur – le monde intérieur se limitant à cette horrible demeure pleine de domestiques intolérants et dirigée par un noble insupportable. Cependant, une autre idée germe dans l’esprit de la Laguz.

* Très bien, tu l’auras cherché * se dit-elle intérieurement.

- Il était une fois une voleuse…

Aiyana Z'Sheyna 10273108

Appelons cette voleuse Yan’. Parce que de toute façon, tout le monde l’appelait Yan, qu’elle était un garçon manqué et que ça ne lui posait aucun problème de conscience. Tiens, et en parlant de problèmes de conscience, la voleuse en question en avait quand même quelques-uns, parce que quand bien même elle excellait aussi bien que ses pairs dans l’art du vol, elle se demandait franchement pourquoi les corbeaux se compliquaient la vie à aller voler les navires qui passaient aux alentours de Kilvas au lieu d’aller s’installer ailleurs, sur un territoire propice au développement d’activités un peu plus… honnêtes. Ben oui, elle était jeune et ignorante, cette bécasse de Yan. Et quand bien même on lui répétait que les humains étaient des méchants pas beaux, qu’ils n’accueilleraient jamais de Laguzs sur leurs terres, elle se posait quand même des questions.

Toujours est-il que la voleuse bécasse corbeau s’est quand même tenue tranquille durant une bonne partie de son enfance. Jusqu’à… ses douze ans. Ben ouais, ça fait une bonne partie, non ? Donc, avant qu’elle n’atteigne sa fatidique douzième année, rebaptisée par mes soins année de la bêtise, Yan et quand même le temps et le loisir d’être élevée comme une bonne fille à ses parents – garçon manqué en fait, mais bon – apprenant à voler dans les deux sens du terme avec brio, à faire de la pseudo cuisine pas franchement ragoûtante, à chanter comme une casserole et à connaître par cœur les moindres recoins de l’île des corbeaux, parce qu’il faut dire que c’est pas très grand.

Bref, que de choses passionnantes. Ses parents étaient bien entendus très aimants, s’appliquaient énormément à faire de leur fille une voleuse de talent parce que sinon, foi de corbeau, tout n’allait pas rond, et c’était grosso modo tout. Et, à ses heures perdues, la gamine se chamaillait ou jouait avec ses semblables masculins du même âge, parce que certaines activités féminine l’horripilaient. C’était bien mieux de courir et de voler dans tous les sens pour chasser le méchant Beorc plutôt que de rester assise dans le coin d’une maison à apprendre à tresser des bracelets.

Le tout saupoudré par des récits visant à dissuader la gamine de quitter l’archipel des oiseaux jusqu’à ce qu’elle atteigne théoriquement ses dix sept ou dix huit ans, âge où ses parents l’emmèneraient sûrement voir un peu de paysage à Gallia.
Quant à savoir comment les deux oiseaux adultes se sont rencontrés pour donner naissance à Yan, ben c’était pas bien compliqué. A force de tourner autour d’une île avec toujours les mêmes personnes, ça finit par faire tourner autre chose que la tête.

Aiyana Z'Sheyna 10273108

- … dont la curiosité finit par être un vilain défaut.

Aiyana Z'Sheyna 10273108

Un vilain vrai méchant défaut, je vous le dis moi. Parce que Yan, âgée de douze piges, pas majeure et pas vaccinée décréta quand même qu’il fallait qu’elle aille faire du tourisme autre part qu’à Phoenicis, sûrement parce qu’elle commençait à en avoir assez que les faucons fassent une association étrange mais pour le moins logique dans leur cervelle de rapace, du genre corbeau égale voleur. Bref, à douze ans et avec toutes ses dents, Yan l’inconsciente prit la décision de s’aventurer hors de l’archipel des oiseaux pour aller voir du paysage sur le continent – sans que personne n’y sache rien, bien sûr. Au début, ses excursions en solitaire se faisaient vers Goldoa, étaient de courte durée – du style j’y ai mis un pied et je repars – et peu dangereuses j’en conviens, mais c’était le début de la délinquance. Ayant appris à se défendre face aux marins Beorcs un peu trop récalcitrants, la pré-adolescente ne rencontrait que peu de problèmes avec les quelques bêtes sauvages qu’elle croisait.

Enfin, jusqu’à ce qu’elle soit repérée par les dragons et se fasse expulser à coups de pieds dans le derrière, ce qui la persuada de ne plus recommencer pendant les cinq années suivantes. Enfin, elle ne fut pas la plus convaincue, mais fut bien plus surveillée par ses parents qu’auparavant, si bien qu’elle recommença à tourner en rond avec les gens de son âge sur son île aux corbeaux pendant cinq années, se forgeant une petite réputation de dure à cuire, et renforçant celle de garçon manqué.

Toujours est-il que le mal était fait. Même si pendant cinq ans ses pairs l’avaient à l’œil, Yan ne cessait de repenser à toutes ces choses insolites qu’elle avait vues sur le continent. Et, nom d’une pipe en bois, elle n’avait même pas vu d’humains ! Non pas qu’elle n’en voyait pas lorsqu’elle allait voler quelques marins passants trop près de Kilvas. Mais c’est qu’elle était compliquée, la p’tite Yan. Elle aurait bien aimé voir un humain sans que celui-ci n’ait la volonté de l’étriper à l’aide d’un sabre bien tranchant, de farcir son plumage de flèches ou de la couler au fond de l’océan.

Et oui, la petite naïve pensait que tous les humains n’étaient pas comme ça. En fait, elle ne savait pas vraiment quoi penser de ces êtres là, qui s’avéraient être étranges. Et bien évidemment, qui dit étrange dit nécessité d’approfondir la question. Certes, on lui répétait sans cesse que les humains étaient dangereux, qu’ils ne méritaient qu’on ne s’intéresse qu’à leurs richesses et compagnie, il n’empêchait que cela intriguait Yan. Pauvre folle, je vous dis.

Bref, à dix sept ans, Yan (re)découvrit le continent par les moyens plus classiques, à savoir en voyageant avec ses parents pour une raison X ou Y que j’ai oubliée. Seulement, pas en territoire Beorc – ni chez les dragons d’ailleurs. Mais à Gallia, où les individus étaient sensiblement les mêmes qu’à Kilvas et Pheonicis, si ce n’est qu’ils n’avaient pas d’ailes mais des crocs assez pointus pour qu’on se contente de les regarder uniquement de loin.

Et à dix huit ans, Yan, se croyant invulnérable et indépendante quitta le cocon familial. Définitivement et… assez involontairement en fait.

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- … elle s’aventura alors en territoire inconnu, réputé pour être dangereux parmi les siens.

Aiyana marque une pause. Son regard saphir vient se poser sur le sol, alors qu’elle hésite sur le choix des mots. Comment peut-elle narrer cela ?

Aiyana Z'Sheyna 10273108

L’enfant se retourna brusquement, percevant l’ombre gigantesque de la bête le surplomber alors qu’il était accroupi au sol en train de cueillir une plante lambda connue pour ses propriétés curatives une fois bouillie. Et lorsqu’il posa son regard sur l’ours qui le dominait largement de ses deux mètres cinquante, il ne put empêcher son corps de trembler. Instinctivement, il fit un pas en arrière. Puis deux, puis trois, avant de trébucher sur le buisson auprès duquel il était accroupi quelques instants plus tôt. L’ours poussa un grognement avant de lever la patte, prêt à déchiqueter l’impudent qui avait violé son territoire.

- Attention !

S’élançant à vive allure, Yan avait poussé un avertissement sonore, espérant attirer l’attention de l’animal et retarder son attaque de quelques secondes. Secondes qui suffirent à la jeune femme pour plonger à terre et entraîner l’enfant hors de portée de l’ours, quelques mètres plus loin, dans un fouillis d’herbe et de plumes noires. L’enfant, reprenant plus lentement ses esprits que sa sauveuse, finit par lever les yeux vers cette dernière. Lorsque le regard des deux êtres se croisèrent, ils s’immobilisèrent, chacun détaillant avidement le visage de l’autre, oubliant presque l’urgence de la situation. Il n’y avait pas de place pour le mépris ou la haine, mais seulement pour l’étonnement, seul. Le bruit des pas de l’ours dans son dos ramena Yan à la réalité, qui lâcha l’enfant et se retourna vivement pour faire face à la menace. Sans vraiment réfléchir, elle s’élança une nouvelle fois vers l’animal, plongéea pour esquiver un coup de griffe puis plaça un coup de pied dans le torse de l’animal, espérant le faire reculer.

L’ours broncha, mais ne recula pas autant que l’avait espéré la jeune femme, qui se mit donc une nouvelle fois hors d’atteinte de l’animal en exécutant un salto arrière, sans prendre la peine d’atterrir sur le sol une fois celui-ci exécuté. En effet, au lieu de regagner le plancher des vaches, elle se maintint dans les airs par quelques battements d’ailes, quatre mètre au-dessus du sol. Elle tenta de réfléchir à une approche plus efficace, mais la première image qui s’imposa dans son esprit fut celle de l’enfant, auquel elle jeta rapidement un regard.


- Va-t’en ! lui cria-t-elle.

Cependant, le très jeune Beorc n’avait pas bougé, sidéré par le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Puis il tenta de faire quelques pas en arrière, avant de buter contre le tronc d’un arbre. Il resta adossé à celui-ci, tremblant, et n’osant détacher son regard des deux ‘forces’ en présence. Yan lâcha un juron, comprenant très vite que le môme n’irait nulle part, puis, dans une lumière bleutée, le corps de la jeune femme changea de structure, et devint celle d’un oiseau géant au plumage sombre, qui s’engagea dans un combat à mort face à un ours furieux, à coups de becs et de griffes, faisant couler du sang et voler des plumes. Après de longues minutes d’affrontement, l’ours fut enfin mis à mort – à regrets, il faut quand même l’avouer – au prix de douloureuses blessures. Si bien que, reprenant sa forme d’origine, Yan alla s’avachir contre un arbre dans l’espoir de prendre un peu de repos, faute de quoi avoir se soigner sur elle.

Toujours tremblant de peur, l’enfant détaillait la jeune femme du regard avant de détourner rapidement les yeux, puis de revenir sur la Laguz, avant de repartir, répétant sans cesse ce manège que Yan finit par trouver quelque peu dérangeant. Mais elle ne fit aucun commentaire et se contenta de fixer le môme de son regard saphir.


- Je… je vais chercher de l’aide… finit par balbutier l’enfant.

Suite à quoi il s’échappa en courant, et ramena effectivement avec lui de l’aide une vingtaine de minutes plus tard. Une aide qui se révéla être, au final, pas si utile que cela. Les ailes noires et les oreilles pointues de la jeune femme terrifièrent plus d’un des adultes venus aider le sauveur de l’enfant Beorc. Ces mêmes attributs provoquèrent chez d’autres haine et mépris. Trop effrayés à l’idée de lui ôter la vie, ils décidèrent donc de lui ôter la liberté.


Aiyana Z'Sheyna 10273108

- Qu’as-tu, Aiya ? fait le noble en passant machinalement ses doigts dans sa propre chevelure noir de jais. Ne t’arrête pas, pas quand cela devient aussi intéressant…

La jeune femme esquisse un petit sourire amer. Finalement, elle se fait prendre à son propre jeu. Tant pis, à présent qu’elle s’est lancée, elle ne peut que continuer. Et le prochain chapitre est évidemment celui qui intéresse le plus l’humain, puisque c’est dans celui-ci qu’il fait son apparition… Aiyana ferme brièvement les yeux. A présent, tout lui revient par blocs de souvenirs, alors qu’elle a été capable de résumer son enfance dans sa globalité sans trop de problèmes. Peut-être est-ce dû au caractère complètement différent de ces deux périodes de sa vie…

Aiyana Z'Sheyna 10273108

- Elle est magnifique… fit la voix suave de l’homme.

Tout est si sombre. Tout est si confus. Le chaos régnait dans son esprit. La douceur de son foyer à Kilvas lui paraissait bien lointaine. Trop lointaine. Et la douleur. Toujours présente. Aux griffures de l’ours s’étaient ajoutés les coups de poing et de pieds des hommes effrayés, de ces Beorcs qu’elle avait rêvé de découvrir. Mais à présent ce rêve s’estompait peu à peu, et seuls l’engourdissement et la douleur subsistaient. Elle ouvrit lentement ses yeux, et ne distingua qu’une faible lueur à quelques pas de son corps étalé sur le sol de pierre froid. La lueur bougea, se rapprochant lentement. Elle se redressa, lentement, et douloureusement, provoquant un cliquetis métallique. La lumière cessa alors de bouger, pendant qu’elle se mit à fixer sans vraiment les voir les chaînes qui relient ses poignets à un anneau de fer sur le mur derrière elle.


- Faites attention monseigneur, il semble qu’elle se réveille…

La tête de la jeune femme se tourna vers les deux silhouettes auxquelles appartiennent les voix. Ils étaient deux. Et elle reconnut immédiatement le premier, qui se tenait en retrait du second. Le regard craintif, les mains animées d’un tremblement quasi imperceptible et cette odeur… Une odeur qu’elle ne voulait pas sentir, une odeur répugnante, dégoulinante de peur. Les muscles de la Laguz se tendirent imperceptiblement. Si cet homme approchait, elle le décapitait à mains nues. Cet homme qu’elle méprisait et haïssait autant que lui la craignait. La craignait à un tel point qu’il lui avait imposé une telle captivité, l’avait privée de son ciel.

- Regarde-moi, fit impérieusement l’homme qu’elle ne connaissait pas.

Elle fut tentée de lui désobéir. Et le fit, quand bien même cet homme semblait bien plus intriguant que son compatriote. Son odeur était différente. Traduisait une assurance frôlant l’arrogance. Non, pas frôlant. De l’arrogance tout court. Elle baissa son regard saphir et fixa le sol, comme si celui-ci venait d’acquérir un soudain intérêt. La lumière s’approcha. L’inconnu aussi. Bientôt, il serait à portée de main, à portée de griffes. Et, dans une action aussi coordonnée que celle d’un individu et son double dans un miroir, l’homme et la jeune femme levèrent chacun la main. Mais celle de Yan fut retenue par la chaîne, alors que celle de l’homme frappa violemment le visage de la Laguz. Celle-ci, reprenant rapidement ses esprits suite à cette claque, planta impunément son regard dans celui de l’homme.


- Elle me plaît, lâcha celui-ci avec un petit rire amusé.

Yan le détailla rapidement, son regard toujours enflammé par la colère. C’était un homme aux cheveux longs, aussi noirs que les abysses, aux traits plutôt fins et vêtu de manière élégante, trahissant son statut de noble. Mais la Laguz, elle, ne voyait rien de tout cela. La seule chose qu’elle voyait, c’était sa propre haine envers cet individu.


- Libère-moi, humain, cracha-t-elle d’un ton méprisant.

De nouveau, il leva la main. Elle aussi. Mais cette fois-ci, elle parvint à stopper le coup, saisissant le poignet de l’homme avant que celui-ci ne poursuive son geste. Leurs regards se croisèrent, l’un hautain, l’autre haineux. Sans ménagement, l’humain lança son pied dans les côtes de la jeune femme qui s’effondra, le souffle coupé. Puis il se détourna, la laissant telle quelle sur le sol et croisant le regard de l’autre humain.


- Je te l’achète. De toute façon, tu ne dois pas savoir quoi en faire.

Aiyana Z'Sheyna 10273108

- … alors, en dépit de toutes les lois qui régissent l’Empire, le noble vola la liberté de la voleuse. De même que celle du chat, bien des années après.

Aiyana Z'Sheyna 10273108

Sa nuque la démangeait. Elle leva la main pour la passer derrière son cou, mais rectifia de justesse son geste en passant machinalement sa main dans sa chevelure bleutée, coupée court. C’était bien là le seul caprice sur lequel son maître fermait les yeux vis à vis de son apparence. Sinon, le reste, en particulier les vêtements, était décidé par le noble qui avait décidé de chasser l’image du garçon manqué. Le regard bleuté de la jeune femme se posa une nouvelle fois sur son interlocuteur du moment, qui la fixait d’un regard avide.

- C’est tout ? fit-elle en haussant un sourcil interrogateur.

Assise dans une taverne d’une petite ville de Daein, Yan faisait face à un marchand crasseux, vendeur de babioles sans valeur, et dont la marchandise la plus précieuse qu’il possédait était l’information. Ce que la Laguz elle-même venait chercher en écumant discrètement toutes les villes et patelins du coin à la demande de son maître. Le marchand tendit avidement la main vers la bourse qu’elle avait posé sur la table au début de la discussion. D’un mouvement rapide, trahissant quelques habitudes kleptomanes, la jeune femme soustraya la bourse de la vue de l’homme.


- Nous avions un accord, protesta-t-il.

La tête appuyé sur sa main, elle-même supportée par un coude appuyé sur la table, et jouant nonchalamment avec le cordon de la bourse de l’autre main, Yan détailla le marchand, sans chercher à dissimuler son regard scrutateur. Certainement qu’il ferait la meilleure affaire de sa journée si il mettait la main sur la somme que lui proposait Yan. Cependant, cette dernière jugeait que le marché était loin d’être équitable, et que les informations fournies par le Beorc étaient loin de valoir la somme qu’elle avait entre les mains. En soi, elle n’en avait rien à faire et lui aurait bien donné la bourse en entier – par flemme de faire des histoires – mais d’un autre côté, c’était les réprimandes sévères du maître qui l’attendaient si elle donnait plus que nécessaire. Elle poussa un soupir, ôta son coude de la table, fit discrètement passer la bourse de sa main gauche à sa main droite sous la table et lança une seconde bourse sur la table, sortie droit de sa poche. Puis elle se leva et s’apprêta à se diriger vers la sortie, mais sentit le regard suspicieux du marchand dans son dos.


- Fais gaffe, fit-elle en tournant la tête vers le marchand. Va pas chercher des noises quand il faut pas.

Puis elle se dirigea vers la sortie, poussant de nouveau un soupir. Un jour, elle avait essayé d’expliquer à l’un de ses ‘clients’ que s’en prendre à son noble pour se venger était une très mauvaise idée – ou même, qu’avoir l’idée de le faire était déjà mauvais en soi – mais cela n’avait fait qu’empirer les choses. Pour son client. Depuis, elle ne prenait plus la peine d’expliquer quoi que ce soit sur les menaces réelles – ou les conseils, tout était question de point de vue – qu’elle proférait, puisque cela ne faisait que compliquer les choses. Elle quitta rapidement la ville en ne regardant qu’à peine où elle mettait les pieds, une partie de son attention étant occupée à retenir ses mains de lui gratter la nuque jusqu’aux sangs, et l’autre occupée à ne justement pas attirer l’attention des humains. C’était un don qu’elle s’était découverte, un jour, un don relativement passif : la persuasion silencieuse, intrinsèquement liée à l’auto suggestion, qui l’amenait à se fondre dans les masses Beorcs sans attirer l’attention.

Une fois à l’écart de la ville, elle quitta le plancher des vaches en quelques battements d’ailes, s’élevant au-dessus des nuages pour ensuite prendre la forme du corbeau géant qui constituait la moitié de sa nature véritable. Et, sous cette forme, elle fila en direction de Begnion, en une vitesse record, répondant à un appel impérieux, irrésistible. Heureusement qu’elle ne s’était pas aventurée trop loin en Daein et était demeurée proche de la frontière avec Begnion, sinon elle serait arrivée complètement exténuée au manoir de son maître, qui n’avait que faire de sa fatigue. Oui, elle le savait, cet appel venait de son maître. Un appel auquel elle ne pouvait se soustraire, bien que le seigneur ne recourait à ce genre d’extrémité que lorsque la Laguz était sur le point de commettre une erreur. Cette fois-ci, ce n’était pas vraiment le cas, aussi la curiosité motivait-elle la jeune femme…

Le jardinier la regarda brièvement atterrir avec un air hautain, comme si s’occuper à arracher des pissenlits était bien plus glorifiant que d’aller voler ou échanger biens et informations pour le seigneur à travers le monde. Enfin, tout était question de point de vue… Yan ignora le domestique et entra sans hésitation dans la demeure, laissant l’appel la guider. Ses pas la menèrent jusqu’à une salle où elle ne mettait que rarement les pieds, une salle qui lui inspirait la crainte et le dégoût, une salle imprégnée de l’odeur de magie noire et de sang. Déjà la curiosité s’était envolée, et une seule envie persistait : celle de se retrouver à des milliers de lieues de cet endroit. Pourtant, ses jambes refusaient de l’éloigner de cette salle, et elle savait pertinemment pourquoi. Ses mains tremblantes s’appuyèrent sur la porte de pierre, sculptée. Peu importait le nombre de fois où elle posait son regard sur cette porte, elle ne comprenait guère ce que l’artiste avait voulu représenter en gravant la pierre de cette façon. Les symboles représentés ne provenaient pas de la langue ancienne – qu’avait brièvement étudié Yan dans sa jeunesse – et étaient gravés de manière quasiment anarchique sur la porte. De quoi renforcer le malaise que ressentait n’importe quel être dès qu’il s’approchait de cette porte – excepté le seigneur.

Mais malgré cette atmosphère, la jeune Laguz fut forcée d’ouvrir la porte à deux battants, pour pénétrer dans une petite pièce sans fenêtres, dont la seule source de lumière provenait de quatre bougies disposées en carré au centre de la pièce, autour d’un autel de pierre, portant des gravures semblables à celles figurant sur la porte. Et aux pieds de cet autel gisait dans une mare de sang, étendu sur le côté, un homme d’une vingtaine d’années. Cette vision effaça toute crainte du cœur de la jeune femme, laissant place à la rage. Cet homme n’était pas humain. C’était un Laguz, un félin. Oubliant toute raison, Yan se jeta sur son maître, debout à côté du corps, contemplant son œuvre avec satisfaction. Celui-ci ne daigna même pas de poser les yeux sur la Laguz qui jetait sur lui toutes griffes dehors.

Ce n’est que lorsque la douleur eut entièrement ravagé le corps de la jeune femme qu’il posa son regard délavé sur Yan, clouée au sol par le sortilège dont elle avait eu le tort d’oublier l’existence pendant une fraction de secondes. Un sourire se dessina sur les lèvres du seigneur, qui vint s’accroupir près de la Laguz et essuyer de son doigt fin une larme de douleur coulant sur la joue de cette dernière.


- Ma chère Aiya, il n’est pas bon d’effrayer les nouveaux venus… fit le noble d’une voix doucereuse.

Petit à petit, la douleur reflua, de même que les lignes noires entrelacées qui s’étaient étendues sur l’entièreté du corps de la jeune femme, à partir du symbole visible en permanence sur sa nuque depuis que le sortilège était gravé en elle. Au bout de quelques minutes, seule une sensation de brûlure désagréable persistait, sur sa nuque, ainsi que des courbatures dans le moindre de ses muscles. Cela n’était néanmoins rien comparé à la souffrance que lui infligeait le sortilège à chaque fois qu’elle osait lever la main sur l’un des nobles de Begnion ou aller à l’encontre des ordres de son maître.


- Qu’avez vous fait ? laissa-t-elle échapper, faiblement.

Le regard du seigneur suivit celui de la Laguz, qui s’était posé sur le félin, dont la respiration faible traduisait le fait qu’il était encore en vie, malgré la quantité de sang présente sur le sol, lui appartenant sans aucun doute.


- La même chose que pour toi, ma très chère… Je te présente Fedan, mon nouvel exécuteur.

Le ton du noble irrita la jeune femme, mais la rage de celle-ci fut vite éteinte par la lassitude. A quoi bon se rebeller, même si son maître présentait Fedan comme s’il présentait son chien ? Elle ne récolterait que larmes et douleur. Au moins, elle aurait un peu de compagnie… Quelqu’un capable de comprendre ce à quoi elle était soumise depuis deux années. Quelqu’un affligé du même sortilège qu’elle, comme en témoignait le symbole noir présent sur l’épaule du Laguz, auquel elle donnait tout juste la vingtaine. Le pauvre ne devait jamais avoir connu l’expérience d’ôter la vie d’un Beorc ou d’un Laguz. Et voilà qu’il devenait l’exécuteur attitré du seigneur, autrement dit la personne chargée d’éliminer ceux qui entravaient les projets du noble en divulguant ses secrets ou ses intentions. Qui étaient assez souvent les personnes avec lesquelles Yan traitait d’abord.

- Je compte bien entendu sur votre coopération… ajouta le noble, comme s’il avait lu dans les pensées de la jeune femme. Mais qu’en est-il de tes informations ?

Aiyana Z'Sheyna 10273108

- La voleuse et le chat apprirent beaucoup grâce au noble. Ils apprirent la vie, la vraie. La mentalité Beorc, aussi. Et ils ouvrirent les yeux sur la souillure de ce monde. Et ils connurent le bonheur, aussi. Maître, cette histoire a deux morales : la première est qu’il ne faut pas se complaire dans le malheur. Il est relatif, et c’est de cette manière là que l’on peut atteindre le bonheur. La seconde est à venir. Le chat fit en effet une erreur.

Aiyana Z'Sheyna 10273108

Dans cette pièce sans fenêtres, dotée de deux paillasses faisant office de lit, les deux Laguzs se fixaient sans se voir, l’obscurité étant quasiment totale dans ce qui leur servait de chambre. La porte était fermée non pas parce qu’elle était verrouillée, mais parce que les deux Laguzs voulaient un instant d’intimité qui n’appartienne qu’à eux. Ces deux derniers étaient par ailleurs assis l’un en face de l’autre, séparés uniquement par la distance d’un bras tendu.

- Fedan, arrête ton mélodrame à la noix, ça peut pas être pire que quand j’ai essayé de voler le pacte de sang de Naesala à l’autre noble. Et cette fois là, il m’a juste laissé au trois quarts morte agonisante, si bien que tu m’as ramassée à la p’tite cuillère, mais encore vivante.

Le chat laissa échapper un soupir tout en secouant la tête. Bien qu’habitués à évoluer dans cette obscurité, les deux Laguzs conservaient les gestuelle qu’ils adoptaient en pleine clarté. En l’occurrence, ce soupir accompagné de ce mouvement de tête signifiait que Fedan était loin d’être convaincu par les parole de Yan. Et il savait pertinemment qu’elle refuserait de voir la vérité. Parce qu’elle l’aimait, et que c’était réciproque.

- Donne moi ta main, fit-il.

Il y eut un instant d’hésitation de la part de Yan, qui finalement obtempéra et tendit la main à son interlocuteur, qui la prit délicatement et la tourna, de façon à ce que la paume de la jeune femme soit tournée vers le plafond. De son autre main, il déposa un petit objet dans la paume tendue de la femme corbeau, qui referma lentement les doigts sur l’artefact afin de l’identifier. Elle eut un hoquet de surprise en devinant la nature de celui-ci, et protesta aussitôt :


- Fedan, cette histoire t’a vraiment r’tourné l’esprit ! J’en veux pas d’ton truc. Ta sœur te l’a donné, alors tu t’le gardes.

Puis elle tenta de redonner l’objet au lynx, mais celui-ci s’esquiva habilement.

- Comme ça tu ne seras plus jalouse, la taquina-t-il, avant de reprendre un ton plus sérieux. S’il te plaît, garde-le. Et cache-le bien, il ne faut pas que le maître voit que nous lui avons caché quelque chose, non pas que ça ait une valeur autre qu’affective. Tu vois, je…

Les mots suivants ne parvinrent pas à sortir de sa gorge, et Yan le devinait les larmes aux yeux. Secoué par l’émotion. Le cœur percé par une certitude qu’elle ne voulait pas admettre. Durant des mois ils avaient connu le bonheur procuré par l’amour, cela ne pouvait pas s’arrêter là ! Elle fut interrompue dans ses pensées lorsque, brusquement, Fedan passa ses bras autour d’elle, l’enlaçant avec amour. Et, dans le creux de son oreille, d’une voix tremblotante, il lui confia des mots qui resteraient à jamais gravés dans sa mémoire :

- Je t’aime. Je t’aime, alors garde-le pour moi. Je t’en prie. Rends-le moi si tu veux après que le maître ait décidé, mais pour l’instant, garde-le, comme si tu gardais mon amour…

Sa phrase s’acheva en pleurs, témoignant la tristesse profonde du chat. Yan lui rendit son étreinte, alors que les larmes se mettaient elles aussi à couler sur ses propres joues. Ils restèrent ainsi de longues minutes, jusqu’à ce que, entendant des pas dans le couloir, Fedan repoussa brutalement la jeune femme et essuya ses larmes. La porte s’ouvrit sur le seigneur des lieux, dont le regard n’était plus que sadisme. Les colères du noble étaient toujours froides. Et toujours terribles. Les deux Laguzs s’agenouillèrent devant leur maître.

- Toi, le sous-homme, fit ce dernier sans plus de cérémonie, prends ça et bois. Tu m’as mis dans une position vraiment délicate, qui me fait perdre du temps, de l’argent, et de la patience. Je n’ai pas d’autres solutions… à moins que cette chère Aiya ne se porte volontaire pour payer pour tes erreurs, sous-homme.

En guise de réponse, Fedan arracha la fiole des mains du noble et la but d’une traite, ne laissant pas le temps à Yan de réagir. Celle-ci s’approcha tout de même du jeune homme lorsque celui-ci se recroquevilla d’un coup sur lui-même, laissant tomber la fiole. Elle posa une main sur son épaule et se pencha vers le visage de son amant, éclairé par la lumière provenant de la porte, de laquelle s’était légèrement écarté le noble en pénétrant dans la pièce. Le chat poussa un grognement bestial.

- Fedan ?

Petit à petit, la peur s’insinuait dans l’esprit de la jeune femme. Elle ignorait ce qu’était la substance qu’avait fait boire le noble au chat, mais connaissant son maître, elle savait que tout était imaginable de sa part. Tout, y compris les choses les plus effrayantes. Sans qu’elle ne s’y attende, le félin la repoussa brusquement vers son maître en poussant un nouveau grognement. Puis il se transforma, prenant sa forme de chat. Et se transforma de nouveau, reprenant forme humaine. Se transforma de nouveau en chat, puis encore une fois en semi-humain. Affolée, la jeune femme leva les yeux vers son maître qui ne bronchait pas, se délectant au contraire du spectacle.

- Et bien, Izuka sera ravi du résultat… murmura-t-il pour lui-même.

Comprenant qu’il n’y avait rien à tirer du noble, la jeune femme reporta son attention sur Fedan. Accroupi et haletant, il semblait lutter contre quelque chose. Son regard doré croisa celui de saphir Yan. Un frisson parcourut son corps.


- Aiyana… fit la voix suppliante du félin.

Une nouvelle larme perla sur la joue de la jeune femme. Ce seul mot, ce seul nom, et ce regard, voulaient tout dire. Son amant se transforma une nouvelle fois en chat. Définitivement. Et son regard perdit son humanité. Le noble laissa échapper un ricanement.


- Fedan… balbutia la jeune femme. Fedan, pardonne-moi…

D’un mouvement vif, elle s’empara du coutelas pendant à la ceinture de son maître. Aussitôt, le sortilège la foudroya, la douleur se répandant à la vitesse l’éclair à partir de sa nuque, de même que le symbole noir qui y figurait. Pourtant, cette fois-là, elle mit toute sa volonté à résister face à la souffrance, et, poussant un cri de douleur et de rage, se jeta sur la bête qu’était devenu son amour. La lame s’enfonça jusqu’à la garde dans le poitrail de l’animal, perçant cœur et artères, et y demeura, la jeune femme lâchant le manche immédiatement après son acte accompli, se laissant terrasser par la douleur.

Aiyana Z'Sheyna 10273108

Évidemment, perdre son nouveau jouet ne contenta pas vraiment le noble. Yan eut de nouveau droit à un savon qui la laissa au bord de la mort, sans personne pour prendre soin d’elle après cela. Elle était blessée non seulement physiquement, mais aussi moralement, ayant perdu son Amour avec un grand A. Et le noble en profitait bien pour la faire souffrir, en tant qu’horrible type qui se respecte. Elle réussit tout de même à conserver ce que Fedan lui avait offert avant de mourir, un bijou en forme de clé assez singulière, dont l’utilité est… voyons voir… nulle ? Enfin, si ça sert à quelque chose, j’ai toujours pas trouvé. Bref, la tempête passée, Yan fut de nouveau utilisée par le seigneur pour aller voler informations et biens, mais rarement pour tuer. Je crois qu’il s’est trouvé un nouvel exécuteur le noble, mais je ne sais pas qui.

D’ailleurs, depuis ce jour, Yan exècre encore plus l’acte d’ôter la vie. Ainsi que celui d’utiliser des outils Beorcs pour se battre. D’ailleurs, se battre n’a jamais été vraiment d’actualité pour elle, parce que c’est bien plus simple et moins fatiguant de fuir, en principe. Et elle n’a pas vraiment regagné l’espoir d’être libérée un jour du joug de son maître. En fait, elle se contente de vivre. Comme ça. Apprécier ce qui est à sa portée, ne pas espérer plus. Parce qu’elle en a marre d’être déçue.

C’est classe de parler de soi à la troisième personne, non ?

Aiyana Z'Sheyna 10273108

- Ainsi, la voleuse demeure seule, avec son maître. Et elle se laisse vivre, car il n’y a plus rien à espérer… Vivre au jour le jour. C’est le seconde morale de l’histoire.

Le noble prend entre ses doigts le menton de la jeune femme, et la force à le regarder, lui et son sourire moqueur.

- C’est une très belle histoire. Ton maître, Alzarus, te remercie.


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Comment avez-vous connu le forum ?
Par une certaine personne qui a plusieurs reprises m'a fortement incitée à m'inscrire xD Ca fait au moins un an mais bon xD et pour entretenir des bonnes relations entre DoD et Métalia, par un partenariat /sbaff/

Expérience du Role-Play :

Quatre ans de Rp derrière moi (même si ça a tourné au ralenti pendant plusieurs mois...) ainsi qu'une multitude de personnages, la majorité étant tous morts et (presque) enterrés ._.


Dernière édition par Aiyana le Jeu 16 Juin - 15:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aiyana Z'Sheyna   Aiyana Z'Sheyna I_icon_minitimeJeu 16 Juin - 15:35

Hop la bonjour a toi nouvelle membre au niveau plus qu'agréable a contempler. Je me permets de poster ici avant que tu ne sois évaluée pour te prévenir d'un petit détail : les laguz lynx n'existent pas sur Tellius =)

Pour Feran tu peux avoir le choix entre un chat, un tigre, un loup ou encore un lion (mais ces derniers étant de sang royal je doute que ton maitre réussisse a en capturer un )

Sur ce bonne journée et bienvenue sur le forum.

Edit: *vient de finir de tout lire, a kiffé et sait qui tu es bwahahahahaha*
Morgan sera content x)

Sinon KH c'est le mal o/
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MessageSujet: Re: Aiyana Z'Sheyna   Aiyana Z'Sheyna I_icon_minitimeJeu 16 Juin - 15:49

Ma parole, je suis connue comme le loup blanc Oo

Pour le lynx, je me suis dit 'tiens, c'est le peuple des félins, pourquoi pas y mettre un lynx, ça ferait classe' mais bref, c'est corrigé, merci xD

Et c'est Fedan le chéri, pas Feran >< *sort*
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MessageSujet: Re: Aiyana Z'Sheyna   Aiyana Z'Sheyna I_icon_minitimeSam 18 Juin - 14:53

Les lynxs existent, ce n'est qu'une race de félins particulier qui à des origines lointaines avec les loups.
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MessageSujet: Re: Aiyana Z'Sheyna   Aiyana Z'Sheyna I_icon_minitimeSam 18 Juin - 15:01

ouais enfin ça fait partie de la catégorie "chats" malgré tout... enfin, on va pas forcer Aiya à recommencer sa fiche un milier de fois ^^'
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MessageSujet: Re: Aiyana Z'Sheyna   Aiyana Z'Sheyna I_icon_minitimeMar 28 Juin - 15:09

Désolé pour le retard, suite à un manque d'inspiration récurent, de flemme et d'une défaillance de suffisance temporelle je n'ai pu subvenir aux besoins administratifs du forum jusque là.


Langue: 2.5/2.5

C'est nickel, il n'y a absolument rien à dire. Ça fait plaisir de voir des gens qui au contraire de moi savent manier l’orthographe et le grammaire à la perfection.

Style: 2/2.5 ( )

Tu écris très bien, mais ça je l'ai déjà dis. Les termes usés et la mise en forme est parfaite, c'est très agréable à lire, fluide et accrocheur. Je n'ai pas pu me décoller du texte rien que pour sa forme, c'est dire.

Deux détails qui te font perdre un demi-point: Les couleurs entre Ay et son Maître sont trop peu disparate et rendent parfois un peu lourd pour les yeux. Tu as aussi oublié une balise italique pour un des derniers passages narratif.

Caractère: 2.5/2.5

Impeccable; on peu cerner le personnage dans son ensemble quoiqu'un peu redondant parfois sur l'expression et non les termes.

Physique: 2.5/2.5

Rien à dire là encore, si ce n'est qu'on aurait pu attendre un peu plus de description sur la forme Laguz. Cette forme reste l'essence de ce genre de personnage, même si la forme humaine est omniprésente. Les deux devraient être décrite de façon équivalente mais j'imagine qu'il est difficile de décrire un animal géant autrement que dans ses grands traits donc il n'y a aucune raison de retirer des points.

Histoire: 8/8

Bonne histoire. La mise en scène est originale et innovante. J'ai bien accroché à l'histoire, le cadre de Fire Emblem est respecté. C'est long alors que le BG aurait pu l'être encore plus mais néanmoins, les missions occultés ne font en aucun cas défaut à l’intérêt du passé.

J'ai cependant peu apprécié le passage avec Fedan, que je juge trop rapide et pas assez efficace du côté sentimental. Mais la soumission étant extrêmement bien rapportée, ça passe sans problème.

Originalité: 1.5/2

Un personnage original excepté en un point: la fuite est déjà le lobby du personnage d'un certain fondateur et me permet donc de te retirer le demi-point salvateur qui te conduit à une note connue d'avance.


Note Finale:
19/20

Ce fut une très bonne lecture dont tu m'a gratifié. Encore une fois désolé pour le retard et bienvenu sur DoD, tu pourra passer une réeval dans un mois même si je doute que tu en ai l'utilité.
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MessageSujet: Re: Aiyana Z'Sheyna   Aiyana Z'Sheyna I_icon_minitime

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