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 Par delà nos différences

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MessageSujet: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeLun 30 Jan - 21:17

Par delà nos différences




Une attaque, un choc, son visage rencontre la terre alors que son corps s’affaiblit, alors qu’il perd connaissance. Bientôt, il s’étoufferait dans sa propre salive, bientôt il mourrait sans souffrance, sans même comprendre que son souffle s’arrêtait… La vie pouvait se montrer si cruelle parfois et si simple à éteindre… vraiment trop simple.

- Putain de mercenaire avec deux de QI !

D’un coup de pieds il retourna le corps et lui ouvrit la bouche pour lui permettre de respirer. D’un second, il l’envoya valser contre un arbre où il retrouva une demi-douzaine d’hommes de la même trempe. Pas de sang, pas de violence, juste des corps endormis et recouvert d’une couverture épaisse. Leurs armes entassées vulgairement jonchaient le sol.
Il étira ses muscles, il rangea son bâton et ses ailes prirent place dans son dos alors qu’il regagnait sa place sur la branche d’un arbre.

***

- Tu n’es pas capable de le faire seul. Tu es trop faible, trop gentil, trop… comme Allen. Tu n’as pas eu le bon maitre pour ce genre de situation et tu mourras avant même d’atteindre ton but…

Il avait essuyé la critique sans broncher car il la savait vraie. Il avait le potentiel destructeur d’un monstre mais le mentale d’une pucelle échevelée. Rien ne lui avait jamais tenu à cœur, il n’avait jamais rien eu dans sa vie si ce n’est soigner les autre pour se soigner lui-même. Il était instable mentalement et en même temps…

- M’aideras-tu pour les récupérer ?

- Non, à moins que tu me supplies à genoux, embrasses et lèches mes chaussures et que tu arrêtes de me tutoyer et m’appelles « au grand et vénéré maitre Magus ». Je te suis tout de même supérieur en bien des points mon cher Kiméra

- Va crever !

- Après toi cher ami.

***

- Fais chier…

Il bascula sa tête en arrière et regarda le ciel à travers la beauté du feuillage d’été. Il faisait chaud, il y avait du soleil. Une lumière éblouissante qui éclairait les desseins personnels d’une chimère. Il avait libéré son message, il avait répandu sa rumeur et désormais il attendait de récoltait les graines d’informations qu’il avait semées. Mais pour l’instant, il n’avait récolté que de mauvaises herbes. Il ne s’attendait pas forcément à mieux mais en fait …Si.
Il avait l’espoir de trouver ses candidats idéals car cette mission lui tenait à cœur, plus que ça même, elle était sa vie. Il fallait qu’il les trouve, ceux qui saurait réaliser leur mission envers et contre tout. Ceux qui pourraient aller par delà les différences. Ceux que l’argent aveuglerait à la monstruosité humaine.

En même temps comment pouvait-il trouver ça ? Peut être devait-il simplement se contenter des suivants…
Ou pas.

Il les vit arriver de loin, de très loin grâce à ses yeux perçant. L’un venait de l’ouest à pieds, quant aux autres…

- Bonjour la discrétion les enfants…

Que ce soit l’épée gigantesque qu’il apercevait ou les cheveux verdoyant d’un homme habillé en violet et en bleu ciel… Et il ne prenait même pas en compte le quadrupède ailé, la discrétion n’était pas là. Enfin peut être qu’il serait si voyant que du coup on ne les regarderait pas… Il était exaspéré. Il avait envie de se taper la tête contre le tronc. Il était en train de désespérer et pourtant… il commençait à se faire tard et il commençait à manquer de temps.
Il devait les tester et si une nouvelle fois, ils ne correspondaient pas, il serait obligé d’aller le voir, lui et de le supplier de l’aider. Peut être demanderait-il de l’aide à son disciple adoré. Il ne lui refusait que peu souvent des choses. Et Allen obéissait à tous les ordres de son apprenti. Mais qu’elle serait le service que lui demanderait Magus car il ne faisait rien gratuitement…

- Bienvenus à vous chers amis.

Ils n’étaient maintenant plus qu’à une dizaine de mètres et c’est en un incroyable saut périeu qu’il se montra à eux arrivant à terre, son visage complètement encapuchonné.

-----------------------------------------------------------------
Et voici le commencement d’une nouvelle mission.
Je n’ai pas grand-chose à vous dire donc pour ce premier post dites moi juste comment vous êtes arrivé, et vos impression ^^

Ordre de passage :

- Kerorian
- Stefan
- Hélène
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Kerorian
Kerorian


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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeLun 30 Jan - 23:15

Il faut croire que Begnion est la nation de tous les problèmes. Il avait déjà entendu parler des anciennes conspirations des sénateurs, du marché noir, de la traite des esclaves et de tout le reste... Après faut pas s'étonner qu'il préfère vivre au jour-le-jour au dépend de ses bras plutôt que de s'établir sous la direction de la politique et des affaires d'état toutes plus crapuleuses les unes que les autres. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas !

Tiens, il y a quelques temps encore, alors qu'il venait de commander de la nourriture emportable pour survivre à ses voyages, une vague rumeur parvint à ses oreilles. Se concentrant sur la conversation qui se voulait discrète, il apprit qu'une opération de sauvetage pour des prisonniers s'opérait...au début il n'avait pas l'intention de s'en mêler, les criminels méritant normalement leur sort, mais l'un des parleurs évoqua une injustice, qu'on les avait arrêté arbitrairement et non pas à cause d'un crime commis. Cela le fit bondir de sa place et se mêler à la conversation, leur demandant des détails, prêt à se battre pour des victimes du gouvernement...

Et peu après, le voilà en route vers le lieu de rendez-vous prétendu pour réunir l'équipe qui devrait faire cette libération. Une mission de ce genre se devait être plutôt discrète en théorie, et lui ne correspondait pas le moins du monde à la description, tant par sa taille que ses armes, mais il ne tenait pas à ce qu'il y ait de sang ! Que ce soit d'un coté ou d'un autre, la justice se faisait floue et il avait besoin de faire éclater la vérité au grand jour, mais il y aura des tensions à cause de ça : Et justement, c'est à ce moment qu'il sera utile, quand il faudra parler sans retenue ou frapper quand ce sera la dernière solution...

Ainsi, après un bon moment à marcher, le voilà arrivant enfin sur les lieux où se rejoignent ses futurs coéquipiers, lui donnant l'occasion de les découvrir par le même temps. Un homme étrange se présente à eux dans un salto magnifique, il est bien étrange celui-là...ensuite viennent par la voie des airs, montés sur un pégase arrivent un homme aux cheveux verts et vêtu bizarrement, m'enfin tous les goûts sont dans la nature hein ? Et une femme, sans doute la cavalière normale du mange-pomme ailé.
Comme ils sont arrivés ensemble, nul doute quand au fait qu'ils se connaissent bien, en revanche l'acrobate doit leur être inconnu. Puis le Rôdeur considéra plus attentivement ce petit groupe. Ils étaient quatre, dont une femme armée d'une lance, un type qui a une tête de salade et un épluche-légume en guise d'épée, et un type pour lequel il n'ose faire de pronostic.

Franchement, Kerorian a du mal à croire qu'ils vont partir pour une mission de sauvetage avec une si "fine" équipe. Rien que lui était déjà tout sauf adapté à ce genre d'opération, en revanche il en a la volonté, c'est bien suffisant. Mais comment agir avec ces gens, il n'a décidément pas l'habitude de faire quelque chose avec les autres...peut-être les saluer ?


""Euh...Bonjour ?"

Risqua timidement le guerrier dont l'immense épée démoniaque dépassait un peu de la cape, ainsi que le manche qui se dressait au dessus de son épaule.
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeJeu 2 Fév - 1:10

Le vent qui balaie cette immense plaine, faisant onduler l'herbe verte sur un rythme tantôt lent comme le flux d'un cours d'eau, tantôt aussi enragé que la tempête. Un rythme que brise le rythme de ses pas. Toujours le même, aucune variation, un équilibre à jamais établi dans son esprit enfin serein. Joie mais aussi peine, calme mais aussi colère, tout se succède, tout prend un instant le contrôle avant de s'apaiser, et ce tout constitue l'essence même de la vie.

Son pas s'arrête soudain au sommet d'une colline, sa main se dressant lentement vers son épaule. Là, s’agrippant fermement au vêtement recousu en maints endroits, niche un poussin ayant retrouvée sa teinte éclatante. La petite bête ronronne presque sous la caresse alors que le doigt se glisse sur son cou, là où trône désormais définitivement un liserai rose entourant le col de l'oiseau. Les griffes sont fermement enfoncées dans le tissu mais ne blessent pas la chair qu'elles savent meurtrie en cet endroit. La brûlure, semblable à celles des côtes et de la clavicule, témoigne du passage des flammes infernales, tout comme le fin trait clair que l'animal peut observer sur la joue qui le surplombe. Les chairs sont refermées désormais, les corps ne peuvent plus témoigner mais la peau garde à jamais les souvenirs de cet affrontement, de ce changement qu'un seul homme vêtu de bleu serait capable de relater.

Mais cela n'est rien, toute ces vieilles souffrances ne sont rien comparées à la beauté du regard qui contemple la cité de Mélior. Deux miroirs argentés à la surface éclatante où pétille désormais une incroyable impression. Un mélange indescriptible capable d'apporter le rire comme la mélancolie, un regard hors du temps et de l'espace, un regard qui parle plus simplement que quelques mots.

L'homme observe quelques instants la cité blanche de Mélior avant de laisser un sourire ravi prendre place sur ses lèvres. A quoi bon retenir sa joie quand les souvenirs ne sont que bonheur ? Quand la proximité d'êtres aimés ne rend que les lieux plus agréables. Le bretteur aux cheveux verts se redresse, gonflant ses poumons de l'air pur des plaines avant d'étendre les bras, offrant son dos à la caresse du vent. Vivant, être vivant et profiter de chaque instant, de chaque parcelle de son existence, vivre tout simplement.

Il pose la main sur la garde de sa lame, soigneusement enfermée dans son écrin sanglant. Voilà un moment que l'arme n'est plus ressortie afin de prouver sa valeur, son acier désormais irisé de légers reflets sanglants masqué aux yeux des justes mais prêt à s'offrir au regard des maudits. La ville n'est plus très loin...


***

La réception de Lord Suun Yggdrasil... Que dire mis à part qu'il ne s'agissait là que d'une exposition de la roseur du beau parleur dans son narcissisme le plus total. Néanmoins il n'existe pas de meilleur endroit pour celui qui sait tendre l'oreille, pour celui dont l'aura le rend peu hostile aux regards inquisiteurs. Qui aurait pu croire que les grands de ce monde parlaient autant lorsqu'ils se sentent en sécurité...

Au delà de tous les conflits politiques et querelles entre gens de pouvoir, il avait fini par entretenir une conversation toute à fait passionnante avec certains nobles de Begnion. Loin d'être les semblables du Duc de Tanas en matière de conversation, ces gens avaient su capter son attention par des sujets aussi divers que variés. Et quel membre de bonne famille laisserait passer l'occasion de se faire briller en parlant avec l'une des connaissances du célèbres Ike ?

La soirée et l'alcool se mettant en place, l'on avait alors abordé les sujets qui fâchent. Des fous dangereux, disaient les uns, des monstres sanguinaires qui ne méritaient que la corde égorgeurs d'enfants et autres atrocités. L'on avait rien réellement prouvé selon les autres... Bon il était vrai qu'ils étaient qualifiés de classe S et correspondaient sans doute à la description qu'en faisait le premier groupe mais mieux valait ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Et c'était justement de les tuer qu'il s'agissait, répliquait-on, voilà ce qu'ils méritaient réellement. Alors le second groupe concédait à reculons que ce n'était probablement pas faux.

Mais de qui traitait-on donc avec tant de véhémence s'était alors informé le bretteur, déclenchant sourires en coin pour les uns et gestes compréhensifs pour les autres. Allons, l'on allait tout de même pas laisser un invité si prestigieux en manque d'informations, surtout en ce qui concernait une histoire posant un tel débat.

L'histoire de ces deux criminels de classe S lui avait été révélée, bien qu'on refusât de lui expliquer plus avant à quoi ressemblaient les deux personnes et quels avaient pu être leur crime pour être élevés à un rang si proche de celui du Faucheur. Sceptique devant tant de mystères, le bretteur avait simplement bu son verre avant d'enchaîner sur un sujet un peu plus réjouissant à son goût.

L'histoire aurait pu en rester là si l'épéiste n'avait pas entendu parler de Kiméra Mant, compagnon et allié des deux prisonniers qu'il clamait comme étant « innocents ». C'était en tout cas ce que lui avait raconté le chef de la troupe de mercenaires rencontrée dans une auberge sur la route pour rencontrer leur commanditaire. L'homme les avait engagés sans donner plus de détail sur la mission et, afin sûrement de donner bonne conscience au gérant de la troupe, avait ajouté une pièce d'or au contrat ainsi que l'affirmation pure et simple que c'était la stricte vérité... Les hommes étaient si facilement corruptibles.

- Il nous a dit qu'il avait b'soin de tact'... J'vais lui montrer s'que mes gars peuvent faire ! La tactique ça nous connaît !
- ...

Le nomade s'était retenu de justesse de se frapper violemment le front de la main.
- T'es un des types qu'il a engagé ?
- En quelque sorte oui.
- T'avises pas d'nous mettre des bâtons dans les roues mon gars, la récompense est à nous!
- Oh je n'oserais pas... Holà tavernier ! Une tournée pour moi et mes nouveaux amis!

Les hommes s'étaient séparés le lendemain, le bretteur empruntant non pas la route de Begnion mais celle de Criméa. Cette histoire l'intéressait, l'aventure de ces « criminels » avait piqué sa curiosité et il était plus intrigué dans le fait de rencontrer de telles célébrités qu'autre chose. D'un autre point de vue, si ces derniers étaient réellement innocents comme le disait ce Kiméra, Qu'avait-il à risquer de les aider discrètement et « avec tactique » ? Le souvenir de ce passage l'avait bruyamment fait éclater de rire en plein milieu du chemin.

Au contraire, si ces personnes étaient effectivement coupables d'un délit passable de peine de mort alors ses raisons de s'en mêler ne devenaient que plus évidentes. Il pourrait alors aisément leur « mettre des bâtons dans les roues » ! Les voyageurs juste derrière lui avaient du le prendre pour un fou tant il avait manqué de s'étrangler de rire.

Quoi qu'il en soit l'idée d'avoir participé à l'arrestation de vrai criminels lui plaisait tout comme celle d'aider deux innocents à échapper à une mort certaine. Peut-être cela lui changerait-il les idées... Peut-être oublierait-il que sa lame était encore rouge du sang de l'enfant prisonnier des ténèbres.


***

Mélior était toujours aussi encombrée, quoi que la température y avait chue depuis sa dernière visite. Il fallait dire qu'il n'était pas repassé depuis un certain temps et l'été passait doucement. S'orientant grâce à sa mémoire parfois trompeuse -« Hmm, il me semble avoir déjà croisé ce croisement... »- le bretteur laissa toutefois échapper un soupir de soulagement en reconnaissant finalement une armurerie somme toute banale faisant face à un bar, théâtre d'une bien agréable rencontre.

Les mercenaires avaient parlés de tact et les informations qu'il avait prudemment glanées par la suite confirmaient cette rumeur. Ce serait une opération discrète... Tant que les mercenaires ne boiraient pas trop sur le chemin. S'il lui confiait ses doutes et ses appréhensions quant à la réelle culpabilité de ces hommes, il était -presque- persuadé qu'elle accepterait de l'aider. Et mettre au courant un membre de la garde de Criméa était sûrement une bonne chose à faire quelles que soient les circonstances.

Le manoir des Vincades se présenta plus tôt et nettement plus décalé du chemin qu'il pensait devoir emprunter aussi perdit-il aisément une demi-heure à retrouver un moyen de s'y rendre avant d'enfin se retrouver devant l'imposante demeure. La grille en était naturellement fermée mais le son d'une cloche et la présence de cet étrange visiteur aux portes eut tôt fait d'attirer un ami hors de sa cachette.

- Stefan mon ami!
- Bonjour Léandre.

Le maître de maison eut tôt fait de faire ouvrir les portes avant d'accorder un sourire rayonnant ainsi qu'une puissante poignée de main à son ami.
- Vous auriez du me prévenir plus tôt que vous passiez ! J'aurais pris le temps d'organiser les choses, tel que vous me voyez je suis parfaitement débordé!
- Vous m'en voyez désolé, je vous aurais bien adressé une lettre mais ma visite s'est un peu décidée au dernier moment et...
- Allons allons vous me raconterez tout cela devant un verre ! Nous avons justement débouché un cru dont vous me direz des nouvelles...

Les deux hommes s'empressèrent alors de regagner le salon où Léandre leur servit un verre de vin au parfum délicieux.
- Vous avez raté Hélène et Mélina de peu. Elles ont profité du congé d'Hélène pour s'offrir une après-midi en ville. Depuis son accouchement, Mélina ne tient plus en place et...
- Ah Mélina a accouchée?
- Oui c'est vrai que vous n'étiez pas au courant !

Le jeune père se lança alors dans un exposé détaillé de sa nouvelle fonction en en précisant bien tous les moments merveilleux qui méritaient que l'on vive cela au moins une fois dans sa vie. L'épéiste l'écouta patiemment, un indéfinissable sourire aux lèvres. Au bout d'un moment, le chef des Vincades s'interrompit, un air soucieux dans le regard.
- Stefan vous allez bien ? Vous m'avez l'air... Changé...
- Vous dîtes cela à cause de mes yeux n'est-ce pas?
- Pas uniquement...

Les deux bretteurs prirent une gorgée de leur verre silencieusement avant que le nomade ne réponde.
- Je suis juste un peu fatigué par le voyage ne vous en faîtes donc pas.
- Si vous le dîtes... Il semblait peur convaincu mais se contenta de cette réponse pour l'instant avant de s'enfoncer dans son fauteuil. Bien mais assez parlé de moi pour le moment. Et si vous me contiez plutôt la raison de votre présence parmi nous plutôt ?
- A vrai dire j'espérais pouvoir voir Hélène aujourd'hui.

Le bourgeois fronça les sourcils, tentant de déceler un quelconque sens caché dans cette phrase, plus que suspecte au demeurant, mais le sourire indéfinissable que lui adressa son vis à vis le convainquit du contraire. C'était bizarre, vraiment bizarre. Ce comportement ne correspondait pas du tout à l'homme qu'il avait quitté la dernière fois.
- Comme je vous l'ai dis elle est absente pour le moment. Mélina avait besoin de se reposer un peu. Presque sur le ton de la confidence, le nouveau papa poursuivit. Le petit ne fait malheureusement pas encore toutes ses nuits.

L'épéiste en face hocha gravement la tête comme si son ami venait de lui confier un lourd secret. Le reste de la conversation se poursuivit en une discussion tournant principalement autour du fils Vincade jusqu'à ce qu'une servante leur annonce que ce dernier était finalement réveillé, provoquant une réaction automatique dites du « attendtuvasvouarcommeilestmeugnon » chez le nouveau père. C'est donc penché sur le nourrisson que les deux demoiselles découvrirent leur invité surprise, juste aux côtés d'un papa gâteau en extase. Les prunelles miroitantes du bretteur se posèrent sur la jeune lancière aux joues légèrement rougies par la chaleur de cette journée déclinante.
- J'ai quelque chose à te demander.

***

Le pégase atterrit en douceur dans l'herbe alors que les deux jeunes gens approchaient du point de rendez-vous. Ils avaient eu l'occasion depuis les cieux d'apercevoir un homme marcher dans leur direction mais ce n'est que maintenant que l'épéiste pouvait contempler la taille, assez monstrueuse au demeurant, de son arme dépassant de la cape noire dont l'homme était vêtu... Enfin dont le colosse le dépassant d'une bonne tête était vêtu. Ce dernier rivalisait aisément avec les cheveux verts de l'épéiste tant sa chevelure rouge vif et ses yeux de la même teinte lui donnaient l'aspect d'un démon tout droit sorti des enfers. Toutefois, l'épéiste n'eut pas le temps de s'attarder sur ce physique original qu'une voix résonnait.
- Bienvenue à vous chers amis.

Jaillissant d'un arbre sous lequel reposait, il l'apercevait seulement maintenant, les corps entassés d'une troupe de mercenaire qu'il soupçonnait avoir déjà croisé, un homme encapé de noir atterrit devant eux. Une entrée en matière des plus mise en scène donc.
- Euh... Bonjour?

La plus élémentaire des politesses peut sembler parfois une énormité dans la bouche d'un tel colosse... Le ton timide et hésitant en était presque à faire froid dans le dos. Sérieusement qui aurait pu croire que les premiers mots de cet homme seraient un salut poli et retenu comme devait savoir les faire la demoiselle l'accompagnant ?
- Kiméra Mant je présume?

Laissant de côté ces questions philosophiques quant aux barbares de deux mètres capable de politesse, le bretteur s'était avancé, dardant son regard miroitant sur l'homme devant eux. Son menton désigna rapidement le tas de mercenaire derrière leur contact tandis que sa main se posait par simple prudence sur le pommeau de Katti.
- Est-ce aussi notre destination ? Ou peut-être avez-vou juste un certain sens du spectaculaire?



Avis à la populace : sur ordre du meujeu de cette mission, Stefan sera donc considéré comme un classe II de niveau 1. Cependant, sa fiche technique n'étant pas encore officiellement active, ses compétences resteront celles de la classe (à savoir... le stellaire o/) pour le reste vous êtes libres d'apprécier les changements physiques du bonhomme comme vous le souhaitez ^^
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeLun 13 Fév - 21:13

    Certaines journées commencent comme une caresse. Le soleil effleure doucement la peau nue sous les draps blancs, et quelques oiseaux chuchotent à l’oreille de l’ingénue.
    Hélène ouvrit un œil, puis un autre. Elle frissonna, s’étira longuement, puis sortit paresseusement des couvertures. Voyons, qu’y avait-il à faire aujourd’hui… C’était jour de congé. Ah, oui, les courses. Elle avait promis à Melina de partir faire un peu de shopping avec elle ; la jeune maman s’était mis en tête de remplir la garde-robe de son fils premier-né.

    Elle finit par se retrouver au milieu de sa chambre, parfaitement nue, tremblante dans l’air frisquet du matin. Elle claqua légèrement des dents alors que ses lèvres s’étiraient en un sourire joyeux… Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était persuadée que cette journée serait formidable. Comme toutes les autres que fait la vie. Elle effectua quelques étirements, puis, passant une chemise de lin sur ses épaules, s’en alla à petits pas vers la salle d’eau. Elle s’y nettoya longuement, puis s’habilla d’une robe de velours bleu nuit, à manches longues. Elle chaussa des bottes de cuir souple et noir, et laissa crouler ses cheveux dans son dos. Elle retint les longues mèches qui tombaient sur son visage par une jolie demi-queue, puis elle descendit au salon. Melina et son frère Léandre l’y attendaient. Les jeunes parents, comme chaque jour depuis ces dernières semaines, semblaient absolument radieux. Léandre l’étouffa en une étreinte pleine d’amour fraternel.


    « Ah, il fait beau, Melina a un peu dormi cette nuit, le petit fait un gros dodo, vous pouvez partir autant de temps qu’il vous plaira !! Papa s’occupe de tout ! »
    « Léandre, tu deviens gâteux. »
    « Marie-toi et on en reparle, fillette ! »
    Le sourire brillant de son frère démentant parfaitement ses dires, il tourna les talons, embrassa fougueusement sa chère et tendre, puis s’en alla d’un pas léger vers la salle d’escrime pour effectuer son petit entraînement matinal, beuglant à qui voulait l’entendre qu’on reste attentif au sommeil de son cher petit.

    Puis sa belle-sœur s’empara aussi lestement de son bras qu’elle glissait son tendre poupon contre elle, et elles partirent.
    La matinée était relativement avancée, et le marché battait son plein. Melina se précipita vers le marchand de tissus, en choisissant des doux, des molletonnés, des pelucheux, aux couleurs pastels, bien chauds pour l’hiver qui arriverait trop vite… Hélène laissa son regard couler sur de nombreux étals, souriant devant les fins bijoux en métaux précieux. Elle croisa un étal d’armurier, et choisit un aiguisoir. Elle eut un sourire, se grondant de tant perdre ces précieux instruments. D’ailleurs, elle avait rencontré Stefan grâce à un aiguisoir perdu. Que devenait-il, ce brave ? Il n’avait pas donné de nouvelles depuis un bon moment déjà.

    Le temps passa, passa encore, le soleil devenait de plus en plus haut dans le ciel. Elles prirent une légère collation dans un petit restaurant, puis terminèrent leurs courses pour passer chez le tailleur afin de commander une nouvelle robe pour Maman Vincade, qui se plaignait d’avoir trop d’accrocs sur sa dernière robe de bal. Les négociations furent rudes, et les deux jeunes femmes durent user de trésors d’ingéniosité et de clins d’yeux affables pour parvenir à convaincre le vilain tailleur. Lorsqu’elles sortirent enfin de l’échoppe, elles convinrent qu’il devait avoir plus d’intérêt en la gente masculine que dans le beau sexe. Cela eut pour résultat de les faire partir dans de grands éclats de rire qui faisaient se retourner sur leur passage.

    Elles marchèrent jusqu’à la demeure des Vincade. Le majordome leur ouvrit, déclarant qu’ils avaient de la visite. Elles montèrent jusqu’à la chambre du petit garçon, et ce fut avec étonnement qu’elles firent face à un attirail de couleurs brillantes trop bien connu. Elle eut un sourire en reconnaissant son ami, amant d’un jour.

    « Mais bien sûr, qu’est-ce qui t’emmène ici ? »

    ***

    Les négociations avaient été serrées. Il ne voulait rien lâcher, sans pour autant lui dire exactement ce qu’ils avaient à faire. Elle, hésitait. En tant que représentante de l’ordre, elle risquait son gagne-pain à ainsi partir dans de telles escapades. Mais il prônait tant et si bien l’innocence des pauvres hères qu’elle se laissa convaincre de l’accompagner, et de l’aider si jamais le besoin se faisait ressentir. Elle avait posé une unique condition.
    « Il n’est pas question que j’apporte ma lance. Je refuse de me battre dans cette entreprise. »
    Le ton avait été si gentil et catégorique à la fois que son verdoyant ami n’avait pu lui refuser cette seule demande. Le lendemain, ils étaient partis.

    Ils arrivèrent bien vite ; Liam les portait fièrement, volant sans aucun bruit dans l’immensité du ciel. Déjà, une silhouette encapuchonnée ainsi qu’un immense guerrier roux les attendaient. La jeune femme fut exaspérée par d’aussi sèches présentations, aussi prit-elle les devants dans ce qui concernait la délicatesse de l’opération. Elle effectua une gracieuse révérence vers les deux inconnus, puis s’adressa à celui qui semblait être le commanditaire.

    « Enchantée, Kiméra, si tel est votre nom ! Voici Stefan, et je me prénomme Hélène. Mon verdoyant ami n’a malheureusement rien voulu me dire de bien précis sur le contenu de cette tâche que vous nous demandez d’effectuer… Pourriez-vous nous donner quelques indications pendant que nous cheminons ? »

    Tête en l’air mais pas tout à fait oublieuse des dangers. Hélène savait très bien que si la mission se devait d’être discrète, elle devrait se débrouiller pour dissimuler Liam aussi vite que possible. Autant une jeune femme élégante voyageant avec un compagnon armé n’avait rien de choquant, autant la présence d’un pégase ne pouvait souligner que son aptitude à le manier et à combattre en sa présence. Mieux valait être prudent.

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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeMar 21 Fév - 1:28

L'entrée en matière n'était pas des plus joviales... Au moins ils avaient la délicatesse de ne pas le mépriser au premier regard au vue de sa petite taille et de son apparence juvénile. Il s'inclina poliment devant eux avant de se découvrir. De toute façon, il connaissait son nom, merci son protecteur qui avait trouvé pertinent de le donner en lançant la rumeur...

*Magus... tu rates pas une occasion de me foutre dans la merde...*

Parcourant de ses yeux bleus chacun des protagonistes, il nota en quelques secondes leurs points faibles et avantages pour la mission qu'il leur confierait peut être. Il les jaugeait du regard et ne doutait pas qu'ils feraient de même avec lui.

- Est-ce aussi notre destination ? Ou peut-être avez-vous juste un certain sens du spectaculaire?

Son regard se leva sur le bretteur en bleu et violet dont le visage lui disait légèrement quelque chose avant de lui répondre avec un sourire aussi chaleureux que faux.

- N'ayez de crainte, il n'y a aucune raison que vous finissiez ainsi car de un, je n'ai plus de couvertures pour vous border et de deux, je n'ai plus la foi de me battre avec les mercenaires attirés par l'argent. Cela répond t-il à votre question ?

Il avait beaucoup de patience pourtant, ces deux journées à attendre des gens possédant une conscience, un certain savoir-vivre et du cœur l'avait usé. Soupirant en secouant la tête, il adressa un signe de courtoisie à la jeune femme et se détourna des deux hommes pour répondre à sa question qui lui semblait plus judicieuse que les quelques paroles des autres arrivants. Et puis tout le monde savait que les femmes faisaient preuve d'une délicatesse plus intuitive que les hommes.

- Eh bien mademoiselle Hélène, permettez moi de vous remerciez de vous être présenté à moi. j'ai toujours trouvé cela incongrue que d'arriver devant un inconnu et de lui demander son nom avant de donner le sien_ Petit clin d’œil vers le bretteur_ Pour tout vous dire nous allons parler des modalités de la mission que je vous propose ici et maintenant, et à la suite de cet entretien je verrai si je vous engage.

Il se tourna vers les trois jeunes gens et parlant fort et bien il énonça
- La mission est simple, les prisonniers que je vous demande de m'aider à libérer ont été gracié en haute cour, à Sienne. Cependant, la milice et son dirigeant refuse la libération des prisonniers malgré le verdict rendu par la justice. Il m'a donc été autorisé de les libérer à condition qu'il n'y ait aucun mort. Néanmoins, les prisonniers sont quelques peu spéciales. C'est pourquoi, je dois m'assurer de quelques petites choses avant de partager avec vous plus de détails, comme le lieux, le nombre de gardes et les risques de la mission.

Sans colère sans haine il se recula de quelques pas et alors qu'il ouvrait les bras pour s'offrir à son publique, ses os craquèrent, son faciès se tira en des traits animales

- Si je vous dégoute ne le cachez pas, c'est plus sain que de sourire comme si de rien été.

Les ailes noirs percèrent ses vêtements alors que ses membres se recouvraient d'un épais duvet de poil. Des griffes acérées en sortir alors qu'il se courbait pour faire ressortir sa bestialité.

- Si vous avez peur, si vous avez envie de me tuer alors vous pouvez repartir sans demander votre reste. Si vous n'êtes là que pour l'argent alors on peut s'entendre mais une chose est importante, qui que soient les prisonniers, vous devrez les libérer, même si c'est des Laguzs, même si c'est des Marqués, même si c'est pire.

Serait-il simplement capable de mettre de coté leur apriori, les Beorcs sont parfois si intolérants. Les derniers l'étaient indiscutablement et ce qu'il leur avait fait ne les aiderait pas à porter les gens différents d'eux dans leur cœur. Espérons qu'ils seraient différents de leurs prédécesseurs.
Il les regarda droit dans les yeux, de ses pupilles entièrement noire cerclée d'un fin anneau dorée. On ne distinguait aucun sentiment dans ses yeux pourtant ils étaient empli d'espoir, empli d'un sentiment d'attente si intense...
Par excès de zèle il rugit tellement fort que toutes parcelles de vie dans les 500 mètre à la ronde disparus en un brouhaha de cris d'oiseaux et de martèlement de sabots. Il s'envola menaçant et continua à rugir encore et encore, son hurlement perçant les cieux, mélange entre le tigre et le faucon.

*Venez à moi comme vous êtes, bons ou mauvais, délicats ou bourrins, gentils ou méchants je serais vous gérer, je serais vous renvoyer à la place qui vous convient*


Dernier cri strident...RÉAGISSEZ!!!



------------------------------------------

Bon voilà, le petit test d'entrée de jeu, si vous le ratez, bah pas de mission pour vous et une bonne séance de supplication auprès de Magus pour moi donc soyez sympas et ne le ratez pas ^^
Au niveau de l'ordre je le change pas, donc toujours Kero, Stef et Hélène.

Après commencera peut être la mission!!!
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeVen 24 Fév - 17:36

Kerorian se sentit gêné de la présence de ces trois personnes. Il y avait un but à cette réunion, un but risqué d'après les rumeurs entendues par ses oreilles vagabondes, et autant faire équipe avec des gens n'était pas du tout dans ses habitudes, autant il se sentait d'avance mal pour ses pauvres camarades : Le premier, aux yeux pour le moins étranges, ressemblait à une femme et à première vue ne portait pas d'arme ou d'armure, le mec aux cheveux verts avait beau ne pas être une armoire à glace quelque chose en lui décourageait d'avance le Rôdeur de s'en prendre à lui, s'il avait été un "méchant", peut-être ses yeux, ou l'impression qu'il dégageait...quand à la femme c'était la surprise la plus totale : Elle était arrivée sur un pégase, monture qui d'après ce qu'il lui semblait en savoir n'acceptaient généralement d'être guidée que par une fille, et pourtant elle était désarmée. Pas d'épée, pas de lance, peut-être espérait-elle pouvoir régler les conflits, s'il y en a, par la parole ? À cette idée le guerrier fronça un peu les sourcils, intéressé par cette probable façon de penser...il pourrait sans doute en tirer des leçons et mieux servir le peuple par la suite, il a beau avoir un grand cœur pour l'instant ses actions "bienveillantes" ont causé déjà énormément de morts...

Quittant ses pensées il se concentra sur le petit bonhomme, enfin le plus petit car comparé à lui ils sont tous pas bien grands, au moins il était bien élevé au vu de la réponse qu'il servit à la dénommée Hélène, la fille du ciel accompagné de ce Stefan à tête de buisson, et enchaîna par la suite sur des explications quant à la mission pour laquelle ils s'étaient réunis. Hé bien au moins c'était clair, les instances à Begnion est toujours aussi corrompue, raison de plus pour s'en mêler : Impossible de laisser passer une injustice pareille, si les grands tribunaux ont tranché alors les autres doivent obéir, dans ce cas ceux qui s'y opposent sont en tort et deviennent eux-même truands.
Le manieur de lame se plongea un court instant dans une intense réflexion, cet homme maigrichon à précisé "A condition qu'il n'y ait aucun mort", or depuis le début de ses voyages à travers le monde et malgré toute sa bonne volonté, son plus gros défaut est de ne pas réussir à agir véritablement sans faire couler le sang. Cette mission est l'occasion idéale pour apprendre à corriger cette erreur, de plus il y a au moins une personne qui partage son idéal plutôt pacifiste et peut-être pourra t-elle l'aider à maîtriser ses coups s'il doit en avoir...

Revenant à la réalité, et reposant ses yeux de feu sur le petit homme qui d'un seul coup sembla se transformer, Kerorian eut un sursaut tandis que le polymorphe poursuivait ses instruction et sa transformation. C'était...un monstre. Aucun doute quant à ce sujet, une telle créature ne semblait n'être ni Beorc ni Laguz, et la plus grande peur de l'être conscient est celle de l'inconnu. Le petit discours qui suivit ce changement d'apparence le ramena pour de bon sur Tellius avec un froncement de sourcils. Il n'était pas là pour l'argent, et bien qu'il est été plus que surpris par cette métamorphose il n'avait pas l'intention de reculer, surtout si des victimes de l'intolérance humaine attendaient son aide. Peu lui importe ce que sont ou ont fait les prisonniers qu'ils doivent sauver, si la justice à décidé de les gracier alors ils méritent la liberté !
Se ressaisissant, il se rappela également ce qu'il avait déjà vu, affronté et connu. On peut être terrifiant et avoir un cœur d'or, les dragons qu'il a déjà rencontré en soient témoins, ou bien paraître innocent...e, et être le pire fléau du continent. Un frisson traversa légèrement son dos au souvenir de Nino, fillette candide qui avait failli plus ou moins involontairement le tuer.

Ce manque d'attention lui coûta probablement un peu d'audition de façon temporaire, car c'est un terrible hurlement qui le tira à nouveau de ses pensées en lui crispant le visage alors que ses mains montèrent d'elles-même presque jusqu'à ses oreilles et endura avec un mal de tête naissant le rugissement, et lorsque celui-ci se termina enfin, le guerrier secoua la tête pour chasser la migraine, de ce coté là ce fut un échec cuisant et elle parût au contraire s'installer confortablement, mais surtout pour retrouver ses esprits et rouvrir ses yeux que la surprise mêlée à l'étrange douleur avait fermé par réflexe.
L'absence du personnage muté l'étonna une seconde, puis il leva la tête et fronça les sourcils à nouveau, habitude prise pour les événements sérieux ou quand il fait trop jour. Vexé d'être traité comme les autres Beorcs, de vulgaire mercenaire, de couard, de raciste ou autre horreur contre lesquelles il tente de se battre depuis bientôt quatre ans. Ho que non il ne va pas se dégonfler, loin de là !

D'une main le Rôdeur immobilisa le grand fourreau de son épée habituelle et en attrapa la poignée de l'autre pour la dégainer d'un coup sec après s'être avancé, dévoilant la large épée bâtarde au fil assez usé et à la pointe épaisse, et la pivota pour s'en saisir comme d'un poignard à deux mains avant de la planter d'un coup sec dans la terre et de se redresser, pensant à celui qu'il pouvait réellement traiter de "Monstre".


"Je ne suis pas venu ici pour fuir la queue entre les jambes."

Fixant de ses pupilles écarlates l'étrange créature volante, il la compara à l'homme qui hantait ses cauchemars, à ce colosse invulnérable que même ses plus féroces attaques ne faisaient pas reculer, à ce titan incompréhensible qui joua avec lui dans leurs duels comme s'il n'était qu'un bébé au creux de sa paume. Il repensait à cette carrure gigantesque qui lui enfonça l'humilité en pleine tête d'un grand coup de poing, à cette armure impénétrable qui lui appris qu'une arme seule n'est rien et que plus qu'un bras c'est la volonté qui décide de sa force, à ce marteau de guerre démesuré qui lui inspira la terreur de se sentir faible et fragile.
Il n'aurait pas peur de ce changeforme alors qu'un simple humain a réussi à briser sa force, son courage et son orgueil en un seul combat. Mais aussi à respecter plus qu'il ne le faisait les autres, il a toujours pensé qu'on pouvait gagner grâce à la taille et la puissance pure, pourtant une espèce de clou a failli le transpercer, souvenir impérissable grâce à la double fine cicatrice sur ses joues, et un vieillard fragile comme une brindille à manquer de peu de le tuer plusieurs fois en à peine une minute.


"Peu importe qu'on soit Beorc, Laguz, ou qu'un amour jugé insolite nous ait fait Marqué, nous sommes ici sur Tellius pour vivre la vie que l'on souhaite, en accord et si possible en harmonie avec les autres. De mauvais rois ont créé les guerres, les haines désormais ancestrales, alors c'est à nous aujourd'hui de les effacer."

Poings serrés, il tendit ensuite le bras droit vers l'aérienne bestiole qui pouvait ou non les engager et la pointa du doigt, réfléchissant à la suite de ses paroles. Jamais il ne comprit vraiment la raison du racisme entre les deux, ou trois, "races", elles sont différentes par leurs apparences, pouvoirs et coutumes, mais lui trouve qu'elles se complètent au contraire bien : Les Hommes ont créé la technologie et bâtis d'immenses bâtiments, parfois si splendide que si les dieux existent eux-même doivent les envier alors que leur "confrères" plus sauvages possèdent des talents physiques incroyables et une culture mille fois plus passionnante. Et d'une union de ces deux peuples naît ceux qu'on appelle Marqués, meilleurs que les Beorcs sans être Laguz, plutôt que proie universelle le Rôdeur les considère plutôt comme élus par les cieux de posséder des pouvoirs que quasiment tout le continent n'aura jamais.

"Et toi, qui que tu sois, peu importe d'où tu viens, tu n'es pas différent de nous, des autres, ou de qui que ce soit. Tu ne me ressembles pas, pas plus que 'sieur Stefan n'aura de similitudes avec moi, mais pourtant je ne jugerais aucun de vous deux."

Laissant retomber sa grande main lourdement gantée d'un épais acier, il se tourna cette fois vers les deux autres présents. Cherchant à formuler correctement sa pensée, là était son second problème ; L'expression. Taciturne et solitaire il n'avait pas l'habitude de discuter efficacement et n'avait jamais cherché à travailler particulièrement son éloquence...

"Il a des goûts vestimentaires douteux selon moi, une couleur de cheveux plutôt végétale, il est clairement moins robuste que moi, et pourtant jamais je n'oserais le considérer inférieur ou supérieur à moi si ce n'est d'un point de vue martial. De même pour mademoiselle Hélène, elle a laissé son arme malgré le danger de cette mission, elle n'en est que plus respectable par son courage exemplaire, pour ma part je n'oserais jamais faire une telle chose."

Se baissant pour récupérer sa bâtarde toujours verticale et la ranger sans se presser sans son fourreau, le Rôdeur se tourna à nouveau vers leur potentiel "employeur". Il cherchait à extraire de son esprit les grands lignes de ses idéaux, à les résumer, et à leur trouver un nom, c'est ainsi qu'il préparait de grandes phrases.

"Aucun d'entre nous ne sera semblable à un autre, pourtant nous devrions tous évoluer sur le même plan d'existence : Il n'y a pas de haut ou de bas, de bien ou de mal, car nous sommes tous égaux depuis notre venue au monde. On nous a autorisé à vivre, libre à nous d'en choisir la façon certes, mais un jour ou l'autre ce droit nous sera enlevé. Alors où est la différence ? Dragon ancestral ou gamin de Sienne, pourquoi les considérer différemment ?"

N'écoutant pas un traitre mot de ce qu'on son épée démoniaque commençait à débiter, à grand renfort d'image plus que suggestive depuis qu'il avait regardé de face Hélène, il poursuivit après avoir pris une grande inspiration, n'ayant pas l'habitude de tels discours il en oubliant de respirer suffisamment lors de ses interminables tirades.

"Aujourd'hui tu m'as appris que des Beorcs avait renié leur propre justice, leur propre gouvernement, et qui que soient les prisonniers que tu as décidé d'aller sauver, tu pourras compter sur moi."

Gardant ses yeux brillants d'une flamme décidée et surplombés de sourcils froncés sur celui à qui il venait de vider tout un poumon à force de commentaire et d'avis, il en profita pour souffler longuement et reprendre sa respiration, ayant enfin terminé de parler et attendant la suite des événements. Kerorian avait fini de dire ce qu'il avait à dire.
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeMer 7 Mar - 22:55

La réponse de l'étrange personnage lui fut plus appréciable que ce qu'il espérait et la pique lui étant destinée rebondit sur son être comme si elle n'avait jamais existé. Hélène avait endossé son habituel rôle de demoiselle de la société et cela lui convenait à la perfection. Ces derniers temps, et étonnamment, il ne se sentait pas réellement enclin à soutenir une discussion quelconque et son humeur variait du tout au tout en un clin d’œil, probable regrettable effet des derniers événements couplés à ses pouvoirs grandissants. La présence de la jeune femme lui offrait donc une excuse certaine pour se montrer un brin taciturne avec leur commanditaire.

Ce dernier commença alors à leur exposer l'objet de leur présence ici, l'esprit affûté du bretteur enregistrant les quelques informations fournies. Tout comme sa compagne, il découvrait finalement petit à petit leur véritable objectif. Tandis que les trois jeunes gens écoutaient en silence, un mouvement se fit toutefois, d'abord discret puis de plus en plus vif, dans la chevelure resplendissante du nomade avant qu'un éclair jaune à liserai rose ne s'y dessine. L'oisillon s'extirpa avec force étirement du sommeil dans lequel il s'était plongé depuis l'arrivée au manoir des Vincades avant de se redresser promptement.

- Il m'a donc été autorisé de les libérer à condition qu'il n'y ait aucun mort.
- Pyu!

Le salut enjoué de l'oiseau ne sembla pas perturber outre mesure l'homme qui leur faisait face... Pas plus que les trois compères qui écoutaient attentivement. N'obtenant qu'une distante caresse pour seule et unique réponse, le volatile mécontent ébouriffa son pelage avant de détailler la situation de ses petits yeux perçants. Son snobisme glissa aussi subtilement que l'aura de son maître sur les deux étrangers avant de s'arrêter sur la seule et unique figure connue, auprès de laquelle il s'empressa de voleter afin de réclamer son bonjour en bonne et due forme. On peut être un poussin démoniaque et rester poli.
- ...et les risques de la mission.

Le bretteur hocha pensivement la tête sans ressentir un besoin quelconque d'interrompre leur hôte. Un coup d’œil sur la montagne de corps derrière ce dernier lui évoqua raisonnablement la forme que pouvait prendre ce petit entretien mais rien dans l'attitude du jeune homme n'évoquait une quelconque agressivité... Du moins jusqu'à la transformation.
- Si je vous dégoûte ne le cachez pas...

Son visage s'étira en un redoutable craquement d'articulations tandis que tous ses os semblaient s'allonger. Le bretteur écarquilla d'abord les yeux d'incompréhension avant que ceux-ci ne se remplissent lentement d'une surprise à laquelle son aura brusquement crépitante faisait écho sans qu'il puisse la contrôler.
- … C'est plus sain que de sourire comme si de rien n'était.

La créature qui se dressait désormais devant eux n'avait plus rien de l'homme au faciès légèrement juvénile qui les avait accueillis. Mises à part ces prunelles dorées au regard si humain, la bête, car il ne pouvait s'agir que de cela, avait perdu toute trace d'humanité pour ne laisser place qu'à une chimère fantasmagorique, un monstre sorti tout droit d'un cauchemar. Deux ailes d'ébènes et une épaisse fourrure avaient rejoints l'équipement de la créature tandis que sa voix, à peine modifiée par l'étonnante transformation, égrenait son refrain sentencieux.

Stefan écouta à peine. Il était presque... Fasciné. Son aura en aurait presque bouillie d'exaltation face à ce nouveau mystère et ce dernier en aurait presque réveillé l'ancien éclat azuré de ses prunelles brillantes de curiosité. Une fraction de seconde, un quart d'éternité, l'homme enjoué et d'éternelle bonne humeur refaisait surface avant de retrouver l'imperceptible masque du Stellaire, lisse et plat tel son aura. Cette créature l'intriguait naturellement, une centaine de questions toutes plus pressantes les unes que les autres se bousculaient dans son esprit mais perdre le calme relatif que lui apportait son aura ne le tentait pas... Ne le tentait plus, voire l'effrayait.

Lorsque la créature rugit, l'épéiste le détailla plus attentivement, tentant de déterminer lequel des nombreux miroirs de son âme il devrait présenter afin de racheter son ton peu amène précédent. Réflexion interrompue par un long... Très long discours de la part du colosse à la tignasse rousse. Quelque chose sur l'amitié, l'égalité, la fraternité... Quelque chose qui bouleversa étrangement sa nouvelle paix intérieure... Cela lui ressemblait tant, à lui, il fut un temps, autrefois, dans une autre époque, il aurait sorti le même long et radotant discours sur des valeurs qu'il comptait bien défendre, y ajoutant sa propre touche de gaieté, harcelant son auditeur transformé jusqu'à parvenir à enchaîner sur les questions qui lui auraient alors brûlées les lèvres... Mais c'était avant. Tout ce baratin sur la paix l'amour... On ne pouvait jamais réellement sauver que sa propre enveloppe charnelle, vient toujours un moment où la plus forte des volontés doit s'incliner.

- Aujourd'hui tu m'as appris que des Beorcs avait renié leur propre justice, leur propre gouvernement, et qui que soient les prisonniers que tu as décidé d'aller sauver, tu pourras compter sur moi.

Un certain silence s'écoula avant que l'épéiste ne hoche la tête.
- Rien à ajouter.

Miroir.

Un sourire charmant fleurit sur ses lèvres tandis que la mélodie de son aura adoptait une note plus enjouée et que l'intensité de son regard s'accentuait. Il croisa presque négligemment les bras tandis que son regard se déposait sur la créature flottant à quelques mètres au dessus de leur tête.

- Je crois que je commence à comprendre pourquoi vous n'avez pas vous-même tenté un sauvetage.

Ses jambes le lâchèrent prestement alors qu'il tombait, assis en tailleur, dans l'herbe fraîche. Son doigt se tendit, et dans une parfaite représentation théâtrale de l'ami des animaux et des petites bêtes, l'oiseau jaune quitta son activité du moment pour venir se poser sur le perchoir improvisé de son index. Le regard presque innocent de la bestiole jaugea l'apparition surréaliste comme... Comme seul peut le faire un oisillon considérant un redoutable prédateur comme la pire des sous-merdes...
- J'avais entendu parler de votre désir de régler tout cela sans effusion de sang...

Il levait les yeux sur la bête comme si c'était la plus naturelle des choses qu'il ait vues à ce jour. Au moins cette apparence monstrueuse ne se protégeait-elle derrière aucun innocent...
- … Et si je porte toutefois une lame en ce jour, soyez assuré que je ne suis point homme à distribuer mon jugement trop rapidement. Comme l'a si bien affirmé... Mon camarade, nous allons tous ensemble travailler à l'édification d'un monde de paix, de joie et d'amour itou...

Ironie quand tu nous tiens. L'oisillon décolla pour se poser dans le creux du cou, juste au dessous de la cicatrice sur la joue sans pour autant toucher à la brûlure de l'épaule. L'homme aux cheveux verts déposa une amicale tape de l'index sur la petite tête avant d'observer à nouveau la créature.
- Pour ma part, peu m'importe désormais vos otages ou votre propre condition. Mon esprit est suffisamment plein de questions à votre sujet pour que je vous suive jusqu'au bout du monde.

Son regard argenté revint rapidement sur Hélène dont il espérait la réaction. Et une dose de sourire naïf en plus, une.
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeSam 17 Mar - 21:32

    Elle était là, placide, à regarder, à écouter calmement, sans faire de commentaire, chaque mot prononcé par leur jeune commanditaire. Habituée qu’elle était à suivre un ordre de mission, elle tâchait de se concentrer sur les éléments les plus importants de leur dure tâche. Aucun mort. Libérer des prisonniers. Les iris noisette s’obscurcirent légèrement. Ils allaient devoir jouer finement pour effectuer la mission sans encombre. Il allait falloir du tact, de la rapidité de décision, des…

    « Pyu ! »
    L’oisillon, abandonnant son verdoyant propriétaire, vint la saluer comme tout poussin qui se respecte. Elle l’accueillit au creux de son cou avec une petite caresse du bout des ongles, qui sembla convenir au petit animal qui décida de se loger dans la chevelure croulante de la demoiselle. L’endroit sembla lui convenir, puisqu’il s’ébouriffa quelque peu avant de fermer ses minuscules yeux noirs, roucoulant presque de contentement. Hélène leva un sourcil alors que Kiméra terminait ses instructions. Quelque chose la gêna. La perturba. Quelque chose comme… Une magie bâtarde.

    Les deux ailes noires, balayant quelques plumes duveteuses de la même couleur, emportèrent le curieux jeune homme dans les airs. Au premier abord, bien que son cœur ait bondi dans sa poitrine à cette vue, Hélène pensa qu’ils avaient devant eux un Laguz corbeau. Mais quelque chose d’autre se préparait. Quelque chose qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Ce déchirement, ce bruit d’os qui grandissent trop vite, de cette chair qui se meurtrit et qui guérit sous les craquements sinistres de la transformation. Ces griffes qui poussent sans crier gare, tranchantes et immaculées. Ces yeux dont la pupille s’étend sans crier gare, laissant le regard presque noir, si profond, si froid.

    Un cri mourut dans la gorge de la chevalière, en faisant face à l’abomination qui se tenait devant elle. Malgré toute l’affection qu’elle portait pour chaque être vivant foulant le sol de Tellius, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une terreur profonde envers cet être qui, bien qu’il soit comme elle de chair et de sang, était si différent, si repoussant, qu’elle ne pouvait comprendre son existence même.
    Alors que la panique commençait à l’envahir, son regard aux pupilles rétractées passa devant les silhouettes fières des deux hommes qui l’accompagnaient. Eux avaient à peine sourcillé devant la transformation, tandis qu’elle sentait ses jambes flageoler sous l’élégant velours de sa robe de monte. Et plus encore, l’homme taciturne prit la parole, pour se lancer dans un grand monologue parlant d’égalité des races, de courage, de respect, de différences… Elle réagit à peine face au compliment, alors qu’il la félicitait d’être venue sans arme. Elle restait silencieuse, ne pouvant détacher ses yeux de la bête volant au-dessus de leurs têtes.

    Pourquoi de telles créatures. Pourquoi existait-il. Pourquoi était-il là. Pourquoi leur demandait-il tout cela. Les prisonniers qu’ils devaient sauver, étaient-ils comme lui ? Et si jamais cette tentative de libération venait à s’ébruiter, qu’adviendrait-il d’elle ? Elle aurait certainement des problèmes. Elle qui devait passer son temps à essuyer des raids de Laguz ou de brigands toujours trop nombreux, comment allait-elle justifier qu’elle avait aidé une abomination à libérer deux hors-la-loi ? Comment pouvait-elle être certaine qu’il ne mente pas ?
    Mais en même temps, s’il n’avait pas fait cela, elle aurait continué à lui accorder placidement sa confiance, alors pourquoi hésitait-elle à présent qu’elle connaissait la véritable nature de ce jeune homme ? Comment devait-elle réagir, que devait-elle faire bon sang ? Son regard passa à nouveau sur les deux hommes, qui avaient chacun pris leur décision. Le grand avait terminé de parler, et avait offert son épée sans aucune hésitation. Stefan quant à lui, piqué de curiosité, avait décidé lui aussi de prendre part dans l’entreprise.

    La petite masse de Pyu quitta son cou pour retourner à son maître. Le petit corps chaud laissa un vide sur sa peau lorsqu’il voleta au loin. Tous les regards se tournèrent vers elle. Dans son incompréhension et sa terreur, la pauvre enfant eut l’impression de perdre dix centimètres. Même le sourire que lui adressa son ami bretteur ne parvint pas à la réchauffer quelque peu. Il y avait certes bien des questions à poser à ce jeune homme, mais… Mais enfin, que se passait-il ?

    Elle pointa un doigt tremblant vers l’être volant.

    « Comment… Comment pouvez-vous rester si peu étonné devant… Devant… »
    La suite de sa phrase mourut dans sa gorge, alors que son bras retombait mollement le long de son corps. Elle n’était ni une héroïne, ni une aventurière. Elle ne connaissait pas grand-chose du monde et de ses bizarreries, mais elle ne pouvait pas comprendre comment ils pouvaient rester aussi peu réactifs, aussi compatissants, devant cet être.
    Elle recula vers Liam.

    « …Je n’arrive pas à comprendre… »
    Il n’émanait de cet être aucun sentiment. Seulement une sorte d’attente un peu méprisante. Pas de sympathie, pas de hargne. Et peut-être… Peut-être une lueur de résolution, de déception en la voyant ainsi fuir.
    Le sang tambourinait à ses tempes, et ses yeux se brouillèrent de larmes qu’elle ne parvenait pas à contenir. Elle se mit en selle et s’apprêta à s’envoler.

    Puis une plume, une unique plume noire effleura son visage alors que son pégase prenait la direction des cieux infinis.
    Elle était si douce, cette plume, comme si elle appartenait à un tout jeune oisillon. Elle portait, non pas l’odeur des corbeaux adultes, mais très étrangement une certaine fragrance… Féline. Comme l’odeur d’un chaton ignorant tout du monde.
    Elle observa une dernière fois l’être qui volait près d’elle. Cette peau si laiteuse, ces griffes si blanches, qui semblaient aussi neuves et inutilisées que celles d’un lionceau. Ces yeux si brillants, contenus dans ce visage aux traits si juvéniles…

    Elle fit doucement virer le pégase de bord.

    Mais quel âge avait-il, cet enfant.

    En deux battements d’ailes, elle était près de lui. Les ailes blanches du cheval ailé, dans son vol stationnaire, effleuraient parfois les grandes ailes noires de cet étrange jeune homme.
    Combattant la répulsion qui l’envahissait depuis de trop longues minutes, et ouvrant son cœur comme elle avait toujours su le faire à l’encontre de chaque être vivant, Hélène prit délicatement Kiméra entre ses bras.


    « Tu as trop de fois vu la fuite, la haine ou le mépris à ton encontre, n’est-ce pas. Je te montrerai à quel point l’on peut aller au-delà de ces sentiments pour accepter l’existence de chacun, et parvenir à aider tout le monde. Je n’ai pas mon arme avec moi, mais je t’aiderai de toutes mes forces. »
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeDim 18 Mar - 22:06

Il devait n'en exister que deux et il les avait trouvé de véritable peace and love... C'était assez effrayant à vrai dire, plus effrayant encore que la réaction de la jeune fille qu'il trouvait justifié. Il était tellement enclin à l'aider qu'il avait plus de méfiance à leur égard qu'autre chose. Il n'arrivait pas à croire en la sincérité du premier et avait peur que la curiosité du deuxième, le pousse à l'enfermer, une nouvelle fois dans un caisson d'eau à subir de sales expériences...

La curiosité des Hommes étaient bien la pire des choses qu'il pouvait exister pour Kiméra. C'état d'ailleurs elle qui avait poussé à sa création.

Espérons que cette tolérance sera encore d'actualité face aux prisonniers. Si ce n'était le cas... Il n'aura qu'à leur faire subir le même sort que ceux se trouvant devant eux. Quant à la jeune femme, si elle ne pouvait pas accepter sa présence, si elle ne pouvait la tolérer alors autant qu'elle parte maintenant plutôt qu'au moment où elle aurait la garde des prisonniers. Elle ne ferait que les géner.

*Dommage, elle semblait la plus saine d'esprit...*

Il se retourna se jouer un peu des deux humains mais avant qu'il ne redescende, le pegaze tournait autour de lui, l'asticotant gentiment, évaluant le risque de sa présence...

- Tu as trop de fois vu la fuite, la haine ou le mépris à ton encontre, n’est-ce pas. Je te montrerai à quel point l’on peut aller au-delà de ces sentiments pour accepter l’existence de chacun, et parvenir à aider tout le monde. Je n’ai pas mon arme avec moi, mais je t’aiderai de toutes mes forces. »

Un sourire s'esquissa sur le visage du garçon, un sourire tirant ses traits diformes en un faciès diabolique.

- Si seulement tu savais à quel point j'en ai rien à foutre que vous fuyez... La crainte que je vous inspire m'amuse. Je pense que si j'étais prisonnier ce serait justifié et personne ne voudrait me sauver car je suis certainement ce que ce monde porte de plus pourris. Mais ce n'est pas le cas des personnes que je souhaite libérer alors ce beau discours gardez le pour eux.
_ se tournant vers les autres il ajouta _ D'ailleurs tous vos beaux discours gardez les bien en tête car ce n'est pas moi qu'il faudra convaincre. Etes vous certains de la portée de votre tolérance mademoiselle Hélène?

Il lui tendit la main, une main humaine, une main douce lui saisit la sienne avec une certaine forme de tendresse et y déposa un baiser des plus élégant.

- Bienvenue dans le monde réel Mademoiselle Hélène, celui où vos semblables nous créent par curiosité et nous tuent par crainte.

Ses ailes se rétractèrent alors qu'il se laisser tomber au sol, se réceptionnant tel un chat. Faisant rouler ses épaules, il reprit sa forme originelle et un sourire presque naîf vint marquer son visage d'enfant.
Il attendit que la jeune femme les rejoigne et croisant les bras non chalament il leur annonça:

- Bon, je suis heureux de vous annoncer que vous êtes tous reçu pour cette mission. Ce qui me fait trois personnes d'un coup! * C'est une jolie prise* Pour le reste, je vous propose que l'on en discute en marchant car on a une limite de temps assez contraignante. Ils seront exécuté demain matin au levé du soleil.

D'un pas assuré, il prit la tête quand...

- Maitre, que dois-je faire maintenant je m'étais caché comme vous me l'avait ordonné mais vous partez sans moi... Maitre?

- Ah... Je l'avais oublié celui là...

Faisant un signe aux trois autres pour leur dire d'avancer, il retourna sur ses pas auprès de ce qui semblait être un guerrier. De loin, on voyait Kiméra lever un sceptre au dessus de la tête de l'homme et celui-ci s'affaissa. Kiméra le mena jusqu'au tas de carps étendu et le recouvra avec la couverture de l'un de ses voisins.

- Veuillez m'excuser ce contre temps. Je désespérais de trouver des mercenaires digne de cette mission et quand cet humain est tombé en admiration devant moi me prenant pour une réincarnation de la déesse, bah je me suis dit qu'à l'instar d'avoir des personnes motivées par des idéaux, je pouvais utiliser ce fou. M'enfin, la question ne se pose plus.

Kiméra était un rustre, une brute ayant perdu foi en l'humanité depuis toujours, pourtant ce qu'il souhaitait sauver n'était pas ainsi malgré ce qu'ils avaient vécu. Il voulais protéger cette innocence, il voulait protéger la pureté qu'il n'avait plus depuis longtemps.
Sortant de ses pensées, il accéléra quelque peu le pas pour rejoindre avant la tombée de la nuit la ville de Thémus. Là-bas se trouvait la ville rebelle n'écoutant point les grandes instances, là-bas se trouvait les innocents...

***
Ils arrivèrent aux portes de la ville fortifiée dans l'après midi, moment parfait pour un repérage des lieux. Il leur avait signalé une centaine de gardes dont une demi-douzaine restaient en permanence avec les prisonniers alors que les autres gardaient l'enceinte de la ville et patrouillaient. La place centrale ferait office de potence et ... Les bourreaux seraient nombreux.
On pouvait voir sur la place principale deux poteaux de bois alignés. Rien de plus, rien de moins. Peu pratique pour une pendaison, encore moins pour une crémation et pas assez tranchant pour une décapitation. C'était bien plus terre à terre, bien plus violent, bien plus lent...
La lapidation...
Kiméra sourit. Il sourit devant la barbarie de l'Humain, cette barbarie qui servait sa cause.

- Je vous laisse observer chers amis et si vous me cherchez, vous ne me trouverez pas mais moi si.

Puis il s'enfonça dans la foule, disparaissant sans laisser de traces.

---------------------------------------------------------
Vous voilà larguez dans la ville de Thémus, c'est une ville fortifié de taille moyenne. Kiméra vous a montré la potence mais pas la prison, vous la trouverez vous-même. Je pense que c'est un oubli de sa part mais bon c'est Kiméra, il est un peu tête en l'air.
Je vous laisse faire un tour de repérage les enfants, faire connaissance et tout, et tout mais essayez d'être discret! ET puis vous pouvez aussi rdécrire le voyage ^^
Courage!

Pour l'ordre on garde le même!

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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeMer 21 Mar - 14:15

Kerorian écouta en silence la suite des explications que leur donna l'étrange personnage après leur avoir dit qu'ils étaient tous reçus. On put observer un léger froncement de ses sourcils lors de l'annonce de la limite de temps : Demain à l'aube...ça fait court comme délai, surtout s'ils doivent opérer sans tuer. D'ailleurs comment vont-ils faire pour passer la garde sans leur porter de coup mortel ? Cela risque d'être très difficile...tant mieux, rien de tel qu'un véritable défi pour éprouver sa détermination !
Un étrange homme tenta de se joindre à eux en appelant le "meneur" maître. Celui-là, il devait avoir un sérieux problème dans sa tête...le mec changeforme bizarroïde alla le rejoindre, brandit un sceptre et l'autre s'écrouler, puis il le traina jusqu'à une pile de corps. Cela ne plût pas le moins du monde au Rôdeur, que lui avait-il fait ? Si jamais il l'avait tué ça allait très mal se passer...quoique non, les bâtons sont des outils curatifs normalement, il a juste du l'endormir, tout va bien.

Ils se mirent ensuite en route et le guerrier laissa le trajet se faire sans dire un seul mot, observant tout ce qui pouvait l'être sur son passage : Chemins, paysages, végétation, nuages dans le ciel, forme générale des montagnes...curieux, Kerorian aimait à savoir un maximum de choses sur le plus grand éventail de domaines possible, allant des spécialités gastronomiques locales jusqu'aux légendes ancestrales...
Et bien entendu il scruta également ses compagnons, marchant légèrement derrière eux tant pour mieux les étudier qu'à cause de la différence de poids alourdissant leurs pas. Dénuée d'arme ou d'armures lourdes, et dotée d'un corps charm...svelte, on va éviter tout terme pouvant être mal perçu par une certaine épée, et à peu près aussi imposante qu'un chaton, la dénommée Hélène pesait très probablement autant sur ses fines jambes qu'une plume sur l'aile de son pégase.

Quant à son verdoyant camarade, impossible de déterminer s'il s'agissait de son ami ou de son amant, s'étant présenté sous le nom de Stefan lui apparaissait comme un vif bretteur sans doute. Il dégageait une étrange impression, celle d'un fervent adepte de l'escrime mais sa stature et la gaine de son épée ne paraissaient pas faire de lui un monstre de force pure. Qu'il soit lui-même le détenteur de la plus grande puissance physique n'étonnerait pas le Rôdeur...
Tout comme son amie, le végétal bipède ne semblait pas peser très lourd, sauf s'il cachait une panoplie de lames et de cuirasses sous ses vêtements qui devaient être atrocement chaud. Originaire de Daein, Kerorian avait grandi dans une certaine fraîcheur à toute période de l'année et il s'était avéré qu'il le supportait fort bien, contrairement à des températures plus élevées qui se révélaient vite gênantes pour le grand Beorc.

Ensuite le dernier du groupe, et responsable de sa création, celui dont il ne savait même pas le nom et qui rien que par son handicap vertical serait à classer en poids-plume dans toutes les catégories...sauf enfant peut-être... Ouais, rien que par leurs physiques respectifs, le manieur de lame était certain d'être de loin le plus massif de la petite troupe. Venant s'ajouter à sa masse déjà plus que respectable celle de Zwei, plus imposante que la normale, ses accessoires de protections l'alourdissant de façon tout de même conséquente et pour finir le clou du spectacle, l'enclume des enclumes : La Dragonslayer ! Qui a elle seule devait excéder le poids de la cavalière-pégase ou de leur recruteur. Alors le tout cumulé...

Il laissa échapper un bref et léger rire en songeant qu'il ne lui manquait probablement pas grand chose pour être aussi lourd à lui seul que ses trois compagnons réunis ! Certes, ce n'était peut-être pas une bonne chose de savoir qu'il possédait une telle masse, surtout pour une mission de ce genre...cependant ça lui assurait au moins qu'en cas de besoin d'en venir à la force brute il serait probablement le plus efficace. Une telle densité le forçait donc également à ralentir la marche, n'ayant point le pas aussi leste que ses camarades et laissant au contraire une belle emprunte là où le sol s'avérait trop meuble.
Quand il en eut terminé avec ses observations, le Rôdeur reprit son étude du paysage comme un touriste venu de loin et s'émerveillant silencieusement devant le moindre truc jusqu'à ce qu'ils arrivent à la ville à la vue de laquelle il commença déjà à pâlir, mais s'abstint de commentaire, préférant rester cloitré dans son mutisme.

Kiméra, dont il ne connaissait toujours pas l'identité, leur annonça qu'il y avait une centaine de soldats dans la ville. Gloups, ça fait...ça fait beaucoup. Cependant l'annonce de leur répartition entre les portes et les patrouilles allégea un peu ses inquiétudes, quant au nombre gardant les "criminels", il n'y avait plus qu'à espérer qu'il ne s'agisse pas d'escrimeurs d'élite... En temps normal, six adversaires ne l'auraient pas plus dérangé que ça, mais la condition "ne pas tuer" était un sérieux problème...pourquoi d'ailleurs ? Et comment en savait-il autant sur la ville ? Il a probablement joué l'espion avant d'aller au point de rendez-vous.
L'inconnu les mena à travers la ville jusqu'à la place de l'exécution, et le passage à travers les allées de la cité fut un calvaire heureusement assez modéré pour le pauvre guerrier qui ne supportait définitivement pas la foule. Être ochlophobe quand on est un altruiste au grand cœur peut se révéler assez problématique...remarquez, être ochlophobe tout court est un problème conséquent.


- Je vous laisse observer chers amis et si vous me cherchez, vous ne me trouverez pas mais moi si.

Dit leur recruteur avant de sembler s'évaporer dans la populace. Kerorian s'en trouva bien désemparé, il ne s'attendait pas à ce que leur "informateur" les largue subitement comme ça au milieu de la ville. Quelque part, être guidé évite au Rôdeur d'avoir à trop se concentrer sur son environnement et à réaliser pleinement dans quelle situation il se trouve, c'est à dire complétement égaré dans la cité. Vite, quelque chose pour le distraire, une idée...une idée...ca y est !
Blanc comme un linge, le guerrier se tourna vers ses comparses en s'efforçant de ne pas s'écrouler net et de contrôler sa voix, pas très classe de sembler être prêt à cracher ses tripes à chaque syllabe...


"Étrange condition...pour une étrange mission n'est ce pas..? Pourquoi une telle restriction...à votre avis ?"

Parler d'un tel sujet devrait au moins détourner son attention de tous ces yeux qui semblaient braqués sur lui, sur cette masse grouillante et vivante qui paraissaient vouloir l'engloutir, de cette, à son goût, trop vaste foule qui l'étouffait. Puis une autre interrogation lui vint à l'esprit lorsqu'il posa ses yeux écarlates sur la femme du trio et qu'il se rappela comment elle les avait rejoint.

"Euh...mademoiselle Hélène ? Vous êtes bien une cavalière pégase n'est-ce-pas ? Comment ça fait de voler ? Cela doit être absolument fantastique..."

Le manieur de lames s'abstint bien de préciser que lui-même n'oserait jamais ne serait-ce que monter sur un cheval normal, alors ailé...il craignait bien trop de ne pas tenir plus de trois secondes et de se blesser bêtement en s'écrasant lamentablement par terre. Ce qui expliquait aussi en grande partie pourquoi il voyageait exclusivement à pied : Il s'abstenait bien de prendre les bateaux auxquels il semblait allergique et il ne tient pas sur les selles... Alors forcément, le choix est vite fait !
Quelque part également, il n'avait pas envie de rester là. Rester trop statique le met mal à l'aise, et en plein milieu d'un passage populaire c'est une vraie catastrophe, si l'un de ces camarades proposait de bouger, il les suivrait avec une joie certaine.
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeVen 20 Avr - 1:58

Le chemin jusqu'à la cité de Thémus s'était révélé plus court que ce que l'épéiste espérait. Bien trop court pour avoir le temps d'en apprendre d'avantage sur Kimera, bien trop court pour obtenir plus d'informations sur les deux prisonniers qu'il tenait tant à sauver, bien trop court tout simplement pour réunir les bases nécessaires au sauvetage qu'ils devaient organiser.

Il avait cheminé entre l'étrange petit-être et Hélène, toujours accompagné de son cher pégase. La terreur de cette dernière semblait s'être dissipée d'elle-même mais sa réaction inquiétait toutefois le bretteur. A bien y réfléchir, c'était même elle qui avait eu la réaction la plus logique en ce genre de circonstance, quel genre de fou restait donc à pique-niquer avec une créature toute droit sortie des cauchemars les plus obscènes ? Son regard s'était un instant porté en arrière sur le géant rouge qui les suivait de près, le regard rêveur et une moue enfantine au visage... Etait-ce réellement à cela qu'il ressemblait désormais ? S'était-il à ce point détaché des réalités de leur monde après ce qu'il avait déjà pu vivre ?

Un bref ébrouement du pégase l'avait ramené à la conversation en cours, si tant est que l'on puisse appeler cela une conversation. Le dos de sa main avait alors légèrement effleuré le bras de la jeune femme à son côté tandis que son regard trouvait le sien, s'enquérant de son état. Il n'avait pas envie d'engager sa jeune amie dans quelque chose qui le dépassait peut-être lui-même, qui pouvait la faire souffrir plus que ce qu'il pouvait imaginer. Il connaissait certes sa volonté mais il ignorait tout de ce que l'étrange créature qu'ils suivaient leur réservait.


***

- Etranges conditions... Pour une étrange mission n'est-ce pas?

Le bretteur leva un regard intrigué sur la voix timide - il ne se ferait jamais à l'idée que cet adjectif pouvait coller à ce physique – qui les interpellait. Le géant qui les accompagnait semblait sur le point de s'écrouler pour une raison vraisemblablement peu rationnelle. Ce qui l'était moins, c'était les regards qu'on jetait à leur petit groupe disparates depuis leur arrivée.
- Pourquoi une telle restriction... A votre avis?
- La raison m'en semble plus ou moins évidente...

Son regard croisa celui d'un groupe d'enfants dont les yeux ne quittaient pas le fourreau sanglant de sa lame. S'apercevant qu'il les regardaient, le petit groupe détalla rapidement en s'esclaffant tandis que le bretteur ouvrait lentement la boucle de l'éclatant kimono bleu qui le transformait en véritable cible vivante à travers cette marée civile. Si Kiméra refusait l'usage des armes dans cette mission, c'était peut-être tout simplement parce qu'il respectait la vie des habitants de cette cité plus qu'il ne voulait l'avouer... Ou alors il voulait simplement éviter que les deux prisonniers ne soient blessés, ce qui en un sens était logique.

Le long manteau bleu claqua dans le vent alors que l'épéiste le pliait soigneusement pour le ranger au fond de sa besace tandis que le guerrier rouge s'adressait à Hélène. Se redressant, il balança le sac sur son dos, réajusta sa lame et se tourna vers ses deux compagnons. Le Stellaire reprit immédiatement son office, chassant les appréhensions pouvant altérer sa voix et égayant son visage en un masque de bonne humeur.

- Bon je suggère que nous commencions par faire un tour de la ville mais au préalable... Son doigt se pointa sur le front du géant d'un air inquisiteur.... Vous allez me faire le plaisir de me trouver un moyen de faire disparaître ce truc monstrueux que vous avez sur le dos... Pourquoi pas en la rangeant dans cette splendide petite chambre d'auberge que je m'en vais nous louer de ce pas ?

Il était vrai qu'autant sa lame pouvait attirer le regard, autant le monstrueux instrument dans le dos du colosse suffirait à lui seul à leur barrer la plupart des portes. Son regard étincelant se posa derechef sur Hélène tandis qu'il reprenait.
- Tu pourrais en profiter pour leur laisser Liam. Je doute qu'il puisse réellement nous aider si nous visitons les lieux... A moins de vouloir voler au dessus de la ville?

Son regard monta vers le ciel bleu tandis qu'il mettait sa main en visière pour se protéger de l'agression des rayons solaires. Une moue sceptique se dessina sur son visage tandis qu'il reprenait.
- Quoi que... J'ai comme un doute sur le fait qu'on puisse obtenir l'autorisation la veille d'un tel événement. Bah on verra...

Et ce disant, il prit les devants. Les regards s'effacèrent devant lui malgré son entrain et sa bonne humeur à mesure qu'il modulait sa propre énergie pour simplement « disparaître » du regard des autres. Son corps était toujours là mais sa prestance s'effaçait tandis que petit à petit il adoptait la physionomie banale d'un simple passant. Bien qu'il leur soit difficile de passer inaperçu, c'était toujours mieux que rien. Une fois leurs affaires rangées, il leur faudrait effectuer un repérage de la cité dans son entièreté. Le lieu de l’exécution, la prison et le chemin entre les deux comptaient parmi ses priorités. Ils n'avaient que très peu de temps pour trouver un plan d'action.


___________________________________________________________________

Bon je sais que c'est un post peu productif mais là, à part faire un repérage des lieux au grand complet (que je laisse donc à Hélène), j'ignore quoi faire d'autre XD (wouh et j'parle méga en forestgreen maintenant cétrolaklasse!)
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeMer 16 Mai - 21:45

    Ainsi, ils étaient tous partis, cheminant vers une ville dont elle n’avait pas retenu le nom, dans le seul but de venir en aide à des personnes qui pourraient bien l’effrayer encore plus que Kimera lui-même. Hélène se mit à douter de son propre courage face à de tels événements. Un ébrouement de son fidèle destrier à ses côtés la fit prendre la décision qu’en fait, elle comptait bien mener cette mission jusqu’au bout. Elle ne pourrait pas apprendre ni avancer dans la vie si elle se braquait sur tout ce qui lui faisait peur, ou tout ce qui lui était inconnu. En ces temps où la magie était monnaie courante, il fallait bien se convaincre que certains devaient l’utiliser à des fins bien sombres et immondes.

    Elle posa sur Stefan un regard placide alors qu’il effleurait son bras. Elle ne comptait pas renoncer. Elle voulait reprendre confiance en elle. Son jeune commanditaire ne pouvait pas être de ceux qui contrôlaient sans vergogne dans le seul but d’obtenir du pouvoir. Tout simplement parce que le monde était trop sombre pour accepter qu’un être comme lui, créé de toute pièce, n’accède à un semblant de puissance. Pauvre enfant. Pauvre non-vie.
    Elle plissa le nez, raffermit sa poigne autour des rênes de Liam, puis, un léger sourire se mettant à flotter sur ses lèvres, elle suivit avec plus d’entrain l’étrange troupe qu’ils avaient formée.

    A peine furent-ils arrivés en ville que Kimera les laissa se débrouiller, après leur avoir montré la potence. Parfaitement à l’aise en ville, la jeune femme commença à se détendre pour observer les possibilités d’organisation que leur offrait l’agglomération. Mis à part les deux troncs sordides dressés en son centre, la place centrale de la ville était paisible et marchande. Les plus grandes artères de la ville s’étoilaient autour de celle-ci, et il ne fallut qu’un tour de la place pour qu’ils puissent voir où s’en trouvaient les points centraux. Les beaux quartiers ainsi que le petit palais du noble régent de la ville s’élevaient plus profondément dans les fortifications, engoncées dans un faste étrange et bizarrement paysan, qui arrachèrent un sourire à la bourgeoise de capitale qu’elle était. Elle put aussi apercevoir un bâtiment de pierre noire austère, qui lui sembla fortement ressembler à une prison, au vu du nombre de gardes qui l’entouraient, et à la petitesse de ses fenêtres barrées.

    Puis soudain, l’arrachant à ses pensées, le Rôdeur Kerorian lui posa une question singulière. Elle leva ses iris noisette vers lui, qui pour l’occasion se pailletèrent d’or.


    « Je pense que vous comprendrez bien peu ma réponse… C’est comme si je vous demandais ce que cela fait que d’être manieur d’une arme si imposante. Je peux juste vous dire que je m’exerce à l’art de la monte depuis ma plus tendre jeunesse, et que j’ai très vite décidé d’entrer dans la cavalerie ailée, tout simplement pour sentir la caresse du vent sur mes joues, avoir la sensation de tout voir, tout entendre, d’accéder à tout endroit pour sauver des vies… Il y a certes le danger d’être une proie facile pour les arcs, mais il y a tant de beauté à parcourir le monde une lance en main et en voyant le paysage se diluer sous ses pieds… »

    Quelque peu rêveuse, elle écouta à moitié Stefan, jusqu’à ce qu’il montre clairement Liam en s’adressant à elle. Le temps d’analyser la question à peine écoutée, Hélène croisa les yeux de son pégase désolé.
    « Oui, je suppose qu’il faudrait que je m’annonce à la garde de la ville pour avoir l’autorisation de la survoler… Et ça ne passerait vraiment pas inaperçu, je ne vois aucun cavalier ailé par ici. »
    Elle tapota d’un air déçu l’encolure de son cheval ailé, qui lui souffla doucement dans les cheveux pour la consoler.

    Ni une ni deux, la petite troupe se dirigea donc vers l’auberge qu’avait désignée Stefan. Quoi de mieux pour entreposer un pégase et une épée géante, on se le demanderait.
    Ils s’installèrent donc soigneusement, prenant parti de ne pas trop se faire remarquer. Hélène joua à merveille le rôle de la noble dame parcourant le monde en compagnie de ses deux protecteurs. Elle tâchait de ne pas trop attirer l’attention (bien que la tâche fut rendue ardue de par le singulier physique de ses deux compagnons), mais restait douce à l’égard de tout ceux qui tentaient de leur adresser la parole. L’aubergiste, la serveuse, et même le ménestrel itinérant eurent droit à ses fameux sourires un peu détachés, mais pleins de gentillesse.

    Bientôt, ils attendirent tous Kimera attablés autour de collations diverses dans l’auberge. Hélène, sagement, avait préféré commander une limonade, afin de garder les idées bien claires quant à leurs actions à venir.

    « Bon, j’ai retenu comme je l’ai pu l’organisation de la ville. Le nombre de ruelles étant conséquent, nous n’auront aucun mal à nous dissimuler. Entrer dans la prison me semble par contre une autre paire de manche… »
    Une légère inquiétude passa dans les yeux noisette alors qu’elle soufflait prudemment ces mots. Combien de temps leur restait-il avant le lynchage public ? Tout allait se jouer durant les prochaines heures, et il allait falloir être efficace.

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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeJeu 17 Mai - 21:37


Qu’ils étaient mignons tous attablés sur leurs petites chaises à discutailler joyeusement. Se rendaient-il compte que dans moins de 10 heures deux innocents serait lapidé en place publique comme des chiens galeux. On ne leur ôterait pas la vie rapidement, non, on leur jetterait des pierres encore et encore jusqu’à ce que mort s’en suive. Une mort lente et douloureuse comme personne n’en rêverait, même pas Kiméra.

Une patrouille passa devant lui, il disparut dans l’ombre d’un bâtiment. Quelle plaie que de savoir sa tête recherchée dans toutes les villes. Ils s’arrêtèrent devant l’écurie et surpris par ce qu’ils y virent, ils revinrent sur leurs pas et entrèrent dans l’auberge.

- Bonjour aubergiste ! Tu as une bien belle créature dans ton arrière cours !

- Laissez tomber les gars, je vous ai déjà dit que ma fille n’était pas intéressée par les hommes en armure !

- Elle a bien tord la petite dame ! Mais je n’parle pas de ton rejeton mais de ce cheval ailé dans ton écurie. La propreté de sa robe fait tâche avec tes autres canassons ! Tu aurais une soldate parmi tes clients ?


L’aubergiste qui essuyait ses verres ne répondit rien, pourtant, son regard se perdit sur la table où Hélène, Steffan et Kerorian prenait leur repas, tranquillement. Les quatre soldats s’adossèrent au bar et alors qu’ils se renseignaient discrètement sur les nouveaux venus les minutes défilaient.

Les gardes de la ville savaient que l’ordre d’exécution avait été annulé par le haut tribunal. Pourtant, fidèles à leur seigneur de région, ils les feraient tués au petit matin quoi qu’en pense la haute cours. Tous ces gens extérieurs ne pouvaient pas comprendre leur honte, ne pouvait pas comprendre la terreur, l’humiliation…
Ils ne pensaient pas que les pays iraient jusqu’à intervenir directement mais ils ne pouvaient exclure une telle possibilité. L’ingérence d’autres pays serait dangereux, pire que ça, ça pourrait entrainer de sérieux ennuis politiques. Ils devaient s’assurer des motivations de ces jeunes gens.
Une heure passa avant qu’ils ne décident à s’inviter à leur table alors que l’un d’entre eux ne quittait le groupe pour sortir.

- Bonjour Messieurs, Madame. Si vous nous permettez…

Ils s’installèrent faisant grand bruit, un son qui signala qu’il y allait avoir du grabuge. La salle se vida aussitôt comme si personne ne voulait être témoin de la suite. Même l’aubergiste préféra prendre la fuite.
Poliment, chacun des gardes salua les trois clients attablés, les trois mercenaires déguisés… mais si l’atmosphère était cordiale dans une certaine mesure, elle se chargea d’animosité alors que la voix roque du milicien s’élevait :

- Pourrais-je savoir quel est l’objet de votre visite dans notre merveilleuse ville ?

Imperceptiblement, les soldats avaient leur main sur la garde de leurs armes. Ils n’étaient pas menaçant mais on pouvait clairement voir qu’ils ne les accueillaient carrément pas chaleureusement.

***
Kiméra ne pouvait pas intervenir, ils devraient se débrouiller d’eux-mêmes pour ce coup là. Par contre pour celui qui s’était échappé pour rechercher des informations supplémentaires sur le petit groupe, il en faisait son affaire.

- Hey Monsieur le garde, excusez-moi, je peux vous poser une question ?

- Désolez monsieur je suis très occupé actuellement.

Il se dirigeait en toute hâte vers la prison comme s’il voulait prévenir d’un danger. Kiméra devait l’arrêter au plus vite s’il ne voulait pas que toute la garnison déjà bien alerté soit complètement sur leurs gardes. Kiméra était vraiment désolé pour le jeune homme…
Il sortit son bâton de prêtre de sous sa cape de voyage et alors qu’il se stoppait pour réciter sa formule, le garde sortit son épée.

- Trop lent désolé !

D’un revers du bâton, il assomma violemment le jeune homme et le traina dans une ruelle sombre. Sa disparition finirait par alarmer tout le monde… il devait trouver une combine. Soudain, il entendit derrière lui les gémissements étouffés des amants nocturnes. Ils arrivaient toujours à point nommé ceux là.

- Dites, vous me l’emmenez chez les pute pour la soirée. Tenez, ça devrait payer votre déplacement.

Les deux jeunes gens semblèrent surpris mais en voyant l’intérieur de la bourse, ils ne se firent pas prier.

*Bon… s’ils ont des doutes ou soupçonne quelque chose, faut vraiment qu’ils se dépêchent*

***

- Voyez-vous étranger, nous sommes un peu en pleine crise ici et la présence d’une cavalière pégase nous intrigue quelque peu. Alors si vous nous expliquiez un peu votre présence ici.


-----------------------------------
Alors, alors… je trouve que la situation est plutôt simple donc débrouillez-vous pour vous débarrasser de ses messieurs (comme vous le souhaitez bien sûr)
Pour l’ordre, je suis désolée Hélène mais vu que l’on s’adresse principalement à toi tu commenceras :
Ainsi :
Hélène
Kero
Steffan


Si vous vous en sortez, Kiméra sera surement à la sortie donc vous pouvez le jouer ^^
Bon courage !


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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeLun 21 Mai - 21:53

    Sitôt que l’on tente de se concentrer sur des affaires de la plus haute importance, les ennuis commencent déjà à arriver, que diantre ! Les hommes en armure, malheureusement pour notre troupe de joyeux drilles, ne semblait pas des plus sympathiques. Dans leurs faits et gestes, cela s’avéra totalement. Hélène eut un sourire plein de gentillesse pour les accueillir, et toussota légèrement avant de prendre la parole.

    « Ah ! Messieurs, voyez-vous. J’ai mon père à Mélior, qui en avait assez de me voir voler au-dessus de la ville avec le beau pégase qu’il m’a offert pour mes vingt ans, donc il m’a envoyé parcourir les continents ! »

    L’air de l’innocente jouvencelle lui allait à ravir. Ses yeux pourtant, suivaient attentivement chacune des réactions des gardes face à ses mots, afin qu’elle puisse s’adapter immédiatement dans son charmant mensonge. Elle regarda timidement autour d’elle, et se pencha quelque peu vers les soldats, comme pour les mettre dans une confidence. Oh, le joli décolleté.

    « Bon, d’accord, les temps sont un peu durs pour qu’une jeune noble telle que moi voyage seule, donc pour cela mon père a engagé deux mercenaires très dignes de confiance pour m’accompagner dans mes pérégrinations. Et ils sont fort aimables, cela je dois l’avouer ! De toute façon, s’ils osaient quoi que ce soit sur ma si jolie personne, il n’y a aucun doute qu’ils verraient leur solde s’envoler au loin, en plus d’être sévèrement punis ! »

    Elle se releva, et leur adressa une révérence des plus jolies et des plus soignées. Son ton, lors de ses tirades, avait été posé et enjoué, mais elle avait pris grand soin à ne pas parler trop fort afin de ne pas totalement attirer l’attention sur eux. Heureusement que Kerorian avait rangé son épée dans la chambre qu’ils avaient louée, et que ce bon Stefan avait choisi des couleurs un peu moins criardes pour se fondre dans la masse.
    Un instant, plusieurs possibilités effleurèrent son esprit distrait pour la décision à prendre quant à sa prochaine action. Elle pourrait leur proposer de leur offrir une collation, mais il était fort mal venu de faire boire des soldats de profession durant leur service (elle était bien au courant). Elle pourrait aussi les inviter à retourner à leurs occupations, mais elle avait un peu peur de ne pas avoir été assez convaincante pour les avoir totalement embobinés.

    Elle s’essaya à une dernière technique. Une main sur une joue, l’autre sur le cœur, les épaules suffisamment serrées pour faire ressortir sa gorge charmante, sans pour autant paraître vulgaire, candide qu’elle était dans sa robe de velours bleu, elle eut un nouveau sourire aimable, puis elle se mit à rougir un peu. Le tout était convaincant et très joli, tout à la fois.


    « Mais je dois vous avouer que cette longue journée de route a été épuisante, et je me sens fatiguée et pleine de sueur… Si vous m’excuserez, messieurs, je vais panser un peu ma jolie monture, puis je vais faire un brin de toilette pour la nuit… Je ne suis pas de ces vilains soldats de Mélior qui ne se lavent jamais, mon pégase ne me sert qu’à faire de belles et grandes ballades ! »

    La niaiserie à l’état pur. Elle enfonça le clou une dernière fois, se tournant joyeusement vers ses compagnons de voyage, faisant doucement voleter ses jupons autour de ses genoux blancs.

    « Stef, serez-vous assez gentil pour raccompagner ces messieurs, ils nous ont montré tant de sollicitude ! Il est vrai que nous sommes un attroupement quelque peu hétéroclite ! Quant à Ker, il va venir avec moi pour soigner mon joli poney. »

    Et alors qu’elle marchait en direction des écuries, elle passa devant Stefan, qui venait de se lever comme elle l’avait demandé. Elle accrocha légèrement sa main puis glissa quelques mots à son oreille.

    « Kimera est certainement dehors. Si vous le croisez, retrouvez-nous à l’écurie, il pourra se dissimuler derrière Liam pendant que nous nous organiserons. Et je laverai quand même mon pégase, pour être certaine que la couverture fonctionne toujours. »
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeMar 22 Mai - 11:14

Malgré ses réticences à traverser des endroits aussi peuplés, Kerorian suivit ses deux camarades en maudissant pour la millième fois son ochlophobie. C'est tout de même incroyable qu'un type aussi costaud souffre ainsi du mal de la foule, s'en est même ridicule pour un mercenaire. Lorsqu'il arrivèrent à l'auberge et commencèrent à réserver, le malheureux guerrier crût bien que sa dernière heure approchait. Pour lui, Rôdeur habitué à la solitude et à la belle étoile, cette taverne surpeuplée était un enfer des plus réels.
Tâchant de respirer aussi profondément que possible, le malchanceux fit fonctionner ses neurones pour chasser de son esprit qu'il était entouré de dizaines et dizaines de personnes, tant qu'il pense intensément à autre chose ça réduit les effets de sa "maladie". Dès qu'il parvint à se calmer un tant soit peu, il se dépêcha d'aller déposer la démesurée Dragonslayer dans la chambre. Déjà qu'avec sa taille et ses cheveux il se faisait sacrément remarquer, mais alors avec une épée maléfique plus grande et large qu'un homme...

Il rejoignit ensuite ses compagnons, et peu après vinrent quelques soldats. Fronçant les sourcils, il crut qu'ils avaient déjà été repérés. Peut-être ce Kiméra n'était en fait qu'un menteur ? Mais pourquoi serait-il allé chercher aussi loin des gens, anodins en plus, pour les tuer ? L'un des gardes se détacha du groupe et l'idée de se lever pour l'intercepter traversa l'esprit du grand rouge. Cependant ça ne ferait que les rendre suspect, et mettre en prime ses alliés en danger.
Sans aucune gêne, les miliciens envahirent leur table et l'ambiance dans la pièce changea, devenant plus lourde. Méfiant, et peut-être un peu paranoïaque, le Rôdeur porta une main à l'épée qui pendait à sa hanche, il le sentait pas...les combats en intérieur n'ont jamais été son fort, il fait de trop grands mouvements, et vu le nombre d'adversaires et d'innocents ça allait vraiment être chaud.

Par chance la salle se vida alors que les soldats les saluèrent, après un coup d'œil sur le coté on pouvait voir que même le patron avait foutu le camp. Cela étonna un peu le vagabond qui s'en réjouit cependant, ainsi si ça tournait à la bagarre il pourrait plus facilement manier son épée. D'autant plus que malgré leurs politesses ils avaient l'air prêts à dégainer. Bien qu'ils ne paraissaient pas hostile, ils étaient loin d'être accueillant.

Puis à sa très grande surprise, Hélène prit la parole. Oui, c'était à elle qu'on s'adressait essentiellement mais dans l'esprit du guerrier, une femme aussi raffinée était censée être timide et facilement impressionnée par des hommes en armes au tempérament aussi chaleureux. La voir aussi sûre d'elle, aussi séduisante, mais surtout aussi naturelle et candide dans chacun de ses gestes et mots déstabilisa le combattant qui, naïf, tomba en plein dans le panneau. Aurait-elle voulu faire de lui un garde dévoué en visant son sens de l'honneur qu'elle n'aurait pas pu obtenir de meilleurs résultats.

Le visage fermé malgré son étonnement, on pouvait croire qu'il tirait la gueule bien qu'il écouta et observa avec attention chaque mouvement de la jeune femme, bien qu'il n'était pas visé la stratégie de la cavalière pégase marchait à merveille sur lui. C'est ça d'être crédule et innocent. Mais il sortit de son admiration silencieuse lorsqu'il l'entendit l'appeler "Ker".
Sous la surprise, étant brusquement tiré de sa rêverie, il se redressa d'un bond et il s'en fallu de peu qu'il soit au garde-à-vous. Puis son cerveau commençant à décortiquer tout ce qui s'était dit, il cligna un peu des yeux en entendant la demande d'Hélène. Elle voulait qu'il l'aide à s'occuper de son canasson volant ? Mais...mais il sait pas faire ça lui ! Le dernier cheval qu'il a croisé a tenté de le piétiner à mort ! Cependant, égaré, il ne sut ni quoi faire et répondre et suivit docilement la jeune femme, il la vit murmurer quelques mots à l'oreille de Stefan, et encore un peu dans les vapes pensa qu'il s'agissait sans doute de déclarations tendres et charmantes.

Puis ne lâchant pas d'une semelle la lancière désarmée et se força à prendre timidement la parole tandis qu'ils approchaient des écuries. Okay, le manieur de lame aimait bien les animaux, il les adorait même ! Des insectes aux dragons, même si ce sont des Laguz, il ne faisait pas vraiment de distinction en général. Par contre il n'aurait pas su entretenir une bestiole, encore moins un cheval, un jour il a tenté d'en monter un, juste pour voir. C'était à Criméa, il y avait une démonstration de cavalerie, et même une vente de quelques montures. Trouvant que ce n'était pas une mauvaise idée d'en acquérir une pour parcourir plus rapidement le monde, et avoir une autre forme de vie à ses côtés qu'une épée maléfique et s'était dit qu'il pouvait toujours en essayer un.
Mal lui en prit, il mit trois jours à se remettre des dégâts causés par le destrier qui était soudainement devenu fou furieux quand il était monté sur son dos, l'avait jeté à terre et un peu marché dessus. Même avec les soins reçus il en avait eu pour un moment à récupérer...

En vérité, le cheval n'avait rien fait de différent de ce qu'on lui avait apprit. C'est juste son cavalier qui s'était avéré être une catastrophe montée...ou plutôt descendue puisqu'il ne resta pas sur la selle plus de quelques secondes avant de s'écraser violemment par terre et se faire piétiner par sa monture qui continuait son chemin, avec ou sans lui.
Repensant à ce terrible événement qui le convainquit définitivement de ne pas rejoindre la cavalerie, Kerorian inspira un bon coup pour avoir le courage d'avouer son incompétence totale à entretenir un équidé.


"Euh...Mademoiselle Hélène...je...je ne sais absolument pas comment on s'occupe d'un cheval, encore moins d'un pégase..."

Naïf jusqu'à la pureté, le Rôdeur n'avait toujours pas compris la ruse de l'astucieuse et séduisante noble. Après tout, malgré les combats qu'il a traversé et l'influence démoniaque de la tueuse-de-dragon, il restait un grand enfant... Puis, tentant d'enchainer sur autre chose pour qu'on ne reste pas à discutailler, déjà qu'il n'aimait pas ça, pendant trois heures sur son incapacité et chercha un sujet pour détourner son attention. Tiens, la raison de leur présence ici pourquoi pas.

"Ahem...comment pensez-vous qu'on puisse faire pour libérer deux prisonniers sans tuer personne ?"
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeLun 28 Mai - 13:53

Décontracté, un mot d'ordre si aisé à respecter. La troupe de malandrins leur faisant face n'était certainement pas là par hasard. Allez, une théorie au hasard, une exécution annulée qui allait quand même se dérouler malgré l'ordre direct du Sénat. Normal de ne pas vouloir laisser des inconnus se mêler de cette histoire. Manque de pot pour ces braves gens, ils allaient faire face au duo le plus étincelant de l'histoire du mensonge.

Hélène virevoltait, jouait de ses atouts comme la jeune fille de bonne famille écervelée et gâtée dont elle avait empruntée le rôle sous l’œil des trois pécores qu'elle menait en bateau. Les jambes croisées, le bretteur lui se contenta pour le moment de siroter sa bière sans pour autant perdre de vue les trois hommes.

- Stef, serez-vous assez gentil pour raccompagner ces messieurs, ils nous ont montré tant de sollicitude !

Comme pressé par la demande de son employeuse, le nomade s'empressa de vider son verre d'une traite avant de se lever tandis que la jeune femme glissait quelques rapides mots à son oreille. S'avançant vers les trois soldats, il leur adressa un parfait sourire de petit majordome modèle, sans pour autant oublier de laisser reposer l'air de rien sa main sur la garde de sa lame. Ah bah oui, un bon mercenaire ne laissait personne outrepasser son droit vis à vis de son employeur.
- Si vous voulez bien me suivre messieurs, Mademoiselle a eu une longue journée et a besoin maintenant de se reposer.

Le garde le plus proche lui jeta un regard mauvais sans pour autant parvenir à faire bouger d'un cil le masque de sincérité que portait son interlocuteur. Ce mec était bizarre... Un mercenaire aussi cordial ? Ils avaient dis venir de Criméa, nation réputée pour sa reine douce et aimable... Mais quand même. Et c'était quoi cette coupe de cheveux.
- Nous partirons quand je l'aurais décidé étranger. Après tout nous sommes ici chez nous, contrairement à vous...
- Oui naturellement je comprend...

Le bretteur fit un pas vers l'homme toujours assis, le dominant de toute sa stature tandis que son regard d'argent croisait celui du soldat. Un frisson glacial parcourut l'échine des trois hommes alors que leur interlocuteur reprenait.
- Cependant, je me vois dans l'obligation d'insister. Voyez-vous je suis payé pour obéir aux ordres de Mademoiselle et cette dernière m'a expressément demandé de vous raccompagner jusqu'à la porte. De plus, il serait malvenu que des représentants de l'ordre local soient présents lorsque Mademoiselle procédera à ses ablutions quotidiennes.

Les hommes regardaient maintenant autour d'eux, intrigués. L'air avait changé une fraction de secondes. Ca n'avait pas été menaçant c'était simplement... Chaleureux ? Celui qui semblait être le chef fixa à nouveau leur interlocuteur dont les pupilles étincelantes étaient désormais masquées par ses paupières mi-closes surplombant un sourire des plus sympathiques. Ils avaient du se tromper, ce gars là faisait simplement son job.
- Mwai... Tu as de la chance que je sois un gars conciliant.
- Oh je n'en doute pas un instant.

Adressant un signe de tête à ses deux camarades, l'homme se leva finalement avant de faire face au bretteur. Ce type devait se débrouiller à l'épée pour paraître aussi sur de lui mais rien dans son attitude ne prouvait qu'il avait plus de maîtrise qu'un pécore normal. Si on avait envoyé un enquêteur ce n'était certainement pas lui.
- Essayez de ne pas trop vous faire remarquer, et désolé pour le dérangement. On est un peu à cran en ce moment.
- Oh je vous comprend parfaitement. Je dois vous avouer que nous avons été assez impressionné par l'effervescence des lieux à notre arrivée. Ces gens sont-ils donc si dangereux pour mériter un tel châtiment?

L'homme tourna la tête vers le bretteur qui marchait juste à son côté. Celui-ci semblait pensif, ses yeux argentés perdus dans le vague, un doigt perplexe grattant la fine cicatrice que présentait sa joue impeccablement rasée pour une fois.
- Car si c'est le cas il ne nous faudra pas tarder. Il est hors de question que Mademoiselle assiste à un spectacle aussi barbare. Sa famille ne nous le pardonnerait jamais si sa sensibilité venait à en être heurtée...

Il sembla prendre brusquement conscience qu'il n'était pas seul et adressa un nouveau sourire empli de sympathie à l'homme qui lui faisait face.
- Excusez-moi je réfléchissais à vois haute... Vous disiez donc?

***

- Au revoir Messieurs ! Bonne soirée!

L'épéiste adressa un bref signe de la main aux trois silhouettes qui s'éloignaient et les suivit du regard jusqu'à ce que celles-ci aient tournées à l'angle. Il patienta quelques secondes supplémentaires avant de faire mine de se retourner pour se diriger vers l'écurie. Son regard se posa au passage dans la petite ruelle qui faisait face au bâtiment, accrochant rapidement la silhouette encapée qui s'y tapissait. D'un bref signe de tête, le nomade invita Kimera à le suivre tandis qu'il s'éloignait. Parvenant à hauteur du pégase qu'Hélène pansait avec soin, il s'approcha du petit groupe avant de s'asseoir sur un baril non loin, croisant nonchalamment les bras derrière la tête. De sa position il pouvait surveiller sans problème l'entrée de l'écurie et ses alentours proches. Sa voix s'éleva suite à la question de Kerorian, brisant le silence d'une note discrète.
- Comment, je l'ignore encore. Ce que je commence à savoir par contre c'est que cette situation me plaît de moins en moins.

Son regard se posa sur Kimera tandis qu'il reprenait.
- On ne juge pas des gens innocents et on les lapide encore moins. Même un Laguz aurait été relâché suite à un ordre officielle du Sénat. Peut-être serait-il temps de nous en dire un peu plus sur ce que vous essayez de nous cacher.

_______________________________________________________________

HRP: bon j'ai considéré dans ma réponse que j'étais parvenu à tirer quelque chose d ema question au soldat (quoi je ne sais pas XD) tout comme j'ai considéré que kimera nous avait suivi. Si ma réponse ne convient pas au meujeu elle peut être sujette à modifications ~~
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeLun 28 Mai - 22:40


Kiméra bouillait d’impatience alors qu’il regardait à travers la fenêtre se qui se passait. Il était bien heureux que la jeune fille soit restée quant aux deux autres, il se gardait encore son jugement. Peut être dans le vif de l’action se révéleraient-ils plus pertinents. Il la vit les manipuler, les trois gardes et même le grand dadet de Kerorian c’était ridicule de finesse et c’était dans ces moment là qu’il rêvait d’être une femme. Les hommes sont tellement plus réceptifs au sourire charmant d’une demoiselle qu’à la robe crasseuse d’u prêtre.

Il se planqua alors que les gardes sortaient. Quel culot que d’inviter des gardes à sortir d’une auberge qui ne vous appartient pas… il adorait la jeune femme. Soudain il entendit…

- Ce sont des criminels de la pire espèce, ils ont tué le fils et la jeune femme du seigneur Neil et en plus de les avoir tué, ils ont fait la pire chose possible, ils ont souillé leur corps et leur âme ! Il mériterait pire que la lapidation, il mériterait la roux, mourir de faim, se faire arracher membre après membre se faire soigner et recommencer encore et encore… Mais plus ils restent en vie, plus notre bon seigneur souffre, et chaque jour de leur vie et une insulte à son enfant et sa femme.

Kiméra bouilla de l’intérieur, pourquoi ne pouvait-il pas comprendre ! Ces humains étaient si superficiels, ils ne comprenaient pas qu’ils ne l’avaient pas voulu, qu’ils n’en avaient pas décidé ainsi. Ce qu’ils ont fait, ce qu’ils sont, ils ne l’avaient pas décidé comme Kiméra n’avait pas décidé d’être comme il est.
Il n’avait pas voulu voler des vies, il n’avait pas voulu retenir leur âme en lui. C’était comme ça, on ne lui avait pas demandé sa permission on n’avait fait fis de ses souhaits. Même la mort on lui avait refusé, même l’oubli lui avait été confisqué. Sa vie était un crime, mais elle était aussi sa punition et personne ne devrait avoir à les juger pour quelques chose dont on n’est absolument pas responsable.

Il les regarda disparaître dans le noir et rentra avec Steffan.

- Ahem...comment pensez-vous qu'on puisse faire pour libérer deux prisonniers sans tuer personne ?

- En parler à haute voix n’aidera en rien !

Il décocha une taloche au géant prenant son envol pour l’atteindre…

- On ne juge pas des gens innocents et on les lapide encore moins. Même un Laguz aurait été relâché suite à un ordre officielle du Sénat. Peut-être serait-il temps de nous en dire un peu plus sur ce que vous essayez de nous cacher.

Son regard se fit démoniaque.
Alors qu’il le posait sur chacun d’entre eux.

- Innocent… qui dans cette pièce peut se dire innocent ? Qui sur cette terre peut se dire innocent même les enfants sont cruels entre eux. Qui parmi vous n’a pas tuer l’enfant, le frère, le mari, le père de quelqu’un ? Ce dont on les accuse, ils n’en sont pas responsables, c’est juste un concours de circonstance. Mais il fallait un coupable au seigneur Neil et le véritable étant mort de la main du Faucheur, il s’est reporté sur les plus grandes victimes de cette farce... Ils sont les fruits ratés de l’expérience qui m’a donné naissance.

Les yeux de kiméra redevinrent d’un bleu profond mais la rage dans ses beaux yeux était identique. Il remonta sa capuche sur la tête alors que de violent spasme parcourait son corps. Ses bras se recouvraient et se découvraient de poil par vague alors que les ailes dans son dos se débattaient avec sa robe pour s’épanouir.

- Maintenant que j’ai satisfait la curiosité de monsieur, pouvons nous nous mettre en route avant que le jour se lève, nous avons perdu suffisamment de temps.

Kiméra se retourna et les mena à la prison se cachant dans les ombres des bâtiments.

***

Une dizaine de gardes se trouvaient devant la prison, surement plus à l’intérieur. Ils se posèrent à une bonne distance et Kiméra se tourna vers eux.

- Si vous avez un plan les artistes, il est temps de le mettre en place. Sachez juste que je ne fais pas de diversion si vous en avez prévu une et je rentrerai par mes propres moyens de préférence avec vous ! Let’s go !

-----------------------------------------
HRP: Description de la prison: La prison se situe dans le coin nord de la ville elle est placée contre le mur d'enceinte. Elle est sur trois niveau, le rez de chaussé où l'accueil est situé ainsi que la salle de repos des gardes, le toit qui leur sert également de point de vue sur l'extérieur de la ville et le sous-sol qui donne sur les prisons. Il n'y a pas de lumière dedans à part deux torches à l'entrée. ce qui fait que plus les prisons sont éloignées de l'entrée, plus les prisonniers sont dans le noirs et les ténèbres!
Il y a un second bâtiment avec l'écurie et la salle d'arme gardée par 2 hommes.
Pour le placement des gardes, 4 sur le toit, 4 devant la prison.

Arrangez vous pour l’ordre et bon courage vous rentrez dans le vif du sujet, je me laisse le droit après chacun de vos post d’intervenir si je pense que c’est nécessaire

Si pas d'idée pour l'ordre des posts, on garde le même mais il est libre sinon!
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeDim 10 Juin - 23:29

    La nuit allait s’avérer longue. Elle posa ses yeux sur Kerorian alors qu’il se désolait de ne savoir comment s’occuper d’un cheval. Quelques paillettes dorèrent ses yeux noisette.
    « Ne vous en faites donc pas, Kerorian… J’ai dit ça pour faire diversion, et de toute façon je doute que Liam se laisse panser par un parfait inconnu. L’important dans la manœuvre était d’échapper à ces hommes. Nous sommes de physique trop reconnaissable pour passer tout à fait inaperçu… »

    Il était vrai qu’ils faisaient une singulière compagnie. Bientôt, Stefan ainsi que Kimera les rejoignirent, se dissimulant derrière la large robe du pégase. Le géant commença à se poser des questions sur la suite des événements, tandis que le bretteur verdoyant faisait une fois de plus preuve d’une curiosité qui arracha un sourire à Hélène. Kimera ne prit aucune des remarques à la légère, et commença à hausser légèrement le ton. Elle écouta pensivement ses arguments.

    « C’est dommage de se dire que tous les malheurs du monde n’arrivent que par concours de circonstance et selon les points de vue. Je suppose que ma lance a déjà transpercé plus d’un père de famille. »

    Peut-être que les responsables de la mort d’un de ses frères avaient été attaqués les premiers. Peut-être que la vengeance que Stefan cherchait tant n’était due qu’à un de ces fameux concours de circonstance. Peut-être que la noirceur de l’aura de l’arme monstrueuse de Kerorian n’était que les restes d’une plus grande puissance qui l’avait jadis tenue en main.
    Nous ne sommes pas maîtres des décisions prises par chacun, et en aucun droit ne pouvons-nous permettre de comprendre pleinement leurs choix.
    Elle termina de brosser la crinière soyeuse de Liam, avant de lui laisser un bloc de sel à lécher. Elle se releva, souriante et légère sur ses pieds, avant de se frapper légèrement le front.


    « Oh, si nous devons nous y rendre immédiatement, il y a juste mon sac que j’ai laissé en haut qu’il me faut absolument aller chercher ! Je me dépêche ! »

    Le sourire était tout aussi lumineux pour chacun de ses interlocuteurs. Alors qu’elle montait les escaliers avec toute la grâce d’une bourgeoise écervelée qu’elle jouait (mais qu’elle était aussi un peu), elle se fit la remarque que la présence de Kimera la gênait de moins en moins. Après tout, c’est en commençant à connaître les gens que l’on perçoit et que l’on est capable d’accepter pleinement leurs différences.

    Elle redescendit bien vite, avec un sac en cuir semblant contenir des vêtements et autres froufrous. Ils se rendirent à la prison. Il s’agissait d’un bâtiment à l’architecture plutôt logique, plus solidement qu’intelligemment construit. Elle observa d’un coup d’œil accoutumé les positions des gardes, pour bien s’en souvenir. Elle fut étonnée du faible nombre d’effectif une veille de lapidation. Ils étaient encore assez éloignés lorsque Kimera s’enquit de leur plan d’approche. Hélène songea un instant au contenu de son sac, jaugeant du regard ses camarades. Stefan entrerait dans le jeu sans problème. Mais les deux autres… Allez, qui ne tente rien n’a rien, non ?


    « J’ai vu qu’il y avait un petit quartier aisé dans la ville. Nous pourrions nous faire passer pour des invités quelconques… Attendez un peu que je sorte tout ça. »

    Elle les traîna dans une ruelle adjacente. Celle-ci était plutôt tranquille ; au vu de sa proximité avec la prison, les roublards ne devaient pas s’y risquer. Hélène put sortir à loisir le contenu de son sac. Echarpe, bandana, maquillage, et même une cape.
    Hop, il ne fallut que quelques coups de crayon et de poudre pour lui faire prendre vingt ans. Elle grima aussi son verdoyant ami, et entoura ses cheveux trop voyants d’un bandana noir des plus distingués. Elle attacha les siens en un chignon austère, puis elle passa un châle blanc cassé aux reflets nacrés sur ses épaules afin de dissimuler quelques peu sa robe dont la coupe n’était pas assez mature pour ce qu’elle voulait paraître. Elle se tourna ensuite vers Kimera et Kerorian.


    « Kimera, restez bien sous votre cape… Je vais vous donner un petit coup de maquillage pour que vous soyez moins reconnaissable. Bien que je doute que ces gardes soient réellement physionomistes de nuit, un léger coup d’œil à une affiche est si vite arrivé. Je vous demanderai, s’il vous plaît, de ne pas nous interrompre dans le petit jeu que nous allons jouer… Stefan, je pense que tu as déjà vu où je voulais en venir. »

    Elle tendit élégamment son bras à son ami, qui s’empressa de s’en saisir, avec une austérité des plus improbables venant de sa part. Au moins avait-il déjà compris le concept de la demande de la jeune femme. Elle alla chercher quelque chose sous le bandana. Quelque chose de petit et jaune. Et de piaillant. Elle posa Pyu sur l’épaule du géant interloqué.

    « Kerorian, essayez d’attirer l’attention des gardes quand nous serons entrés. Mais ne vous faîtes pas prendre, je vous en conjure… Au pire, faîtes piailler Pyu s’il vous arrive quelque chose ou si nous avons été pris en chasse, au moins aurons-nous le temps d’improviser autre chose… »

    Puis elle posa une main maternelle sur l’épaule de Kimera, avant qu’ils ne se dirigent vers l’entrée de la porte. L’air fier et posé, la voix douce mais hautaine, elle s’adressa à un des gardes de l’entrée.

    « Ah, mon cher monsieur, j’espère qu’il n’est pas trop tard pour une ultime visite à ces pauvres bougres qui ont commis la plus terrible des bravades… »
    Kimera cacha certainement un étonnement justifié. Stefan enchaîna à la perfection.
    « Voyez-vous mon brave, mon cher fils doit apprendre ce qu’est la vie. En effet, il désire consacrer sa vie à l’étude des lois, aussi pensé-je qu’il est de la plus haute importance que son éducation soit parfaite par la vision de condamnés à mort dont la sentence est parfaitement justifiée. Au moins apprendra-t-il à reconnaître l’innocent du manant ! »
    « Nous ferons vite. Je vous en conjure, cher monsieur, quelques minutes suffiront… Qui sait quand une occasion telle que celle-ci se représentera ? »

    Jamais une mère de famille n’aurait pu trouver une expression plus convaincante et convaincue de ses dires à la fois. Le cocktail était détonnant.
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeMar 12 Juin - 12:50

Ils marchaient sans se presser, sans même donner l'impression d'aller à un but précis, comme un parfait petit couple familial qu'ils jouaient. Les yeux argentés de l'épéiste déguisé ainsi en bourgeois et père de famille restaient hautains et droits alors que le sombre bâtiment se rapprochait lentement. Pourtant, les méninges du bretteur tournaient à plein régime, ressassant notamment les réponses que lui avaient faits et les gardes et Kiméra. Un pur accès de rage du seigneur local face à un crime aussi odieux était parfaitement probable... Mais l'était-il assez pour oser défier et bafouer l'autorité de la nation la plus puissante du continent ? Un autre point était le terme « expériences ratées » que le jeune homme avait employé. A en voir la forme hideuse que le prêtre pouvait adopter, il était justifié de penser que cette différence avait fait de ses semblables une parfaite cible à la colère du maître des lieux... Le problème restait encore l'ignorance complète du contexte de l'affaire : il était idiot de penser que les deux prisonniers avaient été se livrés eux-même à la justice, que faisaient-ils donc dans les parages d'une affaire aussi sordide?
- Ah, mon cher monsieur, j’espère qu’il n’est pas trop tard pour une ultime visite à ces pauvres bougres qui ont commis la plus terrible des bravades…

Mais déjà, l'entrée des lieux se présentait à eux, les sombres silhouettes des gardes leur barrant rapidement le passage. Ca allait être serré. L'épéiste eut une pensée émue pour le pauvre Kerorian dont le visage devait être sauvagement malmené par son coéquipier duveteux et à qui il avait confié la garde de sa précieuse lame, avant de se lancer dans une parfaite improvisation.
- Voyez-vous mon brave, mon cher fils doit apprendre ce qu’est la vie. En effet, il désire consacrer sa vie à l’étude des lois, aussi pensé-je qu’il est de la plus haute importance que son éducation soit parfaite par la vision de condamnés à mort dont la sentence est parfaitement justifiée. Au moins apprendra-t-il à reconnaître l’innocent du manant !

Sa main s'abaissa en un geste parfaitement paternel sur le crâne capuchonné de la petite silhouette devant lui avant de lui ébouriffer les cheveux avec une tendresse certaine. Et tandis qu'Hélène s'emparait avec la ferveur la plus grandiloquente des mains de l'un de leurs interlocuteurs gêné, l'aura du bretteur s'étendait doucement, subtilement alentour, insérant ce qu'il fallait de sérieux, de chaleureux ou de convaincant à leur discours.
- M'enfin madame, lâchez-moi ! Vous avez vu l'heure ? On peut pas s'permettre de...
- Allons jeune homme sont-ce là des manières de parler à une Dame?!
- Mais...
- Oh non très cher n'en faîtes rien, ils sont si braves.
- Voyez comme elle vous pardonne ! Ne pourriez-vous faire un petit effort face à tant de bonté?
- S'il-vous-plaît brave seigneur!

L'homme ne savait plus où se mettre et jeta un regard presque paniqué à son collègue approchant.
- Qu'est-ce qui s'passe Emile?
- Vous tombez bien ! Mon épouse et moi-même sommes dans un dilemme fort regrettable avec votre collègue.
- Il avait l'air pourtant si compréhensif.
- Laissez très chère, nous parviendrons certainement à mieux nous faire comprendre de celui-ci.
- Très certainement en effet, approchez cher monsieur.
- Gérard à l'aide...

Quand un homme d'arme commence à flipper devant deux simples citoyens, c'est que le plan fonctionne non?
- Ils veulent voir les prisonniers.
- Tu veux dire... Les prisonniers ?
- Pour l'éducation de notre cher enfant je vous en prie.
- Ecoutez madame, je suis désolé mais...
- Savez vous seulement qui JE suis mon cher monsieur?

Au tour de l'épéiste d'avoir quitté son très cher fils pour se pencher près du visage du garde... Mais alors très très près!
- Euuuh...
- Vous l'ignorez, je le vois bien dans vos yeux!

Il se redressa avant de croiser les bras d'un air parfaitement hautain et méprisant, son aura le grandissant presque aux yeux de ceux le contemplant.
- Il serait toutefois dommage qu'une telle ignorance vous mène ainsi à une action que vous pourriez regretter par la suite ! Mais allez-y, faîtes donc vos petites démarches administratives ! Simplement quand votre seigneur vous convoquera pour lui demander la raison de la lettre qu'il vient de recevoir ne vous attendez pas à en être félicité!
- Allons Monsieur, ne vous emportez pas ainsi, ces braves gens ne font que ce qu'ils pensent être leur devoir. N'est-ce pas?

Son sourire leur fut si charmant qu'aucun des deux hommes ne sembla vouloir répondre alors que Stefan se tournait vers elle avant de s'incliner légèrement.
- Veuillez-m'excuser ma douce, je ne voulais point vous choquer ainsi.
- Il n'en est rien très cher vous avez cru bien faire.
- Oui mais quel exemple je donne à notre fils.
- Ne soyez pas ainsi navré, peut-être seront-ils plus à même de vous pardonner si vous leur donniez vos excuses en bonne et due forme.
- Vous avez raison, comme toujours.
- Oh, vil flatteur.

Une aura parfaite de petit couple snob les entourait, estompant presque la présence de la petite forme muette un peu en retrait sous sa cape. Les gardes eux, étaient complètement perdus, entourloupés par cette mise en scène grotesque et pourtant, si fine et particulièrement bien jouée. Rien n'aurait pu trahir le jeu de ces deux acteurs d'élite dont le plan progressait petit à petit vers son but. Quittant presque à regret son épouse, le tout récent nobliau s'adressa à nouveaux aux deux hommes d'armes. Sa prestance et son honneur jaillissait de chacun des pores de sa peau et rien n'aurait pu plus impressionner les deux Beorcs que l'éclat des prunelles argentées de ce grand seigneur en cet instant précis.
- Messieurs, en temps que résident de passage dans votre superbe cité et sur mon honneur, je me dois de vous présenter mes plus plates excuses pour mon comportement envers vous. Il eut été immoral de ma part de vous infliger pareil châtiment alors que vous ne faisiez que votre devoir. J'en appelle alors, au père qui vit en chacun de vous. Comprenez donc le désarroi qui est mien, de ne pouvoir ainsi satisfaire les désirs de grandeur de mon fils.

Sa poigne calleuse s'empara au dépourvu des épaules de Kimera qu'il plaça devant lui comme pour le présenter aux deux soldats. Ainsi positionné, la tête baissé pour qu'on ne le reconnaisse pas, le petit homme semblait parfaitement adopter la pose de l'enfant déçu voyant son rêve lentement lui échapper pour dériver dans les abysses de l'incompréhension. Les prunelles du bretteur s'illuminèrent légèrement tandis qu'il englobait les deux soldats de son aura charmeuse.
- En temps que père, mais également en temps qu'homme, comment pourrais-je simplement oser éduquer mon fils si je suis incapable de lui montrer ce qu'il désire le plus au monde en cet instant.
- S'il-vous-plait messeigneurs, pour un enfant!

C'en était presque émouvant, le spectacle de ce père ravalant sa fierté de noble et de cette mère dont les yeux brillaient des larmes qu'elle aurait à verser si sa demande venait à être refusée. Les deux hommes ne savaient plus où se mettre.
- Je... Je suppose qu'on peut peut-être faire une exception... T'en penses quoi?
- Chais pas... S'pas très légal de pas prévenir l'admin...
- Wai mais... Si on les accompagne?
- Soyez assuré de mon parfait soutien si jamais vous veniez à écoper de réprimandes par notre faute.

La voix du nomade avait été grave et profonde, une véritable promesse d'homme à homme, et le sourire de la noble juste dans son dos prouvait que l'on pouvait avoir confiance en son mari. Triple dose!!!
- Bon...
- Ca va on vous emmène... Mais pas longtemps hein.
- Naturellement!

Se penchant aux oreilles de son fils, Hélène eut l'un de ces sourires dont elle possédait le secret.
- N'êtes vous pas heureux ? Il faudra que vous remerciez votre cher père comme il se doit.
- Allons, allons, je n'ai fais que mon devoir paternel rien de plus.

Et tandis que les portes s'ouvraient lentement devant eux, la main du bretteur se perdit dans sa poche, comme à la recherche de quelque chose. Son regard se fit concentré, puis perplexe devant l'apparent vide de sa veste violette. Se tournant vers celle qui jouait son épouse il reprit:
- Ma chérie, n'auriez-vous point vu ma pipe, je ne me souviens point l'avoir rangée ailleurs.
- Voyons très cher, vous l'avez posée sur la cheminée juste avant le souper, ne vous en rappelez vous point?
- Ah mais oui, suis-je sot par instants. Ce doit être l'age uhu.

Et le petit couple partit d'un rire frais et cristallin symbolisant parfaitement l'amour et les liens qui les unissaient ainsi depuis tant d'années.

Les deux soldats les escortèrent ainsi à travers le rez de chaussé vers une porte d'acier blindée menant vers les souterrains. L'homme posté à l'accueil leva le nez de ses registres mais un signe de l'un des deux hommes les accompagnant et un sourire d'Hélène le convainquirent de retourner à son travail. La porte crissa sur ses gonds lorsque les hommes l'ouvrirent. Bingo.

Deux torches montaient la garde à la fin de l'escalier, sombre et lugubre que les visiteurs durent emprunter. En parfait gentleman, le nomade laissa sa compagne s'appuyer sur son bras afin de ne pas choir tandis que sa main libre maintenait l'épaule de son fils pour le guider dans les ténèbres des lieux, bien que l'enfant soit sûrement en mesure de mieux voir que lui songea-t-il. Arrivé au bas des marches, l'un des deux gardes s'empara de l'une des torches avant de s'engager dans le couloir.

- C'est tout au fond, on va vous accompagner puis vous aurez quelques instants pour les observer...

Le dégoût filtrait de ses paroles mais les nobles ne semblèrent pas y prêter attention. Et lentement, leurs pas les menèrent jusqu'au fond du couloir, près de la cellule dont ils devaient libérer les occupants.


Dernière édition par Stefan le Mer 20 Fév - 23:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeSam 16 Juin - 23:19

Le Rôdeur laissa se passer toute l'action en se contentant d'écouter et de réfléchir, peu habile de ses mots, et mauvais connaisseur des us et coutumes de Begnion, le malheureux ne pouvait qu'attendre que ses "amis", plus habitués à ce genre de scène aient une idée. Et puis il n'aimait pas parler ! C'était pas son truc, lui préférait de loin le calme, la solitude et le silence. Cependant la situation actuelle ne permettrait pas de pouvoir profiter d'une brise harmonieuse au lever du soleil ou de la lune...
Quand Hélène revint avec tout un attirail pour le moins étrange, Kerorian n'ayant pas la moindre notion de maquillage et c'est à peine s'il en connaissait l'existence, grâce à ses oreilles qu'il laissait de temps à autre traîner par-ci par-là, il ne comprit pas à quoi cela servait. Aussi la regarda t-il avec des yeux emplis de curiosité faire prendre en un tour de main à Stefan une nouvelle apparence, s'il n'avait pas assisté à la "métamorphose" il aurait peut-être pu croire que c'était quelqu'un d'autre...ce qui lui aurait fait faire un bond. La jeune femme appliqua un traitement relativement semblable quoique plus léger sur Kiméra, et l'espace d'un instant l'épéiste se mit à craindre qu'il soit le suivant sur la liste. Ça par contre, c'était non...mais comment refuser poliment sans offenser la chevalière-pégase ? C'est un cruel défaut d'être trop gentil...mais ça vaut mieux que de pas l'être assez !

Pour son immense soulagement, la demoiselle lui demanda seulement de faire diversion, ce qui l'arrangeait largement. De toute façon, les gens le regardaient toujours un peu de travers...trop costaud, trop grand, trop sombre. Aussi pour une mission "discrétion", mieux valait se passer de lui, sans compter que lui son truc c'est la force pure, pas la subtilité raffinée. Elle l'implora également de ne pas se faire attraper. Sur ce point le Rôdeur choisit de garder le silence, s'imaginant que dire à une haute dame que ce n'est pas quatre malheureux gardes qui pourront l'arrêter n'était pas des plus conseillé. Un peu trop impliqué dans ses décisions judiciaires, Kerorian considérait comme "méchant", et tant pis pour l'immaturité du terme, tous ceux qui soutenaient l'injustice contre les deux prisonniers, et en tant que tels il n'hésiterait pas à dégainer si la situation l'imposait...même si Kiméra avait précisé "pas de sang".

Tandis qu'il réfléchissait à sa feinte, la noble lancière déposa sur son épaule un truc, jaune et duveteux. Clignant des yeux avec incompréhension, se demandant d'où sortait ce bidule, le guerrier apprit que ce...machin s'appelait "Piou"...ou "Pyu", ouais plutôt "Pyu", puis regarda s'éloigner la fausse famille en penchant légèrement la tête de coté, réflexe gardé de son enfance quand il s'interrogeait profondément. Pour être honnête, il était sceptique quand à la réalisation de leur projet, mais aussi sur l'efficacité de leur déguisement...mais il faut bien avouer que vu de loin comme ça ça avait l'air plutôt bien foutu.
Il passa sa main sur son menton, cherchant une idée en voyant le "couple" s'approcher de la prison, puis quelque chose commença à l'attaquer, ce Piou jaune là l'agressait arbitrairement ! Et avec frénésie en plus ! N'osant pas se mettre lui-même de grandes claques dans le visage, de peur d'écrabouiller la bestiole qui n'était pas à lui, il tenta plutôt vainement de le chasser ou de le dissuader de le dévorer, essayant d'argumenter qu'il n'était pas une graine, et s'abstint de préciser que Beorc signifiait "Graine de pouvoir"..ou de savoir, il ne se souvient plus...

Cédant finalement sous les assauts du petit bec, le Rôdeur s'empara comme il put de la bestiole, la fourra dans son sac, l'y enferma, et put enfin souffler avant de regarder ses trois compagnons entrer dans la prison. Bon, ça c'était fait, à lui maintenant de réussir son boulot. Il observa les gardes, la populace, la cité et tenta de trouver quelque chose qui pourrait mobiliser l'attention générale, civils comme militaire peu importait. Il pouvait...attaquer quelqu'un, mais dans ce cas il finirait lui-même en taule ou en fuite, mauvaise idée, qui lui déplaisait en prime. Sinon le mieux à faire serait de créer un mouvement de panique, mais comment faire ? S'il dégainait subitement et menaçait les gens ça ne ferait que lui attirer des problèmes. Mais la peur était une bonne idée...la peur...ils ne semblaient pas beaucoup aimer les criminels par-ici, peut-être pourrait-il tenter de faire croire que l'un d'eux s'étaient échappés ? Non, ça ne marcherait pas, la surveillance est trop serrée, personne ne le croirait...
Puis la révélation germa dans son esprit. Un criminel extérieur, extrêmement dangereux et bien assez connu pour que même eux en aient entendu parler. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres pâles, il connaissait un homme parfait pour ce "rôle", un homme contre qui il avait gardé une dent après sa cuisante défaite. Ce bandit au lourd passé, aux cheveux d'argent et au manteau de sang.
Le Faucheur.

Le manieur de lame attendit quelques minutes, espérant que ça suffirait au trio pour faire ce qu'ils avaient à faire, puis se lança. Prenant une énorme inspiration, évitant de penser qu'il allait devoir traverser une foule, se faire remarquer par tout le monde, et avoir l'air un poltron, Kerorian commença à courir à travers la ruelle, avant d'accélérer pour avoir l'air de fuir, tentant de prendre un air paniqué et commença à hurler de toute la puissance que ses poumons pouvaient lui accorder.


"Le Faucheur ! Le Faucheur est là !"

Heureusement pour lui, le guerrier avait abandonné la gigantesque Dragonslayer qui l'aurait sinon cloué sur place et par mesure de prudence s'était caché le visage dans sa cape, et avait préféré glisser ses armes, Zwei qui ne le quittait jamais et l'épée de Stefan, sous sa tunique pour éviter d'éveiller des soupçons. Puis il passa comme une flèche devant les gardes en criant de plus belle pour tenter de rendre crédible sa course, mourant de honte plus que de terreur et ses jambes le portèrent avec le réel désir de se cacher, rouge de gêne, jusqu'à la ruelle face à lui au bout de laquelle il tourna et se plaqua contre le mur, s'assit au pied de la façade et se recroquevilla sur lui-même pour se remettre des effets que cette action avait eu sur lui.
On ne peut demander à quelqu'un d'allergique aux chevaux de s'enrôler dans la cavalerie, pas plus qu'on ne peut demander à un ochlophobe timide de se faire connaître de toute une ville comme un trouillard, l'un comme l'autre lui déplaisant fortement.

Le pauvre homme mit un moment à se remettre de son "choc", puis se releva, cachant son malaise comme son visage sous son manteau et commença à étudier aussi discrètement que le pouvait une immense silhouette en noir ce qui se passait sur la place de la prison : Hélène était une femme, désarmée qui plus est, et Stefan lui avait confié son épée le temps qu'ils aillent visiter la prison. Si jamais ils sortaient et que la situation dégénérait, leurs capacités de défense serait limitées s'il ne parvenait pas à les rejoindre à temps. Un instant l'homme aux yeux écarlates se maudit de ne pas avoir pris la place de son camarade bretteur, au vu de la magnifique épée qu'il possédait, dont on devinait que l'usage n'était pas strictement destiné à la parade, et à sa prestance, on pouvait supporter que ce bonhomme vert était un bon combattant. Mais même la plus fine lame du monde ne pouvait rien faire si on la privait de son arme.
C'est ce que Kerorian se reprocha à cet instant, il n'avait aucun moyen de savoir si Stefan savait se défendre à main nue, mais dans tous les cas il était loin d'avoir la carrure de repousser un assaut à la seule force de ses bras...contrairement à lui qui non seulement s'y connaissait pas trop mal, mais qui en plus était bâti comme une armoire à glace. Si jamais ça virait à la castagne, même sans ses lourds gants d'acier il aurait pu rosser quelques soldats.

Puis il se frappa le front d'un coup de paume, imbécile qu'il était ! La mission n'était pas censée virer à la bagarre générale ! Sans compter que Stefan était non seulement bien plus crédible que lui dans le rôle du père de famille, mais qu'en prime il semblait contrairement à lui à l'aise lorsqu'il fallait parler, mentir et tromper. Pour couronner le tout, il connaissait bien Hélène et n'avait pas l'air d'un mec louche un peu trop costaud pour un noble, et si jamais ça tournait mal il ne faisait aucun doute que lui et sa bonne amie étaient largement plus rapides que lui à la course, même sans son lourd équipement il n'aurait pu les rattraper...
Il n'y avait donc plus qu'à attendre, la main déjà posée sur Zwei, de voir comment évoluerait la situation... Il devait se tenir prêt à intervenir, à les rejoindre, les défendre, tout en gardant l'anonymat...

...Pourquoi c'est toujours si compliqué la politique Beorc ? Peuvent-pas faire comme les Laguz ? Que celui qui tape le plus fort à raison et on se pose pas plus de questions..?
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeDim 1 Juil - 21:53

Kiméra allucinait… comment pouvait on décider d’une telle tactique ? Foncer ainsi tête baissée. Le présenter comme un gamin… il s’en sentait presque humilié. Pourtant il contenait sa rage se rendant bien compte de l’aura bienveillante de ses « parents » influençant toutes personnes aux alentours. Même lui sentait la chaleur de leur demande.
S’il ne se concentrait pas, il sentait qu’il pouvait même finir par les appeler papa et maman. Mais il ne le ferait pas, il se contenterait de baisser la tête et de jouer les enfants aimants et dociles.

- Je... Je suppose qu'on peut peut-être faire une exception... T'en penses quoi?

-
* J’en pense que tu es débile*

- Chais pas... S'pas très légal de pas prévenir l'admin...

*Non ça ne l’est pas… ça ne va jamais marcher*

- Wai mais... Si on les accompagne?

*Facepalm*

Kiméra souriait. Il était si simple d’influencer les Beorcs au final ou alors ses partenaires étaient vraiment très forts.
Ça semblait si anodin de les laisser voir les prisonniers. Ça semblait si naturel, même évident. Ils leur donnaient l’impression que les présenter aux prisonniers faisait partie de leur devoir de soldats.

- C'est tout au fond, on va vous accompagner puis vous aurez quelques instants pour les observer...

Dans un coin de la salle, un jeune garde l’air perplexe prenait du papier et de l’encre alors que sa main s’agitait avec la fluidité des artistes.

***
Les prisons étaient sombres, l’atmosphère était lourde et chacun de leurs pas vers le fond de ce couloir semblait les rapprocher de l’enfer. Les prisonniers se collaient contre les barreaux s’éloignant le plus loin possible de LA cage du fond. Une douce odeur de charnier s’élevait de la noirceur de cet endroit et nuls yeux ne percevaient de mouvement. Pourtant, on pouvait entendre leur respiration. Un rythme lent et sourd qui s’élevait faisant couler un frisson dans le dos de la fine équipe.

Des yeux jaunes apparurent.

La vivacité de ce regard perçait les cœurs en une vague de stupeur. Kiméra se figea. Il avait peur.
Depuis le début de cette mission comme ses partenaires, il ignorait l’identité des prisonniers. Il savait simplement qu’ils étaient comme lui. Il espérait qu’ils auraient pu se comprendre… mais soudain, il doutait.

- Faites vite, je n’aime pas à rester en leur présence.

Hélène poussa un peu Kiméra, comme une mère encourageant son enfant mais elle s’heurta à un bloc. Les yeux se fermèrent, la lueur jaune disparut, la pression aussi.

- Alerte !!! Le Faucheur a été vu en ville !!!

Kiméra se débarassa d’un frisson et reprit son sang froid alors que d’une voix grave et forte il disait :

- On aurait du s’attendre à ce qu’entre criminels ils s’entraident !

Réalisant leur possible erreur, les gardes sortirent de la prison se jetant dans la ville comme se lancent les chiens à la chasse.

- Restez ici, vous serez plus en sécurité que là-haut !

Le garde partit en laissant les loups dans le poulailler.

***
Dehors la panique faisait rage sur la place alors que chacun fuyait la ville n’emportant que le strict nécessaire. La réputation du Faucheur ne laissait pas place à la négociation, seule la fuite leur était permise s’ils voulaient sauver leur vie. Ce criminel de renom avait réussit à inscrire dans les traditions, la peur de son nom.
Pourtant, il y avait un problème, il y avait une erreur. Le garde sur la place regardait fuir son village alors que lui ne fixait que cet endroit où s’était caché l’agitateur. Il le connaissait, il n’en était pas sûr mais intimement persuadé. Cette carrure, cette taille, sa voix et son comportement… il y avait anguille sous roche, et l’animal était roux.

- Lieutenant que faisons-nous, la foule est incontrôlable !

- Laissez les fuir, ils reviendront bien assez tôt en remarquant que Le Faucheur n’est qu’un appel aux loups. Sortez vos armes, on a un criard à arrêter.


D’un même pas, la demi-douzaine d’hommes se dirigeait vers lui sans pour autant savoir que Kerorian se terrait en silence et pouvait les voir approcher.

***
Kiméra fit le premier pas, les yeux jaunes se réouvrirent. La chimère continua sans trembler, sans s’arrêter alors qu’une deuxième paire d’yeux bleus se révélaient. La torche éclairait les corps disgracieux de créatures absurdes. Des jambes écailleuses, un torse velu et couvert de cicatrice, un bras droit épineux alors que le gauche était muni de serres, une aile noire revêtant des plumes et une gauche formée d’une fine membrane… Le visage doux et humain jurait grandement. A sa droite se dessinait ce qui se rapprochait d’une harpie. Son corps plus félin était tronqué au niveau du bras droit alors que le gauche menaçait les arrivants d’attributs griffus. Son visage tiré par des écailles duveteuses, perdait de sa pureté. Pourtant, celle-ci était incroyablement soulignée par la blancheur de ses ailes.

Kiméra déglutit difficilement. Un hurlement répondit à leur peur.


-----------------------
Kérorian, j’ai adoré ton idée !!!
C’était super ! C’est pourquoi je te propose un gentil petit combat totalement pas équitable pour te récompenser. Tu as l’impression en les voyant arriver que les 5 sous-fifres sont peut être un peu moins fort que toi. Mais le leader semble un adversaire non négligeable.

C’était vraiment cool comme idée, ça à d’ailleurs fonctionné !

Hélène et Stefan : Vous avez le champ libre pour ce tour. Cependant, nos chers petits prisonniers ne sont pas si content de vous voir, et semble ne pas vous comprendre. Les cicatrices sur le corps de ce qui semble être un monsieur sont récentes, quand à la demoiselle…
Ils n’ont pas confiance et sont particulièrement agressif. Ah oui, l’odeur nauséabonde vient du fait qu’ils sont enfermés depuis une semaine et que personne n’a nettoyé. Leur condition d’emprisonnement sont déplorable.
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeMer 8 Aoû - 17:54

Plus ils s’enfonçaient dans les lieux et plus les ténèbres semblaient se refermer sur eux. Les torches que les gardes portaient semblaient repousser à grand peine l’obscurité les entourant. Un léger coup d’œil sur les côtés permettait aisément de confirmer la présence d’ombres rampantes dans les geôles, parfois vides, du souterrain. Certaines se recroquevillaient plus au fond de leur étroite cellule tandis que d'autre se collaient aux barreaux, gémissant leur faible mélopée suppliante au risque de subir les représailles de leurs gardiens. L’ambiance des lieux était vraiment des plus morbides.

Poursuivant leur route, le petit groupe finit par atteindre le cachot le plus éloigné de la sortie. Une odeur nauséabonde, mélange de sang et d’excréments, empuantait les lieux soulevant un début de nausée chez les moins habitués.

- Faites vite. Je n’aime pas rester en leur présence.

Aucune source de lumière ne leur étant fournie, il fallut toute l’acuité visuelle des visiteurs pour finir par déceler la présence de formes mouvantes au fond de la minuscule cellule. Le regard étincelant que l’une d’elle leur adressa n’en fut que plus angoissant. On y lisait une telle sauvagerie, une telle haine de ceux qui les contemplaient… Et pourtant les restes d’humanité qui y subsistaient ne faisaient qu’accroître la monstruosité de l’être qui les dévisageait. A cet instant le bretteur s’accorda un court instant de réflexion. Ils avaient été engagés pour libérer des innocents mais… Que feraient-ils si ceux qu’ils venaient aider refusaient leur aide ? On ne peut forcer à vivre celui qui ne le désire plus.
- Alerte !!! Le Faucheur a été vu en ville !!!

Panique générale. Tels pourraient être les mots que le nomade aurait utilisé pour décrire la réaction de leur entourage. Les deux gardes qui détalent sur une injonction de l’un de leur visiteur, les prisonniers qui s’agitent, l’un craignant pour sa vie, l’autre hurlant en espérant attirer le redoutable prédateur et potentiellement les sauver. Seul îlot de calme, de sérénité ou d’indifférence dans cet océan de noirceur bouillonnant désormais, la petite famille improvisée… Et leur cible. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du père de famille tandis que d’un geste il se débarrassait du bandana, libérant ainsi sa crinière broussailleuse. Pas qu’il faisait chaud ici mais un peu quand même.

Il ne pouvait y avoir que deux raisons à la présence du Faucheur pile à cet instant, à cet endroit précis. Ou bien ils étaient les pires infortunés du monde, ou alors :

- Il est plus futé que ce que je pensais. Ca nous sauve la mise !

Bénissant intérieurement le géant aux cheveux rouges de son subterfuge, le nomade s’avança au-devant des barreaux les séparant des prisonniers jusqu’à ce que ses yeux contemplent le même spectacle que ceux du petit prêtre devant lui. La torche projetait d’étranges ombres difformes sur les murs crasseux, donnant un aspect surnaturel à la scène… Bien qu’il soit très certainement difficile, voire impossible, de croire à ce que l’on voyait même sans ce petit jeu de lumière.
- Par la Déesse…

Ce n’était pas de l’horreur qui perçait à travers cette exclamation. Les créatures auraient pu être dix fois plus laides aux yeux des simples mortels, leurs griffes auraient pu être cent fois plus acérées et leurs crocs plus tranchants… Seule l’atrocité des blessures infligées et du sang séché recouvrant le dallage et les corps dans la cellule était capable de choquer à ce point le nomade. Son regard argenté sembla ensuite apercevoir les créatures derrière les blessures mais il y prêta à peine attention. La raison avait été repoussée pour l’instant. Comme en transe, le bretteur s’approcha un peu plus des barreaux mais se heurta à un mur de haine pure et simple. C’était bestial, agressif, et prêt à tuer s’il le fallait mais ce grondement rauque et sourd ne laissait nullement place à la discussion. Quelle que soit la créature franchissant ces barreaux, elle serait impitoyablement déchiquetée.

Les pupilles argentées se posèrent sans détour sur le regard doré, puis sur l’azur du second, avant que les jambes du nomade ne se dérobent sous lui et que son fessier n’atterrisse magistralement sur le sol poussiéreux et souillé.

- Très bien.

Assis en tailleur l’air de rien, l’épéiste leva les yeux vers le petit prêtre et Hélène.
- On peut essayer de leur ouvrir et même de les approcher pour les soigner… Mais personnellement je n’ai aucune envie de mourir aussi prématurément.

Son regard revint sur les barreaux les séparant, ou les protégeant peut-être, des deux créatures… Pas sûr que même avec sa lame il ait pu être en mesure de faire quoi que ce soit contre ça de toutes les façons. Sa main plongea plutôt dans le revers de sa veste.
- A la place, je vais plutôt essayer ça tiens.

La fiole qu’il sortit contenait un liquide rouge clair qu’irisaient les flammes de la torche. La posant verticalement sur le sol, il appuya le bout de son index sur le bouchon afin de la faire tenir debout tandis que son regard remontait sur leurs cibles. Inutile de forcer sur le Stellaire, le taux de réceptivité des deux êtres était proche du zéro absolu. Aussi allait-il y aller franchement tant qu’à faire.
- On a très peu de temps alors je vais essayer de faire vite. J’ignore si vous me comprenez mais sachez en tout cas que nous sommes ici pour vous aider.

Sa main libre désigna rapidement la petite fiole tandis qu’il reprenait :
- Ca là, c’est une potion de soin… Et ça peut carrément vous aider à vous débarrasser de ça.

Sa main désigna alors les terribles blessures marquant les chairs de ses deux interlocuteurs.
- Ou du moins à ne pas en crever tout de suite… Après c’est à vous de voir.

D’une pichenette il fit rouler le précieux réceptacle à travers les barreaux, le laissant s’arrêter vers le milieu de la pièce avant de se redresser.
- Dans le meilleur des cas je vous dis la vérité et ce petit bonhomme là, qui est comme vous en plus, pourra remédier à vos problèmes de santé. Dans le pire… Non en fait dans le pire des cas je doute que boire cette fiole ne soit pire que ce qui vous attend demain.

Son regard se fit plus sérieux soudainement tandis qu’il se relevait lentement.
- J’ignore quelle est votre implication dans toute cette histoire. Mais on me dit que vous êtes innocents et je le crois alors laissez-nous vous venir en aide.
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Kerorian
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeMar 21 Aoû - 15:19

Dissimulé au coin de la rue, le Rôdeur observa l'agitation qu'il venait de déclencher avec un étrange plaisir. Peut-être était-ce son efficacité qui le réjouissait ainsi ? Ou d'avoir sa revanche sur le Faucheur en usant de son nom à son gré, ou encore le fait de savoir que bientôt la foule aurait dégagé et qu'il pourrait enfin respirer le soulageait de son lamentable fardeau agoraphobique ?
Cependant, le maigre sourire naissant sur ses lèvres s'effaça rapidement en voyant une troupe armée partir à sa recherche. Là, il était vraiment dans la mouise, et les issues étaient dans un cas comme dans l'autre particulièrement déplaisantes... Dans l'immédiat, la première solution qui traversa son esprit fut le combat, il était habitué à se battre, même contre plusieurs adversaires même si la "réduction" de sa bonne vieille épée changeait un peu ses habitudes, malheureusement c'était plutôt inenvisageable. Certes, il est plutôt bon bagarreur mais il a la fâcheuse tendance justement de cogner trop fort et leur commanditaire avait clairement exprimé son souhait d'éviter la violence.
Mais les problèmes restaient là, il y avait deux autres solutions si croiser le fer était inacceptable, mais elles étaient tout aussi à déplorer. Soit il fuyait, abandonnant donc but et compagnon sans garantie de réussite ni de l'objectif, ni de la fuite, à cause de sa taille et de ses caractéristiques il était bien trop facile à retrouver...sans compter qu'il n'aurait pu fuir sans la Tueuse-de-Dragon, alors la course on oublie pour de bon.
Sinon restait la solution la plus simple et tout aussi répugnante que la précédente, la reddition. Avec un peu de chance, il se fait engueuler, doit payer une compensation pour le bordel qu'il a foutu, et puis c'est tout bon et fin des ennuis...ou alors il se fait arrêter. Là ça peut être une issue, il le réalise à l'instant, car en se faisant jeter en prison il pourrait retrouver ses camarades...mais ce n'est pas du tout le but, donc c'est aussi un plan foireux.

Kerorian soupira lourdement, il n'avait pas vraiment le choix...dans une telle panique, l'absence de quelques gardes ne devrait pas se faire trop remarquer, et en s'y prenant bien, notamment en ne dégainant pas par exemple, il devrait pouvoir neutraliser les soldats sans leur ôter la vie. Même après réflexion, c'était le meilleur choix qui s'imposait à lui, et surtout le seul qui soit un minimum acceptable, tant pis s'il transgresse un peu la règle de non-agression, tant qu'ils restent plus ou moins en vie ça devrait aller...et ça l'arrange bien lui aussi, il a toujours répugné de devoir tuer, s'il parvient à accomplir sa mission sans faire couler le sang, il ne s'en portera que mieux.
Ainsi s'était-il finalement résigné, le guerrier se colla à l'angle du mur et contrôla son souffle, respirant profondément et avec calme, étouffant l'anxiété qui précède les combats inégaux. Il porta lentement la main à son épée, mais ne la dégaina pas. Il fallait qu'elle reste dans son fourreau, puis commença à faire glisser l'arme ainsi privé de tranchant hors de sa ceinture. L'effet de surprise est capital, le Rôdeur connait sa force, ses capacités et sait se battre, mais il ne fera pas le poids seul contre tous en combat "loyal" si l'on peut dire...il faut qu'il les attrape soudainement, et avec un peu de chance il pourra en éliminer plusieurs avant qu'ils n'aient le temps de réagir.

Il prépara son attaque, empoignant la longue poignée à deux mains, il attendit, les gardes étaient juste à côté, dans à peine quelques secondes ils seraient sur lui et alors il sera trop tard...mais bondir maintenant serait trop tôt, il n'avait qu'un instant, qu'un minuscule intervalle entre la réussite ou l'échec, la mort ou la gloire comme disent certains fanatiques. Mais son souhait n'était pas de laisser son nom dans l'histoire, ni de se couvrir de fortune et d'immondes exploits plus écœurants les uns que les autres, mais seulement de franchir un obstacle gênant dans son contrat et de continuer à avancer.
Le bout du pied du soldat de tête fit mine d'apparaître à l'angle de la cachette du Rôdeur, l'instant redouté était venu. Il était temps d'en finir...

Kerorian balança son épée avec une extrême violence au visage du malheureux milicien, sans le fourreau autour de la robuste lame, sa tête aurait sans aucun doute volé sur une belle distance, à la place le pauvre homme s'écroula sous le coup dans un gémissement de douleur surprise. Le géant aux yeux de feu n'attendit pas cependant que ses compagnons comprennent ce qui s'était passé et enchaina immédiatement sur un furieux coup de taille à la tête d'un autre adversaire. Par leur différence de carrure, et par habitude, le Rôdeur tendait à viser en tout premier lieu la tête, difficilement très lourdement protégée et particulièrement vulnérable aux chocs, l'expédiant à terre en espérant au moins ne pas lui avoir causé une blessure fatale et dut réagir rapidement pour repousser l'attaque d'un troisième soldat d'un revers de son poing si lourdement protégé et maudit l'espace d'un instant sa si grande taille, il était désormais bien trop près pour frapper son ennemi avec Zwei, d'une main il n'y arriverait pas, alors il opta pour une solution plus brutale et décrocha un magnifique direct du poing armé en pleine mâchoire de son agresseur avant de reculer promptement, esquivant de peu l'assaut du quatrième milicien qui érafla malgré tout son bras et du encore bondir en arrière pour éviter de se faire poursuivre par le "chef" du groupe et ses deux soldats restant, dont un assez sonné par le coup de poing qu'il s'était reçu, mais malheureusement pas assez fort...

Il souffla pour chasser l'air qu'il avait tendance à retenir lorsqu'il frappe et réinspira profondément pour s'oxygéner à fond, puis se lança à l'assaut des trois "survivants", s'il voulait avoir une chance il ne fallait surtout pas qu'il se laisse tomber dans leur jeu et il devait prendre l'initiative. Il préféra cibler le soldat encore intact qui n'était pas le meneur du groupe, mais au lieu de lui porter un coup d'épée il bondit, arrachant sa pourtant lourde masse du sol et porta un grand coup de pied à la figure de son adversaire qui, ne s'attendant ni à voir un géant voler, ni à recevoir un coup désarmé, n'avait pas su se défendre correctement et se souviendrait sans doute de ce coup pendant un bon moment.
"Et de trois !" se dit le guerrier en retombant au sol en s'empressant de résister comme il pouvait aux attaques bien plus vives et précises du chef, il n'avait pas le temps ni la distance pour pouvoir riposter, ses gants et sa lourde épée le rendaient bien trop pesant face à un style plus vif, il ne pouvait pas enchainer très efficacement plusieurs frappes de suite et connaissait toutes les peines du monde à se sortir d'attaques à courte portée.
Le salut se présenta sous l'apparence d'une belle attaque descendante, du genre qu'il vaut mieux éviter de bloquer avec la tête si on tient à la garder, Kerorian la para solidement, puis lâcha son arme d'une main et laissa glisser la parade pour faire descendre les lames vers le sol, là où elles seraient inoffensives, et chargea son ennemi déjà bien près. Grand, fort et lourd, le Rôdeur mettait tous les avantages de la puissance physique de son coté et bouscula violemment le chef, l'envoyant rouler plus loin. Il avait besoin de place...

Mettant à profit cet instant de répit, il poursuivit le garde et lui donna un grand coup de pied circulaire encore une fois à la tête, dans cette position il craignait que son épée ne soit trop facile à bloquer, ou trop dangereuse, mais le chef n'était pas le chef pour rien, il se ressaisit à temps et para le coup, mais ne parvint pas à conserver son instable posture et se retrouva à nouveau projeté au sol. Cette fois, le guerrier préféra en finir avec le milicien qu'il avait déjà frappé une fois et l'attaqua à nouveau, encore un peu hébété mais professionnel, il parvint à bloquer le violent coup armé mais céda à la panique lorsqu'il vit le géant lui foncer dessus une nouvelle fois et recula bêtement avant de subir un grand uppercut qui l'envoya à son tour au tapis.
La lame du dernier survivant siffla dangereuse vers la tête du manieur de lame qui réussit de justesse à éviter de récolter une blessure létale en s'esquivant de coté, se faisant malgré tout entailler la joue dans une fine trainée de sang, et recula pour éviter de se faire à nouveau attaquer sans qu'il puisse réagir, il y a fort à parier que sa ruse de tout à l'heure ne marcherait plus.. Puis une nouvelle ruse lui vint en tête, ça valait le coup de l'essayer, de toute façon son adversaire semblait meilleur bretteur que lui, il avait tout à gagner à écourter le combat.
Sans hostilité, le Rôdeur jeta sa bien-aimée épée bâtarde aux pieds de son adversaire, semblant se rendre. Loin d'être idiot, le chef ne tomba pas dans le piège si grossier que le géant lui tendait, il fallait vraiment être le dernier des abrutis pour se faire avoir par une "tactique" aussi minable et le chargea, après l'avoir vu user de ses poings et pieds pour se battre, il n'avait aucun doute quant au fait que c'était une feinte éculée pour qu'il s'approche naïvement et se fasse tabasser.
Bien entendu, face à un adversaire qui se rend, le devoir et l'honneur lui commandaient de ne pas le tuer, sa conscience professionnelle également, mais devant une telle fourberie il ne pouvait laisser indemne cet homme qui venait de, sans doute grièvement, blesser ses hommes et semer la panique dans la cité. Aussi lui porta t-il un grand coup d'épée sans chercher, prenant garde toutefois à ses gestes pour être prêt à éviter un contre.
Croisant soudainement ses poignets ferrés, Kerorian bloqua sans mal l'attaque du garde et repoussa sa lame en tendant brusquement et brièvement les bras avant de les ramener et de répéter le même geste droit à la gorge de son ennemi en fondant sur lui, l'atteignant aux carotides, l'étranglant un instant, et le stoppant net dans son élan, le faisant basculer sous le choc et chuter à terre, puis il assura sa stabilité et acheva le travail un violent coup de poing en marteau à la nuque de son adversaire et lui fit enfin perdre connaissance, il s'assura ensuite qu'aucun des soldats ne le dérangerait à nouveau, quitte à rajouter un couche de barbarie, et récupéra son épée avant de filer par la rue pour trouver une nouvelle planque, il ne faisait pas bon de rester là...
Priorité à la mission, assurer la fuite de ses alliés et sauver les prisonniers. Le reste on s'en occupera plus tard, notamment ces blessures qu'il s'est reçu ou les conséquences de sa bagarre.
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeLun 26 Nov - 14:37



Ils se regardèrent un instant en chien de faïence ne sachant qui devait initier le premier geste. Hélène semblait apeurée, affolée et restait muette, prostrée dans un coin de la prison. Il ne pouvait savoir ce qui se passait dans son esprit, mais elle devenait un élément perturbateur. Si elle ne pouvait contrôler sa peur et si elle se retournait contre leur cible… ce serait dramatique.
Kiméra comprenait qu’on puisse avoir peur de ce qui est différent de nous. Il pouvait comprendre qu’on décide de les brimer, que naturellement on est envie de les exterminer… Mais pourtant, on n’avait tous le droit de vivre.
Le prêtre sentait que la confiance des deux prisonniers n’était pas acquise, et jamais elle ne le serait avec une personne telle qu’Hélène dont la peur se répandait dans l’air et contaminait les autres. Il ne pouvait lui en vouloir, mais il devait mettre un terme temporaire à leur collaboration.

- Veuillez m’excuser Stefan mais votre charge risque de s’alourdir dans les minutes qui suivent.

Laissant le nomade à sa réflexion, Kiméra s’approcha de la soldate et lui glissa à l’oreille.

- Je sais que de telles choses sont difficiles à accepter mais une bonne nuit de sommeil devrait vous aidez à remettre les choses au clair ma chère Hélène et à décider de comment réagir.

Elle leva des yeux vides sur le jeune prêtre et le bâton qu’il tenait à la main. Il incanta la douce berceuse, les lui fermant avec douceur. Plongée dans les bras de Morphée, le mage lui souhaitait de faire de beaux rêves.

- Désolé M. Stefan, mais un membre imprévisible peu devenir un fardeau voir l’objet de notre perte, je préfère donc lui offrir la paix de l’esprit dans un sommeil réparateur.
_ Il repassa à coté de lui alors qu’il allait désormais à la rencontre des deux prisonniers d’un pas plus assuré. _ Cette potion peut véritablement vous aider et comme l’a dit mon partenaire ici présent, nous sommes venus pour vous apporter notre aide.
- Pourquoi ?

La voix était grave éraillée et semblait provenir d’outre tombe. Elle résonnait dans la prison avec une douceur mélancolique, une sonorité triste et résignée.

- Parce que je suis comme vous, le fruit d’une expérience humaine, voué à vivre dans un univers qui ne me comprend et ne m’accepte pas, parce que j’ai envie de vous offrir ce qui m’a été offert… j’ai envie de vous montrer que tous ne vous rejetteront pas.

Il tourna la tête vers le nomade dont la sincérité l’avait touchée, il pensa à Allen qui l’avait accepté, il se souvenait de Magus qui le traitait comme il l’aurait fait d’un autre apprenti… Ces gens existaient, il fallait juste les trouver.
La créature saisit la potion et en bu une gorgée. Constatant les effets sur sa douleur, il se retourna vers sa compagne qu’il obligea à boire en entier.

- Faites nous sortir. S’il vous plait.

Son visage était d’une douceur insoupçonnée, et d’une humanité dérangeante. Sa politesse, sa retenue… n’était peut être que le masque d’une rage insensée mais n’avait rien de bestial. Ils ressemblaient aux bêtes qu’on lui avait décrit dans le physique mais dans la pensée, ils étaient si proches des Hommes. Kiméra ne comprenait pas que les Beorcs ne l’aient pas remarqué que par delà les différences, ils étaient comme nous…

*
Retournant chercher les clés à l’étage, le mage s’assura qu’il n’y ait plus personne au rez de chausse. Les gardes se tenaient pour la plupart devant la bâtisse, montant la garde en tremblant alors que le Faucheur menaçait la ville. Il n’avait pas pensé une seule seconde que la menace pouvait venir de l’intérieur et s’est aisément que le prêtre s’empara des clés.
En se retournant, il fit tomber un portrait qui par chance, ne se brisa pas ne faisant ainsi pas assez de bruit pour éveiller l’intention des gardes. Kiméra s’attarda un instant dessus avant de le reposer. Il y avait quelque chose de troublant sur cette image et l’explication qui lui venait à l’esprit l’était encore plus.

Redescendant en toute hâte, il se décida à ouvrir la cage mais les prisonniers voulaient aussi leur liberté… ils se mirent à crier, à hurler. Kiméra lança les clés au nomade alors que sortant son bâton de sommeil, il s’évertuait à les calmer mais trop tard, il entendait des pas au-dessus de leur tête alors qu’une voix s’élevait

- Chef, je crois qu’il y a un problème dans les prisons !

Kiméra écarquilla les yeux alors que son regard se posait aléatoirement sur Stefan, Hélène, les clés et la prison sombre de leur cible…
Des pas se firent entendre dans l’escalier… Ils n’avaient plus le temps.

***
Devant Kérorian se dessinait une ville déserte. L’agitation de la fuite avait laissé place au silence d’une ville fantôme. Seuls les gardes les plus courageux arpentaient les rues à la recherche du criminel. Ils avaient peur certes, mais jamais il ne laisserait cette peur diriger leurs actes et parmi eux c’était joint les hommes du Seigneur Neil qui comptait bien ne pas rester passif devant l’attaque de l’une de ses villes, surtout celle qui abritait les assassins de son fils et de sa belle-fille.

- Bonjour Monsieur.

Une petite fille regardait Kérorian tournant la tête sur le coté pour mieux le distinguer. Elle avait de magnifiques cheveux blonds et bouclés que redescendait sur une bouille adorable de petit ange. De petites tâches de rousseur venaient parsemer ses joues rondes et rosées. Sa jolie robe bleu la faisait paraitre innocente et pure mais son regard avait de dérangeant qu’il semblait trop perçant. Un œil bleu et un œil jaune le fixait alors qu’il cachait le corps de ses victimes.

- Bonjour Monsieur, je cherche mon papa et ma maman. Vous ne les auriez pas vus ? Vous voulez bien m’aider s’il vous plait ?

La petite fille attrapa un pan du manteau du géant et tira légèrement dessus alors que ses yeux se remplissaient d’espoir et de larmes n’acceptant nul refus de la part du mercenaire.

Quelques part au loin, un homme se faisait un sang d’encre de ne pas retrouver sa petite fille chérie…


----------------------------------------------
Alors, alors… Bah je ne serais que vous dire, Stef tes dans le caca avec en plus Hélène dont tu dois t’occuper, deux créatures dont on ne sait que penser et un Kiméra qui a une idée mais n’a pas le temps de l’exprimer, donc à toi de jouer pour sortir tout le monde du guêpier.
Pour Kéro c’est plus tranquille, petit post baby sitting, sache seulement que si tu essayes de la semer, elle te retrouvera toujours.

Bon courage pour la suite !
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MessageSujet: Re: Par delà nos différences   Par delà nos différences I_icon_minitimeMer 5 Déc - 17:13

Le Rôdeur erra à travers la ville, s'étonnant de l'efficacité de son plan. Lui qui n'aimait que peu les mots, il se devait bien d'en reconnaître le pouvoir désormais : Il lui avait suffit d'une seule phrase pour faire évacuer toute la cité ? C'est assez déroutant, et surtout très frustrant de réaliser qu'un verbe ou même un nom à parfois mille fois plus d'efficacité que son épée, et pour un guerrier aussi fier de sa force et de son adresse que l'était le géant aux yeux rouges, penser qu'un rat de bibliothèque ou qu'un scribouillard aurait toujours un pouvoir qu'il ne pourra jamais égaler quelque soit le niveau qu'il pourrait atteindre est extrêmement désagréable...

- Bonjour Monsieur.

Sans sa placidité naturelle, et accessoirement son équipement pesant, Kerorian aurait fait un bond monumental. Il se retourna toutefois brusquement les yeux écarquillés, trop préoccupé par ses pensées, sans doute, qu'il n'avait pas remarqué l'intruse qui venait de l'interpeller...et qu'il ne vit pas. Il chercha à droite, personne, à gauche, personne...aurait-il rêvé ?

- Bonjour Monsieur,

Baissant la tête, il aperçut la minuscule fillette et subit deux réactions dérangeantes...un raidissement et un frisson. Si ses muscles se tendirent soudainement, c'est parce qu'il n'aime pas les enfants. Il n'a jamais pu les supporter bien longtemps, il ne leur ferait jamais de mal bien entendu mais...leur manie de poser dix mille question d'un coup d'une petite voix aigüe tout en étant pas toujours finis et parfois monstrueusement impertinents et grossiers, et surtout bruyants, le conduisirent à leur garer une certaine rancune...mais le frisson était dû à une toute autre raison, qui le perturbait bien plus, si la fillette avait une bonne bouille, son regard était perturbant...ses yeux avaient quelque chose...quelque chose d'étrange, d'inhumain et cela mettait le guerrier particulièrement mal à l'aise.

J-e cherche mon papa et ma maman. Vous ne les auriez pas vus ? Vous voulez bien m’aider s’il vous plait ?

Ah oui, une chose aussi qu'il avait oublié et qui faisait qu'il n'aimait pas les gosses, c'était ça. Leur foutue habitude de demander des faveurs casse-noix...surtout pour lui. Même si la môme était polie, une chance, Kerorian n'avait pas la moindre envie de rester avec elle. Mais pas de bol, il peut pas l'abandonner sans rien faire, le défaut d'être trop gentil. Soupirant lourdement et évitant de croiser ce regard qui lui disait de se méfier, il était condamné à l'aider...par ses propres convictions.

"D'accord... Viens. A quoi ressemblent-ils ?"

Dans l'immédiat, il ne pouvait de toute façon rien faire de plus. Ses instructions étaient de faire diversion, et c'était chose faite...d'autant plus qu'il préférait sécuriser les innocents si jamais ça devait mal tourner, et surtout il était pressé de se débarrasser d'elle ! Sont lourds ces gamins, il y en a qui sont collants mais d'une force... Aussi commença-t-il à faire le tour de la ville en compagnie de la fillette à la recherche de ses parents.
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