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❝ Stefan ❞
Messages : 378 Age : 33 Localisation : Attention derrière toi c'est affreux ! Autre Indication : Je suis piiiiiiiiscine love ! Groupe : Beorcs
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| Sujet: Re: Par delà nos différences Ven 4 Jan - 13:22 | |
| Kimera s’était éclipsé. Plus petit et discret que son compagnon aux cheveux gazons, l’enfant serait sûrement plus à même de trouver les clés sans se faire repérer. De plus, le nomade commençait à suffisamment connaître le petit être pour savoir qu’il n’entreprenait jamais quelque chose qu’il n’était pas intimement persuader de pouvoir réussir. De son côté, le nomade se leva avant de s’éloigner de la cage. - Je reviens tout de suite, soyez tranquilles.
Un sourire rassurant plus tard, le nomade s’approchait du corps inconscient d’Hélène. Il ne pouvait décidément pas la laisser traîner ainsi sur le sol tel un chiffon abandonné. La soulevant avec aisance, il grimaça cependant lorsque le poids plume de la lancière tira sur son épaule brûlée, réveillant une vieille souffrance. Elle était pourtant plus ancienne et moins vive que celle qu’il ressentait au niveau du torse, là où la lame du dérobeur d’Alondite avait tranchée… Et pourtant elle restait si douloureuse.
Chassant sa morosité, il entreprit de revenir à l’entrée de la cage. Pliant les genoux pour finalement s’asseoir délicatement sur le sol, le bretteur cala son précieux fardeau de sorte à ce que la petite tête brune repose au creux de son épaule, ses bras entourant le corps afin de l’empêcher de tomber. Son regard argenté s’attarda un instant sur le visage presque juvénile au creux de son étreinte avant de remonter vers les prisonniers. Il crut déceler une étincelle de curiosité au cœur de leur souffrance mais n’en fit pas mention. - Elle vient de Criméa. J’ignore si vous savez exactement où cela se trouve mais c’est d’ordinaire quelqu’un de doux et d’exceptionnellement sincère et amical. Je suis persuadé que vous l’apprécieriez énormément si vous preniez la peine de vous connaître les uns les autres. Lorsque je lui ai exposé votre situation elle s’est empressée de me proposer son aide.
Il fallait parler. Parler pour briser le silence angoissant des lieux. Parler pour combler cette solitude grandissante qu’il avait perçue chez les deux créatures. Parler pour parler, juste pour passer le temps, juste pour profiter d’un de ces plaisirs de la vie que la Déesse leur avait offert. - Vous savez j’ai longuement voyagé à travers le monde. Des déserts brûlants aux montagnes glacials, j’ai rencontré un nombre incalculable de gens. Certains avaient des pouvoirs étonnants, d’autres étaient de splendides escrimeurs, d’autres encore parlaient avec passion de sciences et d’écritures… Mais vous êtes les premiers à présenter de tels talents.
Son sourire était… Gentil. C’était le seul mot que l’on pouvait donner à tant de tendresse et de compréhension. - J’espère que nous arriverons à vous faire sortir d’ici. Il me tarde de mieux vous connaître. Qui sait peut-être pourrions-nous être bons amis ?
Des amis… Oui peut-être en avait-il besoin… Peut-être avait-il besoin de quelqu’un pour combler ce vide atroce qu’il ressentait trop souvent désormais. Peut-être avait-il besoin de quelqu’un pour soulager le fardeau de cette douleur lancinante que lui renvoyaient sans cesse ses blessures…
Kimera revint sur ces entrefaits, coupant court aux réflexions du nomade. Le bruit tintinnabulant des clés égaya le visage de l’homme aux cheveux verts se relevant déjà, faisant passer la demoiselle endormie de ses bras à son dos. Il lui serait plus facile de courir ainsi. La porte rouillée émit un bruit atroce en s’ouvrant. - Vite ne trainons pas ! - Hey gamin !!! Balance les clés par là !!! - Grave nous laissez pas ici ! On est innocent nous aussi bonhomme !!! - Grouillez-vous d’nous faire sortir d’ici !
Echangeant un regard avec Kimera, l’épéiste attrapa les clés d’une main tandis que le petit prêtre s’évertuait à endormir les plus bruyants. Libérer certains de ces malfrats pouvait les aider à… - Chef, je crois qu’il y a un problème dans les prisons !
Instant d’hésitation dans les yeux des fuyards. Les méninges de Stefan carburèrent à toute berzingue tandis qu’il évaluait leurs possibilités. Son regard argenté se posa sur les gigantesques corps encore allongés de leur cible. Ils pouvaient peut-être se cacher là… Mais leur disparition à tous les trois serait trop brutale et un garde trop inquisiteur éventerait aisément leur supercherie. Il fallait quelque chose de plus subtil… De plus gros, de plus… Stefan !
Sentant le poids dans son dos, il adressa soudain un regard empli de génie au petit prêtre. Sa reconnaissance alla d’abord au bâton de sommeil puis à la peur de la jeune lancière qui allait lui permettre de mettre son plan en œuvre. Avec un peu moins de délicatesse que d’habitude il posa rapidement Hélène au sol avant de se précipiter vers le prêtre. Le brouhaha des prisonniers camoufla aux gardes le son de sa voix alors qu’il s’empressait de pousser le petit homme vers la cage grande ouverte. - A l’intérieur c’est notre seule chance !
Résistant d’abord à sa poussée, l’enfant ne se fit toutefois pas prier pour pénétrer dans la cellule, se retournant pour… La porte lui claqua assez brutalement au nez alors que les clés que le nomade avait en main tournaient dans la serrure. Un sourire doux éclaira le visage du nomade. - Allez-vous cacher. Lorsque nous serons partis ce sera à vous de jouer. Je compte sur vous pour le protéger ! Insista-t-il en direction des créatures avant que son regard étincelant ne revienne vers leur commanditaire. Etait-ce de la panique qu’il voyait dans ses grands yeux d’enfants ? Ne vous en faîtes pas, j’ai un plan.
Un grand sourire et son aura se déploya en une chape de chaleur rassurante englobant toute la petite cellule. Il n’y avait rien à craindre, cet homme aux cheveux verts serait leur protecteur. Il était invincible.
Jetant les clés au prêtre, le nomade fonça en direction de sa compagne de comédie au moment où les pas se faisaient plus pressants dans les escaliers. Alors, un brin de panique, des larmes factices… Mon dieu que je suis un grand acteur. - A l’aide ! Pitié je vous en supplie ! A moi ! A la garde !
Les pas se précipitèrent dans l’escalier tandis que le comédien soulevait de nouveau Hélène dans ses bras. En quelques enjambées il s’éloigna de la cellule qui l’intéressait avant de marcher à tout petits pas comme faiblissant sous le poids conséquent de la jeune personne qu’il portait dans les bras. Le spectacle se poursuivit alors que les gardes pénétraient dans le couloir, les pupilles argentées du bretteur s’illuminant sous l’effet de son aura. Il était terrifié. Les gardes finirent par l’atteindre, le soulageant de son fardeau alors qu’il s’exclamait d’une voix rendue aigue par le désespoir. - La Déesse soit louée vous êtes là ! Oh je vous en supplie, mon garçon mon tout petit, il faut… Il faut… - Calmez-vous monsieur ! Respirez lentement expliquez-nous ce qui s’est passé. Qu’on aille lui chercher un verre d’eau !
Une poigne surpuissante l’agrippa par le col alors que le faux noble l’attirait à lui. - Laissez votre eau où elle est ! Mon enfant ! Mon petit est parti ! Il a eu peur de vos brailleries ! De vos cris de putois ! Et ensuite tous ces vauriens se sont ajoutés à la partie ! Oh mon pauvre petit Arnold il a fui, terrorisé il est parti ! - Nous… Nous allons tout faire pour… - Le retrouver !!! Il le faut ! Oh seigneur avec ce terrible Moissonneur en ville qui sait ce qui peut lui arriver. Regardez dans quel état est sa pauvre mère ! Oh ma mie je vous en supplie reprenez-vous… - Monsieur… Dans quelle direction… - Mais vers la sortie sombre crétin ! S’il était encore dans ce couloir pensez-vous que je serais dans un tel état ? Et qu’attendez-vous, partez sur le champ, pensez-vous que vos barreaux ne sauront retenir vos pilleurs et vos voleurs ? - Mais je… - Il s’agit de la vie de mon fils jeune homme ! Retrouvez-le ! Oh ma chérie par la sainte Déesse réveillez-vous ! Qu’on l’emmène dans un endroit où elle pourra se reposer que diable ! Mais vous êtes tous des incapables !!!
Se démenant comme un beau diable, le père de famille houspillait, se lamentait, jurait, priait tout à la fois, rayonnant de son énergie persuasive. Il ne fallait surtout pas qu’un seul de ces hommes ne s’approche de l’endroit tant redouté. |
| | | ❝ Maître du Jeu ❞
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| Sujet: Re: Par delà nos différences Jeu 10 Jan - 14:53 | |
| - Je…
Kiméra ne se sentait pas tout à fait à l’aise dans cette position. Caché derrière les deux prisonniers il se sentait à l’étroit et pas à sa place car après tout… il est vrai que ces deux personnes, aussi innocente soient-elle, ressemblaient à des bêtes de foire. Ce n’était pas un jugement, juste un fait.
Le moine retint sa respiration alors que les gardes descendaient et mordaient à l’hameçon du nomade. Il y avait quelque chose de dépitant dans cette scène et Kiméra mit rapidement le doigt dessus, la stupidité des gardes. Ecoutant la scène que leur jouait le dit patriarche, Kiméra eut un sourire mais il restait un problème à résoudre… il n’y avait toujours qu’une sortie et ce crétin avait beau s’esclaffer dans tous les sens… son histoire ne ferait jamais sortir tous les gardes, voire pire, cela risquait d’en rameuter. - Il s’agit de la vie de mon fils jeune homme ! Retrouvez-le ! Oh ma chérie par la sainte Déesse réveillez-vous ! Qu’on l’emmène dans un endroit où elle pourra se reposer que diable ! Mais vous êtes tous des incapables !!!
Les yeux fermés, Kiméra se concentrait sur ce qui était audible et tiqua à cette dernière phrase… Ils ne devaient pas se séparer, Hélène serait d’une grande aide à son réveil et valait mieux que celui-ci soit à leur coté, plutôt que dans une pièce inconnue aux mains ennemis qui ne tarderaient pas à découvrir la supercherie du déguisement… - Nous devons sortir petit homme, donne nous les clés. - Quoi pas encore ! Ils ne sont même pas partis et si vous sortez vous risquez d’être blessé. - Ce n’était pas une question.
La gentillesse apparente du mâle semblait avoir laissé place à une cruauté bestiale alors qu’il se retournait et qu’il saisissait Kiméra par le col. La femelle, elle gardait son regard tourné vers la sortie alors que son corps frémissait de joie à l’odeur de la liberté. - Ecoute petit… tu n’as rien de semblable à nous, notre talent comme ton ami à cru si bien dire n’est qu’une erreur, une infamie et si nous avons été raisonnable jusque là c’est que les clès de notre liberté était de l’autre coté de ces barreaux. Nous ne sommes pas ce que tu penses, nous méritons de mourir, nous sommes… - Des monstres. La jeune femme se retourna à ses mots, la peine se lisait dans ses yeux. - Bah quoi disons ce qui est. Vous êtes des monstres comme moi, mais à la différence que vous, ça se voit.
La bête envoya valser Kiméra qui s’écrasa contre un mur. Sa tête et son dos heurtèrent la pierre avec violence et une gerbe de sang échappa de ses lèvres. Mais le gamin souriait. Ce n’était pas dans son caractère de prendre des gants avec les gens et bien que ceux là lui tenaient plus à cœur, il ne devait pas les ménager. Ils étaient innocents de ce qu’on les accusait certes. Ça n’empêchait que Kiméra comprenne pourquoi les villageois souhaitaient les brûlés vifs. - Moi aussi je me dis souvent que la terre se porterait mieux sans moi. Que je ferais mieux de mourir, que je le mérite. Mais comme vous, il y a une petite voix en moi qui hurle à l’injustice et qui me demande en quoi c’est un crime d’exister, en quoi ma mort est mérité. Alors je réfléchis et je me rends compte que je ne le mérite pas mais se serait plus simple pour moi.
Son regard possédait une détermination qu’il ne possédait pas et le fin duvet sur ses mains ainsi que les griffes acérées qui prenaient la place des ses ongles lui laissé supposer quant à la détentrice de cette force. Il se releva et répéta d’un ton ferme. - Nous ne sortons pas maintenant, nous devons leur laisser le temps de nous créer une brèche. - Je crois hélas qu’on ne pourra pas attendre plus longtemps.
La jeune femme semblait attentive aux discussions d’un autre temps, d’un autre espace. Kiméra comprit immédiatement.
***
La garde ne savait plus où donner de la tête. Il devait gérer l’évacuation et la panique de la population, l’arrivée du Faucheur, la garde de deux criminels très important et maintenant les fantaisies d’un petit nobliau incapable de diriger sa propre famille. Ils s’afféraient à gauche, ils couraient à droite sans plus vraiment savoir qui il devait suivre, quel ordre était prioritaire. La population avait rejoint la forêt, un corps de garde avait été déplacé pour faire face au Faucheur et… - Que se passe-t-il ici ?
La voix était calme sereine et agréable mais pourtant, elle imposa le silence aussi froidement qu’un coup d’épée. - Eh bien, pourquoi tant d’agitation ?
D’abord paralysé, les gardes s’inclinaient d’un même mouvement.[/i] - Monseigneur ! Nous avons perdu l’enfant d’un haut dignitaire étranger et nous devons gérer la crise et…
L’homme d’âge mûr mais aux traits fins dévisagea le haut dignitaire avec un certain dédain. C’était l’homme du portrait avec quelques années de plus mais on retrouvait cette couleur azur si particulière. Sa voix froide et rauque s’éleva, alors que s’adressant à ses hommes, il dit : - Eh bien moi aussi j’ai perdu ma petite fille. Et j’aimerais que deux d’entre vous aillent vérifier qu’elle ne soit pas dans la forêt, évacuée par inadvertance. - Oui Monseigneur.
Deux hommes sortirent directement de la caserne militaire. - Quant à ce haut dignitaire, faites le enfermé pour obstruction au bon travail de la garde. Il serait dommage que cet homme vous perturbe sachant l’heureuse journée que nous devons mener demain. Ce sera tout.
Ressortant, d’un pas droit et royal, il ne prêta nulle attention aux plaintes du nomade alors qu’il se faisait saisir par la garde. En passant la porte, il laissa un aperçu de sa milice personnelle qui à vue de nez devait bien compter une vingtaine de cavaliers. Cavaliers qui reprirent la route d’un même pas alors que le seigneur de la ville en tête cherchait de sa vue perçante les blonds cheveux de son petit ange.
***
Angel posait son regard à droite à gauche alors qu’elle s’accrochait aux vêtements du rodeur. Son regard était curieux son comportement était calme. Elle avait entendu les cris des fuyards, elle avait entendu le nom de l’infâme criminel, mais il n’avait pas eut d’échos dans sa mémoire. Elle ne savait pas qui il était, mais elle devait profondément le remercier car ça lui avait permis de s’esquiver. - D'accord... Viens. A quoi ressemblent-ils ? - Mon papa il est grand comme toi, mais avec plus de poils sur le torse. Il a un visage doux et ses yeux sont de la même couleur que ça.
De ses gestes d’enfants, la petite fille indiquait à Kerorian l’intérieur de son œil azur. - Quant à ma maman, elle à les yeux comme celui-ci _ elle montra son œil de couleur ambre _ et elle est toute fine. Elle à un peu la mâchoire en avant, papa l’embête beaucoup avec ça et des dents pointues. Ah et il lui manque un bras aussi. Donc elle n’peut pas me tenir dans les siens… Je…
La voix aux abords joyeux de la jeune fille se perdit dans un lointain souvenir, quelque chose de douloureux peut être. Elle-même ne serait vraiment l’expliquer.
De temps en temps, ils voyaient des soldats courir dans un sens puis dans l’autre et d’un même mouvement, Angel comme Kerorian essayaient de se dissimuler, de se faire moins blonde qu’elle était pour l’une et plus petit pour l’autre. - Je crois que mes parents ont fait quelque chose de mal et qu’on les a emmenés en …
Elle s’arrêta d’avancer et de parler alors qu’elle retenait le géant par le vêtement. Etrangement la force dont elle fit preuve pour le retenir n’avait rien de naturel et de prévisible à la vision de sa carrure svelte et enfantine. - Mince… Il est déjà là… Désolée Monsieur Grand… vous risquez d’avoir des ennuis.
Comme pour répondre à ses dires, une multitude de silhouettes montées à cheval se dessinèrent au loin. Si le rodeur ne les avait point vus jusque là, c’est qu’ils n’étaient pas visibles. Cependant, leur galop se fit rapidement retentirent et il ne pouvait pas s’enfuir. Il était comme paralysé par cette petite main à peine plus grande que l’un de ses doigts. L’un des cavalier sauta de cheval et s’approcha, royal devant le rodeur. Si sa stature ne lui donnait pas des allures de guerrier, sa prestance avait rapidement fait de vous rabattre le caquais. - Dis moi soldat connais-tu cet homme _ Demanda t-il à l’un de ses voisins - C’est un voyageur mon seigneur, nous l’avons rencontré plus tôt dans une auberge, il était accompagné de deux autres personnes. - Je vois. Dis-moi jeune homme pourquoi n’es-tu point en train de fuir ? La nouvelle de l’arrivée du Faucheur aurait du mettre fin à tes envies de tourisme.
Bien qu’il s’adressait à Kerorian, son regard était fixé sur la jeune fille. Un regard azur comme celui de l’enfant. Quelques hommes mettaient pied à terre et chacun tenait fermement son arme à la main. Personne n’attaquait, mais chacun était prêt. Le soldat au coté du seigneur était l’un de ceux rencontrés à la taverne plus tôt dans la soirée. Un sourire goguenard trônait sur son visage alors qu’il jouait avec une dague à sa main. - Qu’importe, Angel, je te prierais de bien vouloir me suivre. Il n’est pas bien pour une jeune fille de ton rang de se promener dans les rues la nuit. Ça fait mauvais genre. - Je veux pas rentrer. Je veux voir ma maman et mon papa… Vous êtes méchant avec moi je vous déteste. Et d’abord bah Monsieur Grand il a dit qu’il allait m’aider à trouver mes parents ! - Bon et bien tuons Monsieur Grand. Comme ça tu ne discuteras plus mes ordres.
Comme un signal donné, chacun dégaina sa lame. Une certaine fureur se lisait dans les yeux de son vis-à-vis bien que rien dans sa voix ne trahisse autre chose que de la sérénité.
***
Trois paires d’ailes s’étaient déployées dans les prisons alors que quelques impulsions les projetaient hors des lieux. - Qu’est que… LES PRISONNIERS S’ECHA…
Un bon coup derrière la nuque eut rapidement fait de le faire taire. - Stefan, attrape !
Kiméra sous forme ailé passa au dessus du nomade, les mains tendues. Il attrapa celles de l’épéiste et de quelques battements prit de la hauteur alors que la jeune femme harpie se saisissait du corps inerte d’Hélène. Ouvrant la voie, le mâle fut le premier à respirer une grande bouffée d’air frais alors que dans la nuit noire, ils disparaissaient dans les sombres nuages.
***
Avançant sans hésitation, Kerorian pouvait voir dans les yeux de ses vis-à-vis qu’aucun ne plaisantait et qu’ils ne rechigneraient pas à le tuer. L’enfant le lâcha alors. Le rodeur retrouva soudainement toutes ses capacités motrices. - Grand père… je viens c’est bon, laissez-le tranquille. - Voilà qui est plus raisonnable.
La petite traversa la distance qui la séparait de son grand père. Et s’est sans envie qu’elle saisit la main qu’il lui offrait. Gentiment, il la ramena à son cheval et la mise en selle. Puis, il glissa au soldat à la dague. - Avec trois de vos hommes, faites en sorte que Monsieur le Touriste ne nous gène pas demain. S’il y a de la casse je m’en excuserais plus tard. - Grand-pè…
Sans qu’elle ne finisse sa phrase, le cheval partit au trot alors que la milice s’éloignait laissant derrière elle cinq hommes… - J’me disais que votre petit groupe avait l’air louche camarade. Mais sache que si tu me dis où sont les deux autres, je te promets que tu n’auras qu’une grosse bosse.
***
Etalé dans l’herbe, l’atterrissage n’avait pas été doux. Kiméra n’était pas habitué à porter une charge et après réflexion, la soldate en armure devait être moins lourde que le nomade. D’ailleurs… où était-elle ? Kiméra avait demandé aux deux prisonniers qu’ils se rejoignent à la lisière de la forêt, il avait réussit à les suivre un moment, mais une certaine altitude passée, il n’avait plus pu… Soudain il entendit un gémissement, quelque chose de sourd. Courant en direction du son, il tomba sur Hélène qui reprenait difficilement conscience. - Que c’est-il passé… ?
Elle était seule… ils s’étaient surement enfuis. - Elle m’a déposé ici et est reparti en disant qu’il leur restait une affaire à régler… j’ai mal au crâne…
Les yeux du moine s’écarquillèrent. - Eh merde… j’aurais du leur mettre une laisse ! Je savais qu’il ne fallait pas leur faire confiance pour survivre… - Mais pourquoi seraient-ils retournés là-bas… ?
La soldate se relevait endolorie. - Pour tuer le seigneur de la cité… pour tuer son père qui les a enfermé et voué à la mort sans remord je suppose…
Kiméra repensait à l’homme sur le portrait… il ressemblait comme deux gouttes d’eau à ce qu’il voyait du prisonnier, ça ne lui avait pas demandé beaucoup d’effort pour comprendre pourquoi, cet homme avait bravé une décision de la cours suprême. C’était pour une raison personnelle. - Et que fait-on maintenant ?
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Et que faites-vous maintenant… ? Pour Kero je pense que l’affaire est claire, tu survis ! Ou alors tu te laisses assommer XD Quant au deux autres… déjà Hélène et de nouveau jouable, Bonne nouvelle (ou pas) ! et vous avez reperdu les prisonniers… mais après vous pouvez toujours argumenté que ce n’était pas dans votre mission ou essayé d’extorquer de l’argent à Kiméra pour continuer ou simplement faire comme bon vous semble. Stef tu me décriras juste plus en détail ce que tu as vécu quand tu étais dans le poste de garde, après ta rencontre avec Monseigneur !
Voilà j’espère que ce post plein de révélation vous a plu ^^
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| | | ❝ Maître du Jeu ❞
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| Sujet: Re: Par delà nos différences Ven 11 Jan - 9:39 | |
| Pour des questions pratiques: - Stefan, Hélène, la ville se trouve à environs 5 kilomètres de votre position soit en courant à un rythme de 10km/h, c'est faisable en trente minutes. Cependant, le Manoir de Monseigneur de la cité (car non je ne lui ai pas encore trouvé de nom) ce trouve à environs deux km. il est parfaitement visible de là où vous êtes surtout qu'il ne fait pas encore nuit noire. Pour information il doit être 18h maintenant, mais les ténèbres de la nuit arrivent vite.
- Kerorian, à la fin de ce post, tu vois la milice s'éloigner avec Angel et son grand popa en tête, reste derrière 4 personnes, un épéiste qui est soldat de la milice et de la garde. Il est plutôt balaise dans son genre. Parmi les trois autres, tu as un lancier, un mec avec une arbalète qui se tient en recule et un dernier avec une hache. Il faut varier les plaisirs dans la vie. Si vous souhaitez que je revienne sur certaine chose n'hésitez pas à me le demander.
Ah et Stef, Oui le portrait sur le bureau de l'accueil de la garde et un portrait du Monseigneur bien aimé de sa ville car il est bien aimé de sa ville!
Pour l'ordre de passage, j'aimerais que Kerorian post en premier merci! |
| | | ❝ Kerorian ❞
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| Sujet: Re: Par delà nos différences Lun 14 Jan - 20:04 | |
| La situation lui déplaisait fortement... Tout d'abord cette étrange gamine qui semblait l'avoir figé sur place, ce vieux schnock mal luné qui s'était ramené avec des allures de kidnappeurs et maintenant ces quatre gaillards, dont ce sale type de l'auberge. D'un bout à l'autre les événements lui avaient totalement échappés, et s'il n'est pas un obsessionnel maniaque, il aime bien quand même avoir un certain contrôle sur ce qu'il se passe. Or, ici, il avait complétement emporté par le cours des choses, et la proposition de cet empaffé suffisant était à la fois une insulte et une chance...une chance de reprendre tout ce fatras en main et d'imposer sa marque spéciale à grand coup de poing. Un sourire malveillant étira ses lèvres.
"Vraiment ? Hé bien il suffisait de le demander voyons ! Ils sont actuellement en route pour assassiner le maître de la ville. Je serais vous, je me bougerais un peu le cul pour aller le défendre, maintenant que vous êtes tous en train de courir dans tous les sens après mon appel au Faucheur, ça sera une promenade de santé de l'éliminer. Vous êtes tellement mauvais !"
Le Rôdeur leur tourna ensuite le dos, l'arrogance dégoulinant de son expression d'une façon parfaitement insupportable ne lui était pas coutumière chez le guerrier, mais à son insu l'épée démoniaque qu'il avait pourtant délaissé en cette journée avait petit à petit au fil du temps creusé sa tanière au sein de son être et ternissait parfois ses "belles valeurs" et à appeler à la surface la noirceur cachée du manieur de lames qui tapota sa nuque en attendant son dû.
"Je t'ai dis où ils étaient, maintenant tiens ta parole : Juste une grosse bosse."
Malgré l'évidente provocation, et le mensonge balancé, Kerorian semblait avoir tenu sa part du marché et de toute façon ne semblait pas disposé à en dire plus tout en étant d'une incroyable insolence. L'épéiste s'avança, malgré la provocation il pouvait avoir dit vrai, et si on pouvait éviter de faire un cadavre au milieu de la rue... Il dégaina et s'arrêta derrière le géant avant de lever le bras, prêt à frapper du pommeau pour l'envoyer faire un gros dodo, il abaissa son arme dans un coup sans retenue, un costaud comme lui n'avait pas besoin qu'on y aille avec le dos de la petite cuillère.
Brusquement le Rôdeur se retourna et leva ses poings croisés pour intercepter l'attaque, puis laissa glisser une des larges mains pour attraper d'une poigne de fer le poignet de son adversaire avant de le tirer jusqu'à sa hanche en pivotant un peu pour déséquilibrer le milicien et le faire pencher en avant, puis avança la même jambe qu'il venait de reculer pour porter un violent coup de genou en pleine poitrine de son ennemi et l'envoya rouler à terre, le souffle coupé. Il bondit en arrière et échappa de justesse à la pointe de la lance d'un autre soldat mais ne se cantonna pas à la fuite et claqua ses mains sur la hampe de l'arme, et une fois le plancher des vaches retrouvé et ses appuis assurés, tira profit de sa grande force physique et son opposant au passage en arrachant l'épieu avant de le jeter au loin. Kerorian se baissa précipitamment en voyant le dernier guerrier le charger en brandissant une hache dont il ne souhaitait pas faire la connaissance et esquiva un large coup de taille, et se dépêcha de se relever en voyant le bourrin du groupe armer un méchant coup vertical qui le fendrait comme une bûche. Encore une fois, il bafoua les règles d'engagement classique et démontra son origine parfaitement roturière en se saisissant de l'arme de son ennemi, juste au-dessus des mains de celui-ci et fit tout son possible pour imposer sa domination. Ce n'était pas simple, l'adversaire possédait de bons bras, et s'il avait tout de même la puissance pure pour lui tout n'était pas encore joué... Du coin de l’œil il aperçut le dernier larron de l'équipe se placer sur son flanc et armer son arbalète. Le Rôdeur lâcha prise et esquissa un pas de coté, la hache manqua sa tête et le bas de la lame entailla son épaule, mais ne l'empêcha pas de poursuivre son mouvement et s'emparer cette fois de son ennemi au niveau du col et sous l'épaule et força le pivot une fois encore pour interposer un peu de chair et de gras, beurk, entre le carreau et lui alors que l'arbalétrier décochait son trait mortel.
Un bref cri et un soubresaut soudain l'avertirent que le "bouclier" avait fait son œuvre, aussi le balança t-il sans ménagement sur l'épéiste qui revenait à la charge malgré la violente douleur à la poitrine et qui se retrouva à nouveau au sol une fois cet énorme poids reçu en pleine face. Le guerrier aux yeux de feu avait échappé de peu à l'assaut du milicien, mais n'avait ni le temps ni le luxe de s'attarder ici plus longtemps, pas plus que de se demander si le tir que le hacheur avait reçu lui serait fatal. Le Rôdeur ramassa la hache tombée à terre et s'élança aussi vite que possible vers le lancier qui s'était esquivé pour rejoindre son épieu,et dès qu'il en fut à nouveau en possession il se retourna, prêt à reprendre du service et ce qu'il se passa demeura à jamais flou par la suite. Il vit une énorme forme vaguement identifiable comme une quinte de phalanges et puis plus rien. Kerorian avait décroché un direct effroyable en pleine tête du bonhomme et l'avait magnifiquement emplâtré dans le mur juste derrière lui, se réceptionnant lui-même contre pour stopper sa course le temps de voler la lance et repartir de plus belle au pas de charge par une ruelle pour s'extirper de cette situation, l'arbalétrier avait presque rechargé son arme et ses yeux semblaient lui lancer des éclairs et le milicien à l'épée était à nouveau debout et lui courait déjà dessus, et avait l'air prêt à tout pour mettre sa tête aux cheveux rouges sur la cheminée familiale. Malgré son poids, Kerorian s'échappa à toute vitesse dans de très longues enjambées. Débarrassé du poids de la Tueuse-de-Dragon, il lui semblait désormais être très léger et faire d'immenses pas à toute vitesse lui semblait particulièrement aisé, aussi put-il distancer ses poursuivants enragés et fit appel à toute la force de ses grandes jambes et força sur son cœur puissant pour piquer un sprint à travers la ville : Il avait seulement besoin de changer trois ou quatre fois de ruelle, le temps que ses poursuivants perdent ne serait-ce qu'une minute à essayer de savoir par où il était parti, et une fois cela réussi, à bout de souffle, il enfonça presque la porte d'une maison et fila s'abriter derrière un meuble, caché des fenêtres, et se laissa tomber à sol, exténué, les cuisses en feu, le palpitant cognant contre sa poitrine plus fort qu'un forgeron sur un acier réticent, son butin d'arme à coté de lui. Il les avait dérobé pour les briser et poursuivre le combat sans danger, mais au final la situation avait drôlement évolué, et il n'était plus en état de les détruire, trop épuisé pour avoir l'envie de les casser.
Il était encore un peu plus blessé, complétement vidé après ce sprint de fou-furieux, il n'a jamais été un grand coureur d'endurance, particulièrement chargé comme il l'était, et totalement isolé, sans même plus savoir où pouvaient être ses amis ou ses ennemis, mais il avait réussi. Il était sauf, et caché. Du moins...l'espérait-il. Il lui fallait désormais en tout cas rejoindre Stefan et Hélène, ils pourraient avoir besoin de lui, maintenant que son rôle avait été joué, dès qu'il serait à nouveau en état, il tenterait de rejoindre la prison. La question de ce qu'était advenue la fillette le perturbait, il y avait quelque chose de louche dans toute cette affaire, mais il n'avait pas l'intention de s'y jeter seul et tête baissée...
P.S : J'ai changé ma couleur de paroles, le darkred ne se voyait pas très bien et je trouvais ça très désagréable... |
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| Sujet: Re: Par delà nos différences | |
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