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❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Feuille de personnage Niveau: (20/20) Points d\'Expérience: (100/100)
| Sujet: Nos trésors perdus Jeu 7 Juil - 0:03 | |
| Nos trésors perdus La musique s’élevait dans l’atmosphère d’une pièce saturée par le parfum des pâtisseries et des toilettes raffinées. Les dorures du hall resplendissaient de milles feux dans la vaste salle de bal réservée pour l’une des petites réceptions mondaines qu’organisait Bernard sous la directive de Cassandra. Cela faisait à peine un mois qu’un évènement similaire prenait place en ces lieux, mais ce soir était différent. Ce soir, elle devait recevoir les trois enquêteurs qui avaient répondu à sa missive et elle voulait les plonger directement et abruptement dans son monde. Elle ne voulait pas s’encombrer de péquenots incapables de se tenir en société. Elle déciderait donc de les engager en fonction de leur comportement à sa petite soirée. Debout, les bras croisés derrière son dos, la tête droite et solennelle, surveillant le déroulement des festivités, Cassandra dans sa magnifique robe bleu, faisant ressortir le brun de sa chevelure bouclée, trônait au coté de ce qui semblait être son esclave Laguz. Une queue longue d’un roux intense en corrélation avec des oreilles de la même couleur faisait tache sur un jeune garçon d’une douzaine d’années, se tenant une marche plus bas que la petite marchande. Il portait de riches vêtements de marchand, une queue de pie entourant et mettant en valeur la beauté de son attribut de loup, surplombant des culottes vertes émeraude. Il était étrange comme ce jeune esclave pouvait sembler élégant voir même plus que certains invités qui étaient un fallacieux mélange de marchands, d’investisseurs, de nobles et de pique-assiettes. Elle connaissait chacune des personnes présentes et avait bien fait attention à réinviter toutes celles ayant prises part lors des précédents vols.
Dans un coin de la salle ses ménestrels favoris délivraient la musique si entrainante et joyeuse qu’elle aimait tant. La danseuse toujours aussi gracieuse qu’à son habitude dans sa tenue si chaleureuse et affriolante, d’un rouge profond, accompagnée de son mari magicien et de leur sœur lanceuse de couteaux. Ils faisaient à eux seuls la majeure partie de l’animation sans compter bien sûr les jeunes serveurs et serveuses qui se chargeaient d’apporter boissons, petit fours et alcool. Et qu’est ce qu’ils pouvaient consommer ces marchands… Cassandra observait également ses économies disparaître à une vitesse ahurissante. Elle espérait au moins qu’elle ne ferait pas cela pour rien.
Descendant les marches avec une grâce toute princière, elle vint se mêler aux invités et se déplaça en direction de son tuteur Bernard pour s’assurer que ce dernier ne ferait pas de bourdes avec ses ‘partenaires’ de commerce. Ce n’est pas que c’était un boulet, mais n’empêche qu’il n’était pas à l'origine un simple garde, pour rien. Se faufilant dans la foule, elle se fraya un chemin lorsque soudain, un homme quelque peu éméché la heurta et renversa son verre sur elle. Mais alors que le liquide rouge comme le sang coulait, un morceau de tissu vint intercepter le liquide ne laissant passer qu’une petite éclaboussure qui vint se fixer sur la joue de la jeune fille. Le Laguz loup l’ayant suivit lors de son départ avait réagit à la vitesse de l’éclair pour protéger sa maitresse. - Mais, mais c’est mon mouchoir malotru ! Comment osez-vous l’utiliser comme un vulgaire torchon ?!?!!
Yue essuya la goutte de vin sur la joue de Cassandra. Puis, avec une lenteur presque provocante, une insolence certaine, il regarda droit dans les yeux de cet homme incapable de se tenir devant la maitresse de maison et il replia le bout de tissu taché et humide d’alcool pour le replacer là où il l’avait pris. Dans la poche avant de sa chemise à l’intérieur de sa veste… L’homme le dévisagea sans ciller mais il se sentait paralyser par l’intensité du bleu des yeux de ce garçon. Il ne savait pas comment il avait pu prendre son mouchoir si vite et sans même qu’il le sente… ça relevait du miracle, ce n’était pas un garçon à sous-estimer. Les deux mâles se faisaient face sans un bruit quand soudain la voix du marchand dont la poche intérieur se colorait d’une jolie couleur rougeâtre s’éleva avec force : - Sale gosse, vous savez qui je suis ? Je ne tolérerais pas qu’un esclave me regarde dans les yeux ni même que … - Que quoi ?
Derrière le marchand se dessinait la silhouette sculptée de Bernard habillé pour l’occasion de son costume bleu marine à la coupe militaire. Sa carrure imposante faisait taire bien des bouches et le marchand gros et gras ne fit pas exception. - Je vous prierai de bien vouloir quitter les lieux, je n’aime pas que l’on importune ma douce Cassandra.
Son ton était calme mais ferme, il n’acceptait aucun refus. Pantois, l’homme n’essaya pas de résister quand plusieurs hommes de la sécurité menés par le majordome en chef de la maison, dont les traits tirés et la blancheur de sa chevelure révélaient un certain âge, se présentèrent pour l’escorter à la sortie. Sebastian avait beau être vieux, il étaient respecté et faisait respécter l'ordre dans sa demeure. Quand le perturbateur disparut derrière les grandes portes en chêne, le cercle qui s’était formé autour de la scène se dispersa, les conversations reprirent et… - Ma petite Cassandra, ma douce, il ne t’a rien fait le gros méchant homme ça va mon ange ?
… Bernard fondit en larme en prenant sa ‘douce Cassandra’ dans ses bras. - Lâchez moi Bernard vous me faites honte.
D’un violent coup de coude, elle se sépara de son ‘papa’ gâteau et vint remercier son camarade Laguz d’un signe de tête et d’une caresse discrète sur la main. Puis, lissant les plis de sa robe et reprenant de sa superbe, la jeune fille s’éclaircit la gorge avant de demander sur un ton serein. - Et bien père, allez-vous occuper de vos invités et _ elle se pencha pour lui demander plus discrètement_ savez-vous si nos invités sont arrivés ? - Si l’on en croit Sebastian, ils sont déjà parmi nous.
Cassandra tourna les talons et disparut rapidement dans les étages de la demeure, oubliant même son but premier de surveiller son tuteur. Elle se plaça au balcon de la salle pour mieux l’observer de haut et les repéra parmi ses convives. Deux femmes et un homme accompagné d’une enfant… - Sont-ceux bien eux Yue ?
Yue observa les trois personnes indiquée par la jeune demoiselle de manière frénétique et excitée, car ne l’oublions pas, Cassandra n’avait qu’une dizaine d’années. Il tilta en voyant la gamine mais ne s’y attarda pas longtemps dessus, une Laguz de sang royale, pourquoi pas après tout, ils avaient plus d’instinct que les Beorc. - Oui ma Cassandra, il n’y a pas de doute possible, la puissance palpable que je sens dans l’air vient d’eux. - Bien, bien, bien. Voyons comment ils se débrouillent hors de leurs campagnes…
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Alors, alors, alors bienvenues mesdemoiselles dans cette mission. J’attends de vous pour ce premier post que vous expliquiez comment vous êtes arrivées dans ma petite soirée mondaine et comment vous vous débrouillez (faites preuve d’imagination je vous laisse carte blanche avec tous les invités). Par contre essayez de ne pas faire trop de conneries sinon comme le marchand alcoolo vous serez viré ^^ Vous posterez dans l’ordre suivant : - April - Moneta - Gallysnaga Bon courage ! |
| | | ❝ April ❞
Messages : 99 Age : 28 Localisation : Mystère. ~
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Ven 8 Juil - 7:13 | |
| “Je m’ennuie, je m’ennuie, comme toujours …” Je soupirai. Assise sur un rocher, j’attendais que le temps passe, mais il semblait bloqué. Je n’avais rien à faire, mis à part laisser le tic-tac du temps faire son travail, mais il était si lent … Je ne savais plus trop pourquoi, j’étais bloquée là, à patienter, Destiny posée sur mes genoux. Je jouais avec ses petites mains de poupée, ces mains si fragiles que je serrais tous les jours lors de mes courses à droite et à gauche. Depuis que je n’étais plus à la « maison », cette petite fille en avait vu, des choses … Des éléments insolites aux petites banalités de la vie, je croyais l’avoir baptisée à vie, si l’expression s’appliquait aussi pour elle, ce dont je doutais fortement. Malheureusement, mon travail n’était pas terminé puisque jamais, oh non, jamais, elle n’avait connu tel ennui, tel silence. Le seul bruit qui animait la chose était … le vent ? Il me semblait que c’était ça, le vent et rien d’autre. Pas de pas, rien. Je m’étais … perdue ? dans un endroit bien étrange et je devais partir.
Alors je me levai, sentant les brises caresser ma peau. C’était si bon, si merveilleux, je me sentais déjà un peu mieux. Puis je me mis à courir, me déshabillant en route et … et … Et … Mince, je me suis égarée. Ce n’est pas cela du tout … Non, non, reprenons. J’en étais à … Ah oui, voilà. Je m’étais levée et, après quelques secondes de silence total, d’immobilité et de regards incessants vers la gauche et la droite, je me décidai à avancer, sans aucune destination définie. C’est à force de marcher que je me souvins que je devais aller quelque part. Bien évidemment, cette satanée mémoire sélective ne me dit pas où je devais me rendre et, sans cela, c’était bien inutile … Donc je continuai ma route inutile, réfléchissant du mieux que je le pouvais.
C’est après quelques longues minutes de marche qu’enfin, je me rappelai de cet « endroit » qui n’était pas si banal. Non. Je ne me souviens plus de quand – faut croire que j’oublie tout, ces derniers temps –, j’avais reçu une missive m’indiquant que je devais me rendre dans une immense demeure pour une enquête ou quelque chose du genre. Apparemment, il y avait eu des vols et moi, oui, moi, April Mivenhood, barge à poupée, je devais enquêter sur une affaire « sérieuse » … Euh … N’y avait-il pas un problème ? Non ? J’en doute fort … Mais bon. Je devais tout de même me bouger, une missive comme celle-ci, je n’en recevais pas tous les jours et ça me permettrait de m’amuser un peu. Ou du moins, de dissiper l’ennui. Et PAN ! Dans tes dents, monsieur l’ennui !!
Puis je décidai de me bouger un peu, puisqu’il fallait que j’y sois assez rapidement, tout de même. Alors je traversai la route, n’y croisant pas de choses bien intéressantes, pourquoi vous conter le chemin ? Ce serait si banal. Je me questionnai cependant sur la mission que cela allait être. Et, en plus de ça, je n’étais pas seule. Y allait-il avoir quelqu’un d’aussi fou que moi ? D’une manière s’y rapprochant ? Ou quelqu’un de défaillant psychologiquement, que ce soit en matière de maturité ou de banalité, je n’en savais trop rien, je voulais juste quelqu’un d’amusant, que la requête ne soit pas barbante … C’était un peu la seule chose que je demandais.
Arrivée à bon port, qui sait ce que te réservera l’avenir ? Folie ? Rires ? Ou, bien au contraire, des Soupirs et de l’Ennui ? Tes deux amis … ou tes deux fléaux ? Tu n’as plus qu’à prier, petite fille … Alors voilà. J’y étais, serrant Destiny tout contre moi, récitant d’étranges paroles dans mon esprit, peut-être était-ce une prière dans une langue étrangère ? Je n’en savais pas grand-chose, cela défilait juste à une vitesse telle que je me demandai comment c’était arrivé là. Je regardai à droite, puis à gauche, puis derrière moi, me situant un peu. Je connaissais cet endroit. Mieux que je ne le pensais, d’ailleurs. Oui, je le connaissais bien. Pas de doute possible. C’était une ville de Daein. Tsh … Quelle veine. Décidément, je n’arrêtai pas de déambuler dans ce pays, depuis quelques temps … Alors que pourtant, je faisais tout pour le fuir. Poisse extrêmement féroce qui s’amusait à me ronger l’esprit. Saloperie, je la chasserai … plus tard.
Plus important encore : les personnes qui m’entouraient. Je n’étais effectivement pas seule. Bon, d’accord, avec Destiny, je ne l’étais jamais. Mais ces personnes-là étaient … « humaines » ou, tout du moins, dotées d’un esprit réactif et utile à faire quelque chose. Il y avait une gamine, au sourire adorable, comme toutes les enfants de son âge – ou presque, certaines sont parfois vraiment hideuses –, et une femme, plus grande que moi aussi bien en âge qu’en taille. C’était une marquée, comme moi. Et la demoiselle était une laguz. Ca promettait.
Un sourire aux lèvres, je finis par me présenter, d’une voix assez … chantante ? Je jouais beaucoup sur ma manière de m’exprimer, cette fois-ci, mon côté un peu barge ressortait énormément, je trouve.
— Eh bien … ~ C’est avec vous que cela va se passer, apparemment … ~ très bien, héhé … Quel étrange petit rire … Je suis April ~ et voici Destiny.
Je montrai tout simplement la poupée, finissant par fixer la route. Non loin de nous, il y avait « ça ». Une très grande bâtisse. Que dis-je. Imposante, énorme, immense ! C’était là que nous devrions trouver les voleurs. Mission infiltration ? Pourquoi est-ce que j’avais la nette impression que faire quelque chose de discret serait totalement impossible ? Hum … Quelque part, ce n’était pas forcément mal. Mais d’autre part, cela l’était un petit peu. Bon, d’accord, je m’en moquai pas mal, du moment que ce n’était pas plat.
J’avançai alors, ouvrant la marche, me dirigeant vers cette grande demeure. De là où j’étais, je pouvais sentir la doucereuse odeur des pâtisseries et un parfum plutôt « chimique » qui titillait mon odorat et rendait la senteur sucrée nécessaire à la survie de mon nez. Je détestais le parfum, c’était plein d’alcool et extrêmement fort. Cela me donnait mal à la tête. Je soupirai. Tsh, je n’avais jamais trop aimé les bourgeois. Encore moins les Beorcs bourgeois. Certains ne savaient pas rester à leur place d’être vivant.
Je finis par entrer, découvrant une salle monstrueusement grande. Jamais je n’avais mis les pieds dans un endroit aussi spacieux, j’en étais quasiment bouche-bée. Je gardai mon calme, souriant doucement aux autres invités. Ici, nous étions les convives … C’était d’ailleurs pour cela que je n’étais pas habillée de mon habituelle robe simple. J’avais opté pour le plus sobre possible tout en restant … classe ? C’était étrange et inutile, comme détail. Du moment que je pouvais bouger librement. Je soupirai doucement, avançant lentement, prenant le temps de regarder tout autour de moi.
Tout le monde s’était tourné pour nous regarder et, après nous avoir reluqués, ils s’étaient replongés dans leurs conversations. Cela m’arrachait un soupir d’agacement, je détestai déjà cette situation. Faire la bourgeoise, quelle plaie ! Je restai légèrement immobile, restant assez calme pour l’instant, ne sachant pas trop comment agir. Naturelle ? Discrète ? Silencieuse ? Je verrais bien … - Citation :
- J'avoue que je ne savais pas trop comment faire >w< Alors s'il faut modifier quelque chose, dites-le moi -^^-
Edit : Précision, puisque Mon' m'a fait la remarque : Non, April ne se déshabille pas xD
Dernière édition par April le Lun 1 Aoû - 21:13, édité 2 fois |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Ven 8 Juil - 16:12 | |
| - Spoiler:
Pnjisation de Gally autorisée avec la bénédiction d'Allen \o/
"BORDEL DE MERDE, GALLYSNAGA, SI J'ATTRAPE TON PETIT CUL DE PRINCESSE JE TE LE FAIS BOUFFER PAR LES TROUS DE NEZ !!!!!!"
Ouais, nan, marre c'est marre ! La gamine chahutait partout depuis qu'on avait mouillé dans le port d'une putain de ville de Daein, pas vraiment grande, mais où on pouvait s'racheter un peu de vivres. Parce que oh ! Ce truc avait bouffé toutes les sucreries en deux jours de trajet, et avait chialé pendant les cinq suivants pour avoir un gâteau à se mettr' sous la dent ! Et maint'nant qu'on était à terre, elle passait son temps à s'enfermer dans des cabines ou à s'cacher dans la vigie pour bouloter chaque morceau de sucre qu'on pouvait avoir l'malheur d'acheter. 'TAIN, mais c'est qu'elle coutait cher, la peste ! Et avec ça, j'pouvais rien dire, elle s'était mis tous les marins dans la poche avec ses grands yeux et ses nya nya nyaaaa en veux-tu en voilà. Alors comme j'suis une Capt'aine TRÈS patiente et généreuse, j'ai réfléchi à un truc qui pourrait l'occuper pendant que les marins faisaient les courses correct'ment. Et j'avais trouvé, bons dieux !! Une p'tite bourgeoise qui couinait parce qu'un voleur lui avait piqué des trucs, ou quelque chose dans c'goût-là. Elle recherchait des enquêteurs ou je n'sais quoi. Et non seulement ce truc allait m'permettre de nous remplir un peu les poches, mais en plus on allait pouvoir sortir bébé dragon pour qu'il aille saccager les sucreries des autres. PARFAIT. Sauf que la mission suivante, BIEN ÉVIDEMMENT, c'est de convaincre la peste de venir. Et ça, ça va être bonbon. Presque sans mauvais jeu d'mots.
Et donc voilà vot' Moneta qui court à grands pas derrière un affreux petit animal chercheur de sucre. Les marins sont morts de rire. J'tape derrière la tête de ceux qui sont trop près de moi dans ma course. J'en entends qui gueulent, mais franchement j'm'en fous. La priorité c'est de choper la cible. Soudain, j'm'arrête net, et M'sieur Leorh, mon s'cond, qui court derrière moi, manque de s'affaler par terre pour n'pas m'renverser. Je me r'tourne vers lui.
"Monsieur Leorh, j'ai trouvé la marche à suivre !!!"
Et nous voilà peu de temps après, embusqué tels des lions (n'en déplaise à mon cher second) derrière un pan de mur. Un gros chou à la crème a été posé au milieu du passage, et Leorh y a attaché un fil fin et transparent. Nous attendons. Au bout d'un moment, les pas du p'tit animal affamé résonnent dans l'couloir. On l'entend s'précipiter sur la sucrerie. Au dernier moment, Leorh tire sur le fil, et on entend Gally s'écraser par terre, déséquilibrée. Je jaillis d'ma cachette, et j'prends nonchalamment la princesse sur mon épaule, mode sac à patate. J'n'écoute pas ses cris de détresse désespérés, et j'nous enferme dans ma cabine. A nous deux, p'tite geignarde. Le but est d'l'habiller autrement qu'avec ses vêt'ments de voyage ; mais la satanée gamine n'a pas l'air de comprendre le terme "classieux". J'sors une p'tite chemise bouffante blanche, un p'tit pantalon souple bordeaux, et des p'tites bottes en cuir très souple. Le premier que j'entends dire "Ooh, Mamie Moneta fait des habits pour Princesse Gally !", il a ma hache dans sa gueule.
J'finis par habiller la gamine convenablement (avec forces cris et promesses de sucreries quand même). Elle refuse de se séparer de sa peluche Steffan et de ses grosses lunettes. Au bout d'un moment, j'finis par lâcher l'affaire. J'la coiffe un peu, j'enfile une robe bleu cobalt à larges épaulettes dont le col, le bas des manches et de la jupe sont en dentelle, un serre-taille un peu plus foncé, j'coiffe mes ch'veux comme je peux, j'enfile mes bottes et j'fais avancer Gally d'vant moi, attrapant au passage l'invitation d'la soirée mondaine où on doit partir enquêter, tout en sortant d'ma cabine. ET ALORS la p'tite peste me fait encore un sale coup (elle a l'air d'adorer ça quand même). D'un coup, j'la vois plus. J'lève la tête. La voilà sur la balustrade devant la barre, fièrement dressée au dessus de moi. Elle pose ses satanées lunettes sur ses grands yeux, pousse un cri entre le "nyaaaaaaaaaaaaaah" et un hululement d'attaque pirate. C'doit être un nyabordage. D'mes épaules, je vous prie. La voilà qui s'élance en l'air, reste une ou deux s'condes (comme par magie) en flottement, et qui s'écrase lourdement sur mes épaules. Et qui commence à m'prendre pour son canasson personnel. J'hurle, je grogne, j'm'ébroue, je fais ENCORE mourir de rire mes mat'lots, mais rien à faire, elle s'accroche à mes épaules comme si sa vie dépendait du fait que j'l'accompagne à c'tte soirée sur mes épaules. Je soupire TRÈS fort. J'passe à côté d'un gros tonneau où son posées les petites bouteilles de rhum, j'en prends une au passage. Je salue mes marins, j'empoigne Orchak et j'l'accroche comme j'peux dans mon dos sans décapiter la gamine chiante au passage. On est parties.
On r'trouve le troisième enquêteur à l'extérieur. C't'une sacrée gamine, super bizarre, avec une poupée et un air d'illuminée qui comprend rien à ce qui l'entoure. April. Mmh. J'hoche la tête lorsqu'elle s'présente. J'pointe un pouce vers Princesse Dragon. "Gally." Puis j'pointe le pouce vers moi. "Moneta." Puis j'regarde la poupée un instant, et j'désigne finalement ma bouteille de rhum. "Ma bouteille de rhum."
Sur ce, la gamine soldate qui ne semble pas du tout troublée par le duo de choc que j'forme avec la sacrée princesse, ouvre la marche et entre dans la bâtisse. Trop grand, trop luxueux et vomitif pour moi. Cet intérieur, ces convives, beurk. J'prends le temps d'un peu briefer Gally.
"Bon écoute Princesse, là y'a les sucreries, là y'a la dame qui nous a embauché. Les consignes : tu peux manger des gâteaux, tu ne peux pas embêter la dame même si elle a presque ton âge, et tu peux regarder les gens pour voir ceux qui sont louches. La dame veut qu'on r'trouve un voleur, et il est ici. Compris ? Bon, j'te lâche."
J'la soulève comme si elle n'pesait rien, et j'la dépose sur le sol. J'ouvre ma bouteille de rhum (avec un minimum de classe tout d'même), et j'en bois une lampée. La soirée va être longue, bordel. J'me sens déjà épuisée.
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| | | ❝ Gallysnaga ❞
Messages : 32 Age : 25 Localisation : Derrière toi, bouuuuuh! Autre Indication : Enfant Capricieux. Groupe : Aucun.
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Sam 9 Juil - 0:40 | |
| "Bon écoute Princesse, là y'a les sucreries..."
Sans écouter la suite, Gally avait déjà détallée parmi les convives, a couvert entres les larges jupes à froufrou et les pantalons bien entretenus. Rabrouant totalement le regard d'Alister, déjà installé contre un mur les bras croisés. Il n'allait rien faire de la soirée, celui là. Un sacré observateur, pour tout dire! Tel un GPS sur patte, son corps trouva automatique la direction "buffet" et y associa l'ordre "dévorer". C'est donc suite à un "Nya" langoureux et significatif d'une explicitation de son jeune âge que ses deux bras (qui arrivaient à peine au niveau de la table) eurent l'effet d'un ciseau se refermant sur l’espace qu'ils pouvaient occuper en longueur sur la table, rameutant nombres de gâteaux divers vers sa bouche grande ouverte, dents de scie de mise.
Et puis après tout, personne ne pourrait lui en vouloir; elle était si mignonne.
La lettre? Pft, pas lue. Monyata? Ah, elle, elle l'aimait bien. C'était un mixe entre une adulte ratée, une fille et un cheval de mer. Un truc rigolo, quoi. En plus elle marchait toujours dans les jeux alors c'était drôle. Pour l'autre fille, Nyapril, elle avait l'air toute molle et bizarre. Donc rigolote aussi. Elle ne lui avait pas parlé car Monyata avait prit les devants et qu'elle était trop occupée à nyanyater dans sur ses épaules en balançant des ordres de navigations entendues ça et là sur le bateau. Mais si elle avait un gâteau, tout irait bien.
Le plein de sucre refait, elle joua de sa langue pour récolter les miettes de son péché mignon sur ses lèvres avec un air de satisfaction absolu planté sur tout le visage. Puis, enfin, elle scruta la salle:
"Nyaaaa du monde!"
Ses grands yeux ronds prirent le temps de se poser un peu partout, à la fois sur les gens et les tapisseries. Enfin même si ce fut long, son cerveau de ne capta pas tout car embourbé par l'envie d'embêter quelqu'un. Il ne fallut que quelques secondes avant que la cible ne soit validée, à l'autre bout de la gigantesque salle.
"MONYATAAAAAAAAAAAA!"
Le cri d'amour (♥) de la petite venait de l'ouest, alors qu'elle patpatait la robe de Moneta de l'est. Pourtant, la dernière syllabe se répétait encore en échos. Elle attendit que la pirate baisse les yeux vers elle pour lui afficher un grand sourire, yeux fermés et bras tendus vers le ciel:
"NYA SHUIIIS Z'UNE PRINCEEEESSE!"
Avant de tout de suite prendre une mine froide, boudeuse, triste et méchante à la fois et de lancer:
"Alors prend moi sur tes épaules."
Le ton était catégorique et sans appel. Car sans demander la permission, elle sauta sur son perchoirs. Nul besoin d'escalader quand on à plus de force qu'un bodybuldeur de trente ans d’expériences alors qu'on a que sept ans:
"Ny'alors, n'elle n'ay oùw l'enqueyte? Gally s'ennuie! Quand est-ce qu'on s'namuse?"
Apposant sa main droite à l'horizontale au dessus de ses yeux, elle chercha à porter sa vision plus loin par cet effet de style. Après avoir regardé instinctivement le banquet, elle chercha qui pourrait bien être la personne qu'ils cherchaient:
"N'ay trop grand. J'aime pas cayt endroit. En plus, quelqu'un n'a mangé tous lay gatow que j'n'ayme bien!"
Bon, c'était elle:
"On fay kwa Monyataaaaaaaaaa? On n'fay quoi Nyapriiiiil?"
Elle regarda successivement (et de haut) les deux concernés avec un regard interrogatif de kawainess au possible. (Du genre: Nya? °°). Il fallait vite trouver, car la petite s'était déjà emparée de la fameuse bouteille de Rhum afin de jouer à la pirate. |
| | | ❝ Maître du Jeu ❞
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Feuille de personnage Niveau: (20/20) Points d\'Expérience: (100/100)
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Lun 11 Juil - 0:40 | |
| Les conversations battaient leur plein dans la salle et Cassandra de son pieds d’estale observait ses convives si particulier et son première avis était… mitigé. Que ce soit la demoiselle qui se déplaçait toujours avec sa poupée ou bien l’autre avec sa bouteille de rhum… Elle ne savait vraiment comment elle devait réagir. Quant à la gamine qui dévalisait ses réserves de nourritures et harcelait les serveurs et serveuses pour en avoir plus…étrangement elle avait une envie profonde de plonger la tête entre ces mains et de crier son désespoir. Le seul de ce groupe qui paraissait savoir se tenir dans la haute société était ce vieil homme de qui émanait un profond sentiment de sérénité et de puissance. Peut être qu’elle n’avait attrapé dans ses filet qu’un poisson de qualité mais si ça en était un de taille… pourquoi pas. Se retournant avec la vivacité de la jeunesse, elle se réprimanda de ne pas avoir posté l’annonce elle-même. Au moins, elle aurait eu le bon sens de limité l’âge d’engagement à 30 ans et aurait demandé de véritable combattants capables de réflexion et respectant les convenances. Mais en regardant les quatre protagonistes… Non, mieux valait-il garder ses impressions pour elle pour le moment. En un sens, elle devait se fier à son compagnon. Il disait sentir leur puissance palpable dans l’air, ce devait signifier qu’ils ne seraient pas si faibles que ça. Par contre, elle devait intervenir rapidement car la gamine qu’avait amenée le papi commençait doucement à irriter ses oreilles… Parcourant la distance qui la séparait de Bernard, le commanditaire officiel de cette demande, tout le monde se retourna sur sa prestance naturelle. Avec une discrétion à peine masquée, elle attrapa son bras et le tira délicatement. - Tu devrais leur parler, te présenter et leur parler de ce que tu veux d’eux. Aller vas y !
L’homme se retourna, de la sauce sur le coté de ses lèvres et son air simplet sur le visage… Il avait bu plus que de raison… - Bien sur ma Cassandra, j’y vais de ce pas
D’un pas quelque peu perturbé par la boisson, il se dirigea fièrement vers les personnes indiquées par la petite demoiselle. Mais, avant que le missile n’atteigne sa cible, la jeune fille le rattrapa en le sermonnant sur sa conduite peu représentative de leur maison. - Vous ne servez vraiment à rien Bernard, pas capable d’assurer en soirée. On est vraiment obligée de tout faire dans cette maison. Yue viens avec moi s’il te plait.
Rejetant le poivrot en arrière sachant pertinemment qu’il ne sera point capable d’aligner trois mots correct à la suite, elle se dirigea avec ses gros sabots vers les quatre excentriques. - Vous trois, et la petite chose qui traine et pille mon buffet._ elle désigna la gamine sur les épaules de la buveuse de rhum_ Mon nom est Cassandra et je ne le répéterais point. Quand à vos noms, je m’en contre-fiche. J’ai de l’argent_ regardant la gamine, elle ajouta _ et des gâteaux et je vous donnerais ce qu’il vous faut pour résoudre cette affaire. Voici _ elle tendit la main en arrière pour que le jeune loup lui donne un papier _ ce qui a été volé.
La liste était longue et exhaustive comprenant de magnifique bijoux mais aussi de simple guenilles inutile. - Je vous donne la soirée pour vous acclimater à ce milieu et demain je vous donnerais toute les informations sur les gens présent pour que vous commenciez votre enquête. Mon ami Yue ici présent, vous aidera si vous avez le moindre problème. Cependant, si vous êtes incapable de travailler de concert avec un Laguz, vous pouvez partir, la porte est grande ouverte.
Une serveuse passa juste à coté d’eux libérant la douce odeur sucrée des produits contenus sur son plateau. En un éclair, une tête verte sauta des épaules qui la maintenaient au dessus des autres et la petite chose se jeta sur la demoiselle la remerciant littéralement et en choppant les friandise au vol avec une dextérité quelque peu effrayante… Cassandra était restée impassible, droite et exposait les termes du contrat sans fioriture, essayant de faire abstraction de la gamine qui agressait ses employés, quand soudain, son regard se posa sur un poussin en peluche accroché à sa ceinture… Il est étrange comme un simple détail peu vous faire oublier votre devoir. Les yeux de Cassandra s’élargir alors qu’elle saisissait quelque chose sous les pans de sa robe. Avec une vitesse ahurissante, la petite demoiselle se transforma en petite fille de 10 ans et se jeta sur la gamine aux cheveux vert sortant son Rufus. - Regarde, regarde moi aussi j’en ai un. Je te présente Rufus, c’est mon chien adoré qui assure ma protection. Elle s’appelle comment la tienne ?
Les yeux de la jeune dragonne se froncèrent alors à la vue de cette peluche en forme difforme de chien stupide qui était… plus grande que SON Steffan… Son regard se porta alors sur Moneta. Muée par un sentiment de compétition digne de son jeune âge, elle chopa par le cou la pirate se faufilant à une vitesse ahurissante sur ses épaules. - Eh bah lui c’est Steffan ma peluche et ça_ elle pointa son canasson_ c’est Monyata, mon dada rien qu’à moi. Nyaaaaaa !!!!
Puis, elle plongea en un saut acrobatique sur la seconde jeune fille. - Et voici Nyapril, ma compagne de dinette et lui _ un nouveau saut et la voici dans de nouveau bras _ c’est Nyalister !!!
Le son suraigu de sa voix fit retourner toutes les têtes sur les protagonistes et Cassandra reprit automatiquement son maintien droit et digne de la maison des marchands regardant avec un mépris faussé la jeune fille. Se rapprochant de son Yue et passant son bras dans le sien en signe d’appartenance, elle jeta un regard voulant dire « Bah moi j’ai mon Laguz rien qu’à moi !!! » à l’énergumène surexcitée. Et jeta un regard froid à la femme tenant une poupée pour voir si elle rajouterait quelque chose. Ce qu’elle ne fit pas. - Eh bien mesdemoiselles, monsieur, je suis heureuse de vous compter parmi nous. Je vous propose de vous amuser ce soir car demain sera une rude journée. J’ai la célébration d’un partenariat dans deux semaines que j’annulerais si le voleur n’est pas retrouvé donc faites de votre mieux.
Un serveur passa avec des verres de champagne et de cocktails sans alcool et d’un mouvement habile, la jeune nouvelle bourgeoise saisit le plateau et plaça un verre dans chaque main. Elle n’avait pas de contrat écrit à leur faire signer mais elle pouvait très bien conclure ce contrat par un verre. Elle leva son verre et chacun l’imita. - A votre réussite Mesdames, Monsieur.
Elle bu le verre d’une traite et tourna les talons pour s’écarter rapidement. Yue fit un signe de tête pour les saluer et s’éclipsa aussi rapidement que la demoiselle. Dans un coin de la salle, la petite fille perdait de sa superbe en vomissant son cocktail. - Et merde y’avait de l’alcool dans celui là…
Le son des vomissements était couvert par la musique et tous les yeux étaient rivés sur la danseuse dont les pas endiablés devenaient addictif pour le public. Certains invités commençaient doucement à partir alors que Cassandra, décidait de regagner ses appartements, l’alcool lui étant trop rapidement monté à la tête. Au loin, un sourire s’esquissait sur le visage du serveur à la vue de sa maitresse de maison qui quittait la soirée sans plus aucune prestance. Un sourire, dont la blancheur faisait écho à la magnifique boucle d'oreille d'ivoire qu'il portait à son oreille droite. Yue tenait la demoiselle par la taille et son doudou reposait dans ses bras.
***
Les lueurs de l’aube commençaient à réchauffer l’atmosphère alors que dans la cours pour la promenade matinale de son beau Rufus, Cassandra croisa trois corps allongés sur le sol. Elle n’eut pas de mal à reconnaitre les trois femmes excentrique de la veille, sa supposition confirmée par la présence de l’homme qui les accompagnait adossé contre un mur du jardin. - Non mais vous, vous foutez de moi ! Que faites vous dans la cours ?!!?
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Alors, alors, alors que vous est-il arrivé ? Eh bien là est bien la question, à vous de l’élucider. Par contre ce que je peux vous dire c’est que vous avez toute perdu quelque chose, et pas n’importe quoi. April, désolée de te le dire mais… Destiny t’a été enlevée ^^ Moneta, eh bien,… la hache chérie que tu aimes tant… envolée Quant à Gallysnaga c’est dommage que tu n’ai pas écouté Moneta et laissé tes lunettes sur le bateau car du coup bah pouf plus de lunettes ^^ Vous êtes les seuls à avoir été volé ce soir j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop o/ Bon courage pour retrouver vos trésors perdus !!!!! liste des objets volés Un magnifique andalou noir 2 bagues en or surmontées d'un rubis pour l'une et d'un saphir pour l'autre Des gants de dentelle et de soie Un bracelet en argent 4 paires de boucles d'oreille, en ivoire, en rubis et en perle 1 manteau de cuir 5 voiles de couleurs vives et chaudes 3 dagues de différente facture ... |
| | | ❝ April ❞
Messages : 99 Age : 28 Localisation : Mystère. ~
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Sam 16 Juil - 5:08 | |
| Han, qu’elle était mignonne, la petite fille aux cheveux verts. La seule chose à laquelle on pouvait penser en la voyant était de la mordiller, de la câliner, han, elle était vraiment toute choupinette ! Un véritable bonbon. J’en souris, finalement coupée dans mon délire par la voix d’une gosse. Ah, la gosse, fameuse gosse qui nous avait commandités, nous trois et l’homme. Hum, cette enfant riche qui « pétait plus haut que son cul » … À la regarder, oui, elle était élégante. Mais son comportement et son caractère – comme le caractère de la plupart des enfants de famille riche, je dois l’avouer – me cassait déjà les pieds. Pourquoi ? Oups, j’en ai trop dis sur le fond de ma pensée, non ? Pourquoi vous y aventurer ? De toute manière, vous ne comprendrez jamais rien à mon complexe caractère … Vous voulez pourtant essayer ? Libre à vous, je ne vous retiendrai pas … Mais je vous enfoncerai. Eh bien oui. Ce ne sera pas un « bon courage » mais bien un « noies-toi donc !! » que vous recevrez. Et ce, juste pour votre intrusion dans mon esprit. Mince, je m’égare.
Me voilà dans le pire de mes cauchemars : l’envers du décor. Mon manège enchanté devenait peu à peu désenchanté, tandis que je buvais ses paroles d’une traite, me retenant de l’envoyer balader, un sourire démentiel aux lèvres. J’aurais voulu lui en dire, des choses, la perdre dans mon délire … Mais c’était elle. Une gamine aux airs snobs et insupportables. Certes, Cassandra ne représentait que cela à mes yeux mais … c’était aussi cette demoiselle qui nous filerait des sous … Refuser ? Je me voyais dans l’incapacité de le faire. Allez April, tu prends sur toi ! Ah, si seulement c’était si simple …
Je n’avais pas de sourire à lui offrir, finalement. Je n’avais qu’un océan de venin à déverser, laissant mes pensées, aussi noires que blanches, s’entremêler, me rendant encore plus barge. J’attrapai la liste des objets volés en soupirant, mon regard devenant peu à peu vide. Puis je visualisai un peu tout ça avant de tendre le papier à Moneta. Il n’y avait que des éléments de grande valeur – à mes yeux, aux siens, je n’en savais rien, bien que le fait de nous appeler pouvait signifier tout de même quelque chose –, des objets que je concevais comme rare et importants et qui auraient bien plu à plus d’un … Mais tout n’arrivait pas à la cheville du peu de choses que j’aimais. Je serrai Destiny à cette pensée. C’était elle qui avait le plus de valeur, de toute façon.
Puis elle nous expliqua un peu le topo de ce qui allait se passer. Nous acclimater, OK, pas de soucis, personne n’aurait de mal. Par contre, je tiquai sur la fin de sa phrase. Ne pas pouvoir travailler de concert avec un Laguz ? Bon sang, elle était aveugle ? La petite fille avec nous, c’était quoi, hein ? Une beorc, peut-être ? Tsh. Capable de se donner un air supérieur mais d’ouvrir les yeux, ça, impossible, hein. Ha ha, j’aimai ce genre de personne. Pratique pour lâcher les nerfs. Ah ! Si je n’étais pas à son service, je lui aurai bien balancé toutes mes conneries à la face. Mais de manière différente. Eh bien oui, je l’aurais totalement noyée dans ma démence, je lui aurais fait ressentir ce que c’était qu’être barge … Han, quel total bonheur … Malheureusement, mes idées n’étaient que des rêves, rien de plus. Viens tout de même dans mon manège, moi aussi j’ai de l’argent … ~ Ou pas.
Retournement de situation. La Snob péteuse devient la gamine quelconque, amusée de toutes les peluches et autres jouets qui peuvent exister. C’était mignon. Moins « superficiel », dirais-je. Je préférai la Cassandra que je voyais sous cette facette, personnellement. Mais mon avis importe peu. Puis, à ce train là, je saurais vous parler des corbeaux et des bureaux, du pourquoi de leur ressemblance … Je m’égare encore. Mais quelque chose m’amusa d’autant plus ! La manifestation de Gally. Han, elle était vraiment mimie. Sa voix suraiguë me fit sourire, relâchant toutes les tensions que la gosse me faisait ressentir. Je serrai Destiny contre moi, encore un peu plus, mon sourire mesquin et provocateur aux lèvres, répondant au regard froid de la gamine. J’étais aussi enfant qu’elle, oui, et alors ? Bah. Ce n’est pas important.
Nouvelle superficialité. Banalité chez elle. Poison chez moi. Différence inutile, blabla de trop, changeons de sujet. Elle nous encouragea, se montrant moins froide que normalement, nous invitant par la suite à lever notre verre. Bien ? Mal ? Ce serait de la paranoïa de dire qu’elle nous manipulait un peu plus mais … on aurait pu le croire car, peu après cet échange entre elle et nous, la demoiselle partit et … tout bascula. Une suite comme je les aime. Vous voulez savoir ? Ça vous dérange, ça vous démange ? D’accord, alors … ~
Ce fut rapide. Je n’aurais jamais cru cela, d’ailleurs. Oui, peu après son départ, moult choses se déroulèrent. Je fus rapidement prise d’un tournis furieux, ce qui, en temps normal, m’aurait amusée. Mais là, c’était tellement fort et gênant que j’en tombai à moitié par terre. Je marchai doucement, titubant à moitié, jusqu’à la cour, seul endroit où l’air n’était pas saturé par plusieurs parfums différents.
Lorsque j’y arrivai, pourtant, je ne crus pas ce qui se passait … Non, je ne pouvais pas le croire, pas même moi, folle au point de non-retour, pouvant gober tout et n’importe quoi tant l’irréel me semblait réel. Pas de naïveté, non, bien au contraire. M’enfin, là n’était pas le problème. Je regardai doucement à droite, puis à gauche, reprenant doucement mes esprits – je vous assure que cela m’est aussi possible – avant de me relever, marchant encore lentement, cherchant de l’air frais.
Seule, dans le noir de la nuit, j’aurais bien voulu courir comme une folle, laisser mes esprits s’évader, m’amuser, en bref mais quelque chose … quelqu’un ? m’arrêta. En plus du fait que je n’aurais pas pu faire quoi que ce soit au vu de mon état, voilà qu’un saligaud venait me briser encore plus mon rêve. Méchant, j’aurais voulu lui dire. Mais, à peine le coup fut porté à ma tête que déjà, je gisais sur le sol, incapable de faire quoi que ce soit, mes paupières s’alourdissant de plus en plus. Sommeil ? Je ne savais plus … Mes repères s’envolaient et une partie de moi me quitta en même temps qu’eux.
Tic, tac, le temps passe pendant que toi tu es là, seule sans repère, sans personne pour te guider. Ton esprit s’envole, ton corps est trop faible pour bouger et te ramener à la réalité, déjà bien trop endommagée dans laquelle tu vis. Triste réalité, plus rien ne t’appartient, tu es déjà condamnée ? Où es-tu, où es-tu, petite fille, pendant que ton temps s’efface ? C’est le temps d’une nuit, le temps d’un ennui, assez de minutes pour te faire perdre la chose à laquelle tu tiens le plus. Bye~bye ton doux rêve, il est temps de te réveiller, April … Une voix. Au creux de mes rêves. Une voix, qui brise le silence dans lequel s’est plongé mon esprit. Une voix de fille. Une voix d’enfant. Assez criarde pour me sortir d’un sommeil forcé, d’un rêve encore trop éphémère et embrumé pour le comprendre. Une demoiselle qui larguait sa colère sur nous, ses « employés » qui, sur le coup, nous étions avérés … inutiles ? Mes yeux s’ouvrirent doucement, alors que je balayai rapidement les alentours du regard. Il me manquait quelque chose, c’était indéniable. Ignorant ce que la gamine disait, mais gardant bien en mémoire ses paroles, je scrutai toute la cour. Destiny. Où était Destiny ?! Soudain, mon regard devint plus méchant, plus inquiet, plus sadique ? Sûrement. Je soupirai doucement avant de prendre la parole, chose que je n’avais pas beaucoup fait aujourd’hui, il fallait dire.
— Écoute, poulette. Là, j’ai plus important que subir tes caprices. Tu as été volée ? Nous aussi, tu vois ? Alors ton voleur, on va te le trouver, oui, mais en attendant, tu nous cris pas dessus, surtout que tu as aussi perdu conscience hier, hein. On est toutes en tort. ~
Oups ? C’en était trop pour moi. Destiny partie, mon catalyseur s’envolait, mes nerfs étaient à rude épreuve. Là, la demoiselle dépassait les bornes. Surtout que son rang de commanditaire ne lui permettait pas de se sentir supérieure à nous. Elle était humaine. Et gamine qui plus était. Qu’elle me fasse pas chier, je devais trouver ma poupée ! Sa mission passait après. La poupée d’abord. Et la mort des voleurs en même temps. On ne touche pas à Destiny. Non mais oh.
Tu savais que tout irait mal. Oui, au fond de toi, tu le savais, tu étais au courant que cette mission serait plus que chiante et ennuyante. Mais à ce point-là, non, tu ne pouvais pas l’imaginer. Même toi, folle et imaginative, tu n’aurais pu le croire. Pourtant, tu nages dedans. Que vas-tu faire ? Meurtre ? Ton esprit est déjà torturé, tu vas faire mal, pas de pitié, tu es un monstre … en mal de souffrances humaines … Le manège se lançait alors. Des têtes allaient sûrement tomber … Et j’en étais ravie. ~
Dernière édition par April le Lun 1 Aoû - 21:14, édité 1 fois |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Dim 24 Juil - 0:32 | |
| C'est pour ça que j'déteste les gosses. Entre une qui te choure ta bouteille de rhum et qu'est bourrée au bout d'une gorgée, et l'autre qui commence à te regarder de haut alors qu'elle fait un mètre (environ) d'moins qu'toi, ça a le don de m'énerver. Mais bien sûr, j'peux rien dire, puisque l'une c'est ma p'tite Princesse dragon, et l'autre c'est ma peste de commanditaire. Alors j'vous jure qu'entre être traitée de canasson et de sacrée membre du petit peuple, j'étais bien dotée. Mais bon, j'ai gardé ma superbe en regardant d'un air trèèèès calme et serein la gamine hystérique en train de nous expliquer qu'elle avait l'argent et qu'on était les larbins. Avant qu'elle ne se décrédibilise total'ment en faisant sa gamine et en nyatant avec la Gally sur des peluches. Après avoir trinqué, j'finis par la laisser tranquille, et j'confie Gally aux bons soins d'Alister. Le pauvre mec est tellement transparent que j'l'avais même pas senti venir après le nyabordage de mes épaules. J'reprends l'contrôle de ma bouteille de rhum, et je farfouille parmi les convives pour en trouver des suspects. Heureusement que c'est l'adulte responsable qui s'est occupé d'la liste d'objets perdus hein ! ... C'est Alister qui a la sacrée liste. Bon, ben j'retourne près du vieux, j'me fais à moitié agresser par un macaron géant, puis j'prends connaissance de la liste en m'concentrant un maximum pour l'apprendre par cœur. Parce que, oh, j'vais pas en plus la recopier, ou pire, rev'nir pendant toute la soirée vérifier que j'n'ai rien oublié ! Alors j'continue de déambuler. Ca d'vient vite très chiant. A un moment, j'en ai marre, je choisis un cavalier au hasard, puis on danse sur la piste alors qu'une jolie valse commence. Parce que oui, aussi surprenant que ça peut paraître, j'sais danser bande de lards ! Comme mon cavalier a un peu peur de la hache dans mon dos mais qu'il aime bien ma poitrine qui doit arriver au niveau d'son menton, il reste à une distance raisonnable, qui m'donne l'impression de danser mais qui m'permet de zyeuter les alentours. Et vous savez quoi ? Avec tous ces gens surfriqués, j'arrive à rien voir. Que dalle. Ah, elle a un joli voile rouge quand même c'te danseuse. Attends, les voiles colorés c'était pas sur la liste ? Pff, rien à foutre, les danseurs ça porte des couleurs vives de toute façon. Puis j'en ai marre, je vire mon danseur après une longue révérence qui le fait un peu r'culer (rien à foutre), puis je redébouche ma bouteille de rhum et pars à la recherche d'indices. Plus on est voyant et qu'on a l'air très occupé à boire, moins on se méfie d'nous, n'est-ce pas ? J'finis par aller agresser l'serveur qui nous a servi un p'tit cocktail tout à l'heure. "Dis-moi p'tit coco, y'avait quoi dans ton cocktail ? Car j'tiens bien l'alcool, mais là j'ai la tête qui commence à tourner un peu vite à mon goût."Il sourit, murmure un vague "je ne sais pas madame, pardonnez-moi", et il se tire. J'entrevois une jolie boucle d'oreille. Rien à foutre, j'me taille.
░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░ Un blanc. Un noir. Enfin, un trou. Z'avez compris, vous foutez pas d'ma gueule quoi ! En gros j'me réveille au milieu d'nulle part... Non, au milieu du jardin, avec les trois autres autour d'moi. La gamine, April, commence à chialer car elle n'trouve plus sa poupée. J'ai bien envie d'lui donner un coup sur la tête, et pas qu'un p'tit."Ta gueule gamine, parle pas comme ça à ton employeur. Si t'es d'l'armée tu d'vrais mieux connaître la sacrée discipline. Et puis elle est partie s'coucher, elle s'est pas effondrée sans connaissance comme on a du l'faire avec pas d'classe du tout."J'me gratte la tête, j'regarde Princesse Dragon. AH MERDE. Ses lunettes. Ses lunettes elle sont où ??? Avant qu'elle n's'offusque et ne nous sorte le mode berserk, je la fous sur mes épaules, toujours avec mon réflexe d'éviter de l'assommer avec le manche d'Orch... ORCHAK !!! ORCHAK !!"BORDEL DE PUTAIN DE MERDE DE FOUTU VOLEUR DE MES DEUX !!! N'vous en déplaise mam'zelle Cassie."J'ressens comme une envie d'meurtre, là, maint'nant, tout d'suite. Comme une envie de charcutage intensif. Sauf que sans ma hache adorée, j'peux pas. Et puis, j'ai un truc de sept ans d'âge sur les épaules. Déjà qu'elle répète avec soin toutes mes insultes, j'vais pas en plus lui apprendre comment charcuter des gens, hein ? Sans la hache, j'veux dire. A mains nues. Par contre j'peux lui apprendre à être fine. J'me retourne vers l'Alister."Fais péter la liste mon vieux, que j'vérifie un truc."Et la voilà, cette putain de boucle d'oreille en ivoire !! Alors ni une ni deux, sans d'mander son reste à qui qu'ce soit, je cale Gally sur mes épaules et lui donne un gâteau sorti par miracle de la poche du vieux majordome pour qu'elle arrête de pleurer, j'prends April sous mon bras gauche, Cassandra sous mon bras droit, et j'cours dans la maison en ouvrant la porte à coup d'pieds. Aux cris offusqués de la petite bourgeoise, j'réponds :"Je cherche juste les serviteurs mâles, jolie dame."Elle me regarde d'un air furieux, puisque nous sommes quatre éléments féminins sur cinq n'est-ce pas. Elle m'indique deux ou trois tournants, puis j'arrive dans le dortoir. Il est fort tôt dis donc ! Y'en a plein qui paressent dans leur p'tit lit !! C'est trognon. J'vise celui qui avait la boucle d'oreille la veille. Il ne l'a plus, bien sûr, mais j'le reconnais, le sale bougre !! Je lâche les paquetages de mes bras et je saute dessus. Il se débat comme un beau diable. Je fais culbuter la princesse sur sa couenne."Il sait ptêtre qui a volé tes lunettes, Gally !! Empêche-le d'bouger pour qu'on lui pose des questions !!"
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| | | ❝ Gallysnaga ❞
Messages : 32 Age : 25 Localisation : Derrière toi, bouuuuuh! Autre Indication : Enfant Capricieux. Groupe : Aucun.
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Dim 24 Juil - 19:34 | |
| Si Gallysnaga avait été adulte elle aurait passé la soirée tel une vrai princesse. Soit à discuter avec les gens important en employant un langage et une tenue digne de son rang, usant d'une élégance, d'une beauté et d'un charisme tout à fait du à ce que possède toutes les princesse puisse qu'il est de fait que le sang royal rend indéniablement magnifique aux yeux de tous. Oh, non, elle n'aurait pas déclaré aux vues et aux sus de tous qu'elle était une dragonne. Tout est une question de feeling, perceptible dans l'air. Presque palpable. Elle aurait distribué son savoir, partagé ses expériences et autres racontars qui créent des relations avec des gens importants. Le tout en récoltant les rumeurs et histoire des gens, de quoi dénicher les voleurs d'une façon subtile et adéquate. Elle aurait même danser, sans doute avec un charmant jeune homme de la bourgeoisie. Danse qui aurait captivé le regard de tous, dans un balais éblouissant de beauté. De même, elle aurait participé à des discussions enflammées de passion avec ses deux camarades pour en tirer une amitié naissante à affiner au long du temps. Bref, la soirée aurait été magnifique. Aurait.
Car, il y a ce "si".
Gally courait entre les gens important en nyatant, les bousculant et les déséquilibrant. Elle ne parlait pas, mais criait juste des jurons aléatoires, appris via Moneta. Elle ne dansa qu'en montant sur scène en en effectuant une prestation enfantine que personne ne regarda. Et pour terminer, elle ne s'occupa pas de ses vis-à-vis. Sauf de Moneta, sur laquelle elle vint dormir au bout d'une heure, fatiguée d'avoir courut partout. Bref, elle s'assoupit avant tous le monde.
♥♥♥ Le réveil fut difficile. Comme toujours quand on ne sait pas vraiment où on a dormis et qu'on émerge... Dehors? En plus, il lui manquait quelque chose. Comme une sensation, au niveau du crâne, qui la dérangeait. Un peu comme quand on vous coupe une jambe et que vous avez l'impression de toujours l'avoir. Elle posa vivement ses mains sur sa chevelure, puis tapota plusieurs fois:
"Mes Lunyettes!"
Ni une, ni deux, bébé dragon se mis à fouiller partout. Autour d'elle d'abord, puis élargissant son champs avec une voix fébrile et répétitive. Elle ne trouvait rien, et s'approcha de Moneta:
"Monyata, n'ai perdu... Mey lunyettes! Mes lunyettes! Tu n'les as vuent? Cay le Faucheur qui ne me les a donnay! Nya! Je n'les trouvent pas!"
Elle tirait de plus en plus fort sur le bas de la robe de Moneta, la regardant d'en bas avec des yeux en larmes. Ces petits filaments d'étoiles ne durèrent pas longtemps, en visio du moins, vu qu'elle passa en mode sac à patates, se faisant trimbaler par une grande sans hache à travers la pièce. Elle pleurait toujours, un peu en dehors de la situation. Jusqu'à ce que Moneta suggère que le type là bas, sans doute déjà réveillé vu le bordel crée par l'arrivé du troupeau, qu'il savait où était les lunettes. Alors on les avaient volés?
"NYATTAAAAAAAAAAAAAQUE!"
Sans attendre plus longtemps, elle se jeta du haut des épaules sur le serveur. Un mètre de chute où son coude ferait office de premier impact. Et je ne vous parler pas de la force d'un dragon, qui amplifie son coup en assénant le dit coup au dernier moment. |
| | | ❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Feuille de personnage Niveau: (20/20) Points d\'Expérience: (100/100)
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Lun 25 Juil - 2:28 | |
| Comment avait-elle osé faire du mal à sa Cassandra… cette grande cruche incapable de se tenir en société. Quant à l’autre… elle n’était pas mieux, incapable de maitriser ses paroles et de respecter ses employeurs… Yue était profondément énervé, exaspéré même. Il savait que c’était lui qui avait demandé de faire appel à des extérieurs mais maintenant qu’il les avait en face de lui… il se demandait s’il n’aurait pas mieux fait de continuer à enquêté seul. Même s’il n’était pas aussi efficace en présence de Cassandra qu’il tenait dans ses bras après que cette grande perche l’ait lâché pour agresser un employé. Il aurait porté une boucle d’oreille inscrite sur la liste… ça aurait pu en être une autre. Et même s’il avait une quelconque relation avec le voleur, il n’y avait pas besoin de faire un tel scandale à une heure pareil de la matinée. On aurait pu le convoquer dans le bureau de Bernard et simplement l’interroger mais au lieu de ça… - NYATTAAAAAAAAAAAAAQUE!
La gosse dans une magnifique prise d’un art de combat qu’il ne connaissait pas l’immobilisa d’un coup. - Nan mais où vous vous croyez bande de femelles dégénérées, vous…
Il se tut en voyant la demoiselle à son tour se figer alors que ses yeux pétillants se figeaient et laissaient place à d’immenses globes oculaires
Flash : La douce musique des ménestrels, les voiles de la danseuse virevoltant au gré du vent. Un sourire, une caresse… le rêve était d’une beauté orientale et chaleureuse. Elle portait de fabuleux bijoux, ni opulent, ni grossier, de simples boucles d’or, une broche, un collier avec un unique rubis… Puis tout bascula. Les crocs d’un loup, le sang, les griffes… les rires du serveur faisant échos à celui d’une femme de chambre, d’un majordome, d’un homme d’écurie. Et la musique se faisait incessante, devenant comme une berceuse répétitive et agressive. Quand soudain, une épée, lancée comme un couteau dans un cirque, arriva en pleine tête. Fin du flash
Les larmes coulaient en grosses gouttes des yeux de la gamine et étrangement Yue s’en sentit profondément touché. Des larmes si pures, si innocentes… toute sa colère avait disparu en quelques secondes et il se surprit à prendre l’enfant dans ses bras. - Ne pleure pas princesse. Je ne voulais pas crier.
Se retournant vers les deux autres femmes, il leur jeta un regard interdisant toute réflexion de leur part puis il tendit l’enfant à Cassandra. - Mais que veux-tu que je fasse d’une gamine qui pleure… - Attend moi juste quelques secondes.
Bernard avait empoigné le serveur et alors que chacun quittait les dortoirs pour rejoindre une zone plus … privée, Yue se tourna vers les deux jeunes femmes. - Simple avertissement, _ il regarda Moneta _ ne touchez plus à Mlle Cassandra et _ il plongea ses yeux glacés sur la lancière _ ne lui manquez pas de respect. Sinon…
La métamorphose fut d’une rapidité hallucinante et le coup qui suivit également. Moneta évita la balayette venant du loup mais ne vit pas le coup suivant qui l’abattu au sol la faisant s’écraser sur la lancière qui eut à peine le temps d’esquiver. - Sinon, je ne ferais pas que vous mettre au sol.
Ce n’était peut être qu’un gamin, jouant un rôle humiliant mais il prenait son rôle à cœur. Pourtant, il n’était pas mauvais joueur. Il avait reconnu dans l’esquive de son attaque surprise une habilité difficile à cerner en voyant la carrure de la femme. Il avait même souhaité l’aider à se relever, mais faisant à peine ¾ de sa taille ce se serait révélé inutile et incongru. - On va interroger le client que vous avez découvert, dépêchez-vous !
Le sourire espiègle qui trôna les quelques secondes de sa phrase, disparut aussi vite qu’il était apparu et il se retourna pour rattraper les autres, récupérant la petite dragonne au passage des bras, tremblant sous l’effort, de Cassandra.
*
Dans un bureau étrangement étroit, se tenait les huit protagonistes, Sebastian popant par moment pour proposer un petit déjeuner. Yue se trouvait juste à coté de l’employé, la gamine toujours dans ses bras, alors que Cassandra et Bernard était contre la porte pour empêcher les fuites éventuelles. Alister était toujours contre son mur et les deux autres se dressaient au milieu de la salle se maitrisant visiblement devant le possible voleur de leurs biens. - Ecartez cette chose de moi !!!! Cette enfant est diabolique !!! - Pas ‘tant qu’moi si tu n’réponds pas à mes questions ptite enflure !
Le poing avait tapé sur la table avec une violence qui fit voler les documents. - Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!! - Dis moi, qu’avais-tu mis dans les verres ! - Mais rien je vous assure !!! - Ne ‘mens pas ! - Mais puisque je vous dit que …
La pointe d’une lance se plaça sur la gorge du serveur alors qu’une grosse goutte de sueur coulait depuis son front. La lancière ne dit rien mais pourtant, elle était très compréhensible. De sa main libre elle tapota son lobe d’oreille et reposa sa main le long de son corps. - Je n’ai rien… _ la pointe s’enfonça douloureusement dans la chair tendre de la gorge _ okay, okay je vais parler. - Il était tant je commençais à m’énerver
Le serveur vit les magnifiques griffes et crocs sortir de la chair des doigts et des gencives. - Ecoutez, ça n’est arrivé qu’une fois. - Parles petite salope!!!
Toutes les têtes se tournèrent sur une Cassandra quelque peu honteuse de ses termes… - Ecoutez, parfois, après les petites sauteries comme celle d’hier soir, il y a des post soirée, plus divertissante pour des gens comme nous, les « viles employés ». - C’est quoi ces post soirée ? - Bah on se réunit dans la forêt et comme par magie, on se retrouve dans les gradins d’une sorte d’arène où ceux qui nous ont humilié toute la soirée lutte pour retrouver ce qui leur appartient._ il rigola oubliant ceux qui l’entouraient _ Et quand ils échouent bah… ils sont renvoyés chez eux et on récupère ce pourquoi il ne ce sont pas assez battu. Comme ce petit bijou…
Cassandra bouillait dans son coin alors que les autres écoutaient ce crétin raconter son histoire avec son petit sourire en coin satisfait de lui-même. Alors qu’il parlait avec trop de plaisir de l’humiliation que subissait certain de ses paires pour récupérer la bague de fiançailles offerte à leur tendre épouse, ou quand un bourgeois se battait pour récupérer ses chiens de chasse. Les bourgeois, n’était pas les nobles, ils ne naissaient pas avec les richesses, ils les gagnaient en suant, en montant leur commerce. Il était vrai qu’il pouvait se montrer hypocrite, pompeux, et irrespectueux. Mais ce n’était certainement pas le cas du pauvre homme qui se démenait pour sauver ses compagnons de chasse comme le disait avec tant de plaisir ce gredin. Elle serra les poings et s’avança vers l’homme. - Qui sont ceux qui organisent ces jeux comme vous vous plaisez à les décrire. - Bah vous le saurez le jour où vous serez assez riche pour y participer dans le rôle principal. Ça n’a pas du leur échapper que toutes vos richesses n’était qu’apparence et qu’en réalité vous n’êtes qu’une pauvre gamine insignifiante dont les parents doivent être heureux de s’être débarra…
Avant même qu’il ne finisse sa phrase, les pieds arrières de la chaise qui supportait le poids du serveur se pétèrent, alors qu’une main vint saisir son crâne basculant en arrière pour l’éclater sur le bureau ou reposait précédemment ces coudes. - Ne fait pas pleurer Nyassandra, vile employé !
Prendre confiance alors qu’il était le centre de l’attention des sept paires d’yeux l’entourant fut fatal à l’homme dont le nez était désormais éclaté au milieu de sa petite face ronde. Cassandra devant le bureau brisé en deux par le choc serrait les dents pour retenir ses pleures, une main large se posa alors sur son épaule alors que la voix douce de Bernard lui rappelait que ce n’était pas de sa faute. Yue dont les paumes saignaient, était resté dans son coin, sachant que s’il était intervenu, il aurait tué l’homme alors qu’il en avait encore besoin pour une dernière question que posa la grande perche. - Eh toi, s’tu es encore capable d’parler, comment tu savais quand aller dans la forêt ? Qui t’disait qu’il y aurait l’une d’vos post soirée.
Le visage en sang se tourna vers elle et les yeux perçant et emplit de haine de l’assemblée autour de lui, lui rappela rapidement sa place. - Faut… faut voir avec Lucinda… - C’qui Lucinda ? - C’est la danseuse…
La voix de Cassandra était devenue celle d’une petite fille fragile et innocente mais leur tournant le dos, personne ne pouvait voir l’ampleur de sa régression sur son visage. D’un pas chancelant elle quitta la salle suivit de Yue et Bernard qui avait empoigné le serveur. - Et je ne sais pas comment la trouver.
----------------------------------------------------------- Wooooooooh que d’avancement o/ Alors pour le flash, ya que Gally qui a pu l’avoir, c’est dans ses capacités/compétences. Maintenant, vous avez un nom mais vous ne savez pas où trouver la demoiselle ^^ Pour l’ordre des posts petit changement : - Gallysnaga - Moneta - April
Bon courage pour ce nouveau tour o/ |
| | | ❝ Gallysnaga ❞
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| Sujet: Re: Nos trésors perdus Lun 25 Juil - 15:30 | |
| A vrai dire, Gallysnaga n'avait pas tout suivit du à son état émotionnel. Il fut tout aussi vrai qu'éclater ce nonchalant sur la table lui avait remit les idées en place. Non pas que la violence l'avait sortit de ce tourbillon d'images confusantes, mais la tristesse palpable de Cassandra si. De ce que son esprit cerveau en ébullition par tant d'informations avait capté, on les avaient emmenés dans la forêt, fait joué à un jeu où il fallait se battre pour garder ses possessions les plus importantes et si on perdait, on les perdaient! Voilà voilà voilà:
"Oh! Ny'est imposhible! Ne vous l'emprunte!"
Elle pointa le serveur de son index, toute souriante. Puis l'attrapa du pied en nyanyatant, puis gambada à travers les couloirs en trainant cet être qui tremblait, protestait et se débattait. Rien à faire, c'était pitoyable de voir un adulte si faible face à une enfant. Avant d'être hors de porté de voix de la salle, elle lança aux gens en présence:
"N'regarday pas dans l'arrière cours!"
Son ton était ferme et joyeux, comme celui d'une enfant qui va faire une bêtise et avertit tous le monde de ce fait.
Arrivé dans le lieu sus-cité, elle lâcha le serveur, qui se mit en position assise, se tenant le nez. Il regardait la gamine avec des yeux noirs. Ils étaient seuls maintenant, et il n'avait qu'à lui sauter dessus pour la tuer. Puis s'enfuir. Elle avait de la poigne, d'accord, mais ce n'était qu'une enfant. Voilà l'idée qui se développait sous le crâne de cet homme. Quant à l'idée qui avait germé dans la tête de Gally, elle était cent fois plus effrayante. Pourtant mille fois plus innocente.
Le type se releva, lentement, le visage mauvais. Puis il s'approcha de Gally, tendant doucement sa main vers le cou de la gamine:
"Tu as fais une erreur, petite, tu..."
Ses paroles disparurent dans le néant. Sa bouche se ferma, ses muscles se contractèrent et il retourna en position assise, tenant de bégayer quelque chose. En face de lui, la petite enfant changeait tout doucement de forme. Une Laguz. Il s'attendait à tout, mais pas à ça. Et l'horreur alla plus loin. S'habituer à cette idée de Laguz parmi les gens présents n'était pas trop dur vu la nature du commerce et des réceptions du patron mais... Un dragon noir!? Comment une si petite gamine pouvait-elle devenir un si gros lézard!
Il n'arrivait plus à parler, devant cet immense reptile aux écailles de la nuit. Dont les yeux jaunes et luisant se posaient sur lui. Si grands, qu'ils pourraient l'engloutir en une fraction de seconde. Son immense gueule si proche de lui qu'un soupire le transformerait en rôti. Nul doute qu'il se fit dessus quand le dragon remua les babines:
"Je ne crois pas que Moneta puisse perdre un combat. Encore moins si sa hache est en jeu. Et surtout que personne ne pourrait lui prendre!"
Impressionnant, n'est-ce pas? Le ton était certes innocent, mais sérieux. Aucun nya, aucune déformation de mots. Sans doute parce que les cordes vocales sous la forme de dragon ne le permet pas. Surtout que ça fait tout de suite moins mignon sur un lézard de la taille d'un T-rex:
"Tu mens!"
Elle pointa le serveur d'une griffe, qui n'eut même pas la force de détaler. Il se recroquevillait juste dans son coin:
"Je vais trouver la danseuse, et j’espère pour toi qu'elle a nos affaires! Si Moneta et April ne retrouvent pas leurs objets fétiches, je m'occupe de toi per-so-ne-lle-ment!"
Sans rien ajouter, elle reprit sa forme humaine. La petite fille toute mignonne, munie d'un énorme sourire. Encore plus flippant après cette vision, en faite:
"Nya!"
Le laissant là, tout seul, elle repartit à la rencontre des autres. A vrai dire, elle voulait elle aussi retrouver ses lunettes. Mais elle savait que si elle devait se battre, elle aurait pu perdre. Elle avait vu des gens très fort dont elle avait peur. Elle était de plus terrorisé par l'idée de ne pas se souvenir d'un combat où elle n'était pas blessé. Ou alors c'était juste un jeu? Pas le jeu de celui qui mange le plus de gâteau alors! Enfin, elle verrait avec le temps.
Sur la route, elle se mit à parler seule:
"Bonjour, n'comment tu n't'appelles?"
Un silence lui répondit:
"Nya! Moi ch'ay Gally! Tu n'pourrais m'ayder à trouver une certaine Lucinda?"
Nouveau silence:
"Merchiiii! ♥"
Puis elle alla simplement retrouver les autres, leur adressant avec un visage béat de béatitude:
"Nye shais n'où trouver la danseuseeeeuh! Suivay mouaw!" ♥♥♥
N.d.l.r: Seul Gally peut voir l'esprit qui la conduit, et personnellement je ne sais ps où on va exactement donc ce sera au MJ de voir, pas à nous. Je développerais plus tard l’intérêt de cet esprit qui trainait là, merci de votre compréhension. |
| | | ❝ Maître du Jeu ❞
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| Sujet: Re: Nos trésors perdus Lun 25 Juil - 17:10 | |
| Wooooooh ! intervention Mjesque o/ esprit, esprit es-tu là .. bah il répond pas... non je rigole. Alors, l'esprit vous mène à travers la forêt et prévient par quelques moyens que ce soit, que la route va être longue... allez savoir comment ils ont parcourru une si longue distance en si peu de temps. Mais en tout cas, c'est dans une autre ville où vous devez vous rendre, à la bordure de Crimea. Vous allez avoir besoin de chevaux pour y aller et manque de peau tout ce qu'il y a dans l'écurie, c'est une vieille mule, un gros cheval de trait et un petit poney. Yue vous accompagne, les autres vous saluent avec un mouchoir à la main.
Voili, voilou o/ |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Lun 25 Juil - 17:48 | |
| J'vous l'dis, ce p'tit Laguz loup là, il est digne de confiance. Bon, il a été un peu brutal avec moi, mais j'suis sûr qu'au fond c'est un bon p'tit gars. Il fait juste son boulot avec ass... assi... Comment qu'on dit déjà ? Ah, oui ! Assiduité. On lui demande de protéger une gamine, il le fait. Brave petit. Et puis, c'poil roux ! Il est vraiment de toute beauté. Sa forme Laguz ne paraît pas encore adulte, mais il en impose fortement. C'bien qu'il y ait de braves petits comme ça sur c'te terre détraquée. Bon, voilà quoi. Et sinon, ce pauvre mec qu'on a interrogé, là. Ben j'crois qu'il a passé un sale quart d'heure. En tout cas il avait pas l'air d'aller bien. Et pourtant, j'vous jure que j'me suis ret'nue ! J'ai posé les questions presque sympathiquement ! Bon, d'accord, presque, mais pas loin quoi. C'pas moi qui l'ai cassé, j'le jure ! Et j'aurais carrément pu, vu que j'ai perdu ma hache. Ma pauvre jolie hache. Elle doit m'attendre. Oh, tu verras Orchak, je ferai regretter ceux qui se sont emparé de toi. De toute façon, rien à foutre, ils pourront pas te manier, t'es trop chiante, huhuhu. Hu. Ca n'va pas. Je parle à ma hache dans ma tête. Alors qu'elle est pas là. Et puis, ils parlent soudain de la danseuse. Ah, j'le savais qu'c'était une grognasse ! Pourquoi j'me suis pas bougée, pourquoi ?? La p'tite Gally se bouge en première, la brave gosse ; elle s'en va joyeusement faire une bêtise. J'ai pleins d'idées qui me viennent à l'esprit, mais aucune ne me met vraiment à l'aise. J'me dis que suivre bébé Dragon serait actuellement une très, très mauvaise idée. Attends... Non, la p'tite conne, elle va pas... Bwarf, au moins le mec aura si peur qu'il pissera dans ses chausses et qu'il avouera tout. En attendant, faut regarder autour de soi. J'm'avance vers Cassandra, j'fais un sourire au petit loup pour qu'il arrête de se hérisser, et j'm'accroupis devant la gamine encore éplorée.
"Calme-toi, on va s'occuper des méchants. C'dommage qu'une jolie danseuse soit méchante, mais c'est pas tout l'temps cas. On va retrouver tes affaires, et tu vas oublier le mal que t'as ressenti."
J'sors un mouchoir élégant qui était coincé sous mon serre-taille. Je lui tapote le nez et les yeux, en prenant garde de n'pas la démaquiller.
"Une jolie jeune femme comme toi doit être forte, et ne jamais pleurer en public. Mais n'oublie pas de toujours rester ouverte auprès de ceux qui t'aiment, okay ?"
Je jette un regard en coin aux hommes entourant la gamine, je reprends l'mouchoir, et j'me relève de toute ma taille. Je fais craquer mes doigts.
"J'ai comme une vilaine envie d'aller taper sur du vilain, pas vous moussaillons ?"
J'vais poser une main sur l'épaule d'April, dont la lance s'est révélée fort utile lors de l'interrogatoire.
"Toi, tu d'vrais perdre ta poupée plus souvent, t'es bien plus bavarde et tu réagis au quart de tour ! C'pas pour t'vexer, hein."
J'empoigne ma p'tite dague que j'ai accrochée à ma ceinture pour l'occasion. Je l'aiguise un peu sur le cuir en attendant que la p'tite princesse revienne. Vaut mieux pas leur préciser qui on est, j'pense. Gally avoue un peu trop ouvertement son lignage. Soudain, j'me dis qu'la gamine va crever la dalle si elle s'est vraiment transformée. J'remets la dague dans son fourreau, consciente que si j'récupère pas vite ma hache, j'aurai que ça pour me battre. Et je sais pas vraiment m'battre avec une dague. Pas du tout même. Au pire j'donne des coups vers l'ennemi, avec un peu d'chance j'serai plus grande que lui ! Aha ! J'm'avance vers Alister, et je lui fais à mi-voix :
"Alister, t'aurais pas une friandise pour quand elle reviendra ?"
Le vieux a un sourire et, sortant de nulle part, un beau fraisier repose dans sa main. Bingo. Au même moment, la petite dragonne revient avec un air très con sur le visage, comme lorsqu'elle rencontre une nouvelle personne. (non j'n'ai pas été traumatisée par ce regard lors d'notre première rencontre.) Elle commence à partir toute seule en nyanyatant intempestivement, et j'me dis qu'il vaut mieux y aller. Et que la p'tite bourgeoise reste à l'abri, surtout. J'ai une brève révérence vers elle, son Laguz et son... Père ? Tuteur ? Puis j'attrape April par le bras, et on est partis. Alister ferme la marche. Le Laguz loup, Yue, finit par nous r'joindre lui aussi. Sans lâcher la Marquée, je r'monte au niveau de Gally et lui montre le gâteau. Ses yeux s'remplissent d'une joie incommensurable, et elle s'jette à mon cou avant de grimper avec agilité sur mes épaules. Elle se met à m'imiter lorsque j'suis à la barre, prenant ma frange comme seul gouvernail, et s'exclame :
"Sortons de nyici, moussaillons ! Ny'à bâbord, toute !! NYA !! ♥"
Je soupire. Heureusement que j'donne pas mes ordres comme ça à mes matelots, hein... On suit les indications de Cap'taine Gally à la lettre, puis elle finit par nous avouer candidement qu'on doit arriver à Criméa. Attends. CRIMEA ?? Mais c'est à perpet' les oies ça !! En plus les montures sont... Affligeantes ? Ouais, c'est l'mot. Et puis, j'te jure ! Mes matelots, j'en fais quoi moi ? Ils vont m'attendre les pauvres bougres ! J'espère que la Cassandra aura au moins essayé de les prévenir, sinon j'suis dans la mouise. Enfin, eux vont faire des bêtises. Mais j'suis bête, Leorh va bien s'occuper d'eux, brave Lion. J'me gratte la tête.
"Ben si on trouve une carriole, le cheval de trait semble une bonne solution..."
J'lève la tête vers Bébé Dragon. Je chuchote.
"Et puis toi, transformée, t'es pas assez grosse pour nous porter tous les quatre, hein. Ca va nous prendre des jours d'arriver à Criméa."
J'baisse la tête vers la lancière.
"Et toi April, t'as pas d'idée ? Ton radar à Destiny t'indique pas comment la retrouver l'plus rapidement possible ?"
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| | | ❝ April ❞
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| Sujet: Re: Nos trésors perdus Jeu 4 Aoû - 17:15 | |
| Le néant. Le noir, rien, juste une absence de bruits et de mouvements à mes yeux améthystes. Je ne voyais rien, je n’entendais rien, Destiny n’était plus là. Il n’y avait que le vide, dans mon esprit, le vide autour de moi … Assez de vide pour que, même moi, folle à lier, ne comprenne même plus ma propre démence. Engloutie par mes propres aliénations, j’avais fini par perdre le contrôle de mon esprit. Tant de choses s’étaient déroulées, tellement que ma mémoire les avait déjà dégagées. À mon réveil, quand ma poupée reviendrait dans mes bras, il n’y aurait plus rien, juste des sourires et le retour d’habituelles divagations. Banalité, en somme. Mais quand reviendrait cette fameuse marionnette ? Un pantin disparu suffisait-il vraiment à me transformer en esclave de songes délirants ? Complètement barge, ne l’avais-je pas été … depuis toujours ? Même cela m’était étrange. Tout commençait à m’énerver, les voix, les pleurs, les cris, les douleurs, tout devenait un vacarme incessant dans ma tête. Un tintamarre suffisant à me donner l’envie de vite retrouver ma poupée … ou d’étriper tout le monde.
Je n’étais plus là. Enfin si, je l’étais, mais mon corps ne m’appartenait plus, j’étais une enfant, faible pantin de délires incessants. Je divaguais, encore et encore, me laissant dévorer par mes sombres démons. Mes démons déments, si adorables, si souriants, qui me bouffaient peu à peu. Ils me voulaient, ils commençaient à m’avoir. Ce n’était … qu’un début ? Ou … une fin ? Je n’avais même plus la notion du temps qui passe, les tic-tacs des horloges inexistantes devenaient audibles, seulement pour mon esprit. Et ils me stressaient, tellement que j’enrageai … silencieusement.
Tic, tac, le temps passe et m’oublie, tic, tac, aurais-je le temps … d’ouvrir les yeux ? Une main se posa sur mon épaule, me ramenant doucement à la réalité. « Toi, tu d'vrais perdre ta poupée plus souvent, t'es bien plus bavarde et tu réagis au quart de tour ! C'pas pour t'vexer, hein. » Cette voix me surprit. Cette voix était celle de la pirate, Moneta. Une voix qui m’aurait réveillée à coup sûr tant elle était unique. Les sons se balançaient doucement dans ma tête, lorsqu’un morceau de sa phrase devint plus « forte », brisant l’entièreté de mes songes. « […] perdre ta poupée […] » Perdre … Destiny … Ces mots eurent l’effet d’un électrochoc dans mon esprit, alors que mes réflexions devenaient moins agitées, plus focalisées sur la poupée. « […] t'es bien plus bavarde et tu réagis au quart de tour ! […] » Réagir vite, oui, puisqu’il le fallait. Je soupirai.
La petite laguz revint, tout en souriant, un air innocent sur le visage. Elle était mimie, la demoiselle. Puis, d’un coup, je me retrouvai emportée par la doyenne du groupe, la suivant sans broncher. Sans trop savoir où l’on m’amenait, cependant, car tout ça m’était encore un peu trop … flou ? Encore un peu perdue, je finis par entendre « Criméa ». Nouvelle destination ? Attends … ici, c’est Daein … Alors … Criméa … QUOI ?! Là, j’avoue que je fus plutôt surprise – voire même choquée – lorsque je compris que c’était là que je retrouverais ma Destiny. C’était si loin … Pourquoi tant de voyage ? Cet enfoiré de voleur était vraiment gonflé de se barrer dans un endroit aussi éloigné. Mais, une minute …
En une nuit, Criméa ne pouvait être atteint, même avec l’animal le plus rapide, c’était tout bonnement impossible. À moins que ? Oui mais non … Il s’était forcément arrêté entre temps. On ne tenait pas éveillé toute une journée à moins d’avoir pris une quelconque drogue … ce qui était extrêmement rare …
Moneta, encore une fois, me sortit de mes pensées. Une idée ? Pour toute cette histoire ? Eh bien, selon ma théorie, plus vite la route serait entamée, plus nous aurions de chance de rattraper ce fichtre voleur, non ? Croisant les bras, je soupirai de nouveau. Ce connard était malin pour me foutre les nerfs. Voler Destiny ? La manière de se déplacer pouvait être n’importe laquelle, mais il finirait par … crever ? Haha. Mon sadisme, bien qu’enfoui, commençait à écraser violemment mon « calme » apparent, me faisant sourire. Je baissai la tête, cachant cette satanée facette de moi, réprimant un rire terrifiant et horriblement barge. Bref, bref, il me fallait une idée. Et vite. Oui, une idée, comment faire …
Excellente question. Je pris le temps de me calmer et relevai la tête. Au lieu de balancer une idée bizarre, je finis par songer à ma petite théorie.
— Eh bien … Je pense que si on se bouge maintenant avec ce qu’on a, peut-être qu’on pourra le rattraper. Après tout, il peut être qui il veut, avoir la monture qui lui plaît, on n’atteint pas Criméa en une nuit. Donc plus vite on partira, plus vite on le choppera. Par contre, pour la manière de nous déplacer …
Plus bavarde ? Oh oui, je l’étais. Mais j’étais obligée de beaucoup réfléchir. Au début, je m’en fichai pas mal, Destiny n’était pas en jeu. Mais maintenant en danger, je ferais tout mon possible pour la récupérer. Je réfléchis encore un peu et finis par lâcher une simple hypothèse …
— Pour y aller, je dirais bien que Gally’ monte sur le petit poney, moi sur la vieille mule et toi, Moneta, sur le cheval de trait.
Mais cette idée ne me plaisait pas. Du coup, je jetai mes contre-arguments directement. Peut-être qu’avec ce tissu de mots, je finirais par les « inspirer » et leur donner une petite idée de la manière de procéder ?
— Mais ce serait toujours trop lent et Alister n’aurait pas de monture. Donc … Faut bien en faire quelque chose, de ces bêtes … Mais quoi … J’avoue ne pas en avoir la moindre idée, désolée.
Après tout, vous avez vu la tronche de ces bêtes, vous ?! On aurait pu avoir d’autres bêtes … Ah mais excellente idée ! Je me retournai doucement vers Yue, le loup.
— Et vous, vous sauriez vous transformer pour nous y amener ? Ou nous trouver d’autres bêtes ? Ce serait plus simple … |
| | | ❝ Maître du Jeu ❞
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| Sujet: Re: Nos trésors perdus Jeu 4 Aoû - 20:08 | |
| Cassandra les regardait dans la cours en train de discuter, de réfléchir, de se prendre la tête alors qu’il y avait une solution simple. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde. Si elle avait bien compris, la gamine aux cheveux verts pouvaient savoir où ils étaient à n’importe quel moment et d’après ce qu’elle savait elle, ils étaient très connus et très réputés. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle les avait engagés à plusieurs reprises. Donc ils ne devraient pas tarder à revenir et s’ils souhaitaient savoir quel serait le prochain lieu de leur larcin, elle pouvait toujours se renseigner sur les familles qui organisaient des soirées dans les jours à venir. - Sebastian ! - Oui mademoiselle ?
L’homme avait popé de derrière une porte pour répondre à l’appel de sa maitresse. - Renseigne toi parmi nos convives ou nos connaissances, qui auraient pu les recruter sous mes … conseils. - Oui mademoiselle. - Bernard ! - Oui ma Cassandra ?
Il était arrivé au bout du couloir aussi rapide que l’éclair, des gouttes de sueur coulant de son front mais un sourire magnifique aux lèvres. - Demande à notre ami pour quand sera la prochaine session dans la forêt, je pense qu’après l’intervention de la gamine, il sera plus apte à nous répondre rapidement et précisément… Ah et aussi, prévenez les hommes de la pirate qu’elle ne va pas rentrer de si tôt à son bâtiment. - Très bien Cassandra… Vas-tu bien ? - Ça ira mieux quand cette histoire sera finie.
***
Yue remonta ses yeux azur sur la jeune Beorc et tout son mépris se lisait dans son regard. Il secoua la tête comme pour se calmer mais n’y arriva pas pour autant et c’est avec un ton vindicatif, presque agressif qu’il lui balança. - Je crois qu’il serait déplacé de ma part de vous demander si vous aviez quelques uns de vos amis pour que nous montions sur votre dos mademoiselle. J’ai peut être l’air d’un esclave mais je ne suis pas le votre pour autant. Et pour rebondir sur ce que disait madame Moneta, je préférais quand vous vous taisiez.
Le loup se retourna vers les autres qui se demandaient toujours comment faire pour rejoindre Crimea, surtout que quand il y pensait, la spécialité du magicien de la troupe de ménestrel était de faire apparaître et disparaître des objets… S’il faisait de même avec lui et ses camarades, leur déplacement ne servirait à rien. Mais comment faire alors… - Ils seront à 20min de là ce soir, mademoiselle Cassandra m’a demandé de vous prévenir. De plus, selon monsieur Ritz, si vous ne saviez pas qui il est c’est le serveur que vous avez agressé, il devrait justement y avoir quelques festivités spéciales à la suite cette nuit, le lieu, il l’espère serait le même que la dernière fois. Ce sera tout. _ il se retourna, mais ajouta avant de disparaître dans l’encadrement de la maison _ Si vous le souhaitez, le déjeuner est prêt.
Yue prit sa suite, le ventre prenant le dessus sur l’urgence de la situation, qui de toute façon, s’il disait vrai, ils devraient attendre le soir que ce soit pour se rendre à la soirée ou dans la clairière. Après ce serait selon leur bon vouloir. Avant de disparaître à son tour, il se tourna vers la gamine et lui dit avec un sourire attirant - Il y aura des gâteaux et des biscuits, il me semble que vous n’avait pas beaucoup mangé mademoiselle Gallysnaga.
Il n’attendit pas de voir les yeux de la gamine s’écarquiller et sa langue saliver et disparut dans les couloirs. Passant devant une porte, il vit Sebastian s’évertuer à rassembler des armes et des vêtements plus discrets. Il ne savait pas où il avait réussit à dégoter une tenue de serveuse aussi grande d’ailleurs. En y réfléchissant bien, il se demandait même comment la pirate réussissait à trouver des vêtements à sa taille mais le plus surprenant était surement la mini tenue… Cet homme était vraiment plein de ressource. Il continua sa route et perçu le tranchant rouillé d’une hache ancienne et sourit à l’idée de la grande perche fringuée comme une servante avec une vieille hache pourrie dans le dos. L’ayant plus ou moins cernée, elle préférerait se battre à main nue. Il eut un sourire en coin. Cette histoire commençait à devenir énervante et quelque peu lugubre mais étrangement il se sentait plus proche de chacun, ou plus éloigné parfois. - Ma Cassandra ! Tu viens manger avec nous ? - Oui, Yue, je viens…
Son sourire disparut alors qu’il saisissait la main de la jeune fille. Il devait rapidement mettre fin à toute cette histoire pour que elle aussi retrouve le sien.
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Alors vous faites ce que vous voulez, et partez du principe que Yue vous suit. Nouvel ordre de post : - Moneta - April - Gallysnaga |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Ven 5 Aoû - 18:27 | |
| Raaah, je déteste quand on se prend la tête pour rien ! Ça n'va pas du tout. Vous allez voir, qu'on va s'en sortir et que... Mon monologue intérieur est soudainement coupé dans son élan par un geignement de mon estomac, qui m'fait remarquer que ça fait fort longtemps que j'me suis pas mis un truc sous la dent. Et puis, April essaie d'réagir et nous propose des idées quant aux montures. Ça plaît pas trop à Yue qui lui fait la gueule. J'm'approche du Laguz et j'lui gratte la tête gentiment. Parce que les gosses ça m'fait rire, sans dec'. "Allez p'tit loup, fais pas la gueule, t'sais très bien qu'elle a aussi ses p'tits problèmes dans sa vie, la gamine. Elle n'a fait qu'réagir à c'que j'lui ai dit : elle a proposé des solutions, et ça, c'est chouette tu trouves pas ? Bon, c'tait pas très fut'fut', mais au moins, c'était quelque chose..." J'crois qu'il se fout un peu de c'que j'lui dis. Et puis soudain, POP ! Ya l'papi qui sort de nulle part et qui nous raconte plein d'trucs trop bien ! Je pousse un grognement joyeux (oui parce que les grognements peuvent être joyeux, j'tiens à l'préciser). "Mais c'est trop bien ! On va pouvoir grignoter un peu, et en plus on va s'castagner ce soir sans partir à des centaines de miles ! Hardis moussaillons !" Et j'me mets à suivre le p'tit loup qui s'dirige vers l'bâtiment d'un pas décidé. C'est à c'moment que, mesdames et messieurs, il s'met officiellement la Gally dans la poche ! En lui promettant gâteaux et autres sucreries. J'retiens la gamine par le col pour l'empêcher de lui faire subir sa fameuse... NYATTAQUE !! ♥, j'la fous sur mes épaules (oui, car elle en était descendue, dans sa joie incommensurable), et on est partis d'bon trot !
On les r'joint à la table. Ça sent drôlement bon, et c'est drôlement bon d'ailleurs ! J'en profite pour montrer qu'un Cap'taine a aussi de bonnes manières, et j'me comporte fort conv'nablement ! J'bois pas trop, j'mange tranquillement, et j'empêche la Gally d'en foutre partout. Mais y'a un truc qui m'gêne : à part les nyanyanya d'la p'tite dragonne et les élucubrations chuchotées d'April, ya personne qui parle. C'est carrément chiant ! A un moment, ça m'fait trop chier, et j'tape un peu sur la table. Mais pas trop fort, hein.
"Mamzelle Cassandra, on vous a dit qu'on allait mettre fin à cette histoire, alors au moins, correspondez à votre âge ! Oubliez vos soucis, soyez heureuse de manger un bon plat, et d'vous dire que cet après-midi vous aurez ptêtre bien une chouette compagne de jeu !" J'termine en désignant bébé dragon du pouce, et en souriant à la gamine. Bon, ça va mieux maintenant ? A vrai dire j'm'en fiche, ils se débrouillent, voilà. On termine de déjeuner, et, laissant les autres, j'pars me promener. Oui, parce que parfois, j'aime bien réfléchir (non ! c'est vrai ?) et toute seule en plus ! (ohlala, que de révélations !) Et puis c'est surtout rigolo de s'balader dans une grande maison. Bon, l'idée de chaparder quelques trucs me titille, sauf que j'me dis qu'on est assez bien payés pour que j'commence à faire du grabuge. De toute manière y'a rien d'intéressant, les voleurs ont tout chipé et l'reste est bien camouflé.
A un moment, j'arrive devant une p'tite pièce où l'vieux majordome a entreposé des trucs. J'regarde. ... WOUUUAAH ! C'est quoi ça ?? C'est des vêt'ments d'soubrette ? Mais pourquoi ils sont si grands ? ... Biip, mauvaise question. C'pour moi. Aucune femme ici (même p'têtre aucun homme) n'est aussi grande que moi. Mais, j'veux pas m'habiller en soubrette ! J'suis une Cap'taine, grands diables ! Le majordome apparaît derrière moi, comme par magie. J'sursaute. "Hey papi, c'quoi cette habitude d'apparaître comme ça ?" "Je suis juste venu vérifier si les vêtements étaient à votre goût, Madame Moneta." "T'as presque la même voix que moi papi. Ça va pas du tout." "Vous avez la voix grave pour une femme, et moi plutôt aigue pour un homme. Ce n'est pas ma faute." "Ouais. Et sinon, ça m'plaît. Gally et April vont être trop mignonnes. J'serai complètement ridicule, mais passons. Ah, et c'te hache... Elle est rouillée. Mais si on doit s'battre, j'serai plus efficiente avec ça qu'avec des poings, si j'dois affronter des armes, tu vois où j'veux en v'nir ?" Le vieux a un sourire. "Les aiguisoirs sont dans l'armurerie. Les produits nettoyants pour les armes aussi. Veuillez me suivre Madame Moneta."
J'saisis la grosse hache rouillée et j'le suis. Une heure plus tard, elle est en bien meilleur état. Elle est bien plus petite qu'Orchak, alors j'pourrai la manier sans trop d'soucis. Mais vu la qualité d'la hampe et d'la lame, ma petite hache chérie va très vite cruellement me manquer. J'vais dans l'jardin et j'm'entraîne avec mon arme de fortune. J'grimace. Ouh que c'est inférieur à mon arme adorée. Mais j'pourrai foutre de grosses patates sans peine dans la gueule des voleurs, comme ça. Le temps passe, et puis le soir commence à arriver. On finit par tous se r'trouver, parce que voilà il faut bien qu'on s'fasse de déchirants adieux. J'mange un gros bout d'pain avec de la viande dedans pour avoir quelque chose dans l'ventre avant l'combat. Quelle idée stupide d'avoir terminé ma bouteille de rhum, sans dec'. Puis vient l'temps du déguis'ment. Heu. Pause. Une question vient d'emplir mon esprit. "Au fait, moi j'étais partie pour les choper la main dans l'sac pendant la soirée, mais... Quelqu'un préfère aller dans la forêt ?"
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| | | ❝ April ❞
Messages : 99 Age : 28 Localisation : Mystère. ~
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Jeu 11 Aoû - 18:29 | |
| Décidément, ce loup ne pouvait pas me blairer … Honnêtement, même si mes idées étaient à chier – ouais, faut pas avoir peur de dire tout et … n’importe quoi ? –, j’en avais proposé, quoi … Bon, il était vrai que ma demande était assez déplacée mais … Comment ça, déplacée ? C’est pas comme si je lui avais dit « Couché le chien, qu’on se serve de toi comme monture ! », bien au contraire, il fallait le respecter un minimum, bien que toutes ces personnes me donnaient la nausée. Moneta l’avait bien ancré en ma mémoire. Respect, respect et … respect. Même si on ne les supporte pas, même si on a perdu quelque chose d’important … En fait, quoi qu’il puisse se passer, je me devais de les respecter. Facile à dire mais chiant à réaliser … M’enfin, tant pis.
Je soupirai, haussant les épaules, ne cherchant même pas à relever. Il avait un croc contre moi, certes, mais je n’allais pas envenimer la chose, cela serait inutile. Mon’ prit d’ailleurs ma place pour parler, avec cet air … gentil ? Quelque part, sa réponse m’amusa, elle me défendait, bien qu’elle soulignait mes petits défauts du moment. Bien qu’il ne … l’écoutait pas. Tant pis, au pire, ça ne m’intéressait même plus.
Un homme âgé arriva, nous parlant de nourriture et autres. Je n’avais pas trop écouté le reste, me focalisant sur la bouffe … Mon estomac grognait, je n’avais pas beaucoup mangé la veille. Je les suivis, mangeant proprement – bonnes manières, bonnes manières … bonne éducation ? – et silencieusement. Puis le déjeuner se termina, ne prenant pas le temps de regarder ce qui pouvait se passer tout autour de moi, je décidai de quitter la pièce, m’isolant dans une pièce pas trop éloignée.
Je ne connaissais rien d’ici … Enfin … rien … ou au contraire, tout. Daein … Sacrée contrée où j’étais née, où j’avais grandi et où je l’avais assassinée, elle, cette femme désagréable que tout le monde aurait pu haïr en sachant ce qu’elle faisait à son enfant … Monstre ? On aurait pu le dire mais … Personne ne la connaissait et personne n’était au courant de rien. Je restai là, à songer longuement, quand je décidai de me lever, allant chercher ma fidèle Satsugai. Une lance passe-partout … Hm … Au moins, il me restait ça … Destiny éloignée, je n’aurais plus qu’à me faire à tout ça et m’affairer à la retrouver. La mission m’importait de moins en moins sachant que la poupée me manquait de plus en plus. Cela aurait pu s’avérer étrange pour tout un chacun … Mais bon, passons.
Du coup, j’avais traîné toute la journée dans la grande demeure, pour finir par rejoindre le reste de la troupe au jardin. Il y avait … Euh … Des costumes ?! QUOI ?! De soubrette, en plus ! Euh … Faut mettre ça ? Mais pourquoi ? Faut pas abuser non plus. Je veux bien me prendre des mandales sur la tête, me faire piquer ma Destiny mais me déguiser en servante : JAMAIS ! Je les regardai d’un œil surpris, soupirant doucement. Moneta et Gally se déguisèrent tandis que moi, chieuse et capricieuse, je croisai les bras en faisant une moue boudeuse. C’était mort. Je ne mettrais pas ça. Alors voilà.
— Non. Je mets pas ça, moi. Je vous suis mais ça, c’est mort. On va se taper contre des voleurs, hors de question que je sois en robe. Qui plus est de servante.
J’avais conscience d’être une emmerdeuse de première mais voilà, butée comme pas possible, je finirais par partir sans. Pauvre cruche, me murmurait mon esprit. La disparition de Destiny recommençait à tinter dans mon esprit. D’ailleurs, je ne parlai habituellement pas comme ça … Décidément, cette poupée était vraiment nécessaire dans mon petit univers. Enfin. C’était psychologique et … vous auriez pu voir ça comme une débilité, un caprice de gosse. Eh bien oui, je confirme, c’est débile et immature … Et alors ? Je me dressai contre toutes les lois qui me tombaient sur le coin de la bouche … sans m’en soucier. J’étais … rebelle ? Haha, parfois, je comprenais Yue qui avait envie de me frapper.
Moneta posa alors une question assez intéressante. Soirée ou Forêt ? Question à laquelle la réponse me semblait évidente. Il était hors de question que je reste une fois de plus enfermée dans cet endroit pendant toute une soirée, à croupir sous les odeurs désagréables qui pouvaient flotter dans les airs. Des parfums qui avaient fait tourner ma tête, qui m’avaient assommée … Première à répondre, il me semblait que j’allais prendre les rennes.
— Forêt. Ce serait trop prévisible que de rester là … Vaut mieux prendre le problème à la racine.~
Hmph. Tout le monde hocha la tête, bien que cela n’enchantait pas trop le loup. Moi, petite peste, avait décidé de faire à ma façon, dommage, hein ? Tout le monde marchait assez rapidement, le voyage vers la forêt se rendant donc moins long et ennuyeux. Gally, énergique, chantonnait, perchée sur les épaules de la pirate. À croire que se battre contre des bandits l’amusait. Sa voix d’enfant me faisait sourire, elle était toute mignonne ! ♥
Nous voilà désormais dans la forêt. Celle-ci était plutôt … dense. Mais ce serait drôle de faire une chasse à l’homme là-dedans. Une fois la patte posée sur l’un des voleurs, ils finiraient tous par débouler. Solidarité, il paraît. Eh bien, qu’ils viennent, ce sera drôle. Je soupirai doucement, laissant ma main se poser doucement sur le bâton de Satsugai, avançant discrètement.
Un murmure, lâché pour moi-même, me préparant mentalement à la bataille. Cela m’amusait beaucoup, puisque je pourrais enfin me lâcher et, pour mon plus grand plaisir, faire couler le sang. Beaucoup de sang. |
| | | ❝ Gallysnaga ❞
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| Sujet: Re: Nos trésors perdus Sam 24 Sep - 19:25 | |
| Ce fut plutôt un bon après-midi. Entre le fait d'avoir couru partout et bien jouer, elle était crevée, la petite Gally. Ce qui lui fut faire une sieste jusqu'au repas. Elle décida habillement de prendre Yue en otage, de le forcer à se transformer en sa forme laguz et de s'en servir comme oreille/peluche. Peu importe que le loup apprécia ou pas, on ne refuse rien à une princesse. Surtout quand elle a le pouvoir de vous mettre à bout de nerf et de vous dissuader de la frapper via un ex-prêtre au regard... Malsain, dirons nous.
Puis le repas arriva. Tout le monde autour d'une grande table, toussa. Et pleins de plats tout beaux! Sans écouter une once de ce que disaient les autres et bien calée entre April et Moneta la petite n'avait plus dans le crâne que la notion de se nourrir. Et de plaisir lié à ça, aussi. Ainsi, c'est très royalement et plein de grâce qu'elle enfourna dans sa bouche des petits pains entiers et autres mets sans faire usage d'une obsolète fourchette. Les seuls paroles qu'elle prononça furent les suivantes, et ce répartit sur environ deux minutes du repas:
"Nya peux n'avoir le sel? Nya peux n'avoir le poivre? N'passe mouaw la viande! Plus n'vite! Plus n'vite! Plus n'vite! ♥ Nyaaaaaa! Du pimeeeeeeeeeent! NYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!"
Bref, après ce repas vint le temps de la discussion sur la suite des événements; a première vue tout reposait sur la décision de Gally... Une subtile preuve de maturité de tous les gens présents que de laisser une gamine de sept ans choisir le chemin à prendre. Mais bon.
Elle s’essaya premièrement à la tenue de soubrette. Déjà parce que c'était rigolo, et ensuite parce que c'était drôle. Alors voilà notre petite princesse qui sort de son box dans des petits talons, une petite jupe noir bien courte et un haut noir&blanc à froufrou extravagants et au décolleté inutile. Enfin elle était toute sourire pour une loli, c'était déjà ça. Gally vit Moneta habillée ainsi. Et là, ce fut le drame. D'un agile bond la dragonne fusa dans les airs à la vitesse de la lumière au carré dans un "Nya" destructeur et fleurissant de petits cœurs. Le choc fut tel qu'elle la plaqua au sol sur le coup, et l'embrassa à pleine bouche (sans les dents cette fois).
Une fois qu'elle eu totalement aspiré son âme finit. Elle tourna des yeux étoilés vers April;
"Shi tu ne t'habille pas comme ça je me transhforme et ze te mange, nya! ♥"
Alors d'accord, ce grand sourire et ses yeux fermés étaient mignons. Mais son ton était démoniaque et clairement intimidant. Ceci fait, elle laissa le corps sans vie de Moneta là et s'en alla vers la cours extérieur. Il était temps de partir pour la forêt et de rentrer dans le tas!
Enfin quand elles seraient présentes... |
| | | ❝ Maître du Jeu ❞
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| Sujet: Re: Nos trésors perdus Lun 26 Sep - 23:56 | |
| Il ne me sentait pas à l’aise, il ne se sentait pas à sa place… Pourtant il était au sein d’une forêt, un lieu qui lui était proche de par sa nature et de par la sienne. Un loup dans les bois, il n’y avait rien de plus logique… Cependant, lorsque ce dit loup était entouré par trois femelles en soubrette et un garde du corps en majordome… ça avait de quoi faire peur. Que ce soit la gamine qui chantonnait gaiement avertissant chacun de leur venu, ou la bande des muets, Yue se disait qu’il aurait peut être mieux valu y aller seul. Enfin seul… le mot est relatif quand on sent autour de soit des dizaines de personnes s’avancer subrepticement dans la noirceur de la nuit. Yue les sentait, tous les autres devaient au moins les avoir entendu… - Hey vous ! Vous êtes nouveau ? Vous devriez faire moins de bruit !
Ils avaient tous tourné la tête en direction de la voix rauque d’une bonne grosse femme de ménage, portant encore s’est vêtement de la journée, alors qu’à leur gauche apparaissait un petit groupe de serveurs et serveuses tout de noir et blanc vêtu. Puis comme si on les avait reconnus comme faisant partie des leurs, toutes les personnes invisible à l’œil jusqu’à présent se montrèrent tout en continuant d’avancer vers le cœur de la forêt. - Avec des robes comme celle-ci, vous devez venir de la maison des Calissandre où vit la demoiselle Rufus… des robes de seconde main… c’est l’autre serveur qui vous envoie ?
Que répondre, il ne pouvait pas laisser l’une des filles engager la conversation, la grande perche était bien trop vulgaire, l’autre trop muette et la gamine on n’en parle même pas, mais pour lui qui était un Laguz, prendre la parole serait mal venu… pourtant, il fallait profiter de cette occasion de se fondre dans la masse, et quelle masse… il y avait bien du monde dans cette forêt… - Oui c’est bien ça. Il s’est avéré qu’il a eu un petit incident du travail et nous a demandé de nous rendre au point de rendez-vous de ce soir, à sa place pour lui raconter les détails. - Ça lui ressemble bien, ça ! Un vrai chenapan ce garçon. Vous saviez qu’il m’avait poussé pour attraper la boucle d’oreille ? - Ça lui ressemble bien…
Intéressant, alors cet Alister n’était pas là que pour le décor, jamais Yue n’aurait pu penser qu’en plus de ressembler à un majordome, il pouvait se comporter comme tel. Au moins, il y avait quelqu’un capable de respecter l’étiquette dans leur petit groupe hétérogène.
Ils continuèrent à parler avec les gens qui les entouraient, remarquant que seuls les employés de maison étaient présents. Femme de chambre, cuisinière, garçon d’écurie, fauconnier,… toute la « petite » populace était représentée ce soir. Qui aurait pu imaginer un tel mouvement de foule, qui arrivait apparemment de manière régulière selon les brides de paroles qu’on entendait. Et les organisateurs avaient vraiment l’air de faire le bonheur de tous ces gens… A leur droite : [/i] - Dis, tu sais à quoi il ressemble sous son masque ? - Non pas le moins du monde, mais j’aime bien ce coté mystérieux, pas toi ? - Oh si…
A leur gauche : - Valentina est vraiment d’une beauté glacial, non ? - Oui je suis d’accord, c’est d’ailleurs pour ça que je préfère de loin la danseuse. Elle est si chaleureuse
Yue n’apprenait rien de passionnant, mais au moins il arrivait à énumérer leurs adversaires… minimum trois en plus de chiens, Laguz enragé et fauves… ça n’allait pas être de tout repos, surtout si cette populace se joignait aux forces ennemies. Soudainement, le ciel s’éclaircit alors qu’ils entraient dans une clairière. La lune et sa lumière perçait la cime des arbres pour venir s’écraser à leur pied et l’on distinguait en haut de l’un d’eux, la silhouette élancée d’un homme majestueusement recouvert d’une cape qui voletait au vent. Un haut de forme recouvrait ses cheveux blonds et longs qui se finissaient en une jolie queue de cheval. - Mesdames, Messieurs, aujourd’hui comme hier et comme demain, je suis heureux de vous accueillir dans cette quinzième édition des jeux du cirque à la façon du peuple. - Whooooooooo !!! Axel on t’aaaaiiiiiime !!! - Vive Axel Rubin !!!!!!!! - Allons, allons… calmez vous. Je vous avez promis aujourd’hui un Duc de Begnon, cependant, après concertation avec un ami à nous, nous avons décidé de changer nos plans, pour vous offrir un spectacle hors du commun.
Etrangement, Yue le sentait mal, vraiment très mal… - Je vous offre ce soir, une capitaine pirate, une princesse Laguz, une soldate et un loup rien que pour votre plus grand plaisir !
Il le sentait vraiment mal, sans trop réfléchir, il se retourna pour leur hurler de fuir mais alors qu’il entamait ce mouvement brusque, tout ce mit à tournée autour de lui, il se sentit perdre pieds, il se sentit quitter terre. Ses boyaux se tordirent dans tous les sens alors qu’une vive envie de vomir le prenait aux tripes. Il connaissait cette sensation, il l’avait déjà expérimentée alors qu’il était encore avec son amie albinos. Il savait ce qui se produisait mais pourtant, la connaissance n’empêchait pas la peur, voir même l’effroi. Il se faisait téléporter et s’il en croyait son instinct, il y avait de forte chance que ce soit du coté de Criméa.
Quand il rouvrit les yeux, il gisait au sol, au milieu d’une immense arène. Le bruit de la foule qui hurlait n’était qu’un bourdonnement agaçant à ses oreilles. Il se relava pour jeter un coup d’œil autour de lui, et il remarqua qu’il n’était pas le seul à avoir subit le choc, les trois autres filles étaient avec lui au milieu de ce terrain où le sol était étrangement … rougeoyant. Il remarqua trois silhouettes dans une plateforme d’où s’éleva la voix puissante : - Mes chers confrères, que la fête commence !
----------------------------------------------- Alors, alors, alors, vous pouvez déjà considérer que quand il balance, que la fête commence, deux portes ont été ouvertes desquelles sortent 3 Laguzs félins ainsi que deux loups (classe I, niveau 18). Etrangemant ils ont les yeux comme voilé et ne semble vouloir qu'une chose, DU SANG. Sur la plateforme, vous pouvez voir également si vous regardez une silhouette dansant de manière envoutante, très envoutante, ne vous laissez pas trop perturber. Ensuite, je n'ai que peu décrit ce qui se passait sur le chemin en forêt mais si jamais vous parlez à des gens, je vous donnerais peut être des information en aparté ^^ je pense que ce sera suffisant pour la suite. Sachez simplement que si vous essayez de sortir de l'enceinte de l'arène, vous êtes automatiquement téléporté en son centre. On garde le même orde pour les post, bon courage !!! Ah oui dernière chose, vous êtes entouré de spectateurs alors donnez leur un agréable spectacle!! |
| | | ❝ April ❞
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| Sujet: Re: Nos trésors perdus Mer 5 Oct - 22:05 | |
| Une balade. En forêt. Oui, ça y ressemblait, à vrai dire. Mais mes yeux, même alliés à mon esprit totalement dément, me disaient que tout n’était pas si beau … et que la présence de ces gens n’était pas spécialement une bonne chose. J’étais là, à me taire, regardant le temps qui passait, avançant pour aller jusqu’à l’objectif, étrange objectif … Ces gens … ne m’inspiraient pas confiance. Pas du tout. De toute façon, personne ne m’avait jamais réellement paru « bon » mais là … C’était encore pire. Malgré que je n’avais jamais aimé personne, cette situation était telle que ce n’était plus de la dépréciation mais bien plus que ça … Et … je n’osais pas me demander pourquoi …
Le pourquoi n’avait pas à être mentionné de toute façon … Le temps était … compté ? Alors qu’un homme présentait une édition des « jeux du cirque », Yue se retourna et, d’un coup, vlan, nous nous étions retrouvés dans une … arène ? C’était l’enfer. L’enfer dans un lieu clos, l’enfer … dans une … cage ? C’était notre cage, notre arène, notre … tour ? À nous de … mourir ? Non. Nous devions donner un joli spectacle, rendre les gens heureux … HEUREUX ? De voir des gens se prendre des coups, attaqués par des loups affamés ? Pardon ?! Comme un hic. À voir ces gens hurler. À les voir applaudir alors que notre vie était en jeu. Trop de gens indésirables, trop de cris, trop de violence … Pourtant, un sourire naquit sur mes lèvres, marque de sadisme. Enfin. Voilà que je me faisais enfin engloutir par mes ténèbres, dévorée de l’intérieur par ma démence. Mon esprit lâchait prise, laissant pour seule partie de moi un corps … dénué de sentiments.
Destiny. On m’avait pris Destiny et maintenant, on me foutait en plein milieu d’une arène pour que je me débatte ? Pour ma survie ? Il y avait un véritable hic. On se moquait de moi, de nous, de tout le monde. C’était amusant pour eux, pour nous, c’était plus le moment de … péter un câble ? Mon sourire s’étira, me donnant cet aspect totalement fou que je réprimais. Je cachais cette chose qui était en moi, cette partie haineuse du monde qui n’existait que dans les recoins de mon esprit. Cette fois-ci, cependant, ça n’y resterait pas. Et ils n’auraient aucune chance de … survivre ?
Tic, tac … Requiem de ma folie, quelle délicieuse mélodie. Je devenais doucement le pantin de ma démence, perdant cette parcelle de rationalité que je m’étais promis de conserver. Condamnée, j’étais désormais obligée d’exploser, laissant libre cours à mon incapacité à être normale, à devenir … vraiment folle. Doucement, mes yeux perdirent leurs étincelles, mon esprit se perdait dans ce délire sadique et psychopathe que j’aimais tant. Je ne réfléchissais plus, confondant le vrai et le faux, regardant toutes mes notions s’envoler.
J’étais un monstre, c’était fait. Je ne connaissais plus rien de ce qui m’entourait. Enfin si, je connaissais tout. Mais je ne voyais que par le sang de ces bêtes. Je me devais de les tuer, de leur faire … mal ? Même la danseuse, perchée là-haut, ne faisait qu’exciter mes pulsions meurtrières. Elle était envoûtante, certes, mais cet envoûtement, à mes yeux, était devenu une manière d’exprimer un peu plus cette douce folie. Entièrement dévorée, je finis donc par regarder tout autour de moi, ne distinguant plus le blanc du noir, me focalisant sur ces bêtes. Je pouvais leur détruire la mâchoire, leur déchirer les côtes, leur infliger tout un tas de douleurs … en explosant de rire. Oh, oui, rire … Si seulement … J’aimais cette étrange atmosphère qui m’entourait, qui me rendait totalement incapable de faire preuve de pitié, livrée à ma propre psychopathie.
Doucement, j’amenai ma main jusqu’à Satsugai, me servant de l’extrémité qui déchiquette pour les « menacer », en quelque sorte. Mon sourire était toujours aussi présent, se montrant d’autant plus terrifiant, à vrai dire … J’étais la seule à avoir mon arme, après tout. Je me devais donc d’agir, non ? Je ne pensais pas non plus que Moneta laisserait Gallysnaga attaquer comme bon lui semblerait. Sous les yeux des spectateurs et de leurs cris, je finis par baisser la tête, un léger rire sadique s’emparant entièrement de moi, me couvrant de spasmes irréguliers. Je relevai la tête, regardant ces gens qui semblaient s’amuser de notre situation avec un air encore plus terrifiant. Et si, à eux aussi, je leur explosai la bouche ? Et si je laissai le sang se répandre le long de leur corps tout en perforant quelques uns de leurs membres ? Oh, quelle adorable pensée. Merveilleuse. Mais je n’avais pas que ça à faire, les chiens s’approchaient.
Chiens ? Loups ? Où était la différence ? Ce n’était qu’un assemblage de sales bêtes bonnes à être empalées sur Satsugai. D’ailleurs, je la sentais s’agiter au rythme de mes pulsions, je la sentais me suivre … Folle qui hallucine ? Peut-être bien. Mais qu’en avais-je à faire ? Haha. Meurtrière j’étais, meurtrière je suis, meurtrière je serai, c’était ainsi. Peu importait ce qui se passait dans mon esprit dément. Le but était de tuer, d’arracher, de démembrer, de laisser cette putain d’hémoglobine se répandre et calmer ma démence. Je devais les tuer. Les défoncer. Ou les voir mourir. D’une autre main que la mienne.
… Et si je tuais ce putain de présentateur, en fait ? Il méritait un sale sort, lui aussi. Mais là n’était pas le problème. Je m’approchai des loups tout en effectuant de rapides mouvements avec Satsugai. L’un d’entre eux reçut le manche de plein fouet dans la bouche, s’envolant à l’autre bout de l’arène, heurtant le mur en gémissant de douleur. Une plainte. Adorable plainte. Jouissive. J’explosai à nouveau de rire, un loup venant mordre mon bras pour me ramener à la réalité. Ses crocs percèrent ma chair jusqu’à ce que l’hémoglobine en gicle. Je souris, le fixant avec une rage sans fin.
Ah ? Alors il était venu pour me chiquer ? Je l’envoyai valser avec violence sur l’autre loup, posant rapidement une main sur ma blessure sans même grimacer. Je n’avais pas mal. Il y avait juste cette étrange sensation de perdre mon sang qui me disait de frapper encore plus fort. Toujours plus fort. Il fallait faire mal. Les faire hurler. Avec terreur. Le public était aux aguets, suivant mon moment de gloire avec attention, lâchant des cris quand les loups volaient et que je recevais des coups. Amusants comme cris. C’était d’un nouveau genre … Mais pas assez pour m’amuser réellement.
Je reculai, toujours à regarder les loups avec attention. Je me rapprochai des autres, on ne savait jamais … ?
— Et maintenant, on les démembre et on les regarde agoniser ou … ?
- HRP:
Alors alors … S’il faut éditer, prévenez-moi et je bougerai certaines choses. :3 Sinon, apparition de la nouvelle compé’ d’April ;
→ Transe~ ;
April devient incontrôlable. Cette compétence lui permet de devenir beaucoup plus forte, plus agile, sa concentration devient quasiment impossible à briser. En somme, elle devient monstrueuse. Les inconvénients sont qu’elle devient plus pataude, sa précision prend également une claque, elle rate souvent ses coups. Bien qu’une fois placés correctement ils deviennent … redoutables. Sa transe dure selon son énergie – maximum cinq minutes – et … une fois que l’énergie est presque totalement dépensée, April se retrouve … telle une … loque ? à regarder son monde avec un air de poisson perdu. Car elle oublie, oui, elle oublie ce qui l’entoure, ce qui s’est passé, ce qu’elle a fait … Des meurtres ou non, d’ailleurs.
Avantages : Puissance et Vitesse améliorées ; Concentration totale. Désavantages : Pataude ; Moins précise ; Amnésie ; Incontrôlable ; Amène une perte d’énergie considérable.
Voilà voilà~ !
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| | | ❝ Gallysnaga ❞
Messages : 32 Age : 25 Localisation : Derrière toi, bouuuuuh! Autre Indication : Enfant Capricieux. Groupe : Aucun.
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Ven 28 Oct - 17:30 | |
| Des gens, pleins de gens. Ça y est elle était une star! Enfin, le rêve était si proche et pourtant tellement éphémère. Parce que déjà elle n'avait pas ses lunettes chéries pour être reconnue mondialement par se biais et qu'ensuite il y avait trois vilain loups pour gâcher le spectacle. C'est qu'on est rancunier, quand on a sept ans.
Elle jaugeait un peu la place, regardant les gens d'en haut... Enfin d'en bas, vu qu'elle était minuscule et au sol contrairement à ceux dans les gradins. Enfin, il fallait dire que même ses comparses où les ennemis la dépassait au garrot... Tout du moins dans CETTE forme. Et puis d'ailleurs, elle tenait une de ses formes! Ce n'était pas une très jolie danseuse et d'un type encapuchonné (et sans doutes d'autres, mais elle n'avait que deux yeux) qui lui piqueraient la vedette! D'ailleurs, il était jolie ce chapeau. Elle lui prendrait pour se venger! En temps voulu!
Bref, sur les cris clichés du publique et l’engouement minimaliste suite au discours du grand vilain, Gally ne bougea même pas, regardant le peuple avec de grand yeux étoilés. Car elle savait ce qu'elle allait faire. Elle l'avait toujours su, c'était encré en elle. Au plus profond de son petit corps! Ni une, ni deux, elle bondit sur la rambarde auprès du publique. Toujours habillée en soubrette, elle afficha son sourire le plus aguicheur (les rumeurs racontent qu'un certain Morgan serait décédé d'une hémorragie nasale dans le publique durant cette histoire). Elle sortit d'on ne sait où deux pompons roses et s'adressa au publique de la sorte:
"Oyez, oyez braves gens! Nya shuis Gallysnyyyyaaaaga! Repetez n'après moi! Gally- -Ouuuuuuuh! -J'AI DIS RÉPÉTEZ! -GALLYSNYAGA! GALLYSNYAGA! ♫"
Elle reprit donc sa forme originelle, soit celle d'une petite fille. C'est vrai qu'un gros dragon, ça intimide:
"Ch'ai biiiien! Nyaaa! ♥"
Elle se mit à danser, effectuant une danse peu recommandée pour son âge. Mais après tout, on apprend tellement de chose chez les Beorcs. Elle agitait ses boules de fourrure dans le rythme, guidant les paroles du publiques scandant son nom avec ferveur. Elle en était presque en transe, devant toute ses reconnaissance méritée (selon elle).
Il n'y avait rien de mieux qu'un publique qui retournait sa veste, il fallait qu'ils encourage Monyata et Nyapril pour les... Encourager, justement:
"Nyallez! Elle s'n'appellent Nyapril et Monyata! ON CHANTE POUR NYELLES!"
Et elle reprit sa danse endiablée, entraînant le publique avec elle bon gré malgré.
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| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Lun 7 Nov - 17:45 | |
| Résumé des épisodes précédents. On m'a roulé le patin le plus FOU de toute ma vieille vie, et c'est une foutue gamine d'un mètre vingt qui en est l'auteur. On m'a forcé à enl'ver mes beaux habits d'pirate, à retirer mon merveilleux chapeau et à abandonner ma bouteille de rhum pour enfiler une robe de soubrette. On m'a fait voyager dans une forêt avec des pouilleux qui y chantaient. On m'a forcée à me taire alors qu'en en poussant quelques uns, on aurait carrément pu trouver des trucs intéressants. Bon d'accord, avec la Gally qui courait partout, c't'ait pas une chose aisée hein. Et enfin, un 'tain de gugusse masqué est arrivé en fanfare, s'est mis le public dans sa poche, et nous a fait apparaître dans une foutue arène ! On a été TÉLÉPORTÉS bordel, et personne a sourcillé ! Même tous les lascars, qui sont en train de hurler dans les gradins.
D'un côté, y'a la danseuse qui s'trémousse (quel joli cul), et de l'autre, ya des Laguz qui vont nous courir après. Le gugusse de tout à l'heure semble présider l'truc. Ah mais attends. Si c'est lui l'chef... C'est carrément lui qui a volé mon Orchak adorée ! Ma belle hache ! Voleur ! Attends, on s'calme, on jauge la situation. On évite de regarder qui s'agite devant l'public. Ouais, si en fait.
"Bordel mini princesse, tu veux pas nous aid...er ? Merci."
Bon ben, le public un peu forcé se met à scander le nom de bébé Dragon pendant que les écailles et les dents du petit animal font le reste quant à la force de persuasion. Et que devient la April dans tout ça ? Allons vérifier, lalala. Avançant vers le milieu de l'arène, j'y trouve la lancière perdue dans ses pensées alors que les Loups continuent d'avancer. Les pauvres bêtes, ils doivent... Un coup d'oeil en direction de la danseuse m'fait penser que c'est elle qui les contrôle. Ah, la chieuse ! Je tapote le crâne d'April qui n'bouge toujours pas. Puis d'un coup, ses pupilles se révulsent, et elle semble trembler un peu. Je retourne près de Gally, reculant d'un ou deux pas. La lancière pas d'accord m'court après, puis s'en va foutre des baffes aux Laguz. Pas que des baffes d'ailleurs. Le sol se tâchait encore plus de rouge qu'il ne l'était déjà. Attends. Attends attends attends. J'regarde la Gally qui commence à faire scander nos noms au public. OUI ! Ca c'est trop bien. Vas-y bébé !
"Que c'combat soit pour vous aussi jouissif que le spectacle d'une mer déchaînée !"
Je fais sauter la Gally en l'air, puis d'un coup sec du plat d'la lame de ma grande hache rouillée (beurk), j'nettoie un gros cercle de sable de tout sang, ou quoi qu'ce soit. J'repose bébé dragon au centre du cercle. "Pour l'instant reste sage ici et continue d'nous mettre le public dans la poche, okay ?" Je m'retourne, la April commence à vraiment malmener les pauvres Laguz. Je cherche d'un œil le poil roux de notre petit pote. J'vais m'poser à côté et j'écarte d'un grand coup, encore du plat d'la lame, les loups qui l'entourent. "Hey petit loup, je suppose que notre problème va être les trois zozos dans la cabine là-haut, les Laguz c'est juste pour nous échauffer." Je fous un gros coup de coude dans la nuque d'un félin qui m'sautait à la gorge. "Pour l'instant on a l'public de notre côté, April a pété un boulon, et ya des Laguz hypnotisés qui nous attaquent. Car on est d'accord, c'est la faute de la danseuse là-haut si ces pauvres gars sont comme ça ?" J'assomme à nouveau le même félin qui venait de se relever. L'pauvre aura des bosses, il saura même pas pourquoi. C'trop triste. J'tapote Yue sur le crâne. "Allez, j't'en laisse un pour t'amuser, vois si tu peux pas les calmer parce que t'es des leurs. On sait jamais. J'vais voir si on peut faire un truc pour la danseuse, elle commence à m'faire chier." J'fous le félin fraîchement assommé sur mes épaules, et j'laisse un loup à Yue.
J'laisse mon paquetage au milieu d'l'arène et j'arrive vers April et Gally. Bébé dragon a pas bougé et a rendu le public hystérique. Gentille petite. April tape de façon sporadique, j'pense qu'elle sait même pas c'qu'elle fait. Mmh, état d'berserk ? Vu qu'elle a plus sa poupée, ça m'étonnerait vraiment pas. J'les prends toutes les deux par les épaules et j'fous des coups d'latte à un des loups, me rappelant soudain que j'ai pas mes grosses bottes mais de jolis souliers mignons. BEURK ! En plus ça mord ces choses. Le coup d'latte devient un coup d'genou sous le menton et il arrête de me faire chier.
"Bon les enfants ! Les méchants sont là-haut ! Et pour l'instant on peut pas les toucher. Mais les touffus là-bas sont ensorcelés par la vilaine sorcière ! En plus Gally, je sais qui a tes lunettes ! C'est l'monsieur chiant avec l'grand chapeau ! Donc à trois on y va. April bouge pas, Gally soit inventive. Un, deux, trois !"
J'lâche la gamine, j'empoigne April par la taille, je tourne sur moi-même aussi sûrement que si j'tenais ma hache à bout d'bras, et j'la lannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnce !!!! La furie, la berserk avec sa lance en avant, qui fonce à toute allure vers la danseuse ! Impact tout proche ! La public hurle de toute ses forces, on sait pas pour qui mais il est drôlement content ! Clou du spectacle, April dans ses vapeurs de folie a l'idée de jeter sa lance devant elle, tel un javelot, et se met elle-même le bras en piqué, avec la furieuse envie d'aller embrocher l'ensorceleuse. D'mon côté, je réempoigne ma hache, et j'lance un félin pour taper sur un autre. Faut pas les tuer quand même.
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| | | ❝ Maître du Jeu ❞
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| Sujet: Re: Nos trésors perdus Mer 9 Nov - 0:25 | |
| Le corps du jeune garçon avait laissé place à celui d’un vigoureux loup. Son poil sanglant, hérissé sur l’échine semblait agité d’un vent inexistant alors qu’il baissait la tête en attendant l’offensive.
Yue était né pour se battre, il l’avait toujours su et le saurait toujours. Car quand ses camarades jouaient et vivaient leur vie d’enfant, lui il s’entrainait à arracher des membres, à frapper là où ça fait mal, à paralyser son adversaire. Quand ils allaient au pays des rêves, lui se cultivait dans des livres de stratégie de combat, sur les points faibles de chaque espèce. A l’âge de 8 ans il avait atteint le grade de soldat de la ville et même s’il n’avait pas la puissance de ses pairs, il compensait largement par sa technique et son intelligence. Yue était un guerrier.
Attirés par son odeur animale, ils étaient venus à lui. Passant devant l’enfant, esquivant la vieille pirate, s’ils ne s’étaient pas fait interrompre dans leur course par la lancière, Yue savait qu’ils seraient venus droit à lui. Pourtant, en retrait dans l’arène, le loup roux n’était qu’observateur de cette folie. L’enfant se prenait au jeu du spectacle alors que la vieille jouait avec ses adversaires… quant à la dernière… elle se fourvoyait dans un sanglant combat qui ne lui amènerait rien. Quelle erreur tactique que de donner toutes ses forces contre ces êtres pitoyables incapables de contrôler leur destin. Il les voyait voler à travers l’arène, il les voyait se briser les os contre ses murs et finalement se relever pour se relancer à l’assaut… - Allez, j't'en laisse un pour t'amuser, vois si tu peux pas les calmer parce que t'es des leurs. On sait jamais. J'vais voir si on peut faire un truc pour la danseuse, elle commence à m'faire chier
Qu’y avait-il d’amusant à frapper sur plus faible que soit, sur des innocents, sur ses frères ?
Il ne les comprenait pas. Il ne voulait pas les comprendre D’un simple mouvement, il esquiva l’attaque rageuse de son opposant alors que sans le moindre plaisir, il prit appuie sur ses pattes arrières pour se projeter avec force sur l’animal. C’est de tout son poids qu’il s’abattit sur lui alors que dans son élan, il le retournait pour placer sa gueule au dessus de la sienne. Les grognements d’intimidation, de rage et de douleur se mirent alors à faire cacophonie dans l’arène couvrant même les acclamations du publique encourageant ses camarades.
Yue se sentait isolé physiquement et mentalement d’elles.
Le laguz était plus âgé que lui, sa gueule, plus grande que la sienne, pourtant, c’est sans effort que Yue le maintenait au sol. Il s’agitait avec rage mais ses attaques et ses réactions étaient si évidentes… Les griffes de Yue s’appuyaient contre sa gorge et à chaque mouvement que le Laguz faisait, elles s’enfonçaient un peu plus dans la chair laissant suinter quelques gouttes de sang. En un seul coup bien précis, il pouvait ôter la vie à son congénère. C’était si simple, ce serait si rapide et sans douleur. Ce serait même un cadeau pour ce loup qui avait perdu son honneur. Néanmoins, avant qu’il ne fasse son choix, l’animal tomba dans l’inconscience, la pression sur sa gorge l’ayant empêché de respirer. Doucement, avec prudence, il relâcha la pression. - Ce n’est qu’un mauvais rêves, demain tu verras tout s’arrangeras.
Avec un rapide mouvement de tête, il balaya l’assemblé, faisant un rapide état des lieux de leur situation. C’était mauvais… La gamine s’en sortirait surement sous forme de dragon, dans leur état, les Laguzs ne pourraient pas l’atteindre. Pour Moneta, il s’inquiétait de ses bons sentiments et de sa manière trop festive de prendre les choses. Se rappelait-elle, qu’elle était face à des personnes qui étaient là pour la tuer. Elle sous-estimait bien trop leur puissance. Quant à April… il devait faire quelque chose ou ils la per… L’attaque fut surprenante, Moneta saisit April et la fit voler jusqu’à la loge principale. Les pensées de Yue en fut comme arrêté devant une telle audace et en même temps, une telle folie. La jeter seule dans la tanière des loups, dans son état… Pourtant il ne put s’empêcher d’admirer la trajectoire rectiligne de la jeune fille. Elle allait vraiment les atteindre quand soudain… elle disparut.
Instinct animal ou simple reflexe, le loup roux se jeta sur le coté alors que dans son dos réapparaissait la lancière projetée avec la même violence et s’écrasant au sol en laissant sur son passage une longue trainée de sang. Moneta qui avait trop longtemps ignoré la présence de ses adversaires se fit surprendre alors qu’elle lançait April, par la panthère qu’elle pensait avoir assommé pour de bon qui se saisit de sa jambe avec rage sous le regard de la gamine.
*Et merde !!!*
Avec précipitation, Yue se jeta sur April, inerte. Elle avait dérapé sur le sol sur une bonne vingtaine de mètres et son visage semblait bien amoché. Quand à son corps, elle ne supporterait pas d’autre dommage. Soudain, comme une réponse à sa supplication intérieure de paix, le loup qu’elle avait précédemment projeté se releva et pour en rajouter une couche, un félin reprit également conscience… comme quoi, il ne fallait jamais sous-estimer la constitution de ces êtres là. Les deux s’avançant vers eux dans des directions opposées Yue savait qu’il n’aurait le temps que pour un choix… la protéger, ou esquiver.
Yue ne les comprenait pas, il ne les aimait pas, elles et leurs pensées si simplistes… Les Beorcs étaient si énervant… Pourtant, il ne serait pas Laguz d’Hatary, s’il ne protégeait pas une jeune fille en danger.
La double attaque s’abattit dans son dos tachant d’un rouge profond son pelage déjà sanglant. Son corps s’affaissa sur celui de la lancière, ceux de ses adversaires tombèrent au sol.
***
Quel plaisir, quel extase tout ce sang, toute cette sueur… l’homme masqué était au comble du bonheur. Elles faisaient preuve d’ingéniosité, de violence et en même temps, d’élégance. Quoi de mieux pour un spectacle ? Et il y avait tant de rebondissements… S’il n’avait pas son masque, certains percevraient la petite larme à l’œil qui se pointait sans timidité. C’était beau. Mais un spectacle ne serait rien sans la participation de son public et quoi de mieux qu’une décision cruciale ? - Misha, ma tendre aimée paralyse nos invités par ta beauté resplendissante - Oui mon amour - Déjà grand frère ? Bah pourquoi pas.
La danseuse changea de rythme, adoptant des mouvements plus lents, plus charmeur… elle s’était mise bien à la vue de tous et la musique qui l’accompagnait se faisait plus forte pour attirer l’attention de tous. Soudain, Laguzs comme Beorcs se sentir comme noyé par la beauté de ses courbes, la grâce de ses mouvements, et comme envoutait le monde se ralentit pour finir par s’arrêter. Même le public restait muet devant la performance bien qu’il ne se trouvait pas face à la démonstration.
En un bruit sonore, une magnifique jeune femme blonde apparut en plein milieu de l’arène, elle passa devant Gallysnaga et Moneta sans même leur prêter attention et se dirigea droit sur April et Yue. En un violent coup de pied, elle dégagea ce dernier du corps de la lancière et retourna celui-ci pour que sont visage fasse face au gradin. - Chers amis, vous qui nous êtes toujours si fidèles, nous vous laissons choisir, doit-elle VIVRE OU MOURIR ?
A cette question un rugissement de bonheur et de cris s’éleva des gradins. Le public connaissait la soldate, il l’avait admiré se battre comme une lionne, il avait scandé son nom. Et c’est le pouce levé qu’ils crièrent tous ensemble. - VIE, VIE, VIE !!!!!
La damoiselle s’inclina devant le choix du publique et laissa tomber à coté de la jeune femme une potion que si elle arrivait à la prendre, lui redonnerait assez d’énergie pour continuer à les amuser. Puis elle se dirigea sur Yue. Le loup toujours conscient avait mal encaissé le coup de pieds mais il serrait les dents et se raccrochait à cette douleur pour ne pas perdre connaissance. Il la vit s’approcher avec son sourire sadique étirant des traits grossiers et vulgaires. Elle posa un pieds sur l’échine du garçon et à nouveau, elle se tourna vers le public. - DOIT-IL VIVRE OU BIEN… MOURIR
Un silence emplit alors l’audience alors que celle-ci essayait de distinguer les traits de l’animal. Un Laguz, un mâle, un inconnu… - MORT, MORT, MORT !!!
Le pouce baissé vers le bas, signature de sa fin, Yue ne ferma pas les yeux et regarda droit dans les yeux son bourreau. La main tendue sur le coté, elle demanda une lance, et dans sa main apparu celle de la lancière. - Bye, bye mon ptit loup.
La lance s’abattit sur lui frappant en plein milieu de la poitrine. le corps du loup se convulsa et en une fraction de seconde, le corps robuste laissa place à celui frêle d’un enfant de 11 ans.
Au loin, le cœur de quelqu’un se serra… - Whoooooooooooooo !!! Valentina on t’aime !!
La jeune femme fit un signe de main à l’assemblée et repassa devant les deux autres demoiselles. Avec vanité, elle s’adossa au mur de l’arène juste en face d’elles et frappa contre une porte. Celle-ci s’ouvrit, et en sortit trois humains. - Vous qui êtes tant aimé de la foule affrontez donc les anciens héros de l’arène.
--------------------------------------------------------------------------- Whoooooooooooo je me suis donnée ^^ Bref alors qu’est ce qui vient de se passer… April : je crois que tu l’as compris mais utilisé sa botte secrète des le début alors que les boss ne sont même pas à portée de lance bah c’est pas très pratique. Tu te prends un avertissement, la prochaine fois je te laisse tomber dans les pommes. Bref, la potion met un tour à faire effet si tu l’as prends maintenant (si tu y arrives) sache que tu pourras rien faire de très constructif. Tu n’es pas s’en défense mais ne pense pas pouvoir défoncer quelqu’un dans ton état. Cependant, pendant ce tour, tu as mis hors d’état de nuire un tigre et un loup classe I niveau 18 c’est pas mal. Moneta : faut pas croire mais les Laguzs sont de base plus puissants que les Beorcs donc un niveau inférieur au tien ne te permet pas de les défoncer sans effort et sans vrai arme en plus… je sais que tu veux pas les blesser mais c’est pas en frappant et en faisant un bosse à un félin en plus que tu vas le mettre hors d’état de se battre. Donc bref, tu as une panthère accroché à ta jambe je te laisse t’en débarrasser surtout que face à toi se profile trois Beorcs. (je ferais leur description plus tard) Gally : bon j’ai été gentille, je me suis dit que par instinct, les Laguzs ne s’en prendrait pas à toi, surtout après t’avoir vu te transformé. (c’est beau d’être une princesse dragon tout de même) cependant, n’en attend pas autant des Beorcs (car c’est con un Beorc). Ton petit tour de piste pour t’attirer la sympathie des gens à bien fonctionné puisque ça à sauvé April, cependant, ce serait sympa de ne pas oublier les Pnjs… Mon pauvre petit Yue. Les trois Beorcs sont respectivement un barbare, un mage de feu et un voleur. Je laisse place à votre imagination pour leur technique, ils sont à peu près de niveau équivalent au votre (le barbare à une hache bien meilleur que la tienne Moneta) Il ne reste sinon que le Laguz félin de Moneta et la mystérieuse Valentia dans un coin de l’arène. Pour Yue, bah paix à son âme, il aura achevé deux Laguz avant de tomber et personne ne saura jamais comment, sauf moi ^^ Mais du coup, ne comptées plus sur lui ^^ je n’ai pas d’autre Pnj à sacrifié ^^ Ah oui et petite remarque, l'envoutement de la danseuse est toujours opérationelle mais vous pouvez vous en débarasser par la force de votre volonté. sachant qu'April, t'es pas affectée vu que tu es dans le coltar ^^ ordre de passage : - Gally - April - Moneta |
| | | ❝ Gallysnaga ❞
Messages : 32 Age : 25 Localisation : Derrière toi, bouuuuuh! Autre Indication : Enfant Capricieux. Groupe : Aucun.
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Sam 26 Nov - 23:19 | |
| Enfaite, c'était juste le bordel. Voilà qu'elle tourne le dos cinq minutes pour discuter gentiment avec toutes cette foule semblant s'être déplacée uniquement pour observer sa beauté naturelle et son talent innée pour le spectacle, et ses amies en profitaient pour faire n'importe quoi. Comme se prendre des coups de lame effilée ou se faire mordiller par de vilains tristounets. En tout cas c'est ce qu'elle pensait.
Ainsi indignée, elle fit face à tous les protagonistes de l'arène en posant ses mains sur ses petites hanches, affichant une moue mécontente voir boudeuse:
"Alors l'nya ch'ui pas contente n'dutout n'dutout!"
Enfin entre la foule déchainée et les bruits de combat environnants, personne n'écoutait la petite dragonne se plaindre. Elle roula des yeux sur les gens en présence, que ce soit la nouvelle arrivante ou un Yue sans doute mort avec une mine aussi neutre que quand elle contemplait sa chambre non rangée depuis environ... Quatre minutes. Enfin le loup n'était pas mort, sinon elle verrait son esprit quitter son corps. Et ce n'était pas le cas.
Elle vit les nouveaux arrivants, ses yeux se fermant petit à petit au fur et à mesure qu'elle comptait les participants. C'est vrai qu'il était tard, et elle se sentait fatiguée. Car comme tous les enfants il ne lui était pas difficile de passer de la sur-excitation à la fatigue la plus totale. Elle bailla à pleine dent (oui, elle en est capable) avant de venir se frotter ses yeux endoloris par le peu de lumière ambiant. Elle prit possession du sol avec son popotin, et baissa la tête, partant au pays des licornes.
La suite est assez confuse. Disons que sur les trois humains entrés, il y avait un magicien, un type avec une hache et un autre avec une épée. Quant aux trois gentils soubrettes, elles étaient déjà aux prises avec d'autres vilains (presque toutes, enfaites). Tranquillement, le barbare commença par se diriger vers la gamine endormie, histoire de se débarrasser d'un poids avant de s'attaquer au reste. Voici une histoire à laquelle les âmes sensibles ne devraient pas assister.
Prenant sa hache à deux mains à... Deux mains, et ouais, le tas de muscle la brandit au dessus de sa tête tel un bucheron. C'était bien vrai que Gallysnaga n'était pas vraiment plus grande qu'une buche. Le truc dangereux avec le bois, c'est les échardes quand même. En somme, elle était un peu une écharde d'un mètre vingt. Bref, il resta comme ça plus de quinze secondes, ce qui le poussa à s'interroger:
"Qu-... Pourquoi je ne peux pas bouger!? Mes mains sont comme retenues!"
Personne n'aurait pu voir ce qui maintenait ce gars. En effet, un léger halo de lumière lunaire se reflétait sur les fils tranchants qui immobilisaient les poignets de cet homme avec une telle dextérité qu'il ne pourrait se couper même en se débattant:
"Qu'est ce que tu crois, gamine!? Tout simplement parce que tu es une enfant magicienne ou je ne sais quoi..."
Sa botte partie rejoindre le dessous du menton de la petite Gally. Et le public reteint son souffle. Non pas parce qu'elle faisait un vol plané magnifique comportant de multiples saut périlleux techniques qui lui vaudraient un onze sur dix devant un jury mais, il se tut (en se taisant donc) car elle ne bougea pas sous la puissance du coup déployé par cette montagne de chair travaillée. Un simple soubresaut de la mâchoire peut-être.
Comment un coup qui ébranle le cerveau directement pourrait toucher Gallysnaga, me direz vous...
Le pied coller sous la peau, elle ouvrit lentement de petits yeux malsains sur celui qui la regardait avec un sourire carnassier. Qui disparu bien vite de son visage, d'ailleurs. L'envie de meurtre de la gamine était plus puissante que la sienne. Voir bien plus puissante que tous les adversaires qu'ils avaient pu rencontrer dans cette arène. Et pourtant, eux, ils voulaient survivre. Cette enfant n'avait pas peur, elle semblait juste s'amuser... Et qui pourrait s'amuser à tuer?
Il sentit ses mains libérées, et abattit sa hache sur Gally. Après tout, ce n'était très probablement qu'une magic... DRAGONNE!!!?
La lame de la hache s'arrêta sur les écailles entrain de remplacer la peau de la petite, au fur et à mesure qu'elle prenait du volume. Sa gueulée poussait et même un reptile semblait pouvoir sourire. Montrant avidement des dents pointues et tout le tintouin. Voilà, ils l'avaient forcée à se battre.
Elle prit position sur quatre pattes, retombant au sol en déployant un champs de poussières autour d'elle. Elle leva la tête au ciel et hurla à gorge déployée pendant de longues secondes, déversant tout son flot de colère de réveil dans le mur du son. Puis, sans s'attarder sur l'idée de terroriser plus l'entourage, elle concentra la chaleur au fond de sa gorge durant une longue seconde, avant de venir balayer d'un puissant souffle de feu tout ce qui se trouvait devant elle dans l'arène, sous forme de cône:
"QUI OSES RÉVEILLER L’HÉRITIÈRE DE GOLDOA!" |
| | | ❝ April ❞
Messages : 99 Age : 28 Localisation : Mystère. ~
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Dim 27 Nov - 16:35 | |
| - HRP:
Passage à la troisième personne pour ce post, vu qu’April est incapable de penser depuis son mode berserk. xD
Des ailes. Ce combat, ces cris, ces bêtes qui hurlent de douleur, cette tension, cette adrénaline … Tous ces éléments, combinés, donnaient des ailes à la jeune femme. Un ange … Qui se battait comme un démon. C’était un peu le cas de chaque être dans cette arène. Et les loups, usés comme de vulgaires outils de combat, servaient de fervents admirateurs qui, à l’inverse d’être récompensés, se faisaient frapper en tous sens et restaient à gésir dans leur sang, à l’agonie. Si sa transe n’était pas extrême et que les loups n’étaient pas ses ennemis, peut-être que la blonde aurait eu pitié. Mais dans l’état des choses, rien ne lui inspirait l’envie d’arrêter. Tuer ou être tué, n’était-ce pas la loi qui subsistait ? Dans ce cas, tous les ennemis devaient périr, pour que les victimes deviennent les meurtriers survivants.
Puis, pour exciter d’autant plus les foules, April fut balancée par Moneta. La blondinette, pour frapper plus fort, avait jeté sa lance durant son vol. Le public scanda leurs noms, hurlant à s’arracher les cordes vocales tant l’action était épique et inattendue. Cependant, alors que chacun s’attendait à ce que la blonde transperce ou assène un grand coup à la danseuse, il y eut une sorte de … blanc. Plus rien. Un vide. Et la demoiselle reparut contre terre, à glisser sur le sol, laissant une marque rouge se tracer pendant qu’elle se faisait griffer de toutes parts sur le chemin qu’elle n’avait pas choisi de parcourir. Son corps, inerte, arrêta sa glissade après une vingtaine de mètres, tandis que son esprit succomba une bonne fois pour toutes dans l’inconscience.
Ainsi, le corps amoché, la demoiselle aurait pu être bonne pour la mort. Cependant, contre toutes attentes, lorsque les deux loups, rouvrant les yeux, se jetèrent sur elle, Yue vint amortir le choc. Ne pas mourir. Survivre. Et tuer. Tels étaient ses objectifs depuis le début et, même sans ses propres actes, ils se réalisaient. La survie. Voilà ce qu’il venait de lui permettre … Au péril de sa propre vie. Pourquoi ? Pourquoi, alors qu’il ne rejoignait pas leurs idéaux ? April ne put rien faire, toujours bercée par l’incapacité d’agir. Même cligner des yeux lui était impossible, dans son état. Elle … « dormait ».
Dans l’inconscience qui la bordait, April ne vit pas ce qui se passa ensuite, alors que le temps s’arrêta, comme un rideau qui se baissa pour mettre en place le nouvel acte. Pendant cet entracte, Yue perdit la vie et la blonde eut une nouvelle chance. Une possibilité de vivre et de se battre de nouveau. C’est après toutes ces choses que la jeune femme ouvrit difficilement les yeux, plissant les doigts en grimaçant de douleur.
Que s’était-il passé ? Du sang l’entourait de toutes parts. Son corps était inerte, elle ne pouvait agir qu’avec de gros efforts. Doucement, ses yeux changèrent de direction, cherchant une vision autre que celle qui semblait être sa propre hémoglobine. Mais celle qui lui parvint sembla être encore plus atroce. Un être, plutôt petit et faible, se trouvait là. Il semblait ne plus pouvoir bouger non plus. Que s’était-il passé, ici ? Rien. Rien de plus que l’incapacité de savoir, d’agir, de faire en sorte qu’ils survivent tous. Mais un autre détail lui parut horrible : Sa lance était juste à côté de ce corps sans vie. Etait-ce … elle ? Impossible. Comment se serait-elle retrouvée ici, sinon ? Tant d’improbabilités, tant de détails qui, mis bout-à-bout, prouvaient que le coupable était quelqu’un d’autre.
La jeune femme tourna de nouveau la tête. Cette fois, la vision d’une potion réchauffa son être. Ses pensées se focalisèrent sur l’idée de ne plus avoir mal, tandis que son corps, avec une lenteur extrême, se hissa en rampant jusqu’à l’objet. Sa lenteur d’action pouvait être une excellente manière de ne pas se faire attraper, mais cela était également dangereux. Il lui fallait ce récipient. Il le lui fallait. Elle tira un peu sur son bras et, après quelques mouvements de plus, finit par toucher la potion. Une sensation étrange s’empara d’elle. Vivre. Vivre. Vivre. Encore. Toutes ses idées se tournèrent sur cette action. Rien de plus. Et la potion, entre ses mains, lui apparaissait comme un miracle. Sans attendre que l’on la lui arrache ou que sa vie s’efface sans crier gare, la demoiselle porta la bouteille à ses lèvres et la vida rapidement. Reculant doucement pour s’approcher du corps mais surtout de Satsugai, April fixa toute l’arène.
Il lui manquait quelque chose. Mais quoi ? Après un déplacement difficile, elle était arrivée non-loin de sa lance. Elle avait Satsugai. Elle vivait. Les autres aussi. Mis à part Yue. Enfin … Il lui fallait vérifier si c’était vrai ou non. Mais … Non, dans tout ça, qu’est-ce qui pouvait … Destiny ! C’était ça. La poupée. Le chiffon manquait à l’appel. Rien que ce morceau de toute la situation fit revenir tout ce qui s’était passé dans sa tête.
Une soirée, des invités, des vols, une forêt … Et une arène. Plus de Destiny, une pensée étrange et, à partir de là, un grand vide. Cela créait comme une sorte de trou noir dans sa mémoire. Elle ne se souvenait plus de rien. Mais ce n’était pas fini. Le combat, apparemment, ne faisait que commencer et, alors que son cœur se mit à battre la chamade devant une scène effroyable, Gallysnaga, qui manqua de finir tranchée par les soins d’un combattant, revêtit sa forme de dragon et le brûla d’un souffle puissant. Le calme revint en la blonde qui tourna doucement la tête pour regarder Yue.
La jeune femme tâta d’une main délicate ses vêtements, à la recherche d’une autre potion. Cependant, dans sa tenue tachée de soubrette, il n’y avait rien de plus que des poches vides. Pas de potion. Rien. Elle s’approcha doucement du corps, glissant une main sur sa nuque, cherchant à prendre son pouls. Et, à son grand bonheur, il vivait. Mais ce petit être approchait de la fin de son existence éphémère, devenant une petite fleur qui fanait lentement. April, se saisit de sa lance, la mettant contre son corps, alors qu’elle reculait contre le mur pour ne pas recevoir de coup traitre. Ce ne serait pas malin.
C’était à peu près tout ce qu’elle pouvait faire en attendant que ses membres acceptent de nouveau de la porter. C’était … peu. C’était faible mais … C’était la seule chose qu’elle pouvait faire pour l’instant.
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| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Nos trésors perdus Dim 27 Nov - 17:29 | |
| C’est quand tu penses maîtriser la situation que tu t’rends compte qu’en fait ça déconne parfaitement. Que tu t’rends compte que t’as laissé une gamine gambader au milieu de tueurs, que t’as envoyé une lancière contre une magicienne, que t’as un gros matou sur toi qui semble trouver ta jambe appétissante. Et c’est là qu’tu vois un jeune loup se faire égorger alors qu’il tentait d’protéger des gens dont il avait rien à foutre.
J’serre le poing. Je bouge pas. Je bouge pas. Pourquoi j'bouge pas, bordel de putain d'merde. Pourquoi ce foutu corps se fait paralyser par cette foutue danseuse avec son p'tit cul qui bouge et qui nous fait plus bouger. Bordel. Bordel. Chut. Concentre-toi. Oublie cette panthère qui trouve ta jambe succulente. Oublie Gally qui est toute seule face à l'adversité. Oublie April qui a failli crever. Bordel, bordel... JE VAIS LES DEFONCER !!!! D’un mouvement de ma jambe valide, j’sors de sous ma jupe ma dague accrochée à ma cuisse gauche. D’un coup, j’la laisse filer et la lame aiguisée tranche la carotide du grand félin. C’lui-ci hurle, s’agite, mord ma jambe de plus belle et m’arrache des cris. J’récupère ma hache et je fais craquer son crâne avec le vieux bois vermoulu. J’me relève aussi vite que ma putain d’jambe me l’permet, et j’regarde aussi vite que possible c’qui s’passe autour. D’un côté April est parvenue à attraper la potion ; elle semble avoir recouvré ses esprits, et s’occupe comme elle peut du p’tit loup. De l’autre, Gally est prête à s’faire trancher en deux. Sans réfléchir deux fois, j’me précipite vers la petite princesse, qui finit par se transformer et à réduire le pauvre guerrier à l’état de loque informe dans l’incapacité actuelle de combattre.
Tout en sortant une putain d’potion d’une sacoche, que j’avale, je cours vers April qui semble résignée à faire l’deuil de Yue. J’arrive en dérapant d’vant eux. « Du vent gamine, rends-toi utile si tu vas mieux ! » J’retire d’un coup sec mon tablier pour faire un solide garrot au gamin, puis j’lui file dans l’gosier tout l’contenu d’une potion. Il s’convulse, tente de régurgiter l’affreux breuvage, mais au moins il réagit. J’lui tapote la joue pour le faire respirer. « Putain gamin, crève pas… J’te laisserai pas crever, tu verras. » J’me relève d’un bond, ignorant la plaie fraîchement refermée de ma jambe, qui titille affreusement mes nerfs, indiquant qu’elle n’veut pas cicatriser pour l’moment. Bordel de putain d’merde. On est trois contre trois. Un magicien et un mec avec de p’tites épées s’agitent vers nous, ainsi qu’la connasse de meurtrière. Et l’autre danseuse qui agite son cul pour tourner l’attention du public vers elle. Ca va pas du tout les enfants. J’fais un pas, un autre et encore un autre. Au milieu d’l’arène gît la hache à deux mains du guerrier cuit à point. La vieille hache rouillée tombe sur l’sable en un bruit mat, et j’empoigne la grosse arme, me redressant vers le public béat d’admiration d’vant la danseuse. Ils vont voir.
« ET EN QUOI EST-CE UNE JOIE QUE DE TUER DES GOSSES ? » Mes mains désignent Yue, désignent Gally. « EN QUEL HONNEUR APPLAUDISSEZ-VOUS DES MEURTRIERS ? » Ouais, j’suis pas un bon exemple mais moi au moins j’me débrouille pour pas tuer par simple soif de sang. Je pose un regard furibond sur la connasse posée tranquillement sur un mur de l’arène. J’retourne au public. « VOUS ÊTES JUSTE DES PUTAINS D’MOUTONS ! BOUGEZ VOT’ CUL SI VOUS L’POUVEZ ! » D’un coup sec, j’recule ma nouvelle hache afin qu’la lame rencontre celle, meurtrière, du mec qui m’approchait par derrière pour me planter en traître. Les métaux qui s’entrechoquent ont un bruit cinglant qui s’propage dans toute l’arène. J’regarde mon adversaire dans l’blanc des yeux. Il a un sourire vicieux, m’faisant bien comprendre qu’avec une arme aussi lourde j’n’ai aucune chance d’espérer l’battre.
Et c’est dans c’genre de position que tu peux parfois trouver les gens bien présomptueux. Ouais, il était bon en combat individuels le chancre. Ouais, il avait deux p’tites épées et moi j’avais une grosse hache. Mais moi m’sieur, j’suis une p’tain de Cap’taine pirate, j’suis une fourbe. Et j’sais m’battre dans des milieux remplis d’bonhomme. Des batailles quoi. Pas comme toi, connard.
« T’sais à quelle température les lames d’argent sont chauffées à blanc ? » Il me r’garde, regarde ses lames brillantes, regarde ma hache, ne comprend pas, et d’un coup sec, je recule de trois pas. Un nouveau cône de feu d’bébé dragon qui passait par là nous roussit les poils. C’est bon, baby. A la volée, j’lance à la p’tite princesse : « Hey Gally, si on s’en sort, quand tu s’ras grande j’t’épouserai ! » Sans crier gare, je change de garde. Un pied en avant, l’autre en arrière. « J’ai appris à manier les haches à deux mains depuis plus longtemps que tu n’as appris à marcher, mon joli. » J’le vois pâlir, et tenter d’s’élancer vers moi. Trop tard, connard. D’un geste souple du bassin, je fais trancher ma lame tout du long, en protégeant mes flancs à l’aide de la longueur du manche. Il n’arrive pas à passer ma garde. Il essaie une fois, deux fois, mais n’est pas assez rapide pour éviter le fil de la lame toute en m’attaquant. Bien sûr, c’pas aussi facile que d’utiliser Orchak. Je souffle bruyamment à chaque coup, et j’lutte pour ne pas perdre mon équilibre. Mais putain, trente ans d’mer et d’combats ça vous forge une femme. J’continue mon ballet en l’faisant reculer de plus en plus. A un moment, il s’élance à nouveau vers moi, rapidement, bien décidé à éviter la lame cette fois-ci. Serrant violemment le ventre, j’arrête la trajectoire de mon arme et je m’écarte d’un pas ; il se vautre sur le sol de façon mémorable. Ma lame tourne, et s’abat sans remords sur son cou gracile offert à n’importe quelle attaque. Bien fait. Ma jambe me lance toujours. Je tique. P’tain, vivement que j’retrouve ma hache adorée quoi.
J’me retourne vers les connards d’organisateurs. La connasse là-bas, avec ses couteaux. Elle est pour moi.
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| Sujet: Re: Nos trésors perdus | |
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