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 ~ Linus ~

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❝ Invité ❞



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MessageSujet: ~ Linus ~   ~ Linus ~ I_icon_minitimeVen 8 Juil - 18:05

~ Présentation de Linus ~

Like a Star @ heavenNom : N'ayant jamais connu ses parents, Linus a adopté le nom du Sage l'ayant pris sous son aile, à savoir Milhaven.
Like a Star @ heaven Prénom : Linus
Like a Star @ heaven Surnom : Le roi des jeux de mots foireux 8D
Like a Star @ heaven Rang : J’hésite entre « Calembours addict » et « L’éclair fugage » o/
Like a Star @ heaven Âge* : Approximativement 24 ans
Like a Star @ heaven Sexe* : Masculin
Like a Star @ heaven Race* : Marqué
Like a Star @ heaven Peuple/Classe *: Mage (foudre)
Like a Star @ heaven Pays d'origine* : Non loin de Gallia probablement.

o Description du Personnage :

Caractère* :

Linus est quelqu'un de très sensible, qui ne parvient pas à aller vers les autres, comme pour se protéger de la douleur que l'attachement pourrait provoquer. D'apparence assez taciturne et réservé, Linus est en réalité très volubile (et vous fera certainement part de ses jeux de mots foireux et autres calembours grotesques) lorsqu'il est mis en confiance, mais il faut pour cela parvenir à crever la carapace de solitude qu'il a fini par former autour de lui au fil du temps. Il est comme "pris entre deux feux" ; partagé entre sa crainte d'être blessé et sa volonté de se lier aux autres, il reste tout simplement paralysé et ne parvient pas à faire un choix entre la sympathie et l'antipathie envers les autres. Une partie voudrait que quelqu'un vienne le chercher ... tandis que l'autre souhaite simplement un peu de silence et de calme.

Assez compliqué, comme garçon, il lui arrive assez souvent d'éprouver deux sentiments très différents en même temps, voire même à aller à l'encontre de ses propres envies et à faire quelque chose juste parce qu'il n'a pas le courage d'exprimer ce qu'il ressent. Cette sensibilité, cette complexité, Linus s'en sert généralement pour sublimer sa musique (il joue du Luth), et essayer de les communiquer à ceux qui l'écoutent jouer - comme si une partie de son être souhaitait, qu'à travers ces notes, ces accords, il parvienne à établir un lien avec les autres, ce qu'il ne parvient pas à faire avec de simples mots. Il se vexe assez vite, ayant sans cesse besoin que son entourage lui rappelle qu'il est aimé, ce qui est sans doute la conséquence du manque d'affection de ses tuteurs à son égard.

Par ailleurs, le peuple félin l’ayant fait beaucoup souffrir durant sa jeunesse, Linus voue aux Laguzs une haine sans bornes et ne manque jamais une occasion de dénigrer un sous-humains. Toutes les atrocités que ces derniers ont commises à son égard sont selon lui à l’origine de sa « carapace de solitude ».


Physique* :

Linus n'est pas très grand pour un garçon - un mètre 70 et quelques -, et pas très épais ( 60 kilos tout mouillé, une crevette quoi ) ni musclé, car il déteste le sport et tout ce qui se rapporte à la sueur et à l'effort. Ses yeux d’une magnifique couleur rouge écarlate lui donne un regard envoûtant et transperçant, mais aussi inquiétant. Ces derniers contrastent avec ses cheveux de jais qui tombent en cascade sur ses frêles épaules. Quelques mèches de ces derniers dissimulent une marque située en plein milieu de ce front et qui lui a valu de connaître maintes affres. D’ailleurs, tout son corps est parcouru de cicatrices. La plupart datent de son enfance et sont dues à des coups d’épées, de bâton ou encore à des brûlures. Seul son visage semble avoir été épargné.

Il est souvent vêtu de vêtements sombres, lesquels lui permettent de se fondre relativement aisément dans la masse. Ceux-ci sont généralement moulant afin de ne pas le gêner dans ses mouvements.



Passé* :


Vous souhaitez que je vous raconte mon… histoire? Non non, pas du tout c’est juste que… je ne peux m’empêcher de manifester mon étonnement. Et puis… vous êtes surs, hein? Parce que mon histoire est loin d’être pleine de mièvrerie, de bons sentiments et tout le toutim. Au contraire, elle est sombre et remplie de désillusion et de désespoir. En gros, c’est pas joli-joli. Sachez aussi qu’une fois que je suis parti, on m’arrête plus. Prolixe, volubile, loquace, bavard, causant; choisissez le mot que vous voulez, ils me conviennent tous! Par ailleurs, il n’est nullement dans mes habitudes d’éprouver le besoin de me confier mais après tout, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, n’est-ce pas? Avant toute chose, me permettriez-vous de vous poser une question? Ne vous êtes-vous jamais inquiété de savoir qui vous étiez? Enfin, je veux dire… Vous ne vous êtes jamais demandé d’où vous veniez et qui étaient vos parents? Oh, pardonnez-moi. C’est vrai, ma question est absurde. Vous devez probablement, comme la plupart des enfants, avoir une mère et un père qui vous aiment et vous chérissent plus que tout au monde, hein? Après tout, c’est normal d’avoir des parents: tous les enfants ont besoin de repères, de limites ainsi qu’un adulte qui leur montre l’exemple, la voie à suivre. Sans l’aide d’une telle personne, il est difficile de faire les bons choix et de trouver le bon chemin ou encore de se connaître soi-même.

Mais moi, voyez-vous, je ne suis pas comme les autres. Je n’ai aucun souvenir de mes parents. En fait, je pense même que je ne les ai jamais connus. Et je ne les connaîtrais probablement jamais… Peut-être ont-ils été lâchement assassinés par des bandits sans scrupules, peut-être m’ont-ils tout simplement abandonné à mon triste sort. Pour être franc, je n’en ai pas la moindre idée. Toujours est-il que j’ai été confié à une femme qui n’était - je l’ai toujours su- pas ma mère. En effet, une mère de traite pas la chair de sa chair de cette façon. On ne la rue pas de coup. On ne l’insulte pas à tout bout de champ ( les premières choses qu’elles m’a dites sont d’ailleurs « Pourquoi moi ? La vie est injuste ! » et « Ne m’approche pas, sale gosse ! », la dernière étant une de ses locutions favorites). C’était une femme abjecte qui ne m’a jamais témoigné le moindre signe d’affection (je ne suis même pas certain qu’elle connaisse ce mot d’ailleurs!). Elle avait pris soin de moi au nom d’un sens du devoir qu’elle n’avait pas vraiment. Cette femme avait d’ailleurs tenté de se débarrasser de moi à plusieurs reprises mais chacune de ses tentatives s’étaient soldées par un échec, jusqu’à ce fameux jour où il débarqua. Qui ça? Vous n’avez pas une petite idée?

Eh oh, Monsieur! Réveillez-vous, bon sang! Vous êtes en train de louper les moments forts de mon histoire, là! Quoi? Vous me demandez si je peux pas abréger? Je vous signale que c’est vous qui m’avez demandé de raconter mon histoire, hein! Et pis, je vous avais mis en garde: je parle beaucoup. Bon, je continue. Et tâcher de rester éveillé. Pfff, jamais content… Bon, où en étais-je moi?

Ah oui, à l’arrivée du Sage. Lorsqu’il se présenta, le jour commençait à baisser. Une longue et dure journée de travail s’achevait et je m’apprêtais à souper. Il pleuvait. Ca faisait déjà un mois que des pluies diluviennes s’abattaient sans cesse sur la région. Les arbres commençaient tout doucement à bourgeonner, mais le printemps tardait à venir. J'avais alors 7 ans.

- Il sait lire et écrire au moins?

Demanda t-il en m’examinant d’un air dubitatif, ce à quoi ma mère adoptive répondit par la négative. Il soupira alors et lâcha alors échapper quelque chose comme « Alors, il n’en vaut pas la peine. Je n’ai pas de temps pour ça! ». Mais soudain, il se tourna brusquement vers moi et arbora alors un sourire pour le moins malicieux. Je ne m’y attendais pas. Jusqu’à cet instant, il m’avait vraiment paru redoutable. Son long manteau noir à capuche lui donnait l’allure d’un prêtre, mais quand il vous regardait de face, son expression sinistre évoquait plutôt celle d’un bourreau prêt à vous passer la corde au cou. Les mèches de cheveux qui parvenaient à s’échapper de son capuchon était du même gris que sa barbe broussailleuse. Il tenait également un long bâton dans sa main gauche. Le Sage s’approcha alors de moi et écarta alors de sa main droite les quelques mèches de cheveux qui dissimulaient sur mon front une étrange marque que ma mère adoptive s’était toujours efforcé de cacher aux autres villageois.

- J'ignorais que vous l'aviez initié aux arcanes! Ca change tout alors!

- Initié à quoi? Ah! Euh… Oui, oui. Je l’ai même initié très tôt aux arcmachin.

- Ce garçon a indéniablement un don particulier pour la magie. Je vous en donne… 3000 écus. Marché conclu?

Pathétique. Il lui proposait même de l’or destiné à combler son chagrin. C’était inutile. Ensuite, ma mère adoptive opina et le Sage lui remit alors la somme convenue. Ils n’échangèrent pas de poignée de mains. J’avais cru comprendre que le vieux Sage n’était pas très apprécié dans la région. Je me demandais d’ailleurs pourquoi, il me semblait honnête et intègre. Mais soit, j’avais eu à moult reprises l’occasion de constater que les mœurs de beorcs étaient parfois étranges.

- J’ai à faire dans les environs. Je repasserai chercher le garçon aux premières lueurs du jour. Assurez-vous qu’il soit prêt, je déteste attendre.

Le lendemain, on me fit lever à l’aube. C’était la première fois que je la voyais sourire. Elle jubilait à l’idée de me voir quitter la maison. Vous auriez dû voir le sourire béat qu’elle affichait, c’était tout bonnement ridicule. Nous n’échangeâmes pas un mot pendant un long moment. Ce fut ma mère adoptive qui rompu le silence en m’annonçant que le Sage était au portail et qu’il ne fallait surtout pas le faire attendre. Sans doute craignait-elle qu’il parte sans moi. J’aperçus la haute silhouette noir du sage qui contrastait avec la pâle lumière de l’aube. Je jetai un dernier coup d’œil en direction de ma mère adoptive, avant de sortir seul dans la cour, en balançant mon baluchon. Le capuchon rabattu sur la tête et son bâton en main, il me fit signe de le rejoindre de l’autre côté du portail.

Le Sage marchait à grandes enjambées, sans ralentir l’allure. Pour un homme de son âge, il était doté d’une endurance exceptionnelle. J’éprouvai même du mal à le suivre. Surtout qu’en plus de mon baluchon (qui ne pesait pas grand chose, je le concède), j’étais à présent chargé du sac de cuir que le Sage m’avait tendu quelques minutes auparavant et lequel me semblait plus lourd à chaque minute qui s’écoulait. Puis, comme pour rendre notre progression encore plus pénible, il se mit brusquement à pleuvoir. Le Sage s’arrêta alors, se retourna et me toisa avec une mine quelque peu renfrognée. Je devais être à 10 mètres de lui. Mes pieds me faisaient horriblement souffrir et j’avais un point de côté. En levant la tête vers mon maître, je trébuchai, glissai et faillis tomber. Je ne rêvais alors que d’une chose: soulager un peu mon bras, mais poser son sac dans la gadoue ne me paraissait pas fort approprié. La Déesse m’avait visiblement entendu car la voix rauque du magicien se fit aussitôt entendre:

- Bien, je crois qu’une pause s’impose, petit. Je pense que ce grand chêne devrait nous mettre à l’abri de la pluie.

J’étais lessivé. Je pense que je n’avais jamais encore fourni un effort physique aussi important. Les yeux clos, je m’appuyai davantage contre l’immense chêne, profitant de cette halte pour piquer un petit roupillon incognito. Malheureusement, mon maître me rappela rapidement à l’ordre et m’extirpa des bras de Morphée d’un claquement de langue. Quelques minutes s’écoulèrent ensuite. Nous demeurâmes tous deux cois jusqu’à ce que le Sage vienne troubler mes pensées:

- Tu es bien silencieux, petit. Quelque chose te tracasse?

- Non non, ça va. Ne vous inquiétez pas pour moi…

- Tu es sûr?

- En fait si. Je… J’ai une question à vous poser… Pourquoi m’avoir choisi pour être votre apprenti? C’est pas que je suis pas content hein, je me demande juste.

Le sage avait rejeté sa capuche en arrière, et je pus alors le dévisager vraiment pour la première fois. En dehors de sa barbe épaisse et de ses yeux à la couleur indescriptible, ce qu’il avait de plus remarquable était son nez aquilin.

- Ah ah. Tout simplement car j’ai constaté que tu avais des… prédispositions à l’art de la magie.

- C’est à cause de ma marque, n’est-ce pas? C’est après l’avoir vu que vous avez décidé de me prendre… Qu’est… Qu’est ce qu’elle signifie, au juste?

- Eh bien, cette « marque » comme tu dis est une protection mystique. Vois-tu, la source de toutes les magies de ce monde est liée à la puissance des esprits. Si tu pactises avec un esprit, c’est sous la forme de cette marque que sa force se matérialisera.

- Mais… Je… Je n’ai jamais conclu aucun pacte avec un esprit!

- C’est justement pour cette raison que je t’ai choisi. Un garçon aussi jeune que toi n’aurait jamais pu apprivoiser un esprit. C’est donc l’esprit lui-même qui t’as choisi. C’est un phénomène extrêmement rare qui se produit chez les nouveaux nés. Pour cela, le nourrisson doit avoir une aptitude particulière à la magie. Néanmoins, je te conseille vivement de dissimuler ta marque aux étrangers. Car s’ils l’apercevaient, ils pourraient te prendre pour un Marqué et si cela venait à arriver, je donnerais pas cher de ta peau…

Un… Marqué? Qu’est ce que cela pouvait bien signifier? Je connaissais l’existence des Beorcs et des Laguzs mais je n’avais jamais entendu auparavant des « Marqués ». Se pourrait-il qu’une troisième race peuple le monde de Tellius? Je lui aurais bien demandé de plus amples explications au sujet des Marqués et aussi comment il pouvait être aussi certain que je n’en sois pas un mais je ne jugea pas le moment opportun. Et puis, la pluie venait de cesser, ce qui signifiait que nous n’allions pas tarder à reprendre la route. Tandis que nous marchions, les derniers nuages du matin s’effacèrent et je remarquai un net changement. Les nuages gris qui cachaient le soleil se dissipaient peu à peu. Et même si ce dernier ne nous réchauffait gère, il est cependant préférable à la pluie.

Nous pénétrâmes alors dans un bois de frênes où était censée se trouver la résidence du Sage. J’entendais le souffle du vent au-dessus de nos têtes. Mais, dans le sous-bois, le seul bruit perceptible était celui de nos bottes. L’endroit était étrangement calme. Nous entrâmes alors dans une clairière où se nichait une charmante petite maison. Une fois à l’intérieur de celle-ci, nous ne perdîmes pas de temps: le Sage me donna ma première leçon de magie, laquelle allait rapidement devenir la première d’une longue lignée. Mon apprentissage était extrêmement rigoureux. On travaillait nuit et jour, sans répit. Le soir, j’étais si fatigué que je m’endormais à peine la tête posée sur l’oreiller. Je n’avais pas le temps de penser à autre chose d’autre que la magie mais c’était une vie autrement plus agréable que la précédente. Contrairement à mon précédent tuteur, le Sage était toujours très doux avec moi et n’a jamais levé la main une seule fois sur moi. Il me parlait toujours très posément et n’hésitait pas à me réexpliquer plusieurs fois quelque chose qui m’avait échappé si c’était nécessaire. Les cours qu’il me dispensait était en réalité très variés et ne concernait pas toujours la magie à proprement parler. Ainsi, certaines leçons étaient parfois entièrement consacrées à la botanique: mon maître m’apprenait par exemple à différencier les champignons vénéneux des autres ou encore à préparer toutes sortes de mixtures et de potions à l’aide de plantes médicinales.

Au bout de quelques années d’apprentissage, je sus déchiffrer sans la moindre difficulté un texte écrit dans l’ancien langage. J’étais désormais un mage aguerri et je maîtrisais la plupart des sorts de base (« Feu », « Vent », etc…) mais mon élément de prédilection était sans conteste la foudre.

Un jour, mon maître me demanda d’aller faire quelque courses au village. Il me remit donc quelques pièces d’argent en m’enjoignant de ne pas perdre la monnaie. Puis, il m’indiqua le chemin le plus court pour aller au village. Généralement, le Sage s’acquittait volontiers de cette tâche. Mais cela faisait quelques jours qu’il était cloué au lit. Je marchai un moment sous les arbres, franchis un échalier, avant de m’engager sur un étroit sentier escarpé qui menait à Gaddos. Le village était plus important que je ne l’avais cru. Il comprenait au moins une centaine de maisons, une école et une grande église surmontée d’un clocher. Je ne vis de marché mais de nombreuses boutiques bordaient la rue principale, pavé et pentue. Je n’eus aucun mal à trouver la boucherie, et fis la queue derrière une file de ménagères qui bavardaient avec animation. Puis ce fut mon tour d’être servi.

- Je viens prendre la commande de Monsieur Milhaven.

Le silence se fit aussitôt et les rires cessèrent. J’entendis des chuchotements dans mon dos. Mais, même en tendant l’oreille, je ne pus rien saisir. Lorsque je me retournai, les regards m’évitèrent, certains obstinément baissés vers le sol. Mais jusque-là, les choses ne s’étaient pas trop mal passées. C’est en me dirigeant vers la boulangerie que j’aperçu la bande. Ils étaient sept ou huit garçons, assis sur le muret d’un jardin. Aucun d’eux ne parlait. Ils se contentaient de m’examiner avec des mines de loups affamés. Lorsque je sortis de la boutique, ils étaient toujours là. Et, quand je quittai le village, ils m’emboîtèrent le pas. Ils me rattrapèrent une dizaine de pas avant l’échalier, là où le sentier s’enfonçait dans le petit bois.

- File-nous tout ce que t’as! Et en vitesse, morveux!

Celui qui avait parlé était le chef, il n’y avait aucun doute là-dessus.

- Excusez-moi mais cette nourriture ne m’appartient pas…

- Okay. Tant pis pour toi, morveux. Si t’aimes pas la manière douce, on va passer à la manière forte…

La bande m’encercla alors. Ils étaient trop nombreux pour moi et je n’avais aucun de mes tomes de magie. J’étais terrorisé mais je ne voulais pas céder. J’affrontai mon adversaire du regard, m’efforçant de ne pas baisser les yeux. Et c’est à cet instant qu’il apparut. Il y eut soudain un mouvement dans les fourrés, quelque part à ma droite. Surpris, nous tournâmes tous la tête de ce côté. Une silhouette sombre se dessina dans l’obscurité du bois. C’était un jeune homme aux cheveux hirsutes et aux yeux noirs charbon. Il n’était pas bien grand et devait avoir le même âge.

- Vous feriez mieux de le laisser tranquille si vous ne voulez pas avoir affaire à moi…

- T’es qui toi? Et de quoi tu te mêles?

Il esquissa alors un sourire et s’agenouilla brusquement afin de ramasser d’un geste leste un simple bâton de sorbier qui gisait ses pieds avec lequel il fendit l’air à plusieurs reprises.

- Tu as visiblement mauvaise mémoire, Anthony. Mais peut-être que je ne me suis pas montré suffisamment persuasif les précédentes fois? Il va falloir que je te mette encore une raclée alors?

L’effet de ses paroles furent immédiat. Ce que je lis sur les visages des garçons n’était pas de la peur, c’était de la terreur. Le chef tourna les talons et dévala la colline, ses sbires à sa suite. Mon justicier ayant disparu, je n’eus même pas l’occasion de le remercier. Et même si notre rencontre fut forfuite, elle fut l’une des plus importantes de ma vie.

Trois ans après, le Sage mourut. Il m’avait transmis tout son savoir. Après avoir mangé les dernières réserves de nourriture du mage, je suis parti. J’ai erré longtemps çà et là, déambulant dans les rues des villes à la recherche de la moindre denrée. J’avais si faim que parfois j’en étais même réduit à mendier. Et j’étais seul. Toujours seul. Mais le pire, ce n’était ni la faim, ni la solitude. C’était le mépris des gens à mon égard. A chacune des mes apparitions, les gens me ruaient de coups et me lançaient des pierres pour une raison que j’ignorais. Quant aux Laguzs, c’était encore pire. Même si contrairement aux Beorcs, ils ne m’ont jamais attaqué. En réalité, ils m’ignoraient. J’attirais certes leur attention mais ils détournaient la tête dès que mon regard se portait sur eux. Le rejet et le dédain sont pires que tout. J’avais le sentiment que mon existence était en soi un affront au monde. Le peuple félin m’a traité comme un moins que rien et aujourd’hui encore, je lui en veux terriblement. A cause d’eux, mon cœur s’était comme… glacé. Mais alors que je sombrai peu à peu, une personne me sortit du gouffre et me redonna la joie de vivre. Une personne que j’avais déjà rencontré par le passé.

Je n’oublierais jamais ce jour. Alors qu’appuyé sur un immense chêne, je somnolais paisiblement et tentais de ne plus songer à cette maudite faim qui me tenaillait, un jeune garçon vint à ma rencontre. Son visage m’était étrangement familier, à l’instar de ses cheveux hirsutes et de ses yeux charbons. C’était lui! Mais que pouvait-il bien faire ici? Il semblait déconcerté. Il est vrai que je ne devais pas être beau à voir. A l’époque, j’étais d’une maigreur terrifiante. Le garçon extirpa ensuite un paquet de sa poche. Il déballa ensuite le torchon qui l’enveloppait et me tendit son sandwich. J’étais si affamé que je l’engloutis en trois bouchées. Mon bienfaiteur me promit ensuite qu’il reviendrait ici chaque jour afin de m’apporter à manger. Et il tint promesse.

Il s’appelait Rudd et aspirait à devenir le meilleur bretteur de tous les temps. Ce fut mon premier véritable ami. Le seul qui au lieu de me rejeter, me tendit la main. Peu de temps après, il me proposa de venir habiter chez lui. C’était le genre d’offre qu’on ne peut pas décliner après avoir connu près de trois ans de solitude. Sa famille m’accueillit à bras ouverts. C’est durant cette période que je compris que seuls les Laguzs pouvait détecter la présence des Marqués. Pour cacher sa véritable nature aux Beorcs, il suffisait de dissimuler sa marque. Si j’avais appris cela plus tôt, je n’aurais pas eu à subir tant de réprimandes de leur part. Mais, soit. Tout ceci était derrière moi à présent et une nouvelle vie s’offrait à moi. J’étais heureux désormais: je n’étais plus seul, je pouvais manger à ma faim et je n’étais plus la cible de moqueries incessantes. Malheureusement, rien n’est éternel. Je savais qu’un jour, tout cela prendrait fin. Mais je ne m’attendais pas à ce que ce jour arrive si tôt. Un événement tragique vint donc troubler ma quiétude.

Un jour, des soldats à l’armure noire vinrent au village et saccagèrent tout. Ils appartenaient à l’armée de Daein, laquelle avait subitement envahi la nation de Crimea pour une raison qui échappait à tous. Ils n’épargnèrent personne hormis ceux qu’ils jugeaient capable de se battre. Je fus donc capturé et emprisonné à l’instar de Rudd. Quelques semaines après notre emprisonnement, Rudd fut envoyé au front, me laissant seul dans ma cellule. Mon calvaire dura longtemps. Trop longtemps. Dans cette maudite geôle, je n’avais aucune notion du temps. Et une fois de plus, j’étais seul. Heureusement, la guerre finit par prendre fin. Un dénommé Ike avait défait le Roi Ashnard et la paix régnait nouveau sur Tellius.

Et maintenant, j’erre encore, à la recherche d’un vieil ami que j’espère pouvoir retrouver un jour mais également en quête de mes origines et de ma véritable nature...

Oh! Monsieur! Réveillez-vous! C’est fini! Alors ça vous a plu? Non? De toute façon, ça fera quand même 10 Ecus. Bah oui, les temps sont durs et y faut bien vivre. Euh… Qu’est-ce que vous comptez faire exactement avec cette bouteille?...


Comment avez-vous connu le forum ? : Gogole is your friend 8D.

Expérience du Role-Play: Aucune x) (donc soyez indulgents u.u). Hormis ça, j'ai fréquenté pas mal de fofow' sur FE. Osef, je sais, mais c'est juste histoire de dire que j'ai une bonne connaissance de l'univers de FE. Et sinon je ne vois pas quoi ajouter d'autre si ce n'est que je suis un grosfloodeurkipu que le graphisme du fow' est vraiment très sympa, félicitations au graphiste donc o/. Et vivement la rééval', vu que vais probablement morfler x).
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Allen
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MessageSujet: Re: ~ Linus ~   ~ Linus ~ I_icon_minitimeLun 11 Juil - 13:41

Langue: 2.5/2.5

Rien à dire, il n'y a quasiment aucune faute.

Style
: 2.5/2.5 (+)

Un style très intellectuel, si j'ose dire. Bien construit et agréable à lire. Une maîtrise clairement exprimée.
Pas la peine d'utiliser tant de couleurs, ça explose les yeux.

Caractère: 1/2.5

Là, ça se complique un peu. C'est assez court et pas assez remplit. Un paragraphe entier (le premier) qui ne résume qu'une seule idée alors qu'il n'y a que deux paragraphes, c'est moche. On à du mal à cerner le personnage, ce qui est le but d'écrire son caractère.

Physique
: 1/2.5

Beaucoup trop court et cliché pour mériter la totalité des points.

Histoire: 6/8

Les points négatifs de l'histoire sont assez peu nombreux mais conséquents. J'ai plus eu moins eu tendance à sauter quelques lignes en lisant parce que je m'ennuyais:

Linus raconte son histoire mais ni le protagoniste principale de l'histoire ni son narrateur ne semblent contrôler les éléments narratifs. Ce qui rend le texte un peu confus et mal détaillé sur les points importants.

Pour le positif, on ne va rien reprocher à la complexité du BG dont le contenu est certes cliché et banal mais bien utilisé et raconté.

Originalité: 1.5/2

Un peu trop "banal", ce qui te vaux un demi point en moins. Le tout remonté par l'achat de l'enfant, qui est original.

Note: 14.5/20 (+)

Note Finale: 15/20

Bienvenu sur Dawn of Destiny, tu pourra passer une réévaluation dans un mois.
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~ Linus ~

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