Sujet: Nightmare just begin [CDC Personne] Mar 10 Juin - 15:23
Nul éclat n'éclairait le ciel en cette sombre nuit d'hiver. Point d'étoile, la lune était masquée par les épais nuages chargés de flocons, déversant leurs larmes gelées sur les terres de Begnion. En cette nuit, le calme régnait, monarque de silence et de quiétude pour les habitants de la sainte patrie d'Ashera. Il en fut ainsi pendant une longue période jusqu'à ce que la lumière surgit du néant, aveuglant les quelques dizaines de paires d'yeux qui se trouvaient là. Les chaînes cliquetaient alors que les prisonniers levaient les bras en guise de protection pour le salut de leurs rétines. Aucun n'était totalement humain, il y avait toujours cette maudite malformation qui n'inspiraient que craintes et dégouts chez les sangs purs : ces horribles oreilles animales, ces queues, ces pelages, ces moustaches... pourquoi diable de telles abominations existaient en ces terres ? Mais ce n'était pas à leur geôlier de débattre. Lui était juste payé pour les mener à leur prochaine destination.
Kuro brandissait la torche, dévoilant aux yeux de tous son visage fin, presque séduisant, mais pâle comme s'il n'avait jamais vu le jour. D'un blanc laiteux faisant ressortir ses iris gris acier, ses cheveux couleur paille reflétaient la lueur de la torche. Il était grand, vêtu d'un épais manteau noir assorti à son pantalon. A sa ceinture trônait une longue épée, un katana. L'homme regardait la foule d'un air neutre, son autre main agrippait fermement la chaîne.
« Il est l'heure. Une longue route nous attends. »
Tous ces êtres à l'esprit brisé par des cycles interminables en cage, tous ces sous-humains aux allures misérables, vêtus de haillons, sales comme des mendiants et moins nourris que ceux-là. Tous sans exceptions se levèrent d'un même mouvement. Il n'y avait nulle énergie, nulle volonté dans leurs gestes, comme s'il ne s'agissait que de pantins animés par les mêmes fils par un unique marionnettiste.
D'un même pas, ils bougeaient, leurs pieds nus s'enfonçant dans l'épais manteau de neige des plaines de Begnion. Ils avaient froid, faim et soif, mais il n'y avait aucune plainte parmi eux. Ils enduraient les pires conditions qui soit, beaucoup auraient du mourir depuis longtemps, et pourtant ils marchaient vers un destin inconnu, probablement vers une nouvelle geôle où ils attendront un acheteur pour une éternité de servitude.
Ce spectacle maccabre a attiré l'attention d'un lapin au manteau aussi blanc que celui qui recouvrait les environs. La tête hors du terrier, son regard était braqué vers cette étrange lueur orangée qui traversait le territoire qu'il avait coutume de traverser en quête de nourriture au quotidien.
Cette boule de lumière fut la dernière qu'il put apercevoir avant qu'une aiguille ne lui transperce le cou, une fine petite aiguille, rapide comme les serres d'un faucon. L'animal tomba au sol, inerte, condamné à sustenter l'habile chasseur qui venait de lui donner la mort.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Lun 30 Juin - 1:04
Les chaines s’enfonçaient dans sa chair entaillant ses poignets jusqu’au sang, entaillant ses chevilles jusqu’à l’os mais le plus douloureux restait la froideur de la neige. Ce contact glacial sur sa peau paralysait ses membres, paralysait son être. Elle leva les yeux vers le ciel et se rappela lorsqu’elle pouvait se dorer sous son soleil, sous ses rayons. Cela faisait des mois qu’elle avait été capturée, des mois qu’elle parcourait encordée à d’autres martyrs les plaines et montagne de Daien. Juste derrière ces collines, elle aurait pu trouver les déserts chaleureux d’Hatary mais au lieu de ça, il s’enfonçait encore plus dans les ténèbres de ses monts sans fin. Personne avait vraiment manqué de vigilance lors de sa dernière mission, elle avait libéré tant de ses frères, tant de ses sœurs et s’était pourtant laissé capturée comme une débutante. Quand elle y réfléchissait, Personne n’avait jamais été de ce coté de la ligne. Libératrice, elle n’avait jamais été prisonnière. Elle avait essayé de guider les victimes sur la voie du pardon, de la tolérance, de l’oubli mais maintenant qu’elle vivait se qu’ils avaient subi, elle se demandait si elle pourrait leur pardonner… Elle pensa à Elisabeth… Ça faisait maintenant une demi saison qu’elle n’avait pu revoir la jeune fille, elle devait avoir grandi… son sourire lui manquait. Et elle savait que pour elle, elle ne ferait l’amalgame entre une poignée d’esclavagiste, un peuple se dirigeant petit à petit vers l’acceptation. L’homme devant elle s’écroula. Faisant s’affaisser sous son poids la jeune louve ainsi que les deux félins devant lui. Le corbeau ne résistait que mal à l’air glacial. Il tremblait, il frissonnait et à la sueur sur son front Personne pouvait imaginer qu’il avait de la fièvre, une forte fièvre. - Relève toi… Ils te tueront si tu ne peux avancer ! Mais le corbeau ne pouvait plus se relever… Ses ailes se refermaient sur son corps pour lui apporter un peu de chaleur mais rien y faisait il ne pouvait pas se réchauffer. La louve essaya de le frictionner, les félins en firent de même. Leurs esprits brisés restaient ceux de Laguz, fraternel, communautaires, agissant plus par réflexe que par logique. Mais rien y faisait. Le son de l’épée que l’on tire de son fourreau se fit entendre crispant tous les prisonniers qui baissèrent la tête effrayé. Les deux félins s’écartèrent rapidement s’inclinant presque devant la lame d’acier. Personne leva son regard sur lui, le défiant un instant puis s’écarta à son tour. Le corbeau ne survivrait pas, elle l’avait compris en touchant son front. Il était condamné même si elle avait pu le libérer. Il était donc charitable de lui affliger une mort rapide et sans douleur. Elle prit la main du Laguz dans la sienne et la serra fort alors que la lame s’abattait sur sa gorge en un mouvement net et précis. Il n’y eut nul cri de douleur, nul peur de la part du Laguz seul le soulagement alors que la mort s’emparait de lui et le libérait de son fardeau, de sa vie de misère. Le geôlier trancha ensuite les mains et les pieds de la bête libérant le cadavre sans en faire de même de ses camarades survivant. Il les releva d’une main et leur intima d’avancer pour rattraper ce retard inacceptable. Ils s’exécutèrent tous d’un même pas alors qu’il laissait derrière le corps sans vie de leur frère. Personne ne jeta pas un regard en arrière, elle devait avancer, toujours avancer pour voir où cette nouvelle expérience la mènerait. Que ce soit à sa mort ou à sa survie, la jeune femme affronterait ce cauchemar avec toute la fierté qui faisait d’elle une Laguz. Parmi la chaine humaine, elle fut la seule abomination à marcher la tête haute, le dos droit son regard dirigé vers l’avenir avec espoir.
HRP : Personne ne parle que le Language des loups donc les siens et certains Laguzs peuvent la comprendre ^^
❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Mar 1 Juil - 11:57
L'un des prisonniers s'effondra. Kuro se retourna en sentant la secousse sur la chaîne et leva la torche pour mieux voir le spectacle. Certains s'affairaient déjà à réchauffer le pauvre mlaheureux. Les malheureux ne se rendent pas compte de la futilité de leurs gestes. Kuro savait déjà qu'il était trop tard pour lui. Les conditions sont bien trop rudes pour le laisser en vie au détriment des autres. Il s'avança alors vers le Laguz et les quelques compagnons qui tentaient de le réchauffaient s'éloignèrent pour le laisser oeuvrer. De sa main blafarde, Kuro dégaina son katana et il ne fallut qu'un seul coup, précis et rapide, pour abattre le malheureux en lui épargnant toute souffrance. Il détâcha le cadavre dont le sang teintaient de sa couleur rubis la neige immaculée et porta son regard à la détenue juste derrière.
De toute sa vie, il n'a jamais vu autant de défi dans le regard d'un des prisonniers qu'il escortait. Tous fuyaient son regard, tous avaient perdu l'étincelle au fond des yeux, mais pas elle. Elle le regardait droit dans les yeux, empreint d'une volonté de vivre, de résister, de lutter. Il ignorait comment ses commanditaires dressaient leur marchandise, mais la méthode n'a pas marché sur elle. Enfin, c'étaient pas ses affaires.
La marche reprit, silencieuse, sans guère plus de tracas. Au pire un prisonnier qui trébuchait mais reprit la marche aussitôt.
Après une longue période de marche, ils arrivèrent vers une petite forêt. Kuro s'arrêta alors et scruta l'horizon. Les premières lueurs de l'aube apparaisssaient au loin. Il était temps de s'arrêter. Malgré le tragique événement du corbeau, ils sont dans les temps. Il s'enfonça donc dans la forêt et partit en direction de la cabane dans la forêt. A l'intérieur se trouvait un lit qu'il bougea, dévoilant une petite cave. Il se tourna vers les prisonniers :
« Entrez. »
L'un après l'autre, ils descendaient dans la cave. A l'intérieur, ils avaient un tonneau empli d'eau et de la nourriture, juste assez pour que chacun puisse se nourrir à sa faim s'ils se rationnaient. Pas de commodité, pas plus de confort que le sol froid creusé à même le sol et ils seront plongé dans les ténèbres. Kuro les regardait descendre un par un. Une fois qu'ils seront tous entrés, il remettra le lit en place, prendra son repas et s'allongera sur le lit.
Il ne faisait pas vraiment confiance à cette mesure de sécurité sommaire. Il a toujours pensé qu'il fallait un cadenas à cette trappe ou une quelconque sécurité supplémentaire. Ces nobles pensaient tous que leur marchandise était bien dressée et ne se rebellera pas... un jour, il y aura de la casse.
Dehors, le chasseur guettait, perché sur un arbre alors qu'il mangeait la chair fraiche et tendre du lapin qu'il a abattu plus tôt. Il a compté les prisonniers et il en manquait un. Evidemment, de là où il était, il n'a pas vu la mise à mort mais il se doutait bien que l'un d'entre eux à rendu l'âme... pauvre petite chose, la vie était bien cruelle avec les sous-humains...
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Ven 4 Juil - 0:39
Personne laissa son regard s’habituer à ce qui l’entourait. Les ténèbres ne l’effrayaient pas, elles ne l’avaient jamais fait. Elle avait vécu des mois dans les geôles de la maison des Belouga sans craindre la nuit. Elle l’avait vu naitre et lui avait permis de grandir en toute sécurité. Et alors que ses yeux redécouvraient ses camarades d’infortunes elle y percevait aussi cette sérénité comme si les ténèbres étaient pour eux signe de paix. Les Laguzs à la différence des Beorcs n’avaient pas peur des ombres que provoquait la lune. Ils n’avaient pas besoin du feu pour s’éclairer car les créatures de la forêt étaient leurs amis. Ils étaient en symbiose avec la nature. Rapidement, Personne repéra les groupes. Les ailés se réunirent rapidement, les félins prirent leurs distances avec les loups, les loups s’isolèrent complètement. Chacun prit sa portion et les plus faibles se virent piquer les leurs. Au milieu de tous, la batarde se posa seule. Maintenant qu’elle y réfléchissait, elle ne se souvenait pas avoir ne serait-ce qu’une fois partagé la compagnie des autres Laguzs dans son enfance. Durant son adolescence, elle avait entrepris quelques expériences avec Remiel mais les seuls moments de réel partage restaient avec la Guilde de Griffes Acérées. Mais ici, les griffes de ses camarades avaient été limées. Doucement, elle entonna un chant que lui chantait sa sœur. Tout enfant Laguz la connaissait quelque soit sa provenance, quelque soit sa race, tout enfant né en terre des bêtes l’avait entendu de la voix d’un parent, d’un ami, d’une sœur ou d’un frère.
Dans la nuit sombre et brumeuse J’avance sans peur, sans crainte Car mes actions sont pieuses Et de joie sont étreintes L’ombre se fait chaleureuse La lumière de la lune apaisante Et d’une voix victorieuse Je repousse l’épouvante
Certains visages se levèrent vers elle, elle vit des lèvres remuer, elle vit des sourires se dessiner et des étincelles s’allumer dans le regard de ses congénères. D’un coup d’œil, elle repéra ceux qu’elle pouvait sauver, ceux qui n’avait pas été élevé en captivité et ceux qui la suivraient. Ils se jaugèrent les uns les autres, évaluèrent leur potentiel combatif et leurs blessures. D’une voix plus forte, d’un souffle unique ils entonnèrent les notes de la mélodie et frappèrent du pied en rythme. Cette chanson reflétait la férocité des combattants Laguz, et leur cœur sans peur, et sur un dernier rugissement, hurlement, cri strident les murs tremblèrent de leur fureur avant de se refermer sur un silence lourd de sens. Certains les regardèrent avec peur sachant ce que signifiait ce pic de défiance, il signifiait une lourde et douloureuse répression… Il ne voulait pas de ça. Les êtres élevés en captivité qu’ils étaient ne rêvait pas de liberté, ils ne savaient pas ce que c’était… ils souhaitaient simplement ne pas tomber sur un maitre trop sévère.
Personne prit forme animal laissant ses poignets et cheville à taille humaine. Debout face à ses semblables elle était impressionnante. Et de l’espoir naquit dans les yeux de ses camarades mais rapidement, elle calma leurs ardeurs. Elle était puissante mais sa puissance résidait dans son intelligence. Elle s’allongea. Pour le moment, ils devaient reprendre des forces, dormir, manger et demain peut être envisagerait-ils la liberté comme un avenir possible.
Personne au milieu de la pièce, les Laguzs se rassemblèrent autour d’elle. Les autres les regardèrent d’un œil apeuré et se recroquevillèrent dans un coin. Personne ne les jugea pas. Ils n’avaient pas été élevés pour souhaiter la liberté. La louve croisa les pattes sous sa tête lourde et marmonna les sons doucereux et poignant de ce chant guerrier.
Dans la nuit sombre et brumeuse J’avance sans peur, sans crainte Car mes actions sont pieuses Et de joie sont étreintes L’ombre se fait chaleureuse La lumière de la lune apaisante Et d’une voix victorieuse Je repousse l’épouvante
Un chat recroquevillé leva la tête… Peut être ne connaissait-il pas la liberté mais ils devaient l’avoir imaginé et comme le pouvoir de l’imagination pouvait-être puissant.
❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Lun 7 Juil - 21:54
Il l'a perçu... il a perçu l'espoir, l'étincelle qui a toujours manqué à ces hybrides qui allaient et venaient dans ce perpétuel cycle qu'était sa vie... ils arrivaient, attaché à lui, poupées sans volonté propre, privés de liberté, d'avenir et de ce qui faisaient d'eux des êtres pensants et intelligents. Tous, ils étaient tous réduits à ce que les hommes voulaient voir : des esclaves, des sous-humains - et encore, c'est tout juste si on a accepté de prêter le nom d'humain leur appellation - tout sauf des Beorcs et des êtres intelligents. Et ce soir, le cercle a été brisé : une femme est arrivée dans la chaîne, forte, fière, droite, emplie de défi et d'humanité, un brasier dans les ténèbres de son existence. Il le savait, il le sentait : elle allumait les flammes de la résistance.
Une bien étrange mélopée lui parvenait de sous son lit. Des rugissements de bête, des cris, et un chant... un chant tribal, prononcé dans une langue à la fois inconnue et familière, un chant qui faisait bouillir le sang de l'être qui n'a jamais vu le jour. Lentement, il porta la main à sa nuque, caressant le symbole que cachait ses habits de ténèbres, la seule marque qui ternissait le blanc pur de sa chaire. Ca chauffait...
Et le calme revint, le silence imperturbable qu'il connaissait si bien, sa seule compagne de lit... et pourtant le silence n'était pas apaisant. Il le savait, ça signifiait qu'ils n'allaient pas perturber son sommeil, mais il n'y avait pas de doute sur ce qui se passera par la suite.
Il ne bougea son lit qu'à la nuit suivante. Son long et imperturbable sommeil aura duré aussi longtemps que le soleil brillait. Il prit toutefois la peine de se sustenter et faire ses ablutions avant de se décider à ouvrir la trappe. La corde était enroulée autour de son épaule, il avait une main sur la poignée de sa lame et l'autre tenait une torche.
"Il est l'heure."
Imperturbable, sans appréhension aucune, il observait la fosse où se trouvaient les sous-humains. Il savait que beaucoup parmi eux avaient retrouvé la flamme, mais si la raison était encore avec eux, ils ne devraient pas attaquer...
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Dim 13 Juil - 18:28
La lumière perçant à travers l’ouverture de la trappe les réveilla en douceur. Leurs yeux s’habituèrent rapidement à cette nouvelle clarté. Les regards se tournèrent vers la louve en leur milieu. Elle se releva et s’ébroua. Les premiers à sortir furent les âmes brisées dont le visage tourné vers leurs pieds ne reflétait autre chose que de la peur, de la honte aussi. Personne avait dû mal à savoir s’ils avaient honte d’eux ou si c’était le comportement de leurs pairs qui les embarrassaient ainsi. - Allons-y mes frères. Se faisant légèrement attendre, le reste des esclaves montèrent à leur tour. La louve leur avait dit de garder la tête basse. Il fallait préserver l’image imposante du geôlier, il ne fallait pas mettre à mal son autorité. Personne ne souhaitait pas agir avant d’être sure d’avoir toutes les cartes entre les mains. Elle doutait que cet homme soit seul à les surveiller tous, il ne pourrait maitriser une révolte et même si avant sa venue elle ne pensait pas qu’une telle chose puisse arriver, lors de précédente « livraison », cela avait dû t’arriver. La question maintenant était de savoir combien ils étaient… mais Personne ne savait pas encore comment élucider ce problème. Elle avait bien une idée mais c’était beaucoup trop dangereux. Elle sortit en dernière, fermant la marche et alors que la lumière touchait son être, elle reprenait sa forme humaine si frêle et fragile. Elle croisa le regard de l’épéiste et lui fit un sourire. - Je vous remercie pour ce repas. C’était frugal mais agréable. Rien de sarcastique, rien de charmeur… un simple sourire qui montrait son bonheur et sa foi en leur avenir commun. Elle ne le défiait pas mais par cette simple expression elle le prévenait que bientôt… Ils seraient libres. Personne avait une véritable haine pour les esclavagistes, mais lorsqu’elle avait vu l’homme sortir son épée et abréger les souffrances de l’un de ses frères, elle avait vu dans ce geste de la compassion. Elle avait vu dans ce geste quelque chose d’humain.
Elle s’approcha des siens et l’un d’eux se pencha sur elle lui demandant du regard s’il était temps qu’ils agissent mais la louve secoua la tête. Il n’était pas temps, elle devait les repérer sinon ils se feraient tous tirer comme des lapins et pour cela elle ne voyait qu’une solution. L’un d’entre eux devait se sacrifier. S’enfuir pour voir, identifier ceux qui se déplaceraient pour les retenir. Une action qui entrainerait la mort de celui qui… - Lâchez-moi ! Non je ne veux pas vivre ça encore, je ne veux pas ! Le regard de La louve se porta sur la personne hurlant de toutes ses tripes. Rapidement elle identifia la malheureuse. Elle faisait parti de ceux se tenant à l’écart, stressé, apeuré… La jeune femme frappa l’un de ses pairs et elle s’enfuit. Personne vit le geôlier dégainer mais les Laguz se rapprochèrent de lui l’empêchant de la poursuivre sans pour autant toucher à l’humain. Personne se précipita à la fenêtre et regarda la femme s’enfuir par la forêt. Elle devait les repérer, le moindre mouvement, le moindre souffle. Elle devait les repérer.
❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Jeu 17 Juil - 15:02
Les premiers à monter ne présentaient guère de changement : ils étaient toujours éteints, aucune combativité, rien que des bêtes soumises qui n'imposaient aucune résistance. Ceux qui restaient, en revanche... ils tournaient tous les yeux vers cette femme qui avait la flamme. Ils s'étaient trouvé un leader. Celle-ci, qui avait alors une forme animale... intrigante, s'exprima dans un dialecte inconnu, la langue des Laguz sans doute, et tous se levèrent avant de monter docilement, mais l'illusion ne prenait pas : ils étaient réveillés, emplis d'espoir. Ils étaient plutot nombreux, en plus de ça... les maintenir tranquille sera un sacré défi.
La chef, qui a repris forme humaine, fut la dernière à monter et s'exprima à nouveau dans ce dialecte inconnu. Étonnamment, il n'y avait aucune intonation associable dans le ton de sa voix, elle souriait même de façon presque amicale. Kuro observa la jeune femme d'un air étonné, mais le message était clair malgré tout : le jeu avait commencé... Une lutte entre les esclaves qui aspiraient encore à la liberté et lui, le berger qui doit mener le bétail à l'enclos. S'il tombait, ils gagnaient, mais si c'était la laguz qui tombait, la révolte sera probablement matée. Il pourrait régler ça ici et maintenant, d'un coup d'épée. Rapide, précis, trancher sa gorge, lui épargner la douleur d'une lutte perdue, mais...
« Lâchez-moi ! Non je ne veux pas vivre ça encore, je ne veux pas ! »
Kuro détourna le regard vers l'origine de ce boucan. Une esclave encore soumise s'éveillait à une panique incontrôlable. Elle n'avait pas encore les fers aux mains et elle en profita pour fuir. Kuro dégaina sa lame.
« Reviens ici ! »
Il fit un pas vers elle, mais des Laguz se mirent en travers de son chemin.
« Dégagez ! »
Trop tard... par dessus le boucan des cris de la fugitive, le « tchac » fatidique se fit entendre. Tout se figea alors, puis ce fut le bruit sourd du corps qui s'effondre, sans vie... le chasseur a touché sa proie, une aiguille tiré à l’arbalète en plein dans le cœur depuis sa cachette dans les arbres.
Kuro n'était pas seul, il ne l'a jamais été. Les révoltes, c'était envisageable, il fallait donc toujours avoir des secours sous la main. Ils étaient plusieurs -il ne saurait dire combien – et parmi eux, un chasseur. Un homme qui se cache, qui ne fait qu'un avec la nature, et qui vise toujours juste avec son arbalète. Qu'il s'agisse de gibier ou d'esclave récalcitrant, il vise toujours juste et il suffit d'un projectile pour que sa proie s'effondre...
Le silence pesant fut brisé quand Kuro rengaina sa lame, l'air grave. Il se saisit des chaînes et passa les fers à chacun d'entre eux. Ils passeront à côté du cadavre, que chacun comprenne bien ce qu'ils risquent si jamais ils tentent encore de s'enfuir.
« Allez, le temps passe. »
Il file, il s'écoule, chaque seconde s'échappe du sablier et les fait avancer vers le moment fatidique. Une lutte entre deux forces à commencer et chaque pas les rapproche de leur destin. Le berger blafard empoigna le bout de la chaîne, la torche dans l'autre main, et il mena le troupeau vers la suite de leur destination, accordant un regard empli de pitié pour la femme qui gisait au sol, ses yeux vide fixant la lune, une pointe en acier sortant du cœur...
(HRP : pardon pour les éventuelles fautes mais je suis chez mon père, sur un ordi bien buggué qui me souligne tout en rouge et les correcteurs en ligne mettent perpet à corriger les potentielles fautes ^^')
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Mar 29 Juil - 22:50
Un, deux, trois… Elle ne les avait pas vus bouger, mais elle avait perçu leur mouvement. Ils étaient rapides, efficaces, de vrais chasseurs mais ils n’avaient pas le sens du commerce. Personne passa a coté du corps de la jeune femme et estima son prix… Elle était jeune, en bonne santé, elle pouvait voler, et elle était soumise… c’était une pièce de choix qu’ils avaient froidement abattu. Une pièce qui aurait été facilement retournée… Si leur cruauté en effraya plus d’un, elle renforça également la volonté de certains. La louve se rapprocha d’un être ailé qu’elle avait repéré la veille et lui demanda discrètement. - Tu en as vu combien de tes yeux perçants ? - Sept mais Gil pense en avoir vu deux de plus. Je ne me fie pas à ses yeux de corbeaux mais qui peut le plus, peut le moins. Une petite douzaine de chasseurs… C’était ce qu’elle pouvait estimer. Quant à eux, ils étaient une bonne cinquantaine dont deux tiers aptes à se battre pour leur liberté. La question était maintenant de savoir ce que les maitres de ces hommes estimaient le plus… l’argent que des esclaves rapporteraient ou la vie de leurs geôliers…Un Laguz mort ne rapportait rien. Le sabreur vint lui passer les chaines autour des poignets. Elle le regarda droit dans les yeux alors qu’elle tendait des bras incroyablement forts et épais. Se concentrant, elle s’exprima dans la langue qu’était la leur. - Cent pièces d’or, c’est l’argent que vos collègues viennent de vous faire perdre… Ils auraient simplement pu l’immobiliser… Vous ne pensez pas.
Personne s’aligna derrière les autres. Ses poignets reprirent une taille normale, elle pouvait se défaire de ses liens. Mais ce n’était pas encore le moment. Elle devait déterminer qui dirigeait le petit groupe de tortionnaires. Elle devait créer de la discorde pour mieux les identifier.[/i] - Dites moi, parmi nous… qui a le plus de valeur marchande ? - Je dirais Kiran, Angel et toi _ Le tigre eut un sourire résigné. - Moi ? - Ouais, t’es jeune, certainement vierge, et en plus tu es une hybride tigre et loup. Kiran est un lion donc de la famille royale de Gallia et Angel… Bah il porte bien son nom. Personne fronça les sourcils… Elle n’était ni jeune, ni vierge mais son apparence juvénile lui jouait encore des tours. Quant à Kiran et Angel elle ne pouvait remettre en question leurs atouts physiques et leur valeur monétaire. - Et d’après toi si je fuis ils m’abattront ?... c’est la seule réponse qu’il me manque avant de me décider. - Je ne sais pas si nous te suivrons… La jeune louve se retourna sur lui interloquée. - Pourquoi ? - Hier ça paraissait irréel ce que tu nous a rappelé… mais nous sommes depuis si longtemps enchaînés… Rugissante, la louve se tourna et hurla de sa langue de loup si gutturale. - Répondez-moi Laguz, qui me suivra parmi vous si je me bats pour votre liberté Un premier rugissement se fit entendre suivit d’un second. C’était encore timide, mais Personne se savait capable de les convaincre.
❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Mar 5 Aoû - 12:44
La mort de cette femme n'était pas pour le réjouir, mais c'était une nécessité pour mater un peu la rébellion qui se préparait. Lui le savait, ça ne sera pas suffisant : le sang coulera, quoi qu'il arrive, ce n'est pas un peu de neige ensanglanté qui éteindra le brasier ardent dans le cœur de ces Laguz.
Et la présumée chef de révolte s'adressa à lui, cette fois-ci dans sa langue.
« Cent pièces d’or, c’est l’argent que vos collègues viennent de vous faire perdre… Ils auraient simplement pu l’immobiliser… Vous ne pensez pas. - Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte, notamment le fait que leur salaire ne prenne pas en compte le nombre de Laguz arrivés à bon port... »
En effet, leur boulot n'était pas de ramener autant de Laguz que possible sur le marché mais de s'assurer qu'il n'y aie pas de fuite avant tout. Et puis, un sacrifice de cent pièce d'or contre l'assurance de dix fois plus, ce n'était pas si cher payé... à ceci près que lui ne touchera rien de tout ça...
Derrière lui, Kuro entendait la chef discuter avec les autres dans leur langue qu'il ne connaissait pas, mais il n'avait pas besoin d'un interprête pour comprendre de quoi ils parlaient : ils formentaient encore un plan pour s'échapper...
Puis la chef parla plus fort, s'adressant au groupe entier sans doute, certains lui répondirent par un rugissement. Kuro s'arrêta alors, son poing se serrant sur la chaîne qui commençait à se couvrir d'un givre se répendant le long de la file jusqu'à la dernière paire de menottes.
« Ai-je vraiment besoin de vous rappeler ce qui arrive à ceux qui tentent de s'enfuir ? »
Il dégaina alors son arme et la pointa vers le cadavre que l'on pouvait encore apercevoir derrière le groupe, la neige autour de son corps a adopté le rouge de son sang.
« Je n'ai aucune autorité sur eux. Tant que ces chaînes seront à vos poignets et que vous aurez la force de marcher, je serais garant de vos vies, mais faites mine de tenter de vous échapper et votre destin sera scellé. »
Son regard se posa sur la chef laguz. Elle était le pilier de cette révolte. Il savait que ça ne sera pas en la battant qu'il l'ébranlera... et l'abattre sur place ne fera qu'envenimer les choses. Non, tout ce qu'il pouvait faire c'était tenter de la raisonner mais une tête brûlée comme elle...
« As-tu seulement conscience de la valeur des vies que tu t'apprêtes à mettre en jeu pour une pseudo-liberté ? Et je ne parle pas d'une valeur monétaire. Et quand bien même vous vous échapperez où irez-vous ? Vous êtes en région Beorc, ceux qui vous désirent connaissent mieux ce terrain que vous et sauront où vous retrouver, surtout en ces temps de conflit. Toi qui t'es élevée au rang de chef de cette meute, je te conseille de bien prendre en considération la valeur de chaque vie avant d'agir. »
Un mort de froid et une fugitive abattue, c'était bien assez de morts comme ça. Kuro n'avait pas envie de se salir plus que ça les mains pour ce pélerinage-ci.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Mar 25 Nov - 17:15
color=purple] - As-tu seulement conscience de la valeur des vies que tu t'apprêtes à mettre en jeu pour une pseudo-liberté ? Et je ne parle pas d'une valeur monétaire. Et quand bien même vous vous échappiez où iriez-vous ? Vous êtes en région Beorc, ceux qui vous désirent connaissent mieux ce terrain que vous et sauront où vous retrouver, surtout en ces temps de conflit. Toi qui t'es élevée au rang de chef de cette meute, je te conseille de bien prendre en considération la valeur de chaque vie avant d'agir.[/color] - Je te retourne la question. Humain, as-tu une idée des vies que tu t’apprêtes à nous infliger ? Une vie d’esclave, une vie de prisonnier. Je ne me bats pas pour une pseudo liberté comme tu te prête à le dire, je me bats pour un droit. Le droit à la vie. Quant à ceux qui nous désirent… permet moi de mettre en doute leur conviction. Aucun ordre n’avait été donné pour protéger la marchandise qu’ils représentaient… ils avaient employé des mercenaires et les faisaient voyager à travers les montagnes enneigées et les forêts humides. Aucun soin ne leur été apporté, peu de considération. Quant à sa menace concernant les terres où ils se trouvaient, Personne souriait intérieurement. Nul ne connaissait mieux la nature que ceux qui étaient nés en son sein. Les oiseaux s’envoleraient, les loups et félins se dissimuleraient à l’abri de ses verdures. La terre Beorc n’était leur que par son nom mais Personne avait bien compris que la terre à son état naturel était Laguz.
En tout temps, en toutes heures, La nature est mienne Elle m’offre une demeure, Me protège de la peine. A ses rivières je m’abreuve Sous ses branches je m’endors D’amour elle fait preuve Jusqu’à ce que vienne la mort.
La nature ne l’effrayait pas, les terres Beorcs non plus. La nature pouvait être sombre, obscure, piégeuse mais jamais elle ne faisait preuve de malice. Non c’était quelque chose d’Humain. Les vers de sa comptine d’enfance en tête, Personne reprenait la route, suivant celui qui la devançait. Elle chantonnait doucement entendant certains clamer les vers qu’elle ne prononçait qu’à demi-mot. Alors qu’ils faisaient des pauses par moment elle pouvait voir dans le regard de ses semblables s’installer cette flamme qui brûlait tout sur son passage et les rendait invincible. - Comment est-ce la vie libéré de ces chaines ? _ La question était venu d’une enfant à peine plus âgée qu’Elisabeth. Personne reconnut l’une de ses semblables et détailla ses bras et ses chevilles. Elle semblait être née avec ces chaines tant elles étaient incrustées dans ses membres. - Depuis quand portes-tu ces choses ? _ Personne avait un ton doux, maternel qu’elle ne se connaissait pas. - Depuis toujours… je crois. Je ne comprends pas cette liberté dont tu nous parles, je ne comprends pas pourquoi les uns après les autres, nos camarades semblent sortir de leur torpeur. _ La même étincelle d’intelligence qu’Elisabeth, brillait dans les yeux de cette enfant. La louve souhaita la prendre dans ses bras mais ses liens entravaient sa volonté. - La liberté… c’est pouvoir décider de là où nous souhaitons aller sans demander la permission. _ C’était rapidement résumé mais pourtant, dans leur situation actuelle, cette définition prenait tout son sens _ Où voudrais-tu aller si tu le pouvais ? - Je ne sais pas… Et toi ? Personne leva les yeux au ciel… où souhaitait-elle aller était une bonne question. La louve savait où elle ne souhaitait pas être… Ici, auprès de sa sœur, en Hatary,… quant à savoir où elle souhaitait se rendre, il n’y avait pas de lieu précis, mais il y avait des gens auprès de qui elle désirait être. - Loin d’ici. _ Dit-elle en lui souriant - Moi aussi. Jeune comme elle était et entant que louve, cette petite serait parmi les premiers à tomber. Cette idée lui serra le cœur mais il était temps. De ces estimations, ils traverseraient bientôt une forêt avant d’entamer la dernière ligne droite jusqu’à leur destination finale. Personne connaissait le chemin qu’ils empruntaient… elle l’avait vu parmi les documents qu’elle avait glané chez l’un des chefs de ce trafic et avait fini par le reconnaitre en se repérant aux étoiles. Tout se déroulerait dans cette forêt. L’abri des arbres handicaperait les chasseurs aussi bons soient-ils, les oiseaux seraient les premiers à prendre la fuite, à gagner leur liberté quant aux félins et aux loups… Personne savait qu’il essuierait beaucoup de perte. Elle n’était pas sûre d’assumer cette décision, pourtant, il fallait bien que quelqu’un le fasse pour les autres. Elle se leva en même temps que les autres et libéra son message.
La liberté s’offrira à nous aux sons des voix victorieuses.
Elle savait que tous n’étaient pas acquis à sa cause mais elle savait aussi que l’appel de la liberté serait plus grand que leur peur. Quand l’heure serait venue, quand l’occasion se présenterait, les suiveurs feraient ce qu’ils savent faire de mieux… Suivre. Quant à elle… Elle se battrait. - Dites moi Kuro, si nos rôles étaient inversés qu’auriez-vous fait ?
❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Mar 2 Déc - 0:41
« Je te retourne la question. Humain, as-tu une idée des vies que tu t’apprêtes à nous infliger ? Une vie d’esclave, une vie de prisonnier. Je ne me bats pas pour une pseudo liberté comme tu te prête à le dire, je me bats pour un droit. Le droit à la vie. Quant à ceux qui nous désirent… permet moi de mettre en doute leur conviction. »
Qu’elle doute, qu’elle doute tant qu’elle le peut. Kuro se faisait une raison : elle n’abandonnera pas, elle déclenchera cette révolte. Ce pèlerinage était condamné depuis le début, depuis qu’un esprit rebelle s’est introduit dans le groupe qu’il devait mener. Il n’avait guère plus le choix il fallait qu’il en finisse maintenant.
Des chants, des paroles, tout s’enchainait. Elle communiquait avec le groupe qu’elle dirigeait, elle semait les graines de la révolte. Le berger se demandait déjà comment il allait pouvoir gérer ça. Il savait ce qu’il devait faire, il ignorait juste comment il devrait s’y prendre…
La louve se tourna alors vers lui, toujours avec cette intense lueur dans le regard…
« Dites moi Kuro, si nos rôles étaient inversés qu’auriez-vous fait ? »
Un silence flotta alors qu’il réfléchissait à la question pour laquelle il n’avait pas de réponse… Liberté, ce mot n’avait aucun sens pour lui qui ne l’avait jamais eue. Il n’a jamais été dressé pour réfléchir, seulement pour obéir, pour agir au mieux selon le rôle qui lui a été donné. Ce n’était qu’un berger, pas digne d’être Beorc, à peine mieux qu’un sous-humain… un berger, celui qui prend la tête du troupeau et les guide vers leur cruel destin..
« Vous parlez à une personne qui ne court pas après ce qu’elle ne connait pas… A votre place, j’aurais donc suivi docilement, c’est ce que j’ai toujours su faire, à défaut de savoir faire autre chose.… »
Il dégaina alors sa lame et frappa les fers au poignets de la femme qu’il devait abattre. Quelque chose brûlait en lui… une boule de feu intense.
« Vous troublez le voyage par vos agissements alors je vais vous laisser une chance de partir. Pas question que plus de vies ne soient gâchées. »
Il accrocha la chaine au pied d’un abre. Cette chaine se couvrit alors d’une épaisse couche de glace, la scellant à l’arbre.
« Je dois vous ôter la vie… vous pouvez tenter de fuir, mais on vous abattra sur place. Vous pouvez lutter et ainsi libérer les autres, mais vous savez que peu d’entre vous survivront, probablement même aucun. Je vous le répète une dernière fois : renoncez, vous condamnez trop des votre dans l’opération. Vous leur faites goûter un rêve qui ne se réalisera jamais. »
Le sang coulera, c’était une certitude. Il se résignait à cette triste vérité alors que la brume se levait autour de lui. Une brume glaciale, hostile, une brume hivernale qui rendait sa silhouette floue. Dès qu'elle esquissera un geste hostile, il frappera net.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Dim 14 Déc - 0:58
Pitoyable… Elle n’avait que ce mot à l’esprit. Cet homme était pitoyable. Personne avait de la peine pour lui, pour sa vie, qui comme celle qu’il infligeait à ces pauvres malheureux, était dénuée de la saveur de la liberté. Elle le regarda droit dans les yeux tant qu’elle le pouvait. Elle repéra ses congénères et leur fit un signe de tête rassurant. Elle ne les abandonnerait pas, jamais. La brume se fit plus épaisse et elle les perdit de vue. Seul l’épéiste restait dans son champ de vision. Elle détendit ses articulations faisant rouler ses muscles sous sa peau. Ils étaient légèrement endoloris par sa longue marche, par les liens qui lui avait étreint les poignets. En un contre un, elle aurait pu en faire son affaire, mais ce qui l’inquiétait était les chasseurs et les otages. La brume quant à elle n’avait rien d’effrayant, elle était même rassurante car si elle ne pouvait voir son adversaire, lui non plus et à l’inverse de ses adversaires, Personne possédait d’autres sens auxquels elle pouvait se fier. A voix basse elle demanda aux siens « où sont-ils ? ». Une voix lui répondit à peine audible pour les humains. « Très bien, ne bougez pas avant mon signal. ». Personne esquissa un sourire et jaugea son adversaire avant de le voir disparaitre dans l’ombre. Elle arrondit le dos et se jeta en arrière. Le berger n’était pas la menace première, il fallait qu’elle se débarrasse des chiens. Plongeant dans la partie dense de la forêt, elle grimpa à un arbre, ne modifiant que le bout de ses mains et de ses pieds pour une ascension rapide et sans effort. En quelques secondes elle arriva au niveau des premières branches et il était là, sa première victime, son premier pas vers la liberté. L’homme surprit de sa rapidité se retourna et banda son arc mais la jeune fille, ne payant pas de mine, était déjà sur lui. Elle l’attrapa à la gorge de sa main menue et lui brisa la nuque. Un claquement derrière elle la fit se retourner, présentant à la flèche meurtrière le corps inerte de sa victime. Sans respect pour le corps qu’elle tenait entre ses mains, elle l’utilisa comme un vulgaire projectile. - Gar’ga sur ta gauche ! _ Le faucon lui hurla cette information alors que ses yeux fendus cherchaient déjà les autres chasseurs mais alors qu’il en repérait un nouveau, une flèche vint se ficher dans sa poitrine. Personne repéra le tireur et se faufila d’arbre en arbre sous sa forme humaine plus petite, moins facilement atteignable. Elle repéra également celui sur sa gauche qui la cherchait des yeux sans la voir. L’enfant plongea sur sa proie mais c’est une femme loup qui encastra la tête du tireur dans le tronc d’arbre. S’il avait pu comprendre la langue de ceux qu’il tuait, il aurait pu prévoir son attaque mais pris par surprise il ne put qu’encaisser ce coup fatal. L’assassin la repéra à son tour et d’un coup de sifflet, il prévint ses congénères. - Elle est là ! Abattez-la !!! La louve plongea au sol se jetant derrière un arbre pour éviter un projectile alors trois autres lui arrivait dans la face. Elle en esquiva deux et leva le bras pour parer le troisième. Personne rugit de douleur mais dans sa souffrance, elle repéra ses trois agresseurs. - Surtout, restez allongé et ne bougez pas...
L’hybride sentait son sang pulser à ses oreilles. Elle arracha de sa gueule la flèche plantée dans son bras et plongea au sol à quatre pattes pour en éviter une seconde. La transformation s’opérait et son corps devint disproportionné. Ni animal, ni humain, Personne se dressait comme un être unique dont la puissance transpirait à travers tout ses pores et c’est de toute sa rage qu’elle se jeta sur un arbre le faisant trembler jusque dans ses racines. - Je vais tous vous abattre.
❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Mar 23 Déc - 14:41
La brume s’étendait et lui disparaissait dedans, observant de ses yeux perçant la femme, attendant sa réaction pour agir en conséquence. Et sa réaction fut de s’occuper des chasseurs en premier. Kuro n’eut pas le temps de réagir… de toute façons, il ne réagit pas : il ne pouvait rien pour eux. Le berger entendit un craquement écoeurant, se doutant que le premier venait de trouver la mort. Puis ce fut le bruit sec d’une arbalette. Puis un faucon hurla quelque chose avant de se faire planter par un autre chasseur. Kuro observa une silhouette se déplacer d’arbre en arbre avec une agilité étonnante, caractéristique des Laguz. D’autres chasseurs trouvèrent la mort et son adversaire se prit une flèche dans le bras qu’elle avait présenté en protection. Elle était toutefois encore parfaitement dangereuse et en pleine possession de ses moyens. La voilà à présent à moitié transformée, agile et puissante, là voilà qui tentait d’abattre un arbre.
Kuro décida qu’il était temps d’agir. Il se glissa dans la brume, aussi silencieux que possible, passant de berger à prédateur. Dans le dos de la rebelle, il leva sa lame et frappa un grand coup du plat de son épée pour l’éloigner de l’arbre, un grand coup dans les côtes, rien de suffisant pour les lui briser, seulement assez fort pour la contraindre à s’éloigner.
« C’est moi ton adversaire ! »
Son sang battait dans ses veines avec une excitation qu’il n’a jamais ressenti auparavant. L’adrénaline d’un combat, un vrai, celui où l’on mise sa vie. Kuro a souvent eu à se défendre mais jamais à protéger sa vie, jamais… depuis qu’on l’a dressé pour ce job, jamais ses moutons n’ont fomenté la moindre rébellion, il a toujours agi avec calme, accordant un minimum de dignité à ces pauvres Laguz au destin scellés. Il ne s’est jamais montré cruel, il a gardé un semblant de dignité. Mais là… cette sensation enivrante d’un match à mort l’enveloppait doucement, comme une gangue qui le guidait vers la victoire.
Il laissa le temps à la laguz de se remettre du coup avant d’attaquer aussitôt, par le tranchant cette fois, une succession de coups clairement destinés à blesser, à affaiblir, à tuer. Il faisait danser sa lame de façon offensive avec une grâce et une dextérité digne des bretteurs, chaque coup tranchant à travers la brume pour tenter de mordre la peau de la Laguz rebelle.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Jeu 25 Déc - 23:25
Personne ne geint pas sous le coup du bretteur, son corps robuste avait bien absorbé le choc mais elle ne pouvait pas non plus ignorer son « adversaire ». Pourtant, elle ne le considérait pas comme tel. Il était gênant, elle le reconnaissait volontiers, mais le plus embêtant restait les chasseurs. Elle ne craignait pas la puissance de ses opposants… elle craignait simplement leur nombre. Dans la tête de la louve, vaincre n’était pas l’objectif… mais un mal nécessaire pour permettre la fuite des siens. Alors que le bretteur s’acharnait à l’attaquer, Personne ne faisait que reculer, esquivant d’un pas leste les attaques de son tortionnaire. La forêt foisonnante était à son avantage surtout dans son jeu d’esquive. L’épée du bretteur n’avait qu’une portée limitée et la femelle n’hésita pas une seconde à fuir le tranchant de la lame dans les arbres. Plongeant sur le coté elle s’agrippa à une branche mais dans sa tentative de monter, elle essuya une salve de tir qui l’obligea à lâcher prise et dans sa chute, elle reçut de plein fouet la lame du bretteur qui lui déchira le dos. Elle hurla de douleur… et à sa souffrance les bêtes firent échos faisant trembler la terre sous leurs puissantes pattes. Enfonçant ses griffes dans le sol, elle se projeta de tout son poids contre l’homme, terminant sa transformation dans son mouvement. La gueule grande ouverte, elle était prête à l’égorger mais les tirs venant des hauteurs vinrent de nouveau perturber son mouvement. Elle ne pouvait se battre à la fois au sol et dans les airs. Elle roula sur le coté reprenant en un clin d’œil sa forme plus menue. - Tu seras mon adversaire quand je les aurais tués. Là seulement, le combat sera acceptable. Ses jambes musculeuses projetèrent son corps léger d’humaine pour gagner plus rapidement les hauteurs. Ses adversaires se cachaient mais elle était désormais capable de les dénombrer. Ils étaient agiles et bougeaient avec aisance dans les branches mais ils restaient humains et ne possédaient ni griffe, ni croc pour s’accrocher comme elle le faisait et à la différence d’elle, ils avaient besoin de leurs deux mains pour utiliser leurs armes. - Je vous vois… Reprenant forme animale, la jeune femme sentit son dos se déchirer de nouveau sous cette métamorphose. Elle avait mal, elle le sentait au plus profond de sa chair mais sa douleur n’était rien à coté de celle qu’avait pu éprouver ses frères et sœurs. - A ta gauche ! Fais attention !!! _ Personne tourna la tête et vit le tireur dont la pointe se réorientait sur les siens à ce cri.
Pas deux fois, elle ne laisserait pas une telle chose se reproduire et alors que le chasseur bandait son arc, elle se jeta sur lui telle une furie. L’homme n’eut le temps de retourner son arme contre la bête et la lâcha pour sortir un couteau, mais c’était trop tard, la gueule du monstre se refermait sur sa gorge et le poignard planté dans ses côtes ne l’arrêta pas. Trois arcs claquèrent dans son dos et la louve se laissa glisser le long du tronc pour les esquiver. Ses yeux devenaient vitreux, un voile semblait tomber dessus à mesure que son sang coulait sur la neige blanche. - Ne bougez plus, ne parlez plus… _ La louve savez ce qui se passait… Elle sentait son sang battre à ses oreilles, elle le sentait bouillir, frémir.
Elle se sentait perdre le contrôle et elle l’acceptait. Personne n’avait jamais eu à subir l’affront de l’esclavage, elle ne l’avait toujours perçu que de loin. Elle le combattait, lutter contre ses nuisances mais elle n’avait jamais été la proie du désespoir que subissaient les siens et aujourd’hui encore, elle ne le comprenait pas. Elle touchait du doigt leur malheur mais sentait également qu’elle pouvait les sauver, les extirper de leurs ténèbres. Se projetant de tronc en tronc toujours assez haut pour rester hors de portée du bretteur, elle rejoint chacun des tireurs, les uns après les autres et fit son office. Le démon était lâché, le monstre avait brisé les barreaux de sa cage et sa rage se déversait sur ses opposants.[/color][/color]
❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Mar 30 Déc - 13:05
Kuro s’acharnait à tenter de toucher son adversaire en faisant danser sa lame. Dans cette forêt, attaquer avec une épée longue n’était pas à son avantage du fait des nombreux obstacles qui obstruaient son champ d’action. Ainsi, la femelle Laguz jouissait de nombreuses échappatoires, mais elle en vint malgré tout à faire une erreur en tentant de grimper à une branche, s’exposant à un chasseur qui la flécha aussitôt tandis que Kuro lacérait son dos d’un coup de lame.
Et le sol gronda sous le piétinement des Laguz qui firent écho au hurlement de douleur de leur sœur. La révolte a définitivement commencé. Kuro craignait pour les conséquences de ce soulèvement. Tuer leur chef n’assurait pas leur pleine obéissance.
Et à peine eut-elle touchée le sol que la femme se transforma, percutant Kuro de plein fouet pour le plaquer au sol. Une salve de carreaux sauva la mise du berger qui faillit se faire dévorer, contraignant la sous-humaine à rouler sur le côté et reprendre frome humaine.
« Tu seras mon adversaire quand je les aurais tués. Là seulement, le combat sera acceptable. »
Et elle s’échappa à nouveau à travers les arbres, reprenant sa traque des chasseurs. Kuro ne pouvait l’atteindre de là où il était, il tentait tant bien que mal de la garder en vue, mais sa rapidité de mouvement et l’opacité des branchages ne l’aidait pas dans cette tâche.
« A ta gauche ! Fais attention !!! »
Kuro entendait les bruits de combat tandis qu’il s’en approchait. Trois claquements d’arc, le bruit d’une chute assez violente au sol, des paroles dont il ne saisissait pas le sens…
Et à peine eut-il rejoint son adversaire que celle-ci remonta à nouveau dans les arbres reprendre sa sordide tâche, laissant un Kuro impuissant au sol…
Impuissant, vraiment ?
En arriver là le répugnait, mais si c’était là le seul moyen d’attirer son attention et de sauver les chasseurs, il n’avait pas le choix.
Le berger s’avança vers les esclaves. On pouvait lire toute la résignation du monde dans ses yeux, ces yeux qui parcourait les esclaves du regard, cherchant qui allait payer en premier… une enfant ? Pauvre enfant, elle semblait déjà brisée, accoutumée à la vie d’esclave. Oui, pourquoi pas elle.
Son épée brandie vers la petite, il se tourna vers les arbres, en direction du vacarme du combat.
« Ca suffit ! Descend de là et viens te battre où ils mourront un par un jusqu’à ce qu’il n’y aie plus que toi et moi. »
Il n’hésitera pas. Si elle l’ignore, l’enfant sera la première à mourir, puis ce sera aux autres, un par un, un par minute. Pour qui se battra-elle s’il n’y a plus d’esclave à libérer ? En arriver à de si bas stratagèmes le répugnait et était contre-productif à la tâche qu’on lui a confié, mais mieux valait être puni pour ne rien avoir livré que pour avoir laissé la marchandise filer… ça ne changerait rien pour lui de toute façons, dans les deux cas il était mort. Et étonnamment, cette fatalité ne lui faisait pas peur…
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Lun 19 Jan - 19:45
Personne ne distinguait plus son sang de celui des opposants, tant qu’il coulait et qu’elle pouvait se mouvoir, elle comprenait qu’elle pouvait encore se battre, lutter, les exterminer. Et c’était bien là, la seule solution… Ces hommes étaient pourris jusqu’à la moelle, elle l’avait bien compris le jour où son meilleur ami était mort de la pire manière qu’il soit pour un Laguz. Les esclavagistes ne méritaient pas son pardon bien qu’elle était prête à leur accorder. Mais ceux-là ne lui demandaient pas alors elle ne pouvait que les tuer. - Ca suffit ! Descend de là et viens te battre où ils mourront un par un jusqu’à ce qu’il n’y aie plus que toi et moi. L’homme cria mais il ne trouva pas oreille pour l’entendre, Personne était déjà loin de cet univers froid et sinistre. Dans le sien n’existait qu’une chose, ses agresseurs et ses victimes. C’est pourquoi elle ne réagit pas alors que l’épéiste abattait son premier otage. Elle ne réagit pas non plus quand la meute d’esclave choquée par le meurtre d’un enfant se souleva d’un même mouvement, faisant gronder ce qui leur servait de cordes vocales. - Assassin ! - Meurtrier ! - Tu devrais avoir honte de t’en prendre à une… _ Elle ne réagit pas plus quand cet homme se fit trancher la gorge en un gargouillis lugubre. Elle était trop loin d’eux pour se rendre compte de ce qui se passait. Son cœur était loin… étouffé par la neige glaciale et le sang dans lesquels elle pataugeait.
Dans la nuit sombre et brumeuse J’avance sans peur, sans crainte Car mes actions sont pieuses Et de joie sont étreintes L’ombre se fait chaleureuse La lumière de la lune apaisante Et d’une voix victorieuse Je repousse l’épouvante
Un murmure vint chatouiller son esprit…
Je suis Laguz, enfant de la terre, Aimé de la nuit, aimé de la nature Je ne crains point la mort car elle n’est solitaire, Je m’attache à la vie car jamais elle ne dure.
La clameur gagna son cœur…
En tout temps, en toutes heures, La nature est mienne Elle m’offre une demeure, Me protège de la peine. A ses rivières je m’abreuve Sous ses branches je m’endors D’amour elle fait preuve Jusqu’à ce que vienne la mort.
Dans les limbes et la folie où elle s’était enfoncée une lueur la réchauffa…
Je suis Laguz, enfant de la terre, Aimé de la nuit, aimé de la nature Je ne crains point la mort car elle n’est solitaire, Je m’attache à la vie car jamais elle ne dure.
Petit à petit… elle se rappela pourquoi elle luttait…
Dans les bras de la Déesse, Mon cœur, mon âme s’apaise Plus rien ne les atteint, plus rien ne les blesse De mon essence, il ne reste que des braises Mais jaillissent de nouvelles étincelles Car enfant du monde je revis Au travers de ceux et de celles Qui font que nous luttons toute notre vie
Personne releva la tête de tout ce sang qui maculait ses membres, ses vêtements… ses victimes. Elle remarqua que son abdomen était fiché de quelques flèches mais aucune n’avait traversé entièrement son cuir épais. Elle se retourna et de ses yeux bleus elle perçut la mort aux pieds de l’épéiste… Comme une prière à leurs mort, les esclaves continuaient de chanter cet air que seuls eux pouvaient comprendre non pas en cause du langage employé mais parce qu’ils étaient Laguz. Descendant de son arbre et reprenant forme humaine, Personne avança vers le bretteur et vers les siens. - Pardonnez-moi d’avoir tant tardé…_ Elle s’adressait aux morts toujours attaché grossièrement à ses congénères, les tirant vers le bas alors qu’ils ne souhaitaient que s’élever. _ Et merci de m’avoir ramené.
Elle roula des épaules… Elle avait mal, elle saignait beaucoup, elle n’avait plus son entière mobilité mais elle pouvait encore faire une chose pour eux. [/i] - Tu souhaitais te battre contre moi. Alors que ta volonté soit faite. Mais sache que j’ai gagné. Quelque soit l’issu de ce combat. Il se tenait entre elle et les siens. Dernier obstacle à leur liberté. La jeune femme se transforma, mi-homme, mi-bête et enfonça ses griffes profondément dans le sol emmagasinant toutes ses forces dans cette charge. Ses muscles se contractant sous sa peau firent craquer un peu plus sa chair. Le bretteur la regarda déterminé près à recevoir son attaque. Il ne fuirait pas, il souhaitait opposer sa force affutée à la puissance brute de la louve… Il serait déçu. - Baissez-vous _ Hurla-t-elle d’une voix gutturale que seuls les siens comprirent et elle chargea. Vive et puissante, elle parcourut la distance qui les séparait en une fraction de seconde pourtant elle ne le heurta pas, déviant sa trajectoire au dernier moment, trop tard pour qu’il ne puisse l’en empêcher, mais trop tôt pour qu’elle puisse éviter son coup. Elle frappa de plein fouet l’arbre qui retenait les siens et sentit dans son dos la lame s’enfoncer entre ses côtes. Elle tomba au sol, reprenant forme humaine sous la douleur que lui assénait la lame et l’arbre atteint jusque dans ses racines en fit de même… - Vous n’avez plus qu’à briser vos chaines mes amis. Qu’un aigle aille en Criméa à Mélior. Trouvez Erin, chevalière pégase. Elle vous aidera, je vous l’assure. Et si vous voyez Elisabeth, une petite fille de 12 ans…, ma bien-aimée… Dîtes lui que je serais bientôt de retour.
Un Laguz repoussa le bretteur et la lame sortit de son corps, lui arrachant une grimace. Légèrement ébranlé par le choc, les esclaves se redressèrent et d’un même mouvement, ils tirèrent sur la chaine endommagée et la firent glisser sous le tronc. Le bretteur tenta de les arrêter et ils voulurent lui faire face, mais il était hors de question que Personne les laisse faire. - Libérez-vous j’ai dit ! Ce combat est le mien. _ *Même si je ne suis plus en capacité de le gagner* pensa-t-elle pour elle…_ Partez et n’abandonnez pas vos blessés. Ne laissez plus personne mourir.
Elle se redressa comme elle pouvait. - Ton adversaire c’est moi. Alors battons-nous !
❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Mer 28 Jan - 2:00
Elle restait sourde à ses menaces. C’était à se demander si elle l’avait seulement entendu. Il était pourtant certain d’avoir suffisamment élevé la voix… soit… c’est empli de regret que le berger abattit sa lame sur l’enfant qui rendit son dernier soupir. Il a fait ça proprement, de façon à ce qu’elle ne souffre pas. Elle ne méritait ni mort ni douleur, pas question qu’il lui donne les deux.
D’un même mouvement, les esclaves se levèrent, proférant une multitude d’insultes, mais Kuro resta sourd à leurs mots. Il les méritait, mais il n’en avait cure dans l’immédiat. Une minute plus tard, une nouvelle vie s’éteignit, celle d’une femme qui lui crachait son venin au visage peu avant.
Le massacre continua petit à petit alors que la Laguz continuait son carnage dans les arbres. Une par une, les vies s’éteignaient et les insultes n’allaient que de plus belle. Toujours plus de sang sur ses mains. Pourquoi n’ouvrait-elle pas les yeux ? Bientôt, il ne restera plus personne à sauver. Comment réagira-elle ? Il n’en avait cure, la dernière chose qu’il fera avant de se rendre à son jugement dernier, ce sera de lui ôter la vie, à elle qui venait de condamner la sienne.
Finalement, alors qu’un nouveau corps s’effondrait aux pieds du berger pâle, elle s’immobilisa sur son arbre avant de se tourner vers lui. Quelques flèches étaient plantées dans son corps, mais elle ne semblait en avoir cure. Elle descendit finalement de son perchoir et se dirigea vers Kuro.
« Pardonnez-moi d’avoir tant tardé… Et merci de m’avoir ramené. »
Le bretteur fit alors face à la jeune femme, épée brandie, prêt pour l’ultime combat de son existence.
« Tu souhaitais te battre contre moi. Alors que ta volonté soit faite. Mais sache que j’ai gagné. Quelque soit l’issu de ce combat. - Je te le concède, la victoire est tienne dans tous les cas. Tout ce que je peux faire, c’est t’empêcher de la savourer pleinement, désormais. »
A nouveau, elle se transforma, arrêtant le processus à mi-chemin, une créature hybride à mi-chemin entre l’homme et la bête, elle préparait visiblement un coup des plus violents. Kuro ne pouvait la laisser passer, il fallait qu’il la bloque. Si elle passait… elle pourrait les libérer.
Elle chargea. Kuro prépara son coup, mais son adversaire la feinta, déviant sa trajectoire au dernier moment. Le bretteur réagit au millionième de seconde et planta son épée dans le fan de la bête.
Mais il était déjà trop tard…
Elle s’effondra, l’arbre aussi, offrant l’échappatoire promise aux Laguz.
« Vous n’avez plus qu’à briser vos chaines mes amis. Qu’un aigle aille en Criméa à Mélior. Trouvez Erin, chevalière pégase. Elle vous aidera, je vous l’assure. Et si vous voyez Elisabeth, une petite fille de 12 ans…, ma bien-aimée… Dîtes lui que je serais bientôt de retour. »
L’un des esclaves heurta alors Kuro, arrachant au passage la lame du corps de la femme. Les esclaves étaient libres. Il fallait qu’il les en empêche. Le berger brandit sa lame et se jeta dans la bataille.
« Libérez-vous j’ai dit ! Ce combat est le mien. Partez et n’abandonnez pas vos blessés. Ne laissez plus personne mourir. »
L’hybride se redressa péniblement. Kuro ne voyait plus en elle une menace. Un coup bien placé et c’était fini, elle n’avait plus la force de lutter…
« Ton adversaire c’est moi. Alors battons-nous ! - Et qu’espères-tu encore accomplir ? Tu es bien trop gravement blessée pour me tenir tête, tu ne pourras gagner seule ce combat. Mais si tel est ton souhait… »
Le bretteur se mit en garde tandis qu’il préparait son coup. Il n’avait qu’un coup à porter et c’était terminé. D’une impulsion, il combla le peu de distance qu’il y avait entre lui et la femme et la lame fendit l’air. Il allait abréger ses souffrances comme il l’avait fait avec les autres esclaves : un coup à la carotide, net et précis.
Ensuite viendra le tour de ceux qui n’auront pas encore fui…
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Ven 13 Mar - 12:42
Personne resta droite devant son adversaire. Autour d’elle tout semblait flou. Elle sentait la vie s’échapper à travers les plaies béantes qu’il lui avait infligée. Elle incita les siens à partir et si certains l’écoutèrent d’autres voulaient lui prêter main forte… Mais elle n’avait pas besoin d’eux, ils ne seraient que des boulets dans son combat, des fardeaux qui l’empêcheraient d’accomplir sa tâche de libérer toute sa puissance. - Nous restons à tes cotés. _ Lança le lion, fier et noble comme le laissait supposer son sang royal. - Non. _ Fut sa seule réponse. Le lion s’approcha et elle le frappa d’un coup de poing dans le museau, mettant toute la force qu’elle ne possédait plus. - Je vous ai dis de partir. Vous me gênez. Et je n’aimerais pas avoir à vous blesser pour vous expliquer la chose. Personne devait agir vite mais elle ne pouvait le faire tant qu’ils étaient là. Elle était responsable de leur vie quand elle était elle-même mais si elle laissait s’échapper la bête… elle ne répondait plus de rien. - Partez. _ Son ton n’acceptait pas le refus.
Elle attendit de les voir s’éloigner pour retourner son attention sur le bretteur. Celui-ci semblait analyser la situation avec un calme olympien. Une fois la louve éliminée, elle ne doutait pas qu’il se chargerait de tous les survivants de la mutinerie dont il pourrait suivre la trace. - Pour répondre à votre question, assassin. _ Il n’y avait pas de hargne dans ce mot. Elle était simplement factuelle. _ [color=darkblue]Je compte vous tuer. Car même si j’ai perçu quelques notes de bonté chez vous et malgré la pitié que vous m’inspirez, votre vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Alors je vais me faire un devoir et non une joie, d’y mettre un terme.
Comme pour allier ses gestes à sa parole, Personne s’abandonna à la furie sourde qui frappait à son cerveau la suppliant de la libérer. Elle ferma les yeux quelques secondes et laissa la rage prendre possession de son être. Ce n’était pas la même que celle qui l’habitait étant enfant, ni celle qui avait parcouru son corps à la mort de son meilleur ami. Cette rage était plus raisonnée, plus maitrisée. Elle sentit ses plaies se refermer en surface comme si la furie qui s’emparait d’elle réveillait ses cellules pour leur ordonner de se régénérer. Elle sentit son esprit s’éteindre. La bête qui se redressa devant le bretteur n’avait plus une lueur d’intelligence dans son regard. C’était une bête assoiffée de sang et n’ayant qu’un seul objectif. Tuer. Elle releva la tête pour hurler à la lune qui ne pointait pourtant pas encore le bout de son nez et aussi vive que l’éclair avant même que l’écho de la dernière note qu’elle avait poussé ne s’éteigne, et chargea le bretteur. Sa charge bien qu’animal n’avait rien de grossier, le bretteur se mit en garde prêt à réceptionner le colosse mais en un instant, elle plongea sur le coté pour venir le frapper de sa griffe monumentale au flanc. Ses attaques n’avaient plus rien à voir avec celle de la Laguz. Elle souhaitait le tuer et n’avait plus la peur des dommages collatéraux. Elle savait que son temps lui été compté et elle le tuerait tant qu’elle pourrait.[/i]
❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Sujet: Re: Nightmare just begin [CDC Personne] Dim 29 Mar - 22:13
Il y avait des désaccords dans le camp des esclaves en fuite. Certains voulaient rester, certains voulaient se battre, aider leur libératrice à l’agonie. Pourtant, celle-ci eut le dernier mot, tranchant net la question d’un coup de poing sans force. Ils partaient donc, la laissant seule face à son bourreau.
« Pour répondre à votre question, assassin. Je compte vous tuer. Car même si j’ai perçu quelques notes de bonté chez vous et malgré la pitié que vous m’inspirez, votre vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Alors je vais me faire un devoir et non une joie, d’y mettre un terme. »
Et comment comptait-elle s’y prendre, elle qui agonisait ? Elle qui n’avait même plus la force de blesser quand elle frappait ? Comme pour répondre à cette question que le berger n’a pas posé, la Laguz se changea à nouveau. Dans la métamorphose, les plaies se refermèrent, la musculature chétive devint plus développée et toute lueur d’intelligence quitta les yeux de son adversaire. Ce n’était plus un adversaire qui faisait face à Kuro, c’était une vraie bête, sanguinaire et imprévisible.
Un hurlement et elle lança la charge. Le bretteur se prépara à parer, mais la bête feinta, le frappant sur le flanc.
Son sang macula le sol.
Une nouvelle charge, qu’il parvint à éviter de justesse, ignorant la douleur sourde qui lui brûlait pourtant le flanc. Il lui fallait rester lucide et ne pas perdre on adversaire de vue. Toute bête qu’elle soit, elle ne se contentait pas d’employer la force brute, elle agissait comme une vraie chasseresse et il était évident qu’elle allait tout faire pour le tuer.
Les coups pleuvaient et le bretteur dansait, évitant et déviant cette paire de griffes qui n’avaient comme unique objectif que lui ôter la vie. Une dernière parade et il donna un coup alors qu’il perçut une ouverture. Il fallait la tuer au plus vite. Il n’y avait qu’une chose plus dangereuse qu’une bête enragée : une bête enragée ET blessée. C’est pour ça qu’il focalisait ses attaques sur les parties vitales au cour de ce combat, alors que son sang coulait à flots inquiétants. La blessure qu’elle lui a infligée était plus grave qu’il ne le pensait. Et il faisait de plus en plus froid… Etait-ce la température qui chutait – en atteste les blancs flocons qui commençaient à refroidir le sol afin d’y installer leurs sœurs – ou bien était-ce lui qui commençait à enter en anémie ?
Il fallait en finir au plus vite, dans tous les cas…