|
| Auteur | Message |
---|
❝ Invité ❞
| Sujet: Sortie de prison Mer 20 Oct - 22:45 | |
| Blam!
Les battants de la double porte en acier se refermèrent, ébranlant le sol alentour.
"Et qu'on ne vous y reprenne plus bande de pouilleux!"
Nao n'en croyait pas sa chance! Après le départ mouvementé de Mademoiselle Kwendal, qui l'avait empêché de tordre le coup du capitaine, elle et Monsieur le Malpoli s'étaient fait expulsés sans plus de cérémonie de la grande prison de Mélior. Ils retrouvaient libre, en pleine capitale Beorc. La lionne faillit rugir de contentement.
Elle esquissa un pas de danse et prenant Monsieur le Malpoli par le cou elle s'exclama:
"Enfin dans une capitale Beorc! J'ai faim! Monsieur le Malpoli vous m'invitez ? J'ai plus de sous! et plus rien d'autre non plus d'ailleurs..." |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Sam 30 Oct - 1:30 | |
| (en fait je vais répondre maintenant, marre d'attendre Isaac pour rien -_- par contre je vais pour cette fois écrire en rouge sombre et pas en marron comme d'habitude, vu que tu utilises la même couleur que moi)
Finalement il était sorti de prison, après ce retournement rocambolesque de situation. Non mais franchement, laisser un dragon en ville et détruire une partie de la milice aussi facilement, quelle ville de tire-au-flancs. Si Geist était en état de combattre, Inferno en main, il aurait facilement su s'interposer. Mais en y repensant, Geist n'est pas de Criméa, il n'était même plus soldat de la garde, et surtout... Il n'avait plus sa lance...
Geist ressortit finalement le papier qu'il avait trouvé à son réveil, suite à ses blessures.
"Retourne chez toi"
C'était tout, le seul indice pouvant l'emmener vers le voleur. Il ne perdait rien pour attendre, celui-ci. Mais sans Inferno, et surtout il n'avait plus non plus sa Ondine, sa lance dépliante, il était maintenant désarmé. Il devait aller faire quelques courses avant de retourner à Nevassa.
"Enfin dans une capitale Beorc! J'ai faim! Monsieur le Malpoli vous m'invitez ? J'ai plus de sous! et plus rien d'autre non plus d'ailleurs..."
Ah oui, elle était là. Nao Lyn Sha, une des protagonistes lors du combat contre sieur Alan, et lors du vol d'Inferno. D'ailleurs il l'aurait soupçonné de ce vol, si franchement elle n'avait pas l'air si bêtement innocente dans son expression naïve.
"Peuh, vous n'avez fait que de m'apporter des ennuis, madame Nao Lyn. Et maintenant je dois retourner à Daien pour une affaire personnelle, donc vous n'avez plus besoin de me suivre ni rien. Même si votre famille se fait du souci pour vous, vous êtes libre d'aller où bon vous semble, par conséquent je ne vais pas vous retenir plus longtemps... Et désolé..." |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Sam 6 Nov - 22:02 | |
| Daien ? C’est où ça déjà ? Ah oui, le pays juste à coté non ?
Et bien sa tombe bien, je voulais justement y aller ! Vous pourrez me montrer le chemin comme ça ! Bon et maintenant passons aux choses sérieuses Monsieur le Malpoli !
Nao prit le jeune homme par le bras et le traina de force parmi le dédale de rues qui s'étendait de tout cotés. Mélior; c'était charmant comme ville. Exactement ce à quoi elle s'attendait. Cela réduisait à néant les doutes que lui avait donné le petit village miteux de monsieur Alan. Et puis les Borcs se pressaient de partout! Il y avait une telle activité! Les habits citoyens affairés formaient une mosaïque de couleurs qui se fondaient en un tout chatoyant et agréable au regard. Sûre d'elle, la lionne guidait Monsieur le Malpoli, avec aisance à travers la foule. Elle avait capté un fumé prometteur et se dirigeait par là, à grands pas. Se rapprochant de son but, elle se mit à sautiller et à chanter d'une belle voie un peu grave. Nombreux étaient les passants qui se retournaient sur son passage, mais Nao ne les voyaient pas, toute à son art.
« The world is great! The world is big! And I’m falling in my despair ! But a little butterfly will take me in it’s hand and pushes away my shadows. And I will live all happy jumping on a dead leafs' carpet” *
Ils arrivèrent ainsi devant une petite auberge qui avait piètre allure. L'enseigne indiquait "Le sanglier moribond" ce qui ne devait pas forcément attirer les clients. Avec un joli coup de pied, la lionne défonça joyeusement la porte, s’attirant les regards surpris, consternés, furieux, des clients et du patron.
Oh là tavernier ! votre meilleur bière et le plat du jour pour mon ami et moi !
Tirant toujours Monsieur le Malpoli par le bras, elle le força à s’assoir à une table libre. Elle s'installa en face, de sorte a garder les cuisines dans son champ de vision. Les gens tout autour avaient laissé de coté leurs plats et leurs discussions. Ils regardaient interloqués l’étrange couple qui s’était installé en plein centre de la salle. C’est vrai que cela ne devait pas être tous les jours que l’on rencontrait des visiteurs pareils. Nao se dandinait sur sa chaise le ventre gargouillant. Elle était enveloppée dans son long manteau noir pour cacher ses haillons et avait noué son écharpe en bandeau autour de sa crinière bleue. Ainsi, ces oreilles poilues étaient bien camouflées. Cependant, son attitude autant que la couleur de sa chevelure laissait les gens alentour perplexes. L'aubergiste arriva enfin, apportant avec lui un plateau fumant et des chopes remplies. Il avait tout juste servit les mets, que Nao finissait déjà sa bière et entamait le ragout odorant. Comme d’habitude, son flaire ne l’avait pas trompée. La cuisine était excellente! De même que la boisson. Alors que l’aubergiste marmonnait à coté des menaces sans forme sur le coût de la porte défoncée, la lionne s’en donnait à cœur joie et engloutissait les mets à la vitesse de l’éclaire. Comme le gros bonhomme n’en finissait pas de la déranger alors qu’elle partageait l’instant sacré du repas, elle se leva tout d’un coup, furieuse :
Mais vous ne pouvez pas vous la fermer deux minutes non ? On mange ! Et vous pouvez toujours courir pour vos réparations ! On n’a pas d’argent d'abord, nah !
Sur ce, elle se rassit dignement, non sans avoir adressé un regard furibond à l’aubergiste et aux clients. Elle prit une patte de poulet et mordit la chaire tendre et grasse à pleine dents. Ce qui n’était peut être pas la meilleure chose à faire… dans cette situation. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Mer 17 Nov - 7:05 | |
| * Douce Ashera, comment en sommes nous arrivés là... * Le lancier pensait haut, très haut même sans pour autant le dire de vive voix. Il ne savait ren, définitivement rien sur cette Nao excepté son appartenance à une famille plutôt noble de Gallia, mais comment dire... La surprise était de taille en découvrant son comportement d'enfant pourri-gâté qui n'y connait rien au monde qui l'entoure. Tant pis pour elle, c'est entièrement de sa faute si la situation risque de dégénérer ainsi." Excusez-moi tavernier, pour ma part je peux payer ma propre addition, n'ayant que ce repas à disposition. Pour l'autre et la porte, effectivement elle n'a rien, donc au pire une petite semaine de plonge et ça devrait suffire à réparer les frais j'imagine... " Une pierre, deux coups. Non seulement il n'aurait pas besoin de payer la part de la lionne, mais en plus cela lui permettra d'être tranquille le temps de retrouver son Inferno, à Nevassa.- Spoiler:
Mouais c'est court mais j'avais pas le cœur à te lâcher direct dans les griffes du tavernier ~~
|
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Dim 21 Nov - 0:47 | |
| Ah bon, Monsieur le mal poli avait encore de l’argent ? Bon temps mieux pour lui ! Mais vraiment, il n’avait pas loupé son surnom celui là ! Il pourrait quand même l’inviter ! Alala ces Beorcs ! Tous plus étranges les uns que les autres. Cependant ils étaient amusant quand même, non? Qu'est ce qui les rendait si intéressants?
Pendant que les rouages du petit esprit de Nao tournaient à plein régime sur ces réflexions sans intérêt, le tavernier, vexé de s’être fait insulter, déversait ses miasmes sur la jeune fille. Mais Nao ne se rendait même pas compte qu’on lui adressait la parole. Comme toujours, quand elle réfléchissait à un problème, la lionne tombait dans un état second, complétement sourde à ce qui l'entourait. A bout de nerf, le patron la saisi par les épaules et la secoua. Nao atterrit sur cette bonne vieille terre plus durement qu’elle ne l’aurait voulu. Son instinct pris le dessus et elle réagit au quart de tour. La lionne se tortilla pour échapper à la prise de l’homme, et roula sur le coté. Prête à bondir, elle feula de mécontentement, ne quittant pas son adversaire présumé du regard. Il lui fallu tout de même quelques instants pour se rendre compte que son déguisement venait de voler en morceau. Son écharpe était tombée, ses oreilles parfaitement visibles et ses yeux jaunes luisaient dans l’obscurité relative de la taverne. C’est peu dire que les clients et le patron furent pour le moins surpris par la présence d’un Laguz au beau milieu d’une auberge de Mélior. Le pays était peut-être bienveillant envers eux, mais la peur ancestrale que les deux races se portaient ne s'était pas pour autant évanouie. La plupart des clients se bousculèrent vers la sortie, s’écrasant les uns les autres sans aucune retenue. L’aubergiste fit un bond de trois mètres en arrière et s’écrasa pitoyablement sur une table. Avec de la sauce qui dégoulinait un peu partout sur son visage, il se mit à bredouiller stupidement, les yeux exorbités. Nao grogna et se redressa.
"Heu... excusez-moi monsieur!… j’ai eut un réflexe plutôt mal venu."
Elle s’inclina, prestement.
"Si vous pouviez me pardonner et oublier ce que vous avez vu se serait parfait, monsieur l’aubergiste."
"Vous auriez toute ma gratitude pour les dix, non vingts années à venir… heu... si je n’ai pas un trou de mémoire bien sûr!" Ajouta t-elle en se relevant brusquement pour sourire à plein crocs.
Pour seule réponse, l’aubergiste se mit à hurler à en casser les oreilles si délicates du félin :
"A la garde ! On me menace, Au vol ! A la garde ! Les Laguz attaquent!"
Aie ! Le bonhomme était devenu fou ma parole! Cette histoire tournait au vinaigre. Dans ces cas là bien sûr, rien ne vaut une bonne petite course ! Parfait pour digérer en plus! Ne laissant rien passer, la lionne attrapa le dernier morceau de volaille et bondit vers l'entrée. Elle récupéra au passage un large chapeau qu’un client avait malencontreusement oublié. Puis comme si elle se souvenait de quelque chose, elle se retourna et fit un signe de la main:
"Hé Monsieur le Mal poli vous venez ? Vous n’allez pas attendre ici quand même ? Je promet de ne pas courir trop vite et de vous attendre. Peut-être…"
Elle lui balança une cape et partit à toute jambes, sautant par-dessus la foule qui s’était réuni devant l’entrée de l’auberge. Les spectateurs complétement ahuris, n’eurent que le temps de voir une furie bleue passer au dessus d’eux, sans pouvoir réagir. Elle bouscula les derniers badauds et se retrouva enfin dans une dans une rue moins encombrée. Là, elle souffla un peu et attendit pour voir si Monsieur le Mal poli avait suivit le mouvement...ou non.
|
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Sam 27 Nov - 23:12 | |
| Le repas avait été gâché, semblait-il. Ni une ni deux la Laguz s'était enfuie après avoir bizarrement remercié le patron de la taverne et mit un chapeau sur la tête. Geist voulut boire un coup de sa boisson mais une cape venant de nul part lui encombra la vue et le reste du corps. Le temps de retirer ce drap de sa tête et il avait perdu de vue Nao Lyn. Il se releva en finissant finalement sa bière, mais le patron l'attrapa par le col avant qu'il n'ait fini de se dresser.
" Une Laguz ! Parmi nous ! Il faut l'arrêter ! Et vous êtes de mèche avec ?! C'est inadmissible ! Horrible ! Absolum...! "
Geist feint l'ignorance tandis que l'homme continuait à crier sur lui. Mais bizarrement il commença à baisser le volume d'un cran quand Geist se mit à le regarder en face tout en se relevant entièrement, de sorte à ce qu'il pouvait maintenant le regarder de haut avec une tête de plus.
" Écoutez, c'est déjà pas mal de l'appeler une 'Laguz', ça jouera en votre faveur pour ne pas que je m'énerve sur votre comportement envers cette race. Sur ce... "
Il le poussa d'un bras, tout en plaquant contre la table son poing dans un drôle de fracas, avant de libérer quelques pièces pour payer les deux repas, à priori. Puis il remit la cape à sa place et commença à sortir de la taverne. Mélior était décidément une drôle de ville car Geist aurait imaginé des citadins plus en paix avec les Laguz vu la promiscuité avec la nation de Gallia. Déception supplémentaire, il fallait croire... Il resta dans la grande rue principale de la zone commerçante, histoire d'acheter avec ce qu'il lui restait d'argent une lance banale mais pas trop mauvaise non plus. Une lance en acier suffisait largement, et du coup Geist finit par se diriger vers la sortie de Mélior pour aller vers son destin : Nevassa. Cependant vu qu'on pourrait l'assimiler avec les troubles à la taverne, il préféra passer par les petites ruelles moins fréquentées et forcément avec moins de gardes. Il suffirait de longer la muraille de la cité et sortir par l'une des portes principales de Mélior. Néanmoins il se sentait épié, et machinalement en se doutant de la personne concernée, s'arrêta et dit à voix haute :
" Si vous comptez vraiment me suivre, dame Nao Lyn, faites le officiellement histoire que je puisse vous surveiller pour que vous cessiez de faire des âneries... " |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Dim 28 Nov - 2:11 | |
| Nao attendait, grattant la poussière recouvrant le sol avec le bout de son pied. Monsieur le Malpoli n’arrivait pas ! Était-il possible qu’il n’ai pas vu par où elle était partie ? Qu’il l’ai abandonnée dans ce monde sans fois ni lois ? Un frisson lui parcouru l’échine. Comment faire pour se rendre à Daien si Monsieur le Malpoli la laissait tomber ? Et puis, un voyage en solitaire serait déprimant. Elle vagabonderai, se perdrai et mourrai à moitié de faim. Pas question ! Il fallait à tout prix le retrouver ! Sa survie en dépendait, au même titre que la suite de son voyage.
Mais tout d’abord, il était vital de renflouer un peu les caisses. Trouver de nouveaux vêtements et quelques potions ne serait également pas du luxe. Elle traina de ci de là, profitant de toute les occasions pour refaire son stocke. Une fenêtre ouverte au premier étage, et hop, elle se lançait joyeusement par l’ouverture pour récupérer quelques objets intéressants. Elle se fit repérer plusieurs fois, mais parvint à s’échapper de justesse grâce à ses capacités physiques bien affutées. Après quelques « trouvailles », elle changea de quartier. L’endroit devenait un peu mal-sain à cause de quelques voles à répétitions.
Là, en plein dans l’avenue marchande, elle repéra vaguement l’odeur de Monsieur le Malpoli qui s’attardait vers un étale de bouts de ferraille blancs. Nao se glissa discrètement parmi les stands. La foule intense et compact, la dissimulait agréablement, et elle si glissait comme un poisson dans l'eau. Un malheureux vendeur de vêtements était en grande conversation avec une jolie fille au formes rebondies. Et bien, il se vit délester d’une tunique et d’un pantalon confortables et de plutôt bonne qualité qui disparurent avec le reste sous le long mentaux de la lionne. Elle commençait à être plutôt chargée. Il était temps de trouver quelque chose pour contenir tout cela. Dans un instinct de compassion/bon sens, elle utilisa l’argent trouvé sous un matelas dans une des maisons qu’elle avait "visité" pour acheter un grand sac de voyage.
Se fiant à son nez, Nao s’écarta des rues passantes, et prit la direction de petites ruelles moins fréquentées où elle put ranger ses « découvertes ». Puis, elle grimpa sur des caisses entreposées à coté d’une petite maison insalubre et se retrouva sur le toit. De là, la ville s’étendait de tous cotés, marrée de toits gris, infinie. Poursuivant le parfum maintenant familier de Monsieur le Malpoli, la lionne sauta de toits en toits. Avec de petits bonds légers, elle progressa rapidement mais manqua de nombreuses fois de tomber et de se rompre le coup. Sa virtuosité l'impressionna elle même. Quelques habitants durent cependant, se demander si le ciel ne leur tombait pas sur la tète. Au bout du compte, elle retrouva l’objet de sa quête céleste. Il marchait tranquillement dans une petite rue sombre. Elle le suivit ainsi un moment avant qu’il ne l’interpelle :
" Si vous comptez vraiment me suivre, dame Nao Lyn, faites le officiellement histoire que je puisse vous surveiller pour que vous cessiez de faire des âneries... "
Des âneries ? Qu'avait-elle donc à voir avec les ânes elle? C’était lui qui était partit dans la mauvaise direction et qu’il avait fallu chercher pendant une heure. Il ne manquait pas d’air. Enfin, Nao était bien contente de l’avoir retrouvé. Elle sauta au sol et atterrit à son coté, puis lui adressa un grand sourire. :
"Contente de vous revoir moi aussi Monsieur le Malpoli ! On y va ?"
|
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Mar 7 Déc - 16:57 | |
| Elle était là, enfin. Même si c'était loin de plaire au lancier, savoir cette Nao près de lui lui apportait plutôt bonne conscience. Qui sait ce qu'elle aurait été capable de déclencher seule dans cette ville au bord de la déchirure géo-politique...
" Parfait, dans ce cas allons-y...! "
Il partit droit devant, devinant que la jeune lionne allait le suivre docilement. Du moins il l'espérait. Il suffirait d'un nouvel écart de conduite pour que Geist se mette à craquer nerveusement, mine de rien, et il ne souhaitait pas prendre des mesures digne d'un baby-sitter. À chaque croisement, à chaque intersection il vérifiait que la Laguz insouciante la suivait bien, jusqu'à ce qu'il se mette à rentrer dans un établissement de nourriture. Ici il commanda plusieurs sacoches de pain et des portions d'eau, ainsi que quelques rations. Bien qu'ils trouveraient des villes-étape sur la route, mieux valait prévoir le coup si jamais ils venaient à s'arrêter malencontreusement en pleine clairière alors que la nuit tombait. Vingt minutes plus tard, une fois les grandes portes de la ville franchies, Geist s'arrêta pour fixer lourdement l'horizon encore clair, avant de tourner son regard vers Nao Lyn.
" Je vous préviens, je ne céderais à aucun caprice qui tendrait à ralentir cette marche, je dois arriver à destination au plus vite. Question de vie ou de mort, j'espère que vous comprendrez ou bien, dans ce cas n'essayez même pas de m'accompagner. "
Puis, sans attendre une réponse probablement positive, il se mit à marcher, prêt à poursuivre son destin à travers Tellius. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Mar 14 Déc - 3:20 | |
| Monsieur le Malpolis ne la lâchait pas d’une semelle. C’était amusant, Nao avait l’impression qu’il ne lui faisait pas dut tout confiance. Bah après tout, seul les gens prudents vivaient longtemps. C’est pourquoi sa propre vie serait sans doute vraiment éphémère. Mais du moins elle en profitait. Toute contente de partir vers de nouvelles aventures, elle suivit le Beorc dans les entrailles de Mélior.
Ils n’eurent pas de soucis pour passer les portes. La sécurité laissait vraiment à désirer dans cette bourgade. L’autre type de la prison devait être trop occupé par ses dragons. Mademoiselle Kwendal avait eut une conduite offensante, comme tous les laguzs après tout. Nao avait espéré que les dragons soient d’une autre trempe. Sa déception à l’égard de son peuple n’allait que grandissante dans ce voyage. Enfin, pour l’instant tout allait bien dans le meilleur des mondes ! Et ce voyage avec monsieur le Malpolis s’annonçait sous de bon hospices. Le ciel resplendissait, le vent était vif et revigorant, les prémices du printemps se faisait sentirent.
Ils avancèrent un moment à grand pas sur la route, en silence. Nao avait était juste trop occupé à regarder tout autour d’elle. Une région pour le moins intéressante. Elle y retournait un jour, pour faire une sieste sous l’ombre du grand pommier tordu à gauche du buisson d’épines. Comme Monsieur le Malpoli semblait plongé dans ses pensées, la lionne se mit à chantonner pour elle-même, un air que son père lui avait appris, il y avait bien longtemps de cela :
Comme les étoiles se flétrissent, C’est l’astre du jour qui fleurit, Ceci illumine ton chemin, Jusqu'à cet arbre tout tordu, A l’ombre duquel tu t’abandonne, Une certaine quiétude t’entoure, Tandis que ton âme s’envole pour un autre dessin, Un autre rêve, une autre danse, une étreinte de plus.
Nao soupira et essuya rapidement la larme qui avait franchie sa paupière.
Hey monsieur le Malpoli, j’aurai quelques questions à vous poser. Maintenant, nous avons le temps non ? Hmm alors j’aurais voulu savoir si vous pourriez avoir l’obligeance de m‘informer. Qui est la personne qui me recherche ? Avez-vous entendu ces motivations ? Et aussi, si vous pourriez-vous me donner quelques informations sur cette histoire de mandat royal ?
|
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Mar 14 Déc - 4:50 | |
| La lionne semblait gaie dans son habitat non-naturel, comme si elle avait toujours voulu vivre de la sorte. Difficile à cerner, en tout cas. Tout comme il était difficile de ne pas songer à sa lame perdue, son trésor qu'on ne pouvait estimer. Mais depuis quand était-il aussi attaché à ce bout de métal rouge ? Ça il ne saurait vraiment dire, mais désormais c'était presque une part de son âme qui manquait à l'appel. Ses souvenirs étaient réellement importants, sinon il n'aurait plus vraiment d'envie de vivre dans le présent sans son précieux passé.
Nao Lyn se mit à chantonner, d'une voix d'abord joyeuse, et malgré la vaine tentative de garder ce rythme, sombra dans la tristesse. Ces mots, bien qu'insignifiants pour lui, sortirent Geist de ses songes malheureux, et avait cessé d'ignorer qu'il n'était pas seul, sur ce chemin. Une présence embêtante, mais une présence quand même... Cela pourrait très bien nuire à son statut diplomatique, de ce qu'il savait il devait la ramener à Gallia, et non pas l'en éloigner comme actuellement. Jusqu'à ce qu'elle pose des questions sur son statut actuel, ce dont Geist ne tarda que peu à répondre, bizarrement.
" Ah ça... Le mandat n'est pas réellement royal, mais a été apposé par le sceau de la noblesse locale de la frontière, d'où vous provenez. Quant aux raisons de ce mandat, on m'a juste demandé de vous ramener, pour les motivations... Il faudra voir avec eux, désolé. " |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Mar 14 Déc - 6:13 | |
| Nao se renfrogna. Pas question d’en arriver au point où elle se retrouverait devant ces types. Ils voulaient certainement sa peau de toute façon. Autant éviter de les rencontrer.
Elle shoota dans un pauvre caillou, qui n’avait pourtant rien demandé de spécial. Elle commençait à avoir faim avec tout ça. Il se faisait tard. Les ombres s’étiraient, toujours plus grandes, pour venir recouvrir le monde, dans un sombre linceul. Très haut, un vol d’oies sauvages traversa le ciel, allant dans la direction opposée à la sienne. Un signe de mauvaise augure ?
Le temps passa, comme cela, tranquillement. La lionne sautillait, dépensait son énergie de toutes les façons possibles et inimaginables. (Comme galoper après un couple de corbeaux, ou sauter au dessus des flaques). Du fait, elle fini par avoir encore plus faim.
Les oreilles dressées, la lionne écouta avec intention se qui l’entourait. Ah ! Elle ne se trompait pas ! C’était bien les bruits familiers d’une ville qui résonnait à ses oreilles.
Hey monsieur le Maaaaalpoli !!!! On est bientôt arrivés dans une ville !
Ayant retrouvé complètement ses forces, la jeune lionne revigorée s’élança à petits bonds sur le chemin.
Monsieur le Malpoli, je pars devant, je vais nous trouver un coin sympa pour passer la nuit ! A toute à l’heure !
Et Nao partit à toute vitesse vers le fumet appétissant qui l’attirait irrémédiablement. Elle pénétra dans la ville comme une furie, sous l’œil éberlué des gardes. Un tournant à angle droit, un virage à gauche où elle retomba sur trois pattes pour reprendre son équilibre, et enfin, devant elle se dressait l’auberge tant attendue. Elle y pénétra joyeusement, s’introduisant dans la pièce chaleureuse et bondée.
Nao alla jusqu’au comptoir et demanda à l’aubergiste une chambre et un repas pour deux personnes. Elle paya d’avance grâce à l’argent récupéré à Mélior et partit s’installer à une table libre, à l’autre bout de la pièce. Entourée par les rires et les chansons, elle attendit confortablement monsieur le Malpoli, (et son repas) tout en sirotant une chope de bière.
|
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Mer 29 Déc - 0:38 | |
| Passer la nuit ? Ce n'était pas une mauvaise idée, la marche avait été longue et vu l'heure avancée, il ne devait pas y avoir d'autres villes suffisamment proches par la suite pour y passer la nuit s'ils ne faisaient pas escale ici-même. Geist se souvenait à peu près de la route principale qu'ils étaient en train de prendre, l'ayant parcouru à plusieurs reprises. Mais la première fois, il s'en souvenait tout aussi parfaitement, il avait même bataillé sur ces terrains entre Daien et la capitale de Criméa il y a huit années de cela, durant la guerre du Roi Fou. Il pensait se battre pour la bonne cause à l'époque, comme si finalement il avait foi en sa patrie ou quelque chose comme ça. Mais son évolution par la suite a fait qu'il s'était largement refermé sur lui-même, ne croyant qu'en sa propre force et jamais sur les autres. Preuve en est, il a passé le plus clair de son temps à ignorer cette Laguz qui semble désormais s'ennuyer ferme en sa compagnie. Décidément, il était un piètre homme en la matière, tout juste bon sorti de sa crise d'adolescence, et encore. Il n'était plus du genre social, il ne pensait plus qu'à lui, et lui seul. Peut-être qu'au fond, ce passage à Gallia était d'une hypocrisie extrême, et qu'au final il se cherchait encore, réellement. Il ne pensait qu'à elle, et pour elle. C'est aussi en elle qu'il a voulu trouver une réponse à sa vie, comme s'il souhaitait remettre les choses à zéro, comme si ses buts n'étaient mu que dans sa volonté de résoudre tous les maux du monde pour elle et ce qu'elle a pu vivre dans son triste passé. Il restait hanté par son fantôme, quoi qu'il puisse dire, et faire en sorte de porter cette lance était sans doute son crédo, mais un fardeau psychologique à porter. L'Inferno représentait toujours pour les autres la crainte que pouvait inspirer la Cavalière de Daien, de son caractère faussé par son passé, sa condition de Marquée. Au final, il ne songeait qu'à ça, il n'avait pas d'identité propre, il n'est juste que le successeur de Pétrine, et rien d'autre. Malgré ses divergences dans les idées, il ne pouvait nier que toutes ses pensées et toutes ses actions étaient déteintes d'elle. Était-il vraiment un pion du passé ? C'est peut-être ainsi qu'il ne pouvait s'adapter au présent, et faire en sorte de redevenir Geist Rikston, et non pas l'ancien Lieutenant de Daien. On dit que nos actions passées déterminent évidemment notre présent, mais dans son cas le passé était encore face à lui, au point de ne s'accorder avec personne d'autre que son souvenir, et personne d'autre.
Allen Walker ? Un touriste de passage à Gallia qu'il a failli mener à la mort avec son tact désormais légendaire. Un garçon à l'apparence gentille, même s'il a dit des trucs flippants à un moment, enfin bon... Et cet Alan, il avait commis des crimes, c'était évident, mais sa sincérité en amour et son comportement habituel ne faisait pas de lui quelqu'un de dangereux en somme. Il devait être la mauvaise personne au mauvais endroit, et au mauvais moment, peut-être... Il regrettait un peu cet affrontement, il n'aimait pas tellement briser une vie comme il l'avait fait sous l'effet de l'adrénaline en plein combat, il devait être fou pour lui. Et enfin Nao Lyn Sha, une personnalité bien trop enfantine pour ne pas être suspecte, cependant si une telle personnalité a réussi, selon les dires des autorités de Gallia, tuer atrocement ses pairs pour s'enfuir, il devait y avoir quelque chose de grave derrière cette affaire. Et elle tout ce qu'elle pensait, c'était de voyager avec un type sans connaître son nom ni rien, confiante néanmoins à un point incommensurable. Une telle simplicité d'esprit semblait néanmoins plaire à Geist, du fait qu'il se trouve bien trop complexe au niveau de sa personnalité en ce qui le concerne. Et si finalement, ce n'était pas lui, l'anguille sous roche ? Lui qui était en tort face à tout ce qu'il se passait, tort sur les crimes qu'il osait imputer aux autres... Il n'avait jamais été foncièrement mauvais, ce qu'il a pu faire de mal à certains relevaient de la situation qui était le plus souvent à son avantage, dans le contexte. Mais si jamais il s'était retrouvé dans le mauvais camp ? S'il était recherché pour quelque chose de particulier, comment réagirait-il ? Pas aussi sereinement qu'Alan, pas aussi simplement que Nao, pas aussi gentiment qu'Allen, non. Ses actes sont vides de sens comparés à tout ça, et tout ce que eux ont pu vivre de par leurs crimes, leur malédiction, et sourire encore après ça, en serait-il capable ? Geist était incapable de se mettre dans la pire des situations, car il sait qu'en réalité au fond de lui, il se sentait si mal qu'il cherchait à s'affirmer en tant qu'être vivant, qu'homme et natif de ce continent. Cependant pourquoi lui devait encore rechercher sa propre identité alors que tout le monde assumait la leur entièrement ? Un homme qui doute st un homme suspect, dans toutes les situations. Finalement s'il se cherchait encore, avait-il en fait quelque chose à se faire pardonner ? Plus il y songeait, et plus il avait mal au crâne sous sa propre réflexion, sous sa propre logique. Et puis finalement, il arriva aux pieds de l'auberge de la ville, l'ouvrit comme le ferait un être sans âme, et alla s'asseoir en face de la lionne sans faire attention au reste. Il la regarda alors...
Et elle souriait. Le genre de sourire naturel qui ne mentait pas sur l'état d'esprit de la personne, le genre de sourire... que lui, était incapable d'exprimer. Il savait sourire, oui, mais toujours de contentement, d'excitation vis-à-vis d'une situation, ou pour provoquer autrui. Mais jamais parce qu'il se sentait bien, ou parce qu'il était simplement heureux d'être ce qu'il était. Sa tête trembla sur le coup, comme un spasme étrange lui parcourant l'échine, et il sentit ses yeux s'humidifier légèrement, mais pas suffisamment pour partir en crise de larmes, heureusement. Sa fierté aurait mal supporter cela, or c'était quasiment tout ce qu'il lui restait pour lui-même. Il regarda bizarrement l'espace d'un instant une bière n face de lui que lui apporta l'aubergiste, mais il la décala nonchalamment sur le côté pour poser ses bras sur la table, croisés tout en enfonçant sa tête au fond de ces derniers. On put entendre si on tendait l'oreille non loin de là un léger bougonnement étouffé par la position du soldat:
" ...Je suis désolé... " |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Jeu 30 Déc - 18:36 | |
| Nao attendit un petit moment avant que monsieur le Malpoli la rejoigne. Elle ne remarqua pas sa présence tout de suite. La lionne essayait avec entrain, d’estimer le nombre de plats qu’elle pourrait engloutir en se basant sur le contenu des assiettes des autres clients, quand il se laissa tomber en face d’elle.
Elle sursauta, un peu coupable de l’avoir oublié et lui sourit à plein crocs. Elle était contente qu’il fût arrivé. Il était bien plus agréable d’être deux pour partager un repas. Pourtant, l’homme ne semblait pas partager son enthousiasme... Il avait vraiment triste mine. Nao était perplexe ; avait-il mangé quelque chose de pas très frai ? Un frisson lui parcouru l'échine quand elle se rappela sa propre expérience: Deux jours d’atroces douleurs digestives suite à l’ingestion malencontreuse de saumon un peu douteux.
Mais, à tout bien réfléchir, Monsieur le Malpoli se semblait pas souffrir d’une indigestion. Nao prit son courage à deux pattes et tenta de réfléchir posément à la situation. Pourquoi un homme comme monsieur le Malpoli pourrait-il se retrouver dans un pareil état ? Hm… question difficile… la lionne ne voyait pas l’ombre d’une réponse satisfaisante. En y pensant, elle n’avait aucune expérience dans ce genre de situation. Elle n’avait toujours pensé que pour elle-même et n’avait jamais eut à s’occuper d’autre chose que d’elle-même. Ce qui la satisfaisait pleinement. La vie était bien assez compliquée comme ça. De plus, ils venaient de se rencontrer, et finalement, elle ne savait rien de lui. Ce qui ne la dérangeait absolument pas. Chacun a sa propre vie, sa propre histoire, et pour Nao, seul le présent importait, et les actes du moment. Elle se contrefichait complètement du passé des autres personnes. D’habitude, elle n’en avait rien à faire des personnes elle-même. Cependant, au cours de ses errances, Nao avait rencontré des gens qu’elle avait apprécié. C’était une chose nouvelle pour elle. Elle ne risquerait sans doute pas un poil de ses oreilles pour eux, mais elle ne pouvait nier qu’elle avait aimé avoir des compagnons. Même si on se limitait seulement au fait qu’ils l’avaient nourrit et lui avait évité de se perdre.
" ...Je suis désolé... "
Pourquoi s’excusait-il ? Elle ne comprenait pas. Elle se dit qu’elle avait encore beaucoup de chose à apprendre sur les Beorcs. Ils continueraient surement à la surprendre pendant encore un bon moment. En même temps, le seul élément de comparaison qu’elle possédait, était son père. L’homme qu’elle idolâtrait plus que tout et qu’elle trouvait parfait ; sa référence dans toute les situations. Son père… lui, il ne serait surement pas excusé. Il n’aurait sans doute regretté aucuns de ces choix ! Son père il était si sûr de lui ; libre ! Les autres hommes étaient tous minables à coté.
Nao se mordilla la langue tandis qu’elle contemplait un monsieur le Malpoli effondré. Bon, si on mettait de coté le fait qu’il n’arrivait pas au centième du millimètre de la cheville de son paternel adoré, il fallait admettre qu’il avait été plutôt amusant jusqu’ici. Se serait bien dommage de le laisser s’apitoyer sur son sort. En plus, ça gâcherai la soirée. La joie et la bonne humeur, il n’y avait que ça de vrai ! Ressasser et se morfondre était tout ce qu’elle s’était juré d’éviter. Elle prit donc pour la première fois de sa vie, la décision d’aider son prochain. Décision qui était aussi égoïste, car bien sûr, on ne changeait pas un lion en héron du jour au lendemain. Monsieur le Malpoli était comme il était, et elle l’appréciait bien ainsi. A son tour de tout faire pour lui changer les idées.
Nao chercha dans la salle bondée, la personne qui pourrait l’aider à régler cet épineux problème. Quelle ne fut pas sa joie lorsqu’elle trouva un groupe entier de ces sauveurs d’un soir. Ils sirotaient leurs bières tranquillement, au centre de l’agitation. Un groupe de musiciens itinérant ! Ils correspondaient exactement à la description que son père lui en avait faite. Toujours le sourire aux lèvres, l’air joyeux et sympathiques, bien mit de leur personne, ils discutaient avec d’autres clients, lançant des plaisanteries à tout va.
La lionne se leva et tapota sur la tête de monsieur le Malpoli avant de s’écarter pour aller quérir l’aubergiste. Après une discutions animée ajouté à un petit bonus tintant, l’aubergiste acquiesça à l’étrange demande de cette cliente bizarre, tout en soupesant la bourse d’or qu’elle lui avait offerte, accompagnée d’un joli sourire. Nao retourna s’assoir satisfaite, tandis que le patron se dirigea vers les musiciens.
Monsieur le Malpoli ! J’ai trouvé quelques choses d’intéressant à faire cette nuit ! Notre repas attendra un peu finalement. Voyez les sacrifices que je fais pour vous tout de même ! J’ai faim moi !
Au même instant, l’aubergiste prit la parole d’une voix forte, pour couvrir le brouhaha constant de la foule rassemblée.
Messieurs-dames, il m’a été soumis ce soir une idée sympathique. Un client ayant remarqué la présence de ces jeunes gens, il désigna le groupe de musicien qui souriaient fièrement, a décidé d’offrir à tous une soirée dansante, avec les boissons à volonté ! Cela vous convient-il ? criât-il pour couvrir le brouhaha qui avait recommencé à monter.
Un oui unanime se fit entendre dans toute la salle. Parfait, les hommes avaient toujours besoin de divertissement. Nao était de nouveau ruinée, mais contente d’elle. Elle avait toujours de si bonnes idées !
On commença à repousser les tables contre les murs, agençant un espace libre de belle taille au centre de la pièce. Les musiciens prirent place dans un coin et sortirent leurs instruments. Ils paraissaient jeunes, mais les premières notes qu’ils firent entendre montraient toute la maitrise de leur art. Ils commencèrent un air apparemment populaire, car toute la salle le reprit bientôt à plein poumons. Des groupes se formèrent et les danses débutèrent. La musique était vive et entrainante, invitant les gens à se lever.
Nao prit monsieur le Malpoli par le bras. Envolée la fatigue du voyage et même la faim. Elle avait trouvé un autre sujet d’intérêt. La lionne n’avait qu’une envie, profiter de cette belle soirée, au milieu des Beorcs, sans penser à rien.
Venez donc monsieur le Malpoli ! Je ne sais pas danser, mais vous m’apprendrez ! Et si vous ne savez pas non plus, et bien on inventera ! Tout ce que l’on a faire ce soir, c’est profiter de la vie ! En avant !
Elle le tira au milieu des autres danseurs. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Mer 9 Fév - 14:58 | |
| Une fête avec des musiciens ? Décidément, tout le monde ici semblait de bonne humeur, et tout ça contrastait vraiment avec celle du lancier à l'heure actuelle. Pourquoi fallait-il que tout cela s'enchaine de la sorte ? Et finalement, aux vues de l'impatience et du discours direct de la jeune lionne, cet évènement recourait plus de la mise en scène qu'autre chose. Mais pourquoi tout ça, au final ? Cela ne semblait pas naturel, rien ne semblait normal, et pourtant... Cette ambiance joviale, il ne l'avait jamais réellement connu. Solitaire et prostré dans ses idées, ses actes, ses choix, il ne faisait pas bon vivre dans les décisions de Geist Rikston au jour d'aujourd'hui.
Sa vie, il l'a passé sur les champs de bataille, que ça soit sur un vrai, ou dans sa tête. Il ne savait jamais quoi réellement faire, ainsi il s'inventait sa vie comme il le pouvait. À la limite du réel, mais jamais véritablement concret. Il se donnait des objectifs erronés, des buts sans fondements, tout cela avait été simple mais impossible à s'en sortir par la suite. Le rôle du chevalier sauvant le monde, il se l'était imaginé de nombreuses fois, il avait toujours eu envie de refaire le monde à sa façon, mais... Est-ce réellement la meilleure façon de penser ? Vraisemblablement non, il vivait toujours derrière un spectre dictant ses actions et ses buts, ses pensées... Et était-il heureux de cette manière ? Non, tout ce dont il espérait, au final, c'était de pouvoir continuer le rêve, une chimère qui s'est volatilisée il y a de cela sept ans, avec la mort du général Pétrine Prague. Et en conséquence de cela, il avait tout perdu, sauf la foi d'avoir tout perdu, en fait. Il pensait continuer à vivre de la sorte, car il avait abandonné patrie et famille par le passé. Aucune morale, aucun but, aucune appréciation de sa propre vie.
En face de lui, une lionne, véritable pot de colle, ce qui manquait vraisemblablement sous le derrière de Geist pour ne pas quitter sa chaise sous la force de la Laguz combinée à la mollesse de Geist qui se laissa faire et emmener au centre de la pièce pour une danse banale, mais... Savait-il au moins danser ? Pas le moindre du monde, c'était une évidence. Les seules fois où il avait pu danser était avec sa jeune sœur dans les temps reculés de sa mémoire. Et cela n'avait rien à voir avec les danses adultes plus élaborées. Mais aussi, pourquoi voulait-elle faire cela ?
C'est un fait, Nao Lyn Sha était l'antithèse parfaite de Geist. Joyeuse et niaise à souhait, elle ne savait pas se retenir dès que quelque chose l'intriguait. De l'autre côté, un cas de désespoir chronique couplé à une inflexibilité flagrante, et une retenue incroyable dans le cadre social. Du moins c'était comme ça qu'il voyait les choses de son côté, et rien de plus. Sauf que ce soir, il était en pleine introspection, et se demandait si son caractère habituel était réellement ce qui lui faisait le plus plaisir... Probablement oui, probablement non, il ne savait pas comment couper la poire autrement qu'en deux parties égales. Mais pendant ce temps de réflexion trop long, la lionne avait déjà emmené le lancier sur la piste aménagé, et lui faisait maintenant face, sourire béant aux lèvres.
" Euh, je crois que pour danser en couple, il faut se tenir les mains, donc excusez-moi mademoiselle mais il va falloir improviser. "
Finalement il tendit les mains devant lui, prêt à commencer le massacre musical et malgré son humeur désastreuse, essayer de faire en sorte que cette Nao ne soit pas déçue de sa surprise. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Dim 13 Fév - 21:59 | |
| Des ombres oscillaient sur les murs. Les multiples bougies de la salle commune contribuaient à lui donner une atmosphère accueillante et agréable. Les craquements du feu de la cheminée étaient couverts par le son claironnant d'un psaltérion, de trompettes, et d’un chalumeau. Les chants retentissaient, couvrant pratiquement la claire voix du chanteur des saltimbanques. La musique entrainante faisait vibrer la lionne qui se lançait à corps perdu dans la danse, la tête dans les nuages, le cœur heureux.
Le son des instruments résonnait à travers la pièce accompagnés les rires et les chants des spectateurs. Les vas et vient des danseurs semblaient former un même corps se mouvant de concert. Et puis bien sur, son partenaire, Monsieur le Malpoli qui tentait de suivre le rythme. Cependant, Nao trouvait qu’il s’en sortait honorablement. Après tout, elle non plus n'avait aucune expérience en la matière. Elle ne connaissait pas cette chanson, ni les pas, ni les mouvements. Le début avait été compliqué, et ni l’un ni l’autre n'avaient su comment démarrer. Monsieur le Malpoli lui avait tendue ses paumes et Nao s’était finalement lancée dans l’arène.
Elle tenta un moment d’imiter les autres danseurs. Mais ni elle ni monsieur le Malpoli n’y parvenaient. Après de multiples collisions, ils abandonnèrent l’idée. Alors, sans plus s’occuper du monde extérieur, ils inventèrent leurs propres pas, n’ayant cure de s’attirer des regards mécontent. Les deux jeunes gens profitaient du moment. La joie d’être au milieu d’un groupe d’hommes, heureux, pensant qu'à vivre. Leurs soucis et problèmes laissés dans un coin de leur esprit. Le sourire de monsieur le Malpoli commençait à reparaitre.
Sans se soucier des autres danseurs, Nao et lui n’en faisait qu’a leur tête, virevoltant au centre de la pièce. Les autres couples s’écartaient pour laisser passer les jeunes gens. S’éloignant, se rejoignant,dans une farandole de pas plus étranges les uns que les autres, la laguz et le beorc n’y prenaient pas garde. L’air endiablé et leurs sourires se suffisaient à eux même. La foule s’ouvrait devant eux lorsque leurs corps s’écartaient, se resserrait quand leurs mains se joignaient.
L’homme fit tourner la laguz qui eut l'impression que le monde se fondait en bandes de couleurs floues. Elle éclata de rire, la tête en renversée, ayant perdue tous repères. Quand elle perdit l’équilibre, Monsieur le Malpoli la reteint par la taille et elle se redressa d’un pas encore mal assuré. La jeune fille le remercia d’un signe de tête, lui reprit les mains. Tournoyant, entremêlant leurs corps et esprits dans un même ensemble où ils étaient seuls à en percer les secrets. Tous deux n’avaient sans doute aucun talent pour la danse, mais peut importait. Ils avaient trouvé leur rythme propre, s’étaient accorder l’un à l’autre et étaient capable de se comprendre à travers leurs mouvements.
Monsieur le Malpoli avait beau être triste et solitaire, Nao Lyn Sha insouciante et stupide, là, ces deux être au tempérament opposé, formaient un même ensemble. Ce qui les transformait pratiquement en une unique entité.
Et les minutes puis les heures s’écoulèrent ainsi, passant à toute vitesse. Ils ne les virent absolument pas s'écouler. Seuls les changements de rythme et de musique les faisaient réagir. Tout sa danse, profitant du bonheur que cette soirée lui apportait, Nao ne pensaient plus à rien.
La musique cessa ! Nao stoppa net; surprise, au beau milieu d’un saut en arrière. Elle se serait retrouvée sur les fesses si Monsieur le Malpoli ne l’avait retenue par le bras. La lionne regarda autour d’elle, perplexe. Ils n’étaient plus que deux au milieu de la pièce. Les musiciens avachis, soufflaient sur leurs doigts rougis. Le chanteur buvait une infusion avec plus de miel que d’eau selon l’odeur qui s’en échappait. A travers les fenêtres, on pouvait percevoir la ligne rosissante de l’horizon. Le matin était venu, ils avaient dansés toute la nuit.
« Hé bien gamins, vous tenez l'coup vous! Pardis! C'tait un beau spectacle! Pi m’vait fait gagner un beau pari. »
L’aubergiste s’était approché et les regardait, les yeux surlignés de cernes mais le sourire aux lèvres.
« Allez donc vous dormir, j'vous offre une nuit pour animation! »
Nao fut soudainement accablée par la fatigue. Elle ne sentait plus aucun de ses muscles, ses pieds la faisaient atrocement souffrir.
« C’est bien aimable à vous monsieur, » elle se gratta le nez et étouffa un bâillement.
« Ah et merci monsieur le Malpoli ! Vous avez été un parfait cavalier! »
Nao sourit et s'étira.
« Bon ! Puisque vous nous l’offrez si gentiment, alors je m’en vais profiter de votre hospitalité immédiat… »
Elle s’arrêta, les yeux exorbités et renifla soudainement.
« Je heu… Je reviens dans quelques heures monsieur le Malpoli ! Allez dormir ! »
La lionne, complétement affolée sortit de l’auberge à toutes jambes en claquant la porte derrière elle.
|
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Mar 15 Fév - 9:18 | |
| << Rah, mais comment ils font, tous ces gens, ça m'éneeeerve ! >>
Le cœur de Geist palpitait à une cadence élevée, jamais ô grand jamais il n'avait pratiqué de danse jusqu'à maintenant, hormis en jouant lorsqu'il était enfant, avec sa douce sœur. Mais là, c'était complètement différent. L'improvisation ne devait pas être de mise, tout se devait être calculé, comme une machinerie bien huilée. Mais au bout de dix longues minutes à marcher et se faire marcher sur les pieds, il se dit alors : pourquoi pas ?
Le duo se mit alors à l'improvisation pure, chaque geste était anticipé de mieux en mieux et le rythme prenait l'ascendant sur leur fausse maîtrise de la danse. On ne pouvait pas appeler ça de l'art, mais à priori c'était drôlement amusant. Tellement amusant que le temps passa au fil des musiques et des gestes rocambolesques des deux personnages, sans se soucier qu'à la fin de la fête, le jour ne tarderait pas à aller se lever. Les meubles furent remis à leur place, et les clients partirent soit dans leurs chambres respectives, soit retournèrent chez eux après cette longue nuit de folie. Cependant la jeune Nao Lyn se précipita dehors en prétextant un quelconque retour imminent. Qu'à cela ne tienne, le contrecoup du temps passé à s'amuser venait d'arriver, et il fallait dormir. Geist se présenta à l'aubergiste.
" Excusez-moi, mais où se situe nos chambres ? "
" Hmm ? 'vos' ? Mais monseigneur, vous n'en avez qu'une seule. Après tout c'est normal pour un jeune couple, n'est-ce pas... "
Il lui mit un léger coup de coude d'amusement, avant de lui indiquer le numéro de sa chambre. Il monta, entra, et constata avec un léger effarement qu'il n'y avait qu'un lit double dans la pièce, avec une armoire et un miroir mural. Connaissant un peu la jeune lionne et sa témérité et sa simplicité, il ne faisait aucun doute qu'elle n'hésiterait pas à se coucher dans le lit par réflexe, dussé Geist soit-il déjà dedans. Ce dernier opta donc pour la solution numéro deux, à savoir sortir de son sac de voyage une couverture, et se coucha sur le sol après avoir enlevé le haut de ses vêtements, pour plus de confort. Ainsi torse nu, il s'allongea sur la couverture sur le dos, et regardait le sombre plafond dans la pénombre environnante.
" Nao Lyn Sha, hmm ? Curieux personnage, n'est-ce pas... "
C'était une sensation plutôt étrange, lui qui n'avait jamais pris l'habitude depuis ces dernières années à s'enticher de quelqu'un, voilà qu'il partageait maintenant une chambre commune avec une parfaite inconnue ou presque, de sexe féminin de surcroit. Mais bon qu'à cela ne tienne, ce n'est que provisoire, il retournera bientôt à sa vie de solitaire après cet épisode étrange de sa vie. Mais en vérité, qu'en était-il ? Était-il heureux de sa condition ? Lui qui ne connaissait plus l'affection, qui avait perdu l'amour, qu'il tentait de survivre malgré tout à travers celui-ci, quel sens avait cette existence ? N'était-il pas mieux de recommencer à zéro, de reprendre là où tout s'était arrêté il y a dix ans ? Parfaitement impossible, en somme, mais il n'empêche que c'était relativement tentant. Voir l'inconnu avec moins de remontrance, s'adapter aux autres et apprendre d'eux. Il fallait croire que toutes ces mésaventures par le passé lui avaient fait fermer les yeux sur ce qu'était la réalité. L'amour lui était devenu inaccessible, car il avait éteint son cœur à jamais aux autres après ce qu'il avait vécu, mais qui en ce monde pouvait supporter tel châtiment ? Enfin après tout, peut-être que cette rencontre allait lui faire découvrir des sensations qu'il ignorait depuis longtemps, comme lorsqu'il l'a rencontré, elle.
Finalement Geist ne réussit pas à s'endormir, malgré toute la volonté à le faire, il ne pouvait chasser de ses pensées la danse de ce soir, toute la chaleur humaine qui avait émané de cette situation, et cette euphorie qui avait guidé ses pas. Vraiment étrange... |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Dim 20 Fév - 2:16 | |
| Nao courait alors que le petit matin parait le ciel d’un dégradé orange-rose. Un lac ! Il lui fallait absolument retrouver le lac dépassé en arrivant la veille. Si ses souvenirs étaient exactes, se n'était guère éloigné. De l’eau! de l’eau! de l’eau! Tout de suite et maintenant! Pure et fraiche !
Dix minutes plus tard, elle était arrivée. Ni une ni deux, elle se débarrassa de ses vêtements et plongea dans l’eau froide. La sensation glacée l’étourdie et elle manqua de couler. Mais elle toucha le fond avec de l'eau jusqu'au menton. Nao avait tout juste pieds. Et heureusement! N’ayant jamais apprit à nager, la situation aurait pu prendre une tournure désagréable dans le cas contraire.
Elle plongea la tête sous l'eau et remonta à la surface après avoir échoué à attraper un petit poisson argenté. Cette bestiole avait été bien trop rapide pour elle. Nao se mit sur le dos et s'amusa à dériver en faisant la planche. Enfin l’odeur l’avait quittée! Son odorat aiguisé avait soudain reprit du service après la danse. Il s’était réveiller, pour lui indiquer par un dégout profond, qu’un bain était plus que nécessaire.
L’eau froide nouait ses muscles déjà bien fatigués par exercice nocturne. Elle pataugea tout de même un moment, appréciant l’eau, tout en étant un félin. C’était toujours amusant de plonger pour aller faire des bulles, explorer le fond du lac, faire la course avec les poissons. De plus les eaux était claires et transparente et la faune comme la flore importante. Trop occupée à ses trouvailles, Nao manqua pas mal de fois de boire la tasse.
Après s’être entrainée à la nage en observant une petite grenouille rouge, la fatigue se fit vraiment trop pressante. Elle se força à utiliser ses dernières forces afin de se tirer hors de l’eau. La lionne se hissa avec peine et s’ébroua avant d’essorer ses longs cheveux bleus et ses oreilles.
Puis, le nez au vent, elle huma l’air. Nao sourit. La journée s’annonçait douce et agréable, un temps parfait pour une bonne marche. Elle se gratta la tête et soupira. Enfin pas aujourd’hui hein ! Elle ne pourrait même pas faire un kilomètre dans l’état ou elle se trouvait. Restant un moment debout, La lionne laissa l’air lui caresser le visage, savourant le bonheur d’être libre en en pleine nature. Puis revenant à elle, le peut d’esprit pratique qu’elle possédait lui rappela que l’odeur dégoutante la suivrait à la trace si elle ne faisait pas subir le même traitement à ses vêtements.
Après les avoir bien frottés, Nao les étendit pour qu’ils sèchent au soleil déjà haut dans le ciel. Ses yeux se fermaient petit à petit, et seul un gros papillon jaune l’empêcha de sombrer totalement dans le monde des rêves.
Mais les minutes s'étendait et, ne pouvant plus tenir, Nao se rhabilla avec des vêtements un peu mouillés et alla s’allonger dans une flaque de soleil. Là le sommeille la prit, ne lui laissant pas le temps de trouver une position confortable, et elle s’endormit le nez dans une touffe d’herbe odorante.
|
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Ven 4 Mar - 22:51 | |
| Combien de temps s'était-il écoulé en vérité ? Une heure ? Deux heures à peine ? Mais du point de vue humain, cela semblait être une éternité que Geist était immobile, incapable de fermer l'œil malgré l'obscurité ambiante, bien qu'elle commençait déjà à disparaître au fur et à mesure du temps et de l'heure. L'infini s'arrêta au bout d'un moment dans la tête du soldat, lorsqu'il se releva d'un coup pour se mettre accroupi lentement, mais préféra rester dans cette position bizarre au lieu de se relever entièrement.
" Finalement j'aurais du prendre le lit... "
La salle d'eau était heureusement libre à cette heure du matin, constituée d'une bassine d'eau fraichement remplie par l'aubergiste peu de temps auparavant, néanmoins froide mais cela suffisait pour se réveiller convenablement. À côté de ça un porte-serviette quelconque et un miroir normal, pratique pour voir sa sale tête en face. Geist avait pris sur lui une petite lame bien aiguisée, souvenir d'un dénommé Dikenz, un noble local ayant eu quelques soucis y a pas si longtemps. Encore un souvenir dans la tête du lancier qui décidément semblait bien trop nostalgique ces derniers temps. Il se mouilla le visage et commença à raser le peu de barbe qu'il avait sur lui, histoire de rester clean. Comment dire la chose, mais le souci de la propreté ou du moins, de l'apparence était parfois une priorité chez lui, du moins au visage. Il passa à un moment sur la cicatrice de sa joue gauche, qu'il fit saigner par mégarde avec une petite entaille. Malgré la petite douleur passagère, il avait un vague souvenir de cette cicatrice de guerre, réminiscence du jour où il avait perdu son aimée. Il finit son affaire et se rhabilla après une toilette rapide, ses vêtements verts inspirant la neutralité. Neutre, il l'a toujours été depuis longtemps, peut-être trop désormais. Mais que pouvait-il changer désormais...? Rien de bien joyeux au programme, une provocation à répondre, une arme à récupérer... Une arme, était-ce vraiment que ça ? Une fierté peut-être, mais fier de quoi ? D'avoir été un soldat ? Non... De l'avoir aimé elle ? Peut-être, tout es flou, il ne savait plus lui-même ses objectifs. Mais dans ce cas, pourquoi le faire ? Parce que quelque chose l'attendait, en face. Peut-être trouvera-t-il des réponses après tout, mais là encore une fois ce n'était pas d'actualité.
Geist sortit de l'auberge, et alla près du puits central du village. Il demanda le signalement d'une 'femme aux cheveux bleus un peu fofolle' mais n'eut aucune réponse positive sur l'endroit où elle avait pu aller. Tant pis, autant la laisser derrière, pour l'instant elle ne servirait plus à rien, et de toute façon... Elle ne pourrait pas se débrouiller toute seule, et causerait pas mal de grabuge, et... Et au fil de ses réflexions, Geist s'endormit, assis dos au puits. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Dim 6 Mar - 2:04 | |
| Lorsque Nao ouvrit un œil un peu vaseux, l’après midi était bien avancé. Elle se souleva sur le coude avant d’éternuer un grand coup et de retomber le nez dans l’herbe. La lionne perplexe, renifla un grand coup, pour éviter que le filet de morve lui dégoulinant du nez ne pénètre dans sa bouche. Nouvel éternuement ; Nao se gratta la tête.
Une personne plus avisée aurait certainement pu l’informer que ces expirations brusques et bruyantes étaient souvent les prémices d’une maladie bénigne mais particulièrement désagréable nommée... le rhume. Cependant, Nao Lyn Sha avait jusqu'alors montré une résistance pour le moins étonnante face aux multiples bactéries, germes virus ect. pullulant en bon nombre dans les moindres recoins de cette bonne vieille terre. Ainsi, toute étonnée des contractions brutales de ses muscles expirateurs, Nao, le nez rouge, suintant et l’oeil brillant, rebroussa chemin jusqu'au village malgré les légers frissons qui la parcourait.
Il est possible que l'air se soit quelques peu rafraichit à moins que le soleil voilé derrière de beaux nuages gris ne donna plus assez de chaleur. Toujours est-il que Nao gelait sur place et que sa gorge la démangeait atrocement. Ne comprenant le mal qui rongeait ses cloisons nasales, elle était persuadée que son état résultait de ses activités du soir. Elle passa ainsi un bon moment à se fustiger, pestant contre son éternelle gentillesse. La route parcourue à l’aller grâce à l’adrénaline qui enflammait son corps, semblait maintenant faire quelques milliers de kilomètres. Même sauter par dessus les flaques avait perdu de son intérêt et se relevait bien moins intéressant qu'il n'y paraissait au premier abord.
La lionne se mordillait les lèvres pensivement. Elle état en fait très choquée de n’avoir aucun contrôle sur l’écoulement de ses fluides nasaux, qui en dépit de ses efforts répétés, se refusaient à rester bien sagement dans ses narines. Elle n’avait pas pour habitude de se poser beaucoup de question, mais cette expérience la poussa pourtant à réfléchir au nombre de phénomènes inexpliqués qui l’entouraient. Le monde était pour le moins surprenant, les gens qui le peuplait également et même son propre corps l’étonnait! Un nouveau frisson, mais d'excitation cette fois, la parcouru. Un jour, elle découvrirai le secret de ses multiples énigmes dont on agitait la serrure devant son nez en gardant toujours la clef hors de sa portée. La soif de découverte ajoutée à sa curiosité la malmenait de toute part. Cependant, elle conservait cette innocence, lui permettant de s’émerveiller devant les moindres choses, qui vous aurez laissées vous et moi, plutôt impassible je penses. (Il faut tout de même avouer, que le cailloux ramassé quelques minutes auparavant avait une jolie forme pyramidale, avec des arrêtes finement dessinées. Bien que sa couleur grisâtre le rende totalement banal.)
Oui, alors que la fièvre montait, les cailloux avaient attirés ses faveurs du moment. Et c’est les poches pleines de trouvailles, toutes plus quelconques les unes que les autres, que Nao passa les portes du village d’un pas maladif, les yeux larmoyant.
Tentant d’ignorer la réaction bizarre de son corps, elle retournait à l’auberge quand soudain…
Elle remarqua une silhouette ne lui étant pas inconnue effondrée contre un puits. La fièvre n’aidant en rien, le cerveau de Nao eut quelques difficultés à établir des corrélations entre Monsieur le Malpoli et l'homme amorphe reposant là. De plus, son odorat complétement disparu la laissait sans autres défense que des oreilles bouchées sur cette terre de dangers constant que représente Télius.
« Monsieur le Malpoli vous dormez ? »
Les ronflements sonores qui lui répondirent lui firent comprendre la stupidité de sa question. Au même moment, un nouvel éternuement, bien plus violent que les autres, la secoua de toutes part. Avant qu’elle ne pu faire un geste, le Béorc fut couvert de mucus blanc brillant dans le soleil déclinant.
Paniquée, Nao comprit immédiatement que le jeune homme n’apprécierai pas sa nouvelle parure (pourtant rutilante). Voulant faire preuve de bonne volonté, avant qu’il ne se découvre dans cet état répugnant, Nao remonta à toute vitesse un plein sceau et le lui balança à la tête sous le regard médusé des passants.
Puis elle se jeta à terre, dans un accès de pure terreur, demandant pardon avec force de sanglots simulés.
|
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Dim 13 Mar - 15:40 | |
| Une maison en ruines, une ville en proie aux flammes, des morts étalés çà et là... Pour finalement se faire réveiller par une sensation fraiche et humide, surtout humide en fait. Et froid. Geist ne se souvenait plus vraiment où il se trouvait, sous la surprise il avait bondi de sa position et se tenait sur ses gardes, avant de constater qu'il était encore en ville, une ville saine et sauve contrairement à ce qu'il avait pu rêver, certes... Premier constat, il était trempé de partout. Deuxième constat, dans son champ de vision trainait une lionne apeurée et un sceau vide. L'algorithme logique voudrait qu'elle soit la responsable de tout ça, sans comprendre exactement le pourquoi du comment. Le premier réflexe qu'aurait eu un Geist normal aurait été un énervement complet et immédiat, mais dans la situation présente, il ne savait pas comment agir... Décidément. Il se tenait debout, regardant tête baissée une Nao en proie à une crise d'excuses interminables. Non vraiment, il ne pouvait pas s'énerver maintenant... Il lui tapota la tête légèrement, comme pour calmer un enfant pleurnichant toutes les larmes de son corps.
" C'est pas grave... Relève-toi, je vais finir par me sentir mal. "
Elle se releva un peu, et dans cette posture le plus fin des observateurs aurait remarqué que ses vêtements à elle étaient aussi un peu humides, ce qui laissait paraître certaines formes de son corps qu'elle ne songeait sûrement pas à exhiber. Geist détourna le regard bêtement, car en effet la situation était particulièrement stupide actuellement.
" Bon tant pis, je vais devoir faire sécher mes vêtements ailleurs, ça retarde un peu le trajet mais j'imagine que nous ne sommes pas pressés par le temps... Je retourne à l'auberge en attendant, on se retrouve ici d'ici une ou deux heures et on repart. "
Mensonge. Du moins pour lui-même, il était pressé en vérité, pressé de retrouver son héritage, mais... À quelle sorte d'héritage allait il recevoir ? Il devait retourner là où tout avait commencer, là où il avait vécu, son... passé. Celui qu'il avait abandonné, laissé pour mort, revenait maintenant sur le devant de la scène. Quelle poisse... Geist était vraiment un individu poissard, c'était en partie le pourquoi il ne voulait aucune compagnie de base et ne s'attacher à personne, pour ne pas revivre de perte encore une fois. Il se rendit à l'auberge dans la même chambre, et se déshabilla quasiment entièrement, caleçon mis à part, et fit étendre ses affaires devant la fenêtre sur une chaise. Il n'avait plus qu'à attendre gentiment, laissant la pauvre Nao à son sort pour le moment. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Sam 26 Mar - 1:53 | |
| Bon Monsieur le Malpoli ne paraissait pas trop en colère. Par contre, un mal de tête l’assaillait de toute part désormais et l’empêchait de tenir debout. Nao tenta de se relever difficilement mais rien à faire, elle ne put que retomber au sol. A ce moment le Beorc partit et la laissa agonisante sur cette place bruyante et pleine de monde.
D’ailleurs, le monde tournait tournait… beaucoup trop vite... Sa vision se troubla et elle s’écroula sur le sol, perdant à moitie connaissance. Elle n’entendait plus que le vague brouhaha des passants. Puis des mains qui se pressèrent sur son corps et enfin elle senti qu’on la soulevait, l’emportait vers une destination inconnue.
Nao se réveilla au chaud dans un lit bien douillet. Un poids lui écrasait l’estomac. Elle passa la main dessus et senti une boule de poils, chaude qui ronronna sous ses doigts… un chat.
Nao vira la bête d’un retour de main. Animal qui atterrit avec un miaulement courroucé sur un planché mangé aux mites. Nao se redressa soudainement et un torchon mouillé lui dégoulina sur le visage dans un « flop » visqueux.
Le chat avec un air royal de créature qui se sait maitriser l’univers entre ses coussinets, remonta sur le lit et vint se frotter sous le visage de la lionne. Avec un air remplit de suffisance, il plissait les yeux et frétillait des moustaches. Il était d'une jolie couleur rousse avec quelques taches blanches ça et là. Du moins, là où on pouvait voir quelques poils, sous la couche de poussière qui le recouvrait des griffes à la pointe des oreilles. Nao regarda autour d’elle tout en tenant éloigné le mammifère le plus loin possible.
La petite demeure était déserte. Et apparemment pas habitée depuis longtemps. Il y’avait des trous dans les murs et la porte de guingois, pendait sur ses gonds. Personne à l’horizon. Par les trous du plafond, passait la vague lueur d’un couché de soleil mêlant des roses-oranges. Et pourtant…
Et pourtant, trônait sur la table une soupe fumante, et un verre remplit d’un liquide opaque qui dégageait une forte odeur de plantes. A coté du lit avec des draps propres et blancs, se trouvait une cuvette pleine d’eau tiède. Sur une cuisinière à moitié défoncée, une bouilloire sifflait tendit qu’un panier de vivres de toute sorte reposait sur la table.
Nao huma l’air, les draps et même la bête à poils qui n’arrêtait pas de lui tourner autour. Mais elle ne détecta rien de particulier. Rien qui aurait pu révéler la présence de quelqu’un. Pas le moindre bruit, ni la moindre odeur. Le chat monta sur ces pattes de derrières et lui donna un coup de langue sur le visage. Nao feula menaçante, mais le félin continua de se gratter et de se frotter sur tous les points atteignables de sa personne.
La lionne le repoussa encore une foi violemment, se leva et s’ébroua. Bref peu importait qu’il y’ ai quelqu’un ou non. L’important était qu’elle se sentait beaucoup mieux et qu’elle avait faim. Nao bu l’étrange boisson en grimaçant un peu à cause du gout amer. Mais s’hydrater lui faisait du bien. Le chat roux, monté sur la table la toisait du regard, l’air approbateur.
« C’est mon repas tu sais ! Je ne t’en passerai pas ! » et elle tira la langue.
L’animal cligna des yeux et s’étira, royal.
Nao l’ignora et se jeta sur sa soupe qui en plus d’être légère et délicieuse, avait un parfum la rendant un peu nostalgique. Elle passa sa main dans ses cheveux et aperçue que son écharpe était de nouveau autour de sa tête cachant ses oreilles. La ou les personnes qui s’étaient occupées d’elle avaient été pour le moins attentionnées.
Ayant terminée ce qu’elle avait à faire, Nao se leva et s’en plus de cérémonie, sortie en emmenant le panier de vivres, claquant la porte. Elle entendit le sac à puce se glisser par l’un des trous du mur et la suivre furtivement.
« Dégage toi ! Le monde est assez vaste pour que tu traines pas dans mes pattes ! »
Aucune réponse et l’animal n’était même pas en vu. Mais la lionne le sentait tout proche, remplit de fierté et se fichant complétement de se que pourrais lui dire une moins que rien de Laguz. Haussant les épaules, elle continua dans la direction des bruits citadins, à travers la nuit, deux yeux dorés la suivant parmi les herbes hautes.
Enfin l’auberge était devant elle. Elle ne savait pas vraiment combien de temps s’était écoulé, mais si Monsieur le Malpoli était quelque part, c’était surement par là. Saluant l’aubergiste, Nao monta les escaliers à pas vifs, encore étonnée par l’effet que lui avait fait la soupe et la boisson bizarre. Elle poussa la porte de la chambre toute heureuse de ses trouvailles, et entra d’un pas décidé. Quand une bêtes se faufila entre ses jambes et la fit s’étaler par terre.
Elle lâcha le panier qui vint rependre son contenu sur le sol. Le chat roux, satisfait de lui-même, bondit sur son dos avant qu’elle se relève et resta là, à contempler la scène, insérant ses griffes dans le dos de la lionne.
|
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Dim 3 Juil - 16:26 | |
| Geist restait là, allongé sur la paillasse montée sur pieds qu'on pourrait assimiler à un lit. L'inconfort procuré par ce reposoir était certes déjà moins brutal que de s'asseoir contre un puits, mais bizarrement le lancier n'arrivait pas à trouver le sommeil malgré cela. Il restait là, à contempler le plafond monochrome de la pièce. Restait à voir maintenant qui serait le plus rapide : le séchage des vêtements, ou le retrouvage de la lionne envers le lancier. Personnellement ce dernier ne savait pas trop quoi penser, se retrouver sur la route avec une 'compagne de voyage' ne lui faisait ni chaud ni froid, cependant, il sentait comme quelque chose qui pourrait changer en lui. Il ne savait pas comment expliquer, exprimer cet état, lui qui depuis des années et des années voyageait seul, sans but véritable, bien qu'il a toujours souhaité justement en trouver un. Il n'a jamais encore réussi à le trouver en restant seul, ce qui tendrait à dire qu'il doit le trouver avec autrui... Non, vaste blague que cela, c'était clairement inutile qu'il puisse à nouveau récupérer ce qu'il avait perdu.
Le sommeil ne venant toujours pas, et ses vêtements étant désormais un peu plus secs qu'avant, il décida finalement de se rhabiller à la va-vite et, une fois le tout renfilé, il alla pour ouvrir la porte, sauf qu'à ce même moment, la poignée se tourna, laissant présager une présence de l'autre côté. Par réflexe, Geist se recula de deux pas pour ne pas prendre la porte en pleine poire, avant d'assister au spectacle le plus pathétique de la journée : la jeune Laguz, qu'il n'espérait pas revoir de si tôt, s'étala dès l'entrée dans la pièce, avant de se faire sauter dessus par un chat, affichant un air fier. Décidément, il fallait croire que le destin prenait partie de son côté.
" ... Tu tombes plutôt bien, on peut y aller maintenant. Tu viens ? "
Il tendit la main pour aider la Laguz à se relever, peut-être qu'au final cette escapade allait signifier quelque chose de particulier, et dans ce cas pousser un peu le destin à continuer sa route. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison Ven 15 Juil - 16:18 | |
| La lionne se redressa rapidement, pinçant de toutes ses forces son nez entre deux doigts afin de tenter d'endiguer la cascade de sang qui s'en échappait. Après le rhume... ça... Décidément la vie lui en voulait ou se fourrer le doigt dans l’œil jusqu'à la clavicule allait devenir son passe-temps préféré. Petit à petit, une douleur cuisante s'éveilla dans son dos. Elle avait l'impression qu'on lui déchirait sa peau veloutée avec des aiguilles tendant sur le pieux. Nao n'osait plus esquisser un mouvement, de peur d'amplifier sa souffrance. Elle resta paralysée à l'entrée de la pièce, sur les genoux avec une expression de souffrance insoutenable qui lui déforma le visage. Jamais au grand jamais, elle n'avait ressenti pareil torture. Son dos se déchirait en deux sous l'action d'un être sans pitié. Jusqu'à ce que "pom", les fesses du chat atteignirent le sol. Son tortionnaire avait finit de faire descendre son nouveau grattoir aux enfers.
Nao inspira lentement. Elle tenta de clamer les battements effrénés de son cœur. La jeune lionne n'osait pas contracter le plus petit muscle de son dos, ayant peur de réveiller une atroce souffrance. Que faire alors qu'il lui semblait que son enveloppe charnelle se révoltait de toutes ses molécules voir même atomes. On avait osé lacérer son magnifique dos à la peau blanche et nacrée... on avait osé... cet animal, cette moitié de bête... il allait subir milles morts pour son offense. On n'ouvrait pas le dos d'une princesse Laguz sans en récolter des fruits bien salées... même si l'agresseur était un sale sac à puce orange.
En attendant... La lionne n'osait toujours pas esquisser un geste. La peur... elle redoutait cette douleur qu'on sent proche de nous emporter, qui guète dans l'ombre pour nous saisir. On sait qu'elle est là, qu'on ne peut l'éviter, alors la seule chose que l'on peut faire et de la retarder. Cependant, il faut bien un jour l'affronter... Elle peut être endormie, atténuée, mais ne disparait pas complétement et reste là à nous ronger. Un rat bavant aux pupilles injectées de sang devant un gruillère infini. Et finalement, à un moment ou un autre, il y'a toujours un fossé pardessus lequel il faut sauter. Et attention si on loupe le bord, des abysses sans lendemain, sont toutes prêtes à nous accueillirent... bras ouverts, vers une dernière valse funèbre.
Breeeeeef!! Une main apparessant dans son champs de vision provoqua chez la lionne un réflex stupide qui lui attira autant de douleur qu'une chute sur un tapis de fakir. Elle avait saisie la main de monsieur le Malpoli et... ses blessures... s'étaient... écartées. Nao serra la poigne et leva les yeux vers le Béorc dont des petites perles d'eau commençait à s’égoutter. Avec un rictus, tendis que des petites rivières s'étaient formées sur ses joues, la lionne murmura, le souffle coupé:
"-Merciii pouur votre aiide"
Puis elle se redressa en tirant sur le bras du Béorc avant de s'avancer vers une petite glace au dessus de la bassine d'eau. Elle se retourna et tenta du mieux qu'elle pu d'évaluer les dégâts. Deux grandes traces de griffes partaient de ses épaules pour finir au creux de ses reins, ayant par là même déchiré sa fine tunique de soie. Les blessures saignaient grandement, ayant complétement imbibées la partie de sa tunique qui n'était pas déchirée. Si Nao avait été un taureau furieux,elle aurait soufflé de la vapeur par les naseaux et foncé sur à peu près tout ce qui se serait agiter devant son nez. Mais elle était une princesse lionne. Ainsi, elle se contenta de fulminer en déchirant, arrachant, cassant, tout ce qui se trouvait à sa portée, puisque sa cible, l'adit chat, était bien trop rapide et fier pour se laisser attraper avec si peu de classe.
Elle passa devant Monsieur le Malpoli resté planté là comme un piquet avant de lui hurler qu'ils ne partiraient que lorsqu'ils auraient attraper se fichu chat. Puis Nao sortit à la suite de la bête et dévala les escaliers, manquant de se prendre plusieurs murs en pleine face. Le félin disparaissait en éclairs orangés aux coins des murs, semblant faire exprès de la narguer de sa queue touffue. Quand elle l'attraperait.... toutes les souffrances qu'elle lui ferait subir pour se venger... <3
Sur le pas de la porte, elle manqua de rentrer dans une personne qui s'écarta au dernier moment d'un bond sur le coté, révélant une réactivité hors du commun. La lionne n’eut que le temps de sentir un parfum d'herbe et de champ fleuris avant de se faire caresser par de longs cheveux blonds satinés. Mais sa proie lui échappait et elle continua à ses trousses tout en pensant au châtiment qu'elle lui réservait, comme écarter ses coussinet et avant tout... lui couper les griffes... très... très court.
"-Que c'est beau la jeunesse." Dite vous là! Je vais attendre cette jeune fille dans sa chambre, une fois qu'elle aura récupérer mon chat, vous m’emmenez? Ne refusez pas voyons! Se serait dommage!... Pour vous." |
| | | ❝ Contenu sponsorisé ❞
| Sujet: Re: Sortie de prison | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |