Péchés & Pardons. |Ishar/Ray| [NC-16]

Une heure, deux heures, puis trois et quatre. Puis, il ne se souciait plus de l’heure. Il voyait défiler les hommes et les femmes, les péchés et par la voix de la déesse, il les pardonnait. Ce n’était rien de bien grave à priori, des péchés communs et même parfois rien. Il avait mal au dos, il se le tordait, il s’étirait voulant faire partir cette douleur. Il s’arrêtait de se tortiller comme un verre de terre lorsqu’un pécheur rentré, puis continuait juste après. Il devait faire se boulot bien qu’il le trouvait ingrats, ils commençaient à avoir du dégout pour sa race par moment, tous ses péchés fait par plaisir, vengeance ou juste pour de l’argent. Des êtres si matérialistes. A croire qu’il était le seule et unique à être normal. Toutes ses souffrances engendrées par les péchés, en y pensant Ray tombait dans une profonde réflexion en lui-même, se posant de multiples questions.

Pourquoi ? Pourquoi vivre ? Pourquoi continuer dans un monde de péchés ? Ai-je un but ?

Tous ces questions auxquelles il cherchait une réponse mais ce n’était pas le moment, non plus tard car le bruit du rideau se faisait entendre, une fois de plus, un pécheur rentrait et chercher encore le pardon. Il attendait qu’il se pose et qu’il se mette à parler le premier.

« Pardonnez moi mon père car j'ai péché. Et soyez patient car la liste est longue »

« Je vous écoute mon enfant. »

Il en avait plus qu’assez de ses paroles répétitives mais cet homme avait rajouté quelque chose de plus. On ne lui avait jamais fait, on lui a dit que la liste était longue. Ray avait un air dubitatif, curieux de savoir mais à la fois, il n’espérait ne pas encore entendre des atrocités. Il préférait des péchés comme un vol ou autre. Il s’était positionné parfaitement afin d’écouter la longue liste de l’homme qui se trouvait à coté de lui. Il était prêt. Du moins c’est ce qu’il pensait. Son mental en avait déjà pris un coup depuis…

"A force d'être juste, on est souvent coupable."

Melior, capitale de Criméa. Une ville immense et à l'architecture remarquable. Mais en aucun cas Ishtar ne voyait en elle la beauté et la démesure de l'architecture de Sienne, qui pour lui resterait la plus belle de toute les villes que le continent pourrait porter. Il appréciait la sombre Nevassa avec son architecture simple et austère, presque minimaliste. Melior lui apparaissait comme une tentative à moitié réussite du mélange architecturale des deux autres capitales. Il n'avait pas encore eu l'occasion de contempler les capitales sous-humaine et espérait un jour les admirer illuminées du feu destructeur de la guerre sous un coucher de soleil. Le panorama serait certainement magnifique dans cette condition. Le feu purifierait la terre d'une engeance immonde pire encore que les hommes.
Nostalgie? Peut-être. Toujours est-il que les pas d'Ishtar l'amenèrent lui et son pégase auprès d'une église qui se serait voulue grande et qui effectivement l'était. Pour un homme n'ayant connu et vécu à la capital de Beignion. Ce qui se voulait être une cathédrale apparaissait aux yeux du chevalier déchu comme une grande église. Un bref coup d'œil appréciateur à l'architecture le fit sourire. Au moins celle ci était de bon gout. Il laissa son pégase à l'extérieur, voulant éviter tout problème non nécessaire puis pénétra dans l'église grande ouvert comme on pénètre en une prostituée lubrique au nombre de client faramineux. Le gens rentraient sortaient avec un rythme régulier. Il explora alors avec volupté la matrice de la foi, saluant d'un sourire entendu les saintes et les saints qui ne l'étaient pas tant que ça au final. Il restât ainsi pendant plus d'une heure, laissant l'église se vider afin de profiter d'un peu plus d'intimité avec cette entité si séductrice.

*Ton esprit vagabonde et fait des référence peu respectueuses dis moi Ishtar...
-J'ai pour m'enseigner un esprit qui aurait du être un démon du sexe plutôt qu'un haut élémentaire de la foudre.
-Quel compliment... vil flatteur!
-Si on veut oui...*

Il revint à lui suite à une courte discussion avec sa seule et unique amie. Soudain une idée germa dans son esprit, plutôt amusante. Un rire cristallin résonna dans sa tête, se répercutant mentalement entre les parois dévastées de l'âme d'Ishtar. Apparemment il n'était pas le seul à se réjouir d'avance de son petit tour. Il se dirigea vers le confessionnal et y entra alors que la dernière personne présente en sortait. Il y entra à son tour et s'assit le plus confortablement qu'il pouvait dans l'endroit exigu, il allait voir si le prêtre faisait vraiment ce qu'il avait à faire.

-Pardonnez moi mon père car j'ai péché. Et soyez patient car la liste est longue.

*Ecoute moi, je suis sur que ça va te plaire...*

-Je commencerais donc par le moins pire.
Pardonnez moi mon père car j'ai péché par luxure, je me suis adonnés aux multiples excès de l'alcool du sexe et de la drogue, m'essayant à des pratiques peu avouable que je vous tairais au risque de vous choquer... ou de vous exciter. J'ai simplement eu de nombreuses expériences diverses et variées...
Pardonnez moi mon père car j'ai péché, j'ai commis de nombreux meurtres, on nom de l'armée tout comme à titre personnel, j'ai fait usage de la violence bien plus qu'il n'est nécessaire, j'ai torturé des femmes et des hommes au nom de mon seigneur et de ma vengeance, j'ai violé des femmes au nom de mon seigneur et de ma vengeance. J'ai exploré nombre de domaines de la cruauté...
Pardonnez moi mon père car je me vautre dans la vengeance et l'intolérance, j'ai juré de détruire de la manière la plus douloureuse aussi bien mentalement que physiquement ceux qui d'une manière ou d'une autre, directement m'avaient arrachés ceux qui m'étaient chères. De plus bien que les sous-humains soient des être inférieurs que nous devrions chercher à élever, je ne désir que les exterminer...
Et enfin pardonnez moi mon père pour mon crime le plus horrible, celui de ne pouvoir ouvrir les yeux au commun des mortels sur leur nature éminemment lâche, immorale et égoïste...

Il laissa un petit temps de silence, le temps pour que son interlocuteur puisse assimiler tout ce qu'il venait de lui énoncer. Il se ferait un plaisir de lui expliquer en détail ses exploits à la moindre question.

-Combien de prière à réciter les bras en croix mon père pour obtenir le pardon? A moins que vous ne me proposiez une autre solution...

Sa voix s'était faite amusée, légère et joyeuse...

Monstre. Il devait écouter un monstre, un démon, pire que ça, il n’existait de pas de mot. Les souffrances qu’il a engendrées, ses actes inhumains. Comment une personne de ce genre pouvait exister ? Etait-ce encore une personne à ce stade ? Un déchet, une erreur de la nature. Il devait être anéanti, écrasé comme l’on peut écraser un moustique contre une vitre sans aucune pitié et aucuns remords. Cette liste était si affreuse et longue que Ray avait tout d’abord prit ça pour une blague, un gars qui voulait peter plus haut que son cul. Mais il y avait sa voix, enjoué, heureuse avec de la fierté. Il ne mentait pas, non il avait vraiment fait tous ses actes tous aussi immoral et inhumain que les autres.

Qui est-il ?

Une rage, une envie de meurtre, un dégout profond augmentait à chacune de ses phrases. Il avait les yeux grands ouvert face à la porte, choqué. Puis un mal de tête soudain mais brève lui tiraillait le cerveau. Il se tordait, comme un fœtus il s’enroulait sur lui. Il avait du mal a respiré, il suffoquait. Tous ses sentiments se mélangeaient, il serait de tous ces forces ses jambes dans le but de faire partir cette douleur et petit à petit, elle s’apaisait. Il avait essayé d’être silencieux, peut être il avait frappé deux ou trois fois les murs mais lui-même ne savait pas s’il avait du bruit. Il reprenait maintenant son souffle, de grandes bouchés d’air rentrait et s’extirpait de son corps.

-Combien de prière à réciter les bras en croix mon père pour obtenir le pardon? A moins que vous ne me proposiez une autre solution...

Il s’amusait. Il s’était amusé à énumérer tous ses actes, pour s’amuser. Il ne voulait pas obtenir le pardon, le ton de sa voix exprimait clairement son intention. Il reprit une bouché d’air.

-Il n’y a rien à faire pour toi. Tu n’es qu’un résidu, une ordure, une épave de ce monde. Tu es pourris jusqu’au plus profond de ton être. Tu ne mérites même pas que je te parle, tu es un être inférieur, un excrément parmi les autres. Comment osez-vous vous rendre dans ce lieu ?
Maintenant je vous demande de sortir de ce lieu avant que votre odeur pestilentielle et corrompu pourrisse ce lieu saint. Vous méritez le courroux de la déesse. Adieu.

Sa voix s'était faite sérieuse, enragée et froide.

"Le glaive de la justice n'a pas de fourreau."

Ishtar était plus ou moins affalé dans le confessionnal, enfin affalé était un grand mot. Au début le silence régna, c'était vraiment paisible tout à coup. Le cavalier poussa un soupir d'aise, sans aucun doute le moine en face de lui était en train d'encaisser tout ce qu'il lui avait énoncé. Et le pire dans cette histoire était qu'il n'avait pas menti, après tout ne devait-on pas parler en toute honnêteté dans un confessionnal? Calmement il sortit une pipe au tuyau courbe et mince et la bourra. Tranquillement il la porta à sa bouche et enfin l'alluma alors que le moine de l'autre côté commençait à s'adresser à lui. Ishtar inspira, sentant la fumée se répandre à travers ses poumons, rongeant petit à petit son corps tel un poison, puis il poussa un soupir au paroles du prêtre.

*Jolie performance je dois avouer*

Il n'y avait rien à faire pour lui? Il le savait déjà, la seule chose qu'il pouvait encore faire était de se venger, de faire couler le sang de ceux qui lui avait arrachés les seules personnes aux quelles il tenait. Il souffla la fumé en direction de son confesseur. Le discours de l'homme était... des plus désobligeant, le chevalier déchu se faisait littéralement rabaisser par son interlocuteur. Un élément marquant était la différence de ton entre Ishtar et le prêtre. Alors qu'Ishtar s'était adressé à lui d'un air presque joyeux l'homme lui avait été agressif. Quel manquement aux devoir d'un prêtre que de ne pas être capable de se contrôler. Personne n'était parfait en bien, il fallait excuser son interlocuteur après tout; la perfection ne se trouvait que dans le mal le plus pure et en toute lucidité Ishtar devait reconnaitre qu'il était plutôt doué dans ce domaine.
Seulement il n'était pas d'accord avec certain détails. Le premier était qu'il n'était pas un être inférieur, de un il n'était pas un sous-humain et de deux il valait autant qu'un autre homme. Deuxièmement, quand à l'odeur pestilentielle, il avait peut-être ses mains imprégnés de sang mais cela ne faisait pas de lui un être impie. Après tout l'église était censée être un lieu de pardon divin. Un sourire se dessina sur le visage d'Ishtar, il avait envie de nuire à cet homme et il allait le pousser à bout.

-Je comprend votre colère mon père. Mais si le pardon ne peut-être accordé à un individu tel que moi quel est le sens du pardon dans la religion? Puis cette colère que vous éprouvez, cette haine que vous dirigez vers moi, ne serait-elle pas la haine qu'un homme éprouve et qu'il contient jusqu'à trouver une cible idéale? L'autre est un reflet de soi, c'est ce qu'un philosophe à dit un jour. Et la colère éprouvé à l'adresse d'un individu qui ne nous a rien fait n'est autre que le dégout que l'on éprouve à notre propre égard car enfin, que vous ais-je fait?

Il osait encore lui adresser la parole. Ce sous humain, ce chien le parlait encore. Il l’agaçait, ses propos avait pour conséquence de enrager encore plus. Mais il se calmait, il respirait lentement certes en tremblant mais ça rage s’estompait. Comment osez t-il demander le sens du Pardon ? Il n’était pas assez intelligent afin de se rendre compte que le pardon, il ne le méritait pas ? Il méritait le jugement de la déesse, le courroux de celle-ci et que cette colère soit la plus cruel possible envers la chose qui lui parlait.

« A quoi bon s’intéresser au sens du Pardon si on ne le mérite pas ? De plus, vous m’avait rien fait, à moi mais à eux. Tous ses péchés, toutes ses souffrances engendrées par votre faute. Vous êtes juste le plus gros enfoiré que j’ai du écouter jusqu’à aujourd’hui et maintenant je voudrai vous voir partir. Votre présence m’est insupportable. Vous n’avez donc pas honte ? Vous ne regrettez rien ? On peut voir qui est le sous-humain maintenant, l’être inférieur. Il faudrait vous élever mais c’est trop tard. Et pour une dernière fois, sortez. »

Il était froid et sérieux, l’envie de tuer ce sentait dans sa voix. Il était enragé, il voulait le tuer, l’égorger. Il avait failli sortir du confessionnal afin de le laisser ou d’aller s’expliquer devant lui mais il avait réussi à se gérer miraculeusement. C’était exceptionnel, il avait réussi à ne pas s’emporter. Il avait mis ses gants car il allait surement partir. De plus de la fumée se dirigeait vers lui, l’odeur désagréable du poison se rependait dans le petit espace. S’en était trop, beaucoup trop, il se sentait obliger de sortir. A cette heure là, il n’y avait personne dans l’église quelque soit ce qui s’y passera, personne n’en saura au courant. Il sortit du confessionnal et maintenant que devait-il faire ? Il avait osé fumer en ce lieu. Même dans une église, il ne se préoccupait pas de son comportement et péchait où il voulait.

Ray s’approchait de l’autre partie du confessionnal, ouvrait la porte et sans se souciait de la tronche de l’homme, il l’agrippa ses vêtements et dans sa frénésie enragé l’extirpa de son siège en direction du sol. L’homme s’écrasait au sol, durant sa chute sa pipe vola et glissa le long de l’église.

« Je te parle maintenant en tant qu’homme et non prêtre. Tu es un putain d’enfoiré. »

A ce moment, il lui aurait limite cracher à la gueule mais le dégout envers l’épave qui était devant lui. Et franchement, il ne savait pas ce qu’il le retenait de lui donner des coups.

Pfffff... Décidemment, ce prêtre manquait de répartie. Ce qui par sa faute avaient péché si tel était le cas n'avait jamais eu besoin de lui pour commencer, il ne se sentait nullement concerné par un argument. Se faire traiter d'enfoiré ensuite... Mais cet homme avait-il terminé sa formation? Peut-être était-il impulsif uniquement. Bah, et pourquoi pas, il fallait bien de tout pour faire un monde. Certes non il n'était pas sans regret, oh si cet homme savait à quel point les regrets le rongeaient, à tel point que seule son désir de vengeance le poussait à continuer. L'espace d'un instant ses poings se crispèrent. Quel hypocrite, il parlait d'élever? Cet homme n'avait pas connu l'enfer de l'esclavage, quelque chose qu'il ne souhaitait même pas aux sous-humains, une hérésie de l'existence. En fait nul être vivant ne méritait cela, l'annihilation complète de l'individu.
Il respira une bouffée de tabac, heureux les simples d'esprit? Peut-être mais ce genre de simple d'esprit l'ennuyait. Il avait vécu assez de choses pour être capable de cerner les individus d'une manière qui pouvait échapper au sujet même de ses observation. C'était d'ailleurs une de ses rares fierté que d'être conscient de tout ses tourment intérieurs et de tous ses vices, il était honnête avec lui même. Et les paroles de cet homme renfermaient une violence que le prêtre retenait. Et bien soit, il l'aiderait à extérioriser cette violence. Alors qu'il réfléchissait, le prêtre surgit alors, ouvrant avec violence la porte du confessionnal. Quelque peu surpris Ishtar se fit jeter dehors et n'eut pas le réflex de se rattraper et chuta par terre, sa pipe dégageant quelques mètres plus loin. pauvre objet...

-Un putain d'enfoiré? Quel langage peu châtié pour un moine...

Il se redressa avec nonchalance et ramassa sa pipe. Jetant un coup d'œil dans le cathédrale, il pu remarquer qu'ils étaient seuls... Ah non, une jeune femme était encore présente, apparemment elle venait d'entrer et observer la scène avec inquiétude. Il était désolé pour elle, mieux valait lui éviter d'assister un tel spectacle. Il jeta un coup d'œil narquois au confesseur. Celui ci devait être à peine plus vieux que lui.

-Il est dommage qu'une fidèle assiste à un tel spectacle ne croyez vous pas? Je tiens à éviter que quelqu'un assiste encore à une tel scène, je me retirerais donc comme vous me l'avez ordonné...

Il partit en direction de l'entrée de la cathédrale, et dépassa la jeune fille. Plutôt mignonne... dommage. Il s'arrêta devant les portes et plutôt que de sortir les referma et verrouilla le loquet. avant de se retourner brusquement. Plus vif que la foudre, il s'empara alors de la jeune fille, la ceinturant à la taille et appuyant sur sa gorge d'une main ferme, l'empêchant ainsi de pousser un quelconque cri. Sa main se refermait lentement sur la peau plutôt douce tandis qu'une lueur malsaine illuminait les yeux du chevalier déchu.

*Alors tu veux jouer à ce jeu? Voyons voir ce que ça va donner cette fois...*

-Mais avant de partir, je devrais vous donner un aperçu de l'horreur de l'âme humaine très cher prêtre. Même si je pense que ce n'est pas assez pour que vous réalisiez immédiatement à quel point nous sommes tous similaires... Un pas de plus et vous serez en partie responsable de sa mort... Profitez du spectacle plutôt...

Maintenant toujours la jeune fille à la gorge, il lui arracha son haut avec violence, laissant ainsi son buste nue. Il passa une main experte sur les sein nues de la demoiselle, sa main remontant jusqu'à son visage, essuyant les larmes qui coulaient le long de ses joues. Le moine ne pouvait pas faire grand chose car au moindre geste Ishtar tuerait sas hésitation la pauvre jeune fille qui était devenue la victime d'un sombre jeu.

-Voyez vous jeune fille, vous avez eu la malchance de vous retrouver seule dans une église avec un prêtre colérique et un chevalier déchu, le hasard fait si mal les choses...

Ses cheveux virèrent soudain au blanc, la pupille de ses yeux se faisant rouge tandis que la silhouette spectrale d'une magnifique femme apparaissait derrière le cavalier, sa peau était pale, elle était vêtue d'une robe fine et moulante d'un blanc immaculé, et ses cheveux étaient d'un bleu électrique. La foudre s'amassa alors au bout des mains d'Ishtar, électrocutant la pauvre jeune fille. Il passa la main sur son sein droit et libéra une décharge de foudre. Le corps de la demoiselle tomba, son cœur s'étend arrêté de battre.

-A présent, elle n'assistera pas au comportement agressif et violent d'un moine, vous pouvez décharger toute votre haine si vous le désirez... Et rassurez vous, elle s'est juste évanouie.
-J'ai bien envie de voir comment va se comporter un moine, à l'image de sa déesse? Violent et vengeur?

Un sourire entendu et bienveillant apparaissait sur le visage de l'élémentaire alors que ses yeux brillaient de curiosité tandis que les yeux d'Ishtar étaient devenus ternes, comme ennuyés.

Il allait partir. Il avait réussi et surement grâce à cette fille là-bas dans l’entré qui venait juste d’arriver. Il allait quitter la salle, Ray esquissa un joli sourire de gagnant, soulagé. Il allait se rendre chercher son tome qui était dans le confessionnal pendant que le pécheur se contentait de partir. Du moins c’est ce qu’il pensait. Il entendit les portes se refermait, un bruit sourd se faisait retentir dans la grande salle vide puis un autre celui du loquet. Ray se retournait et vit le beorc encore là. Mais à quoi jouait-il au juste ? Il était étonné, pourquoi il n’était pas sorti ? Et il prit la fille fermement, il l’étouffait et lui… Lui avait l’air malsain.

Nous sommes tous similaires disait-il. A croire que non, il avait tord mais il s’obstinait et puis il parlait de spectacle, et de l’appréciait… Sa voix était terrifiante teinté de malsain. Il lui arrachait son haut sans aucun sentiment, il l’a touché. La femme la regardait avec des yeux qui lui disait : Sauvez moi, je vous en pris, SAUVEZ MOI. Elle avait l’air si désespéré si faible et il ne pouvait rien faire. Juste être spectateur de cette scène atroce, il ne pouvait pas bouger au risque qu’il l’a tue sans aucuns sentiments. Ray s’affalait sur le sol, agenouillé les deux mains sur le sol pour se retenir. Il pleurait. Il pleurait de rage, il en pouvait plus cet homme. Il serait ses dents, la scène était atroce. Mais il se reprit, il regardait maintenant ses gants et lisait à voix basse les inscriptions et tranquillement il préparait un sort.

Il regardait à moitié devant lui et vit une autre silhouette apparaitre, on aurait de la foudre personnifiée. Et l’homme fit tomber la jeune fille d’une décharge sur son sein droit. Le bruit du corps frappant le sol avait résonné dans toute la salle.

-A présent, elle n'assistera pas au comportement agressif et violent d'un moine, vous pouvez décharger toute votre haine si vous le désirez... Et rassurez vous, elle s'est juste évanouie.

-Elle aurait tout simplement pu sortir, imbécile. Et toi, contente toi de regarder et tais-toi, et pour une fois je n'agis pas à l'image de la déesse. Ce n'est pas le moment.

Maintenant il pouvait éveiller son terrible courroux son propre jugement. Le sort était achevé, de la lumière sortait de ses mains et planait au dessus de lui en formant une parfaite croix. Il se levait laborieusement le tête toujours penché vers le sol et doucement il le regardait, son regard était perçant. Puis d’un mouvement du bras droit en direction du connard qui se trouvait devant lui, la lumière filait de toute vitesse vers l’homme et en même temps il courrait vers lui caché derrière la lumière éblouissante. Arrivé devant lui, il lui assena un violent coup à la mâchoire et le plaqua contre le mur la main sur son coup, il l’étranglait. Il était complétement contrôlé par sa rage comme si une autre identité l’avait possédé. Puis il le lançait par terre du coté opposé d’où se trouvait le corps de la femme. Et d’une frénésie folle il le frappait avec de violent coup de pied en rythme.

« Crève, crève, crève, crève… » Et sa continuait ainsi à chaque coup de pieds, qui au fur e à mesure perdait de la puissance.

La laisser sortir? Cela aurait été bien ennuyeux, il n'aurait pas pu profiter de son joli corps pour s'en prendre au prêtre, il n'aurait pas pu s'amuser. Il y avait tellement de moyen de nuire et il avait été assez patient avec son confesseur, il s'était laissé insulter et n'avait pas agressé le prêtre, celui ci était venu le déloger. L'homme qui lui faisait face avait fait une seule erreur, une erreur qu'Ishtar ne ferait plus jamais, il avait perdu son calme. Peut-être n'en avait-il pas conscience mais à présent Ishtar dominait la situation, il savait de quel manière les gens réagissaient sous le coup de la colère. Il jeta un regard négligeant à la poupée évanouie, le choc avait été parfaitement dosé, il pourrait la réveiller plus tard... Pauvre enfant.
Imbécile? Des deux, le moine était le plus idiot, comme s'il avait l'intention de la laisser sortir, il avait quelque chose de plus amusant. Son attitude avait pourtant eu le mérite d'être clair, il n'abandonnerait pas la jeune fille comme ça, toute seule livrée à elle même avec un prêtre aussi colérique... Non, il ne pouvait se permettre un tel acte, il devait prendre soin d'elle afin de faire comprendre à son camarade de jeu quelle était la différence entre eux... la lâcheté. Il attiserait suffisamment le feu de la colère pour que celui ci affronte sa nature profonde, la sinistre silhouette de la haine qui se lovait dans le cœur de chacun, l'immondice intime de chaque individu. Il cultiverait les graines de la rancœur, éveillerait de vieilles rancunes, il briserait la douceur pour laisser place à la cruauté. Le cavalier déchu briserait à coup de buttoir l'âme vierge de ceux qui ne sont que douceur. Pour cet homme, ce croyant ignorant ne connaissant la vrai nature de la déesse il entamerait une fois encore le sinistre et lancinant soliloque de la souffrance en une mélodie brisée. Le résonnement de l'horloge de l'avenir se briserait tel un frêle navire sur les falaise de la destruction, le mécanisme du bonheur se gripperait pour être remplacé par la les rouage du malheur.

Un éclat de lumière, d'une main parcourue par la foudre Ishtar bloqua le coup, titubât en arrière. Un poing percuta sa mâchoire, il ne pu l'éviter, il ne l'aurait même pas évité. Il s'effondra au sol tandis qu'un pied percutait son ventre. Les coups s'abattirent sur lui tel une grêle de haine. L'énergie première était parfaite, accompagné par la répétition du même mot. La douleur était la, bien réelle et accompagné d'une musique délicieuse. Un sourire tordait le visage du cavalier tandis qu'il sentait l'impacte sur ses côtes, l'une d'elle se brisât, une autre aurait pu... Mais les coups avaient faibli. La silhouette de Lamya se dressait au dessus de lui, souriante.

-En agissant ainsi tu te comporte en digne représentant de celle que tu vénère jeune homme... Quoi qu'avec bien moins de contrôle.

Les coups s'étaient arrêtés. Ishtar roula sur lui même, son sourire grimaçant disparaissant. Avec vivacité il se dégagea sur le côté avant de se redresser avec aisance, avec souplesse malgré une côte brisée. Il agita sa chevelure blanche tandis que ses yeux rouges brillaient avec violence. L'autre semblait quelque peu perturbé, agité, perdu. D'un pas habile alors qu'il analysait la scène il se glissait dans un angle mort avant que son poing ne surgisse, chargé de l'énergie crépitante de la foudre. Le coup de poing s'écrasa dans l'estomac de son camarade de jeu tandis que celui ci se pliait sous l'impact. Le genou d'Ishtar accueilli le menton dans un impact fracassant, redressant le moine avec brutalité. En trois bonds le guerrier se retrouva à quelques pas de son homme, souriant.

-Attises ton ire, que ta fureur soit aussi ardente que les feus de l'enfer. J'aimerais ne pas être déçus en voyant qu'un simple souffle de vent puisse balayer ce démon qui se love dans ton cœur et que tu sembles refuser de voir avec lucidité...

Tous ses sens étaient en aguets, son corps prêt à réagir au moindre mouvement, la foudre se tordant dans des entrelacs distordu et brisés au bout de ses poings

Qu’elle était cette douleur ? Cette douleur immonde, indéfinissable qui lui tordait les entrailles, ses muscles se contractaient sous le contact de l’électricité. Il n’avait pas à respirer, c’était bloqué. Il avait la bouche ouvert et rien ne rentrait pendant un moment, il croyait qu’il allait tomber dans les vapes, cette douleur suivis de se manque d’air. Il avait craché du sang, des filaments s’échappaient et se mêlaient à ses vêtements, partaient taché le sol sain de la cathédrale. Puis un autre coup, qui pendant un cours moment lui fit perdre la conscience, le long de sa chute il se trouvait dans un autre endroit mais pas dans sa tête. Il se réveillait au sol tiraillé par sa douleur, il se tordait comme un fœtus le ferait dans le ventre avant un accouchement. C’était si atroce, il n’y était pas allé la main légère. Il essayait de se relever laborieusement, il essayait de se soulever avec ses bras mais il ne tenait pas le coup. Il chutait une seconde fois dans son propre sang. Et il le regardait afin de voir s’il arrivait pour l’achever. Il lui parlait une fois de plus sur le même ton joyeux que détestait du plus profond de son être.

« Aucun démon se love en moi… Connard. »

Il suffoquait, il avait du mal à parler. Chacun de ses mots lui brulait la poitrine mais il devait lui répondre. Il était en mauvaise posture, il devait reculer afin de préparer un autre sort pour se protéger. Il s’éloignait avec du mal de l’homme qui était devant lui, il s’aidait de ses jambes et glissait à plusieurs reprises. L’homme semblait le scruter de haut. Il essayait maintenant de se relever en s’aidant d’un banc ça marchait déjà mieux, il était agenouillé. Il affichait un sourire au chevalier pour lui dire un truc du genre : « Je suis pas encore foutu ». Il lisait maintenant les inscriptions sur ses mains, espérant que l’autre à coté n’avait toujours pas capté que le sort était inscrit sur ses gants. Il avait toujours du sang qui se logeait dans sa bouche, ainsi que cette souffrance au niveau du ventre. Il essayait de ne pas la prendre en compte mais c’était dur pour un simple moine.

« Vous êtes fou. Vous méritez la mort la plus atroce qu’il puisse exister. »

Sur ses mots, il se remettait à lire les inscriptions sur les gants. Sa vue était troublé, il voyait mal, sois les objets se dédoublaient sois il devenait flou. La tache afin de réussir l’incantation allait prendre du temps et allait surement le faire remarquer mais il pouvait toujours espérer.

« Grande Ashera, protège-moi. »

Il chuchotait à lui-même, il savait que la puissance de l’homme qui était devant lui était beaucoup plus importante que la sienne. Cet homme le faisait peur, pas spécialement pour lui mais pour l’humanité, ce qui fait d’un homme une personne et non une chose. Dans ce cas, il avait l’air d’avoir face à une chose, un monstre pécheur et affreux agissant n’importe où, ne souciant d’aucunes normes et valeurs de la société.

Ishtar contemplait l'homme se redresser avec difficulté suite aux deux et uniques coup qu'il avait reçu. Tant de difficultés alors qu'il l'avait à peine secoué. Que c'était décevant, le moine n'avait même pas réussis à rester debout suite au coup de genou. Certes les deux coup à la suite dont le premier chargé de foudre avaient de quoi secouer mais là... Le cavalier avait à peine débuté et déjà son camarade perdait du terrain. Ishtar menait la danse, il la menait même trop bien, cela était certes amusant mais manquait quelques peu de piquant, il avait besoin d'un peu plus d'excitation. Sa côte brisée était douloureuse mais pas assez pour le distraire, il était habitué à ce genre de situation, et ce genre de désagrément n'était en aucun cas dérangeant. Il poussa un soupir de déception.
Alors aucun démon ne se lovait en lui? Quelle innocence... ou plutôt quelle niaiserie, le démon qui se nichait dans le cœur de tout homme n'était autre que sa part d'ombre. Ce qui faisait trembler les uns, pleurer les autres, et jouir les dernier. Combattre son démon, y céder, le dominer... Tout homme faisait face à cette situation un jour et le fuir n'était que retarder l'échéance d'un affrontement qui déterminait la nature futur de chaque individu.

-Et bien saches que si, en ton cœur sommeil un démon, une créature de haine, de colère et de lâcheté, nul ne peut y échapper car cette chose sourde qui gronde en chaque homme fait partit de sa nature. Plus tôt tu ouvrira les yeux plus tôt tu pourras l'affronter. Je t'en donnes l'occasion.

Alors comme ça il était un fou qui méritait la mort la plus atroce? Ishtar aurait été bien aise d'être mort depuis longtemps, il aurait pu éviter nombre de désagréments. Mais il était vivant et se devait de continuer à vivre, au moins pour venger Ophélie. Le chevalier déchu contempla l'homme qui tentait vainement de se redresser dans sa déchéance. Ishtar dominait, cela était clair et net, il n'y avait aucun moyen d'envisager le contraire. Il toisa le vermisseau qui lui sourie comme pour affirmer qu'il pouvait encore gagner. Vaine détermination que le regard de celui qui refusait encore de faire face à son destin. Il lui aurait jeté un regard plein d'abnégation, la lueur de la détermination de celui prêt à mourir peut-être que l'homme accompagné d'une élémentaire aurait vu le moine sous un autre angle. Mais il n'en était pas ainsi, ce dernier.
Cet homme était-il prêt à mourir pour dire de telle chose? Car pour pouvoir tuer et pour pouvoir annoncer de telles phrases il le fallait, sinon de telles paroles et de tels actes étaient souillés, dépouillés de leur sens. Mais oui, il méritait la mort et pourtant il vivait, comme tous les hommes qui foulaient cette terre il était vivant alors qu'il aurait du mourir. Comme chaque être pensant il souillait la terre et laissait dans son sillage la haine et la destruction. A chacun de ses pas les graines de la discorde prenaient racine, les miasme de l'intolérance proliférait et la moisissure de la fureur rongeait un peu plus ce monde. A chacun de ses pas comme tout homme qui se respectait.
Sa voix se fit alors glaciale.

-Oui, comme tout être vivant et pensant je suis fou. Mais avant de me dire que je mérite la mort, laisse moi te poser une question. Es tu prêt à mourir? Abandonneras tu ta vie et ton âme pour me tuer?

Il lui décrocha un coup de pied en plein visage avant de se retourner et de se diriger vers le cœur de la cathédrale.

-J'attend une réponse... Et quelle que soit ta manière de lancer ta misérable magie de lumière n'hésite pas à l'utiliser et à y mettre toutes tes forces, je te laisserais le faire encore deux fois avant de devenir sérieux.

A présent il émanait de lui une aura froide et glaciale, ce n'était plus l'homme amusé qui se dressait dos à lui mais le tueur dans toute sa beauté. Les mains toujours chargés d'électricité il posa sa main sur sa lame avant de la retirer. Non il n'utiliserait pas Yagura pour un tel vers de terre, pas tant que celui ci ne lui aurait pas prouvé sa valeur. Il s'assit nonchalamment sur l'hôtel toisant avec un regard plein de mépris le moine aux cheveux blonds.

-La déesse ne te protègeras pas, elle te détruira sans hésitation par contre... Si elle le peut encore...

Et il en remettait une couche. Il appuyait son argument, sur le cœur remplit de haine, de colère et de lacheté. Mais Ray n’était pas comme les autres humains, ce n’était pas possible, être aussi sales qu’eux, rien que cette idée l’irritait du plus profond de sa personne et sois disant il lui donnait l’occasion de voir son cœur, son cœur pure et propre. Il réfléchissait sur cette idée de cœur mais il restait sur son avis, il n’était pas comme lui. C’était pour lui impensable. Cet homme devait avoir l’âme et la conscience pourrîtes jusqu’aux racines, sa présence dans l’église était si dérangeante…

Il avait avoué qu’il était fou mais il avait « rajouté comme tous les autres vivants », Ray n’était pas fou. Il y avait que cette personne. Il regardait la personne de biais, voyant qu’il se rapprochait petit à petit. Son sort n’était pas prêt, il manquait encore quelques secondes, juste le temps d’arriver à lire les derniers mots. En même temps, il écoutait l’homme parlait et l’avait questionné, Ray était-il prêt à mourir ? Lui-même ne savait pas, et était-il prêt à mourir pour lui ? Pour cette être abominable, pourris, fou et là il se disait qu’il était prêt mine de rien. S’il pourrait servir Ashera en punissant lui-même un pécheur alors Ashera n’aura même pas besoin de déchainer son courroux une fois de plus. Puis il allait se remettre sur son incantation, il manquait qu’un mot, un minable mot. Une douleur soudaine, brusque vint heurter son visage. Il était sonné, ne savait plus où il était, où il se placé dans l’église. Un son strident venait de ses oreilles, il ne pouvait rien entendre à par le son de sa respiration. Il n’avait pas le corps adéquate pour effectuer ses taches, il était trop faible, beaucoup trop. Ca commençait à revenir petit à petit il pouvait réécouter, le son était brève. Puis il pouvait écouter l’autre parlait, une fois de plus.

Il attendait une réponse et il allait lui répondre, il fallait juste qu’il finisse son sort. Son ton avait changé, il était froid et sérieux, sa voix résonnait dans toute l’église, elle était si dérangeante n’importe qu’elle personne aurait peur de cette personne. Il devait reprendre à partir d’un certains moment mais il pouvait faire ça rapidement. Il se relevait durement, les mains sur le sol finissant en même temps de lire les incantations. Durant ce même temps, il pouvait entendre l’esprit parler, comme quoi Ashera ne le protègerai pas. Mais qui était –elle vraiment cet esprit ? Ce n’était pas le moment le sort était prêt, il se sentait plutôt bien. Il se relevait, il avait réussi à soutenir son poids avec ses jambes et puis d’un geste de son bras, il enclencha son sort. De la lumière se lançait vers l’homme et à la fin, Ray canalisa ses dernières énergies afin de matérialiser la lumière en une lance géante. Il ne savait pas s’il l’avait touché, il était épuisé. Soudainement, les douleurs lui reprit, lui tiraillait une fois de plus l’estomac. Avachi par la douleur, il se courbait, se retenait de tomber sur le sol avec ses mains devant lui retenant son pauvre poids. Il crachait du sang, une fois de plus. Son corps supportait mal les coups à vrai dire, c’était fort possible qu’une coupure au niveau d’un vaisseau eut lieu. Après que le sang avait fini de couler, il répondit à l’homme devant lui.

« Si je le pourrai, je me sacrifierai pour avoir ta peau. Même si je préférai de ne pas y laisser la mienne. »

Il souffrait, il sentait le sang dans son œsophage. Rien que parler lui faisait souffrir. Sa voix était faible et surement dur à entendre.

Le cavalier déchu admirait le vermisseau qui tentait en vain de se débattre, qui combattait de toutes ses force pour ne pas s'effondrer, refusant la souffrance, s'accrochant à sa rage pour continuer. Assis avec nonchalance sur l'autel il riait intérieurement, comment cet homme avait-il pu en arriver là? Un moine rongé par la violence, voilà ce qu'il voyait. On était loin de l'idéal de sagesse et de calme. Les actes qu'avait commis Ishtar étaient sans aucun doutes impardonnable il ne remettrait pas cela en question, le problème c'était ce prêtre, comment voulait-il officier s'il n'était lui même pas capable de respecter les règles de sa profession? Le toisant il poussa un soupir d'ennui, qu'allait-il faire de lui? Lui briser tous les os? non, pas assez drôle. L'amputer? Cela serait assez ennuyeux s'il voulait que l'homme continue à lui courir après. La jeune fille elle... Il serait très drôle de l'utiliser un peu plus pour pousser à bout son camarade. Il se redressa alors prêt à la prochaine attaque, dévisageant le visage de son interlocuteur. Il devait être jeune. Et dire que lui même n'avait que dix-neuf ans... La vie l'avait forcé à endurcir son esprit, lui donnant l'esprit de quelqu'un de bien plus âgé. IL avait accompli tellement de chose en si peu d'années...

Le visage du moine respirait le doute et l'inquiétude, il ne semblait pas comprendre à qui il avait affaire, après tout un cavalier corrompu accompagné d'un esprit... Rien que ça était particulièrement dérangeant. Il sentait la peur qui suintait du corps de celui qui lui faisait face, une peur qui avait pris place véritablement lorsqu'Ishtar avait changé d'attitude. A présent le cavalier se dressait, impassible et attendant l'attaque. Celle ci ne tarda d'ailleurs pas à se manifester. Impassible il se déplaçât pour l'éviter mais son instinct lui hurla de faire plus. En un instant il avait sortit Yagura qui déjà était parcouru de foudre. Il déviât l'attaque un instant trop tard. L'éclat de lumière s'était transformé en une lance qui entailla violemment l'épaule du chevalier déchu lui arrachant un grognement de douleur et de frustration. Il sentait le sang, chaud et humide tremper sa chemise. Manque de chance pour le moinillon, Ishtar n'était plus d'humeur à souffrir, l'instant du plaisir par la souffrance avait pris fin quelques instants auparavant mais malgré tout un fin sourire se dessinait sur le visage d'Ishtar.
Alors comme ça il était prêt à laisser sa vie pour l'éliminer? Bien voilà déjà un progrès, surtout que l'autre reconnaissait aisément qu'il préférerait éviter ce genre d'extrême. Peu de personnes désiraient mourir cela était un fait, et Ishtar se faisait toujours un plaisir de leur rappeler. Sabre en main un cliquetis se faisait entendre alors qu'il effectuait un mouvement brusque du poignet, la lame était devenue fouet d'acier et qu'il commençait à se déplacer, la douleur de sa côte répondant en échos à son épaule blessée.

-Bien, voilà que tu fais des progrès, cette fois tu as réussis à m'attaquer et tu viens de me prouver ta détermination. On pourra peut-être faire quelque chose de toi. Maintenant passons à des choses plus sérieuses.

Ses pas l'avaient mené tout près de la belle endormie. Vraiment le genre de minois et de corps qu'il appréciait. Un mouvement souple du bars il imprima une ondulation à son arme qui fouetta l'air provoquant au même instant une blessure qui partait de cuisse gauche de la demoiselle pour remonter jusqu'à la naissance de ses sein, la réveillant dans un hurlement de douleur. La foudre parcourant le fouet tétanisant ses muscles et l'empêchant de faire autre chose qu'hurler ou encore pleurer. Il s'accroupit alors pret d'elle et lui caressa le visage d'un air affectueux, comme un amoureux l'aurais fait pour son amante. Une lueur de sadisme brillait au fond des yeux du chevalier lorsqu'il se tourna vers le moine.

-A présent à toi de faire un choix, protéger au péril de ta vie ou attaquer au péril de ta vie? Si tu me dis que tu veux la sauver alors soit, par contre tu devras assumer tes actes. Si tu me dis que tu veux me tuer soit, mais tu devras assumer sa mort... Quel choix te convient le mieux?

Il avait réussi ! Il lui avait arraché un cris de douleur, il l’avait touché. Ray montait sa tête et regardait où il l’avait touché, sur son bras. Il affichait un sourire de satisfaction, il avait enfin réussi à le blesser mais la technique de matérialisation avait le don d’épuiser son utilisateur trois même quatre fois plus vite que si l’utilisateur n’utilisait que des sorts normaux. La matérialisation, un art précis et épuisant. Encore du sang qui sortait de sa bouche, une autre tournée. Mais ça valait le coup et la preuve était là, il avait réussi à le blesser. Il regardait l’homme s’avançait, mais il n’avançait pas vers lui non. Il l’ignorait et partait vers la femme… Il voulait passer à des choses sérieuses. Ce n’était pas encore sérieux ? Vraiment cet homme était spécial.

Il se relevait difficilement tout en regardant le chevalier se diriger vers la femme. Chacun de ses pas résonnait dans la cathédrale. Et d’un coup sans rien dire, il entailla la jeune femme. Il regardait Ray avec un air de sadisme. Si à ce moment il avait pu lui arracher les tripes, il l’aurait fait. La femme criait, ses cris étaient déchirant remplis de douleur s, l’écho des cris dans la cathédrale était affreux. De plus, il se répétait et elle pleurait de souffrance. Mais qu’avait-elle fait ? Merde alors ! Ray se contenait, il ne devait surtout pas se laisser emporter au risque qu’il ne la tue. Puis il lui proposa un choix. Il avait le pouvoir et il en avait conscience. Il n’y avait pas besoin de réfléchir pour savoir quelle option il allait choisir.

« Ne la touches pas ! RECUL ! »

Il était en colère, enragé. Il regardait l’homme avec une rage si intense. Puis avec le peu de force qu’il lui restait pour foncer sur l’ennemi et le bousculait avec son épaule pour avoir la femme de son coté. Il sortit une herbe médicinal de sa sacoche et la plaça sur la plaie, on pouvait constater que petit à petit la blessure commençait à cicatriser. Ses mains étaient remplis de sang mais peu importe, il devait minimaliser les dégâts sur la jeune femme. Il laissait la jeune femme qu’il avait précocement soignée pour se retourner vers l’autre.

« N’oses même plus la toucher. »

Il le regardait l’air déterminé mais une sensation étrange dans son ventre. Oh non pas encore. Il crachait une fois plus du sang. Il soutenait son ventre de son bras gauche et de sa main droite retenait le sang de tomber. Un réflexe. Il se dressait devant lui tel un mur. Il protégeait la femme qui souffrait le martyre, se tordait sous la douleur. Il sentait une autre énergie coulait en lui, une énergie plus noire, plus sombre. Il savait que ce n’était pas normal c’est pourquoi il décidait de ne pas préparer un sort, espérant qu’il allait partir. Sans rien faire.

IL admirait le regard emplis d'incompréhension de son camarade de jeu... Décidément, les autres humains étaient tellement faciles à cerner. Il suffisait de trouver le petit détail qu'ils détestaient et jouer de leurs sentiment était un jeu d'enfant. En se servant de la jeune fille comme d'un simple jouet, en la faisant souffrir de blessures non mortels mais douloureuses il attisait la rage de celui qui lui faisait face. De plus en offrant un tel choix au moine, choix qui n'en était pas véritablement un, il l'acculait et le forcer à opter pour quelque chose qui dans tout les cas lui nuirait. Car quoi qu'il se passe il faisait le pire choix possible et lorsque l'homme verrait que ses "sacrifices" avaient été inutiles la colère le submergerait. Avec un individu comme Ishtar la seule diplomatie consistait à le laisser faire ou à être assez puissant pour l'éliminer. Mais même la force ne résolvait pas tout.
Le moinillon avait fait son choix.... mais il ne l'avait pas formulé à voix haute. Alors qu'il se précipitait sur la victime innocente du chevalier déchu, Ishtar s'éloignait d'un pas pour le laisser à ses occupations, le fouet d'acier toujours déployé et crissant de foudre. Dans son dos Lamya souriait, du sourire de celle qui savait ce qui allait se passer et qui observait tout cela avec curiosité. Elle était immobile, dans son silence contemplatif. Mais qu'allait-il se passer?

-Très bien, je vois que tu as fait ton choix, alors je le respecterais.

Il contemplait l'âme se débattre pour soigner l'innocente qui avait subit le traitement d'Ishtar, tentative désespérée de sauver la vie de quelqu'un qui ne risquait pas la mort. Il vit soudain l'homme porter sa main à sa bouche tandis qu'il pouvait apercevoir du sang. Un regard de haine consumant ses yeux à l'adresse du cavalier. Ishtar haussa les sourcils d'un air dessus. Alors c'était ça les limites d'un simple prêtre? Décevant. Mais la nature était ainsi, on ne pouvait rien y faire. La partie touchait donc à sa fin. Le bruit de l'acier raclant le sol se fit entendre.

-Mais je suis désolé de te dire que tu n'as pas précisé ton choix de façon explicite. Je considèrerais donc que tu n'es pas assez déterminé.

L'acier fouetta l'air tandis qu'une odeur chaude et écœurante remplissait alors l'atmosphère tendue qui les environnait. Le sang gicla. Le bras d'Ishtar qui tenait l'arme était dressé en l'air. Puis il s'abattit tel une sentence mortel, dans une diagonale en direction du prêtre à genoux. L'acier mordit ses chairs, s'enroulant tel un serpent vif et agile fait de métal et de foudre. Le tonnerre parcourait le corps du prêtre, tétanisant ses muscles. mortel et quasi invisible tel était son arme dans un espace adapté lorsqu'il la déployait. Il contemplait le visage de son jouet, tordu par de multiples expressions et éclaboussé de sang. Le sang de la jeune fille. Celle ci, incapable de hurler gémissait de douleur tandis que son ventre était ouvert. Une incision parfaite qui ne la tuerait pas sur le coup mais qui était létale, Ishtar pouvait contempler l'intérieur de ses entrailles qui ne s'étaient pas encore répandues à même le sol. Il trainât le moine prisonnier de son fouet d'acier en direction du confessionnal, avec calme, impassible tandis qu'un sourire satisfait illuminait son visage.

-C'est malheureux, grâce à ton indécision elle va agoniser et tu ne peux rien faire pour elle. Et quel malheur que tu sois prisonnier de mon arme et que la foudre nuise à tes muscles... Qu'a tu as dire pour ta défense, ne veux tu pas confesser tes péchés?

Oui, il avait fait son choix et l’homme devant lui avait l’air de comprendre qu’il voulait protéger la demoiselle. Il avait fait son choix, il se dressait face à son ennemie tel un chien puisse le faire lorsque son maître est à terre. Ray s’apprêtait à faire tout ce qu’il était en son possible afin de sauver la demoiselle qui n’aurait jamais du se retrouver ici, en compagnie de cet homme aux cheveux violets sadique. Alors qu’il croyait qu’il n’allait rien faire à la femme qui était maintenant derrière lui, il affichait un air déçu et brisa le silence de l’église avec sa sorte d’épée fouet.

Le fouet passait derrière lui et dans sa foulée avait fait une autre entaille sur le ventre de la femme qui avait l’air beaucoup plus grave, peut être même létale. Alors, il s’apprêtait à se retourner sortant une autre herbe médicinal de sa sacoche afin d’aller guérir le plus vite possible. Il ne l’avait pas dit de façon explicite, il aurait du. Il croyait pourtant que cet imbécile avait compris mais non et avant même d’avoir pu faire un pas vers la victime quelque chose le retenait, ça piquait, ça lui arrachait de la chaire, ça le faisait saigner. Il souffrait autant moralement que physiquement. Il ne pouvait pas sauver la femme, il tombait sous la pression de l’arme et les décharges qu’elle envoyait à sa jambe laissant tomber au sol les herbes.

Et l’homme le trainait et lui, il se laissait faire tout en regardant la femme s’éloigner de lui. Il essayait de se débattre mais les décharges électriques qui traversaient son corps l’empêchaient de se retirer de l’emprise du fouet. Il criait de douleurs, les lames étaient enfoncés dans sa chaire et le tirait puis avec ça, les décharges qui l’immobilisait tel un légume. Même lire devenait trop insupportable mais il pouvait toujours écouter, entendre la femme gémir. L’homme lui laissait alors confessait ses péchés. Il était fou mais à vrai dire, qu’est-ce qu’il avait à perdre maintenant ? Il ne pouvait plus sauver la femme, lui-même pouvait sentir le poids de ses blessures sur son corps. Il faisait maintenant abstraction de la rage qui se trouvait en lui, il cherchait à rester le plus calme possible bien que tous les actes de la personne qui était devant lui lui était insupportable, il voulait le tuer, dans les plus atroces souffrances qu'il puisse exister afin d'expier tous ses péchés de sa misérable âme. Il prenait un ton bizarrement solennel et lent.

« Pardonnez moi mon père, car j’ai péchés… Je ne peux contenir ma colère… j’ai failli à la tâche que je m’étais donné…celle de sauver quiconque qui serait en danger… Maintenant fait ce que tu veux mais enlève moi ça… »

Il avait du mal à respirer, les décharges qui parcouraient son corps déréglait son système respiratoire, elles contractaient ses poumons les rendant presque inutilisable. Mais, à vrai dire il devait se concentrer sur ce qu’il serait son dernier assaut. Il avait même pris du temps à parler afin de pouvoir avoir plus de temps pour lire les incantation sur gants qui étaient placés tout prêt de son visage, à telle point qu’on pourrait croire qu’il cachait son visage mais il lisait et n’attendait plus que l’homme vienne pour lui envoyer le sort. Bien qu’il souffrait, tel un martyre puisse souffrir, il se tuait à la tâche il devait absolument être en position d’effectuer son sort.

Pas de fierté... Pourtant Ishtar s'était contenté de s'attaquer à la jambe de l'homme, rien d'autre. Certes il avait agis avec violence et cruauté mais ce n'était rien. Un sourire ironique se dessina sur son visage lorsqu'il pensât aux traitements qu'il avait subit lors des ses tentatives de "rébellion" étant esclave. Il se souvint de ce qui avait eut lieu lorsque tous les esclaves avaient tenté de se rebeller. Lâche, cet homme était lâche pour céder à la pression exercée aussi bien physiquement que mentalement, il avait été gentil avec lui jusqu'à présent, il s'était amusé. Mais maintenant il trouvait l'autre sinistrement ennuyeux. Il allait en finir pour l'instant mais il espérait bien que leur rencontre ne serait pas la dernière, il avait déjà poussé le destin dans ce sens mais ce n'était pas assez pour en être sur. Il était hors de question de tuer le moinillon, celui ci avait beaucoup plus d'intérêt vivant et en forme.

Mais quelque chose le fit réagir, probablement son instinct, celui ci se trompait rarement. Ou son habitude à la souffrance et à l'observation des autres. Le regard qu'avait le prêtre à présent. Un sourire se dessina sur son visage, au final il y avait à tirer de ce prêtre plus que prévu. De plus la fin de sa phrase au final était des plus louches. Un changement subite et crédible mais trahis par un regard et par la connaissance qu'Ishtar avait acquis dans ce genre de situations... à la place de victime. Sa voix se fit plus douce, presque désolé.

-Bien, si tu insistes.

D'un mouvement du poignet le fouet quitta la jambe de son prisonnier non sans quelques nouvelles écorchures. Puis immédiatement après l'air fut tranché de nouveau et l'arme claqua encore une fois, s'enroulant cette fois autour des deux poignet de son interlocuteur, non sans laisser quelques entailles superficielles au niveau de son visage. D'une autre torsion de poignet il amena avec violence le moine à son niveau, lui redressant les bras. Il pencha son visage sur les main de 'autre, nullement gêné par la foudre lui, et ses yeux s'étrécirent lorsqu'il crut remarquer un détail au niveau des gants. Alors c'était comme ça qu'il faisait depuis le début... Amusant. IL traina alors nonchalamment son prisonnier jusqu'à une petite table ou reposait un chandelier.

Il fit sauter d'une main négligente la bougie pour constater que celui ci était comme il l'espérait, en pointe pour maintenir la bougie droite. Forçant sur son arme pour soulever le poids quelle maintenait, il plaçât plus ou moins comme il pouvait les mains de son "camarade" sur la petite table. Celui ci se débattait mais un bon coup de pied au visage le calma momentanément.
Juste le temps pour lui d'enfoncer la pointe de l'objet dans les main de sa victime avec assez de force pour que celles ci soit transpercer et que le chandelier se retrouve planté dans la surface de bois. un cri de douleur.

-J'espère ne pas avoir abimé tes gants, que tu puisse de nouveau les utiliser contre moi un jour.

Il se détourna alors et n'accordant pas un seul regard à sa victime bien que ses sens étaient aux aguets, il continua de parler, la voix morne.

-Tu es certainement plus vieux que moi de quelques années. Pourtant je doute que tu ais connu autant d'atrocité que moi. J'espère que nous nous reverrons et que d'une manière ou l'autre tu seras plus lucide sur toi même et sur les autres ce jour la...

Il s'arrêta devant la porte avant de l'ouvrir.

-J'ai vécu bien pire que ce que tu viens de vivre. Alors survis y que mes actes gardeny le peu de sens qu'ils ont.

Il ouvrit alors la porte de la cathédrale et s'en fut le plus vite possible sur son pégase. A présent il ne retournerait pas à Melior avant un bon moment... cela valait mieux pour lui.

Enfin, la sensation de l’acier qui le bloquait dans son étreinte métallique quittait sa jambe. Il croyait qu’il allait le laisser maintenant avec son fouet. En partant, son fouet lui arracha des lambeaux de chaires qui ont réussi à arracher en même temps un cri de la part du jeune moine. Il s’apprêtait à se relever lorsqu’il entendit l’air se claquer une autre fois, le cliquetis du fouet, la sensation de danger. Et il avait raison, le fouet revenait tel un serpent qui s’accroche à sa proie au niveau des avant-bras, en s’enroulant le fouet lui entailla le visage en y déposant son merveilleux venin électrique. Oui ça faisait mal, oui ça va de sois il souffrait mais ce n’était pas encore le pire, non loin de là. Premièrement, avec une puissance incroyable le cavalier l’amenait vers lui, l’acier de la lame s’enfonçant bien dans la chaire du moine afin qu’il ne tombe pas en plein vol.

Il regardait ses gants et il avait comme une lueur dans ses yeux, comme s’il avait compris, une satisfaction. Il était terrifiant. Il ne pouvait rien faire, juste regarder l’homme, le courant qui traversait son corps tétanisait ses muscles. Et puis il le trainait, une fois de plus mais cette fois-çi vers une table, il y avait un chandelier juste à coté. Arrivé devant, il plaça les mains du moine sur la table. Il allait se passer quelque chose, il essayait de se débattre, de reculer tout en souffrant le martyr à cause des lames qui s’étaient enfoncées dans sa chair. Et une autre douleur, plus soudaine, il était sonné pendant un court moment il se souvenait même pas de son nom ni d’où il se trouvait et alors qu’il reprenait conscience, une autre douleur, l’apogée du jour. Il lui avait enfoncé le chandelier sur ses mains, faisant un trou assez gros au milieu de celles-ci. Un cri de souffrance les plus totale, un cri du corps que la raison ne pouvait retenir. Il résonnait dans un écho magistral dans toute l’église. Puis il baissait sa tête essayant de reprendre ses esprits et de mettre de coté la douleur, il soufflait doucement en discontinuité. Et il lui parlait une fois de plus de son ton supérieur et c’est tout naturellement que Ray rappliqua.

« Tu crois que …C’est ça qui … va m’arrêter ?... »

Il avait du mal à parler mais il avait prit la peine de regarder l’homme devant lui, il regardait ses yeux, l’homme se retournait et s’apprêter à partir. On pouvait entendre Ray lui dire de rester d’une voix terriblement basse. Tout en partant le beorc le parlait, il avait souffert lui aussi mais surement plus que lui, il a été forgé par son enfance et Ray pouvait sentir ça, lui aussi avait eu une enfance difficile mais surement moins que l’homme devant lui. Pendant un instant Ray se demandait s’il avait vraiment fait tout ça, ses actes infâmes… Non ce n’était pas possible. Il s’abhorrait lui-même maintenant, dans la plus profonde des souffrances. La conséquence de ses actes. Le beorc partait les pas se faisait de plus en plus éloignés. Dans un dernier élan de désespoir, il canalisait ses dernières forces et éjectait le chandelier de ses mains. La douleur était atroce, rien que de réussir à retirer le chandelier de sa propre force était presque miraculeux vu son état physique.

Il se retournait soutenant son ventre d’une main et laissant balader l’autre. Il essayait de marcher, il était à moitié avachi, il était beaucoup trop lent, la douleur lui tiraillait chacun de ses muscles qui étaient encore sous le choc du courant qui avait parcouru son corps. Il écoutait l’homme tout en avançant, il sentait le poids de son corps l’emportait petit à petit sur son mental, sa vue se troublait, il commençait même à marcher de travers et se remettait dans la bonne voix.

« Comment… Ton nom… »

Il devait le retrouver et pour cela, il devait avoir seulement son nom. Il allait le questionner mais il sentait qu’il n’aurait pas pu terminer sa question, il essayait de faire le plus court possible. Juste après ces deux mots, il tomba encore conscient. Il sentait le froid du marbre sur sa peau et se laissa bercer par celui-ci, espérant qu’on viendra l’aider. Il ne connaissait même pas le nom de l’homme, rien du tout. A vrai dire, il n’avait pas su faire son travail, il n’était pas fait pour ce monde. Il était trop impulsif et voici les conséquences. Ses paupières se fermèrent.