❝ Invité ❞
| Sujet: Goodbye. Jeu 10 Fév - 21:29 | |
| Il est mort ? Non, il pouvait encore sentir le poids de ses jambes et de ses bras. Il s'était réveillé dans un lit, ses avant-bras et sa jambe droite avaient été bandé. Cet homme dans l'église, il était bel et bien réel, la douleur était encore là. A vrai dire l'homme lui avait ouvert les yeux, Ray était trop impulsif et il aurait pu mourir mais l'homme avait décidé de ne pas l'achever ? Pourquoi ? Franchement, il aurait dû, lui-même pensait que son jugement n'était pas le bon. Il regardait maintenant ses mains, un prêtre était surement venu pour guérir les trous qu'avait faits l'homme aux cheveux violets dans l'église. Ray se relevait difficilement et prit ses vêtements propres qui devaient être auparavant tachés de sang. Il se levait et attrapa en passant les gants encore troués dans la table de chevet ainsi qu'un tome de lumière, il ne savait pas à qui il appartenait mais il comptait lui rendre bientôt. Il sortit de la pièce et se retrouvait dans un long couloir, il était encore dans l'église. Il reconnaissait les lieux. Il savait ce qu'il allait faire, il se dirigeait d'un pas lourd vers les escaliers menant au toit de l'église.Fatigué. Il n'en pouvait plus. Chaque jour, il affichait un visage joyeux et heureux mais il n'arrêtait pas de penser à ce jour, à ce jour tragique. Noir, sombre, morbide. Ce jour ténébreux dans sa mémoire, des images infâmes remplies de sang, de barbarie. Des animaux, ils s'étaient comportés comme des animaux sans cœur, froids et aussi durs que le marbre. Enfants, femmes et hommes, tous au même niveau. Ils n'avaient épargné personne. Cette rage qu'il contenait contre ces humains était si importante qu'il se demandait ce qu'il faisait dans ce monde. Il n'en avait aucune idée. Pourquoi pas la mort ? Qui allait de toute façon, un jour ou l'autre, le chercher et à vrai dire, il l'attendait, ce jour. Il en avait assez de cette sensation, il ne se trouvait pas à sa place. Ses gens là, égoïstes, matérialistes, qui en veulent toujours plus et prêt à tout pour. Il écoutait leurs ébats et leurs disait qu'ils étaient pardonnés mais il n'en pouvait plus de ces gens. Que la Déesse les pourrisse. Tous et même lui s'il le fallait. Ce monde pourri jusqu'à la dernière personne, il n'en pouvait plus. Il regardait les gens se faisant la guerre pour de la nourriture, tromper, tuer, abuser, rigoler. Il les trouvait imbéciles. Et si son dernier jour serait aujourd'hui ? Oui, quelle bonne idée. Ça résonnait dans sa tête comme une musique agréable, harmonieuse, avec des paroles dignes de ce nom et une mélodie parfaite. Il regardait les gens du toit de l'église, les regardant une dernière fois, eux, et leurs actes sales. Il s'avançait peu à peu, lentement suivant la ligne du toit de l'église. Un pas puis un autre, il s’approchait de la fin et du départ, d’un nouveau départ dans un autre lieu, en haut ? Il n’y croyait pas, il n’était pas aussi naïf que les autres, non pas lui. A chacun de ses pas, il sentait du soulagement croître en lui, petit à petit, il allait les rejoindre, sa famille. Arrivé, il regardait le sol en dessous lui, le peuple le regardait, dubitatif. Des cris de peur, des exclamations. Il regardait le tome et commençait à lire doucement, de la lumière commençait à l’entourer puis lorsqu’il eut finit, une énorme croix s’était matérialisée derrière lui. Et là, il ferma les yeux et laissa sortir de sa bouche un remerciement. La croix lui transperça le ventre et sous le poids de celle-ci, il tombait tout droit vers le sol. Les gens s’étaient écartés et le regardaient chuter, un silence de mort se faisait entendre. « La mort est le commencement de l’immortalité. »
Le vent lui caressait le visage, l’épousait tendrement. C’était si silencieux, il aimait ce silence. Le point final était tout proche, il se rapprochait à chaque fraction de seconde. Un peu plus et… Une douleur dans sa tête, une voix. On aurait dit sa voix, mais elle était plus grasse, plus sombre, plus torturée. Elle refusait, mais pourquoi ? Qui était-elle ? Que faisait-elle dans sa tête ? Et cette douleur ? Telle-ment de questions auxquelles il n’allait pas répondre, le point culminant était arrivé. Il fermait les yeux doucement et se laissait bercer par la mort. Était-ce vraiment ça, la mort ? Il fallait qu’il voit à quoi elle ressemblait, il devait ouvrir ses yeux. Une brume noire le retenait et l’entourait. Il regardait cette brume agréable, l’air dubitatif. Puis d’un coup, elle disparaît, en moins d’une seconde. La voix revenait ainsi que la douleur, en prime. Il voyait les gens autour de lui le regarder, comme une bête de zoo. La mort ne l'a pas emporté ? Pourquoi ? Qui ? Il ne pouvait pas réfléchir, la douleur atroce ne lui permettait pas. Il avait l'impression d'être un martyre, toutes les douleurs qui s'accumulaient dans son corps. Était-ce sa mort qui était prévue ainsi ? Dans la souffrance la plus totale ? Puis la voix lui parlait encore, comme si elle chuchotait à son oreille, d'une voix basse, des petits mots doux. Tellement de questions se bousculaient, s'entrechoquaient, rentraient et ressortaient de sa tête que s'en était ingérable pour le jeune garçon. Il ne pouvait pas se concentrer, cette douleur était si atroce. La souffrance le tordait, il était positionné comme un foetus de neufs mois en train de crier devant tout le monde, les mains sur les cheveux écrasant son crâne de toutes ses forces afin de faire partir cette satanée voix de sa tête. Mais rien n'y faisait elle chuchotait toujours et encore. Des échos se parsemaient dans sa boite crânienne. Qui était-elle ? Et pourquoi ce nous ? Elle a toujours vécu en lui cette voix ? -TA GUEULE !!! "Nos vrais ennemis sont en nous mêmes."
Cette voix masculine... Était-ce lui -même ? Il criait une fois de plus comme si c'était un exutoire à sa souffrance, mais rien n'y faisait, elle ne faisait que croître, de plus en plus et pour finir il s'effondra sous son poids. Il ne pouvait plus bouger, il ne sentait plus son corps, rien, comme si on l'avait anesthésié. Il était là sur le sol, gisant, la bouche ouverte, laissant sortir de la bave de sa bouche, les yeux grands ouverts, remplis de vide. Il en pouvait plus. Il voulait juste en finir de sa vie et on l'empêchait, ou plutôt, il l'en empêchait, l'autre homme en lui.
Qu'est-ce qu'il avait caché depuis si longtemps ? La question ne se posait même pas, il avait déjà la réponse. Sa rage se prononçait maintenant, elle était si énorme qu'elle avait réussi à créer une autre identité dans son propre corps. Lui-même ne le croyait pas mais le pire rester encore à venir. En effet, de plus en plus, une aura noire réapparaissait, l'entourait de progressivement jusqu'à qu'elle soit si épaisse que la visibilité en était réduite à zéro. Il se sentait soulevé, porté par une autre force que la sienne. Il ne pouvait plus orienter son regard. « Je suis seul avec moi. Mon être est ma prison. Car je demeure, hélas ! Ma cause et ma raison. »
Il n'avait plus le contrôle, il ne pouvait plus rien faire. Juste regarder. Il était spectateur. Il sentait son corps bouger, il essayait de prendre le contrôle mais il ne réussissait pas. Il était beaucoup trop faible, la douleur qu'il lui avait été infligée l'avait complètement rendu mou, comme peut l'être un légume. Il tuait. Il était en train de tuer des innocents, à vrai dire il ne pouvait rien faire. Il regardait les gens souffrir devant ses yeux, enfants, femmes et hommes devant lui. Il se rappelait maintenant. Pourquoi il voulait vivre. C'était pour arrêter ça. Il se sentait mieux à la confirmation de son but, de son objectif finale. Aider. Il se sentait capable. Il devait reprendre le contrôle de son corps et faire disparaître l'autre homme. Il avait la capacité à reprendre son corps, il le sentait. Un bras puis une jambe, au fur et à mesure il reprenait du pouvoir.Il parlait mais ça ne servait à rien. Il était déterminé à l'enfermer au fin fond de son être, éternelle-ment. L'autre bras, sa tête puis pour finir sa jambe. Il avait réussi, bien qu'il fût épuisé après, mais ce n'était pas le moment de se reposer, au contraire. Il devait fuir maintenant, le grabuge qu'il avait provoqué avait attiré les gardes de tout Nevassa. Il devait trouver un endroit pour se cacher. Les soldats fonçaient vers lui, prêts à le tuer pour ces actes de barbaries. Il se rendait au premier lieu qui lui vint à l'esprit, l'église. Il retourna le dos aux soldats, puis se mit à courir en direction de l'église. Il n'y avait aucune sortie dans le bâtiment, mais il continuait de courir tout droit et soudainement une idée lui vint à l'esprit. Tout en courant, il prépara un sort de lumière, les bruits de pas et d'armures de soldats faisaient un boucan d'enfer dans un lieu si sacrée qu'était l'église de la ville. Il était complètement bloqué, les gardes bloquaient l'entrée. Il arrivait devant l'autel et l'enjamba d'un grand saut, puis prit appui sur celui-ci pour faire un autre saut, cette fois-ci plus haut que le premier. Puis il lança son sort pendant qu'il était en l'air et matérialisa la lumière au niveau de ses pieds. Il avait fait exactement trois marches d'une durée très brève, pour finir avec un bond vers le vitrail principal de l'église. Lors de sa voltige, une flèche lui transperça le bras droit. Il brisa le vitrail, les bouts de verre volaient autour de lui, reflétant la lumière du soleil puis lamentablement, il tomba comme un excrément de pigeon peut tomber du ciel. Pour conclure, il fit une roulade arrivé au sol afin de limiter la casse. Il prit un moment pour arracher la flèche doucement en laissant s'échapper un cri de sa bouche. Après ce cours moment, il reprit sa ruée. Il bousculait la foule afin de se frayer un chemin tout en serrant son bras droit afin d'éviter l'effusion de sang.
Il ne savait pas où aller, il courrait en direction d'un point X où il pourrait se sentir en sécurité et donc à l'abri des soldats. En repensant ce qu'il s'était passé, il avait l'impression d'être fou et que tous ça n'était peut être qu'un terrible cauchemar et qu'il se réveillerait afin d'écouter les gens se confesser. Mais la douleur sur son bras était bel et bien réelle et le faisait bel et bien souffrir. Il prenait les petites rues afin de semer plus facilement les fantassins. Il ne voyait aucun endroit où il pouvait se cacher, il enchaînait les rues comme on peut enchaîner les clémentines lorsqu'on a faim. Et lors d'un croisement, il remarqua une trappe grande ouverte et ne se fit pas prier pour sauter à l'intérieur et fermer les portes. Il était sain et sauf mais il n'était pas seule dans cette cave, non, il y avait la commère du quartier, la catin de la ville. Il l'avait reconnu grâce à sa voix, elle venait tellement se confesser... Connasse comme elle est, elle s'apprêtait déjà partir de sa cave et gueuler à ses amis de quartier que le moine est allé dans sa cave pour faire vous savez quoi. Elle avait l'esprit tordu et Ray le savait, il allait donc profiter de ce qu'il savait sur elle grâce à ces confessions. Il l'agrippait donc par son cou assez fort pour qu'elle ait du mal à respirer et chuchota froidement à son oreille. « Ne bouges pas... Je ne voudrai sûrement pas que les gardes viennent ici... Donc tu restes au risque que si je te retrouve après, je t'arracherai la langue et te laisserait t'étouffer avec ton propre sang... Et si tout cela ne suffit pas, je dirai à ton homme ce que tu fais chaque soir... » Il lâchait la femme qui s’écroulait sur le sol en reprenant de la respiration. Sa survie était en jeux et il sentait une autre énergie au fond de lui maintenant, une énergie plus noire, plus obscure qui affectait son comportement. Il avait tellement souffert ces derniers temps, il avait la jambe et les avant-bras remplis de cicatrices qui le faisaient encore souffrir à certains temps, elles étaient une marque de ce que pouvait faire un beorc qui était pourri jusqu’au plus profond de son âme et avoir cette marque qui le hantera toujours lui donnait envie de gerber. Alors que Ray était concentré sur sa blessure, la femme venait juste de se remettre de la strangulation qu’elle avait déjà ouvert sa bouche pour crier mais à peine que le premier son ce faisait entendre Ray lui avait décoché un coup droit dans sa mâchoire. La haine qu’il avait accumulé de son enfance en ce jour avait grandement grandi et altéré son état moral. Il avait maintenant marre d’afficher un sourire à tout le monde, à les aider, à les écouter, ils l’énervaient. C’était fini de l’homme qui cachait sa haine derrière un sourire.
Il regardait la demoiselle, radieux. Il avait réussi à la faire taire avant que les gardes entendent un quelconque cri et par la même occasion la femme avait craché du sang. Et d’un ton plutôt satirique et malsain, mais toujours avec le sourire, une autre sorte de sourire, celui de la personne qui dominait.« J'espère que je ne vous ai pas fait mal, demoiselle. Mais je vous avais dit de vous taire la prochaine fois je serai obliger de vous arracher la langue... Je n'ai rien fait, je ne veux pas y retourner. Je ne voudrai pas vous faire mal.» Elle avait l'air effrayé, elle pouvait voir la lueur de folie et de ténèbres qui se logeaient petit à petit dans ses yeux. Elle se taisait comme pouvait l'être un chien lorsqu'il avait peur de son maître et qui était effrayé à l'idée de faire un mouvement au risque de se prendre un coup. Il s'était assis devant elle, la fixant droit dans les yeux et ils attendaient comme ça. Une heure, deux heures puis trois. Il avait l'habitude d'attendre à vrai dire. Et pendant tout ce temps-là, le petit caniche n'avait rien dit, pas un mot. Il était temps pour lui de se volatiliser. La lune avait déjà largement dominé le terrain depuis un bon moment. Ray se relevait toujours en regardant la jeune femme et avançait vers la sortie, il fit un petit mouvement de tête en direction de la demoiselle avec un léger sourire. Il ouvrait la trappe, personne, la rue était vide. Il refermait derrière lui et bloquait la porte avec un manche à balai qui traînait à coté. Il chuchota tout doucement pour son propre plaisir. « Adieu.» Où allait-il maintenant ? Il était recherché contre son grès. Fuir la ville ? Non, il n’avait pas envie. Retourner à l’église ? Plus jamais, maintenant seul son jugement sera le bon, la Déesse n’est qu’une illusion. Que fait-elle ? Rien, c’est une supercherie, une personne en qui croire pour expier leurs propres péchés, pour avoir confiance en sois, pour avoir l’aide du ciel… Plus jamais il ne croira à ça, non, c’est n’importe quoi. Plus jamais il mettra un pied dans l’église. Et qui est cette autre personne en lui ? Cette autre énergie ? Il doit l’éradiquer, si à chaque fois qu’il peut prendre contrôle de son corps, ce serait un danger mais par-dessus tout, comment ose-t-il le contrôler ? Ray a bien envie de bruler ce démon à petit feu, doucement, dans l’agonie la plus horrible. Ray se dirigeait vers l’auberge la plus proche tout en mettant sa capuche pour se cacher des quelques soldats qui pouvaient persister en cette nuit si claire. Il n’allait pas rester longtemps car la nouvelle se propage rapidement dans une si grande ville. |
|
❝ Allen ❞
Messages : 495 Age : 29 Localisation : Endormi dans un jardin de fleurs. Autre Indication : Feu et Glace et éternels Groupe : Aucun.
Feuille de personnage Niveau: (20/20) Points d\'Expérience: (100/100)
| Sujet: Re: Goodbye. Sam 12 Fév - 16:24 | |
| Langue: 4/5
Des fautes de grammaires un peu partout, mais beaucoup moins que précédemment! Essaye d'utiliser le même temps partout et je ne vois pas pourquoi des fois tu accordes et des fois non? Relis le deuxième "paragraphe" pour voir de quoi je parle.
Pour le reste, beaucoup de répétitions, genre tu arrive à caser trois fois le mot "homme" en deux phrases dans le premier "paragraphe", utilise des synonymes pour faire moins redondant ^^
Style: 4/5
Bon style, toutefois on voit qu'il reste des traces de familier mêlé au langage riche. Par exemple, la métaphore de l'excrément de pigeon était mal placé.
Histoire: 8/10
Que dire, ce n'est pas original puisse que revisité par plusieurs membres du forum mais c'est bien écrit et bien décrit tout y est sauf peut-être une meilleure explication de la survie après un saut pareil.
Niveau: 16/20
Tu progresses, c'est bien. Beaucoup moins de faute que d'habitude, ton perso' à l'air d'exister pour de vrai. Bref, continues comme ça. |
|