Il avançait seul ou plutôt il errait. Il s’enfonçait dans les forêts, l’air y était agréable à respirer. L’atmosphère y était sereine, reposante. Aussi fou que cela pouvait être, Raven appréciait cet endroit. Il aimait cette forêt, à force de défiler les paysages aussi laids les uns que les autres, il en avait trouvé qui lui plaisait. Il arpentait la forêt silencieusement examinant les beautés qu’une forêt pouvait contenir.
Les faisceaux lumineux qui passaient entre les feuilles marquant au sol une faible lumière verte, les papillons virevoltaient près des plantes. Les arbres étaient gigantesques, majestueux. Il y avait plusieurs sortes de plantes, tous de couleurs différentes. Un pommier, là-bas l’endroit avait l’air magnifique les herbes étaient courtes, les fleurs y étaient par dizaine même vingtaines. Il s’avançait doucement en direction de l’arbre, les pommes étaient rouges et luisantes. Les pommes lui disaient de venir à elles, sa faim le faisait halluciner ? Sans doute. Il regardait vers le haut, la pomme était au dessus de lui, il la regardait comme hypnotisé par celle-ci. Il sauta pour l’attraper et il l’avait eu ! Du premier coup. De la gratitude, la faim changeait complétement son comportement. Il avait des sentiments depuis la guerre. Ce ne l’avait encore jamais arrivé. Il s’adossait au mur puis se laissait tomber la pomme à la main. Savez-vous que la peau d’une pomme était douce ? Il admirait la couleur de celle-ci, ses reflets avec la lumière. Il croquait dans sa pomme à pleine dents comme un jeune pouvait croquer à la vie. Une bouchée, puis deux et trois… Il se laissait maintenant tomber sur les herbes les ailes déployées.
Il regardait les feuilles, les pommes, les papillons et le ciel. C’était harmonieux, agréable, le silence était reposant. Il regardait ce merveilleux tableau et fermait les yeux doucement au son du vent traversant la forêt. Il touchait son visage, ses cicatrices. Et ne pouvait pas se retenir de sortir une grimace de dégout mais il ne laissait pas se comportement l’envahir non. Pour une fois qu’il appréciait un décor. Il laissait le reste de pomme sur le sol et il rendait à la nature ce qu’il lui appartenait. Ses yeux se refermaient, il avait peu mangé mais ça lui suffisait, il avait finit. Les grillons commençaient à faire leurs entrés, l’obscure clarté faisait son entrée peu à peu éclairant elle aussi les feuillages d’une douce lumière blanche froide mais agréable.
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Jeu 6 Jan - 22:36
