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| Une danse, dix mille heureux. [Engar] | |
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❝ Phoenix ❞
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| Sujet: Une danse, dix mille heureux. [Engar] Mar 11 Avr - 1:10 | |
| “ Une danse, dix mille heureux.Criméa, Criméa, Criméa. Ils avaient traversé ce pays tellement de fois qu’ils pouvaient retracer les allées avec les yeux bandés. Ils venaient très souvent ici, car ils avaient une notoriété sans pareille. Le Grand Cirque de la Lumière s’était produit ici au temps de Claire, puis avec Phoenix et leur succès ne s’essoufflait jamais. Les places se vendaient comme des petits pains, leur rapportant toujours une recette incroyable. Chaque artiste se plaisait dans ce pays, car ils y trouvaient toujours un bon public. Pour cette raison, Kate ne craignait pas de ne plus avoir beaucoup d’argent : elle savait déjà où aller, qui rencontrer pour renflouer ses poches. D’un pas décidé, elle entraînait Kellan à travers les rues et ruelles. Certains paysans reconnaissaient la blonde, lui faisaient un signe de la main, un grand sourire aux lèvres. Les autres s’étonnaient de voir passer un couple étranger avec une telle assurance. Les villages de Criméa n’étaient pas les plus vastes, mais ils pouvaient s’avérer véritablement piégeux pour les voyageurs. Ces deux-là semblaient vivre ici depuis l’enfance et n’avoir jamais quitté les lieux. Pourtant, ceux qui connaissaient Phoenix le savait : elle n’avait aucun domicile fixe, elle se baladait de pays en pays avec sa troupe. Enfin, presque.
Le temps avait passé depuis l’époque du Grand Cirque. La troupe s’était séparée au départ de leur vedette principale, reprenant des activités moins excitantes, mais parfois plus lucratives. Seul Kellan la suivait, depuis. Il était incapable de quitter sa partenaire, mu par le besoin de la protéger, de veiller sur elle. Kellan l’appréciait peut-être un peu trop, d’ailleurs, mais Phoenix ne pouvait pas se résoudre à lui demander de partir. Il était resté avec elle depuis la mort de sa mère, il l’aidait tout le temps et lui permettait de se faire un peu plus d’argent lors de représentations improvisées. Partenaires depuis l’enfance, ils effectuaient de nombreuses danses et numéros ensemble, fonctionnant comme un vrai couple aux yeux des spectateurs. Beaucoup s’y méprenaient, alors qu’il n’existait entre eux qu’une profonde amitié.
Phoenix poussa la porte de la taverne. Une grande brune aux formes généreuses leva la tête de son comptoir. Un sourire illumina son visage instantanément. Elle se redressa et vint en sautillant jusqu’aux artistes. « PhoePhoeeeeeeee ! ♥ » La blonde bougea doucement la tête horizontalement. « Mimie ! » Kellan lui fit signe de la main. La main de la dénommée Mimie saisit celle de la danseuse avec une poigne ferme mais chaleureuse. « Comment tu vas ? Tu n’es pas passée depuis siiii longtemps … » Kate rougit légèrement, un peu gênée. « Plusieurs années, oui … Tellement de choses sont arrivées, depuis. » Mimie haussa les épaules, sentant le malaise de son amie. « T’en fais pas, va. Qu’est-ce que j’peux faire pour toi ma p’tite dame ?! » Le sourire de Phoenix revint aussitôt. « J’aimerais danser. » La brune posa ses mains sur ses hanches avec un air extrêmement satisfait. « Bien sûr ! Comme tu le vois, les clients ne sont pas encore arrivés, mais je vais faire ta promo’ et ça se bousculera ! » Phoenix applaudit, enthousiaste. « Je me produis avec Kellan ! On a un peu besoin d’argent, j’imagine que tu comprends … » La tenancière lui mit une petite tape sur l’épaule. « Pas besoin d’faire des manières, vous êtes ici chez vous ! Allez dans la Chambre 3, vous pourrez vous préparer ! J’vous attends dans une heure à peu près ? » La danseuse hocha doucement la tête et partit aussi sec, en embarquant son ami. Toujours un peu sonné lors de leurs échanges, il ne pipa mot et se contenta de suivre Katelynn.
Une heure plus tard, la scène était chauffée, les clients attablés et pressés de revoir leurs vedettes. Phoenix apparut en compagnie de Kellan, dans une robe rose pastel parsemée de paillettes discrètes. Le jeune homme arborait un costume simple et sobre, cousu dans une matière particulièrement agréable. Ils commencèrent par un cha-cha, pour bien chauffer la scène. Les spectateurs ne se faisaient pas prier pour les encourager, applaudir, voire crier lors d’une pirouette bien exécutée. Ils paradèrent ainsi pendant une bonne trentaine de minutes. La foule les applaudit à s’en détruire les mains et leur donna de très belles sommes pour leur prestation. Phoenix, particulièrement satisfaite, vint s’installer au comptoir de Mimie et commanda un jus d’orange. « Et un jus d’orange pour ma belle en sueur et son partenaire incroyable ! » La blonde accueillit le verre avec un plaisir presque divin. Le repos, voilà ce qu’elle attendait à ce moment précis. Oh, oui, du repos. Kellan passa une main sur son dos et la posa sur son épaule. « Je suis fier de nous, on forme toujours un duo exceptionnel. » Elle hocha la tête et trinqua avec son ami. « À nous, Kellan. » Ils se sourirent de toutes leurs dents. Leur amitié fonctionnait toujours aussi bien.
Dernière édition par Phoenix le Jeu 27 Avr - 1:33, édité 2 fois |
| | | ❝ Engar ❞
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| Sujet: Re: Une danse, dix mille heureux. [Engar] Mar 11 Avr - 16:24 | |
| Crimea... Rejoindre ces terres fut… Compliqué. La distance n’a pas été un problème en soit, car, malgré ce qu’on pourrait penser en sachant que ce pays et Daein sont séparés par une nation assez grand que Begnion, c’est un trajet assez court pour rallier un pays depuis l’autre en partant de leurs frontière les plus au nord. Non… La complication vint plus d’un problème survenu en cours de route. Déjà le départ avait été quelque peu forcé. Certes, ma mission consistant à m’assurer qu’un village déserté pouvait être repeuplé sans risque s’était bien passé, avec une rencontre des plus intéressantes, et j’avais été payé comme il se doit par mes employeurs, par ailleurs surpris d’apprendre la survie du prêtre de ces lieux. C’est après que ça c’est gâté, quand la nouvelle de la mort du roi a fait le tour du pays, mais sans que chacun ne sache exactement qui en était le responsable. Certains blâmaient sa femme, une marqué, d’autre blâmaient des étrangers, mais quoi qu’il en soit, je crois que je commençais à prendre un peu trop de risque pour le moment en restant ici tant que la vérité n‘aura pas été découverte. Tant pis, au vu de ce que m’avait dit le vieil homme j’aurai pourtant pu rester quelques temps ici pour réfléchir à ses dires. Enfin, ce n’était que partie remise, et il me fallait bien découvrir le reste du monde. De fait j’avais décidé de partir pour Crimea. Mais pour cela il me fallait retraverser Begnion…
Et disons qu’en route, en m’arrêtant à un village en espérant pouvoir y trouver du travail, je suis tombé sur une connaissance... Une connaissance du genre influente qui avait été sujette à mes petit blasphèmes… Une rencontre qui s’était soldée, comme la précédente, par une flèche dans sa jambe, mais la droite cette fois. Sauf qu’il n’était pas seul cette fois et que j’ai dû détaler avec une dizaine de cavalier à mes trousses ! Heureusement pour moi, ils ne comptaient pas de mage ou d’archers dans leurs rangs et ils étaient plus lourdement équipés, mais il étaient nombreux et déterminés. Trop pour espérer les combattre ou les semer facilement. Ainsi ce fut deux jours de traversée particulièrement éprouvante, aussi bien pour moi que pour ma monture. Plus d’une fois j’ai cru les avoir semer, avant que le son de leurs montures ne me détrompent ! Finalement, ils ne me laissèrent tranquilles qu’une fois à proximité de la frontière de Crimea. Une chance pour moi, c’es là une faiblesse des individus influents, ils ne peuvent pas laisser leurs larbins faire n’importe quoi ailleurs, sinon ils vont s’attirer des ennuis ! Cependant, par prudence, je ne suis pas resté près de la frontière, et ait éviter les villages, probablement quelques peu influencés par le culte de Begnion, et j’ai donc progressé à l’intérieur des terres du pays, jusqu’à juger être assez éloigné de Begnion, et décider de m’arrêter au prochain village. Or il se trouve qu’en ce milieu de journée j’en vois un assez proche pour être rejoint sans trop tarder.
C’est avec joie qu’arrivant au village, après la fin des travaux agraires, je constate l’existence d’une taverne, ayant hâte de pouvoir me sustenter et me rafraîchir de façon convenable, et ce en dépit du repos que j’avais pu prendre. Ce n’est pas tellement que je suis habitué à un certain confort, que je dois reconnaître que ce dernier n’en est pas moins agréable après avoir été confronté à certaines difficultés ! Seulement, j’observe rapidement que le village a une certaine... Effervescence, pas du genre que l’on observe à la fin d’une journée dans les champs. Quelque peu surpris, d’autant plus que les individus semblent converger vers la taverne, je me dirige vers cette dernière avec une raison de plus pour se faire. Mettant pied à terre, je dirige ma monture vers la petite étable adossée à l’auberge et l’y place, après avoir défait et stocker son harnachement. Une fois cela, je rentre enfin dans l’auberge à proprement dites. Avant même cependant que je n’ouvre la porte j’entends des acclamations venir de la salle, et une fois rentrée un simple coups d’œil me suffit pour avoir confirmation de ce que j’ai deviné. Des saltimbanques se donnant en spectacle… C’est vrai que si c’est une chose presque commune dans les grandes villes, cela y fait pourtant toujours son petit effet, alors autant dire que dans les petits villages où ils étaient rares ils étaient généralement bien accueillis ! Du moins quand les gens n’avaient pas de préjugé à leur égard . Je me souviens en effet de quelques communautés pour qui ces individus n’étaient que des parasites qu’il fallait faire partir au plus vite, auquel cas je les vois surtout comme des compagnons d’infortune.
Enfin, ce n‘est pas le cas dans cette bourgade où les gens sont a priori heureux de les accueillir et d’assister à leur spectacle ! Tant et si bien qu’il n’y a à vrai dire plus d e place assise de libre, les seuls espèces encore libre étant près du comptoir. Me frayant ainsi difficilement un chemin au travers de la masse humaine, je parviens finalement à arriver jusqu’à mon objectif, posant nonchalamment mes coudes dessus avant de passer ma commande.
"Un repas, avec viande, et une bière, s’il vous plait..."
La plantureuse tenancière occupée par cette affluence de client, ne me répondit pas, m’adressant juste un signe pour m’indiquer qu’elle m’avait entendu. Pas très surprenant vu le travail que lui avait apporté la prestation des artistes, le gagne pain de l’un améliorant celui de l’autre ! Après tout crier et encourager donner soif, et le spectacle lui même avait de quoi mettre de bonne humeur et amener à être plus dépensier ! Moi même, j’apprécie ce genre de prestations dans le fond, surtout lorsque je n’ai rien à faire… Ce qui est précisément le cas alors que j’attends mon repas. Otant mon arc de mon dos, afin d’être plus confortable et de l’exhiber afin d’intéresser quiconque chercher un bras armé, je le pose sur le comptoir en face de moi, et garde une main dessus, tout en tournant la tête pour observer le spectacle. Sincèrement, je n’en vois que des fragments de par le nombre conséquent de personne au sein de la taverne, mais ce que j’en vois me suffit pour m’en faire un avis. Le duo de danseur est doué, bien plus que la moyenne je pense, mais je ne suis pas très doué pour juger ce genre de chose. C’est joli, et relativement impressionnant, c’est tout ce que je demande de ce genre de prestation. Par contre, les dires que j’entends d’un autre client m’interloque.
"C’est le Phoenix ? C’est vrai qu’elle est ravissante, et douée avec ça. Cela dit j’aurai aussi aimé pouvoir voir de nouveau le cirque de la lumière, quel dommage qu’ils se soient séparés..."
Le cirque de la lumière… C’était là un nom qui m’était familier… Tout simplement car j’avais eu l’occasion de les voir en représentation, une fois, et ils avaient en effet mériter leurs noms ce jour là… Je m’en souviens étrangement bien et je ne peux retenir un léger sourire en y pensant. Même si j’avais dû rester à moitié caché et observer de loin, n’ayant pu voir que quelques bribes du spectacle je m’en souviens parfaitement, pas tant du spectacle même que du soulagement qu’il avait apporté à l’époque par sa seule présence, pas tant pour moi, que pour tout les gens qui étaient présents. Il faut dire qu’il s’agissait alors de temps bien sombres. Cette pensée me rappelle alors les propos d’une personne, un souhait qu’il avait eu et n’avait pas pu réaliser à ma connaissance. Alors… Pourquoi pas le faire pour lui ? Certes je ne reconnais nullement les deux danseurs, mais ils ont l’air jeunes, comme moi. Peut être qu’ils n’en sont devenus membres à part entière que plus tard, mais quoi qu’il en soit je n’ai aucune raison a priori de douter de leur affiliation passée avec cette troupe, bien que je me demande ce qui les en a fait partir.
En dépit de ces songes, je profite tout de même du spectacle, mangeant lentement mon repas qui arrive entre temps qui suscite par ses seuls gestes un certain enthousiasme de ma part, m’amenant à applaudir avec le reste de la foule lors que la danse touche à son terme. Pour autant, je n’ai pas oublié mes projets et j’amorce un pas vers eux, avant de me raviser en les voyant s’approcher du comptoir. Tiens, c’est une chance, cela m’évitera d’avoir à traverser la salle et d’éventuellement trop attirer l’attention. En même temps avec leur prestation je comprenne qu’ils aient soif ! Ainsi, ils s’installent juste à côté de moi, commandent à boire et trinquent à leurs succès. Ils ont l’air proches selon moi, plus que ne le seraient deux relations professionnelles, des amis sans doute, si ce n’est plus… Mais peu importe dans le fond, l’e jeune homme faisait probablement également partie du cirque, et dans le fond… Quelle importance ? Je ne suis pas à quelques pièces près après tout.
"Tenancière, je paye pour eux !"
Posant les pièces nécessaires sur la table, je me tourne alors vers les deux saltimbanques avec un léger sourire amusé.
"Je ne sais jamais combien donné pour ce genre de spectacle, alors autant que je vous paye ainsi, hm ? Et puis… Mon père avait promis de vous payer un coup à boire, mais il ne le peut plus, alors je m’en charge. Enfin, plus concrètement, il avait promis de payer un coups à tout le cirque de la lumière dès qu’il les reverrait, mais j’ai cru comprendre que vous en aviez été membre, alors c’est tout comme, hm ?"
Mon repas fini, je prend ma chope de bière et en boit une gorgée, avant de poursuivre , l’air songeur.
"Faut dire qu’il vous était reconnaissant… Selon lui, votre spectacle qu’il a vu durant la guerre à éviter à nombre de ses compagnons d’armes de se laisser aller, et je crois qu’il s’incluait dedans en disant cela !"
Et pourtant, quand j’y pense, Ethan n’avait pas toujours eu cet avis sur les Saltimbanques, les ayant souvent considéré comme des individus inutiles et aux spectacles vains, et il avait globalement cet avis pour tout ce qui n’avait pas d’usage pratique concret. Seulement… Je crois vraiment que ce spectacle qu’on a vu tout les deux, lui assis sur la caisse sous laquelle j’étais caché, l’avait marqué. Suite à quoi son avis sur eux avait changé du tout au tout ! Et puis ce serait mentir que dire que moi même je n’en étais pas ressorti des étoiles pleins les yeux, même si je n’en avais que peu vu…
"Et moi même, je me souviens, j’étais encore un môme… C’était une belle performance, du moins de ce que j’ai pu en voir."
D’un léger geste de la main je désigne brièvement mon bandeau. Voilà, cela c’est fait, non seulement j’explique sommairement pourquoi je n’ai pu en voir qu’une partie et pourquoi j’arbore une telle chose sur la moitié de mon visage, évitant une question à ces sujets. Après tout à leurs spectacles il y avait eu pas mal de blessés qui y avait plus ou moins assistés afin de penser à autre chose qu’à leur douleur, alors pourquoi n’en aurai je pas fait partie, hm ? Cependant, malgré ces commentaires positifs, une idée me traverse brièvement l’esprit, et je tapote doucement mon arc poser sur le comptoir.
"Cela étant dit, je suppose que vous voyagez pas mal, mais vous avez l’air assez peu armé… Vous n’avez jamais eu d’ennuis avec des brigands sur la route ? Crimea est donc si sûr ? Ou bien vous avez des gardes du corps que je ne vois pas ? Si ce n’est pas le cas, je peux vous offrir mes services en la matière. Je viens juste d’arriver dans ce pays et je ne sais pas trop ce qu’un mercenaire peut espérer y faire. Ah et ne vous en faites pas, mes tarifs sont raisonnables et ils le seront encore plus pour vous ! Et au pire si vous ne cherchez pas un arc pour vous défendre, il peut toujours servir à vous nourrir ou à tout autre usage que vous pourriez envisager, sauf pour allumer un feu !"
Riant doucement à ma propre blague, je serre légèrement ma main sur mon arc, et jette un nouveau coups d’œil à la salle, désormais en train de se calmer, cherchant à la fois un client potentiel ne cas de refus, et tout individu qui pourraient être susceptible de s’intéresser d’un peu trop près à moi. Ne voyant rien de particulier a priori je hausse brièvement les épaules et reviens vers eux.
"Sur un tout autre registre… Je me demandais, si vous avez fait partie du cirque de la lumière, ce n’est plus le cas ? Rassurez moi, il ne lui est pas arrivé un malheur ?"
C’est après tout une hypothèse à envisager. Les cirques ambulants peuvent après tout faire des cibles de choix, aussi bien pour des individus avides de quelques richesses ou des orateurs cherchant une cible pour leurs diatribes !
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| | | ❝ Phoenix ❞
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| Sujet: Re: Une danse, dix mille heureux. [Engar] Jeu 27 Avr - 1:33 | |
| “ Une danse, dix mille heureux.Un geste simple et pourtant si plaisant. Phoenix arqua un sourcil, tout de même surprise. Si appréciés que ça ? Non, tout de même. Le tandem semblait avoir tapé dans l’œil de ce jeune homme. La blonde lui adressa un joli sourire. « Merci beaucoup. » Kellan, comme à chaque fois que quelqu’un s’approchait de sa partenaire, restait sur la réserve. L’inconnu ne lui paraissait pas particulièrement mal intentionné, mais il ne savait jamais à quoi s’attendre, le mal se trouvait parfois dans le cœur des plus doux agneaux. « Ne vous en faîtes pas pour le prix, n’importe quoi convient, payer nos consommations est déjà plus que suffisant ! » Phoenix prit une lampée de jus d’orange, toujours souriante, partagée entre le plaisir de voir un connaisseur du Cirque de la Lumière et le bonheur procuré par l’agrume. « Disons que vous avez réalisé sa volonté. », répondit-elle simplement.
Se souvenir du passé du Cirque avait toujours un double-tranchant, il lui rappelait Claire et son départ. Elle ne le montrait jamais, il fallait que ce souvenir fût intact dans les mémoires : le Grand Cirque de la Lumière, capable d’illuminer le visage des plus tourmentés. Rien ni personne ne devait imaginer leur fin, ni ce qui s’y était déroulé. Alors Phoenix agissait de façon à ce que jamais rien ne parût : le bonheur infini d’avoir travaillé au sein de ce cirque, tous les bons souvenirs qui s’y trouvaient. Rien d’autre. Toutefois, ce jeune homme ne la mettait absolument pas mal à l’aise, au contraire. Il touchait son cœur. Elle lui sourit à nouveau, d’un sourire différent, plus doux. « Je suis ravie que nos prestations aient eu cet effet … C’était le but principal du cirque ! »
Les prunelles azurées de la blonde coururent le long de la main du jeune homme pour en distinguer le bandeau. Un borgne ? Avec un arc ? Assez atypique, tout de même. « J’imagine que le spectacle de ce soir vous a permis de rattraper cela ! » Pas besoin d’épiloguer sur cela pour l’instant, à moins de vouloir le déranger. Lorsqu’il mentionnât ses services, Kellan se renfrogna davantage. Il avait cet étrange sourire sur le visage, celui de l’homme ne voulant pas paraître froid, mais toujours bien caché derrière toutes ses idées. Phoenix n’y fit même pas attention et poursuivit, pour éviter de mettre le brun mal à l’aise. « Nous faire un prix ? Quelle idée charmante ! » Le partenaire de la blonde étouffa un léger rire. Sa Kate était toujours très forte à ce genre de jeux. Elle pencha doucement la tête. « J’imagine que nous n’en avons pas besoin, cela dit. » Sa main remonta le long de sa cuisse et dévoila sa chère dague, l’espace d’un très court instant : suffisant pour que leur interlocuteur pût le voir, insuffisant pour être remarqué par les autres. Elle lui glissa un sourire complice. « Kellan risque de ne pas m’être très utile dans un combat, mais c’est un fin stratège. » Son cher ami avait décidé de ne plus se battre depuis un très long moment, de ce fait, chaque fois qu’une rixe éclatait, il disparaissait. Kate haussa doucement les épaules. « Je suis désolée, cela dit. J’aurais aimé pouvoir vous faire gagner quelques sous, mais je ne peux pas vous inventer de travail … » Elle leva les yeux au ciel.
Le Cirque revint alors sur le tapis. Au fond, rien d’étonnant, ce jeune homme venait de rencontrer les deux étoiles du spectacle, ceux pour qui la plupart des spectateurs revenaient. Il avait touché un point sensible, un point que Phoenix esquivait régulièrement : la dissolution du Cirque de la Lumière. Totalement causé par la mort de Claire, cet événement avait provoqué une vague sans précédent dans le monde des Saltimbanques : que faire si leurs étoiles ne se produisaient plus ? Ils redeviendraient de vagues clowns sans nom, inutiles. Des gens inconnus, perdus dans l’ombre. Et pourtant, la situation resta telle qu’elle. Phoenix prit une légère inspiration, tandis que Kellan posa une main protectrice dans son dos. « Nous étions les membres éminents du cirque, en effet. Étions, parce que le cirque n’existe plus. » Elle pencha la tête. « Ne vous en faîtes pas, rien de grave, seulement … » Elle se tourna doucement vers Kellan et lui fit un grand sourire, avant de revenir vers son interlocuteur. « Je pense que nous avons fini par vouloir autre chose. Découvrir le monde avec un cirque est un bonheur sans pareil, une expérience exceptionnelle, mais … À un moment donné on veut juste voler de ses propres ailes. Découvrir le monde à notre manière. » La main de son ami lui caressa le dos tendrement. Phoenix savait trouver les mots. Il continua, plongeant ses iris azurés dans ceux du jeune homme. « Les autres se produisent encore partout en Tellius, d’ailleurs. Ils n’ont pas notre notoriété, mais ils sont vraiment doués aussi ! Peut-être en croiserez-vous certains un jour ? » Kellan s’était radouci. Sa méfiance s’était tarie, si Kate acceptait ainsi la conversation, alors peut-être … ?
Phoenix sourit gentiment. « Excusez-moi mais je crois que nous ne nous sommes pas officiellement présentés. Je suis Phoenix, voici Kellan. Pas besoin de vous faire le topo du cirque, j’imagine. Nous sommes enchantés ! » Kellan hocha doucement la tête. Les hommes, quelles créatures étranges. « Alors comme ça vous êtes mercenaire ? Vous avez beaucoup visité notre monde ? » Elle prit une autre gorgée du jus d’orange. « Et vous ne trouvez pas de travail à Criméa ? Nous pouvons peut-être vous aider pour ça … » Mimie apparut de nulle part, toujours aux aguets, une véritable espionne. « Je peux totalement vous aider si vous le souhaitez ! », lâcha-t-elle avec son énorme sourire, celui qui ne la quittait jamais. Phoenix ne put s’empêcher de lui rendre. Mimie, partout, tout le temps. Une femme exceptionnelle, qui savait tout sur tout le monde et menait la barre avec fermeté. Une femme magnifique, aux formes généreuses, qui avait du caractère. Une femme admirable. |
| | | ❝ Engar ❞
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| Sujet: Re: Une danse, dix mille heureux. [Engar] Dim 30 Avr - 17:44 | |
| Si les compliments sincère à l'égard de leurs spectacles, présents comme passés, semblaient avoir fait leur effet, il n'en fut pas de même a priori concernant mon offre plus pragmatique... Ainsi, malgré tout ses sourires et compliments face à mon offre, contrastant avec le regard assassin de son compagnon, la saltimbanque me fait prestement comprendre qu'elle n'est pas intéressé, argumentant son refus par un geste habile, dévoilant l'arme qu'elle arborait discrètement, avant de la dissimuler à nouveau. Un geste bien trop fluide et naturel pour ne pas être l’œuvre d'une experte en la matière... Et je serai à peine surpris entre cela et ses mines charmantes qu'elle ne s'avère pas être une habile manipulatrice, cachant ses atouts, tout en évitant de vexer les gens. Cela dit, je ne m'en vexe pas. A quoi bon ? Du moment qu'elle ne me prends pas trop pour un idiot il n'y a aucune raison de m'emporter... Mais ce n'est pas pour autant que je vais contenter d'acquiescer bêtement à tout ce qu'elle dit, d'autant plus quand cela concerne mon gagne pain, ce qui m'amène à renchérir, gardant un oeil sur le jeune homme qui a l'air de ravaler toute sa hargne.
"Si une personne seule avec un couteau suffit à faire peur aux bandits d'ici, c'est que la région est bien sûr ! Pour autant... Vous avez un certain succès ,et donc de l'argent, sans même parler du fait que je suis sûr que des preneurs d'otages assez audacieux pourraient obtenir une belle somme pour votre vie. Or dites moi, à quoi servira un couteau face à un arc, hm ? Il suffirait d'un brigand équipé d'une telle arme pour vous mettre à mal, et si votre ami est fin stratège, je pense qu'il sait que j'ai raison. A moins de circonstances particulièrement favorables ou de beaucoup de chances, vous n'auriez aucune chance face à une flèche si vous n'en avez pas une de votre côté."
Cependant, trop insister sur la question serait malvenu, et de fait je laisse sans protester la discussion dériver sur un autre sujet, revenant sur la question du Cirque de la Lumière et de sa dissolution. Ainsi mon interlocutrice s'en explique, mettant en avant les motivations personnelles des membres comme cause de cette séparation, et j'avoue être quelque peu surpris... Non pas que je ne comprends pas cette motivation, somme toute courante. Après tout, même quand j'étais jeune, il n'était pas rare que des habitants du village le quitte, ou que dans les récits d'Ethan il y ait de telles séparations, mais c'est rare qu'une motivation aussi banale entraîne la disparition même de tout un groupe ! D'ordinaire il s'agit surtout de quelques membres, mais pas plus, pas de la totalité partant chacun dans sa direction. De fait je ne peux cacher entièrement ma surprise face à ce récit.
Cela dit, cette stupeur ne m'empêche pas de remarquer le geste... A priori tendre du jeune homme à l'égard de sa comparse, qui m'attire un sourire, tandis que, semblant quelque peu moins hostiles, il m'adresse à son tour la parole afin de mettre en avant la prestation des autres, ce face à quoi je souris... Mais la véritable raison de ma réaction, c'est parce que je crois que j'ai percé à jour la raison de sa défiance initiale, et qu'il y a de quoi s'en amuser. Néanmoins je n'en dis rien, me contentant de hausser doucement la tête face à ce récit jusqu'à leurs présentations. Il est vrai que la rencontre n'avait pas été des plus formelles, mais en même temps nous étions dans un bar, un mercenaire et des saltimbanques. Quelque chose me dit que la formalité n'était pas particulièrement de mise. Pour autant cela ne veut pas dire que je n'ai pas à être un tant soit peu poli. Ainsi j'incline légèrement la tête dans leur direction, avant de me présenter à mon tour, allant cependant au delà du nom en réaction à la curiosité que Phoenix manifeste quant à mon activité.
"De même, quant à moi, je suis Engar, quant à mes voyages, je n'ai pas grand chose à raconter. Cela ne fait que 2 ans que j'ai commencé à louer mon arc, et je suis surtout resté à Begnion. J'ai récemment décidé de me rendre à Daein, mais les récentes tensions suite à la mort de leur roi m'ont convaincus de quitter promptement le territoire. Après tout, en de telles circonstances, les mercenaires sont souvent vu comme de potentiels coupables de choix, avant d'être rappelé si jamais les choses viennent à dégénérer... Enfin ça c'est pour la plupart, car pour ma part je préfère me contenter des petites tâches, telle l'escorte ou l'élimination de brigands, plutôt que de m'investir dans un grand conflit. Ça paye peut être mieux, mais les conditions, je préfère ne pas y penser !"
A vrai dire, en dehors de la période de paix prolongée que connaît le continent, ma véritable motivation à ne pas prendre part à un éventuel conflit se résume à ce que dissimule mon bandeau, mais cela ils n'ont pas besoin de le savoir... Et puis c'est vrai dans le fond, je crois que ce genre de conflits et les batailles à grande échelle qui vont de pair ne conviendraient pas à un individu de mon acabit. Ce n'est pas parce que j'ai été élevé par un vétéran que je ferai de vieux os sur le champ de bataille ! Mais pour en revenir sur la question de mes déplacement.
"Mais oui, en soit j’ai bien l’intention d’explorer le monde, jusqu’à ce que je trouve un endroit où je pourrai me reposer afin d’y faire de vieux os ! Cela étant, je suis quelque part si exigeant que je crois que je vais continuer de voyager un bon bout de temps."
Une façon comme une autre de formuler le fait que je ne comptais pas en vérité cesser de si tôt de me déplacer et surtout de me battre. Après tout c’est là la seule chose que j’ai appris à faire, et je n’ai pas l’intention pour le moment de devenir un vieux sage à l’image de celui que j’avais rencontré à Daein ! Mais justement concernant mon travail, je n’en ai pas encore en effet, mais ça n’est qu’une question de temps. Je n’ai pas connu un seul lieu à ce jour, aussi paisible qu’il soit, où nul n’a besoin d’un bras armé pendant très longtemps, et j’ai assez d’argent pour attendre une opportunité. Cela étant, je ne suis pas du jour à cracher sur une opportunité, et ainsi je saisis celle qui m’est offerte par mes interlocuteurs, sur laquelle renchéris qui plus est la plantureuse tenancière du bar, m’amenant à répondre en un sourire.
"Oh, en effet, je n’ai pas encore de travail, mais à vrai dire je n’ai pas encore eu vraiment l’occasion de chercher ! Disons que lors de mon passage à Begnion j’ai rencontré des individus que j’ai froissé lors d’un précédent travail et ils étaient du genre tenace ! De fait j’ai préféré m’enfoncer dans les terres aussi rapidement que possible pour éviter de les recroiser et je n’ai pas pris le temps de chercher un travail. Cela dit si vous avez des pistes, ce serait avec plaisir."
J’adresse même se faisant un sourire exagérément enjôleur à la tenancière, en ajoutant avec un rire.
"En même temps, j’ai envie de dire que les tenanciers de taverne sont et resteront probablement la meilleure source d’information et de travail pour les gens de mon acabit, j’ai tort ?"
Il est vrai que les gens osent rarement s’adresser à un mercenaire, en partie parce qu’ils ont peur des armes et encore plus des inconnus qui en possèdent… De fait ils évoquent souvent leurs petits tracas aux tenanciers qui, plus habitué à ce genre d’arsenal, font office d’intermédiaire. Enfin bref, j’avais de base l’intention d’interroger la dame à ce sujet, mais puisqu’il est abordé, pourquoi me priver de le faire maintenant ? |
| | | ❝ Phoenix ❞
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| Sujet: Re: Une danse, dix mille heureux. [Engar] Lun 7 Aoû - 17:09 | |
| “ Une danse, dix mille heureux.Engar le voyageur. Cela sonnait drôlement bien aux oreilles de Phoenix. Kellan, lui, hocha simplement la tête, n’ayant rien de plus à dire. Sa partenaire semblait suffisamment en confiance pour lui raconter les histoires du Cirque, bien qu’il manquât de nombreux détails. La récente mort du roi de Daein mise sur la table, il se sentit lentement extirpé de ce sujet épineux, plutôt heureux que le mercenaire lançât un tel sujet de lui-même. La blondinette opina du chef. « Effectivement, les mercenaires sont souvent missionnés pour ce genre de choses … Pourtant, j’ai entendu bien des histoires sordides à ce sujet, et je ne pense pas que vous soyez pris pour cible. » Kellan lui pinça doucement la hanche, et elle tilta. « Pardonnez-moi ! Je ne disais pas ça pour être vexante, évidemment. Seulement, les rumeurs parlent d’un Mal surpuissant, un Mal qu’on ne connaissait pas encore jusqu’à ce qu’il arrive. » Son visage s’assombrit. Elle prit son verre et se perdit dans le liquide orange pendant quelques secondes. Le monde allait bien mal. Kate exhala un léger soupir puis but une nouvelle lampée. « On espère tous que cela ne se reproduira pas de sitôt, évidemment. » Elle avait, elle aussi, beaucoup de mal à y croire.
De toute façon, à son échelle, Katelynn ne pouvait rien faire. Elle et Kellan n’étaient pas entraînés pour cela. Deux artistes de cirque face à un véritable raz-de-marée, quelle situation dérisoire. Alors, à leur façon, les deux saltimbanques ramenaient la paix dans le cœur des hommes, ne serait-ce que pour une seconde. Au fond, cela rejoignait ce que disait Engar : esquiver le danger. Moins d’argent, mais surtout moins de risques. Et puis, bien que cela n’eût pas une envergure mondiale, à petite échelle, ils pouvaient satisfaire les gens, les aider. Cela suffisait amplement. Phoenix hocha la tête plusieurs fois, totalement d’accord.
La blonde pencha la tête quant à la mention du futur du jeune homme. S’arrêter dans un endroit paisible pour pouvoir se reposer. « Mais, vous êtes si jeune, vous pensez déjà à la fin ? On a encore tant de choses à vivre ! » Phoenix ne savait même pas ce qu’elle ferait le lendemain, toujours en vadrouille. Penser à ce qui arriverait aussi tard ? Cela ne lui faisait pas particulièrement peur, mais elle avait l’impression de brûler les étapes. Elle rit : un homme exigeant à la recherche de son cocon pour la fin de ses jours ? « Oui, vous avez encore le temps ! Et puis, le monde est vaste, quelque chose me dit qu’on n’en sait encore trop peu. » Elle baissa les yeux. « Si les êtres vivants passaient moins de temps à se faire la guerre et se haïr pour des futilités, peut-être qu’on aurait plus de temps pour explorer, voyager. » Kellan lui caressa le dos, ce qui la fit revenir sur Terre, un grand sourire aux lèvres.
Mimie se met à rire doucement. « On ne change pas la blondinette, hein ? Quant à vous, vous devriez faire attention avec ce genre de personnes ! Manquerait plus qu’il vous fasse une sale réputation, vous seriez dans d’beaux draps ! » Appuyée avec ses coudes sur le bar, elle lui lança un regard bienveillant, très heureuse de voir sa fonction reconnue par quelqu’un. « Ah ça oui ! Rien ne nous échappe ! » Elle se redressa et claqua dans ses mains, remotivée à bloc. Phoenix lui adressa une œillade complice. Cela voulait tout dire. Flattée, Mimie allait raconter de nombreux potins environnants pouvant intéresser les trois jeunes personnes. Phoenix la coupa dans son élan. « Attends, attends Mimie. » Elle fit face à Engar, tandis que d’une main, discrètement, elle attrapa et pressa celle de Kellan. « Je pense que nous pouvons aider. Comme ça, je verrai de quoi vous êtes capables, et vous verrez que nous ne sommes pas juste des danseurs. D’accord ? », dit-elle avec un sourire. Son partenaire n’ayant pas l’air contre, il ne s’en mêla pas, jouant simplement avec les doigts de la blondinette. Mimie haussa doucement les épaules : bah !, la petite Kate n’avait pas perdu du poil de la bête. « Si le monsieur est d’accord, je n’ai rien contre, les clients non plus. » Tant que le commerce roulait, la tenancière se satisfaisait de tout. L’argent rentrait, les clients revenaient, les rumeurs s’accumulaient : un bénéfice florissant qui faisait tourner son monde depuis de belles longues années. - HRP:
IT'S HAPPENING. Désolée pour ce looong temps de réponse. J'espère que ça te plaît. x) Tu peux avancer un peu et raconter une histoire de Mimie, comme ça ça t'évite le post de remplissage. ^^
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| | | ❝ Engar ❞
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| Sujet: Re: Une danse, dix mille heureux. [Engar] Ven 1 Sep - 17:13 | |
| Et bien je ne sais pas trop comment réagir face aux propos de la danseuse. Après tout cela peut aussi bien être un compliment qu'une insulte tout dépend du fait qu'elle sous entende que je n'avais pas l'air de vouloir commettre ce genre d'acte, ou pas l'air de pouvoir le faire ! J'ignorais que j'avais une telle gueule d'ange ou de faible, mais dans les deux cas il faut bien dire qu'elle avait raison. Assassiner un membre de la royauté, probablement lourdement gardé et étant lui même entraîné, voilà qui était bien au delà de mes capacités je crois, sauf si bien sûr une opportunité en or se présentait à moi ! Mais dans tout les cas, je ne l'aurai de toute façon pas fait. Après tout cet individu m'a rien fait, et comme je viens de le dire, je ne me mêle pas aux affaires qui sont trop grosses pour moi ! C'est le genre de mauvais pari qui peut mener à la tombe... Seulement l'amusement que je retire au final de cette pensée s'estompe promptement alors qu'un mal puissant, et nouveau, est évoqué. Ainsi donc ça serait autre chose qu'un vulgaire assassin qui aurait agi ? C'était... Dans tout les cas préoccupant. Cela dit au moins y avait il peu de risques que je m'attire des ennuis ! Par contre, malgré ce constat, je n'étais pas aussi optimiste que la danseuse, commentant avec une certaine amertume.
"Mouais... Malheureusement, le peu d'expérience que j'ai m'a appris que généralement quand quelqu'un commet un acte qu'on pourrait objectivement qualifier de maléfique, il est assez rare qu'il ne réitère pas, d'autant plus si l'acte est particulièrement remarquable."
Un bref instant, je songe cela dit que tout le monde ne serait pas d'accord avec son jugement. Après tout selon certains bigots je suis un individu des plus malfaisant pour avoir osé commettre tant de profanation ! Mais bon justement, ce sont des bigots, et ils ne comprennent pas que la morale n'a rien à voir avec cette affaire... Je pense justement à cela lorsqu'elle rebondit sur ce que j'ai dit quant à ma "fin", un commentaire joyeux et enthousiaste qui m'arrache un fin sourire, alors que j'acquiesce en un geste d'approbation.
"Oh, je suis encore jeune en effet, mais pour ceux qui ne vivent pas dans un même lieu depuis toujours, il peut être difficile de trouver un endroit où s'établir avec joie, alors je préfère commencer à chercher maintenant ! Au pire ça ne me coûte rien et c'est une raison de plus pour voir du pays ! Cela étant concernant la guerre, c'est triste à dire, mais les conflits ont également apportés beaucoup de choses... Des morts, des larmes, bien sûr, mais aussi des hommes et femmes fortes ayant l'ambition d'un futur meilleur, et se décidant justement à voyager et à découvrir. Du moins c'est ce que pensait mon père, et, sincèrement, je suis assez d'accord avec lui. Si tout va bien, on finit par être oisif..."
Bien sûr je ne veux pas dire que les guerres étaient des bonnes choses, il y a bien d'autres moyens de ne pas tomber dans cette espèce dans cette stagnation que j'évoque, mais il n'y en a aucun qui touche autant de monde et crée un impact aussi fort. Mais assez de pensée négatives, la tenancière parvenant très bien à nous y arracher, moi même relevant la tête vers elle avec un large sourire.
"Bah ils n'ont aucun raison de me faire une mauvaise réputation, hein ? Et puis bon de toute façon j'ai l'habitude ! Pour un mercenaire le fait d'être appelé héros ou brigand n'est souvent qu'une question de tarif ! Et même si les miens sont je pense raisonnable, il y en a toujours pour râler !"
Et justement, cela nous ramène sur la question du travail que je n'ai pas encore, mais alors que j'allais prêter l'oreille à la tenancière et aux rumeurs qu'elle pourrait avoir, la danseuse fit une offre qui semblait bien mystérieuse. Cela pique quelque peu ma curiosité, puisqu'elle avait décliné à l'instant, mes service, et elle n'a de fait aucune peine à avoir mon attention. Je compris petit à petit qu'il allait s'agir d'une sorte de spectacle, puisque cela va visiblement attirer les clients, mais avant d'accepter j'ai besoin d'en savoir plus, et je me penche de fait légèrement dans leur direction avant de demander.
"Dans l'idée cela me tente bien, mais j'aurai besoin de détail pour la mise en oeuvre, car j'ai bien l'impression que vous voulez m'impliquer dans ce que vous allez faire puisqu'il s'agit de me tester ! Mais encore faut il que j'accepte et pour cela, tout ce que je demande, c'est de savoir de quoi il en retourne, d'accord ?"
Leur souriant doucement, je n'en attends pas moins leurs réponses. Je sais que je suis un peu exigeant, mais même s'il ne m'en coûte rien je préfère toujours savoir ce qu'on attend de moi, cela évite aussi bien les ennuis que le ridicule ! |
| | | ❝ Phoenix ❞
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| Sujet: Re: Une danse, dix mille heureux. [Engar] Sam 9 Déc - 23:30 | |
| “ Une danse, dix mille heureux.Le Mal allait et revenait. Les assassins retournaient toujours sur leur scène de crime. Les monstres recommençaient inévitablement à faire du bruit. Engar avait raison. Les menaces ne cessaient jamais de planer au-dessus de l’Homme. Il fallait s’attendre à tout, surtout au retour du Mal. Phoenix le savait, l’Homme ne pouvait pas se reposer sur la paix, jamais. Il devait être alerte en permanence, du début de sa vie à la dernière seconde. Pourtant, Phoenix espérait. L’innocence, la douce et naïve innocence qu’elle montrait, l’aidait à tenir la tête haute. Elle ne voulait pas se laisser aller au désespoir. Elle voulait s’accorder une pauvre paix, faible, fugace, mais un petit moment de paix qui lui maintenait la tête hors de l’eau. Elle se contenta de ne pas répondre à Engar, pour ne pas entrer dans un débat philosophique inutile.
L’agitation dans le bar était redescendue, mais au loin on entendait des hommes rires à gorge déployée, d’autres échangeaient des blagues. Le bruit des choppes tapant sur la table semblait un véritable concert de joie. Une mélodie qui accompagnait bien le récit du jeune homme. Kellan continuait de jouer avec les doigts de sa partenaire, tant intrigué que amusé. Ils étaient tous deux nomades, depuis bien longtemps, ils connaissaient ce besoin de recherches pour trouver un nid convenable. À la différence, ils n’étaient pas seuls, il était plus simple pour eux d’évoluer d’un endroit à un autre. Phoenix hocha doucement la tête.
« Je suis on ne peut plus d’accord ! Et puis, connaître le monde permet de mieux savoir où on aimerait vivre. » Kellan pressa doucement sa main. Il acquiesçait aussi, même s’il était incapable de déterminer quel endroit lui plaisait le plus. Ils devraient peut-être voyager encore longtemps avant de savoir. Engar rebondit sur la question de la guerre. Une question épineuse, qui rassemblait autant qu’elle séparait. Le voyageur avait raison : la guerre permet de rester alerte. Elle permettait à l’Homme de se déplacer, de s’établir ailleurs, de découvrir des terres. La guerre avait des points positifs, mais ils étaient souvent noyés par la mare de sang qu’elle apportait. Les gens se focalisaient davantage sur leurs pertes. Ils se relevaient, la tête haute, avec l’espoir d’un lendemain meilleur, mais à quel prix ? Phoenix hésitait. La guerre était-elle si bien ? Forcer les hommes à être alertes, à se préparer au pire, était-ce une bonne chose ? Elle se mordit discrètement l’intérieur de la lèvre. Mais y avait-il une autre solution ? Le monde était ainsi, les gens se faisaient de l’argent grâce à la guerre. Les mercenaires existaient grâce à cela. Au fond, la guerre était un problème, mais l’époque la rendait presque nécessaire. Peut-être que cela évoluerait ? Et que le monde deviendrait moins difficile ? Plus vivable ?
« Il faudrait trouver une solution moins radicale, j’imagine. Quelque chose de moins dur que la guerre. », murmura-t-elle simplement. Elle n’était pas totalement convaincue, les arguments du jeune homme faisaient sens. Malgré tout, elle préférait se dire que la vie pouvait se passer de la guerre. Que personne n’en avait véritablement besoin. L’humanité pouvait vivre mieux et évoluer sans faire la guerre. Quelle belle utopie. Mimie se mit à rire. La mauvaise réputation des mercenaires, hein ? Elle en connaissait un rayon ! Ils étaient ceux qui souffraient le plus du regard des autres. Néanmoins, ce jeune homme semblait bien s’en tirer.
« Eh bien, eh bien ! Vous êtes une bonne représentation du mercenaire ! J’espère pour vous que travailler pour ma taverne ne vous apportera pas de mauvaise réputation, alors ! On aimerait bien vous revoir ! » Phoenix lança un regard complice à la tenancière : Mimie n’en ratait jamais une pour fidéliser ses clients, jamais. L’argent faisait tourner le monde, c’était bien connu ! Surtout le petit monde de Mimie, la jolie tenancière plantureuse. La blondinette regarda le jeune homme et se mit à rire. Que croyait-il ? Oh, peut-être … Peut-être avait-il mal compris ? Peut-être s’attendait-il à quelque chose de vraiment différent ? Phoenix posa sa main sur l’épaule du jeune homme.
« Ne vous en faîtes pas, ne vous en faîtes pas. Je suis danseuse, pas clown, il ne vous arrivera rien. » Mimie haussa les épaules, comme un « Peut-être », la mine rieuse. Elle s’amusait bien, apparemment. La blonde lui adressa une œillade faussement réprobatrice : ce n’était pas gentil de se moquer de ses clients. Elle se manifesta aussitôt, pour conforter son amusement.
« Si vous voulez, j’ai eu vent d’une histoire triste mais adorable. », commença-t-elle. « J’ai récemment eu de nombreuses demandes de la part de familles d’un petit village qui ne parviennent plus à calmer les enfants, ou à les faire sourire. Les enfants ont peur des ‘monstres’ qui vivent dans leur monde, ils ne veulent plus aller à l’église pour apprendre, ils ne veulent plus sortir de leur chambre ! De plus, nous avons récemment appris que les gens du village se font terroriser par des brigands qui prétendent être envoyés par les ‘Mercenaires du Mal’. Vous avez donc deux missions : faire fuir ces brigands, puis rendre ces enfants heureux. Comme ça, vous pouvez travailler sur vos deux domaines : Phoenix et Kellan sont doués quand il s’agit de rendre les gens heureux, puis vous Engar, vous avez l’habitude de ce genre de missions non ? » Phoenix hocha la tête, visiblement emballée. Elle retira sa main de l’emprise de Kellan, puis elle les claqua. Cela lui permettrait de récupérer un peu d’argent, mais aussi de montrer à ce jeune homme qu’elle ne faisait pas que remuer son popotin. Elle savait aussi mener une querelle et en sortir vainqueur. Kellan, bien qu’il fût incapable de se battre, leur serait d’un grand soutien grâce à ses capacités de stratège.
« Nous en sommes, pour sûr ! Cela dépend juste de notre nouveau partenaire ! » |
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| Sujet: Re: Une danse, dix mille heureux. [Engar] Mer 4 Avr - 18:22 | |
| Je remarque bien que mes propos proche du pessimisme ne sont pas pour plaire à mon interlocutrice, et je peux la comprendre. Moi même quand j'étais jeune je trouvais cela terrible, surtout au vu de tout les horreurs qu'a pu me raconter Ethan, mais bon... Je m'en suis remis, et maintenant je prends cela avec une certaine distance. De toute façon pour le moment nous sommes en paix, hein ? La question ne se pose donc pas ! Cela dit elle a tout de même raison, et je ne le cache pas, lui souriant doucement tout en faisant un geste de ma choppe dans sa direction.
"Oh ! Mais il y a des alternatives à la guerre, à commencer par toutes les épreuves de la vie... La guerre est juste la situation la plus intense et la plus généralisée pour cela ! Mais ça ne veut pas dire que c'est la meilleure."
Voilà qui doit sans doute la rassurer un peu, mais à vrai dire ce sujet est pour moi clos, celui quant au travail qu'on me propose plus ou moins implicitement m'intéresse bien davantage.
"Oh ne vous en faites pas chère tenancière ! Au vu de votre établissement et de sa délicieuse hôtesse, travailler pour vous ne pourra que m'aider à améliorer ma réputation !"
Riant doucement tout en adressant un clin d’œil à la tenancière mon regard se reporte rapidement sur Phoenix, l'écoutant avec attention. Elle se veut rassurante quant au travail, mais ça ne me dit toujours pas ce qu'elle va me faire faire. Elle n'est peut être pas clown, mais mes aptitudes à la danse sont encore pire que mon humour... Mais la réponse vint finalement de la tenancière qui capta toute mon attention alors qu'elle nous présentait son histoire. En bref un village avait besoin d'aide sur deux aspects, l'un d'eux pour lequel je pouvait me débrouillé, et l'autre où il allait falloir improviser, mais en même temps, je me doute que c'est soit accomplir les deux tâches, soit ne rien faire... Et je suis plus du genre à essayer quand même qu'à reculer face à la peur de l'échec !
"Vous savez présenter les choses Mimie ! En effet je saurai flécher des bandits, à conditions qu'ils ne soient pas trop nombreux tout de même... Mais je sais m'adapter face à ce genre de choses, même si c'est vrai qu'avec les petits ça sera plus dur. Je serai plutôt du genre à les encourager à ne pas aller à l'église ! Mais je peux essayer."
Riant doucement, je me retourne vers Phoenix, et acquiesce à ses propos.
"En somme je suis partant mademoiselle ! Voyager en compagnie de personnes me changera de mon habitude, et j'ai hâte de voir comment vous allez vous y prendre pour faire sourire ces enfants... Après si vous avez une idée pour m'y impliquer pourquoi pas, mais c'est à vos risques et périls !"
Sur ces mots je me relève de ma table et m'étire, les muscles un peu endormis.
"Je vais me dégourdir un peu les jambes, mais sachez que je suis partant pour voyager avec vous, et gratuitement en plus pour vous, après tout on est collègue maintenant ! Faites moi juste quand on part..."
Et sur ces mots je me dirige vers la sortie, histoire de réveiller un peu mes muscles endormis, satisfait de la perspective de pouvoir remplir mes bourses et me changer un peu les idées. |
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| Sujet: Re: Une danse, dix mille heureux. [Engar] | |
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