L'histoire de Megara commence de la même façon que celle de tout ces héros que l'on peut trouver dans les livres, cela va vous paraître cliché, vu et revu, malheureusement, on ne choisit pas son histoire, et Megara n'échappe pas à cette règle. Abandonné lorsqu'elle était enfant, elle n'a que très peu connu ses parents, son père tout du moins, et ne connaît de Tellius que son orphelinat et sa cours, enfin, si on peut appeler cela une cours. Plutôt étrange pour un orphelinat direz-vous, mais, ce qui étrange n'en est pas pour autant inexistant. La jeune enfant qu'était Megara n'a que rarement vu la lumière du jour avant ses quatre ans, autant vous dire qu'elle était loin de la forme qu'elle a aujourd'hui en sa possession.

Isolé de la population dans un endroit bien éloigné de la capitale de Begnion, aux frontière de Criméa et de Gallia, les seules visites qu'elle recevait étaient celles pour la nourriture de la journée. Aux côtés de la jeune Meg s’amassait des enfants extrêmement malade, ainsi que des cadavres. Il s'agissait du genre d'orphelinat où les parents emmène leur enfant malade. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas de quoi soigner leur enfant, et quand vient la certitude de sa mort, certains parents ne supporte tout simplement l'idée de voir leur précieux enfant perdre la vie.

Megara ne savait pas depuis combien de temps elle était dans cet orphelinat, en revanche, elle était sûre d'une chose. Elle n'était pas comme tous ses enfant, elle était en bonne santé. En tout cas, en bonne santé par rapport aux autres enfants et aux conditions de vie dans lesquelles ils étaient forcés de vivre.

Il ne faut pas croire que l'orphelinat est négligé, mais avec cette réputation, il est plutôt difficile de prendre soin de l'établissement. De plus, les employés sont des sortes de bénévoles, déposé l'enfant ne coûte rien à la famille, c'est déjà si compliqué de savoir le destin tragique de son enfant... Mais ils devaient se rendre à l'évidence, Megara ne pouvait pas rester là. S'ils pouvaient enfin sauver un enfant, alors ils se devaient de le faire.

Lors du réapprovisionnement en nourriture de l'orphelinat, Megara avait été confiée au conducteur de la calèche. À ce moment là, elle avait la même expression que d'habitude, un ton neutre sur lequel il était possible de sentir une pointe de colère. La petite fille en voulait certainement à son père de l'avoir abandonnée sans lui avoir dit un mot, sans lui avoir donné raison. L'orphelinat ne savait pas grand chose sur le père de Megara, celui-ci était venu seul et n'avait délivré comme seule information le nom de sa fille.

Le voyage se passait de manière normale, si ce n'est que Megara ne parlait que très peu à son interlocuteur. Seul un problème subsistait, les provisions. Le conducteur ne les avait prévu que pour une seule personne, lui-même, celles-ci s'épuisaient donc plus vite que d'habitude. Par chance, il y avait quelques camps dans les environs qui aurait volontiers donné un peu de nourriture et d'eau pour un homme et une fillette, par malchance, le plus proche était un camp de vendeurs d'esclaves Laguzs. Bien qu'ils soient Beorcs, il fallait tout de même faire attention à ce genre de personne.
Arrivé au camp, l'homme demanda à Megara de rester dans la calèche et de ne surtout pas en sortir, la fillette regarda par au-dessus de l'épaule du conducteur, voyant quelques Laguzs félins, poignets et chevilles attachés. L'homme posa une dernière fois ses mains sur les épaules de la petite fille et partit voir les quelques Beorcs présents dans une tente. À ce moment-là, personne n'aurait pu prévoir ce qui allait arriver.
Megara entendit de violent coups en direction d'où se trouvaient les Laguzs prisonniers, regardant par une légère ouverture de la calèche, elle vit les soldats surveillant les Laguzs à terre, avec de grandes traces de griffes ayant transpercées leurs armures. Les bruits de pas étaient plus fort et plus nombreux, des Laguzs Lions étaient venu attaquer ce camp pour libérer les esclaves. Des impacts violents et un bruit de tente déchirée furent les derniers éléments entendus par Megara, avant que le toit de la calèche ne s'écroule sur elle.

Cette attaque était l'œuvre d'un Laguz Tigre refusant d'admettre que d'autre personne de son espèce soit réduit à ce titre de sous-humain, il avait mené cette expédition avec d'autres Laguzs. Son nom était Afumas. Tandis que les Laguzs pansaient entre eux leurs blessures, le colossal Laguz partit vérifier la calèche. Dans son esprit, cette calèche détruite par inadvertance, après avoir envoyé un soldat Beorc dessus, contenait sûrement des enfants Laguzs devant être livrés en esclavage. Il était cependant étonné de ne trouver dans les débris que des caisses de nourriture et une jeune enfant Beorc évanouie. Elle était la seule survivante de ce camp.

*Devrais-je la tuer ?... Ce n'est qu'une enfant... Elle ne peut pas devenir aussi mauvaise que ces Beorcs-ci...*

Le Laguz colossal prit la fillette dans ses bras et se dirigea vers ses alliés.

"Tu comptes la tuer ?"

"Non... On ne sait même pas si ses parents étaient ici, en plus il n'y avait que des hommes."

Megara ouvrit doucement, et avec difficulté, ses yeux dans les bras du Laguz, qui esquissa un léger sourire.

"Et aucun de ces Beorcs n'avait des yeux aussi magnifiques que ceux de cette jeune fille."

"Où... Où suis-je..."

"Tout va bien jeune fille. Dis-moi, qu'elle est ton nom ?"

"Meg... Megara..."

"Très bien Megara, nous sommes dans un camp à Begnion"

"Je... ne sais pas pourquoi je suis là..."

"Est-ce que... Tu sais où sont tes parents ?"

"Je ne sais pas... Qui sont mes parents ?..."

"Humm... Cette gamine a perdu la mémoire."

Le Laguz avec Afumas posa sa main sur l'épaule de son allié de taille.

"Afumas... On doit ramener les Laguzs à Gallia en passant par Criméa et vite, on ne peut pas prendre le risque de se faire avoir par surprise, laisse l'enfant ici."

"Non, je l'emmène avec nous."

"Tu es fou Afumas ?! Tu veux amener une Beorc à Gallia avec ce qui arrive ?!"

"Ce n'est qu'une enfant ! Elle ne deviendra pas un monstre comme eux !"

"Et comment tu le sais ?"

"Parce que c'est moi, Afumas Lunis qui va m'occuper d'elle."

Un silence pesant s'installa entre les deux Laguzs, mais fut interrompu par Megara.

"Megara Lunis... J'aime bien..."

Le Laguz allié d'Afumas regarda la fillette, puis le releva la tête en direction du Laguz.

"Bon... On part dans 5 minutes, amène-la si tu veux."

Le voyage se déroula sans encombre, les Laguzs réussirent à rentrer dans leur terre sans trop de problèmes. Là-bas, Megara a été élevé comme une Beorc par les Laguzs ayant déjà connu des Beorcs parents. Elle devint très proche d'Afumas, son père adoptif, ainsi que des autres Laguzs, particulièrement les enfants. Elle ne se sentait pas écartée, loin de là, c'est comme si sa place avait toujours été ici, à Gallia, entourée par les Laguzs. Meg s'était vite fait à ce mode de vie, à vivre en communauté, et s'est imprégnée du mode de vie des Laguzs. Bien que fille adoptive d'un Laguz Tigre, on lui a appris à chasser sa nourriture, mais, ne pouvant pas se transformer comme son père, elle due apprendre à chasser telle une Beorc. Elle réussissait tout de même, certaines fois, à épater quelques Laguzs grâce à son agilité, mais aussi grâce à sa stratégie.

Pendant la première grande guerre, l'intérieur de Gallia ne fut pas touché, Megara était resté en sécurité à l'intérieur alors que son père partit sur le front vers le milieu de la guerre. Il revint à la fin du massacre, non-pas sans cicatrices, avec d'autres Laguzs qui furent accueillies comme des héros. Des pertes ont bien évidemment été pleurées par Megara et Afumas, mais les années qui suivirent ont réparées les blessures de l'esprit. Megara continuait de grandir comme le ferait une Beorc, entourée de ses proches et de personnes qu'elle aimait, et , par-dessus tout, son père.

Jusqu'à ce qu'un climat qu'Afumas avait déjà senti refasse surface. Il le sentait, après quelques patrouilles effectuées. Daein ne semblait pas avoir dit son dernier mot, mais, cette fois, Afumas n'attendrait pas que les ténèbres arrivent pour commencer à agir. Cette fois, il agirait d'abord sur le plan politique. Tout comme lui, Megara avait été marquée par la grande guerre, des parents de ses amis avaient aussi disparu, et cette fois, elle était bien décidée à aider son père. Après de nombreuse demandes, Afumas avait accepté d'emmener sa fille adoptive à Criméa avec lui, elle ne craindrait rien là-bas, les personnes importantes sont assez bien protégées, elle ne risquait rien. Après quelques jours passé à Criméa pour des discussions, il en est ressortit que cette dernière deviendrait une allié des Laguzs, comme elle l'avait déjà été auparavant. Afumas discuta avec sa fille un soir, âgée de 12 ans à l'époque.

"Alors Papa ! On va où après ? On rentre voir les Laguzs ou alors on va à Begnion ?"

"C'est simple ma chérie. Moi, je vais à Begnion, escorté comme il se doit pas des soldats de Criméa, et toi, tu restes ici."

"QUOI ?! Mais non ! Je veux venir avec toi ! Pourquoi j'aurai eu le droit de venir à Criméa si je ne peux pas aller à Begnion ?!"

"Meg ma chérie... Criméa a longtemps été l'alliée des Laguzs, peu de personnes ont quelque chose à nous reprocher ici, et puis nos hôtes sont bien protégés, tu ne risque rien ici. Pour ce qui est de Begnion... Les choses sont différentes là-bas, l'opinion sur les Laguzs n'est pas le même qu'ici, et je ne veux pas prendre le risque qu'il t'arrive quelque chose."

La jeune fille regarda son père adoptif d'un air déçu. Elle tenait vraiment à l'accompagner, mais elle ne voulait pas non plus lui causer des problèmes, ou qu'il s'inquiète pour elle. Afumas posa sa grande main sur la petite tête de Megara et lui caressa les cheveux.

"Ne t'en fais pas ma petite Tigresse, je serai de retour dans quelques jours, d'accord ?"

Megara releva la tête avec un grand sourire.

"D'accord ! Et après, on rentre à Gallia ! Avec toi, il n'y a aucune chance qu'une seconde guerre éclate !"

"Merci Meg, ça me fait plaisir que tu dises ça."

Afumas partit le lendemain matin, laissant Megara sous la protection de la famille Borg, qui les avait hébergés. La famille Borg était une famille avec une assez bonne influence politique à Criméa, la famille n'est composé que d'un homme et d'une femme mariée, protégées par un assassin à leur service. Avant de partir pour de bon, Afumas laissa un cadeau à sa fille, un collier sur lequel se trouvait un joyau rouge flamboyant. Le Père Laguz fit la promesse à sa fille Beorc de revenir, à ce moment-là, elle devra lui remettre ce collier.

Les jours passèrent... Trop de jours... Tellement que cela en devenait anormal, jusqu'au jour où Megara reçut une lettre, lui annonçant le décès de son père, mort assassiné à Begnion. Elle resta longtemps enfermé dans une chambre de la famille Borg, à pleurer son père adoptif. Elle mangeait peu, parlait peu... Tout comme il y a 8 ans, dans cet orphelinat...

Le couple Borg avait essayé à plusieurs reprises de faire entendre raison à Megara et de la faire retourner à Gallia, cependant, Meg n'était pas de cet avis.

"J'ai beau avoir été élevée comme une Beorc, j'ai également été baignée dans la culture des Laguzs Fauves, ou en tout cas, celle des Laguzs qui m'entouraient... Je ne rentrerai pas à Gallia tant que je n'aurais pas vengé mon père et que je n'aurai pas fini ce qu'il a commencé, c'est mon devoir."

"Maîtres Borg... Désolé de vous interrompre, mais, je crois qu'il ne sera possible de la faire changer d'avis. Nous avons affaire au caractère d'une Beorc mêlé à la force d'esprit d'un Laguz."

"Dans ce cas, que proposez-vous de faire, Chiron ?"

L'assassin s'approcha de la jeune fille, la regardant de haut. Lorsqu'il parlait, il était possible d'observer le mouvement de ses lèvres à travers son masque, mais aussi la cicatrice se trouvant à son œil, prouvant les risques qu'il a pris durant sa vie.

"Dis-moi... Que serais-tu capable de faire pour venger ton père ?"

"... Absolument tout..."

"Tu serais près à sacrifier des vies pour cela ?"

"Je le ferai s'il le faut !"

Le silence s'installa pendant un petit moment, avant que Chiron ne reprenne la parole.

"Hum... Plutôt courageuse pour ton âge... Je reconnais bien là le caractère des jeunes Laguzs Lion... Dans ce cas, je vais te proposer quelques jours."

Megara ne répondit pas, elle était prête à écouter attentivement ce que l'assassin de la famille Borg allait lui proposer. Dans ce cas présent, elle était prête à tout pour pouvoir un jour venger Afumas. Chiron tourna la tête quelques instant pour s'adresser rapidement au couple Borg.

"Ce que je vais proposer n'aura pas besoin de rentrer dans vos frais, soyez tranquille."

Il regarda de nouveau Megara, en gardant cet air sérieux qu'il avait depuis son arrivée.

"Ce que je te propose... C'est d'attaquer le mal à sa racine, tuer celui qui a retiré la vie à ton père de la même façon que lui l'a fait... Ce que je te propose... C'est de te former."

La jeune fille ouvrit des yeux ébahis, très surprise par la proposition de l'assassin. Mais, elle reprit vite son calme, et écouta le reste de la phrase de Chiron.

"Je suis dans la capacité de te faire devenir mon disciple, ainsi, quand tu auras les informations et les compétences nécessaires, tu pourras accomplir ta vengeance, et peut-être même réaliser les projets de ton père. Pour ce qui est de ton entraînement, Criméa a beau être la terre la plus proche des Laguzs, cela n'empêche pas des Beorcs avec des idéologies racistes de venir imposer leurs idées ici... Un assassin de plus nous sera toujours utile... Maintenant, c'est ton choix, ou tu acceptes ma proposition, ou tu rentres chez toi et passe la prochaine guerre à venir à ne rien faire, en sécurité dans ton cocon. Car oui, une guerre va éclater, il est trop tard pour empêcher ça"

Le silence s'installa quelques instants dans la pièce, tout le monde attendant la réponse de Megara. La jeune fille pesait le pour et le contre, même si elle n'en n'avait pas vraiment besoin.

"Je ne veux plus passer mon temps à me tourner les pouces... Après tout, je fais partie du peuple Laguzs, alors je me dois d'agir... J'accepte votre proposition, Chiron. Je finirai ce travail, pour mon père... Pour Afumas Lunis !"

"Hum... Tu as intérêt à être prête, ton entraînement commence demain à l'aube, tu vas devoir t'habituer à ses horaires rapidement si tu ne veux pas décevoir ton père et ton peuple."

Chiron apprit à Megara tout ce qu'elle avait à savoir sur les assassins, mais aussi à un niveau politique, elle connaissait désormais l'avis de beaucoup de nations par rapport aux Laguzs, mais aussi les relations qu'elles entretiennent entre elles. Meg était également formée pour renforcer son corps, travailler son agilité, son maniement du couteau, sa discrétion... Tout ce qu'un assassin doit savoir faire à la perfection. L'entraînement était dur, Chiron, anciennement assassin du château de Criméa, comptait bien faire de son élève l'une des plus grandes assassins que Tellius ait connu, pour autant, il n'est jamais venu une seule fois l'idée d'abandonner à Megara. Elle prit quelques fois part à des discussions politiques à Criméa pendant la grande guerre, et profitait du reste du temps pour s'entraîner avec Chiron. Par chance, Criméa était restée plutôt "calme" pendant cette seconde grande guerre.

Mais, à force de s'entraîner sur des mannequins, la jeune femme de 16 ans ne se voyait plus évoluer, elle voulait commencer à s'exercer sur de vraies cibles. Chiron, un peu hésitant, accepta tout de même, il avait confiance en son élève. Son premier assassinat avait été tout de même arrangé par Chiron, qui fit en sorte que la cible passe dans une rue à l'abri des regards. L'homme en question n'était raciste plus que ça, mais il n'aimait pas vraiment les Laguzs, c'était surtout un homme qui aurait pose problème à la famille Borg.

"Vas-y, je te regarde."

"Je ne veux pas de votre aide, maître Chiron"

"Je ne comptai pas te l'apporter de toute façon."

Megara sauta du toit où elle se trouvait avec son maître, dans la ruelle, l'homme était fasse une impasse, atterrissant derrière des matériaux de construction l'homme entendit la jeune femme, mais ne la vit point. Megara s'approcha, le plus discrètement possible, en passant dans l'obscurité des bâtiments, facilité par la présence de la nuit. Elle réussit à approcher la cible sans problème, elle passe à une vitesse folle son bras gauche autour de son coup afin d'immobiliser sa cible, et la calme en posant la pointe de son couteau sous la gorge de celle-ci.

Il y eut un léger silence, de réflexion sans doute, puis, la lame de Megara s'enfonça dans la gorge de la victime. La jeune femme prit soin de directement poser sa main sur la plaie ouverte, afin d'éviter que le sang ne gicle dans tous les sens, bien qu'il s'échappait tout de même un peu. Elle posa le corps au bout de la ruelle, tête contre le sol, lâchant sa gorge, créant une flaque de sang au niveau de la tête de sa première victime. Chiron observait le visage de son élève. Une attitude neutre, comme à son habitude, elle savait qu'est se devait de faire cette action. Cela ne pouvait la rendre que plus forte, elle se sentait renforcée, plus sûre d'elle. De ce premier meurtre, Meg sentit que quelque chose changeait en elle, elle avançait, se rapprochait de son but. Étonnamment, le fait de tuer quelqu'un ne l'a pas affecté plus que ça, sans doute, car elle savait ce qu'elle faisait à l'avance. Elle savait que, dans ce monde, pour parvenir à la paix, il faudra encore avoir recourt à la violence, qu'on le veuille ou non.

C'est alors qu'un bruit retentit, puis un autre, comme si des coups étaient alternés à droite et à gauche de la ruelle. Se retournant doucement, Megara vit deux hommes armés d'une épée chacun s'approcher, tout en donnant des coups contre le mur des bâtiments. Chiron observait la scène, il avait prévu que ça allait arrivé, maintenant, il attend de voir comment son élève va se sortir de cette situation.

"Haha, petite... C'est mal de jouer les apprentis assassins, tu sais..."

"Ferme-là..."

"Ha oui ? et pourquoi don-"

*Haaa... Ces Beorcs aussi sûrs d'eux...*, c'est cette pensée qui résonna dans la tête de Megara lorsqu'elle lança l'un de ses couteaux entre les deux yeux de l'un de ses deux agresseurs. Le Beorc tomba raide mort sur le sol, devant le visage effrayé de celui qui l'accompagnait. Il serra les dents et regarda dans la direction de Megara.

"Tu vas payer pour ça !"

Le Beorc leva son épée et se rua vers la jeune femme, celle-ci gardait toujours un calme déconcertant, elle se mit à courir en direction de l'homme, comme si elle n'allait pas s'arrêter. Au dernier moment, Megara s'abaissa, glissa sur le sol, et fit trébucher son agresseur avec sa jambe droite, créant une magnifique rencontre entre la tête du Beorc et le sol de Criméa.

La jeune disciple revint en face de son agresseur, accroupi.

"Pitié... Ne faites pas ça ! J'ai été forcé !"

Megara, qui se préparait à enfoncer son couteau dans la tête du Beorc se stoppa net, ces propos ne semblaient pas inventés. L'homme tira sa manche, faisant découvrir un tatouage. Megara avait déjà vu ses tatouages, Chiron lui avait expliqué, c'était rare, mais certains Beorcs était soumis à d'autres hommes, et ce tatouage le prouvait. Il ne s'agit que d'une petite bande, elle finirait pas s'écrouler sur elle-même dans quelques mois.
Malgré cela, Megara ne pouvait se résoudre à tuer quelqu'un comme lui. Elle l'attrapa par le col au niveau de la nuque et le remit debout.

"T'as de la chance. Dégage."

La dernière chose que vu l'homme avant de partir, ce fut ce pendentif rouge qu'elle avait autour du coup et qu'il aperçut pendant qu'elle le tirait par le col. Quelques jours plus tard, on entendait les premières rumeurs de deux meurtres qui serait l'œuvre d'un assassin que l'on surnomme "Le joyau sanglant". Ces rumeurs ont fait comprendre une chose à Megara, en réussissant à se faire un nom, cela lui permettra, non seulement de venger son père, mais également de finir ce qu'il a commencé. Le temps à passé, Meg a aujourd'hui 20 ans et vit de ses quelques assassinats à Criméa, après tant de meurtre, le nom du joyau sanglant résonne dans quelques endroits en Criméa. Cependant, ce n'est pas restant ici à tuer que les choses avanceront. Il faut plus, et commencer à élargir ses horizons... C'est ici que l'histoire de Megara va réellement commencer à s'écrire.