Alice est une Laguz tigre assez taciturne pouvant faire preuve d’une loyauté sans faille, d’un respect profond, d’une amitié sincère ainsi que d’un grand sens du sacrifice et du dévouement…uniquement pour d’autres Laguz. C’est une Laguz qui aime se battre : contre ses frères et sœurs dans un combat amical, contre des Beorcs bandits dans un combat à mort...C’est pour elle un loisir divertissant. Elle est pragmatique, aussi forte mentalement que physiquement et elle n’hésitera pas à tuer s’il le faut, sans le moindre remord, sans la moindre appréhension. Sa confiance en son peuple est aux antipodes de sa méfiance maladive pour les Beorcs. La vie et l’Histoire lui ont appris à se méfier de cette race, si faible et pourtant si imbue d’elle-même. Cette méfiance se transforme en mépris/dégoût envers les habitants de Begnion, de son point de vue ce n’est qu’un pays de fanatiques, d’idiots et de fous, prêts à tout pour servir une déesse…Mais c’est la perte de son père dans les combats qui firent naître en Alice un dégoût pour la magie. En effet, son père est mort des coups brûlants d’un mage du feu pendant la dernière guerre, son corps calciné laissait imaginer l’horrible douleur que le pauvre a dû ressentir durant son agonie. C’est le jour où elle vit ce corps noir et ce visage marqué par la souffrance que la jeune Laguz a décidé de protéger autant que possible ses frères et sœurs des ravages de la magie ennemie autant qu’elle le pouvait.

Pour conclure, Alice passe le plus de temps possible sous sa forme tigre, elle est assez mal à l’aise sous sa forme bipède. Sur deux jambes elle a l’impression d’être vulnérable, en position de faiblesse alors qu’à l’inverse, en tigre, elle se maîtrise et se bat mieux que la plupart des autres Laguz. Cette maîtrise de son côté animal vient de ses années d’entrainement durant lesquelles elle n’a que peu utilisé sa forme bipède, ainsi que de sa mentalité : elle a toujours eu beaucoup d’énergie à revendre, étant petite elle adorait parcourir des kilomètres en courant, se battre pour jouer, se cacher pour sauter par surprise sur son père…ce qui est bien plus intéressant à faire quand on a quatre pattes.

L’apparence d’Alice est assez particulière, sous forme bipède elle ressemble à n’importe-quelle Beorc de son âge, ne trahissent sa nature animale que ses yeux et ses oreilles, même si ces dernières sont bien dissimulées sous son épaisse chevelure blanche. Sa carrure est dans les « standards » des jeunes filles de 17 ans : elle mesure 1m68 pour 55 kilos et une poitrine relativement petite. Alice a la peau claire et ses yeux sont dorés avec la pupille verticale contrairement aux tigres « classiques », personne n’a jamais su pourquoi elle avait de tels yeux. Pour sa tenue elle est globalement la même peu importe la période de l’année : pantalon blanc en toile, surmonté d’une jupe haut bordeaux foncé à manche longue en laine, et une ceinture en cuir offerte pour un de ses anniversaires.

A première vue on pourrait la prendre pour une Laguz assez banale, pas vraiment plus dangereuse que les autres…mais sous sa forme de tigre, c’est un vrai monstre : Alice est plus forte et plus imposante qu’un Laguz tigre « ordinaire » du même âge. Ses couleurs et ses rayures sont assez basiques, rien d’extraordinaire pour un tigre blanc. Une musculature imposante et des crocs acérés, des griffes plus tranchantes qu’une épée… bref : personne ne peut soupçonner une telle force quand on voit à quoi ressemble Alice sur 2 jambes. Encore une fois cette force lui provient de sa grande période d’entraînement après le décès de son père…de cet entrainement elle a aussi une cicatrice au niveau du ventre, due à un Laguz avec qui l’entraînement a été un peu trop brutal.

I : La vie :
Alice est une fière habitante du royaume de Gallia. Elle a passé toute sa vie près de la frontière avec Begnion, dans un petit village Laguz frontalier. Elle a grandi avec son père (avec qui elle entretenait une relation extrêmement fusionnelle) sa mère et son frère, bien que son papa ai dû partir à la guerre assez tôt. Pour Lucie (la mère) et Alex (le frère) c’était une source d’inquiétude et d’angoisse, ils auraient préféré que Lucas (le père) reste au village…mais pas Alice. Bercée dans les notions d’honneur, de valeur, de loyauté envers son pays, elle voyait son père comme un héros, partant défendre la partie en couvrant au passage sa famille de fierté. Quand les raids de Begnion commencèrent à frapper les villages frontaliers, la jeune Laguz fut rapidement et durement confrontée à la tristesse et à la souffrance qu’engendre un conflit armé. Les blessés de guerre venaient se faire soigner : mutilés ; brûlés, ensanglantés…

Au début elle fut évidement choquée car, bien qu’elle chasse et tue avec talent malgré ses 7 ans, ces scènes étaient bien au-delà d’un simple petit herbivore tué pour le dîner. L’état de choc des premières fois fini par laisser place à une forte volonté d’agir : un soir où d’autres blessés arrivèrent pour se reposer et se faire soigner, elle sorti de chez elle pour aller aider. Alice n’était pas guérisseuse, loin de là, mais elle apporta son aide pour transporter les blesser, apporter du matériel, soutenir moralement…C’est depuis ce jour qu’elle alla offrir son aide à chaque vague de Laguz blessés et, lors de chaque raid de Beorcs sur le village, sa mère et son frère devaient la retenir pour ne pas qu’elle aille, toutes griffes dehors, tenir tête à l’envahisseur. Cette attitude lui valut le surnom de « mini-terreur des Beorcs » plus destiné à blaguer entre habitants qu’autre chose.

II : La mort
Un soir alors qu’un énième groupe de soldats blessés arriva au village, Alice - comme à son habitude - fut une des premières à aller leur porter secours les bras chargés de racines, comme à son habitude elle aida bon nombre de ses frères Laguz, comme à son habitude elle était fière de participer indirectement à la guerre de sa belle patrie. Mais ce soir-là, contrairement à son habitude, elle tomba sur le corps inanimé de son père, brûlé vif. Un des hommes présents lors de sa mort lui dit qu’il avait été terrassé par un mage de feu de Begnion. C’est cet évènement qui brisa quelque chose en elle : sa tolérance. Le peu de respect qui restait en elle envers la race Beorc et surtout pour le peuple de la théocratie s’envola. Folle de chagrin et de rage, Alice laissa tout tomber et elle quitta le village comme une furie. Pendant une journée et une nuit entière elle s’était mise en quête de Beorcs à tuer et finit par tomber sur un avant-poste près de la frontière. Aveuglée par la colère et l’envie de vengeance, la Laguz d’à peine une dizaine d’année s’approcha doucement du camp, mettant en action ses compétences en chasse et en pistage… Alice voulait tuer, sans se dire qu’elle ne sortirait sûrement pas vivante d’un assaut frontal contre un camp plein de Beorcs.

La jeune fille n’eut (mal)heureusement pas le temps d’aller bien loin. Un soldat de Gallia qui surveillait l’ennemi l’avait prise en chasse peu avant afin de la stopper avant qu’elle ne se fasse tuer bêtement. Après avoir passé une heure à la calmer (en esquivant pas mal de coups de griffes et de crocs au passage), il fit venir un autre Laguz pour raccompagner le mini-fauve chez elle.

III : La chasse
Depuis ce jour, elle n’avait qu’une envie, se battre. Ses journées se résumèrent à l’entraînement : chasse, traque, assassinat, combat... Son souhait le plus cher était de rejoindre les rangs de l’armée royale afin de protéger sa terre natale et de couvrir sa famille d’honneur. Mais ce n’était pas assez, elle voulait avoir un rôle précis à jouer. N’importe quel Laguz pouvait facilement se débarrasser d’un Beorc, pour elle, ce sont les mages de cette race inférieure qui représentaient une réelle menace. Elle a donc cherché, cherché comment les traquer, cherché comment les reconnaître, cherché comment les neutraliser. Même la guerre terminée, elle n’arrêta pas son entraînement, persuadée qu’un jour, elle devra se battre contre ceux qui ont tué son père, contre ces fanatiques aveuglés par leur foi.
Elle a entendu parler d’un groupe d’individus composé de plusieurs races Laguz, caché dans les vertes forêts. Un groupe qui partageait sa haine des Beorc et sa méfiance pour la magie…elle les chercha et les trouva. C’était une petite refermée avec à sa tête un Laguz corbeau nommé Ino. La détermination de la jeune fille (elle avait à peine 14 ans) les convainquit de l’entrainer. A grands renforts d’entraînements extrêmes, d’expériences, de mélanges de feuilles et de racines extrêmement rares, Alice fini par acquérir une technique, un savoir et des capacités qui allaient lui servir à réaliser son rêve : traquer et tuer des mages Beorcs. Comme prévu, l’année de « formation » terminée, elle quitta le groupe et retourna à la frontière… C’est à cette période que de nombreux brigands Beorcs et quelques esclavagistes restant se trouvèrent massacrés « mystérieusement ». Ceux qui osaient se tenir près de la frontière étaient tué sans la moindre pitié, les mages accompagnant des marchands Beorcs sentaient une présence inquiétante près d’eux quand ils pénétraient en terres Laguz…

C’est désormais son quotidien : la chasse, la traque… Afin de ne pas déclencher une nouvelle guerre, elle ne s’en prenait (non sans plaisir) qu’aux esclavagistes qui continuaient le trafic malgré l’interdiction, aux brigands…bref à ceux pour lesquels la théocratie n’allait pas trop pleurer la disparition. Cependant, il arrive à Alice de s’infiltrer plus loin en terre Begnione afin de perfectionner son art de la discrétion et de l’assassinat. Bien sûr, il arrivait qu’on la découvre et là la pauvre jeune fille était obligée de se défendre face à un garde isolé qui la menaçait…mais elle faisait bien attention à faire disparaitre le corps.
Alice vit hors de son village natal, elle ne voit presque plus sa famille, trop occupée à surveiller la frontière et à s’infiltrer en territoire Begnion. Sa capacité à se débarrasser des mages se fit vite connaître. Dans les régions frontalières entre la théocratie et la royauté, la rumeur d’une Laguz qui traquerait et éliminerait systématiquement les esclavagistes/brigands (surtout ceux accompagnés de mages) s’est rependue comme une traînée de poudre. Les esclaves libérés parlent d’une grande Laguz tigre mais ils n’en savent pas plus, elle ne parle pas et ne se distingue que par sa férocité au combat. On donna à la jeune fille le surnom de « traque-mage », la mini terreur des Beorcs a bien grandit…