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| Le dernier souffle [Event] | |
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Auteur | Message |
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❝ Death ❞
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| Sujet: Le dernier souffle [Event] Lun 3 Juil - 14:12 | |
| En ce bon début de printemps, l'humeur n'était pas aux festivités pour accueillir le retour du beau temps. Alors que partout, les fleurs commençaient à bourgeonner et que le blanc manteau de l'hiver laissait place à une timide verdure, à travers tout le continent l'on pouvait suivre une étrange et sinistre piste. Une armée se rassemblait, provenant de tout Tellius et piétinant sans distinctions chemins et champs. La marée des morts se regroupait en direction de Sienne, capitale de Begnion. Sa démarche lente, mais implacable avait écrasé toute résistance sur son passage, mais laissé le temps à qui bon le pouvait de fuir vers la cité fortifiée. Chaque jour, les éclaireurs rapportaient que les rangs des mort-vivants étaient plus épais encore que la veille. Et à mesure que se rapprochait l'heure de l'apocalypse, on entendait parler du seigneur des morts. Un immense chevalier à l'armure sinistre, qui bientôt marcherait à la tête de sa légion infâme. Le vent du changement approchait...
"Hé bah putain c'est pas trop tôt ! La prochaine fois j'attaquerais un truc plus près."
Sienne était enfin là, à portée de bras et de charge. Il en avait marre de marcher, ainsi que de la compagnie de ces abrutis décérébrés qui lui servaient de chair à canon comme de force principale. Les "gnuuuh" et autres "beuuuuh" devenaient vite lassants quand la route se faisait longue. Enfin, c'est la vie...ou la mort, ça dépendait du point de vue, ricana le funeste Cavalier qui alla se planter à portée de voix de la grande porte la plus proche. Il planta son épée dentelée dans le sol et s'appuya nonchalamment dessus, ses yeux rouges luisant comme deux torches sous son heaume glacial, et son armée post-mortem s'arrêta à sa hauteur comme un seul homme, les rangs les plus éloignés continuant à avancer pour les rejoindre.
"Salut à vous, mortels et mortelles ! cria le guerrier malveillant, d'une voix amplifié par quelque maléfice à tel point qu'elle retentissait dans toute la cité Je suis Death, Chevalier de la Mort et héraut de la Fin des Temps. En particulier du vôtre. Comme vous vous en doutez, je vais vous tuer. Tous. Un jour."
Le flamboiement sous son casque s'égara un instant. Etait-il nécessaire de déclamer ses intentions, ses titres, même auto-proclamés et tout le bazar ? Non. Mais ça le faisait marrer.
"Comme je ne suis pas très patient, j'vous propose un marché. Ouvrez les portes et laissez moi passer bien gentiment, et j'laisserais votre vie pathétique continuer aujourd'hui."
Il n'aimait pas perdre son temps, ou que des insectes s'agitent en espérant pouvoir survivre. S'il pouvait "négocier" une journée peinarde, ça lui allait tout aussi bien. En s'appuyant toujours sur sa fantastique épée, le Chevalier de la mort souriait, sous son heaume grimaçant. De toute façon, qu'il les tue dans une heure, ou un siècle...tous succomberaient un jour. La Mort est la seule vérité universelle et absolue. Elle finit toujours par prendre son dû, alors peu lui importait de détruire maintenant ou plus tard, puisqu'il le ferait de toute façon.
Hrp : Eeeet c'est parti ! Sienne est donc encerclée par une gigantesque armée de mort-vivants. Cela fait longtemps qu'ils marchent et que leur destination a été estimée, tout comme il a été facile de les distancer pour se mettre à l'abri derrière les murailles de la cité. A leur tête, Death s'adresse aux défenseurs, comme aux civils. Vous pouvez bien évidemment lui répondre en personne. Pas de tour défini pour le moment, amusez vous. N'oubliez pas, répondez dans la semaine bande de marauds ! Et amusez vous bien !
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| | | ❝ Phoenix ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mer 5 Juil - 0:02 | |
| “ Le dernier souffle.La rumeur courait à une grande vitesse. Aussi vite que le vent sous les arbres, elle faisait trembler tout Begnion. Phoenix et Kellan étaient revenus sur leurs pas après avoir entendu parler d’un étrange rassemblement. Au départ, rien de bien inquiétant, mais les mauvais pressentiments de la blondinette les avaient entraînés jusqu’ici … Et bon dieu, c’était une bien belle erreur. Après un voyage éreintant au possible, ils se retrouvaient confinés au beau milieu de Sienne, perdus dans une foule en délire, incapable à contrôler. La rumeur n’en était plus une, elle était réalité. Une sombre réalité. Une triste réalité. Une terrifiante réalité. À en couper le souffle des dirigeants. Ils le savaient, ils en avaient déjà tous entendu parler, mais ils pensaient que leur calvaire était fini. Ils avaient eu cet immonde espoir qui leur tranchait désormais la gorge. Ils avaient osé y croire. Phoenix ne pouvait plus céder à la panique ni s’enterrer de la même façon que les autres. Alors elle prit son courage à deux mains et traversa la foule.
Au loin, plusieurs soldats, tellement paniqués que leurs dents claquaient, s’affairaient à faire rentrer tous les citoyens dans des abris de dernière minute. Un sentiment de sécurité se dégageaient de ces cachettes de fortune, bien que la plupart des paysans se doutaient que cela ne servirait à rien. Phoenix posa un regard attendri sur eux, qui se voila d’une immense tristesse. Elle fit signe à Kellan de fuir le plus vite possible. Au loin, une voix tonitruante retentit, qui confirma les soupçons de la belle : son meilleur ami devait s’en aller. Se cacher dans un endroit qu’il considérerait adapté, et ne pas sortir. Ne pas sortir même si elle venait à mourir. Ils connaissaient tous deux les risques de leur présence ici, mais ils avaient conscience que ses chances étaient plus élevées malgré tout. Il partit aussi vite que possible, disparaissant progressivement du champ de vision de la danseuse, qui alla aider les gardes.
L’un d’entre eux se dressa pour jeter un œil et revint blême comme un mort. « FUYEZ ! » finit-il par hurler, entre deux claquements de dents. Il détala aussi vite qu’un lapin et le mouvement de foule se fit plus brutal. Ballottée de rue en rue, Phoenix décida de prendre les choses en main. Il lui fallait diriger ces pauvres moutons, n’en laisser aucun seul, surtout pas les enfants. Elle grimpa sur une caisse au milieu de la ruelle et siffla pour attirer l’attention. Ils s’immobilisèrent avant de repartir aussi sec. Inutile, hein ? Elle haussa les épaules. « Il y aura de la place pour tout le monde ! Suivez la ruelle, un autre soldat vous escortera ! », lâcha-t-elle plus fort que les cris. Ils se calmèrent et leur cavalcade reprit de plus belle, un peu plus harmonieuse cette fois-ci. Elle n’y ferait rien de plus, impossible de danser dans une telle cohue. Un chanteur aurait eu plus de succès.
La blondinette descendit de sa caisse et retourna au beau milieu de la place derrière la porte. Leur seul refuge se trouvait face à eux, mais Phoenix le savait : il ne résisterait pas. Cette porte céderait et ils auraient à affronter leur pire cauchemar. Elle prit de la hauteur, suffisamment pour voir les alentours sans être vue. Elle repéra plusieurs personnes, probablement coincées ici de la même façon qu’elle, prêt à accueillir la mort. Où était Kellan pendant ce temps ? Il n’y avait plus qu’à prier.
Un courageux soldat s’avança sur sa wyverne, suivi de nombreuses cavalières pégases. « Vous n’avez pas l’autorisation de pénétrer dans l’enceinte de cette ville ! Nous vous demandons de reculer ! » Phoenix se mordit la lèvre. Combien de morts allaient-ils encore pleurer aujourd’hui ? Elle descendit de son perchoir puis vint se mettre au loin, avec suffisamment de visibilité sur tout le monde, prête à en découdre.
Le futur est bien sombre, tu ne le sais que trop bien. Un drame en attire toujours un autre. Let the game begin. |
| | | ❝ Mysti de Méline ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mer 5 Juil - 15:01 | |
| Les mois se suivaient et se ressemblaient parfois, ou alors pas du tout. A Criméa, suite à la disparition subite de Famine, pourtant difficilement oubliable, l'incertitude régnait, parfois au point d'échauffer un peu trop les esprits. Dans ce cadre, les patrouilles supplémentaires imposées par Mysti finissaient souvent en esclandre inutile ou en sanctions légères, mais au moins les soldats restaient sur le qui-vive et la population s'apaisait. De temps en temps, des cas plus sérieux se présentaient, redonnant le moral aux troupes gorgées d'ennui, d'un sentiment de figuration frustrant. Ce fut le cas lors du procès d'un Marqué, la tentative d'escroquerie d'un grand marchand, le problème de paie du forgeron employé par un sous-officier un peu trop léger* ou encore pour empêcher la mort de plusieurs moines reclus sous une avalanche. Au milieu de ce paysage immaculé, le général espérait que rien ne troublerait le calme relatif revenu depuis quelques semaines, que la visite d'Azelian et de sa famille avaient contribué à lui transmettre*. Armé de son violon, il se rendait à la caserne pour inspecter les plus jeunes recrues sous son commandement, essayant de ne pas montrer son suivi plus attentif encore d'Azelian et Akamae, prêt à répéter avec plusieurs soldats en permission un petit concert improvisé. " Est-ce que les enfants de la chorale sont arrivés ?-L'un d'eux est venu nous prévenir que leur chef d'orchestre avait glissé sur une flaque de givre. Ils auront du retard. - Je vois... Je vais aller m'accorder en attendant." Le chevalier se rendit dans une petite salle de réunion transformée pour l'occasion en amphithéâtre miniature. Plusieurs instrumentistes l'attendaient en bavardant et ils échangèrent les dernières nouvelles, avant qu'un messager passablement essoufflé ne vînt les interrompre. "Géné... un rapport... des fossoy... fu... fu... des fossoyeurs ! Fu... - Prends le temps de respirer, je ne comprends rien.-Fuuuu... Un rapport étrange vient d'arriver... Des fossoyeurs indiquent avoir vu de nombreux cadavres... - Jusque-là je ne vois pas grand-chose d'anormal...-Ils... Ils sont sortis de leur tombe par eux-mêmes ! Ils bougeaient ! Des morts qui bougeaient comme des vivants ! Et le plus bizarre est qu'un deuxième rapport indique la même chose, dans un village à l'opposée ! - Des morts qui bougent ? C'est impossible !" Un bruit de bousculade leur fit tourner la tête en direction du couloir, où un deuxième larron arrivait à toute vitesse. "UN AUTRE ! Il y en a un autre ! Et des marchands aussi !" Le mage fit expliquer au second messager quelque chose de similaire au premier, au point que l'histoire dépassait déjà le stade de simple rumeur de ferme. Dix minutes plus tard, Mysti se rendait au centre de renseignements de la capitale pour tirer l'histoire au clair, où on lui indique que dans la totalité des villages voisins au moins trois personnes signalaient le même genre d'événements, parfois même tous les villageois en bloc. Certains s'étaient même déplacés en personne à Mélior pour faire une déposition, pâles comme la neige. Troublé par la nature du problème, Mysti s'en fut questionner mages de jour et de nuit pour savoir si un sortilège permettait ce genre de manipulation contre-nature. Quand il revint avec plusieurs soldats en plein débat sur la question, quelques heures plus tard, il vit le pauvre secrétaire écrasé par une pile de rapports plus haute que lui traitant toujours de la même histoire mais dans un périmètre plus étendu. En résumé, dans tous le coins de Criméa, les morts se levaient et s'en allaient. Quelques-uns avaient pu être "capturés", leurs pierres tombales trop lourdes pour qu'ils les déplacent de l'intérieur. On signalait aussi des milices qui s'étaient montées par endroits pour les tailler en pièces, sans rencontrer une trop grande résistance. " Du calme, du calme ! Tonna Mysti dans le bureau de plus en plus agité. Nous allons traiter le problème méthodiquement ! Je veux une carte de Criméa, tout de suite ! Nous allons prendre les rapports un par un et vérifier la localisation. Si c'est un mage ou un groupe des mages qui nous font tourner en rond, nous allons bien voir d'où ils viennent en recoupant les directions ! Les sorts n'ont pas une portée infinie !" Le sang-froid reprit ses droits alors que chacun s'attelait à sa tâche. Avec les heures et de nouveaux -nombreux- autres témoignages, les agents de renseignement redoublèrent d'ardeur, ainsi que les apprentis que l'on envoyait chercher cartes, punaises et autres fournitures en tous sens. Geoffrey se présenta lui-même à la fin du jour, mis au courant des faits régulièrement. Le mystère demeura inextricable jusqu'au lendemain, lequel leur précisa que les morts, si on ne savait pas d'où ils venaient et par qui ils étaient menés, se dirigeaient tous en direction des montagnes séparant Criméa de Begnion. " Je ne comprends ce qu'ils cherchent à faire... Ils ne forment pas une troupe compacte, ils errent sans vraiment résister à ceux qui les combattent, et ils ne visent manifestement pas la capitale...-Et si ce n'était pas Criméa la victime ?" La voix d'Azelian fit sursauter plusieurs hommes en train de piquer du nez. Le guérisseur haussa les épaules et traça du bout du doigt l'itinéraire commun des morts-vivants vers la frontière. "Ce n'est qu'une théorie mais voilà à quoi je pense : si on ne trouve pas l'auteur du sort, peut-être que sa force nous dépasse. Et qui correspond à ce critère-là ? Qui a attaqué Hatary, Daein et Criméa sans que personne ne pût opposer de résistance ? - Oh non... Un nouveau sorcier... Et son objectif serait Begnion ? C'est plausible. En fait non, c'est tellement évident ! J'aurais dû y penser avant. Nous sommes focalisés sur la défense de nos territoires respectifs, mais les sorciers dépassent ce cadre... De plus, Sanaki était présente au bal de Daein, elle était probablement elle aussi une cible de Peste. Il avait l'air déçu de ne pas toucher la bonne personne. A-t-on des nouvelles en provenance de Serenes ? Les oiseaux sont sur la route entre Criméa et Sienne ! Si les morts-vivants en veulent à l'Impératrice, le peuple oiseau va obligatoirement les croiser !-Ils seront probablement plus occupés à les repousser qu'à envoyer des messages. Ou alors ils feront la même constatation que nous et se dirigeront vers Sienne pour épauler Dame Sanaki, avança un informateur. - La question que je me pose, si c'est effectivement un sorcier et qu'il a un tel rayonnement magique, c'est si Criméa est la seule visée... A cette distance, même Daein pourrait être touchée... et potentiellement Gallia, Goldoa, la totalité de Begnion... Pour le moment nous n'avons pas de certitude sur leur destination finale. Qu'on envoie des pigeons voyageurs à Daein, Gallia et Serenes dans un premier temps ! En fonction de leurs réponses, il faudra étendre les mesures. Je vais monter une patrouille et aller tirer cela au clair. Puisqu'ils sont si dociles, nous pouvons au moins limiter les renforts que les morts Criméans apporteront au sorcier ou à la sorcière en freinant leur afflux !" Sans perdre de temps, le centre de renseignements se lança dans une course à l'information. Le jour-même, des oiseaux s'envolèrent en toute hâte pour échanger des nouvelles, tandis que Mysti obtenait de la reine l'autorisation de partir en reconnaissance à Serenes, voire plus loin si nécessaire. Jugeant l'imminence du danger et le relief à parcourir, le général préféra opter pour une équipe composée des chevalières pégases assez solides pour tenir un long voyage -et pas assez traumatisées par les survivantes de Famine-, ainsi que d'archers et mages qui pourraient attaquer sans se faire toucher, ni subir le vertige. La capitale devant rester bien défendue en cas de représailles, ce furent donc 6 pégases qu'on attela pour le transport de passager, chacun monté par un total de 3 archers, Mysti, un cavalier-mage longue distance, ainsi qu'Azelian qui fit valoir ses qualités de mage et guérisseur. Les unités prirent leur envol à basse altitude, constatant au-dessus des vastes forêts criméanes que la rumeur était fondée. De rapides escarmouches permirent d'éliminer plus d'une trentaine de ressuscités. Les pauses opérées pour récupérer les flèches des archers et faire boire les bêtes aidant, la troupe avança à un bon rythme jusqu'aux montagnes. La frontière naturelle empêchait bon nombre de décédés d'avancer, pas équipés pour l'escalade, ou simplement s'écrasant dans des crevasses enneigées. " Si nous en ratons plusieurs, au moins ils tarderont, ou peut-être se neutraliseront d'eux-mêmes." Une mauvaise impression commença à peser sur le groupe à mesure que la forêt du génocide approchait en-dessous d'eux. D'ordinaire, le chant des oiseaux et des laguz-oiseaux prédominait depuis la résurrection des galdrar hérons, mais cette fois le silence prévalait. Les bêtes, de ce qu'on pouvait voir du ciel, semblaient se tapir dans leurs cachettes. Très rapidement lorsqu'ils entrèrent dans la zone d'occupation des laguz, les Criméans se trouvèrent encadrés par des représentants ailés qui leur confirmèrent l'étrange phénomène. Les soldats firent une halte dans ce qui tenait lieu de village, à moitié déserté déjà, où l'on recoupa les informations avant d'établir un constat alarmant : de plus en plus de cadavres se dirigeaient vers la capitale Begnonnaise, et devenaient petit à petit plus hargneux à réduire en charpies. " Il est donc fort possible qu'un sorcier agisse depuis là-bas... Nous allons nous y rendre et aviser." * Le ciel se parait de plus en plus d'éclaircies printanières, rendant le trajet plus aisé. Mysti espérait se déplacer pour rien, que tout cela ne constituait qu'un affreux cauchemar dont ils se réveilleraient en souriant. Pourtant, au-dessus d'une grande plaine, les pégases et leurs passagers virent s'amasser de plus en plus de corps mouvant, certains à l'allure presque humaine, couverts de sang. Leur fraîcheur indiqua ce qu'il se passait lorsqu'on mourrait face à ces morts de plus en plus vindicatifs. Et le pire était que les quelques errants épars se regroupaient de plus en plus, jusqu'à former une véritable armée. Depuis Serenes, 2 oiseaux volontaires s'était permis de suivre les Criméans. Un peu téméraires, ils avaient essayé une fois de s'attaquer à des retardataires traînant les pieds, avec pour résultat d'avoir gagné quelques blessures de guerre. pour le guérisseur ce ne fut pas un problème, mais la prudence s'imposait depuis. Grâce à un code instauré lors de moments de repos, les pégases et les oiseaux se firent signe de prendre de l'altitude. Les hauts murs de Begnion apparaissaient au loin, et avec eux une masse grouillante si compacte qu'elle ressemblait à une grosse tache d'encre sur le vert des prairies environnantes. " Sire Laguerran**, je pense que même sur un pégase au lieu d'un cheval il ne vous sera pas difficile de viser dans le tas... Si vous clairsemiez un peu leurs rangs ?" Depuis trois semaines qu'ils volaient et opéraient des raids aériens, les soldats s'étaient habitués au mode d'attaque. Le mage prépara son tome et commença à psalmodier pour qu'un magnifique Fimbulveltr s'élève en contrebas. De Begnion, cela devait sembler providentiel. Du ciel, cela donnait un résultat dérisoire. Mieux valait pourtant frapper par petits coups que ne rien faire du tout. Les lames de vent emportaient des grappes de membres déchiquetés dans leur sillage, et ce simple rayon d'espoir pourrait permettre aux chevaucheurs aériens de la capitale, si réputés, de reprendre courage. " Aux armes soldats ! Pour la liberté de Tellius !" *Je m'appuie sur des RPs supposés qui n'ont pas encore été écrits. Ne pas en tenir comme définitif si jamais ma chronologie venait à changer. **Comme Azelian, Laguerran va prendre une place particulière dans les RPs de Mysti à l'avenir. Merci de ne pas le tuer à la sauvage :') Les autres bha... je prierai pour eux. |
| | | ❝ Alice ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Jeu 6 Juil - 8:41 | |
| Tout semblait si iréel…c’était allé si vite. Il y a quelques semaine, Alice était à Begnion pour accompagner Engar ainsi que le groupe de soldats dont elle devait assurer la protection par ordre de l’armée de Gallia. Alors qu’ils avançaient vers un village afin d’y faire halte, une vague de magie phénoménale traversa le sol, couvrant toute la superficie sur laquelle la laguz pouvait sentir la magie. Pensant d’abord à un complot contre sa personne, elle se ravisa vite en voyant que des morts revenaient à la vie, sous forme de monstres sans âme, sans pensées. Ils étaient impossibles à raisonner mais également…inoffensif ? Les abominations n’étaient pas des adversaires, ce n’étaient que des pantins sans intérêt, on pouvait leur passer à côté sans être attaqué la plupart du temps si on était pas trop près.
Malgré cela, Engar fut rappelé à Sienne ainsi que les gardes qui les accompagnaient. Alice aurait très bien pu les laisser et retourner chez elle ; dans la luxuriante Gallia…mais elle décida de les suivre. Le sol était à présent empreint de résidus magiques qu’elle pouvait sentir partout où elle mettait les pieds, les morts transpiraient tellement la magie que cela en devenait comique. Elle était curieuse, elle voulait voir de quoi il retournait, mais surtout la jeune laguz ne voulait pas rater une occasion de se couvrir d’honneur auprès des siens en accomplissant jusqu’au bout la mission qui lui a été confié mais aussi en faisant du zèle en découvrant l’origine de ce mal. Et qui sait, peut-être qu’une fois de plus allait-elle mériter son surnom de traque mage ? Honneur sur elle ET sur sa patrie si elle y arrivait. Cela pourrait montrer la supériorité de Gallia au monde entier…
Son arrivée à Sienne ne fut pas une partie de plaisir, plus ils approchaient, plus les morts étaient nombreux…et plus il y avait de désespérés qui priaient les déesses. Quels imbéciles, si leurs déesses existaient, elles n’auraient sûrement pas permis un tel spectacle. Mais s’il n’y avait que les morts et les prières…les regards étaient tout aussi irritants. Les gens la regardaient, certains étaient autant choqués de la voir elle que les montres. S’ils n’avaient pas de la route à faire, Alice leur aurait donné une bonne correction…mais Engar ne l’aurait peut-être pas permis et son opinion comptait pour elle. Elle s’entendait bien avec le marqué, bien qu’elle ai encore un peu de mal avec son apparence qui le faisait passer pour un Beorc. Il savait se battre et était fiable, il n’en fallait pas plus à Alice pour le mettre dans la catégorie des personnes de confiance.
*
Sienne, la foule est amassée près des remparts. Les indiscrétions des gardes se rependaient comme une traînée de poudre : la ville est assiégée, encerclée par une armée de morts vivants décérébrés. A leur tête, un individu visiblement peur recommandable qui exigeait qu’on le laisse passer sous peine de mort. Pas très original il est vrai, mais c’était suffisant pour que la foule se mette à paniquer et à courir dans tous les sens pour se cacher en ville. Alice, de son côté, était excitée, presque heureuse même. Elle monta sur les remparts, des gardes tentèrent bien sûr de lui barrer le passage mais ils étaient tellement paniqués qu’un simple regard noir et un petit rugissement suffirent à les faire taire. La jeune laguz avait perdu son ami de vue, mais pour l’instant elle voulait tout voir de ses propres yeux. Une fois là-haut, elle avait une vue parfaite, en première ligne si la bataille devait avoir lieu sur les murs. Les gardes ne remarquèrent même pas sa présence, trop choqués par l’armée du fléau qui se dressait devant eux.
Des chevaliers pégases étaient en vol, attaquant les morts à grand coup de magie. Ce rayon ne fit pas naître un espoir en Alice, il fit naître une soif, une soif de combat qu’elle n’avait jamais éprouvé auparavant. Ce combat allait être le combat de sa vie, soit elle participait à sauver la ville, soit elle allait périr au combat. Dans les 2 cas, c’étaient des morts de combattantes. Suivant son instinct, sans réfléchir, elle se transforma et grimpa au sommet de la plus haute tour de la muraille, à présent garnie d’un gros tigre blanc. Le fauve prit une inspiration, la plus importante possible, et en guise de réponse aux exigences de l’assaillant : elle rugit, un rugissement énorme qui allait pouvoir être entendu dans toute la ville et dans ses alentours (à condition qu’il n’y ai pas trop de bruit). Un rugissement de guerre, empreint de courage et de volonté.
Puis elle recommença, 3 fois de suite. Elle hurlait dans sa propre langue, montrant ses crocs imposant, des paroles comme « approches ! », « Laguz de Sienne à moi !! Préparez-vous au combat !! » ou bien : « pour Gaillia ! » pouvaient être comprises par ceux qui comprenaient la langue des félins. Ainsi, elle espérait rallier ses éventuels frères et sœurs présents en ville et les guider à la guerre.
Ce combat allait être le plus glorieux de toute sa vie, elle était prête et n’allait certainement pas rester assise sagement sans rien faire. A la première occasion, elle se joindrait à la mêlée, laissant sa haine pour les Beorc de côté afin que les 2 peuples sortent victorieux. |
| | | ❝ Engar ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Jeu 6 Juil - 13:32 | |
| Ooooh... La mauvaise farce que ça a été que cette missive ! Dire que j'avais bien cru en avoir enfin fini avec ma peine, voilà que je subis une rallonge indésirable ! Si j'avais juste était un peu plus rapide à nettoyer cette statue, j'aurai sans doute pu filer de Beignon avec Galopin et nullement m'intéresser à cette affaire ! Ou même si'l m'avait simplement relâché une fois mon travail fini plutôt que de me ramener à la ville la plus proche pour faire son fichu rapport !
Malgré mon énervement, je dois cependant admettre que ce qu'on a pu constater durant notre voyage, avant même de recevoir cette lettre, ne m'a pas laissé indifférent. Des morts qui marchent... Jamais Ethan n'avait mentionné de telles créatures dans ses récits et cela était des plus troublants. Je ne suis d'ailleurs pas le seul à avoir eu de telles inquiétudes, les gardes eux mêmes n'étant guère sereins, portant les mains à leurs armes et ne cessant de discuter de ces rencontres malsaines, comme pour exorciser leurs peurs. Pour ma part, je me tais, et je réfléchis, sur deux points plus précisément. Le premier est, qu'à mon grand déplaisir, il m'apparait évident que mes flèches ne serviront pas à grand chose face à de telles créatures. Après tout une flèche incapacité par la douleur ou tue car cela a touché un point vital, mais pour des êtres déjà morts, je doute que cela soit d'une grande utilité ! Après tout une épée ou une hache peut trancher les membres, un marteau peut les écraser, mais des flèches ? Tss elles ne feront pas grand chose et c'en est quelque peu irritant dans le fond, même si je préférerais éviter purement et simplement la confrontation !
Mais j'ai bien compris avec le contenu de cette lettre que nous a lu le caporal qu'il allait falloir combattre. On ne nous demande pas de revenir à Sienne par hasard... J'ai bien essayé d'argumenter comme quoi je serai probablement peu utile, les archers allant être inutile, et moi même n'étant probablement pas un bon archer de siège, ma spécialité c'est le tir à cheval bon sang ! Cela étant, ces arguments ne suffisent pas au caporal, et il me fait bien comprendre que si je pars maintenant ce sera comme si ma peine n'aurait pas été exécuté. Bien, compris... Et de toute façon je vois rapidement que partir aurait sans doute été un mauvais choix. Plus nous avançons, plus ces non morts se montrent agressifs, et je crois comprendre qu'ils sont encore plus nombreux derrière nous... C'est comme un piège qui se referme, afin de nous réunir en un seul et unique point, et cela ne m'inspire rien qui vaille.
Au moins, plusieurs bonnes nouvelles compensent un peu cela. Tout d'abord, on me permet de me déplacer sans entrave, sur ma monture et avec mes armes à portée de main, ce qui est une nette évolution de ma situation. Ensuite je ne suis pas seul avec les gardes. Alice, pour des raisons que j'ignore, s'est proposée pour nous suivre alors que plus rien ne l'y obligeait ! Mais au moins ça me fait quelqu'un avec qui parler qui semble m'apprécier, et moi même je trouve sa compagnie assez agréable, suffisamment en tout cas pour lui faire part de mes diverses craintes et du fond de ma pensée. Du fond ce n'est pas l'idée de combattre qui me fait peur, j'ai été formé à cela, mais c'est l'idée de le faire pour des idéaux qui ne sont pas les miens et, pire encore, en ne faisant aucune différence si, en effet, mes flèches ne doivent servir à rien... Cette pensée cependant tend à s'atténuer alors que nous progressons vers Sienne, alors que nous croisons de plus en plus de famille démunis, d'enfant paniqués, de personnes à protéger. A ce spectacle, je comprends un peu mieux lesm otivations qui poussèrent Ethan à continuer à se battre malgré les cauchemars que cela lui a laissé, et moi même y trouve une raison, et ce malgré les regards mauvais qu'ils adressent à Alice, et qu'ils m'adresseraient surement s'ils savaient la vérité sur moi... Mais bon, cette ignorance ne justifie aucunement de les abandonner à leur sort, un sort cependant dont je note que la catin comme la bigotte sont bien incapables de les préserver, une pensée de plus que je partage avec Alice.
Non, décidément, malgré les beaux discours de Mysti et du vieil homme je n'arrive décidément pas à accorder le moindre crédit à ces entités... Après tout serait ce la foi ou le bras armé de ses hommes qui sauveraient Sienne ?
Sienne, que nous finissons par atteindre, en même temps qu'un véritable flot de réfugiés. Pénétrer dans la ville nous prend du temps, et se faisant je finis par perdre Alice de vue, mais peu importe dans le fond. De toute manière, au vu de nos façon différente de nous battre ça serait rapidement arrivé... Surtout qu'apparemment on fait partie des derniers arrivés, il suffit de tourner la tête pour entrapercevoir la masse sombre et grouillante de l'armée de mort vivant. Après notre passage les portes ne tardent pas à se refermer sur les derniers réfugiés, nous enfermant dans la ville... Maintenant il s'agissait de triompher ou de mourir !
Je suis rapidement séparé du caporal et de ses hommes, mais non sans avoir reçu des consignes claires et péremptoires... Et bien que je pourrai en vérité assez facilement m'éclipser au vu de la cohue, je ne compte pas me défiler. Maintenant que je suis dans la merde jusqu'au cou autant que je fasse mon possible pour en sortir, contrairement à certains pleutres. Oui, je ne le cache pas, le comportement de certains des hommes en état de combattre qui viennent rejoindre les enfants et les malades me révulsent désormais, c'est leur combat bien plus que le mien ! Cela ne m'empêche pas cependant de suivre les ordres. Je laisse ma propre monture à un individu qui sera chargé de porter les messages entre les différents officiers, et me saisit de mon arc de chasse, plus adapté pour les tirs longues distance que mon arc de cavalerie, avant de prendre position. Cela dit, je me demande si c'est vraiment le fait du hasard que je me retrouve sur le corps de garde d'une des portes principales, qui de fait allait probablement subir les assauts les plus violents... Mais je préfère finalement ne pas y songer et plutôt penser à comment nous allions lutter. Tout d'abord je regarde les autres hommes à mes côtés, une douzaine d'archer, organisé en trois rangée, moi même faisant partie de la première, accompagné d'un mage, et d'une demi douzaine de lanciers, dont fait partie l'officier en charge de notre position, probablement pour repousser l'ennemi si, d'une façon ou d'une autre, il tentait de prendre pieds d'ici ou de relever la herse barrant la porte. J'ai ensuite l'agréable surprise de constater la présence d'un brasero et de réserve d'huile, voilà qui rendrait en effet nos flèches un minimum efficace face à ces carcasses, surtout qu'il n'était pas impossible que le feu se propagent d'un corps à l'autre, amassés comme ils étaient. Ils suffiraient qu'une seule flamme prenne suffisamment et ça pouvait produire un effet assez appréciable ! Au pieds des créneaux, je remarque également des réserves de flèches, ainsi que des blocs de pierre assez conséquents, qui feront probablement plus de dégâts que nos traits, une fois que l'ennemi sera à proprement parler au pieds des remparts !
Une chose qui ne saurait tarder d'ailleurs... La horde avance vers nous à pas lents, et sans avoir reçu d'ordre ou de consigne, j'encoche déjà une flèche trempée d'huile, prêt à bander mon arc... Mais alors même qu'ils finissent par arriver à portée, l'ordre de tirer ne vient pas, et je ne comprends pas. Ce n'est pas comme si face à une telle horde la précision importait ! Pour autant, je connais l'importance de coordonner les tirs afin de ralentir plus efficacement une force ennemi, et ici il s'agit bien de respecter une discipline qui peut s'avérer vital, alors j'attends...
J'attends, alors que le meneur de cette horde se manifeste, assez près pour être la cible d'un tir précis, et que son offre est aussi menaçante qu'insultante ! J'attends, alors qu'il lui est fait sommation de reculer par un soldat de la ville, j'attends encore, alors que dans les cieux, j'aperçois ce qui semble être des renforts, qui commencent déjà à assaillir les revenants en contrebas... Mais l'instant d'après la voix du mage se fait entendre.
"Première rangée, enflammez !"
Je m'exécute, plongeant la pointe de ma flèche dans les flammes, l'huile la couvrant s'embrasant alors, comme celle de mes camarades.
"Première, bandez ! Deuxième, enflammez !"
La corde grince entre mes doigts, alors que j'ajuste mon tir... A vrai dire la précision n'aurait pas dû être ma priorité, mais l'occasion est trop belle. Tout sorcier que soit le meneur de cette horde, l'intervention aérienne allait le déconcentrez, et il était juste à portée, avec une ligne de tir encore dégagée !
"Première, tirez ! Deuxième, bandez ! Troisième, enflammez !"
Je relâche la corde, la flèche siffle en fendant les airs filant droit vers sa cible. Je suis peut être plus habitué au combat à cheval, mais l'occasion ici était assez belle pour que je puisse tenter un pareil tir et espérer qu'il réussisse... Mais je n'attends pas de voir s'il a touché sa cible, ce serait de l'orgueuil. Déjà je me penche pour récupérer une nouvelle flèche, la couvrir d'huile et l'encochez, attendant l'ordre de l'enflammer, ce qui survient en même temps que la deuxième rangé relâche ses tirs.
Dans le même temps j'entends distinctement des grincements plus puissants, des machines de sièges s'actionnant, mais de notre côté, et je distingue des coins de l'oeil des sortes de catapulte que je n'avais pas vu, placé sur certaines tours... Voilà qui feraient du dégâts... Mais je ne m'y attarde pas, maintenant, il s'agit de tirer en suivant la cadence imposé par les ordres, alors que le mage commence à lancer ses sorts, il s'agit d'effectuer un tir ininterrompu, qu'à aucun moment l'air ne soit pas en train de siffler par la course de nos flèches ! Dès que celles d'une rangé avait atteint leurs cibles, celles de la suivante fendaient les cieux ! Ah si ça avait des individus encore vivant je me demande bien comment ils auraient avancés face à cela, si tout les archers des remparts faisaient comme nous...
Seulement c'étaient des morts vivants, et malgré les flammes, je me demande quels seront les effets de nos tirs... Mais en attendant, il faut les poursuivre, puisque rien d'autre ne peut être fait. |
| | | ❝ Oerdhall Okaeliath ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Jeu 6 Juil - 21:57 | |
| Elle était assise sur un coussin aux pieds de la cheminée. Juliano était installé non loin, dans un fauteuil solide au bois marqué de traces de brulures et de projections. D'ailleurs, tout le linteau de la cheminée devant laquelle ils se tenaient présentaient le même genre de marques. Ce qui était parfaitement normal compte tenu du fait que c'était dans cette cheminée même que le maître assassin ordonnait à sa disciple de confectionner ses poisons, dans les cas où les plantes devaient être bouillies. Or, une recette ne s'apprend pas du premier coup, même pour une fille comme Oerdhall qui a cuisiné comme les Beorcs pendant des années.
La jeune femme tenait dans sa main gauche une écuelle de bois, et dans sa main droite... Elle avait tenue une cuillère dont elle s'était servi pour broyer des plantes dans un fond d'eau. La cuillère lui avait échappée des mains et avait rebondi sur le sol de pierre lorsque le défi, prononcé d'une voix parfaitement audible à travers toute la cité, avait retenti. Oerdhall regardait à présent Juliano d'un air inquiet. Ce dernier était bien plus au fait qu'elle de ce qui arrivait de part le monde et il devait savoir de quoi il retournait... Après, elle avait entendues les rumeurs.
Partout dans le pays, les morts se relevaient et convergeaient vers Sienne. C'était Juliano même qui l'avait mise au courant. Mais, arguant qu'ils ne seraient pas vraiment utiles dans l'organisation des défenses de la ville, il avait préféré poursuivre l'enseignement qu'il donnait à son élève, et elle ne l'avait pas détrompé. Son esprit pragmatique lui soufflait que du haut de son mètre soixante-cinq, sans autre formation que celle d'assassin apprenti et sa connaissance de tous les travaux ménagers possibles et imaginables, elle serait plus utile à son pays en poursuivant sa formation qu'en courant partout à la recherche d'un moyen d'aider qui n'existait pas. Elle aurait pu fuir avant, mais elle voulait profiter de l'enseignement de Juliano le plus longtemps possible, et ni l'une ni l'autre ne s'attendaient à ce que l'armée de morts soit aussi tôt à leurs portes.
Cependant, cette inaction la rongeait, et elle cherchait vainement dans les yeux de son mentor une réponse à sa question muette : pouvait-elle faire quelque chose d'utile ?
La réponse était non, bien entendu... Juliano soupira.
- Tu ne pourrais même pas atteindre le chef de cette armée au niveau où tu en est. Nos ennemis étant morts, tes poisons ne te serviront à rien.
Déjà l'assassin se levait et couvrait le feu. Il s'éteindrait de lui-même si ils devaient ne pas revenir... Mais le vieil homme jugeait qu'il était temps de partir. Il réunissait déjà les quelques affaires d'Oerdhall dans un sac en cuir qui contenait déjà des vivres et le confiait à la jeune femme, qui s'en saisit, la mine inquiète. Son anxiété crût encore d'un cran lorsqu'elle se rendit compte qu'il sortait, lui faisant signe de le suivre, sans prendre le moindre sac pour lui-même.
- Maître... Vous ne comptez pas fuir vous aussi ?
Juliano s'arrêta dans l'embrasure de la porte pour secouer la tête.
- Non. Ma place est auprès de Sanaki. - Mais... Mais c'est vous qui m'avez sauvée, sur les ordres de Dame Sanaki..! Ce serait bien piètrement vous montrer ma reconnaissance que de m'enfuir comme une voleuse en vous laissant affronter seuls les dangers...
Elle pâlit sous le regard sévère que lui lançait à présent son maître, mais elle ne recula pas craintivement comme elle le faisait habituellement sous ce regard qui lui rappelait par trop la cruauté dont pouvaient faire preuve les humains. Elle savait que fuir était la solution la plus sage, mais elle ne parvenait pas à s'y résoudre. Le maître assassin franchit les quelques pas qui le séparait de son élève et déposa sa main sur l'épaule de la jeune femme.
- Tu ne nous montrera pas mieux ta reconnaissance en mourant pour nos beaux yeux. Profiter de la vie que nous t'avons offert, ça... Ce serait faire bon usage du cadeau que l'on t'a fait.
Elle resta immobile quelques instant avant de hocher simplement la tête, les yeux brillant de larmes contenues. Puis elle s'ébranla et suivit son professeur à travers les dédales de couloirs du palais impériale, pour finir par le laisser aux portes de la sale du trône. Elle devait donc partir... Mais comment ? La voie des airs était exclue, elle serait totalement à découvert. Peut-être restait-il une chance, peut-être la ville n'était-elle pas totalement encerclée...
A peine sortie du palais, elle se fit un devoir de vérifier ses espoirs. D'un puissant battement d'ailes, elle s'éleva jusqu'aux plus hautes spires du palais de Sienne pour observer à la ronde les plaines qui entouraient la capitale. Et la situation était critique.
Les morts vivants encerclaient toute la cité. Sur les murailles, les archers et les mages Begnionnais attaquaient leurs assaillants, et au loin derrière les lignes ennemies Oerdhall parvint à distinguer des renforts qui prenaient l'ennemi à revers. Ces efforts semblèrent parfaitement dérisoires à la corbelle considérant l'importance des forces ennemies. Un gémissement passa la barrière de sa gorge, exprimant un certain désespoir. La situation était insoluble... Elle ne pouvait pas obéir à son maître, elle ne pouvait pas fuir, et elle ne pouvait pas aider. Que faire ?
Rien ne servant de se fatiguer, elle quitta son vol stationnaire pour rejoindre les murailles de la cité et observer la situation de plus près. Là, peut-être qu'elle trouverait quelque chose de judicieux à entreprendre...
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| | | ❝ Death ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Jeu 6 Juil - 23:00 | |
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Comme il pouvait s'y attendre, les mortels n'allaient pas essayer de lui faciliter les choses. Ils organisaient leurs troupes, armaient leurs défenses, s'entassaient sur les murailles et dans leurs maisons, probablement. Les imbéciles... Des pégases, portant des passagers supplémentaires, arrivèrent depuis la direction de Criméa et commencèrent à tirer dans le tas de ses zombies. Leur arrivée parut signaler le début des hostilités, car des flèches commencèrent à voler dans leur direction alors qu'un guerrier monté sur une wyverne - un protecteur de la cité - accompagnée de ses chevalières pégases locales, l'enjoignait à foutre le camp. Quelque part rugissait une tigresse aussi, probablement un autre imbécile de Laguz qui se croyait à la hauteur, pendant que les mort-vivants se faisaient pilonner. Ne prenant même pas la peine de se redresser, le Chevalier de la Mort se tourna vers ses légions morbides, lesquelles prenaient sortilèges et flèches - enflammées ou non - sans broncher.
"Hé bien tas de cons ? Z'attendez quoi pour riposter ?"
Pas de réponse. Depuis les orbites flamboyantes de son casque, Death contemplait celles de ses troupes, lesquelles lui renvoyaient le plus souvent un regard aussi vide que s'il avait demandé à une pâquerette de lui expliquer pourquoi la lune ne tombait pas, contrairement à la pomme, et cela malgré la pluie de flèches qui se fichaient dans les corps, tantôt presque frais, tantôt moisis jusqu'aux os, et ricochaient allègrement sur son armure. Et puis il comprit, et soupira avec lassitude.
"Ah oui merde, ils attendent mes ordres..."
Bon, voyons le bon côté des choses. Il avait vraiment l'armée la plus disciplinée qu'ait connu Tellius, même si elle puait. Et puis enfin, le Chevalier de la Mort tira son épée du sol et s'avança vers la massive porte de la cité sainte. Une sombre injonction ébranla à nouveau le continent, faisant frémir les êtres sensibles à la magie, et à la malveillance. Sous son heaume, Death souriait. Cette fois, il n'ordonnait pas de "bouger". Mais d'attaquer. Lui qui se démarquait si aisément, immense, avec son armure sur-dimensionnée et marchant à la tête de ces légions impies qui commencèrent à avancer vers les murailles sur un cri vorace, repris par des dizaines de milliers de gorges à travers tout le continent, lui était facile à viser...mais il ne prit même pas la peine de regarder les tireurs, alors que rebondissaient sur son armure tous les projectiles qu'on lui envoyait.
"Et je vais prendre ça comme un non."
Death s'arrêta devant la porte, et regarda encore une fois ses abrutis se faire tirer comme des lapins putrides, ou foncer tête baissée contre les murs, tendant leurs bras vers les défenseurs comme s'ils pouvaient s'allonger pour les griffer et les saisir. Sauf qu'ils ne pouvaient pas. Le funeste cavalier roula des yeux et eut envie de maudire ces imbéciles...avant de se rappeler qu'ils l'étaient déjà. Par lui. Un peu dépité de voir que l'armée la plus disciplinée du monde était aussi la plus conne, il estima qu'il allait devoir leur donner un coup de main quand même, et un gros.
Devant les massifs battants qui fermaient la muraille, Death leva son épée maléfique devant lui. Ses runes se mirent à émaner d'une sinistre énergie, alors que son crâne semblait s'animer d'une conscience propre et que l'air refroidissait autour de son épaisse lame. Le Chevalier de la Mort ne s'encombra pas d'une formule magique, qui aurait été tirée d'un conte pour enfants d'Hatary. D'un seul coup ample, il frappa la jonction entre les battants. Sa lame runique traversa le bois, les renforts en métal et les barricades accrochées à la va-vite pour renforcer la porte, et trancha chaque verrou qui sécurisait l'accès d'un seul geste. Il ne s'encombra pas de plus de cérémonie pour la herse, ou toute autre fortification. Son épée sifflait dans les airs à chacun de ses gestes, découpant avec une aisance égale tout ce qui se dressait sur sa route, jusqu'à ce qu'il ouvre enfin le passage. A peine trois pas de géant après avoir pénétré l'enceinte de la cité, il s'arrêta, reprenant sa pose statique, et se concentra sur de nouveaux ordres. A tous ceux qui étaient assez près, il ordonna de s'engouffrer par la brèche. A ceux qui ne l'étaient pas...boarf, qu'ils continuent comme ça.
Après tout, il était ici pour s'amuser aussi.
Hrp : Bien ! Tout d'abord, c'est assez remarquable pour le souligner : Mysti, tes pnj n'ont pas encore été abattus ! Si c'est pas merveilleux *paf* Ensuite : A ceux qui attaquent l'armée des morts...bah ça fait son p'tit effet. Mais bon, c'est un peu comme éteindre un incendie avec un compte-goutte. Le grand événement, et la catastrophe pour vous, Death a ouvert le passage jusqu'à l'intérieur de la cité. Les morts envahissent Siennes ! Hé oui, le combat ne se mènera pas bien sagement derrière les remparts. Les morts deviennent réellement agressifs. Ils attaqueront toute personne à portée de vue ou de charge. Un grand nombre sont armés, ça va du gourdin en bois à l'arme bien entretenue jusqu'au décès du propriétaire. Les niveaux des premières vagues vont pour l'instant...de 1 à 10, selon une logique évidente. Plus le zombie était un guerrier autrefois, plus il sera fort. L'état de fraîcheur influant aussi sur la condition.
Aux armes ! Encore une fois, vous êtes libre dans le déroulement des tours, des actions et tout ça...quant à Death, après avoir enfoncé la porte, il s'est arrêté derrière et...profite de la vue disons.
Pour la date : Au lieu de laisser une semaine comme prévue, je vous laisse jusqu'à lundi 17 à minuit. J'sais qu'il y a des événements qui se passent, et avec le 14 qui tombe au milieu, certains seront débordés alors voilà.
Bouh.
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| | | ❝ Mysti de Méline ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mar 11 Juil - 21:05 | |
| Les Criméans regardèrent avec un mélange de confiance et d'impuissance la tornade magique à l’œuvre, puis sa fin. Le cavalier-mage tenait là un bon moyen de trouer les rangs ennemis, car assurément des morts ne pouvaient qu'être des ennemis, mais eux pendant ce temps, archers et simples mages à courte portée, n'avaient aucun moyen de participer à l'effort. Pis encore, les flèches ne serviraient que si placées avec la plus grand précision dans les membres moteurs, et impossible de viser de cette manière-là dans la masse grouillante.
Habitué à regarder les batailles dans leur ensemble pour mieux les coordonner, Mysti abandonna rapidement l'observation du Fimbulveltr, au profit des remparts de Begnion. Portes fermées, civils barricadés, militaires en position pour soutenir un siège. Et tout à coup tandis que pégases et wyverns survolaient les murs, une volée de flammes les suivirent, par petites touches.
"Mais qu'est-ce que... PLUS HAUT ! PLUS HAUT ! PRENEZ DE L'ALTITUDE !"
Les cavalières-pégases avaient réagi deux secondes avant lui, habituées à détecter les archers et les engins de tir de toutes natures. Le général fut obligé de se cramponner à sa conductrice sous le coup de la surprise, tandis que les équidés évitaient d'une habile manœuvre la volée de flèches destinée aux morts.
"Comment peuvent-ils tirer des salves aussi dangereuses alors que les pégases sont sorties ?! Ils veulent blesser leurs propres guerrières ?"
Le constat semblait être le même chez les ailes de Begnion. Limitée dans ses mouvements par les traits alliés, la cavalerie volante prit le parti de s'éloigner des remparts pour attaquer l'armée des morts par l'arrière, tandis qu'archers et infanterie s'occuperaient de les repousser directement sous les murs. Les faucons hésitaient à joindre leurs efforts à cette petite escadrille, ou rester près du gros de la masse pour trouver le chef et le supprimer. Ne pouvant les commander directement, Mysti fit signe d'entrer dans la cité, où les pégases pourraient se reposer. Peu habitués à porter 2 personnes, et sur un aussi long trajet, le général savait qu'ils ne tiendraient pas un combat très longtemps.
Soudain, juste en-dessous d'eux, une vague d'énergie pure, maléfique, déferla contre les portes. Particulièrement sensible à ce type de magie, Mysti en conçut un long et violent frisson tout le long de la colonne vertébrale, avant de voir la capitale s'ouvrir sur le passage des morts. Il chercha désespérément un chef de bataille du côté de Begnion, un gradé pour lui donner les informations qu'il recueillait depuis le ciel, mais il n'en trouva pas, et les soldats livrés à eux-mêmes agissaient avec la peur comme seule guide.
Les pégases choisirent plusieurs bâtiments au toit suffisamment plat pour se poser sans risque, déchargeant leurs cavaliers avec calme et discipline. Pour le moment. Le guérisseur du groupe vient aussitôt rejoindre son ami, avisant au bas des ruelles la marée lente mais inexorable.
"Je n'avais pas prévu ça personnellement... Nous ne sommes pas armer pour lutter contre ça... -Nous non, mais Sanaki ne restera pas inactive. Je suis persuadé qu'elle réunit ses troupes pour mieux les prendre à revers. Notre rôle, à défaut de mieux, sera de les retarder. Restez sur les toits, ne prenez pas de risques ! Laguerran et moi alternerons à enchanter les flèches avec des sorts de vent. A moins de les faire fondre sur place, le feu ne sera pas utile ici. Les pégases doivent se tenir prêts à repartir n'importe quand. Faites passer le mot ! -Et moi ? -Reste en retrait pour le moment. Je t'interdis d'allumer les éblouir tout seul, c'est beaucoup trop risqué."
Azelian sourit de la formulation, puis les soldats s'exécutèrent à quelques toits de distance les uns des autres. Les ordres passèrent de toit en toit jusqu'à ce que 2 groupes se formassent, prêts à taillader des flèches de vent toute la horde morbide en contrebas.
"Et surtout, tenez à l’œil le colosse en armure ! Je ne sais pas ce qu'il attend, mais si c'est bien le sorcier, nous pouvons tous y passer." |
| | | ❝ Phoenix ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mer 12 Juil - 18:54 | |
| “ Le dernier souffle.Une force armée commençait à s’amasser, à canarder les morts qui attendaient. Le mouvement contre les portes lui faisait froid dans le dos. Une profonde envie de fuir tonnait dans son esprit, faisant pulser son cœur à une vitesse phénoménale. Elle était là, perdue parmi tous ces combattants. Le regard dans le vide, la peur au ventre. Elle était là, et elle attendait que le glas sonnât. Son heure, elle n’attendait que son heure. Puis une violente explosion retentit, suivie de nombreuses flèches enflammées qui partaient, frappaient. La mort, une solution ? Phoenix déglutit et regarda autour d’elle. Elle n’était pas seule. Le fléau ne venait pas pour elle, mais pour tous. Il était hors de question de le laisser emporter ces âmes, de la même façon que celles qui se battaient pour lui. Il ne les aurait pas, jamais. Phoenix serra les dents et se ressaisit. Ne jamais se laisser abattre. Sourire. Renaître. Se battre. Briller aux yeux de ces âmes.
Son courage s’ébranla lorsque les portes cédèrent. Au fond, cela ne la surprit pas, elle s’y attendait. Pourtant, devant le fait accompli, Phoenix ne sut plus quoi faire. Fuir ? Courir ? Impossible de passer à travers et la horde de zombies s’amassait déjà dans Begnion. Elle soupira. Ses danses n’auraient aucun effet sur une bande de carcasses ambulantes. Leurs cerveaux ne fonctionnaient plus vraiment, mais alors comment ? Quelle force les animait ? Phoenix pencha la tête et fut aux prises avec plusieurs décérébrés assez rapidement. Pas le temps de réfléchir. Elle tira sa dague de sa cuisse et dégaina. Une poignée de zombies lui fonça dessus. Elle sauta pour en esquiver une partie, se retrouvant sur une barrière, avant de plonger, couteau en avant. Le zombie n’eut pas le temps de la voir arriver, il sentit simplement la dague traverser sa boîte crânienne. Phoenix tira d’un coup sec dessus pour l’en extirper et un liquide ignoble s’en dégagea. Du sang pourri ? Pas le temps de vomir, elle se mit à courir pour s’éloigner au maximum des monstres, qui l’assaillaient toujours plus vite. Elle prit de la hauteur, constatant avec un certain plaisir que tout le monde se battait. Une masse de combattants animés par la peur aussi bien que par l’espoir. Des gens qui ne savaient plus comment s’y prendre car ils n’avaient pas de leader.
Dans la cohue, le Lord Wyvern s’éleva et cria, le plus fort possible : « En formation, Ailes Blanches ! A mon signal, tentez une percée ! Faîtes un carnage parmi ces créatures ! ». Une pégase sembla protester, il la coupa net : « Ils ne sont plus humains, ce ne sont que des cadavres qui demandent à retourner à leur état originel ! Ne les épargnez pas, considérez votre acte comme un acte saint ! Vous ne ferez que les aider ! ». Phoenix eut un sourire malsain. Faire appel à la religion dans ce genre de cas lui paraissait une véritable blague. Elle haussa les épaules. Les pégases semblaient acquiescer malgré tout et retrouver de la vigueur. Elles se mirent dans une formation étrange, une sorte d’étoile, avant de piquer, toute lance dehors, pour en massacrer un maximum. Le Wyvern ne se fit pas prier pour les rejoindre, agitant sa hache pour faire le plus gros carnage possible. Il motiva Phoenix au maximum, qui redescendit pour les aider.
Deux zombies armés se précipitèrent vers elle, déglutissant d’une façon ignoble, comme dans les mauvaises histoires racontées aux enfants. Ils brandirent au même moment, prenant la blonde dans une sorte de sandwich. Elle sauta, s’extirpant de la bataille, pendant que les monstres se heurtèrent mutuellement. Un grand coup de gourdin en pleine tête du premier, tandis que le deuxième se faisait gentiment empaler. Elle se mit à rire, avant de se rendre compte qu’un autre revenait déjà à la charge. Il lui asséna un coup de hache, qu’elle esquiva de justesse, heurtée par le plat de l’arme. Elle hoqueta, puis tourna autour de lui et lui trancha la gorge. Elle regarda autour d’elle : les attaques des wyverns, des pégases et les siennes avaient beau creuser dans le tas, elles ne semblaient pas faire beaucoup diminuer l’effectif de monstres. Phoenix recula et sortit de la bataille. Seule, au sol, face à ces monstres, elle ne ferait pas long feu. Elle croisa une pégase sur son passage, qui semblait bien amochée. Et là, elle comprit que c’était sa chance. « Attendez … » La danseuse commença quelques mouvements lents, délicats, tournant autour de la cavalière et de son animal. Les deux la regardèrent avec un air surpris, lorsqu’ils sentirent leur force revenir. La jeune femme monta le pégase et repartit de plus belle. La blondinette reprit sa route et grimpa sur le toit le plus haut et le plus accessible qui se présentait. « Regardez-moi ! »
Les pégases remontèrent et s’attardèrent sur la danseuse, sans comprendre. Au même moment, l’adolescente se remit à danser, cette fois de façon plus énergique. Petit à petit, la peur des pégases semblait s’effacer, ne laissant place qu’à une folle envie de tout descendre sur leur passage. L’adrénaline montait, pulsait, faisait vibrer leurs cœurs. Phoenix sourit, puis continua la danse, pendant que les combattants repartaient face à la bataille. Quitte à en perdre quelques uns au passage, autant que leur mort fût héroïque et utile.
Pour la liberté de Tellius. - HRP:
Utilisation de : ○ Slow : Danse de soin. Tant que Phoenix danse pour vous, vos blessures se régénèrent. Deux problèmes se posent cependant : premièrement, cela lui demande une quantité d’énergie proportionnelle aux soins prodigués. Deuxièmement, elle ne pourra jamais soigner une plaie béante : si vous êtes mourant, elle pourra rendre votre passage de l’autre côté moins douloureux, mais sera incapable de vous sauver.
et de :
○ Twist : Danse énergique qui permet au bénéficiaire de se sentir revigoré. Tant que Phoenix danse à son attention, ses blessures, sa peine, ses peurs, tout ce qui pourrait le rendre plus faible disparaît. Évidemment, cela ne le soigne pas pour de vrai, cela agit simplement comme une bouffée d’adrénaline.
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| | | ❝ Alice ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mer 12 Juil - 19:11 | |
| La magie se rependait à nouveau dans le sol, Alice pouvait la sentir, la même que celle qu’elle avait ressenti il y a quelques jours, peu avant l’arrivée des morts-vivants. Cela ne présageait rien de bon. Aucun laguz n’avait répondu à son appel, visiblement elle était la seule féline de toute la ville, ou alors ses frères et sœurs n’avaient pas entendu le rugissement. Pire même, il se pouvait qu’ils l’eussent entendu mais que, par lâcheté, ils préféraient rester à l’abri. Tant pis, elle allait aider l’armée de la théocratie seule alors. Elle aurait préféré de la compagnie féline mais elle devrait faire sans. Les gardes de la muraille se mirent à faire circuler une information capitale : le soldat en armure noire approchait de la grande porte. Sans attendre, Alice s’y précipita : elle était très lourdement barricadée. Les soldats qui étaient derrière tremblaient, la plupart n’était que des hommes effrayés qui auraient rejoint leur maman si on les y autorisait. Avoir comme alliés de circonstance des feuilles au vent ne servirait à rien. Surtout qu’il ne semblait pas y avoir un seul gradé parmi eux. Alice commença à dire quelques mots d’encouragement :
-SOLDAT !!! Regardez votre porte ! Elle est solide comme la pierre et…soudain elle senti, derrière l’édifice, une magie très intense se concentrer rapidement, paniquée, elle cria, Reculez !!!!!! En arrière, en arrière !!!
Elle mit en œuvre ses propres ordres, son instinct lui hurlait de dégager rapidement…et il avait raison : une sombre magie avait tranché les fortifications de la porte d’un seul coup. Coup qui fut Un flot de morts déferla dans la ville, tuant les soldats isolés, ceux trop lent pour avoir pu fuir. La porte était perdue et Alice, malgré sa soif de combat, était loin du massacre. Morte, elle ne servirait à rien. Pire encore, elle aurait pu gonfler encore plus les rangs de l’assaillant si elle était relevée comme esclave de Death. Elle recula donc à une centaine de mètre, jusqu’à atteindre l’avenue principale de la ville ou l’arrière garde était en position…Les soldats étaient aussi paniqués que des enfants en voyant et en entendant le carnage qu’il y avait derrière la laguz…Elle-même effrayait un peu les soldats mais bien moins que les abominations derrière elle.
Tous les civils fuyaient par cette avenue, beaucoup y étaient cachés : dans les bâtiments, dans le feuillage d’arbres épais. Si les assaillants passaient, de nombreux innocents allaient mourir. D’habitude, elle aurait rit de voir des Beorcs mourir comme ça…mais là elle avait devant les yeux des enfants qui pleuraient, des vieux qui courraient aussi vite qu’ils pouvaient mais qui étaient condamnés. Les soldats présents étaient à peu près une centaines, bien équipés, visiblement expérimentés, ils n'avaient cependant pas de gradés parmi eux et attendaient, un peu désorganisés, l'arrivée des morts.
Mais c’est quoi cette armée ?? Alice allait prendre les choses en main, il était hors de question qu’elle laisse ces abrutis crever bêtement alors qu’ils pouvaient tenir cette avenue avec une bonne coordination.
Ils purent donc voir un énorme tigre blanc approcher leur hurler dessus d’un ton autoritaire, comme elle savait le faire : -C’est quand même pas moi qui vais vous apprendre à vous servir de vos armes ?? Vous avez des boucliers, des lances et des épées ? Alors sortez les, bande de cons, ou vous allez finir comme ceux qui sont restés à la porte !!!! Bouclier devant, formez-moi un mur sinon on va tous y passer !! Vous connaissez le principe de la phalange non ?
D’abord surpris, voir choqués qu’un laguz leur parle comme cela, l’instinct de survie prit le dessus et ils reprirent un calme relatif. Obéissant à l’injonction plus ou moins diplomate de la laguz, ils formèrent une phalange sur 2 rangs qui bloquait totalement l’accès à l’avenue principale. Les civils qui voulaient passer se voyaient offrir une issue au travers des lances et des boucliers, issue qui ne durait que le temps du passage. La marée de mort approchait, la phalange avait l’air solide et en arrière, les soldats qui ne renforçaient pas le mur étaient prêt à accueillir ceux qui arriveraient à passer. Son ouie détecta des sons en provenance des toits autours d’eux, cela ne pouvait pas être des morts car elle ne percevait presque pas de magie. Non, c’était des archers de Sienne qui semblaient se mettre en position pour tirer sur l’assaillant. Très bonne nouvelle, les soldats en positions pouvaient tenir un moment mais pas éternellement, des renforts étaient très appréciable.
-Regardez ! Vos frères et sœurs sont sur les toits pour nous appuyer !! Les morts ne passeront pas grâce à vous ! Vous croyez aux déesses non ? Vous n’allez pas leur faire l’affront de fuir face à une telle abomination ? Vous n’allez pas couvrir de honte celles que vous vénérez ?! »
Vu ce qui les attendait, jouer sur leur fanatisme était selon Alice une bonne idée : cela ne pouvait que les motiver s’ils étaient des abrutis de croyants. L’un des guerriers qui était en arrière garde lâcha son arme, et se mit à fuir en hurlant, terrorisé par les évènements. La laguz ne pouvait laisser passer ça, si jamais les autres en faisaient autant c’était la formation toute entière qui pouvait y passer et laisser les morts piétiner sans aucun obstacle l’avenue principale de la ville. Elle décida donc je le pourchasser : elle sprinta sur 10 mètres et le mit à terre : -Retournes en position! Tout de suite ! -Non…non ! On va tous y passer ! -Retournes-y sinon TU vas y passer ! -Ta gueule sous-humain ! Tout espoir est perdu les déesses nous ont ab… aaaargh ! » Alice devait faire de ce lâche un exemple : elle l’exécuta en arrachant sa tête à l’aide de sa puissante mâchoire, et fit de même avec chaque membre de son corps. Cela fait, elle retourna à la phalange, ils avaient entendu la scène, certains l’avaient vu, Alice devait leur faire comprendre la situation :
-Les lâches seront éliminés, je préfère vous tuer moi-même et vous rendre inutilisable par l’ennemi plutôt que de risquer qu’un faible renforce les rangs des morts c’est clair ?? Cette avenue est pleine de civils et on va faire tout ce qu’on peut pour ralentir l’ennemi en attendant des renforts ! Rien ne m’oblige à rester ici et à me battre, ce sont VOS femmes, VOS enfants, VOS pères et VOS mères et surtout VOTRE peuple ! Mais je reste car si nous fuyons tous comme des idiots sans réfléchir, on finira tous en morts-vivants décérébrés !»
Sa stratégie était risquée, mais elle le devait. La peur, mélangée à d’autres émotions comme l’amour ou la foi, pouvait être un puissant fortifiant spirituel et rendre cette phalange totalement imperméable, du moins pour un moment…
Les morts furent soudains attaqués depuis les airs, par des pégases notamment, puis par des soldats à pieds venant d'autres artères de la villes. Il y avait même une fille qui dansait. Comme si c'était le moment ! -Regardez, vos frères se battent en face de nous ? Vous comptez les laisser seuls ? Vous voulez montrer aux déesses que vous êtes des lâches ? Il y a même une fille qui danse là bas !! On avance, mais toujours en formation ! Préparez-vous à laisser passer les blessés ! MAINTENANT ALLER !
Avançant unie et solide, la phalange bougea en direction de la mêlée, Alice prit les devant et fonça droit sur un zombie qui s’apprêtait à frapper la danseuse dans le dos, bien qu'elle s'était éloigné des combats. Elle lui arracha la tête d'un coup de patte, puis adressa une phrase pleine de diplomatie à la jeune femme : -C'est pas vraiment le moment pour danser Beorc. |
| | | ❝ Oerdhall Okaeliath ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Sam 15 Juil - 11:15 | |
| Plus elle y réfléchissait, moins elle voyait d'alternative pour elle. La porte était tombée avec une terrifiante facilité, et la personne qui était responsable de cette catastrophe, un grand guerrier intégralement couvert d'une armure noire, portant une épée couverte de runes, restait plantée là à observer l'évolution de la situation, les morts qui déferlaient en vagues successives sur la population paniquée. Mais comment arrêter une armée de soldats qui étaient déjà morts ? En les tuants ? Ridicule...
Oerdhall survolait les remparts, restant à une bonne distance derrière les archers tout de même, cherchant une solution à cet insoluble problème. Le poison ne serait pas une solution. Ils agissaient sur des corps vivants, pas sur des carcasses animées par la magie. Son poignard lui serait d'une piètre utilité également. Un cœur qui ne bat plus n'a pas besoin d'être transpercé. Le seul moyen que voyait la corbelle pour freiner l'avancée de l'armée était de leurs couper bras et jambes, mais elle ne pourrait pas faire une chose pareille avec un poignard. Elle le dégaina tout de même, car une arme, même aussi peu utile, est mieux que pas d'arme du tout.
En contrebas, une femme sur un toit dansait. Lorsque le regard de l'oiselle se posa sur elle, elle fut galvanisée par la grâce et le dynamisme de ses mouvements... Et elle n'était visiblement pas la seule. Les combattants vivants qui la voyaient semblaient redoubler d'ardeur à la tâche. Ce devait être une artiste, et elle était extrêmement douée. Le cœur de la disciple rata cependant un battement en voyant un mort-vivant s'approcher de la danseuse. Repliant ses ailes, elle plongea en piquet pour intercepter l'agresseur, mais elle fut devancée par une tigresse qui coupa d'un puissant coup de patte le cou de l'agresseur. Oerdhall se posa juste à temps pour entendre les grognements de la Laguz, auquel elle put donc répondre :
- Je sais pas si tu as remarqué, mais déjà elle ne peut pas te comprendre sous cette forme, et ensuite sa danse galvanise les défenseurs et leur redonne de l'énergie. Tu le saurais si tu n'étais pas aussi fermée d'esprit que la plupart des Laguz.
Sans plus se préoccuper de l'idiote à fourrure, remplie d'une détermination nouvelle grâce à la blondinette, elle baissa les yeux pour considérer la rue en contrebas où les morts se répandaient toujours plus loin, leurs troupes encore renforcées par les soldats qui tombaient au combat. Les victimes étaient cependant moins nombreuses que l'oiselle ne l'aurait cru, sans doute grâce aux encouragements de la danseuse... A nouveau, elle s'adressa à la tigresse.
- Tu as une force de frappe supérieure à la mienne, tu devrais retourner aider les défenseurs.
Elle se tourna ensuite vers la danseuse, serrant la main sur son poignard. Elle ferait de son mieux.
- Je me charge d'empêcher les morts de t'atteindre, ils grimperons difficilement sur ce toit, je devrais pouvoir au moins les repousser... Tu devrais continuer à danser, je pense que ça aide vraiment les soldats...
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| | | ❝ Engar ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Lun 17 Juil - 23:55 | |
| Twiiiiing !
... Que ce son est agaçant, on aurait presque dit que l'armure du seigneur des morts me narguait alors que ma flèche ne fait qu'y ricocher ! Mais au moins la leçon est retenue. A cette distance et dans ces conditions, je ne peux pas tenter de viser une des éventuelles failles de sa protection, même au niveau de sa visière. De fait, alors que se poursuivent les ordres de notre officier, régulier, marquant la cadence des volées de flèches, tout de même ajusté pour ne pas frapper les pégases, malgré la frousse que ces derniers semblent avoir. Une flèche enflammé après l'autre, je peux constater avec satisfaction que certaines de mes cibles s'enflamment comme attendu, et qu'elles ne sont pas les seules. Certes, il ne s'agissait que d'un corps brûlé après l'autre au sein de la marée des revenants, mais cette dernière ne fait que se briser face aux remparts et à la porte, incapable de rompre cette dernière ! A ce rythme la plus grande menace pour nous serait de manquer de flèches et de pierre!
Néanmoins ce n'est pas une raison pour les économiser... Et ainsi, alors que les lanciers avaient commencé à user des pierres pour écraser les morts les plus près de la porte, le sifflement des flèches et le son mat de la roche écrasant la chair fut remplacé par un bruit bien plus puissant, plus effrayant, un craquement sinistre, mais ce n'est pas ce que j'ai perçu en premier. La première sensation, ça a été le tremblement sous mes pieds, me faisant croire que le corps de garde allait purement et simplement s'effondrer... Mais la voix de l'officier claqua tel un coups de fouet, avec une autorité et une détermination suffisante pour tirer chaque soldat de sa stupeur.
"Ce monstre est parvenu à défoncer la porte ! La herse ne va pas tenir longtemps ! Embarquer les flèches et l'huile ! Laisser les brasero sur place, on se replie, on va tenter de les bloquer dans un tuyau d'engorgement... Et on va leur réserver une petite surprise !"
Chacun se ressaisit et acquiesce, alors que nous sentons sous nos pieds la herse céder à son tour, et que nous pouvons également voir les autres soldats reculer. Moi même, je saisis mes flèches posées sur le sol et m'apprête à suivre les autres sans rien d'autres. Les autres soldats ont été plus rapide, ils ont prit tout ce qu'il pouvait, il ne restait qu'un brasero et un pot d'huile encore bien rempli. Le transporter serait pesant, je ne pourrai pas le faire seul, du moins pas sur une longue distance, tant pis... Mais alors j'aperçois du coin du regard la silhouette du chef de l'armée mort vivante, encore... Et une idée me vient en tête. Ca serait dommage de gâcher cette huile n'est ce pas ? Et puis la porte elle même aurait pu constituer un bon goulot d'étranglement s'il n'avait pas fallu fuir si vite. Autant que tout cela serve à quelque chose ! Avec un léger rictus, je saisis donc le pot, et après quelques ahanement de plaisir, je le jette depuis le poste de garde, vers l'intérieur des remparts, avec juste assez de force pour qu'il éclate près de la porte, et juste à côté de ce cher seigneur mort vivant. La suite, est évidente, je bande ma dernière flèche enduite d'huile, la plonge dans les flammes et tire ! Voyons donc si ton armure va te protéger ici ou si tu vas te transformer en rôti faisandé cuit dans une marmite à l'étouffée ! Et même si ça ne marche pas, la flaque d'huile est si près des portes que la majorité des morts vivants qui la traverseront avaient une bonne chance de s'enflammer tant que le feu se maintenait !
Néanmoins je ne reste pas pour assister au résultat final, j'ai déjà pris assez de retard comme ça ! Je presse donc le pas afin de tenter de revoir ma petite troupe, et, de par le ralentissement causé par le regroupement des soldats, je parviens à les rejoindre... D'autant plus aisément, que certains archers, en grand nombre, ont été rassemblée par l'officier en charge de notre troupe, leur expliquant rapidement un plan.
"Le temps manque, alors écoutez bien ! La grande rue n'est pas encore envahie par les morts vivants mais ça sera rapidement le cas ! A nous cependant d'en tirer profit ! Remplissez vos outres d'huile et répandez les à divers point de la rue, de préférence là où elle est usée pour former des flaques ! Sur les toits d'autres archers et porte-torche ont déjà déversé de l'huile dans les ruelles adjacentes à leur maisons et se tiennent prêt à tirer. Une fois que vous avez vidé vos outres, rejoignez ces ruelles, des échelles ont été placé pour vous permettre de les gravir, mais avant, attendez d'avoir attiré certains de ces cadavres vers vous ! Ca soulagera un peu la ligne principale ! Et ne vous en faites pas ce ne sont pas des flammes qui feront trembler la pierre de notre ville ! Maintenant dépêchez, le temps manque."
Je ne peux retenir un léger sourire face à ses propos. Ça n'est pas sans me rappeler la stratégie de la guerre brûlée dont m'avait parlé Ethan... bon ce n'est pas exactement la même chose, mais l'effet va en être intéressant, même s ça allait probablement puiser la totalité des réserves d'huile présentes, du moins ici ! Et quelque chose me dit que si les demeures n'avaient pas été principalement en pierre, l'officier n'aurait pas hésite un instant à y mettre directement le feu dans l'espoir de les faire s'effondrer, ou bien ce n'est peut être que moi qui a cette idée.
Quoi qu'il en soit, je m'exécute, saisissant l'outre à ma ceinture et la vidant de son eau pour la remplir au mieux d'huile avant de partir en compagnie d'autres archers. Le temps presse, nous le savons tous et nous avançons du mieux que nous pouvons, surtout que nous sommes gênés par la masse, civile comme militaire qui fuit face à l'avancée mort vivante, avant de pouvoir se mettre à l'abri, ou prendre position, c'est selon... Mais une chance est que justement, les endroits usés de la route sont un minimum évité par les gens, par peur d'y perdre pieds, et de fait je parviens à en atteindre un, et j'y vide le contenu de mon outre, la mêlant a de l'huilde déjà présente, mais insuffisante pour former une flaque aussi vaste que possible... Un peu d'huile débore d'ailleur et ruisselle entre les pavés de la rue, mais ce n'est pas grave, ma tâche est accomplie... Mais un simple coup d'oeil par dessus mon épaule m'informe d'une amère vérité... je suis parmi les plus proche de la horde revenante, et cette dernière semble bien proche. Il me semble même entendre des cris de douleur et de terreur dans cette direction... Certains se sont fait attraper, et je crois qu'il vaut mieux que ça ne soit pas mon cas !
Pour autant je n'oublie pas ma tâche, et je m'engouffre donc dans une ruelle dans laquelle j'aperçois une échelle, et dont le sol est déjà imbibé d'huile. Je manque d'ailleurs de déraper dessus, mais me rattrape de justesse au mur, progressant en m'y appuyant jusqu'à l'échelle, et une fois un des barreaux de cette dernière en main, j'attends... Les grognements des morts s'approchent, et finalement j'aperçois certains de leurs visages décharnés le long de l'allée principale... Les premiers m'ignorent, mais rapidement d'autres s'avancent, s'engouffrent dans l'allée, dans ma direction, et bien ça n'a pas tardé ! Je n'attends pas plus pour commencer à grimper à l'échelle, me dirigeant vers le toit, avant que ces morts ambulants ne commencent à secouer la structure de bois ! Bien plus leste que ces morts, qui peinent par ailleurs à progresser sur l'huile,, je ne tarde pas à monter avec aisance à l'échelle, mais alors que je suis prêt du toit, je sens... Comme si mes jambes me trahissaient, mais je comprends rapidement et avec effroi, j'ai dérapé... L'huile sur mes bottes ! Je parviens néanmoins à me maintenir accroché à l'échelle, mais avec mes seuls bras...
Je ne vais pas réussir à grimper ainsi ! J'ai besoin de mes jambes ! Mais alors que j'essaye de les reposer sur les barreaux, cela glisse de nouveau, encore, et encore... et plus je le fais, plus je m'empresse et sens l'échelle se balancer, mais il le faut bien ou alors ce sont ces non morts qui vont me projeter à terre, juste à portée pour servir de repas et en parlant d'eux, mon regard croise le leur... Et je suis tétanisé, manquant de peur de lâcher l'échelle. Quand j'y pense, je les ai toujours vu de loin, ou lorsque j'avais un obstacle, tel le rempart, qui les séparait de moi... Mais en cet instant je les vois dans toute leur horreur, cadavre déambulant, pantomime grotesque d'êtres autrefois vivants et surtout... J'imagine, j'imagine leurs lames rouillés, leurs ongles, leurs dents me transperçaient la chair et même pour moi qui me suis imaginé moult morts au combat, celle ci m'effraie ! Une effroi d'autant plus intense, quand je remarque sur l'un d'eux, qui semble bien récent, le tabard de Sienne, et je comprends et crains alors la perspective de finir comme eux, une perspective bien pire que d'être un Marqué... Une perspective qui continue à me tétaniser, je dois fuir, mais j'en suis incapable...Et finalement l'un d'eux parvient à atteindre l'échelle, ou plutôt, dérape une énième fois sur l'huile, et s'écrase contre la structure de bois, la faisant basculer.
Je me sens tomber, mais en un ultime réflexe, un cri m'échappe et je tends le bras devant moi...Et une main saisit la mienne, juste à temps pour me retenir alors que l'échelle que je lâche entièrement, tombe avec fracas. Je n'ai pas le temps de comprendre qu'une poigne puissante me tire vers le haut.
"Je t'avais bien dit que j'avais entendu quelqu'un à l'échelle ! Ce n'est pas passé loin mon gaillard ! Maintenant... Arthur ? T'as des clients pour une flèche enflammée !"
Mon regard se pose sur l'homme massif, arborant une ample barbe, qui me tient encore la main après m'avoir tiré sur le toit. Un bref instant j'ai encore la peur de glisser, mais je me reprends, alors que j'aperçois un archer, sans rien de notable si ce n'est un regard perçant s'approcher du bord du toit, une flèche enflammée à l'arc.
"Ce n'est pas passé loin ! Mais reprends toi petit on a besoin de tout le monde, foi du grand Georges ! Et Arthur dira pas le contraire ! De toute façon il n'en est pas capable sans sa langue !"
Et sans un mot justement le dénommé Arthur décoche sa flèche, et l'huile dans la rue s'embrase, enveloppant les morts vivants qui s'y étaient accumulés pour tenter de me saisir. Il n'allait falloir que quelques secondes avant qu'ils ne s'effondrent, mais ça m'est égal ! J'ai vu la mort et bien pire encore, même si j'ai survécu...
"Ça fera toujours ça de moins à gérer pour nos gaillards en bas ! AH si seulement on m'avait donné une arme plutôt qu'une torche ! Mais trop indisciplinés qu'ils ont dit ! Mais ça les a pas empêché de prendre un borgne à ce que je vois, on fait une belle brochette tiens ! Enfin bref... Bon petit, maintenant que t'es là, tu peux nous dire où tu as versé ton huile ? On va tenter de l'atteindre. Mais reprend toi bon sang ! T'es un guerrier non ! Bon sang même la petiote là bas elle se bouge."
Un restant de curiosité me fait tourner le regard...Et j'aperçois alors cette jeune femme qui danse, une jeune femme que je reconnais les traits et une partie de moi s'attriste. JE crois que j'aurai aimé qu'elle ne soit pas là... Mais à la voir bouger, se mouvoir ainsi, quelque chose me redonne envie de me battre... Les autres continuent à le faire, les pégases comme les fantassins...Vais je donc baisser les bras alors que tout en cet instant n'appelle qu'à la grandeur, que ça soit en une victoire triomphante ou une mort glorieuse ! Me reprenant je secoue donc la tête et j'acquiesce, bien déterminé désormais à accomplir ma part du plan mis en oeuvre, et ce jusqu'au bout. D'un simple regard, je peux constater que d'autres ruelles sont en flammes, et que certains des poches d'huile ont déjà été embrasé, formant de petits brasiers au coeur même de la marée mort vivante ! Mais ce n'est pas le cas du mien. Peut être que celui qui y a versé en premier ne s'en est pas tiré ou n'a pas encore grimpé... Mais quoi qu'il en soit je le désigne à mes nouveaux compagnons d'armes, mes sauveurs dirai je même si l'instant était approprié pour s'épancher, et, perçant mon outre de mes flèches pour en récupérer le restant d'huile, je tire avec Arthur pour tenter de l'embraser. Bien sûr, avec la masse mort vivante, il est dur d'atteindre la flaque même, nos flèches se plantent bien souvent dans un corps, mais à la quatrième tentative le puit d'huile s'enflamme à son tour, comme les autres...
"Bon et bien maintenant... Il s'agit de continuer comme on peut, mais une fois que vous avez plus de flèche ou que ça devient trop dangereux, va falloir faire les cabri de toits en toits..."
Ça ne va pas prendre bien longtemps, il ne m'en reste que cinq, et encore moins à Arthur, mais il ne sera pas dit que j'aurai rechigné à décocher une flèche alors qu'il m'en reste ! |
| | | ❝ Death ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mar 18 Juil - 10:47 | |
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C'était la panique dans tous les sens. La première ligne de défense devait battre précipitamment en retraite, les plus lents ou téméraires succombant déjà aux premières vagues avant de se retourner contre leurs camarades. Les remparts qui devaient être leur principal bastion se faisait déjà déserter, alors que les "renforts" Criméans se postaient sur des toits pour tirer dans le tas et qu'une tigresse blanche semait le trouble dans une troupe au sol terrifiée. Visiblement, son petit coup d'éclat les laissait troublés. Ils mourraient d'envie de l'embrocher, mais elle avait raison sur un point : Il y avait une plus grande menace. Death sourit sous son heaume en les voyant approcher, s'étonnant toutefois peu après de voir les chevaliers du ciel s'enhardir malgré la situation. Plus haut, il aperçut une danseuse en train de se trémousser. Tch. Une pisseuse d'espoir. Si ses efforts seraient probablement inutiles au final, le Chevalier de la Mort voulait voir ses victimes trembler de peur et implorer une pitié qu'il ne connaissait pas, pas se suicider bravement en criant une devise. Tiens, la tigresse et et une piaf venaient de rejoindre la danseuse. Il y avait peut-être un coup à jouer là...
Puis un "crash" sonna à côté de lui et il remarqua de la lumière. En particulier quand le dépassèrent quelques zombies, en feu, et que peu après des foyers naissaient un peu plus loin pour essayer de bloquer les rues. Allons bon, soupira le Cavalier Noir. Voilà qu'ils décident de leur mettre le feu.
"Tss...ils sont vraiment stupides, n'est-ce pas ?" "Huueeuuhhhuh ?"
Durant une seconde, Death oublia le reste. Face à ce regard stupide, ces orbites vides de toute intelligence, pendant qu'il cramait, ce mort-vivant était tellement pathétique que son maître réagit impulsivement et lui défonça le crâne d'un coup de poing. Il était vraiment trop con pour non-vivre celui-là. A cette occasion, il remarqua que les flammes s'étaient collées à son armure. Il sourit, et tourna à nouveau son intérêt vers la petite bande qui avançait en claquant des dents et des genoux, les pauvres fous motivés par la laguz à moustaches. Le Chevalier de la Mort éclata d'un rire tonitruant, résonnant par dessus le tumulte de la bataille, et se mit en marche vers l'escouade suicidaire, sa monstrueuse carrure maintenant nimbées de flammes alors que des hordes de mort-vivants couraient et agressaient en tout sens, certains en flammes. L'air changea à nouveau suite à un nouvel ordre, plus détaillé. "Les crétins en feu, entrez dans les bâtiments, montez aux étages, incendiez charpentes et toits". Ce qui provoqua un instant de confusion chez certains zombies, ceux qui traversaient les flammes ou restaient trop longtemps accolés à un camarade ardent voyaient leur "identité" remise en question, mais une fois transformés en barbecue s'attelaient à ce nouvel ordre. Puis, s'exerçant au difficile métier de joueur de RTS grandeur nature, Death ajusta un second ordre, à une population précise de ses troupes : Les Laguz. "Vous, sacs à puces, à plumes et à ce que vous voulez. Chargez les toits, descendez moi tout ce qui s'y trouve. Et rapportez moi la danseuse vivante !" Un rugissement écoeurant, soutenu par les cris et piallements de becs qui n'étaient plus capables d'émettre que gargouillis, passa par dessus le bruit de l'invasion durant quelques courtes secondes, puis félins et oiseaux zombies se mirent en chasse, leurs muscles animés par une énergie immonde, leurs ailes décharnés les portant sur des plumes d'ombre...tant bien que mal. C'était bien beau d'avoir rafistolé les bestiaux, mais le Chevalier de la Mort n'était pas couturier.
Des coups de lances le tirèrent de ses pensées. Ils ripaient contre son armure comme sur les murailles de la cité, mais attirèrent son attention. Concentré sur son ordre, il avait oublié la petite bande motivé par la tigresse, qui osait l'attaquer, dans l'espoir d'abattre le chef et de sauver le monde, quand bien même son armure colossale était partiellement couvertes de flammes, lui conférant une allure plus démoniaque que jamais. Comme il aurait chassé des insectes, et il lança son épée sifflante d'un revers dédaigneux dans l'escouade, tranchant sur le coup quatre hommes et causant une légère blessure - à la morsure aussi glaciale que persistante - à deux de plus, brisant leur formation et leur courage d'une seule attaque.
"Je vois que ma servante albinos a merveilleusement fait son travail...infiltrer vos rangs, s'en prendre à ceux qui vous soutienne, favoriser votre chute...quelle brave bête !"
Il était temps de leur apprendre la peur et de semer le doute dans leurs esprits. Dégoûtés par l'odieuse ruse, et effarés par la puissance brute du Chevalier de la Mort, l'escouade partit bien vite en débandade, rompant toute formation et partant rejoindre les lignes arrières. Il n'y avait plus qu'à attendre que le message passe, et bientôt ils se soupçonneraient tous les uns les autres... Enfin peut-être, c'était plutôt le boulot de l'autre péripatétipute en chaleur d'amener les gens à se taper dessus entre eux. Une chute de zombies attira son attention un peu plus loin. C'était tellement ridicule que ça méritait qu'il s'y intéresse, d'autant que des foyers finissaient de prendre forme dans les rues. Death vit alors les archers qui s'y trouvaient, et jugea qu'il était nuisible à son amusement. Traversant les flammes comme s'il s'agissait d'un champ de pâquerettes, le Cavalier noir écarta zombies errants, cadavres démembrés et autres flaques visqueuses pour arriver au pied du mur, le longeant avec agacement en y décochant plusieurs coups d'épée pour le faire tomber en morceaux. Ne reposant plus que sur trois supports, une partie du bâtiment et du toit allait s'écrouler.
"Woups."
Y comprit sur le Chevalier de la Mort négligeant, qui n'avait pas calculé qu'abattre une maison à la main sans moyen de dégager n'était pas forcément l'idée la plus intelligente à avoir, et disparut sous une avalanche de gravats et de poussière. Mais les morts demeuraient aussi "vivaces" qu'à leur habitude, poursuivant l'assaut comme si rien ne s'était passé, bien que la défense désespérée des vivants offrait une sévère résistance pour le moment.
HRP : Au résumé ! -Le feu dans la rue, c'est pas mal, ça ralentit bien l'avancée des zombards. Sauf qu'on vous a jamais dit que la seule chose pire qu'un zombie qui essaye de vous bouffer, c'est un zombie en feu qui essaye de vous bouffer ? Pendant qu'ils crament et émettent une odeur de chair putréfiée ET calcinée, aussi tenace qu'immonde et qui commence à envahir toute la rue, ceux qui crament commencent à envahir les bâtiments pour y mettre feu de l'intérieur. Hé oui Kalet, on ne peut pas brûler un mur...mais les toits, les meubles, les toiles, si. Ah oui, et les flèches renforcées par mysti ont un peu plus d'effet que les traits normaux, même s'ils ne parviennent généralement pas à faire mieux qu'handicaper et ralentir les zombies, c'est déjà pas mal. - Du coup, ceux qui sont sur les toits...jouez au loto. Certains bâtiments seulement prendront feu, et pas tous à la même vitesse. En revanche, si ça arrive, bon courage pour vous en rendre compte avant d'être encerclés par les flammes. Oh, et Mysti, si j'te laisse décider toi-même de ta chance pour le moment, je rappelle juste que ta compétence marche contre le feu magique, si tu te jette dans ces flammes là, tu brûleras (Dixit, ta propre fiche) - Des Laguz zombies commencent à se joindre à l'assaut, bondissant de toit en toit, filant sur les passages ou volant simplement plus ou moins correctement jusqu'aux occupants des hauteurs. Ils sont moins nombreux que les zombies, mais plus agiles et plus forts (bien que leur vitesse soit un peu "raidie" par leur état de cadavre), ils vont de lvl 5 à 15. Vous pouvez considérer que pour l'instant, une trentaine se joint à l'assaut (disons 20 matous et une dizaine de piafs), dont une dizaine, menés par un Chat niveau 15, se dirigent vers le toit où se trouvent la danseuse et les deux Laguz qui vont avec, avec comme priorité la capture de Phoenix. - Alice, jouer les commissaires impériaux c'est bien. Mais c'est mieux quand on est vraiment commissaires. Là, tu es une étrangère, Laguz, sans aucune autorité, qui vient d'abattre un des leurs. La rumeur commence à se répandre qu'une tigresse blanche vivante est en fait dans le camp ennemi. - Kalet : L'une des bases de ton point de tir vient de s'effondrer, et une partie du bâtiment avec. A toi de voir si tu as eu le temps de dégager avant que ça ne s'écroule et toi avec. - Oerdall ...t'es qui toi ? Death t'as totalement zappé, se disant qu'il laissera ses bestiaux se démerder comme ils le sentent si tu reste sur le chemin.
Boudiou, ça fait du gros résumé. Comme d'hab, j'vous laisse vous arranger entre vous pour les tours, moi j'm'en fous pas mal '-' Allez, j'vous laisse jusqu'à...mercredi pour répondre ! Oh wait, on est mardi ? Ouais, vingt-quatre heures ça m'a l'air plutôt généreux quand même, j'ai envie d'être sympa. (*intervention du vrai mj : "écoutez pas ce détraqué, vous avez donc jusqu'à mercredi 26, à minuit, pour répondre. Courage ! le sort de Siennes et peut-être Tellius tout entier dépendra de vos actions ici !)
P.S : Ah oui, et en relisant j'ai remarqué que j'avais oublié ça : Oui, Death a bien fini enseveli sous les gravats, mais sa "disparition" ne semble pas avoir changé quoique ce soit, sinon sa crédibilité.
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| | | ❝ Mysti de Méline ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Lun 24 Juil - 12:32 | |
| Après quelques minutes d'enchantements continus, le général eut la satisfaction de voir qu'à défaut de décimer les rangs ennemis, sa tactique de flèches venteuses freinait plutôt bien leur avancée. Les civils devaient avoir évacué à présent, ou ne restaient vraiment que les retardataires, protégés par une unité au sol et les assauts conjoints des forces ailées et des archers encore en poste. Un nouveau tour d'horizon sur la situation assombrit néanmoins ses prédictions, car aucun des acteurs autour ne se donnait la peine de communiquer pour se coordonner entre eux. D'un côté, les pégases avaient trouvé muse en la personne d'une danseuse dont les gestes effaçaient quelque peu la fatigue des dernières semaines. Toutefois conformément à son ordre, les cavalières s'éloignaient des remparts, de la cité, pour aller aider la Garde Sacrée de Begnion à prendre l'armée ennemie à revers autant que possible. Si les morts-vivants demeuraient aussi dociles, les pertes seraient nombreuses pour eux, aussi ne pouvait-il pas se permettre de les rappeler. En attendant, il fallait gagner toujours plus de temps avant l'arrivée espérée de Sanaki et de renforts plus solides. Au sol, le général vit une troupe armée tenter de mettre à bas le chef manifeste de ce cortège funèbre. Son sang bouillonna de plus belle en posant enfin les yeux sur le sorcier instigateur de ce mouvement contre-nature : un homme a priori massif, doté d'une armure extrêmement solide. Il triompha sans aucun problème des soldats de Begnion, malgré des flammes qui commençaient à lécher les rues, les zombies et... " Par Yune !" Il venait de voir les morts en feu éventrer des portes de bois pour pénétrer à l'intérieur des bâtisses et celles-ci qui commençaient à prendre feu. Sur l'une d'elles, un groupe d'archers bientôt encerclés parmi lesquels il reconnut le Marqué Engar. A côté de Mysti, l'archer qui attendait le sort de vent se leva tout à coup d'un bond, point le bâtiment qui s'écroulait. " ENGAR FUYEZ ! FUYEZ MAINTENANT !" Pas le temps d'expliquer que déjà les pierres craquaient à la base de la structure, celle-ci penchant dangereusement en direction du général. D'un geste, il indiqua à Laguerran de l'autre côté de la rue de changer de lieu de tir, afin d'éviter un possible effet dominos. " REPLI ! REPLI VERS LE CENTRE DE SIENNE !" Les Criméans se mirent en route sans chercher à discuter l'ordre. Par chance les ruelles se trouvaient bien plus rapprochées entre elles que l'espace qui séparait les deux côtés de la grande avenue principale, aussi les soldats purent sauter de toit en toit sans trop de mal. Grand bien leur fit car Mysti sentait sous ses poids le sol se dérober peu à peu tandis que la maison s'écroulait à son tour. A trois ou quatre toits d'avance devant lui, le son d'une cloche d'église attira son attention. Azelian, en soigneur habitué aux situations d'urgence, n'avait pas attendu l'ordre pour reculer et annonçait le repli à son tour, bien plus efficace avec le fracas des pierres. Il sonna bien deux minutes avant de reprendre sa propre course, se dirigeant en priorité vers la danseuse qu'il empoigna par la main pour la tirer avec lui. "Mes excuses pour ces manières cavalières Madame, il en va de votre vie ! Et vous aussi laguz !" Sans chercher à forcer Oerdhall et Alice plus avant, car plus à même de s'en sortir par elles-mêmes, le comte fila. Mysti osa un regard en arrière, craignant d'avoir perdu Engar et sa troupe dans l'effondrement du premier bâtiment. A son grand désespoir, les flammes commençaient à envahir tout le quartier, nuisant non seulement à la vision mais aussi à la respiration à cause de la fumée noire qui s'en dégageait. Le sorcier en armure semblait enseveli, du peu qu'il avait pu en voir, mais les morts marchaient toujours. "On a gagné général ? - Non, il est encore en vie. S'il avait péri le sort serait rompu, il ne peut pas devenir lui-même esclave de sa propre emprise.-Les flèches vont bientôt manquer, nous avons fait si peu de dégâts... - Courage ! La bataille n'est pas perdue ! Cependant il faut impérativement que..." Un grondement répugnant l'interrompit alors que des laguz-zombies atterrissaient à quelques pas d'eux. L'archer se crispa instinctivement et Mysti se plaça entre eux, défouraillant Iridescence aussitôt. Sachant qu'il serait incapable d'incanter tout en se déplaçant, il rangea son tome de vent dans l'une de ses sacoches et fit briller sa lame d'une flamme vive. " Si ces laguz possèdent les mêmes faiblesses que de leur vivant, je peux m'en occuper ! Soldat, suis Azelian, fais passer le mot partout : encombrez les rues suivantes à l'aide de meubles, de charrettes, de tonneaux, tout ce qui peut ralentir le passage ! Il nous faut absolument du temps !" Le chat-zombie ne sembla pas l'entendre de cette oreille, mais le Criméan n'attendit pas qu'il l'ait atteint pour lancer une lame de feu dans sa direction puis le tailler en pièces. Les suivants qui sautaient du toit à demi-écroulé connurent le même sort avant d'avoir pu poser patte sûre pour combattre. Dans les airs, un corbeau-zombie s'apprêtait à le frapper dans le dos, mais il fut intercepté par les serres sans pitié des deux faucons de Serenes. Satisfaits de pouvoir enfin se montrer utiles, les deux rapaces poussèrent des cris de guerre dans leur langue laguz et se firent un devoir d'assurer les arrières de Mysti tandis qu'il réduisait les chats en charpies. - Spoiler:
Bon j'espère que c'est clair pour tout le monde, j'ai essayé d'oublier personne. Pur être sûre je vous ai fait un schéma de comment je vois la chose une fois tous les déplacements cités dans mon poste effectués. Evidemment je ne force pas la main aux gens, si vous ne souhaitez pas que je vous embarque, je peux toujours éditer (je parle notamment pour Phoenix).
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| | | ❝ Engar ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mer 26 Juil - 10:31 | |
| "Et merde..."
C'est cette phrase qui me tire de la satisfaction que j'ai à voir la stratégie prévue se mettre en place, alors que certains morts commencent à s'effondrer, les flammes ayant consumé tant et si bien leurs chairs que même la magie immonde les animant ne suffit plus pour les maintenir. Interloqué je me suis dès lors tourné vers Georges qui était à l'origine de ces mots, dont il ne tarde pas à s'expliquer.
"Bien sûr leur général est loin d'être un incapable. Je crois que comme moi l'officier avait pensé qu'il resterait en retrait et ne pourrait pas observer d'aussi près le terrain, mais non... Les gusses en feu se dirigent par ici ! Bon au moins, le point positifs c'est que les flammes ne risquent pas du tout d'être un problème pour nos gaillards, mais quand même ! Je suis pas un spécialiste en architecture, mais je suis à peu près certains que les laisser foutre le feu à l'intérieur de notre maison, ça sera pas une bonne idée, tout de pierre qu'elle soit ! Il faut filer d'ici."
J'avoue que je suis un peu sceptique sur ce point, certes il y a allait y avoir des tapis et des meubles qui prendraient feu, mais si du bois supportait cette pierre, ça devait être du bois massif qui n'allait pas prendre feu aussi facilement, sans compter le fait que je ne pense pas quel es zombies vont réussir à atteindre ces poutres. Cela dit, c'est un risque, et de toute façon, de notre position, il n'y a plus grand chose que l'on peut faire avec le peu de flèches qu'il nous reste, n'en ayant plus que trois sur moi, et s'il nous faut bouger, il vaut mieux qu'on ait encore de quoi se défendre ! Seulement alors que je bascule l'arc dans mon dos, une interpellation me fait lever la tête, une voix familière, depuis un des pégases proches.
Mysti ? Mais qu'est ce qu'il fait là bon sang ?! C'est Beignon ici, et non Crimea ! et il n'est assurément pas venu avec toute son armée, j'aurai remarqué leurs tabards plus tôt ! Être venu à l'aide de Sienne était très respectable, mais je ne peux m'empêcher de penser que c'est une erreur. Si nous échouons ici et qu'il y meurt Crimea allait perdre un de ses généraux et cela fragiliserait ses propres défenses. Cette pensée s'impose tant dans mon esprit que je ne réagis pas immédiatement à son ordre... Ou plutôt j'y réagis en cherchant à comprendre ce que signifie cette urgence. Quand même pas les zombies qui viennent d'entrer ? Je ne le comprends qu'au premier tremblement qui parcourt, le toit, mon regard s'abaissant au sol, pour y voir le leader de l'armée mort vivante recommencer son numéro de la porte en détruisant le mur comme s'il s'agissait d'un fragile mannequin d'entraînement ! Bon sang si ça n'était son armée de mort vivant ce type mériterait davantage le titre de "Démolisseur de bâtiments" que de "Seigneur des morts" !
Seulement... Tout est trop tard, l'avertissement tout comme mon temps de réaction, et alors que Georges et Arthur ont déjà reculé, se préparant à sauter sur un autre toit, le sol s'effondre sous mes pieds et je me sens chuté, une fois encore. Seulement, cette fois, rien pour me rattraper, personne pour me prendre la main, mais je n'ai pas l'intention pour autant de m'en remettre à la providence, et par réflexe, je parviens à bondir avant que mon corps ne se confonde avec les débris... Un succès mitigé dirons nous, car ce n'est pas si simple de sauter de la sorte. Tout au plus suis je parvenu à éviter d'être enseveli ou écrasé par la roche de la maison, atterrissant au final dans une des ruelles adjacentes. Ma chance, tout de même, est que non seulement, les flammes avaient restreint l'accès à ce passage, mais qu'en plus l'écroulement du bâtiment avaient fait un peu de vide aux alentours ! Même le colosse en armure n'est plus visible. Est il reparti avec son armée, ou bien a t-il été pris au piège à son propre jeu ? JE l'ignore exactement, et à vrai dire, étant désormais sans ordre, ma priorité est ma survie, et je sais que je ne vais pas être tranquille très longtemps... D'autant plus que j'ai aussi eu ma part de malchance, ça aurait été trop beau que rien de négatif ne m'arrive, hein ? Enfin bref, un éclat de pierre tranchant m'avait apparemment salement entaillé le flanc, et en plus de faire mal, ça saignait pas mal. Dans le fond, valait mieux ça que la jambe ou le bras, car incapable de courir ou de me défendre j'aurai été foutu pour de bon !
La priorité est de trouver un coin assez tranquille où je pourrai prendre le temps de panser mes plaies et ensuite...Et bien j'aviserai. Mon idée première, à vrai dire, était de retrouver Galopin avant que ces mots ne se mettent en tête de le boulotter. De ce que j'avais compris il avait été emporté plus profondément dans la cité, que ça soit pour être casé dans une écurie ou servir de monture supplémentaire pour la cavalerie de Beignon ! Dans tout les cas, il allait falloir que je remonte vers l'intérieur de la cité, et pour cela que deux possibilités. Soit j'essaye de grimper de nouveau sur un toit, mais avec ma blessure ça ne sera pas simple, soit j'essaye de trouver une voie moins encombrée que celles reliées à la porte principale... Et j'opte pour la seconde option en priorité, surtout quand j'aperçois une ombre menaçante passer juste au dessus de moi... Des zombies volants ? Rien que cette pensée m'arrache un frisson... Cela étant les toits seront une option s'il s'avère que les autres rues sont aussi encombrées de zombies que la principale. Après tout je ne suis pas un de ces héros de guerre se frayant un chemin dans la marée ennemi à grand coups de lames ou de sorts ! Non, moi je suis plus du genre à être celui qui est pas assez stupide pour se mettre à portée du dit héros de guerre, et à les abattre au loin... Il en faut bien !
Enfin bref, en conséquence je commence à remonter la ruelle, essayant d'ignorer l'odeur épouvantable des corps carbonisés, heureusement quelques peu atténués pour le moment par les poussières soulevées par la destruction du bâtiments. Se faisant je cherche une autre route me permettant de m'enfoncer vers l'intérieur de Sienne, ou au moins un coin peinard pour penser la plaie, et si c'est impossible et bien... Je devrai monter sur les toits et voir d'un peu plus près à quoi ça ressemble un zombie avec des ailes... Aussi effrayant que le concept soit, j'avoue qu'un sourire m'échappe en imaginant leur regard vide et un peu débile associé avec la majesté que seraient des ailes, mêmes abîmées.
- Résumé:
En somme Engar, isolé du reste, va essayer de trouver une autre voie que la grande route pour rejoindre l'intérieur de Sienne. Cependant s'il se rend compte que les zombies y sont trop nombreux il tentera de remonter sur les toits. Je laisse du coups le GM décider pour quelle option il sera amené à opter. |
| | | ❝ Alice ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mer 26 Juil - 12:14 | |
| Le combat tournait au massacre : les morts étaient de plus en plus nombreux, foncer dans la mêlée était du suicide, purement et simplement. La meilleure solution était un repli tactique…pas une fuite, la fuite est pour les lâche. Il fallait juste s’éloigner des affrontements le temps de se regrouper et de réfléchir à un plan, ce n’était pas fuir. Son projet de repli a failli s’effondrer sous un afflux de colère immense quand elle entendit le chevalier noir parler d’elle. Il osait la mêler à tout ça ? Quelle insulte, jamais elle n’avait subi un tel affront, elle n’avait qu’une envie : lui faire la peau pour lui faire payer cette atteinte à son honneur et à son nim ! Ses efforts pour regrouper les soldats et les faire combattre de façon plus ou moins ordonnée étaient devenus vains. Maintenant, ils doutaient, et ce doute était en train de causer leur perte, les uns après les autres. A présent Alice avait 2 menaces à gérer : les morts, et les soldats qui allaient croire aux mensonges de Death, ces derniers étaient plus dangereux car elle ne pouvait pas les reconnaitre d’un seul regard.
Alors qu’elle comptait charger en ignorant totalement les propos de sa consœur, furieuse des propos de Death, un Beorc arriva pour empoigner la danseuse avant de fuir presque aussitôt. Cela eu l’avantage de lui faire regagner ses esprits et de calmer sa fureur suicidaire. Décidément, le destin avait de biens étrange desseins…Alice ne comptait pas rester ici, elle se permis un conseil à Oerdhall Okaeliath avant de courir à son tour en direction du centre de la ville, là d’où elle venait :
-Ma sœur, prends ton envol tu y seras plus en sécurité que sur les toits. »
Ses muscles se mirent en action, elle courrait à bonne vitesse, mais plus lente que d’habitude, elle devait faire attention à ne pas tomber dans la rue, ou à ne pas se faire lécher les poils par un incendie surprise. La laguz n’était pas habituée à ce genre d’environnement : elle vivait en forêt depuis toujours, sauter de toit en toit était tout, sauf instinctif. Heureusement pour elle, les bâtiments étaient rapprochés, sa musculature naturelle lui permettait de faire des bons suffisamment longs avec une certaine facilité.
Alice avait rejoint le soldat croisé plus tôt…mais un frisson glacial parcouru son échine quand elle vit des laguz morts-vivants arriver. Les morts sur 2 jambes, elle s’en foutait un peu, elle avait bien sûr peur mais c’était tout. Là, voir ses frères et sœurs dans cet état, cela l’affectait 1000 fois plus. Elle se mit derrière le soldat qui, pour l’occasion, avait sorti une épée magique, elle le sentait et ne tarda pas à voir ses pouvoirs. Mysti pouvait se débrouiller seul facilement, et surtout : si elle restait pour combattre au corps à corps feu ses frères, elle risquait de se prendre une attaque enflammée par accident. Elle continua donc sa route vers le centre-ville, aidant ceux qui en avait besoin à grimper sur les toits. Cependant, les morts commençaient à grimper eux aussi. Si elle continuait et qu’elle laissait le soldat se débrouiller totalement seul, il n’aurait bientôt plus de voie libre pour se replier. Elle décida donc de rester sur le 2e toit après celui de mage afin d’y détruire les morts qui tenteraient d’y grimper, et ainsi offrir à son allié de circonstance, une issue de secours pour quand il devrai partir.
Les morts n’étaient pas de bons grimpeurs, une chance pour elle, ils n’arrivaient qu’un par un, la plupart du temps, elle pouvait leur donner un simple coup de patte pour les faire tomber avant même qu’ils ne soient arrivés. Mais ils revenaient encore et encore…Il ne fallait pas que Mysti traîne trop. |
| | | ❝ Oerdhall Okaeliath ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Jeu 27 Juil - 0:11 | |
| La situation ne faisait que dégénérer, encore et encore... Les morts pénétraient toujours plus loin dans la ville d'adoption de la corbelle, et ceux qui avaient pris feu se vengeaient en retournant ces mêmes flammes contre les assiégés, incendiant les maisons. Un groupe de Beorcs particulièrement malchanceux vit même la maison sur laquelle ils étaient perchés s'écrouler, en partie par l'action des flammes, en partie par celle de l'immense guerrier noir qui venait de jouer au taureau avec les murs. Pendant une fraction, l'esprit d'Oerdhall fut partagé entre la consternation et la terreur. Voir le colosse détruire une maison ainsi comme s'il s'était agir d'une bête construction en carton avait de quoi faire peur, mais en même temps... Bah le chef ennemi avait été assez con pour s'enterrer lui-même sous les décombres quoi. Cela dit, tout chez le générale ennemi indiquait un être or normes, et l'oiselle ne voulait pas attendre de voir si le démon avait survécu à son enterrement.
Rapidement, elle regarda autour d'elle. La danseuse était aussi en sécurité qu'elle le pouvait, éloignée des combats par un Beorc plutôt cavalier, mais comment s'en offusquer en la circonstance ? La tigresse aussi effectuait un repli, conseillant à Oerdhall d'en faire de même. Jugeant qu'il n'était pas temps de chipoter, elle décida de suivre le conseille de sa compagne d'infortune et s'élança dans les aires, prenant rapidement de l'altitude. Ce qu'elle vit depuis sa position privilégiée provoqua en elle une angoisse plus grande encore.
Les défenseurs ne pouvaient rien faire, absolument rien faire. Ils étaient débordés, les morts étaient trop nombreux et leurs forces se renforçaient de plus en plus à mesure que les vivants tombaient sous leurs coups. Partout, les soldats et les civiles voyaient des gens qu'ils connaissaient mourir pour mieux se retourner contre eux. Les yeux de l'oiselle se remplirent de larmes. Elle-même reconnaissait quelques personnes qu'elle avait connues rejoindre les rangs toujours grossissants des assaillants... La gorge nouée, elle décida de suivre la danseuse et son "ravisseur" dans la relative sécurité des lignes de défenses arrières.
Que faire ? Devait-elle aller trouver Sanaki et Juliano pour leur faire part de ce qu'elle avait vu, et de la déplorable situation des défenseurs ? Devait-elle aider à défendre la ville ? Elle ne pouvait pas s'enfuir, a moins de survoler la totalité du champ de bataille, et encore... Avec les archers encore en activité, elle risquait de prendre une flèche perdue, d'autant que les morts-vivants comptaient également des Laguz que les défenseurs allaient certainement viser. Non, la fuite n'était pas une option, à moins de ne vouloir périr de la main de ses propres alliés. Elle n'avait plus qu'à rester sur place et prier pour sa survie... Mais elle craignait que les déesses ne soient en vacances, parce-que ca semblait particulièrement mal engagé.
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| | | ❝ Phoenix ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Sam 29 Juil - 14:52 | |
| “ Le dernier souffle.Tout était allé si vite, si vite. Un battement de cils, une expiration, un coup de vent. Et tout s’était écroulé. Phoenix ne comprenait plus. L’intervention d’une Laguz qui lui avait grogné doucement à la tête, ce qu’elle n’avait pas réussi à saisir, l’apparition presque divine d’une oiseau qui l’avait aidée … Et une armée de zombies encore plus féroces qui arrivaient et mettaient la ville à feu et à sang, littéralement. Fatiguée par la danse énergique qu’elle avait menée pour aider les combattants, elle parvenait difficilement à comprendre ce qui se passait. De son perchoir, elle apercevait la cohue, la bataille, toutes ces personnes qui fuyaient l’armée des morts. Et puis un éboulement. Et la disparition du chef des troupes. Phoenix haussa un sourcil. Il était la menace ? Ce type représentait la menace contre laquelle ils se battaient de leur mieux ? Lui ? Il n’avait aucune crédibilité, aucune prestance, aucun charisme. C’était juste un gentil rigolo qui se moquait de leur tête. Une créature suffisamment stupide pour faire tomber un éboulement sur lui-même.
La blondinette s’arrêta, mais n’eut pas le temps de comprendre. Un homme arriva, un homme absolument inconnu, qui la tira par la main et l’entraîna au loin. Que fallait-il faire, à part suivre ? Que pouvait-elle faire pour les aider ? Le poignard ne servirait à rien contre ces créatures ardentes. Elle était face à un mur, incapable de savoir comment s’en sortir, contrainte à la fuite avec un sombre inconnu. « Mais … », tenta-t-elle de répliquer, avant de s’arrêter. Il fit retentir la cloche pour indiquer à tous de se replier. Phoenix descendit en sprintant, rejoignant une foule s’affairant à agencer des barrières pour repousser la menace. Des hommes, des femmes criaient des ordres partout, ne se comprenant pas, créant un brouhaha impossible. La danseuse soupira un long coup et se plaça au plus loin, suffisamment haut pour être vue, suffisamment loin pour ne pas se faire attraper par un zombie. Elle grimpa et commença à danser. Une danse plus calme, plus douce, pour apaiser la tension qui les activait. Un calme tendu s’installa, le genre de calme que le moindre des zombies aurait pu détruire juste par sa présence. Mais c’était un calme suffisant pour qu’ils se mettent à travailler de concert.
Les hommes les plus forts tractaient des charrettes, des meubles, tandis que les femmes faisaient maladroitement rouler des tonneaux pour consolider les premières barrières. De son perchoir, l’adolescente pouvait tout voir. Elle s’arrêta de danser, n’ayant plus besoin de forcer le calme : la barrière imposait un sentiment de sécurité fragile, mais suffisant pour les garder lucides. Au loin, l’armée de zombies approchait. Une armée idiote, éparpillée, maladroite, qui ne faisait que suivre un ordre débile : « Détruire les maisons ». Ils y mettaient le feu, sans trop se soucier de ce qu’ils voyaient. Au fond, ils ne voyaient pas. Phoenix haussa les épaules. Où allaient-ils ? Et cet étrange chevalier, allait-il ressurgir ? Sous quelle forme ? De quelle façon ?
Un homme capable d’ériger une armée de morts, mais incapable de sortir d’un éboulement … Que fallait-il en conclure ? Quelle menace représentait-il vraiment ? Phoenix ne comprenait pas, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de bouger. Impossible pour elle de rester sur son perchoir, elle descendit dans les ruelles attenantes et fit rouler des tonneaux à son tour, les précipitant droit sur les zombies. Elle recula et revint au centre de la rue, au milieu de tout le monde, pour ne pas se faire attraper comme une idiote.
La tête pleine de questions, le corps fatigué par toutes ces aventures. Qu’allait-il leur arriver ? |
| | | ❝ Death ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Sam 29 Juil - 15:57 | |
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Abruti. Enseveli sous les décombres du mur, Death peinait à remuer dans sa massive armure et s'insultait copieusement, sa patience s'effritant comme les ruines qu'il laisserait après son passage. Presque une minute passa sans qu'il ne réapparaisse, puis les débris se mirent à remuer, animés par un cognement sourd, avant qu'enfin le Chevalier de la Mort ne s'extirpe avec violence de son tombeau improvisé, la lueur malveillante irradiant de ses yeux illuminait la visière de son heaume. Il ne dit pas un mot, ne signa pas de grands gestes, mais sa posture avait changé alors qu'il prenait la tête de son armée, qui commença à se rallier comme une véritable raz-de-marée derrière lui plutôt qu'un nuage dispersé de mort-vivants affamés. Face à lui, les défenseurs reculèrent, peu désireux de tenter leur chance et préférant exploiter leur meilleure mobilité pour se cacher derrière les barricades improvisés, symbole de leur fragilité mais aussi du faible espoir de cette population terrifiée. En vain. Implacable, irrésistible, le Chevalier de la Mort renversa les charrettes comme des fétus de paille, balaya les tonneaux et trancha dans le reste, sans même ralentir. Le regard de feu qui brillait sous son heaume semblait gagner en intensité, alors que sa colère était manifeste, quand il fit à nouveau retentir sa terrible voix.
"Ce ne sera même pas un plaisir de vous tuer, alors cessez de me faire perdre mon temps !"
Il avisa une petite carriole renversée à côté de lui. Ils aimaient jouer avec le feu ? Il allait leur brûler les ailes. Death pointa du doigt un des mort-vivants enflammés qui se rejoignaient son ost en charge, lui commandant à lui spécifiquement - pour éviter de voir débarquer tous les autres d'un coup, ce qui aurait été dramatique puisque celui-ci bousculait déjà ses "camarades", laissant des marques puantes sur leurs chairs flétries - de mettre le feu à la charrette. Il attendit quelques instants que les flammes prennent avec le dernier acte du zombie, puis s'en empara pour la projeter dans les airs, au milieu de la foule qui essayait encore de reculer.
"Faites place !"
Plus haut sur les toits, les combats continuaient à faire étonnamment rage alors que le seigneur des morts s'enfonçait plus avant dans la cité. Le général Criméan était plutôt efficace pour tenir la position, ses sorts causant de sévères dommages aux laguz-zombies tandis que ses deux oiseaux lui évitaient d'être lamentablement débordé...cependant, sa bravoure seule, bien qu'admirable, ne pouvait suffire. Aussi puissantes que pouvaient être ses flammes, ses ennemis féroces ne connaissaient ni peur ni douleur, et des blessures qui auraient envoyé au tapis un vivant suffisaient parfois à peine à les ralentir. De plus, la colère de leur sinistre maître semblait les affecter eux-aussi, leur faim sauvage se muant peu à peu en une haine féroce, rendant leurs assauts plus vifs, plus hardis. Le nombre et le temps jouaient en leur faveur, et malgré les pertes ils commençaient à refermer l'étau autour du vaillant sage de feu et de ses oiseaux, parvenant même au contact à plusieurs reprises, les Laguz exploitant leur vitesse pour charger au plus vite, les mort-vivants se contentant de venir en masse, pour saisir, frapper, mordre les bras, jambes et ailes qui passeraient à portée. Bientôt, les toits les plus proches des murailles seraient submergés par les non-morts et ceux qui s'y battaient devront choisir entre battre en retraite, ou grossir les rangs de leurs ennemis, les solutions s'amenuisant un peu plus à chaque seconde, malgré la vaillance d'une tigresse blanche, que le nombre et la dangereuse insensibilité de ses adversaires mettait en péril.
Et depuis tout le tour de la cité, on put entendre une lourde clameur. Les autres portes étaient également assiégées par des morts enragés, leur vagissement rauque, irréel, se mêlant aux plaintes des réfugiés. Un peu partout, des guerriers-zombies commençaient à se distinguer un peu de la masse anonyme et stupide. Ils n'étaient pas plus intelligents que les autres, mais plus forts.
HRP : Et le résumé habituel, parce que j'écris vraiment trop pour mon propre bien /_u
- Mysti : Ton combat permet à la danseuse et la piaf de se barrer sans trop de mal, mais malgré ton efficacité, le poids du nombre commence à se faire sentir et tu sais que le temps t'es compté, même si pour l'instant tu conserves plus ou moins bien ton intégrité physique. Tes piafs commencent à accuser le coup par contre, bien qu'ils soient encore à peu près entiers et - c'est une première - toujours en vie. - Alice : Au prix de quelques blessures, les zombies étant tenaces et prêts à absolument tout pour te porter ne serait-ce qu'un coup, tu parviens à maintenir à peu près un vague passage pour Mysti, mais tu sais que tu ne pourras pas tenir vraiment plus longtemps sans te mettre réellement en danger. - Oerdall : Flappiti mon poulet, tu sers toujours à rien (c'est bô la vie) et tu suis le passage relativement sûr que t'octroie la résistance du criméan de la publicité pour loréal. Attention quand même aux oiseaux-zombie, et aux mains baladeuses si tu passes trop près du sol. - Engar : Tu fatigues à cause de tes blessures et des efforts, mais les efforts globaux des défenseurs gênant la progression des morts-vivants, tu parviens à t'échapper si le coeur t'en dis. - Phoenix : Death se rapproche et inaugure une nouvelle discipline, le lancer de charrette. Il ne t'a pas spécialement remarqué, c'est juste qu'il tire dans le tas. A toi de voir si tu veux te jeter un dé de malchance pour déterminer à quel point ça tombe ou non près de toi.
Globalement : Death est super véner, tout poussiéreux et gueule de sa voix d'ogre caverneuse qu'il veut que vous dégagiez le plancher, et toute son armée commence à chopper les boules (considérez qu'ils gagnent tous 1 level). De plus, quelques zombies se font remarquer. Il s'agit de combattants tournant autour du niveau 10-15 en général et maniant des armes de base. Ils sont bons en combat frontal, mais ne font qu'avancer, peu soucieux de leurs arrières (et artères, j'avais envie de faire cette blague) Alors comme dirait les autres verts : Waaaaaaaaaagh !
Comme d'hab, postez comme vous voulez, j'vous laisse jusqu'àààà...lundi ? Lundi 7 à minuit (et pas 31 comme je l'avais dit initialement u_u) ? ça m'a l'air pas mal.
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| | | ❝ Mysti de Méline ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Dim 6 Aoû - 14:25 | |
| Le cauchemar prenait tant d'ampleur qu'il devenait difficile de gérer les différentes péripéties d'un œil global. Pour avoir déjà rencontré ce type de situations, le général savait que laisser l'ennemi gagner du terrain serait mauvais. Pourtant, devant le nombre déployé et la relative invulnérabilité des attaquants -dont il fallait sectionner les membres pour être vraiment à l'abri-, Mysti ne parvenait pas à envisager d'échappatoire. De tous côtés dans la cité on entendait des gens fuir, hurler, et les centre de la capitale finirait par devenir le tombeau de tout un peuple si la situation continuait à évoluer de la sorte. Que faisait Sanaki ?
Entre deux coups d'épée brûlante, le mage s'aperçut qu'un cercle se formait progressivement autour de lui. S'il voulait réchapper vivant de cette histoire -et bien sûr qu'il le voulait !-, il lui fallait reculer maintenant. Dans son dos, la seule issue consistait à sauter sur le toit suivant, où la tigresse blanche ménageait un passage. Il n'avait pas le temps de mesurer la distance, de prendre son élan en conséquence : dès qu'un répit se présenta dans les assauts laguz, il rengaina Iridescence, avala les trois foulées qui le séparaient du vide et se lança. Un tigre tenta de le suivre mais, trop lourd, alla s'écraser une vingtaine de mètres plus bas. Pour sa part le chevalier parvint à toucher les tuiles, mais la moitié de son corps ne rencontra que le vide, et il glissa au bord du toit sans s'accrocher à aucune prise viable, quand ses mains se refermaient sur l'argile détachée de sa base. Soudain, le vide, la chute. La sensation ne dura qu'une paire de secondes avant que son dos ne s'aplatît par chance sur un balcon quelques mètres en-dessous, lui coupant le souffle tout net.
Les mains en sang, écorchées, et le dos douloureux, le Criméan resta immobile quelques instants. Sa vue se colorait de milles couleurs tandis qu'il inspirait à grandes goulées l'air qui lui faisait défaut. Ne pas s'évanouir. Pas maintenant, surtout pas maintenant. Il s'appliqua à respirer profondément, pendant que d'autres laguz s'essayaient à sauter au-dessus de lui. Les chats s'y prenaient avec adresse, les tigres eurent moins de chance. L'un d'eux atterrit sur le même balcon que Mysti, et son poids fit craquer les fondations de bois, précipitant une nouvelle chute pendant laquelle le jeune homme eut juste le réflexe de se rouler sur lui-même pour limiter les dégâts. Grand bien lui en prit quand il vit le félin finir par se casser les pattes avant, puis par basculer encore plus bas.
Encore secoué, le mage s'assura que son deuxième balcon d'atterrissage tiendrait le coup avant de se redresser prudemment. La douleur l'inondait de toutes parts, et des écorchures baignaient de sang son corps meurtri, mais il semblait encore en un seul morceau. Son armure de cuir en revanche menaçait de se rompre au moindre exercice similaire.
Les gargouillements des laguz-zombies le tirèrent de ses divagations, bien trop proches à son goût. Il leva la tête et lança à la tigresse blanche, en espérant qu'elle entendrai et comprendrait :
"Je vais bien ! Je vais descendre, évacuez le toit !"
Au 2e étage, il avait déjà parcouru la moitié du trajet. Sachant que les chats se trouvaient au-dessus et les marcheurs probablement pas bien loin dans les ruelles adjacentes, voire déjà dans le bâtiment en train de forcer les portes, il opta pour enjamber la barrière du balcon, se suspendre au-dessus du suivant, puis se laisser tomber dans un mouvement de balancier léger. Il perdit du temps dans ces manœuvres, mais songea que cela était préférable au fait de se battre tous les deux pas dans les escaliers, s'épuisant et réduisant ainsi ses espoirs d'évasion.
Quand il toucha les dalles des rues de Sienne, son souffle enfin revenu, il se hâta de rejoindre l'artère principale encore libre. Il vit à sa gauche la horde grouillante plus proche qu'il ne l'aurait cru, et à sa droite une barricade qui se formait conformément à ses instructions. Il se rua sans s'attarder dans cette dernière direction, seul vivant alors entre l'armée des morts et le mur improvisé. Le visage d'Azelian apparut alors aux côtés de Phoenix sur son promontoire et Mysti le vit mettre ses mains en porte-voix.
"A TERRE !"
Doué d'une confiance aveugle en son ami, le général plongea sans réfléchir, le vit faire de même ainsi qu'un certain nombre de soldats autour. A sa grande stupéfaction, une charrette enflammée fendit les cieux au-dessus de sa tête pour aller s'écraser directement sur le mur-barricade et détruire celui-ci tout net. Les hommes se relevèrent en paniquant et se mirent à s'enfuir de plus belle vers le centre-ville. Mysti sentit ses mains se mettre à trembler en les imitant : la source de magie noire s'approchait dans sa direction, signe que le sorcier avançait malgré la chute du bâtiment sur lui.
"Qui êtes-vous à la fin ?!* Que voulez-vous à cette ville, à ces gens ! Nous œuvrons pour faire de Tellius un monde meilleur depuis la dernière guerre mais vous et vos comparses, à Criméa, à Hatary, à Daein, nous en empêchez ! Pourquoi ?! POURQUOI !!!"
Le beorc se retrouva forcé de reculer une fois de plus : du bâtiment qu'il venait de quitter émergèrent les chats qui avaient réussi à le suivre sur les différents toits. Il défourailla de nouveau Iridescence et en abattit deux, et amorça un mouvement de retraite à toute allure, lorsqu'un poids mort -dans tous les sens du terme- s'abattit sur son dos. Un nouveau tigre lui avait bondi dessus et ils roulèrent ensemble sous les yeux d'un Death dont la colère nourrissait la férocité de la bête. Les faucons piquèrent à plusieurs reprises pour tenter d'aider le général, une fois le ciel débarrassé de ses gêneurs, mais la tâche se révélait plus compliquée. Mysti profita d'une violente morsure à son épaule gauche pour planter sa lame dans la gorge du laguz et le décapiter net, avant de repousser son corps sur le côté. Un chat tenta alors d'imiter son confrère, mais le Criméan fit un pas de côté pour l'éviter et sauter tant bien que mal sur son dos. La créature, surprise et peu habituée, entama alors une ruade musclée dans tous les sens, traînant le général sur plusieurs mètres sans parvenir à s'en défaire. Tirant sans merci sur ce qu'il restait de ses oreilles ou son crâne, le Criméan le dirigea tant bien que mal vers la barricade éventrée afin de gagner de la distance. Une sensation bienfaisante soulagea ses douleurs, et il reconnut là l'effet d'un Remède lancé par Azelian.
Sitôt arrivé à destination, le chevalier lâcha sa monture de circonstance, qu'une flèche se chargea de priver d'une patte, avant qu'il ne finît embroché par plusieurs soldats trop effrayés pour prendre leurs jambes à leur cou.
"Ne restons pas là... -Tu peux marcher ? Tu es dans un tel état ! -Plus tard Azel ! Je courrai tant que je pourrai !"
Dans leur dos, une mini-tornade obstrua le passage pour un temps. Laguerran toujours en hauteur, leur fournissait quelques précieuses secondes, qu'ils s'empressèrent de saisir en entraînant un maximum de personnes avec eux.
*Pour rappel, les Criméans sont arrivés après le début de la bataille. Mysti n'a donc pas entendu les "présentations" de Death. |
| | | ❝ Alice ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Lun 7 Aoû - 11:42 | |
| C’était le chaos, Alice n’avait jamais vu telle désorganisation, même quand elle attaquait par surprise des beorcs à la frontière ce n’était pas aussi bordélique. Une question d’échelle surement. Il ne s’agissait pas d’un assaillant contre une dizaine de victime terrifiée, là c’était des milliers d’attaquants contre des milliers de victimes terrifiées. Elle y repenserait peut-être à deux fois avant de s’amuser à effrayer des beorcs innocents la prochaine fois car, étant rarement dans la position du faible, elle estimait normal de tourmenter les moins fort que soit.
Le toit qu’elle défendait devenait de plus en plus intenable, bien que faible, les zombies revenaient encore et encore, cela lui valut un cours de griffe au niveau du flanc, coup de griffe qu’elle punit d’une droite dans la tête de son assaillant, tête qui vola sur plusieurs mètres. Elle commençait à fatiguer : pour garder la zone, elle devait constamment rester en mouvement, frapper, esquiver, foncer à l’autre bout du toit, recommencer…la laguz ne tiendrait pas longtemps et espérait bien que le beorc pour qui elle gardait cette issue allait se dépêcher de fuir.
En parlant de ça, le jeune homme lui cria de partir. Il était en mauvaise posture mais Alice ne pouvait rien pour l’aider : il était trop loin, et charger pour le remonter les mettraient bien trop en danger tous les deux. Elle décida donc d’écouter son allié et d’organiser un repli stratégique, en rugissant pour « répondre » à Mysti. Fonçant de toit en toit, elle avait pris la direction du centre-ville où les réfugiés et les survivants étaient en train de s’amasser. C’était à la fois bon et mauvais : bon car ça permettait de réunir les forces en un point concentré, permettant de mieux s’organiser, mauvais car si le centre-ville tombe, c’est ses derniers défenseurs qui tombent avec lui. Pour ne pas arranger les choses, l’ouïe fine de la laguz entendait des bruits sourds venant de l’autre côté de la cité, les autres portes étaient assiégées également, quelle plaie !
Le bâtiment sur lequel elle se trouvait était derrière une barricade, pensant s’y reposer un peu, elle se ravisa rapidement en la voyant prendre feu à cause d’une charrette. Décidément, plus les minutes passaient, et plus l’espoir faiblissait. Alice ne s’arrêta qu’un instant, pour essayer de trouver son ami Engar dans la foule, mais elle ne l’y vit pas. En conséquence, elle continua sa course sur les toits jusqu’à arriver au cœur de la ville, là où les gardes s’étaient retrouvés et regroupés…
Une fois arrivée et (pour l’instant) en sécurité, elle reprit sa forme bipède afin de pouvoir communiquer avec les beorcs si besoin. Elle tomba à genoux, sa respiration était très profonde, très rapide aussi. Jamais elle n’avait été autant en mouvement, autant en combat. Il fallait qu’elle se repose un peu, elle n’était pas vraiment faite pour les combats sur la durée, c’est une chasseuse qui prenait ses adversaires par surprise, pas une guerrière capable de tenir des heures pendant un combat. Elle but dans sa gourde à grande gorgée et fit également couler de l’eau sur la blessure qu’elle a sur le flanc droit, en serrant les dents.
Certains la regardaient d’un œil effrayé car ils croyaient qu’elle était bel et bien un agent de l’ennemi, d’autres doutaient, d’autres n’y croyaient pas en la voyant ainsi blessée, son apparence, frêle et plutôt mignonne, aidait un peu ceux qui doutaient à aller dans ce sens…Death avait réussi son coup : instaurer le doute et bientôt les dissensions internes si cela continuait ainsi. Elle attrapa un soldat qui accepta d'approcher d'elle et articula, entre deux inspirations : -Une barricade a cédé…dans la rue principale…préparez-vous à une arrivée de civils, de soldats et …et d’ennemis... » |
| | | ❝ Phoenix ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Lun 7 Aoû - 16:02 | |
| “ Le dernier souffle.La guerre. La guerre n’avait jamais changé. De tous temps, elle engloutissait tout, détruisait tout sur son passage, ne laissant que ruine et deuil. Cette fois il ne s’agissait pas de la guerre, mais d’un mal plus dur encore, plus destructeur. Phoenix se trouvait au milieu de cette gigantesque bataille, perdue entre la frustration et la peur. Impuissante, elle ne faisait que regarder, balayer les environs du regard, incapable de trouver une solution. Cet être réduisait tout à néant, encore plus fort que n’importe quelle guerre. Aucun scrupule, aucune pudeur, il martyrisait la veuve et l’orphelin avec un plaisir non-dissimulé. Mais là, il venait d’atteindre un degré de violence encore supérieur à ce à quoi la danseuse s’attendait. Une charrette enflammée s’envola en direction de tous ceux qui se pensaient en sécurité. Par réflexe, Phoenix partit le plus vite possible. Ce fut sans compter sur la présence de l’enfant. Cet enfant, seul. Seul, ici, dans la bataille. Elle effectua un crochet et se jeta sur lui pour le protéger de tout son corps. La charrette éclata plus loin, en de nombreux morceaux flamboyants. L’un d’eux heurta l’épaule de Phoenix de plein fouet, brûlant un pan de sa robe au passage, laissant visible une large éraflure sur sa peau. Elle serra les dents et se releva prestement, indiquant à l’enfant d’aller se cacher le plus loin possible. Il ne se fit pas prier.
Elle se tourna pour faire face à l’attaque. Il arrivait. L’idiot de service était passé à la vitesse supérieure, troquant son costume de clown pour le costume de bourreau. D’où venait-il ? Que faisait-il ? Que voulait-il ? Tuer juste pour tuer ? La blonde avisa les alentours et se mit à nouveau à courir pour se mettre à l’abri, le temps de trouver une parade. Seul le silence lui répondit. Un silence assourdissant, qui lui donnait mal à la tête. Que faire maintenant ? Les protections avaient cédé, tout le monde battait en retraite, aucun renfort ne semblait se présenter. Rien, le vide. Juste la mort pour venir les happer.
Phoenix regarda autour d’elle. Des ombres dansaient sur le sol. De nombreuses ombres. Des ombres diverses, qui se suivaient toutes. Elle leva les yeux. Des cavalières pégases. D’autres encore. Qui venaient d’arriver et semblaient dominer toute la zone. Elles encerclaient le cœur de la ville, prêtes à en découdre. Phoenix fila pour atteindre le haut du clocher. Son utilité lui paraissait revenue. Elle allait danser. Danser pour encourager ces femmes. Danser pour leur donner plus de puissance. Danser pour retrouver l’espoir. Cela suffirait-il ? Rien n’était sûr. Pourtant, peu avant que l’assaut ne fût lancé, la blondinette cria, de toute sa voix : « Pour Tellius ! » Toutes les cavalières se tournèrent pour la voir. L’adolescente avait déjà commencé à danser. Une danse vive, rapide, énergisante.
C’était son seul espoir, sa seule possibilité de se rendre utile. Mais d’où venaient toutes ces pégases ? Qu’est-ce que cela promettait ? De vrais renforts ? Une vraie armée lancée à l’assaut de cet assassin ? Nul ne le savait. Pourtant, la lumière semblait ressurgir de l’océan de ténèbres. Elle y croyait, c’était tout ce qu’elle pouvait faire. Phoenix se donna au maximum, tandis que la cavalerie s’élança pour charger. Elles semblaient déterminées à réduire les soldats à néant. Affaiblir les petites troupes pour pouvoir se préoccuper simplement du plus gros. Stratégie intéressante.
Cela suffirait-il ? |
| | | ❝ Engar ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mar 8 Aoû - 14:57 | |
| Ah... Ah... Le pire, avec cette blessure, ce n'est pas la douleur, c'est l'horrible sensation qu'il y a a sentir son corps s'engourdir de plus en plus, à devenir de plus en plus froid. Heureusement pour moi, bien peu d'obstacles s'opposent à ma progression, les quelques morts vivants que je viens à voir de loin semblant s'intéresser à d'autres proies à d'autres menaces... J'en profite de fait pour déjà me faire un bandage sommaire sur ma plaie. Ça n'efface pas la douleur, au contraire même, mais cela me permet de me concentrer un peu plus et de ralentir la progression de ce froid. Assez... Assez pour atteindre mon but, les écuries... Oh je ne connais pas Sienne, mais il m' été assez facile de retrouver cet endroit. Après tout avec l'assaut des morts vivants les rues n'ont pu être nettoyées et il y a eu de très nombreux chevaux qui ont été ainsi amené, laissant derrière eux des traînées de crottins qu'il m'a suffit de suivre. Une chance, dont je compte bien profiter. Je remonte donc cette piste jusqu'à une écurie, d'où se font entendre de nombreux hennissements. Les zombies sont peu nombreux ici, mais cela suffit à inquiéter les chevaux, victimes délaissés de cet assaut...
Néanmoins, aucun d'entre eux ne me barre la route à proprement parler, et, forçant sur ma blessure je me précipite à l'intérieur de l'écurie. Un rapide coups d'oeil me laisse voir que des zombies ont déjà essayé de dévorer des chevaux, l'un d'entre eux en a succombé, mais les autres ont tant et bien rué, qu'aucun mort n'est en état de à l'intérieur. Rassuré par cette constatation, j'en profite pour refermer les portes de l'écurie, et m'avancer pour compter les cheveux à l'intérieur... Une douzaine, c'est peu, mais la chance me sourit de nouveau puisque dans le lot j'y retrouve Galopin. Déjà cela de prit, mais maintenant, quoi ? Je pourrai continuer à m'enfoncer à l'intérieur de la ville, en y ramenant même ces divers chevaux pour éventuellement constituer une cavalerie de fortune, mais dans le fond, qu'est ce que cela apporterait ? Une force de frappe réduite, bien insuffisante pour compenser la marée sans fin des morts-vivants... Sans fin... C'était bien ça le problème. Pas tant le danger individuel, que le nombre, que le fait qu'à chaque fois qu'on en tuait il y en avait toujours pour revenir, pour s'avancer, un flot sans fin, comme une rivière... Mais une rivière ça peut être barrée. Une idée germe alors dans mon esprit, et je profite de la relative sécurité du lieu pour commencer les préparatifs.
Pour se faire, j'use de mes connaissance auprès des chevaux pour les calmer un peu, et accrocher à une dizaine d'entre eux des sortes de fagots de foin, tandis que j'isole Galopin, ainsi qu'un de ses semblables, ne choisissant pas le plus rapide, mais le plus robuste que je pouvais, un cheval de trait. La vitesse ne changerait pas grand chose à mon plan, il fallait surtout que ce dernier puisse s'accomplir, et pour cela de la puissance de trait va être nécessaire !
Cela étant, je n'agis pas sans stress, non seulement je sens bien que mon corps s'affaiblit, même si j'ai endigué l'hémorragie, et j'entends bien les grattements de plus en plus intensément sur la porte. Dans le même temps, j'entends le bois craquer de plus en plus. La porte ne va plus tenir très longtemps... Mais peu importe, je suis presque prêt ! Défaisant les liens des chevaux, je les regroupe en trois groupes de lanières. Le premier est composé de Galopin et du cheval de trait, le second, de 8 des montures présente, et enfin le troisième, d'un seul et unique cheval. J'attache les lanières des deux premiers groupes à l'excroissance la plus proche, le temps d'allumer une torche qui était accrochée à un support... Et de mettre le feu au foin accroché au cheval laissé seul. Ce dernier panique bien sûr sur le champs, et je lâche sans plus attendre sa bride, tout en m'écartant. L'instinct pousse la bête à chercher l'issue la plus évidente, et celle ci, c'est bien la porte qui commence à craquer... Alors le cheval s'élance sans plus attendre dessus, enfonçant le bois avec aisance dans sa charge, et semant le chaos parmi les quelques zombies qui s'étaient amassé. Ainsi une faille m'est ouverte, et je n'attends pas plus pour défaire les lanières des chevaux restants, qui par chance sont encore relativement calme et tirer dessus afin de les attirer vers l'extérieur, à pas rapide...
J'étais sorti, mais maintenant... Ça allait être la partie difficile. Les 8 cheveux réunis devaient me servir de diversion si jamais je rencontrais une troupe un peu conséquente de morts vivants... Mais pourquoi je risquais de le faire ? Tout simplement car je comptais me diriger vers le remparts. Bien sûr, pas à l'endroit où les morts vivants étaient entrés, mais à un point où ils ne s'étaient peut être pas rendu en masse, bien trop occupé à se diriger vers les défenseurs... Pourquoi cet objectif ? Simple, il fallait endiguer le flot des morts vivants, et ils n'étaient rentré que par une seule et unique porte... Il fallait donc obstruer cette dernière, et sans leur leader, encore sous les gravats à ma connaissance, ils n'allaient plus pouvoir franchir cet obstacle... Mais comment obstruer une telle entrée ? Et bien... Les armes de siège placée de façon défensive vont m'y aider, ou tout du moins leurs munitions ! Si jamais je parviens à atteindre le rempart, avec l'aide éventuelle de ma diversion, je comptais essayer d'y faire monter Galopin et l'autre percheron, les marches étaient assez larges et leurs pas assez stable pour s'y risquer, et une fois sur le rempart, j'allais me servir d'eux pour traîner les rochers des armes de sièges jusqu'au poste de garde de la porte principale, en espérant trouver sur place un chariot qui aurait servi à les transporter initialement... Et une fois assez de rochers accumulés je les ferai basculer jusqu'à obstruer l'accès à la porte principale et empêcher les morts vivants de pénétrer en plus grand nombre dans la ville.
Une solution plus simple aurait peut être été d'user justement d'une de ces armes de siège pour détruire le corps de garde même, mais c'était non seulement risqué, mais en plus encore plus irréalisable. Autant les cheveux, je savais les gérer, autant une machine de ce genre;.. Sûrement pas.
Oh, bien sûr, j'ai conscience des risques de mon plan, il suffit qu'il y ait trop de mort-vivants sur la route, que ma diversion fonctionne mal, ou même que je m'évanouisse avant du fait de ma blessure... Mais non seulement, j'ai bon espoir que, en l'absence de défenseurs y restant il n'y ait aucun zombie sur les remparts mais, aussi que ma diversion soit assez appétissante pour se révéler efficace ! Et sincèrement... Dans le pire des cas, si jamais je m'en rend compte que ce n'est pas faisable, je me contenterai de chevaucher Galopin et de repartir, mais en essayant d'atteindre une des autres portes de la ville, de trouver une issue à ce piège. Où est donc passé ma détermination, hm ? Et bien elle est toujours là, sinon je n'aurai pas imaginé ce plan suicidaire ! Seulement je me suis promis de lutter jusqu'au bout, et cette tentative, c'est la dernière que je peux concrètement faire... Je suis blessé, je n'ai plus qu'une poignée de flèches qui ne feront probablement aucun dégâts à la horde de mort vivants, et j'ai assez écouté les récits d'Ethan pour savoir que je faisais désormais partie de ces soldats auquel il valait mieux leur épargner la mort d'un combat vain pour leur permettre de vivre une prochaine bataille... Si jamais cet affrontement de Sienne doit être une défaite, mieux vaut encore que certains de ses défenseurs survivent pour une future bataille et pour raconter ce qu'ils ont vu ! Sinon... Cela aura été parfaitement vain, et pire encore, en faveur de l'ennemi, puisqu'il pourra sans nul doute relever plus de soldats qu'il n'a compté de pertes... |
| | | ❝ Oerdhall Okaeliath ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mar 8 Aoû - 17:16 | |
| La situation n'allait que s'empirant, et la corbelle ne pouvait absolument rien y faire. Les Beorcs, civiles comme militaire, se retranchaient derrière une barricade de fortune qui ne servirait très certainement à rien vu ce que le guerrier d'ébène avait fait aux portes de la cité. Certains se battaient encore sur les toits et commençaient à battre en retraite, luttant contre les vagues successives de morts vivants. Oerdhall monta plus haut dans le ciel, espérant que l'épaisse fumée noir issue des incendies qui se déclaraient un peu partout suffisait à la dissimuler.
Ses ailes commençaient à fatiguer de porter son poids, et elle savait qu'elle devrait se poser tôt ou tard. D'autant plus que la fumée et l'odeur de putréfaction qui lui prenait la gorge ne l'aidait pas à conserver ses forces intactes... Mais si elle se posait, elle serait totalement à la merci des attaquants. Elle n'avait définitivement plus qu'une solution : retrouver Juliano et, probablement, Sanaki, puisqu'il avait dit qu'il la rejoindrait. Elle devait leur dire le désastre qu'elle avait sous les yeux.
Ni une ni deux, l'oiselle prenait la direction du palais, survolant les champs de batailles, les débandades partout dans la ville. L'entrée principale n'était plus la seule à avoir cédé sous les assauts ennemis, plus aucune des fortifications ne tenait la route. Sous peu, la ville serait totalement submergée par les non-morts. Sanaki pourrait-elle seulement faire quoi que ce soit, si ce n'est galvaniser les troupes alliées pour les envoyer à la mort ? Il fallait absolument que l'oracle sauve sa vie... La peur au ventre, Oerdhall filait vers le palais de Sienne pour se poser sur l'une des arches. De là, elle avait une vue imprenable sur le hall d'entrée du palais... Et sur Sanaki, qui se préparait à sortir avec un contingent armé.
Oerdhall devait trouver Juliano. Il était plus proche de l'impératrice, s'il y avait quelqu'un capable de lui faire changer d'avis c'était bien lui. Elle devait faire vite. S'envolant à nouveau, elle rejoignit la tour où elle suivait son apprentissage au matin encore pour y démarrer ses recherches. Vite, vite...
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| | | ❝ Death ❞
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| Sujet: Re: Le dernier souffle [Event] Mar 8 Aoû - 18:57 | |
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Du côté du coeur stratégique de Siennes, l'ambiance n'était pas plus paisible qu'au front. Face à l'invasion des mort-vivants, à leur approche inéluctable puis à leur implacable avancée, les débats avaient fusé. "Fuyons par des passages secrets !" avaient criés certains, terrifiés. "Prenons les armes et battons nous avec honneur !" rétorquèrent les autres, convaincus d'avoir la paix dans l'au-delà s'ils finissaient en beauté, et tant d'autres. Mais même en ignorant ces idiots inquiets pour leur seule petite personne, le problème était réel : Comment combattre une telle armée ? Des rapports provenaient du front où le Chevalier de la Mort avait enfoncé la porte, toujours plus alarmants, mais avaient finalement permis de prendre une décision. Puisqu'il était celui qui les avait levé, et qu'ils se pliaient à sa volonté, s'ils parvenaient à abattre le Héraut de l'apocalypse, les mort-vivants retourneraient probablement à leur véritable état. Une troupe de choc fut assemblée avec les moyens à disposition et se mit en branle, guidés par l'Impératrice en personne. Beaucoup essayèrent de la dissuader d'aller au front, mais la courageuse oracle refusait de se cacher alors que son peuple tout entier était en péril, et que ses grands pouvoirs pouvaient peut-être faire pencher la balance en leur faveur...
Sur la ligne de bataille, Death contemplait d'un oeil circonspect les cabrioles d'un criméan à cheval sur un chat-zombie. Durant quelques secondes, il songea que ça devait être pour éviter que ce genre de choses arrivent, que cette péripatétipute de War se contentait de laver le cerveau de ses larbins. Il finit par hausser les épaules, et s'avança vers le général aux cheveux longs avant qu'une petite tornade n'essaye de lui barrer la route. Hélas pour le magicien, s'il réussi à jeter à terre ou faire tourner sur eux-même quelques zombies, il ne fit que claquer la cape du Chevalier de la Mort et s'attirer sa colère. La distance n'ayant que peu d'importance pour lui, Death intercepta l'un de ses sbires - autrement dit, il le brisa en deux en voulant juste l'interrompre dans sa course - et lui arracha si fort sa petite hache des mains que l'une d'elle resta accrochée, et la balança vers le gêneur. Il sut simplement qu'il l'avait très probablement atteint et ne s'en préoccupa pas plus, reprenant son avancée à pas de géant en pointant son regard de feu vers le général Criméan.
Et qui donc est responsable des guerres, petit Beorc ? De tout temps, les espèces vivantes ont... Il s'arrêta dans sa tirade, un pic de colère le prenant lorsqu'un de ses fidèles décérébrés le bouscula et lui passa devant, chargeant comme il l'ordonnait les vivants, sans se soucier du reste. Il l'empala sur sa lame dentelée, et le démembra en un instant, avant de reprendre comme si de rien était Les Laguz ont massacré les Beorcs, puis les humains ont massacré ceux qu'ils jugeaient comme inférieurs. Et pour finir, l'ultime évolution ! Tout le monde a commencé à massacrer tout le monde. Et ça va recommencer, comme toujours. Si tu penses que la paix peut durer, c'est que tu es naïf, ou stupide.
Death ne courait jamais. Lui-même ne savait pas vraiment si c'était parce qu'il en était incapable, ou qu'il n'en avait simplement pas l'envie. Mais ses enjambées démesurées lui faisaient engloutir les distances aussi vite qu'un homme vigoureux au trot. Il savait que la mort s'abattrait sur tous à un moment ou un autre, surtout lorsqu'il voyait la panique gagner les civils terrifiés et les militaires déborder, que le nombre devenait un guêpier où l'on pouvait se faire piétiner par ses semblables, alors que lui n'avait qu'à les rejoindre et faucher dans le tas, comme un paysan aux champs. Il cracha un ricanement aussi brutal que mauvais.
Mais si tu veux vraiment une réponse, petit soldat, j'ignore les raisons des trois autres chiffes molles, et je m'en tape. Moi, je tue parce que c'est ma raison d'être, tout simplement. Sa voix, grinçante, déformée par son heaume et ses maléfices, transpirait de haine alors qu'il pointait son épée dans un geste de défi vers l'insolant qui osait lui adresser la parole Assumes tes idéaux, pauvre larve. Meurs en brave, ou vis en lâche !
Depuis l'arrière de cette foule en émoi, une rumeur commençait à se répandre, qui sonnait presque comme une promesse divine, rapportée par des messages qui se frayaient tant bien que mal un chemin à travers les pauvres gens qui craignaient pour leur vie : Les renforts arrivaient et Sanaki à leur tête. Leur impératrice venait les sauver. Ou se faire tuer, crièrent déjà les plus pessimistes.
Plus loin, une tigresse était sous la menace des armes. Les mort-vivants ne parvenaient encore guère à cette position, sinon quelques éléments remarquablement mobiles, mais qui ne purent guère faire plus que quelques blessures avant d'être taillés en pièces, mais la rumeur avait déjà fusé comme une trainée de poudre. La tigresse blanche était dans le camp d'en face, une vivante qui servait le roi des morts. C'était à ce point improbable, et la féline si pitoyable, qu'il était difficile de l'imaginer comme un agent double...mais les lois de la nature avaient été brisées : Les cadavres s'étaient relevés contre leurs anciens compagnons, et même un seul être pouvait démolir des fortifications. En ces heures sombres, plus rien n'aurait surpris qui que ce soit...
"Elle est avec eux ! Vous avez entendu leur chef, vous l'avait vu tuer un des nôtres et envoyer les autres au suicide !" "Attends vieux, elle les a combattu aussi, elle les fuit ! P'tet que ce chevalier de la mort a menti !" "Elle les a envoyé au massacre merde ! Elle a tué Billy et Jean !" cria le soldat en levant déjà sa lance pour achever la féline. "Calme-toi Mike ! cria son ami en s'efforçant de le retenir "Qu'elle soit avec eux ou non, là elle n'est plus une menace pour personne !"
L'hésitation était complète. Tuer la prétendue traîtresse, ou laisser vivre une possible alliée ? Dans le doute en tout cas, on essaya de renforcer la position avec ce qu'on pouvait bien ramasser, car peu importe le véritable camp de la Laguz, une chose était sûre : Les morts approchaient.
Dans la mêlée, stimulée par les efforts dévoués d'une danseuse isolée, la cavalerie céleste fondait depuis le ciel pour défendre leur patrie et leur foi. Chaque fois que les escadrons plongeaient dans les rangs putrides, ils en ressortaient moins nombreux. Insensible à la peur, à la douleur, les mort-vivants semblaient parfois n'attendre que de se faire embrocher pour s'agripper en masse aux pattes, aux ailes, aux lances et aux cavalières, les faisant chuter ou les alourdissant jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus voler, qu'importe les dégâts subis, puisque même des torses troués ou presque totalement démembrés pouvaient encore retourner au combat...si on leur en laissait le temps. En revanche, si les combats au sol demeuraient létaux même pour la Garde céleste qui précédait l'arrivée de l'impératrice, l'espace aérien retourna rapidement en faveur des Vivants. A terre, le nombre infini des séides du Chevalier de la Mort étaient une arme inégalable...mais ce n'était pas le cas dans les airs. Les Laguz volants (et puants) étaient nombreux, suffisamment pour représenter une réelle menace par ce seul fait...mais leur frénésie aveugle les isolait, et s'ils prélevaient toujours leur tribut avant de tomber, ils étaient incapable de rivaliser avec les manoeuvres de haut vol de l'élite de Begnion.
On dit qu'il existe des fous tellement fous qu'ils sont persuadés d'être des génies. Des fois c'est vrai. Puis des fois c'est juste des cinglés qui ont cramé un neurone de trop. Il faut dire que jouer avec des torches n'a jamais rendu brillant, sinon littéralement. Un audacieux et téméraire jeune Marqué avait vidé une écurie pour un plan risqué. Trop risqué. C'était bien beau d'utiliser des monture puissantes et des leurres, mais les morts continuaient à investir la ville par vagues ininterrompues, formant une marée toujours plus large et épaisse dans l'enceinte des murailles, et son élan fougueux ne passa pas inaperçu, de nombreux zombies convergeant déjà à sa poursuite.
Et plus loin, l'espace aérien retournant à peu sous domination Begnionnaise, une pioupioute fit flappitti pour rejoindre son maitre et le convaincre de convaincre Sanaki de ne pas foncer dans le tas. Autant dire que ça semblait mal engagé.
HRP : WHOU ! Un gros post. J'espère pas trop vous traumatiser avec ça mes p'tits pingouins. (comment ça j'ai craqué pour le paragraphe d'oerdall ?) Plein de choses se sont passées, alors on va résumer tout ça. - Les pégases font l'café dans le ciel, malgré des pertes assez conséquentes entre leurs assauts au sol et en vol. Il n'y a plus trop à craindre des laguz-volant pour l'instant. - Mysti, pour ton pnj : à toi de voir. J'te suggérerais de jeter un dé. Genre sur un dé cent, de 1 à 5 c'est le trépas, de 6 à 94, c'est une touche dans sa face (avec des dégâts variant bien sûr, selon le résultat), et 95 à 100 il en réchappe indemne (ou alors renversé, la hache s'accrochant dans sa cape et lui faisant perdre l'équilibre...bref, à part un peu de dignité, il aura rien perdu). Ce n'est qu'une suggestion parce que ça rentrerait bien dans l'idée et si tu veux t'amuser, à toi de te débrouiller sinon. - Par ailleurs Mysti, Death te défie. Ca n'a rien de magique ou quoique ce soit, donc libre à toi de la jouer "la mort ou la gloire" ou de te carapater, sachant qu'il rattrapera probablement tous ceux qui ne sont pas capable de le distancer dans cette cohue et les massacrera sur son passage. Valà /-'
- Alice ! Les vivants sont partagés. Pour l'instant, tu es épargnée, voire même plus ou moins ramassée, mais au moindre geste un peu trop suspect ils risquent fort d'essayer de te planter. - Phoenix : Continue donc à tournicoter jusqu'à ce que mort s'ensuive si ça te botte '-' attention juste aux zombies qui s'intéressent un peu trop à tes hanches (non pas que je sous entende que tu sois grasse *tousse*) ou aux dommages collatéraux du combat dans le ciel. - Engar : C'est bien beau de foncer à la source du torrent, mais j'suis pas convaincu que ça marche des masses. Si tu continues, tu seras très certainement simplement submergé et mis en pièces. - Oerdall : Démerdes toi avec ton maître.
Global : Sanaki is coming ! Elle arrivera au prochain tour, pour le meilleur ou pour le pire. Elle arrivera avec une petite troupe de cavalerie, n'ayant pas vraiment eu le temps de ramasser plus que ça, mais ne vise de toute façon pas à vaincre la masse. A vous !
J'vous laisse jusqu'à mercredi prochain (le 16 si je ne m'abuse). Bonne chance.
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