Cher Mysti/Cher général/Cher ami (?),

Comté Priseron, An 8 ap. GGII

J'espère que vous me pardonnerez ce premier essai un peu infructu hésitant. Lord Azelian m'a conseillée de vous envoyer ceci sans l'avoir remis au propre, pour que vous voyiez par vous-même les progrès que je m'applique à faire (il pense que je ferais une meilleure comptable qu'une prosti employée... Je crois que vous avez compris !).

Bref, je m'égare. Les nouvelles nous sont parvenues que vous étiez de nouveau durement blessé. Je ne sais pas comment il s'y prend, mais mon maître sait toujours comment obtenir des nouvelles de vous... Je vous souhaite de tout cœur un bon rétablissement. Autant physique que mental. Je Nous nous inquiétons. Les rumeurs vont bon train, mais je sais que vous détenez la vraie histoire. Et êtes en état de la raconter.

Ici la vie semble irrésistiblement isolée des problèmes extérieurs. Je crois que c'est la raison pour laquelle les clients reviennent souvent. Ils ont besoin d'évasion comme dit Maître. Ah... Vous me manquez. Nos parties d'échecs et nos discussions sur tout et rien. Sur l'important et le futile.

Revenez nous voir !

A votre bon salut,
Aker

PS Azelian : Je compte entreprendre une visite à Mélior sous peu afin de proposer mes services de guérisseur. Garde-moi quelques jours pour que je vérifie moi-même comment ils t'auront raccommodé.
Tous nos sentiments t'accompagnent.


La lettre est ponctuée de quelques taches d'encre, d'une écriture un peu maladroite mais lisible. La note de fin en revanche présente un style calligraphié parfaitement et un petit dessin d'Aker avec Mysti brandissant son tome entouré de flammes virevoltantes.

Cher Mysti,

Je réponds au nom d'Isaak. J'ai récemment combattu à vos côtés contre le fléau Famine à Criméa avant de me retrouver dans la prison de la capitale, Mélior. Nous avons eu l'occasion de nous entretenir à plusieurs reprises au sujet de notre bataille, de mon passé et de ma libération dans ma cellule, puis dans mon lit d'hôpital.

Je vous envoie ce courrier afin de vous dire que je n'ai pas oublié ma promesse.

À l'issue d'une rencontre fortuite, j'ai eu l'opportunité d'effectuer la traversée de Begnion d'ouest en est afin de régler quelques affaires personnelles. L'esprit à présent délesté des spectres de mon passé, c'est en tant que protecteur de Tellius que je désire vous écrire aujourd'hui. Je conserve les souvenirs de cette discussion que nous avions eu au sujet des fléaux nommés War et Famine qui sévissent et du besoin urgent de s'endurcir pour pouvoir les affronter.

Ayant conscience de mon nouveau devoir qu'est la lutte contre ces entités qui ravagent le continent, j'envisage de parfaire ma maîtrise de l'épée pour être un élément efficace dans cette lutte. C'est pour cette raison qu'au moment où je vous écris, je suis sur le chemin du retour pour Mélior, dans l'espoir de vous rencontrer à nouveau. Je suis disposé à offrir mon soutien, aussi maigre soit-il envers Criméa et par là même envers les peuples Beorc et Laguz. J'aimerai pouvoir m'entretenir avec vous afin de déterminer ma place dans ce grand échiquier qui, pour le moment, m'intimide un peu.

Je ne saurai estimer à combien de temps mon voyage pour Mélior prendra. J'espère néanmoins que cette lettre parviendra à temps pour vous prévenir de mon arrivée. Je tiens aussi, une fois encore, à vous remercier pour la bienveillance dont vous avez fait preuve à mon égard après la bataille contre Famine.

Bien à vous,
Isaak

Le courrier est rédigé dans une curieuse alchimie graphique. Elle mêle à la fois la technique d'un moine copiste, directement héritée de son éducation au sein du monastère de Belogor et la maladresse d'un enfant, Isaak s'étant peu adonné à l'exercice de l'écriture par la suite.
En guise de signature, un sceau calligraphié orne le bas du manuscrit. Il prend la forme d'une tête de fauve de profil, formant un cercle, voire une ellipse. L'animal, dessiné à l'encre noire, exhibe une large paire de crocs. Les contours d'une épée à double tranchant traverse le dit cercle de façon diagonale.