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 L'amitié se forge dans le feu des batailles [Réévaluation - Finit]

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Kerowyn
KerowynBeorc


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Localisation : En chasse
Autre Indication : Gaffe, je mords si on m'embête '-'
Groupe : Beorc

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MessageSujet: L'amitié se forge dans le feu des batailles [Réévaluation - Finit]   L'amitié se forge dans le feu des batailles [Réévaluation - Finit] I_icon_minitimeLun 15 Fév - 3:54


L'amitié se forge dans le feu des batailles [Réévaluation - Finit] 160609125234838577


La lune était haute dans le ciel, éclairant la forêt d'une lumière blafarde à travers la cime touffue des arbres. De temps en temps, un nuage vaporeux affaiblissait un peu son éclat, mais le ciel était sinon suffisamment dégagé pour qu'on puisse constater que l'astre était bien rond. Plein. Kerowyn le savait, même si elle ne la voyait pas bien à travers la masse de branches et de feuilles qui la surplombait. Elle le sentait parce-qu'elle avait envie de courir, de sauter, de se dépenser, mais elle se contraignait pour l'instant à rester assise près d'un feu qu'elle avait fait à partir de quelques branches mortes. Elle ne dormait pas le moins du monde cependant, et elle avait retiré sa cape et déposé son épée sur le sol, à portée de main, de manière à être plus libre de ses mouvements. Régulièrement, elle se levait pour se rasseoir immédiatement après, au prix d'un gros effort sur elle-même, pour rester calme. Depuis l'incident à Hatary et l'échec du Nosferatu de Kira, elle supportait très mal les périodes de pleine lune, qui était pour elle cause de fébrilité et d'intense besoin de se défouler. Elle ne pouvait tout simplement pas se laisser dominer par ces pulsions, ne serai-ce que pour le bien de celui qu'elle aimait, Gaël... Mais aussi pour elle-même. Elle devait se reposer.

Cela faisait quelques jours qu'elle était en vadrouille, ne quittant plus la forêt, et elle constatait de plus en plus son besoin de retourner à la civilisation. Pas qu'elle en ai réellement envie, mais elle n'était pas taillée pour la chasse et ses provisions commençaient à s'épuiser, et ce malgré le rationnement sévère qu'elle s'imposait. Elle mourrait pourtant d'envie de chasser, de courir après une bête, de l'attraper pour la tuer et enfin la dévorer, à peine cuite, mais elle ne courrait pas aussi vite que n'importe quel cervidé, et son armure, bien que relativement légère, était tout de même renforcée de plaques d'acier, ce qui lui interdisait d'être silencieuse. Elle aurait toujours pu poser des collets, mais elle bougeait trop pour les relever le soir venu, aussi se contentait-elle de ses réserves de viande séchée. Et quand elle se rendait compte qu'il ne lui restait qu'un cuissot de jambon cru...

Elle découpa une lamelle de viande et poussa un soupire avant de la porter à sa bouche. C'était très salé, et elle adorait le goût, mais elle en avait bien trop peu. Elle devrait probablement regagner la civilisation le lendemain pour trouver un boulot et pouvoir se renflouer... Elle soupira, s'étira, se releva encore et se figea quand elle se rendit compte qu'elle marchait déjà dans la direction approximative d'une ville. Ressaisit-toi Kerowyn... Elle se passa une main dans les cheveux et retourna s'asseoir avec un petit gémissement désespéré. Si elle n'arrivait pas à se calmer, ça allait vraiment être problématique.

Un craquement soudain résonna sous le couvert des arbres et la jeune femme tendit la main pour se saisir de la poignée de la Zweihander. Méfiante, elle scrutait les frondaisons jusqu'à voir apparaître une silhouette qui approchait de plus en plus, les mains levées dans un signe de paix. La louve fronça les sourcils et se leva, tandis qu'une femme apparaissait peu à peu à la lumière de son feu.

- Hola ! Calme, je viens en toute bonne foi te demander si je peux squatter ton feu pour la nuit.

Plutôt grande pour une femme, elle devait dépasser Kerowyn de deux ou trois centimètres. C'était visiblement une guerrière, en témoignait la hache qui tenait à son dos grâce à un fourreau élaboré. Une belle pièce d'acier qui aurait pu faire baver Kerowyn d'envie si elle n'avait été portée plus sur les épées. Elle portait un solide plastron d'un gris terni par l'usage, couvert éraflures, des épaulières dans le même état et des jambières qui, elles aussi, avaient dû vivre de sacrées aventures. Bref, une combattante qui avait roulé sa bosse. Elle avait un visage dur mais souriant, une lueur d'amusement brillait dans son unique œil brun. Parce-que oui, son œil droit était caché par un bandage, et Kerowyn ne put s'empêcher de tiquer. Elle était borgne ? Elle pensa brièvement à son père, qui n'avait lui aussi plus qu'un œil valide, puis elle secoua brièvement la tête pour se le sortir de l'esprit. Il fallait qu'elle cesse d'y penser...

- J'imagine que tu peux oui. Par contre, si tu comptes dormir ici, je te préviens que je risque de faire pas mal de bruit...
- Oh, ce ne sera pas un problème ! Je m'appelle Camélia. Et toi ?
- M'appelle Kerowyn.

La dénommée Camélia écarta une mèche de cheveux mauves de son visage et décrocha sa hache de son dos pour la déposer sur le sol avant de s'y laisser elle-même lourdement tomber avec un soupire de contentement.

- Je me disais que je devais m'arrêter pour la nuit quand j'ai vu ton feu, alors je me suis dit que ce serait plus sympa de ne pas passer la soirée seule. J'ai encore quelques provisions à partager, si tu veux, et pour te remercier de ton acceuil.
- Avec grand plaisir !

A la mention de la nourriture, Kerowyn avait senti la salive envahir sa bouche, et lorsqu'elle se rendit compte que Camélia sortait de son sac de voyage rien moins qu'une miche de pain épais et du bœuf séché, elle dut même se retenir de sauter sur la nourriture. Le jambon, à base de cochon, était très bon, mais le bœuf avait un gout plus marqué qu'elle adorait, même séché. Sa tension avait dû se voir cela dit, puisque Camélia partit d'un rire franc et clair avant de couper une large tranche de pain et un bon morceau de viande pour les tendre à son "hôte". La louve la remercia d'un hochement de tête avant d'entreprendre de déguster ce met, impatiente cependant de pouvoir planter ses dents dans un vrai morceau de chair fraîche et juteuse. Les aléas du voyage comme dirait l'autre.

Camélia s'avéra d'une compagnie agréable. Elle souriait beaucoup et semblait pleine d'un certain entrain, mais Kerowyn lui trouvait une aura que conférait l'expérience et la maturité, et elle se demanda si la combattante n'était pas plus vieille que les vingt, vingt-cinq ans qu'elle lui avait donnés de prime abord. Lorsqu'elle lui posa la question, Camélia se contenta de secouer la tête en riant et en lui faisant remarquer qu'on ne demandait pas l'âge d'une femme. Pour l'occasion, la rôdeuse lui avait lancé un regard un peu circonspect, puis elle avait mordu à pleine dent dans un nouveau morceau de jambon, qu'elle avait également partagé avec son invitée. A ce rythme, ses provisions allaient s'épuiser plus rapidement encore qu'elle ne l'avait prévu, mais elle ne le regrettait pas. Elle passait une bonne soirée, et Camélia avait même une outre de bière qu'elle partagea avec sa compagne de la soirée.

Alors qu'elle buvait quelques gorgées - mais pas trop, elle raconta à la borgne une anecdote de taverne, d'une ancienne soirée qu'elle avait passée avec Kira, Gaël et Niall alors qu'ils étaient encore à leur époque. Sans s'étendre sur le sujet, elle évoqua simplement la cuite qu'elle s'était prise.

- Alors je te garantis que ça fait bizarre quand tu te réveille en début d'après-midi, dans une grange, au beau milieu du foin, avec des chevaux qui te lèchent les pieds, à moitié à poil et couverte de jus de framboise.

L'anecdote provoqua un grand éclat de rire chez Camélia, qui évoqua à son tour ses propres souvenirs de beuverie. Finalement, fatiguées et un peu pompettes toutes les deux, elles se saluèrent et se couvrirent de leurs capes et couvertures pour dormir.

Kerowyn ne s'endormit pas immédiatement cependant, encore nerveuse, et même si l'alcool l'avait rendue un peu plus détendue, elle ne pouvait pas s'empêcher de se tourner et de se retourner sur place. Elle n'était pas forcément à la recherche d'une position confortable, elle avait simplement besoin de bouger encore. Elle finit cependant par réussir à sombrer alors que l'aube pointait le bout de son nez, bercée par le chant des oiseaux qui s'éveillaient.


    Course. Flash. Un bruit. Des odeurs de nuit, très proches de celles du froid et de la neige. Le vent sur sa peau, sifflant à ses oreilles. Le gout de la liberté sur sa langue. Ses muscles roulant sous sa peau, se déliant sous l'effort, sous une lumière blafarde, et un hurlement qui exprimait tout ce qu'elle souhaitait, tout ce dont elle avait besoin. La solitude et la compagnie, le sentiment d'avoir une place dans le monde et dans le cœur des siens, et la liberté sauvage...



Lorsque Kerowyn se réveilla, le soleil était au milieu de sa course vers le zénith. Camélia dormait encore, roulée en boule sous une lourde couverture de laine, et l'air étais frais malgré le ciel dégagé et la lueur du soleil qui perçait les denses feuillages, couvrant le sol de tâches dorées. La rôdeuse s'étira et bailla longuement dans un son qui ressemblait un peu à un aboient, puis elle se leva et se passa un peu d'eau sur le visage pour finir de se réveiller. Elle était remise du peu d'alcool qu'elle avait bu la veille, et elle n'avait plus qu'une envie : Continuer son voyage, et plier rapidement un travail pour se trouver à manger. Bientôt la pleine lune serait terminée, et alors elle aurait peut-être retrouvé suffisamment de contenance pour retourner auprès Gaël. Elle fouilla dans son sac à la recherche de quelque chose à manger et finit par dénicher deux biscuits secs comme des planches, qu'elle mangea tout de même tandis que Camélia s'agitait sous sa couverture. Sans doute n'allait-elle pas tarder à se réveiller...

Et en effet, alors que Kerowyn se levait pour procéder à toute une série d'étirements et d’exercices visant autant à s'entretenir qu'à se défouler, la femme aux cheveux mauves se redressa, l'air visiblement encore ensommeillée.

- Salut ! Bien dormi ?
- Mroui...

Le mot se perdait dans un bâillement éloquent, et Kerowyn ne retint pas son rire. Elle avait passé une bonne soirée, elle avait même réussi à dormir un peu, et à présent elle était pleine d'une énergie sauvage qui ne demandait qu'à s'exprimer. Ouais, la journée serait bonne pour trouver un p'tit boulot, pour peu qu'elle parvienne à rallier le village le plus proche assez tôt.

- Et toi ?

Comprenant que Camélia reprenait sa propre question, la rôdeuse l'esquiva d'un simple haussement d'épaule. Elle ne pouvais pas dire qu'elle avait bien dormi avec les quelques heures qu'elle avait réussi à prendre, mais elles lui suffisaient. De son avis, elles étaient même de trop... Enfin bref. Histoire de faire oublier son absence de réponse, la rouquine tendit vers Camélia le gâteau sec restant avec un sourire.

- C'est pas le meilleur p'tit dej' du monde, mais je crois qu'on n'a plus que ça...
- Oh, ce sera bien t'en fais pas. J'ai la dalle nom d'un chien !

Et Camélia s'empara du biscuit pour lui faire sa fête, laissant Kerowyn retourner à ses exercices. Plier les genoux, remonter, encore, une dizaine de fois, puis enchaîner sur une série d'abdos... Au bout de quinze bonnes minutes d'activité intense, Kerowyn réalisa que Camélia la fixait, un air circonspect peint sur le visage. La guerrière rousse se passa une main dans les cheveux pour les rabattre en arrière, un peu essoufflée.

- Un souci ?
- Non, je suis simplement étonnée. Tu as l'air motivée pour un début de journée !

Un grand sourire étira les lèvres de la rouquine alors qu'elle reprenait une nouvelle série d'étirements.

- Je suis plutôt en forme en ce moment, alors j'ai besoin de me défouler.

Elle fit suivre ces paroles d'un rire enjoué, puis elle cessa de s'étirer pour réunir les quelques affaires qu'elle avait sorties au cours de la nuit.

- Bien, je suppose que nos routes vont se séparer ici... Nous nous recroiserons peut-être qui sait ?
- Probablement, ça dépend de tes plans. Tu comptes faire quoi ?
- Oh, probablement aller vers la ville la plus proche à la recherche d'un boulot...

Le visage de Camélia s'illumina d'un grand sourire à son tour alors qu'elle commençait, à l'instar de Kerowyn, à réunir ses propres affaires.

- Nous pourrions y aller ensembles ! C'était un peu mon projet de toute manière...

La rouquine devait bien admettre que l'idée était tentante. Camélia était sympathique, elle semblait douée d'une certaine joie de vivre, et cela lui ferait peut-être du bien... l'air résonna pendant quelques secondes encore des bruits des affaires que la guerrière borgne finissait de ranger, puis Kerowyn haussa les épaules avec un nouveau sourire.

- Pourquoi pas.

A vrai dire, Kerowyn était partie dans la forêt pour s'isoler durant la pleine lune, mais la présence de Camélia ne la dérangeait pas particulièrement. Peut-être parce-qu'elle ne la connaissait pas vraiment et que cela apportait un vent de fraîcheur sur sa vie, qu'elle ne se sentait pas avec elle comme emprisonnée dans son époque révolue, celle où Kerorian était un danger perpétuel... Ouais, elle avait eu besoin de changer d'air, et apparemment rencontrer de nouvelles personnes étaient une bonne idée pour ça.

Finalement, les deux femmes levèrent le camp entamèrent les quelques heures de marche qui les mèneraient vers le village le plus proche. Kerowyn ne connaissait pas trop la zone, originaire d'Hatary qu'elle était, sans compter que les choses avaient énormément changées en vingt ans... Elle laissa donc Camélia la guider, et si elles ne furent pas excessivement bavardes durant la marche, elles discutèrent tout de même un peu, faisant plus ample connaissance. Kerowyn avait déjà eu un aperçu du caractère de sa compagne de voyage la veille, lors de la soirée qu'elles avaient passée ensembles, mais à présent elle la découvrait en pleine journée, au cours de ses activités quotidiennes, et elle la trouvait de plus en plus sympathique. Elle était simple dans le sens ou il lui suffisait de pas grand chose pour être satisfaite et de bonne humeur, et sa joie de vivre naturelle contrastait avec le caractère sombre qui minait le morale de la louve depuis quelques temps. Cela lui faisait du bien de voir que tous n'avaient pas les mêmes soucis qu'elle...

Elles arrivèrent finalement à un village de belle taille alors que le soleil passait son Zénith. Les heures les plus chaudes de la journée, qui restaient cependant assez fraîches dans un pays tel que Daein, commençaient. Les deux femmes prirent le temps de se désaltérer au puits sur la place du village avant de se mettre à la recherche d'un travail. Finalement, ce fut Kerowyn qui entendit deux paysans plongés dans une discussion animée. Ils semblaient... Contrariés aurait été un mot un peu faible.

- ...Ne nous laisseront donc jamais en paix ! Trois cochons !
- Ces bandits sont une vraie plaie...
- Si vous voulez, je peux voir ce que je peux faire pour vous.

Les deux paysans, stoppés dans leur élan, tournèrent la tête vers celle qui les avaient interrompus. Ils semblaient sceptiques, puis leurs yeux se posèrent sur la garde de la Zweihander pendue à sa hanche et leurs visages semblèrent s'illuminer.

- Vous vous en occuperiez ?
- Vous allez avoir du mal toute seule, ma p'tite dame ! Ils sont au moins une dizaine, ces s...
- Je ne suis pas seule, et je suis à la recherche d'un boulot. Puis vous savez, je ne suis pas spécialement une néophyte...

Les deux paysans semblèrent hésiter, puis ils haussèrent les épaules. Après tout, si l'étrangère réussissait, ils étaient débarrassés d'un problème, et si elle échouait cela ne changerait pas leur vie...

- Et bien... Si vous arrivez à nous débarrasser de cette plaie, vous serez assurément payée. Ils sont basés à une demi-journée de marche vers le nord, dans la vieille ferme de Gildas.

La ferme de Gildas ne parlait pas le moins du monde à la jeune femme, mais la direction, elle se pensait capable de la suivre. Kerowyn soupira et frappa du poing dans le creux de sa main.

- Bien, on va s'en occuper !

Elle tourna les talons et partit à la recherche de Camélia, qu'elle trouva dix minutes plus tard les pouces glissés dans la ceinture en train de parler avec une vieille femme. Cette dernière semblait revêche, mais Camélia se montrait d'une patience digne de celle d'un ange, si bien que Kerowyn n'osa pas les interrompre dans leur conversation. Elle s'approcha néanmoins des deux femmes, captant les derniers mots prononcés par la vieille.

- ...Des voyous je vous dit ! de sales petits arrivistes ! Des sauvages !
- Ne vous en faites pas madame, je peux m'occuper de ça...
- J'espère bien ! Mon pauvre Gildas...

La vieille semblait au bord des larmes, bien que sa dignité l'empêchait visiblement de craquer. Kerowyn percevait les tremblements de sa main sur sa canne, et elle essaya de reconstituer le déroulement des événements dans sa tête tandis que Camélia se rendait compte de son arrivée. Elle se pencha sur la vieille dame et déposa sa main sur sa frêle épaule, l'air compatissante et déterminée.

- Nous régleront le problème. Votre mari sera vengé.

Les dernières pièces s’emboîtèrent, et Kerowyn comprit ce qui s'était passé. Apparemment, la "vieille ferme de Gildas" appartenait auparavant au mari de la femme qu'elles avaient sous les yeux. Il était probablement mort lors de l'arrivée des bandits, et cette réflexion fit serrer les dents de la jeune femme. Elle avait toujours eu une fibre familiale assez prononcée, mais alors c'était encore pire depuis l'incident à Hatary, et elle comprenait ce que devait souffrir cette femme qui avait vu son compagnon mourir, même à un âge aussi avancé. Elle vint se poster aux cotés de Camélia, approuvant ses dires d'un hochement de la tête, et la vieille femme leur jeta un dernier regard plein de souffrance et de gratitude avant de s'éloigner, son caractère ronchon lui interdisant probablement de les remercier à voix haute. Mais la louve avait perçu ses intentions dans son regard, et cela lui suffisait amplement. Elle se tourna vers Camélia, l'air grave.

- Bon, et bien je crois qu'on a trouvé notre boulot...
- Il semblerait.
- Apparemment, la ferme où ils sont basés se situe à une demi-journée de marches au nord... Nous ferions mieux de partir tout de suite.

La jeune femme aux cheveux mauves hocha la tête et elles ne tardèrent pas plus à se mettre en route, empruntant la sortie nord du village.

Le trajet fut bien moins joyeux qu'il n'avait pu l'être dans la matinée. Toutes deux se sentaient en colère, et tristes pour la vieille dame qui n'avait pas pu finir de couler ses jours avec son mari. Le chemin était net jusqu'à la ferme, et elles le suivirent dans un silence de mort, parfaitement conscientes de la mission qui les attendaient. Ôter la vie n'avait jamais rien de très agréable, même s'il s'agissait de tuer une bande de voleurs et d'assassins. les heures passèrent ainsi, le silence troublé uniquement par le souffle du vent et les sons des oiseaux et des animaux qui fréquentaient les lieux. Finalement, le jour déclinait à l'horizon lorsqu'elles arrivèrent en vue de la ferme, qui semblait effectivement complètement saccagée. Une partie des bâtiments avaient brûlés, et la barrière qui encadrait la cour était défoncée en plusieurs endroits. Kerowyn hésita un instant, mais ce fut Camélia qui prit les devants et approcha de la ferme pour enjamber les débris et se présenter au milieu de la cour. La guerrière rousse la suivit à quelques pas, inquiète tout de même.

- Sortez de vos cachettes, bande de salopards !

L'oreille sensible de Kerowyn capta le son d'une corde que l'on tendait, et elle n'eut que le temps de dégainer la Zwei tandis qu'une flèche fusait dans les airs en direction de Camélia. La lame faucha le projectile à quelques mètres de la jeune femme, qui dégaina sa propre hache  pour se mettre en garde.

- Lâches ! Montrez-vous !

Un rire retentit, puissant, depuis le bâtiment qui leurs faisaient face. Raffermissant leurs prises sur leurs armes, les deux combattantes observèrent tandis qu'un homme, visiblement le chef, sortait, suivit d'une demi-douzaine de vauriens. Deux de plus sortirent à leur tour depuis les bâtiments sur les cotés, ce qui ramenait leur nombre à neuf bandits. La chose n'allait pas être simple...

- Lâches, nous le sommes incontestablement, mais nous sommes manifestement en surnombre. Cela dit, nous pouvons nous montrer magnanimes...

Un sourire malsain était apparu sur le visage de celui qui avait parlé, le premier à être sorti.

- Laissez-nous vos possessions et nous vous laisseront partir. Si vous résistez, vous perdrez bien plus que vos biens !

Kerowyn sentit ses joues s'empourprer de colère alors que les bandits les déshabillaient du regard. Lorsqu'il disait qu'elles avaient bien plus à perdre que leurs possessions, il ne pensait visiblement pas à la vie - du moins pas dans l'immédiat. Visiblement, la pensée était partagée par la totalité des coupes-jarrets puisque chacun avait sorti son arme, prêt à en découdre, comme s'ils espéraient qu'elles allaient se défendre pour pouvoir en profiter. Une série de rires gras s'élevèrent de leurs rangs, et la guerrière rousse cracha par terre.

- Sales pervers...

Camélia et Kerowyn se mirent en garde, et ce fut le seul signe que les bandits attendirent pour les assaillir. Les deux femmes se mirent dos à dos et se campèrent sur leurs pieds, prêtes à encaisser le choc des premières passes d'armes.

La grande majorité de leurs adversaires étaient armés de haches, les archers préférant ne pas tirer pour ne pas risquer de toucher leurs camarades. Kerowyn se focalisa sur son combat, ses yeux se plissèrent alors qu'elle investissait sa concentration pour ne pas risquer de faire le moindre faux pas. Le premier coup de hache ne manqua pas de tomber, et elle para sans mal le mouvement lent et lourd de son adversaire. D'une bourrade, elle le repoussa et enchaîna sur un coup d'estoc qui trouva le défaut dans le cuir rapiécé qui servait d'armure a son opposant. La pointe de métal déchira la chair, plongeant profondément entre les cotes du bandit qui mourut sur le coup dans un gargouillis écoeurant. Elle n'eut pas le temps de dégager sa lame qu'un second coup de hache s'abattait sur elle, l'obligeant à lâcher la garde de la Zwei pour effectuer une roulade qui l'amena à distance de la lourde hache d'acier. Elle tendit la main et se saisit à nouveau de la poignée de son arme pour la déloger de la poitrine de sa première victime tandis que l'homme relevait sa hache, mais elle dut se baisser dans la précipitation pour esquiver un coup de taille d'un troisième bandit qui l'aurait probablement tranchée en deux sur le coup... A la place, la lame rencontra le plastron de Camélia, le faisant exploser, et propulsant la jeune femme trois pas en avant. Si la manœuvre lui permit d'éviter un autre coup de hache, le coup qui avait explosé son armure avait laissé une longue estafilade dans son dos. Le plastron disparu, Kerowyn put voir très clairement la marque qui se détachait, fine et noir, sur le dos de la borgne.

Interloquée, Kerowyn observait le motif de fleur peint sur le dos de sa compagne d'aventure. Elle fut bien vite ramenée à la réalité cependant par un coup de hache se précipitant sur elle, et elle eut tout juste le temps de rouler sur le coté. Le tranchant de l'arme se planta dans le sol à l'endroit où s'était trouvé son flanc quelques seconde auparavant, et elle se releva précipitamment, se mettant en garde à nouveau. Elle entendit un cri derrière elle, signe que malgré le coup qu'elle avait pris, Camélia restait efficace. Elle venait de tuer l'un de ses trois assaillants.

Non loin de là, le chef observait le déroulement du combat d'une mine soucieuse. Il ne pensait pas que les deux filles arriveraient à tuer deux de ses hommes, et il envisageait d'intervenir avant que les choses ne dégénèrent trop... Il se décida finalement lorsque la hache de Camélia sectionna proprement le bras d'un autre bandit. Décrochant une hache plus imposante encore que celle de la marquée, le chef se jeta dans la mêlée dans un cri féroce. Les archers, eux, préférèrent prendre la fuite. Trop de leurs amis étaient au contact, ils ne servaient à rien et si leurs ennemies gagnaient, ils seraient totalement sans défense.

Kerowyn, de son coté avait beaucoup de mal à triompher de ses deux adversaires survivants. Son arme avait l'avantage sur les leurs, mais ils étaient deux contre elle, et lorsqu'elle parait un coup, elle n'avait pas le temps d'en porter un qu'une autre hache s'abattait sur elle, l'obligeant à esquiver. Et visiblement, le chef des bandits avait décidé de faciliter la tâche à ceux qui avaient le moins de mal, puisqu'il s'attaquait à présent à elle... Peut-être pensait-il que si il la tuait, Camélia se rendrait ? La guerrière rousse ne comptait pas lui permettre de vérifier sa théorie...

Elle para un nouveau coup de justesse, mais le chef des bandits profita de l'occasion pour porter un coup de taille d'une rapidité qui prit la jeune femme au dépourvu. L'acier traça un sillon brûlant sur son flanc et elle poussa un cri tandis que la douleur remontait dans sa poitrine. Elle recula de deux pas en grimaçant sous les éclats de rire de ses opposants, et capta du coin de l’œil un éclat brillant. Par réflexe, elle tendit son épée pour parer un coup destiné à Camélia, qui la remercia avant de se plonger à nouveau dans son combat. Mais la louve était pour le moins mal barrée...

Elle sentit sa résolution faiblir en constatant qu'ils étaient toujours trois en face d'elle. Ils l'encerclaient petit à petit, leurs rires goguenards couverts par les cris que poussait Camélia à chaque fois qu'elle abattait son arme sur son adversaire, le seul qui fut armé d'une épée. Il esquivait ses coups, la faisant enrager, déterminé à l'occuper le temps que ses camarades en finissent avec Kerowyn. Cette dernière para un nouveau coup pour mieux s'en prendre un autre, asséné par un ennemi sur sa gauche, qui entailla profondément sa cuisse. Sous la douleur, son genoux tomba à terre et elle faillit perdre l'équilibre. Elle ne pouvait pas continuer ainsi... Elle poussa un cri de rage et porta un coup furieux en direction de celui qui l'avait blessée, lui sectionnant a moitié la cheville. Le bandit hurla en tombant en arrière, mais ce coup coûta cher à la jeune femme. Son arme étant occupée à frapper, elle n'avait pas pu bloquer le nouveau coup de hache porté par le chef des bandits, et si elle tenta de l'esquiver, elle ne put l'éviter totalement et l'acier s'ouvrit un passage dans son épaule, profondément. Elle lâcha son arme qui tomba dans la poussière maculée de sang, sa main se portant à la plaie dans l'espoir d'endiguer le saignement. Mais ses trois blessures provoquaient une hémorragie trop importante, et elle commençait à voir flou...

- C'est bon boss, on la ti...

Il n'eut jamais le temps de finir sa phrase. Une hache, celle de Camélia, venait de le sectionner proprement depuis l'épaule gauche jusqu'à presque la hanche droite et il s'écroula dans une gerbe de sang. Visiblement, la marquée avait finit par réussir à avoir son opposant malgré l'avantage que l'épéiste avait sur elle, et elle arrivait juste au bon moment pour aider sa camarade dans le besoin. La louve profita de la surprise de ses adversaire pour se précipiter sur son épée. Jetant ses dernières forces dans la bataille, elle releva son arme et réussi à porter un coup, sentant sa lame plonger dans une chair molle. Sa vision rendue floue par hémorragie l'empêchait de voir ce qu'elle avait touché avec précision, maiselle avait bien l'impression d'avoir ouvert un flanc...

Elle s'écroula sur cette constatation, épuisée. Son corps souleva un léger nuage de poussière en tombant comme une poupée de chiffon, son esprit s'éloignant lentement mais surement...

... ... ...

Lorsqu'elle se réveilla, son nez sensible sentait les odeurs de la nuit et celle, caractéristique, du bois en train de brûler. Elle avait mal, et elle se sentait faible, mais elle était encore vivante. Elle entrouvrit les yeux dans un gémissement, essaya de bouger, mais elle sentit son épaule la tirer. Elle retomba sur le sol, mais elle avait visiblement attiré l'attention de quelqu'un puisqu'elle entendit les bruits de quelqu'un en train de se lever pour s'approcher d'elle.

- Calmes-toi Kerowyn, bois plutôt ça...

Kerowyn sentit le goulot d'une fiole contre ses lèvres et les entrouvrit pour en absorber le contenu. L'effet de la potion ne tarda pas à se faire sentir, et la jeune femme sentit la douleur refluer avec un intense soulagement. Elle attendit tout de même quelques secondes encore avant de se redresser, le corps endolori. Camélia était assise a ses cotés, la fiole vide dans la main, et lui souriait.

- Je n'osais pas te la donner alors que tu étais encore inconsciente... Je l'ai trouvée dans ton sac. Il y avait aussi un gros machin violet, mais dans le doute j'ai préféré ne pas y toucher...

Prise de court, la rôdeuse ne put pas s'empêcher de rire néanmoins en voyant de quel "machin violet" elle parlait.

- Merci... Qu'est-ce qui s'est passé au juste..?
- Tu as pris un coup de hache à l'épaule, mais genre un bien sévère... L'acier est rentré sur bien 15 centimètres, il a dû briser la clavicule. Tu avais le bras complètement inutilisable. Je t'ai fait une atèle de fortune en attendant que tu te réveille... Si tu ne l'avais pas fait, je te faisais boire la potion d'ici une heure, au risque de t'étouffer avec. Sinon, ça aurait été trop tard je pense.
- Merci...

"Merci" était un bien faible mot à adresser à quelqu'un qui venait de vous sauver la vie. Elle adressa à Camélia un regard de gratitude, mais s'il est une expression qu'elle ne s'attendant pas à trouver sur le visage de la mercenaire, c'était de la gêne...

- Il y a un problème ?

La jeune femme passa une main dans sa chevelure mauve en se raclant la gorge, puis elle tourna le dos à Kerowyn, plongeant cette dernière en plein désarroi. Elle se rendit alors compte qu'effectivement, Camélia ne portait plus son armure mais une simple tunique brune, qu'elle était d'ailleurs en train d'enlever. La rôdeuse comprit alors ce qui provoquait la gêne de Camélia.

La marque qui s'étendait sur son dos était magnifique. Les lignes fines, d'un noir d'encre, traçaient le motif délicat d'une fleur de camélia, s'épanouissant sur ses deux omoplates. Elle était une marquée. En un éclair, Kerowyn comprit tout ce que cela pouvait impliquer pour la jeune femme, la vie qu'elle avait du mener. Elle avait tendance à l'oublier, ayant elle-même grandit dans un village où les marqués étaient parfaitement intégrés, mais en dehors de ce havre de paix d'Hatary, le racisme était encore très présent... La mercenaire devait penser que sa nouvelle amie allait la rejeter.

- Camélia...

Elle avait la gorge serrée En percevant la détresse de la jeune femme dans la manière dont ses épaules s'étaient voûtée.

- Tu sais, je comprendrais si tu voulais que je m'en aille...

La rôdeuse poussa un lourd soupire et envoya son poing percuter l'épaule de celle qui lui avait sauvé la vie. Le coup n'était pas porté avec force, plus démonstration d'affection qu'autre chose.

- Je n'ai rien contre les marqués. J'ai grandit avec des marqués...

Camélia sursauta et se tourna vers elle, visiblement interloquée. Elle ne devait pas avoir l'habitude d'être acceptée avec autant de facilité. Cela dit, Kerowyn comprenait mieux cette impression qu'elle avait eu, la veille, que la mercenaire était plus âgée qu'elle ne l'avait pensé. Si elle donnait en apparence l'impression d'avoir autour de vingt-cinq ans, elle devait être en réalité bien plus âgée, les Marqués grandissant plus lentement que les Beorcs. Cette femme devait avoir des choses passionnantes à raconter.

Cependant, Kerowyn n'eut pas le temps de pousser plus loin ses réflexions que Camélia lui sautait au cou dans une démonstration d'affection très spontanée. Ola... Elle avait été plus émue que la rôdeuse ne l'avait pensé de prime abord, si le simple fait de voir qu'elle n'était pas rejetée provoquait ce genre de réaction.

- Merci, merci !

Un peu gênée par cette étreinte, Kerowyn saisit les épaules de la mercenaire pour la repousser doucement, riant pour évacuer son malaise.

- En plus, tu m'as sauvé la vie, je serais vraiment ingrate si je te rejetais pour une simple marque... Elle est jolie en plus.

Le sourire de Camélia faisait plaisir à voir. Il était contagieux aussi apparemment, puisque la guerrière rousse se mit à sourire elle aussi. La gêne retombant, elle s'approcha du feu sans prendre la peine de se relever.

Son ventre se rappela soudainement à elle dans un grondement de fin du monde, et elle se figea un instant avant de se tourner vers sa nouvelle amie. Survivre ensemble à un tel combat avait le don de forger des liens, elles s'étaient après tout mutuellement sauvées la vie, Kerowyn en parant un coup destiné à Camélia, et cette dernière en tuant les assaillants dont elle n'arrivait pas à venir à bout...

- S'il te plais, dis-moi qu'on a encore quelque chose à manger...

La manieuse de hache répondit l'affirmative et sortit de son sac de voyage une belle miche de pain de deux jours, ainsi qu'un fromage odorant. Kerowyn sentit l'eau lui monter à la bouche, et elle se jeta à moitié sur la nourriture sous un nouvel éclat de rire de Camélia.

- J'ai récupéré tout ça parmi les possessions des bandits. Vas-y, j'ai déjà mangé moi...

La rôdeuse ne se fit pas prier et attaqua le repas sans la moindre once de patience, déchirant le pain pour l'engouffrer avec des morceaux de fromage qu'elle ne prenait même pas la peine de couper. Elle était tellement investie dans son repas qu'elle ne dit plus un mot, se contentant de manger sous le regard amusé de Camélia. Ce n'est qu'une bonne demie-heure plus tard qu'elle se laissa tomber sur le dos, enfin repue. Le repas lui avait fait un bien fou, mais elle sentait la fatigue de la journée la rattraper. Elle avait été blessée, s'était battue, et avait énormément marché...

- Je te propose qu'on attende demain pour annoncer la bonne nouvelle au village, la j'ai sacrément besoin de dormir...
- Je dois bien avouer que j'en aurais besoin aussi...

La mercenaire tira sa couverture de ses sacs, et Kerowyn se contenta d'étaler sa cape de peau pour rouler dessus comme une loque. Elle s'y étala sur le dos, laissant ses bras retomber de part et d'autre de son corps, déjà somnolente. Ses yeux entrouverts percevaient le rond parfait formé par la lune à travers les frondaisons, et elle trouvait son état de fatigue presque merveilleux en ces circonstances. Peut-être qu'enfin elle allait pouvoir dormir pour de bon ?

Visiblement oui, puisqu'elle ne tarda pas à sombrer sous le regard... attendri... de Camélia. La mercenaire remonta ses genoux contre elle et y appuya les bras, son œil unique fixant sa nouvelle amie. A vrai dire, elle n'avait que rarement rencontré de Beorc ou de Laguz prêt à accepter une marquée, et la réaction de Kerowyn l'avait franchement surprise. Elle avait la tête pleine d'interrogations. Avait-elle réellement grandit avec des marqués ? Où ? Existait-il réellement un endroit ou des marqués pourraient vivre avec des Beorcs ?

Cela valait le coup de le savoir, et pour cela il n'y avait pas trente-six solutions... Camélia allait devoir fréquenter la guerrière rousse. Quand elle y pensait, cela ne lui déplaisait pas. Elle appréciait le caractère de la jeune femme. Elle était parfois ombrageuse, mais elle était franche et elle avait la langue bien pendue. Elle semblait pleine de courage et de volonté, peut-être un peu trop téméraire... Des traits de caractère que la jeune femme appréciait de rencontrer. Et puis elle était plutôt du genre jolie. Mignonne n'aurait pas été le bon terme, elle était bien trop charpentée pour cela, mais jolie, en tout cas aux yeux de la marquée, c'était indéniable.

Amusée par cette réflexion, la marquée étendit sa couverture sur le sol non loin de Kerowyn et s'y allongea. Elle était fatiguée. Finalement, elle s'endormit sur une pensée joyeuse.

Les temps à venir allaient s'avérer passionnants.


Dernière édition par Kerowyn le Jeu 29 Aoû - 12:45, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: L'amitié se forge dans le feu des batailles [Réévaluation - Finit]   L'amitié se forge dans le feu des batailles [Réévaluation - Finit] I_icon_minitimeJeu 7 Juil - 3:35

Wooh c'était long c'était long. Mais c'était vachement bien !
Tu amènes l'histoire progressivement, avec l'apparition d'un personnage particulièrement touchant. Tu as su mettre quelques rebondissements, des blagues, des scènes mignonnes.. Je trouve que c'est un texte qui a beaucoup de choses pour plaire Razz
Quelques points noirs cependant. Tu utilises énormément le "elle", quasiment partout xD Ça gêne un peu dans certains contextes. Des fois ça va, des fois c'est lourd. C'est dommage.
Autrement j'ai trouvé la scène de combat exceptionnelle, tu l'as très bien menée. Toi qui pensais avoir du mal. X) Tu as mis des claques à tes persos tout en mettant des claques de l'autre côté, c'était trop bien. Par contre j'ai trouvé que tu te perdais parfois dans des phrases super longues (pas seulement ici) qui font parfois perdre le rythme. Du coup t'as le combat, t'es en mode bangbang, phrase longue ça fait moins bangbang. Je sais c'est moche dit comme ça. X)
Ça revient assez souvent d'ailleurs, les phrases de trois mètres xD des fois tu sais plus trop où t'es. Mais comme ta plume va très bien avec, c'est moins lourd. C'est bizarre, mais ça pique pas trop les yeux. :p
Y a Quelques petites fautes d'accord aussi, pas trop graves quand tu vois la taille du texte. Par contre tu fais souvent une erreur de conjugaisons avec nous et ils je crois. 'fin je l'ai vue revenir assez souvent, donc voilà. Smile

Donc on arrive au verdict final qui est de 18/20 pour cette rééval ! *clappity clap* tu m'en refais des comme ça quand tu veux. *.* <3
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L'amitié se forge dans le feu des batailles [Réévaluation - Finit]

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