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 « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » — Reyns.

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❝ April ❞
April


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MessageSujet: « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » — Reyns.   « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » —  Reyns. I_icon_minitimeMer 30 Mai - 20:00

Assise, là, perchée sur un rocher, à ne rien dire. Elle attendait, patiemment, ses yeux se perdant sur la vaste étendue de neige face à ses yeux. Il n’y avait, alentour, aucun être capable de lui parler. Ces gens ne pouvaient … qu’écouter. Ou subir. Subir les plaintes de ces gens déprimés, subir les cris enjoués d’enfants ignorants. Parfois, ils subissaient aussi le silence de certains êtres. Un silence à la fois reposant et terrifiant. Un silence qu’ils affrontaient des jours, des semaines, des mois ou même des années, et qu’ils affronteraient pour l’éternité. Un silence qu’ils côtoyaient jour et nuit depuis que leur corps se voyait enfermé dans un cercueil, enseveli sous la terre. Leur existence passée – ou du moins ce qu’il en restait physiquement – se voyait conservée dans le sépulcre, et la seule chose qui conservait encore leur souvenir, en plus de leur corps en décomposition, restait certainement leur nom, gravé sur la pierre tombale. Oui, il s’agissait de telle personne, née à telle moment, décédée à telle date, regrettée ou non, etc.

April soupira. Que de détails, que de détails … Qui se souciait vraiment, sans hypocrisie, de cela? Aux yeux de la blonde, il y avait toujours une joie et une peine dans la mort de quelqu’un. Tout d’abord, l’on perdait une personne plus ou moins proche de soi, ce qui causait, en effet, une blessure relativement douloureuse, mais aussi, et surtout, cela permettait de ressentir une certaine paix, générée par l’absence éternelle. Mais cette paix se voyait, justement, éternelle, donc un manque pouvait se creuser, au final – ce qui est, en effet, à la fois paradoxal et compliqué.
April voyait cette situation ainsi, à la différence que, son idée personnelle – quant à la mort de sa mère, notamment – se montrait bien plus … glauque. Et triste. Surtout triste, oui. Mais dans le cas d’April, cela n’avait rien d’étonnant. Bien à l’inverse. Simplement, la demoiselle avait tué sa mère et ce, de son propre chef. Pourquoi? Oh. De multiples raisons, à vrai dire. Mais cela ne l’intéressait plus vraiment, dans le fond. Eh bien oui. Tout d’abord, son deuil se voyait accompli depuis déjà bien longtemps – c’est à peine si celui-ci ne s’était pas accompli avant même que sa génitrice ne meure … M’enfin. Là n’est pas la question.

April se releva, époussetant doucement ses vêtements. Sa main, avec lenteur, passa le long d’une tombe, alors qu’un sourire plutôt sadique vint se plaquer sur ses lèvres. En y regardant de plus près, on pouvait lire « Mivenhood Estia », gravé dans la pierre. Puis on y voyait ses dates, et une formule de politesse, parfaitement habituelle. C’en était presque risible, vu ce que savait April.
Cette œuvre, ce crime … Il s’agissait d’elle. Oui. L’enfant coupable de parricide n’était autre que cette jeune femme. Et … Bizarrement, même si elle savait, dans le fond, qu’il fallait croire en son prochain et ne pas le détruire, cet acte, ce crime, lui plaisait. Oh, oui. Elle s’était débarrassée du poids le plus lourd qui aurait pu peser sur ses épaules encore aujourd’hui. Puis, après un certain temps, elle s’immobilisa. Certains méritaient de mourir. D’autres, quant à eux …

Destiny. Comme un battement de cœur qui saute. Petite poupée égarée, brûlée, détruite … Petite poupée dont il ne restait que des morceaux calcinés, dans une forêt de Criméa. Petite poupée, qui savait tout d’April. Tout, ou presque. Elle savait tout, sa folie, ses troubles …
Mais est-ce vraiment possible de connaître vraiment un fou?
Cette question, certainement, resterait sans réponse.
Ses yeux s’abaissèrent, fixant le sol, dans le silence. Destiny n’était plus. Depuis un moment, déjà. Un moment assez long pour qu’elle puisse faire son deuil. Mais comment faire le deuil d’un être – d’une chose? – que l’on considère comme un morceau de notre vie? Comment se passer de quelque chose qui permet de vivre? Comme un second souffle, un recueil silencieux, incapable de retransmettre ce qui lui a été dit … Une … tombe …

Elle tourna la tête. Une tombe, hein? Pourquoi cette salope de Laguz déchue y avait droit, et pas Destiny? Pourquoi? POURQUOI?!
Dans un accès de rage, April mit un coup dans la pierre tombale. La puissance mise dans le coup fut telle qu’un morceau en vola, jusqu’à heurter un arbre et finir étouffé sous la neige. Voilà comment profaner une tombe. Profaner? Briser serait le mot le plus approprié. Elle soupira, puis se colla contre un autre arbre, plus loin, silencieuse. Le calme revint, juste le temps de quelques secondes. Quelques longues secondes, qui lui semblèrent une éternité.
Autour d’elle, personne. Quoique.

April regarda alentour, s’apercevant que d’autres traces de pas, suivant un chemin non-loin d’elle. Rapidement, aux aguets, la lancière envoya sa main au niveau de son dos, constatant, à regret, que Satsugai n’y était pas. Quelle bonne idée de s’en être allée sans aucune précaution ! Oh, oui, quelle excellente idée ! Ses prunelles scrutèrent tout ce qui se trouvait autour d’elle. Il n’y avait rien. Pas même une petite branche, par-ci par-là. Rien. Juste du blanc, encore et encore. Eh bien. Tant pis. Au pire, ce ne serait pas si mal, de crever ici. Un juste retour de bâton, en quelque sorte.

Elle soupira.
Décidément, cette journée s’annonçait clairement radieuse !
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Reyns
ReynsBeorc


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« Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » —  Reyns. 270290GaucheV217/20« Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » —  Reyns. 233711VideV2  (17/20)
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MessageSujet: Re: « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » — Reyns.   « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » —  Reyns. I_icon_minitimeVen 1 Juin - 13:50


Quel bon vent avait pu le mener dans un lieu pareil… il se retrouvait les pieds dans la neige, mouillé jusqu’au haut des genoux, les mains recouvertes de gants de cuir détrempé. Il était pourtant souvent venu dans les montagnes, pour faire la cueillette de ses ingrédients mais cette fois-ci… il avait vraiment négligé sa préparation.
Après son affrontement avec l’autre mage noir, il ne lui restait plus beaucoup de potions explosives, il se devait de se ravitailler mais évidemment, les apothicaires n’avaient pas cet ingrédient, Edelweiss.

Accroupi près d’une tombe, il ramassait les derniers vestiges des larmes de la reine des glaces et les écrasait entre deux pages de son bouquin de magie noire. Quand soudain, on l’agressa…
Une pierre le frôla de près alors qu’il esquivait, une roulade sur la droite.

-Putain, c’est quoi c’te merde…

Il était encore plus trempé qu’à son arrivée. Sans attendre, comme le dernier des criminels, il se cacha comme un chien alors qu’il regardait de loin son agresseur. Il n’avait pas préparé grand-chose pour sa petite escapade, cependant il avait la cape blanche réversible en noire du vil membre du Black Fang pour se camoufler en toute circonstance.

Elle était jolie, elle était féminine, elle était… Tout à fait son genre.
Il regarda ses yeux perçant essayer de le trouver et ils étaient magnifiques. Sans mouvement brusque, il sortit de sa cachette et se retrouva presque face à la demoiselle à une vingtaine de mètres d’elle.

- Salut !

Pouvait-il sembler idiot…clairement. Se cacher dans la neige était la pire des idées qu’il avait pu avoir avant de se présenter à une demoiselle, il était trempé jusqu’aux os et avait l’air complètement idiot.
Passant une main derrière sa tête en se frottant la nuque avec un air absolument désolé il la regarda un peu gêné.

- Désolé, de vous surprendre ainsi, mais j’ai cru, étrangement que vous étiez venu me tuer, bien que personne ne cherche à me tuer en particulier hein !

Il secoua sa chevelure rougeoyante pour en rejeter l’eau glaciale qui la parcourait et charmeur, il passa une main dedans. Cependant, le froid ayant fait son œuvre… elle resta coincée à leur base.

- Bon bah on pourrait appeler ça un effet gel

Petit sourire charmeur, il était sur intérieurement que ça ferait un malheur plus tard. Il stocka cette idée dans un coin de sa tête et inventerait un mélange de résine de pain pour réaliser le même effet. Pour faire tenir les coiffures des dames de la haute, ce serait l’idéal.
Il ria subtilement de ses propres idée et de sa bêtise et s’inclina respectueusement devant la jeune femme.

- Bonjour mademoiselle, je me nomme Reyns Fang je suis apothicaire à la recherche d’ingrédients rares.

Il aurait bien ajouté « comme vous » pour briser la glace, mais il ne voulait pas se montrer trop entreprenant. Les jeunes femmes de ce monde n’était pas toute des putes qu’une flatterie ouvrait comme des huitres.

- Enchanté de vous rencontrer mademoiselle et veuillez excuser mon impudence.

Sa voix était douce et appelait à la rencontre, à faire connaissance.
Il tendit la main.
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April


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Et tout s’était déroulé à une vitesse …
Comme un claquement de doigts, quelque chose qui passait, à une vitesse surprenante, sans qu’elle n’eût le temps de comprendre.
Une tombe détruite, un éclat de pierre qui se voyait envoyé dans l’inconnu. Dans? Sur, plutôt, non? Danger public maladroit? Inconsciente? M’enfin. Personne ne pouvait vraiment la blâmer d’attaquer un innocent, puisqu’elle n’avait pas conscience de sa présence. Maladresse. Terrible maladresse …

Ses muscles se relâchèrent doucement et son visage s’illumina d’un sourire amusé. Cet homme n’avait rien d’un danger, s’en méfier s’avérait clairement inutile, voire totalement … fou? Mais April était folle, non?
Cependant, elle ne voyait pas la nécessité de fuir pour se préserver, ou même de garder sa posture de combat. Au contraire. Il semblait … Avenant? Naturel? En tous les cas, il était dragueur. Mais, étrangement, son comportement n’agaçait pas April. Bien à l’inverse. En l’état des choses, l’on aurait pu croire qu’il … la tempérait? D’une certaine manière, oui.
Son sourire devint plus joueur : le jeu entre le loup et la brebis venait de débuter. Qui remporterait la bataille? Le loup, prédateur, ou la brebis, pauvre proie?

Doucement, elle s’approcha de lui, passant une main dans sa chevelure blonde. Un homme aux cheveux rouges. Plutôt mignon, en plus de ça. Et puis. Il avait ces mots, ceux du dragueur invétéré qui peut ne pas s’arrêter une fois lancé. Un être amusant, qui sortait du lot, tout simplement.

« — Reyns … », murmura-t-elle, sans rien dire de plus, comme pour imprégner sa mémoire.

Ses yeux améthystes s’illuminèrent d’une lueur malicieuse. Jouer? Ah, vraiment? Était-il sûr de vouloir lancer un tel jeu? Il ne savait pas … Oh, non, il ne savait pas dans quelle aventure il se lançait. Mais cette situation générait une euphorie tellement particulière, chez April, qu’elle se fichait clairement qu’il puisse la considérer comme étrange. Avec grâce et lenteur, la blondinette s’approcha de sa proie. Délicat, délicat serpent …

« — Je m’appelle April … et … », elle se retourna doucement vers la tombe. Puis, rapidement, la blonde fit volte-face, les joues rougies par l’embarras. « et euh … Je traînais là, tout … simplement? »

Epic fail? Peut-être bien. Sur le coup, April venait de se rétamer avec brio. Jouer au chat et à la souris en étant incapable de gérer ses propres pulsions? Énorme blague ! Comme si c’était possible !

~ Mais … Mais oui ! Le lapin a déjà tué le chasseur ! Pourquoi n’arriverais-je pas à soumettre mon prédateur?!

Énorme blague? Encore? Comme si une proie aussi faible pouvait se rebeller. Mais évidemment !
Elle finit par soupirer, puis reporta son attention sur les paroles du jeune inconnu. De la … drague? Hm … Il ne savait vraiment pas dans quoi il s’embarquait.

« — C’est … ridicule. Vous êtes bien mignon, mais draguer une personne telle que moi … vous êtes un peu fou, non? »

Fou? Ah, vraiment? Un large sourire vint, de nouveau, étirer ses lèvres. Fou ! Fou ! Il fallait qu’il soit fou ! Obligatoirement ! Ses vêtements, trempés, en étaient la preuve parfaite ! À moins que?

« — Pourquoi êtes-vous … trempé? Je veux bien admettre qu’il y a beaucoup de neige, M.L’apothicaire, mais … »

Neige? Mouillé?
Hm … Froid? Évidemment !
Un nouveau sourire, encore plus joueur que le précédent, emprisonna ses lèvres. Une idée prenait doucement forme au creux de son esprit. Cette dernière pétillait à tel point qu’elle ne put s’empêcher d’agir : Lentement, à la fois avenante et prédatrice, April s’approcha de Reyns, puis prit la parole. Sa voix se voulait douce, voire même innocente.

« — Mais dîtes-moi, Reyns … N’avez-vous pas … froid? »

Double-sens? Arrière-pensée? La blondinette ne s’en rendait peut-être pas vraiment compte, au final, non? Candeur et Innocence, deux mots qui, associés entre eux, la décrivaient entièrement. Une personne un peu folle, mais qui restait candide, et totalement innocente malgré tout … Oui, la combinaison des deux pouvait bien correspondre à April. Mais … Ces mots … Seuls, séparés … Que valaient-ils? Mystère …

Sa main se tendit jusqu’aux lèvres du jeune homme. Inconsciemment, elle posa son index dessus, et commença à les caresser avec lenteur. Une sorte de fascination se lisait dans ses yeux violacés. Cependant, pour percevoir cette mince lueur, il fallait être relativement proche d’elle, ou la fixer droit dans les prunelles.
Cet être? Il était beau. Il sortait du lot. Puis … Il semblait fou, aussi … Ou peut-être juste pas très net? Bah. Le résultat restait le même, au final.
Mais … Ce n’en était pas moins un sombre inconnu … Victime de la douce folie lunatique d’April …
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Reyns
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MessageSujet: Re: « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » — Reyns.   « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » —  Reyns. I_icon_minitimeMer 6 Juin - 22:32


Plutôt réceptive la demoiselle… Trop peut être. Reyns était habitué aux jeunes femmes que l’on paie pour des plaisirs charnels. Quant à ses techniques de drague foireuses, elles ne fonctionnaient la plupart du temps qu’accompagnée de quelques piécettes de cuivre.

Il était décontenancé par la demoiselle.

En fait quand il y repensait… il n’avait jamais séduit une fille pour de vrai. Léo s’était chargé de le faire avec lui. Elle avait fait en sorte de le manipuler pour qu’il s’intéresse à elle et il n’avait jamais eu à faire d’effort pour qu’elle s’intéresse à lui. Non, sa seule naissance l’intéressait et suffisait à la séduire. Quant aux autres demoiselles s’était son argent.
C’était si simple d’attirer une fille dans son lit quand il y pensait et sans s’en rendre compte, il avait fini par mépriser la gente féminine pour leur facilité.

Mais en un sens, il n’avait essayé qu’avec des femmes dites de joie, employée pour satisfaire les hommes et n’avait jamais connu que ce type de femmes. Peut être existait-il des demoiselles qui ne fonctionnaient pas au son de l’argent.

- C’est … ridicule. Vous êtes bien mignon, mais draguer une personne telle que moi … vous êtes un peu fou, non?

- Pourquoi vous allez me faire du mal ?

Un petit sourire gêné se dessina sur son visage alors qu’il reculait d’un pas.

- Mais dîtes-moi, Reyns … N’avez-vous pas … froid?

Son doigt d’une douce chaleur sur ses lèvres excitait incroyablement les sens de l’alchimiste, bien plus que celui des putains qui les avaient laissés trainé un peu partout… Il recula d’un nouveau pas alors que la jeune April le suivait dans son mouvement. Son doigt se faisant comme une caresse.

Il caressa sa chevelure dorée… c’était vraiment beau une vraie femme et non pas un objet servant à vider ses bourses. Elle était belle.
Mince… il saisit la demoiselle par la taille peut être un peu trop violemment alors qu’il passait une langue taquine sur son doigt. Quel doux goût dans sa bouche.
Ses yeux bleus se plongèrent dans ses Améthystes et il crut si noyer…

Souvent quand on ne connait pas une chose, on se laisse plus facilement emporter par son mystère. Il succombait trop facilement, trop rapidement au désir qu’il n’avait jamais ressentit pour une femme. Il n’y a rien à désirer chez celles que l’on paie pour répondre aux plaisirs charnels. Mais elle, elle excitait ses sens.

Ce n’était pas son corps qui la désirait. Le froid lui engourdissait l’esprit.

Il repoussa doucement la demoiselle et se laissa tomber dans la neige les bras ouverts. Elle fuma.

- Pour tout vous dire Mademoiselle April, j’ai incroyablement chaud…

Il porta une poignée de neige à son visage et se cacha derrière son bras alors qu’il souriait comme un gamin. Il ria.

- Si je suis un fou, auriez vous la folie de me suivre dans mes délires ?

Il lui tendit une main et l’invita à le rejoindre dans la fraicheur de la neige.
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❝ April ❞
April


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MessageSujet: Re: « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » — Reyns.   « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » —  Reyns. I_icon_minitimeMer 20 Juin - 4:26

Dans les abysses de ses pensées, April se perdit. Elle s’était jetée, à corps perdu, dans un jeu dangereux, mais tellement amusant. Se délecter, oui, profiter de chaque instant. Étrangement, ses seules pensées se tournaient vers ces idées. S’oublier, ne plus avoir peur, ressentir le seul besoin d’être … soi? D’être cette personne que l’on étouffe, que l’on cherche à camoufler. Ce démon, enfoui au creux de soi-même, qui peut détruire, anéantir. Un démon aux goûts indécents, friand de luxure, incapable de s’arrêter une fois lancé. Un démon, un démon qui, même démoniaque, était incapable de nuire à cet homme. Non, cette fois, le démon rêvait de caresses, de la fougue d’un baiser, d’un corps chaud contre le sien. Pourtant, il ne parlait pas, il restait là, tapi dans l’ombre, à regarder April se débrouiller, sans influencer ses mouvements. Ces derniers, parfaitement contrôlés, quoique pensés de manière moins indécente que le démon pouvait les interpréter, se montraient spectacle, vision magnifique aux yeux d’une bête assoiffée.

Pourtant, même quand les pulsions balayent tout ce qui peut les gêner, quelques mots, quelques simples mots, ont le pouvoir de renverser la balance. « Pourquoi vous allez me faire du mal ? » Ce n’étaient que des mots, utilisés de manière inconsciente. Une question, simple question, qui ne pouvait pas lui faire mal, non. Juste une interrogation, celle d’un être perdu entre envie et prudence. Ils ne se connaissaient en rien, après tout. Ses doutes se comprenaient. Néanmoins, April bloqua quand même. Elle tiqua. Son esprit lui intima de faire machine arrière, mais rien n’y fit. Même lorsqu’il recula d’un pas, la blonde suivit le mouvement. Le démon s’était-il éveillé? Non, toujours pas. Il restait silencieux, entouré d’ombre. La seule personne qui agissait, sur le moment, n’était autre qu’April. « Pourquoi vous allez me faire du mal ? » Cela tintait au creux de son esprit, avec une force destructrice qui aurait pu lui donner envie de vomir. Une douleur psychologique, qui vient, qui repart, mais qui, au fur et à mesure, la détruisait. Lui faire du mal? Mais à quoi bon? April n’arrivait pas à se faire à cette idée. Son apparence inspirait-elle tant de méfiance? Peut-être qu’une odeur putride de sang l’accompagnait? Non, impossible …

Sa paranoïa prit fin quand ses prunelles s’ancrèrent en les siennes. Des saphirs. Deux yeux bleus, qui ne communiquaient rien de mal, bien au contraire. Une banalité surprenante, qui, pour April, restait une bonne chose. Inconsciemment, Reyns la réconforta un peu plus, lorsque sa main passa dans ses cheveux. Il était … Adorable. Ses agissements donnaient de lui une image candide, qui faisait sourire la demoiselle.

Puis, sans qu’elle ne comprenne vraiment ce qu’il se passait, il l’attira vers lui. Une bouffée de chaleur mordit le corps de la blonde. Sensation étrange, qui ne lui était pas du tout familière. Un frisson remonta son échine lorsque la langue de Reyns caressa son doigt. Contact chaleureux sur une peau glacée. Sa main libre vint serrer son haut trempé, et elle se raidit. Inhabituel sentiment, qui provoquait en elle une envie d’en avoir plus, ne serait-ce qu’un peu. Une course aux émotions, une chasse au plaisir, pour satisfaire ses désirs indécents. Indécents? Était-ce vraiment cela? April le voyait autrement, plutôt innocente. Pour elle, c’était plutôt l’occasion de découvrir quelque chose de nouveau, d’inconnu, qui n’avait lieu que très rarement.

Reyns rompit alors ce doux contact, avant de simplement se laisser tomber dans la neige. Cette dernière fuma, comme si son corps faisait l’effet d’eau bouillante, ou quelque chose du même style. Un sourire prit place sur les lèvres de la jeune femme. Situation plutôt amusante, au vu de ce qui se passait. Quand, enfin, il parla, ce fut le paroxysme de la bêtise, à tel point qu’April ne put s’empêcher d’en rire. Le pire, fut que cette idiotie n’en était pas une … Cependant, le fait qu’il rit lui aussi la rassura, et lui permit de ne pas s’empourprer – ce qui aurait renforcé le côté fleur bleue de la scène, certes, mais au prix d’excuses et d’une gêne incomparable.

« Si je suis un fou, auriez vous la folie de me suivre dans mes délires ? » Ses oreilles se dressèrent, d’un seul coup. Elle le regarda, les yeux pétillants d’intérêt, mais aussi de surprise. Le suivre? Une folle qui vient à la rencontre … d’un fou? April aurait pu dire non, reculer, tomber dans la neige, puis s’enfuir. Toutefois, elle n’en fit rien. Sa main se tendit, comme inconsciemment pour attraper la sienne. « Si je suis un fou, auriez vous la folie de me suivre dans mes délires ? » S’il était fou, qu’était-ce qu’April? Une malade mentale au dernier degré? Si les fous ont des délires, la blonde ne pouvait que les comprendre. Ses doigts enserrèrent les siens avec douceur, partage d’un contact, délicat, aussi agréable qu’une caresse.

Et le démon s’éveilla, prenant, d’un coup, toute la place. En l’espace de quelques infimes secondes, il devenait maître du corps d’April, dévastant chaque parcelle de candeur qui pouvait lui rester. Elle se pencha légèrement au-dessus de Reyns, avant de se laisser glisser, lentement, jusqu’à lui. Ses prunelles se noyèrent en les siennes, et elle sourit. Ce jeu pourrait en valoir la chandelle, de toute évidence, mais … Savait-il dans quelle aventure il se lançait? Une chasse au plaisir éphémère? Parti ainsi, le démon ne s’arrêterait pas …

Son sourire s’agrandit et, soumise à une étrange pulsion, April s’approcha, encore, encore … Jusqu’à être si proche de ses lèvres que leurs souffles chauds se mêlaient. La blonde percevait l’accélération de sa propre respiration, tandis que tout un scénario se faisait dans sa tête. Un délire … Juste suivre le délire d’un fou, avancer comme si ce n’était que cela, ne plus tenter de comprendre, et avancer. Encore et toujours. Sur une longue route.
Mais cette route, April ne comptait pas la parcourir seule, bien à l’inverse. April? Ou son démon? Un peu des deux? À dire vrai, l’attirance était le déclencheur et, de fait, cela ne retombait pas entièrement sur cette sombre partie d’elle qui ressentait chaque désir plus intensément.
La blonde chassa ses pensées et, les yeux rivés sur ceux du jeune homme, finit par se décider. Elle s’approcha un peu plus, et leurs lèvres s’effleurèrent, avant de, finalement, se poser l’une contre l’autre. Un baiser, juste un baiser. Un geste tendre, qui satisfaisait April. Lentement, elle rompit leur contact, puis le regarda en souriant.

« — Reyns, je suis désolée, mais … Quant au fait que vous creviez de chaud … Je ne peux rien faire … Je ne saurais que vous réchauffer d’avantage … »

La blonde détourna le regard, puis se redressa, allant s’asseoir non-loin de lui. Ses joues étaient rouges, tellement qu’une chaleur dérangeante commençait à y naître. April ne pouvait le nier, elle mourait d’envie de recommencer. Mais quelque chose la bloquait, une gêne silencieuse, qui avait tant de pouvoir que son démon s’en voyait terrassé. Sur un ton taquin, mais toujours aussi coincé, la demoiselle reprit la parole.

« — Je … Je ne saurais agir sans votre consentement, je ne veux pas que vous brûliez de l’intérieur … Ce serait malsain de ma part … »

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Reyns
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« Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » —  Reyns. 270290GaucheV217/20« Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » —  Reyns. 233711VideV2  (17/20)
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Le baiser était doux et passionné. Plus qu’un simple contact, elle s’était emparée de son esprit comme aucune femme avait su le faire avant. Lui qui pensait qu’un baiser n’était que l’aspect mécanique de deux morceaux de chairs tendres se touchant pour créer une intimité factice, comprenait enfin ce que la vierge effarouché ressentait lorsque son prince charmant lui offrait son premier baiser.
Il s’empourpra et plus encore…

- Je … Je ne saurais agir sans votre consentement, je ne veux pas que vous brûliez de l’intérieur … Ce serait malsain de ma part …

Bon bah… c’était fini. Son regard timide, sa voix peu assurée, sa pudeur si adorable après ce baiser si excitant. Reyns était homme et en tant que tel, il ne pouvait pas se refuser à une jeune femme si charmante et si attirante. Se faisait-il manipuler par l’innocence de la demoiselle ? Peut être mais étrangement, ça ne le dérangeait pas. Se relevant pour lui faire face, il se saisit de ses poignées et l’allongea gentiment dans la neige. Soutenant sa tête, il ne la quittait pas des yeux et passa avec sensualité ses mains dans ses cheveux. Il défit son corset d’une main malhabile, plus habituée aux effeuillages burlesques qu’à devoir faire le travail lui-même. Puis attiré par la chair rosée il vint l’embrasser toujours plus farouchement, toujours plus avidement.

Ses sensations en effervescence le brûlaient à chacune de ses caresses.

Son esprit noyé dans le plaisir oubliait toutes ses souffrances.
Son corps enchevêtrait avec celui d’April se rendait compte de ce qu’il manquait.

***

*Comment en sommes-nous arrivé là…*

Il avait beau se retraçait le schéma de leur rencontre, Reyns ne comprenait pas ce qui les avait menait à se retrouver à moitié nus dans la neige allongé l’un contre l’autre. Il l’avait dragué mais pas suffisamment pour que ça se finisse ainsi. Il l’avait invitée à le suivre dans sa folie mais il ne se pensait pas aussi fou que ça. Accuser une partie sombre de son être semblait tout indiqué pourtant, il ne pouvait se satisfaire d’une telle solution. Un tel moment, il ne pouvait l’imputait à un autre que lui, il ne voulait pas. Ça avait été trop galvanisant pour que ce soit un autre que lui qui agisse.

Il frissonnait.

N’empêche que tout s’était déroulé si vite qu’une petite partie de lui ne pouvait s’empêcher de penser qu’il venait de se faire avoir.
Se relevant il saisit ses vêtements trempé redoutant de devoir les remettre ceux de la jeune fille était encore plus humide de la neige, seule sa robe semblait avoir été épargnée, Reyns l’ayant envoyé sur le haut d’une tombe sans le faire exprès.

Un nouveau frisson.

Se dépêchant, il enfila ses bottes et alla rassembler les vêtements de sa dame. Il faillit déchirer la robe sur la tombe tranchante de laquelle un morceau manquait. Quant il y pensait ce devait être le morceau qui l’avait frôlé. Qu’importe.

- Mademoiselle April, on devrait se mettre au chaud où on attrapera la mort dans ses montagnes.

Il mit les vêtements dans sa besace. Se pencha sur la demoiselle et sans lui demander son avis la souleva telle une plume la portant telle une princesse (très peu vêtue).
L’un de ses amis, lui avait prêté sa chaumière le temps que l’alchimiste fasse sa cueillette, elle n’était pas si éloigné et le feu salvateur leur éviterait la souffrance d’une pneumonie. Traversant la forêt plus lentement qu’il ne l’aurait voulu, il finit par gagner la petite bâtisse. Vieillotte, poussiéreuse, désorganisée, l’endroit était pourtant chaleureux. Il laissa sa compagne retouche le sol et se hâta vers la cheminer pour allumer le feu.

- Prenez vos aises, et réchauffez-vous ! Je vais chercher des vêtements chauds !

Reyns disparut dans les étages pour chercher de quoi la réchauffer et intérieurement il repensa à la chaleur échangée lors de leurs ébats. Il se sentait ridicule de la vouvoyer après l’intimité qu’il avait partagé, mais en même temps… Il ne la connaissait pas.
Chassant ces bêtises de sa tête, il essayait encore de comprendre l’enchainement des événements, mais il était incapable de l’expliquer.

Autre fait inexplicable, il n’avait plus mal au crâne.


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MessageSujet: Re: « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » — Reyns.   « Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » —  Reyns. I_icon_minitimeMar 21 Aoû - 12:35

Cette sensation étrange, dévorante, qui te détruisait intérieurement. Cette sensation enivrante, obsédante, qui te donnait des ailes. Qu’étais-tu, oh, toi, pauvre âme égarée ? Qui représentais-tu dans cet univers, à part une enfant, dépourvue d’innocence ? La folie ? Peut-être, peut-être pas. Tu n’étais que toi. Et, étrangement, entre les bras de cet homme, tu oubliais. Tu oubliais à quel point ce monde est rude, désagréable. Tu ressentais cet intense plaisir traverser tes veines, t’envoyer dans une dimension parallèle, invisible, incompréhensible. Pourquoi maintenant, pourquoi ici, peu t’importait. Chaque bribe de pensée, chaque question, tout s’effaçait à mesure que son corps se mêlait au tien. Vos souffles se caressaient, s’effleuraient. Tu gémissais, t’agrippant à son dos. La douleur du premier coup de rein s’effaçait peu à peu, ton corps recouvrait doucement ses capacités et le plaisir te revenait. Tes paupières, désormais closes, t’aidaient à te plonger dans cet univers utopique à travers lequel il t’envoyait. Tu vibrais, tu sentais le psychédélisme de cette nouvelle drogue parcourir chacun de tes membres. Une transformation étrange, étouffante. Pourtant, ce n’était rien, en cet univers. Juste deux corps qui ne faisaient plus qu’un, sans amour, sans passion dévorante. L’attrait simple de la chasse, le plaisir de la chair, quoi de plus ?

Comment, oh, comment cela avait-il pu se produire…

Puis, tu fermas les yeux, décidée à te laisser emporter. Des questions, des interrogations… Rien de tout cela n’avait d’importance. Le jeu ne faisait que débuter.

***

Le froid vint mordre ta peau brûlante. Ta respiration se calmait avec lenteur, mais ton corps se consumait toujours. Que pouvais-tu dire, maintenant ? Que penser, que croire ? D’une certaine façon, cette enveloppe charnelle ne t’appartenait plus, désormais. Tu venais de perdre un morceau, une partie de toi. Infime, certes, mais tout de même. Au fond, tu t’en contrefichais. Le monde était fait de telle manière que ce genre de souvenirs ne se conservait jamais vraiment. Tu saurais, oui, tu saurais les sensations que tu avais ressenties ; tu te souviendrais de la première personne à t’avoir découverte, mais cela n’irait pas plus loin. Sans amour, cela ne pouvait rien représenter, après tout. Chaque être, au moins une fois dans sa vie, espère vivre d’amour, découvrir cette sensation par le biais de ce sentiment. Bizarrement, toi, cela t’importait peu.

Tu poussas un long soupir, et restas blottie entre les bras de Reyns. Ton corps se calmait peu à peu, le froid te recouvrait un peu plus. Comme pour chaque drogue, cela ressemblait, d’une certaine façon, à la « descente ». La délicieuse sensation de pouvoir toucher le ciel s’évadait de ton esprit, ne laissant qu’une certaine fatigue, une incapacité à t’envoler.

***

Prendre tes aises… Dans une maison qui t’était parfaitement inconnue. Un endroit simple, assez désorganisé, mais qui, par sa simplicité, suffisait à te plaire. Un parfait cocon, au fin fond d’une forêt. Tu te sentais légèrement mal à l’aise, sur le départ. Mais, au final, tu soupiras : ce n’était pas si grave, puis Reyns venait tout juste de te donner l’autorisation.

Les yeux dans le vague, tu finis par t’asseoir simplement sur le canapé. Ton objectif de départ s’était dissipé, tu ne savais plus. Tes pensées se chevauchaient, interminablement. Tu te sentais incapable de tout, bloquée par une force invisible qui te bloquait. Un peu comme une camisole. Lentement, tes forces te quittaient, ne laissant qu’une coquille vide, nue, sur un canapé.

Tes paupières, closes, t’envoyaient ces images agréables. Chaque caresse, chaque baiser, tout prenait l’état de souvenir dans ta mémoire. Chaque seconde se figeait, se frayant un chemin dans ton esprit pour y rester gravée. Ta main enserra la couverture qui recouvrait le canapé et tu soufflas un bon coup. Quelle journée étrange. Tout était allé si… vite. Tellement que tu n’avais pas eu le temps de tout comprendre, dépassée par les événements.

Puis, décidée à ne pas rester immobile, tu finis par te lever, allant à la rencontre de ce jeune homme. Tes prunelles scrutaient tous les éléments alentour, comme alertes. Tu n’avais pas peur, tu étais juste intriguée. Au final… Tu ne connaissais rien de lui, n’est-ce pas ? Peut-être était-ce là ce qui te gênait le plus ?

Un sourire avenant prit place sur tes lèvres violacées par le froid, et tu t’approchas, posant une main délicate sur son épaule.

« — Dîtes… Puis-je vous demander une boisson chaude ? Un thé, par exemple… »

À croire que tu agissais selon une logique imparable. Tu avais rencontré Reyns dans un cimetière et, d’après les dires de ce dernier, il était apothicaire à la recherche d’ingrédients rares. Le comble serait donc qu’il n’ait pas d’herbe pour faire du thé. Quoique, le comique de la situation saurait t’amuser – bien que tu ressentirais tout de même une certaine déception, mh ? D’une voix légèrement plus douce, tu repris la parole.

« — Oh, et puis… Je trouve amusant que nous nous vouvoyions encore après cela… mais surtout… nous ne connaissons pas vraiment, malgré le fait que nos corps se soient… unis ? »

Oui, cela te gênait, au final. Bien que tu te fichais légèrement de toutes les formalités, liées aux sentiments ou autres … « bêtises » — selon ta propre vision des choses, évidemment —, tu te sentais quand même poussée vers lui, portée par une curiosité innocente.

« — D’une certaine façon, je vous avoue que je trouve cela assez drôle… Un peu comme si nous agissions dans le sens inverse du déroulement, mh… normal ? des choses. »

Tu souris. Voilà une ascension pour le moins originale, non ? Tu haussas doucement les épaules, puis lanças un regard intrigué sur les vêtements, avant de rire.

« — En fait, oui, nous faisons vraiment tout à l’envers. »

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- Dîtes… Puis-je vous demander une boisson chaude ? Un thé, par exemple…

Empêtré dans un tas de vêtements poussiéreux, Reyns regardait la jeune demoiselle arriver comme une fleur devant lui.

- Du thé…

Réfléchissant à ce qu’il pouvait avoir sur lui, l’alchimiste se rendit rapidement compte que nombre de ses épices servaient plus à droguer les gens et à les paralyser qu’à relever le goût d’un plat ou d’une eau. Certaines rendraient la demoiselle encore plus chaleureuse que ce qu’elle avait pu être quelques heures plus tôt.

- Euh, je dois avoir des fleurs de jasmin et peut être un fond de thé vert dans l’une de mes pochettes de tissus, si cela vous va ?

- Oh, et puis… Je trouve amusant que nous nous vouvoyions encore après cela… mais surtout… nous ne connaissons pas vraiment, malgré le fait que nos corps se soient… unis ? »

Reyns avait envie de lui dire que c’était les seuls relations qu’il connaissait mais se retint. Il ne voulait pas lui faire croire qu’elle était une fille comme les autres pour lui.

- D’une certaine façon, je vous avoue que je trouve cela assez drôle… Un peu comme si nous agissions dans le sens inverse du déroulement, mh… normal ? des choses. En fait, oui, nous faisons vraiment tout à l’envers.

- A parce qu’il y a un ordre ?

Un sourire charmeur sur le visage, si une tension ou un doute avait existé, il avait tout balayé !

- Tient prenez ça !

D’un mouvement fluide Reyns lui envoya une robe de velours prune en parfait accord avec ses yeux violine. La robe était un peu mitée par endroit mais dans une montagne où le froid régné en roi, elle serait un parfait rempart contre sa morsure. Quand à lui, il s’était trouvé un pantalon de toile épaisse et une chemise de coton verni.

- Euh… vous… Enfin tu n’as qu’à l’enfiler ici et moi je vais…

Reyns se sentait idiot, après tout, il l’avait déjà déshabillé, la rhabillez ne devrait pas être très compliqué et puis… il faisait frais au rez de chaussé.

- Je suis stupide… Haha ! Je vous aide à la mettre, je me change, je fais le thé et on fait connaissance pour essayer de rétablir un peu les choses okay ?

Posant ses mains sur le haut de ses vêtements, il prit soin de les lui retirer avec douceur. C’était pas forcément désagréable, et ça ne voulait pas forcément dire qu’il avait envie d’elle… y’avait pas de connotation d’aucune sorte, y’avait…

- Mouais bah je vais me changer en bas ! A toute !

L’homme fuit devant la femelle ne souhaitant pas reproduire sa folie de l’après midi. Cette jeune fille avait le don de réchauffer son corps et son cœur. Il devait penser à autre chose et refroidir ses ardeurs. Pour cela quoi de mieux qu’un bon thé et une petite discussion au coin du feu sur le tapis et les planches de bois chaleureuse. Les reflets des flammes dans ses yeux et sur sa peau… et ses lèvres si gouteuse… il mit la main sur son thé vert et son bourgeon de jasmin en même temps qu’il se mit une claque dans la figure. Dans une casserole il fit bouillir de l’eau et y laissa tomber le bourgeon de jasmin séché.
Les pétales se délièrent une à une laissant s’épanouir une magnifique fleur blanche. Si pure, si belle elle était comme la neige et s’effritait entre ses doigts. Il l’entendit descendre et alors qu’il la sentait dans son dos il lui dit :

- Tu sais, ya pas grand-chose à savoir sur moi. Je suis issu d’une famille de riche, j’ai mal tourné, suivi les mauvaises personnes et je me suis retrouver dans une boutique d’apothicaire où on a bien voulu de moi ! Je suis le commis en gros, rien d’important !

En une phrase, il venait de résumer sa vie et tout ce qui faisait son histoire. Ce n’était pas très reluisant mais d’un autre coté… il n’était pas très reluisant, encore moins dans cette tenue.

- Donc parle-moi plutôt de toi ! Tient d’ailleurs que faisais-tu dans ce cimetière ? C’est quelque peu sinistre comme endroit pour une aussi jolie fille que toi et c’est assez périlleux comme endroit en lui-même. On enterre dans ce cimetière les gens qu’on ne veut pas revoir.

La bouilloire se mit à siffler, l’eau débordait. Il se retourna pour la retirer du feu, se brûla, réussit à éteindre le feu de sa main valide et posa le thé sur la table de bois qui noircie à son contact. Il releva la tête vers la jeune fille et explosa de rire sans savoir si la jeune fille le suivait dans son euphorie.


HRP:
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Elle riait. Elle était tellement belle. Son expression réchauffait son cœur et l’embrasait d’une passion qu’il ne connaissait pas. Il lui servit une tasse brulante et la regarda boire alors qu’ils se posaient près du feu. La chaleur de l’âtre avait quelque chose de réconfortant et ils discutèrent… son nom, des morceaux de son passé, sa venue en ces lieux, ce qu’il lui rappelait… chacune de ses phrases étaient marquées d’une émotion débordante, de haine, de rage… mais il ressentait également une certaine forme d’amour.
Lui, il n’avait de ces lieux que de mauvais souvenirs que les marques de brûlures sur sa peau ne faisaient qu’aggraver. Il était venu pour une mission, son premier échec et aussi sa plus grande réussite. Un homme était mort dans ses bras lui livrant tous ses secrets…, il avait mis le feu à cette demeure… Et maintenant, si elle était restaurée, c’était surement du fait du Maitre. Enfin beaucoup de souvenir pour pas grand-chose au final.

- Dites moi April, ça vous dirait de revenir ici de temps en temps… que l’on se retrouve… rien de prédéterminer, mais vous viendrez surement revoir ce cimetière et moi j’aurais toujours besoin de ces herbes qui ne poussent qu’ici… alors peut être un jour on se recroisera et si vous ne m’avez pas oublié et que je ne suis pas déjà avec une nana
_ il ria, pas elle. _ peut être qu’on pourrait se retrouver ici.

Elle resta silencieuse et se lova contre son épaule. Ce n’était pas un oui mais raisonnablement un peut être. Ils continuèrent à parler de tout de rien, surtout de rien et ils s’endormirent devant le feu. Elle reposait dans ses bras. Reyns se sentait bien.

Le lendemain, elle était partie comme si la nuit n’était qu’un rêve éphémère… Mais son parfum flottait dans l’air… peut être la reverrait-il un jour. Qui sait ?
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« Parce qu’au moins, ici, tout le monde a sa place. Surtout les morts. » — Reyns.

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