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| Les milles facettes d'un grain de sable | |
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❝ Personne ❞
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| Sujet: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 16:34 | |
| Les milles facettes d’un grain de sable Prélude –
Les tempêtes de sables ont toujours été un plaisir pour les yeux. Ces multitudes de grains volant en suivant le courant du vent et dansant au rythme du souffle d’Eole possèdent une beauté enivrante. Leurs différentes facettes réfléchissent la lumière du soleil en de milliers de petites étincelles rappelant celles visibles dans nos yeux… Du moins les tempêtes pouvaient sembler magnifiques tant qu’on ne s’y trouvait pas, prisonnier de leur irritant tranchant et de leur étouffante étreinte.
* Trainant la patte et fermant les yeux pour ne pas les perdre, Personne avançait courageusement à travers les vents impétueux qui tentaient de la balayer de leur puissant souffle. Ils auraient d’ailleurs facilement réussi si elle avait gardé sa forme humaine et chétive de petite gamine insignifiante. Mais sous la forme d’un loup gigantesque dont la fourrure épaisse protégeait sa peau fragile de l’agression du sable, les éléments de la nature n’avaient point d’emprise. Elle revenait d’une dure mission et même si elle avait eu le temps de se reposer entre cette dernière et son retour, la jeune fille avait hâte de retourner auprès des siens. Cela faisait presque un mois qu’elle vagabondait seule dans les terres humides de Goldoa et maintenant qu’elle revenait enfin dans ses montagnes arides, elle se sentait soulagée d’un poids énorme. - Bienvenue à la maison Jolie-Minois.
La louve releva la truffe à l’entente de cet accueil semblant presque chaleureux et réussit à voir à travers les courants de vent une ouverture dans la montagne qui lui faisait face. Un homme aux yeux émeraudes la fixait, un sourire carnassier aux lèvres. Intérieurement, elle se surprit à répondre à ce sourire par un léger soupir de contentement. Il était si agréable de se savoir attendue, d’avoir un endroit où retourner, une maison chaleureuse pour vous accueillir. Cela faisait bien des mois qu’elle ne s’était plus sentie chez elle où que ce soit. Pour elle sa maison avait toujours été là où se trouvait sa sœur. Cependant, maintenant qu’elle se retrouvait sans famille du moins biologique, elle se retrouvait incroyablement reconnaissante envers Alek et sa guilde de voleur qui l’avait accueillie les bras ouverts. Elle baissa la tête dans le vent, renforça son allure pour rejoindre au plus vite l’abri dont l’entrée lui était révélée par la présence du tigre noir. Ni le vent, ni la tempête ne pourrait arrêter sa traversée.
Elle voulait les revoir, elle voulait les prendre dans ses bras et recevoir leur sourire de bienvenue.
***
Quelques mois plutôt, elle avait rejoint le groupe de brigands l’ayant attaquée lors de sa rencontre avec Erras l’alpha blanc, Personne alias Jolie-Minois selon cette guilde, avait creusé son trou auprès d’Alek le tigre noir et chef de la guilde des Griffes Acérées. Cet homme était un véritable phénomène, une personne réellement unique mais pas forcément dans le bon sens du terme. Pour elle, il se révélait être une réelle enflure, un opportuniste qui tirait profit de n’importe quelle occasion pour nourrir sa passion. Et quelle passion ! Alek Render était un obsédé, un obsédé de tout ce qui était rare en ce monde. Il vouait un véritable culte à tout artefact ayant un intérêt historique ou rendu rare par son unicité. Il collectionnait tout, armes, meubles, tableaux,… même les êtres vivants telles que les plantes, les animaux ou les êtres doués de pensées comme Personne. Il avait été attiré par elle à cause de ses particularités hybrides, rien de plus, rien de moins. Une louve de la taille et de la puissance d’un Laguz tigre, possédant en plus certaines de leurs caractéristiques, il n’avait jamais rien vu de tel. Il ne le comprenait d’ailleurs pas en tant que félin. L’idée même de s’accoupler avec un autre être qu’un membre de son espèce le répugnait presque ouvertement alors un membre de l’espèce canine… Bref, là n’était pas la question, Personne était un être rare, née de l’union improbable de deux races et il l’avait voulue.
La jeune femme avait rapidement compris l’intérêt que lui portait le tigre ainsi que ses motivations. Elle n’avait pas rechigné à lui vendre un peu de son temps en échange d’un toit et d’un endroit où dormir.
Elle s’était également fait des amis. Beaucoup étaient des partenaires de missions, des combattants aguerris qui lui avaient fait passer de nombreuses épreuves de force, de logique,… mais elle avait surtout rencontré Isy.
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 16:38 | |
| Chapitre I – Un grain de sable dans l’immensité du désert A peine venait-elle de mettre un pied dans le repère des brigands après un long voyage depuis les déserts d’Hatary jusqu’aux montagnes de Criméa qu’une tornade rousse lui sauta au cou, l’étreignant de toutes ses forces et enfouissant son visage dans son cou. - Ah ! Alek… Tu en as mis du temps à rentrer gros bêta… mais que t’est-il arrivé, tu as rétréci… ? Et puis pourquoi tu as de la poitrine ?
Personne reteint un gémissement alors que la jeune ingénue lui palpait la poitrine de manière outrancière sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Elle venait d’effectuer un voyage éreintant en compagnie de félins si ce n’était collant, du moins très familier et maintenant une jeune fille qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam la pelotait… Pour elle qui n’avait toujours eu que peu de contact avec les autres, ce soudain manque de retenue de la part de son entourage l’avait quelque peu choquée. - Isy… Moi je suis là …
Poussant légèrement Personne sur le coté, Alek saisit la main de la dite Isy avec un air de lassitude totale comme s’il n’était que trop habitué à un tel comportement, et lui tapota gentiment la tête en secouant sa longue chevelure bouclée. Elle était aveugle… Personne ne l’avait remarqué qu’un peu après mais ses yeux gris presque blancs ne suivaient aucun des mouvements l’entourant, ils ne se fixaient pas et restaient simplement dans le vide. - Veuillez m’excuser mademoiselle. - Euh moi c’est Luis mademoiselle Isy…
Elle s’était tournée vers un pauvre garde rougissant jusqu’aux oreilles placé à près de deux mètres de Personne… Alek la prit par les épaules et la plaça devant la louve, appuyant sur sa tête pour la faire s’incliner. - Isy, je te présente Jolie-Minois, Jolie-Minois voici Isy. Excuse son idiotie. - Rah… Ne parle pas de moi comme ça, je suis très intelligente, c’est toi qui m’abrutit à force de me frapper. _ elle se tourna un grand sourire aux lèvres vers la louve_ soyons amies Mademoiselle Jolie-Minois !
Elle était mignonne, naturelle, une véritable bouffée d’air frais pour Personne. Elle ne savait si sa cécité jouait sur le fait qu’elle se sentait à l’aise avec cette jeune fille mais en sa présence, elle avait l’agréable impression d’être une personne à part entière… juste elle.
Isy était l’amie d’enfance d’Alek, une personne qu’il considérait comme sa sœur et qu’il protégeait jalousement comme une de ses précieuses propriétés. Elle était petite avec des formes placides et un air innocent. Elle portait une robe ample comme les bourgeoises du pays de Galia avec de nombreux froufrous et fanfreluches déchirées par endroit mais restant pourtant particulièrement seyant et élégant dans ce repère de forbans.
Personne assise à une longue table de banquet au milieu d’inconnus quelque peu bruyants et criards, observait ce qui l’entourait ne répondant aux questions que par de simples signes de tête signifiant « oui », « non », « aller savoir ». Elle ne se sentait pas tout à fait à l’aise parmi ces gens et son manque de communication ne lui venait pas en aide pour sympathiser avec son entourage. Elle devait paraitre incroyablement ennuyeuse et froide à leurs yeux… Une main se posa alors sur son épaule. Une main dont la chaleur lui rappela de vagues souvenirs. - Tu n’as pas l’air à ton aise Jolie-Minois. Veux-tu venir manger avec moi à la table du haut?
Personne releva son regard sur la jeune enfant dont le sourire éclatant s’accordait si parfaitement à la beauté simple de sa personne. Elle jeta un œil à la salle cherchant Alek des yeux, mais celui-ci avait disparu… Avait-elle besoin de lui demander son autorisation pour sortir de table et aller manger avec sa ‘sœur’… Elle ne savait pas, elle était plus habituée à recevoir des ordres auxquels elle devait obéir plutôt que des propositions qu’elle devait simplement accepter ou non… - Si tu ne veux pas ce n’est …
Personne se leva en saisissant la manche de la jeune fille pour lui signifier qu’elle la suivait. Le sourire qui lui répondit alors fut le scellé de leur toute nouvelle amitié. Elle ne savait vraiment comment cette relation avait pu naitre entre elle car, Personne ne pouvait parler et Isy, ne pouvait lire… Pourtant, étrangement elles arrivaient parfaitement à se comprendre. Pour les phrases compliquées, elle écrivait directement dans la main de la rouquine, sinon de simples sons, des soupirs appuyés étaient suffisant. Isy était réellement une jeune fille extraordinaire. C’était une Lionne qui avait été chassée de chez elle à cause de son handicape et qui avait survécu dans les rues durant 3 ans avant de rencontrer Alek un jeune tigre plutôt fortuné. Du point de vue de la lionne, Alek avait fugué de chez lui car il voulait rester avec elle pour la protéger alors que ses parents ne voulaient pas qu’il la côtoie, cependant, Personne avait un doute sur ses intentions. Du peu qu’elle connaissait du spécimen, elle pensait plutôt qu’il était parti avec tout l’argent qu’il avait pu trouver et qu’il avait créé sa petite troupe de brigands pour assouvir ses passions exubérantes. Elle restait dubitative quant à des motivations si romanesques de la part du félin noir mais elle ne voulait contredire Isy.
Après tout on ne contredit pas une amie. |
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 16:45 | |
| La soirée avançait alors que la jeune louve en apprenait toujours plus sur l’histoire de leur petit groupe d’une quarantaine de membres. La jeune lionne ne possédait peut être pas la vue, mais à la différence de Personne, elle avait une langue bien pendue et plus elle buvait, plus elle avait des choses à dire. Les gens dans l’assemblée commençaient d’ailleurs à s’égayer, à chanter et à danser pour certains, l’alcool leur montant à la tête. Personne était elle-même bien plus à l’aise après les quelques verres de liqueur de gingembre qu’elle venait d’engloutir comme du petit lait. Soudain une main trop velue à son goût saisit l’épaule de sa vis-à-vis. - Isy, pourquoi tu nous délaisses pour la nouvelle. On s’en fout d’elle, ce n’est que la dernière putain que s’est soulevé Alek.
Etrangement, Personne vit les yeux aveugles de la jeune fille se voiler à ses mots et quand la prise sur son épaule devint plus forte et douloureuse à la vue de l’expression de la rouquine, elle ne put se retenir d’intervenir. Sa main griffue saisit l’homme par le poignet serrant si fort qu’il lâcha la jeune lionne automatiquement en une grimace de douleur. Personne le regardait de son regard assassin emplit de reproches et sans plus attendre, elle l’envoya voler dans le décor d’un simple mouvement de bras le projetant en arrière sans retenu. Elle détestait voir de la tristesse dans les yeux de ceux qu’elle appréciait, et cet homme avait rempli les yeux si flamboyants de gaité d’Isy par deux orbites glacées par la peine. Elle n’acceptait pas une telle chose. - Sale catin, tu veux te battre c’est ça ?! Tu n’assumes pas ton rôle ?
Quelle vulgarité, quel manque de maturité… Personne était profondément peinée que cet homme puisse croire que ses insultes l’atteignaient. Elle allait lui faire ravaler ses mots qui blessaient sa nouvelle amie. Alek surgit soudainement dans un coin du repère, son regard passant bien au dessus de la louve pour se poser sur la lionne avec une moue de désapprobation.
Personne le regarda quelques instants mais au rugissement du félin face à elle, ses yeux retombèrent avec fureur sur le Laguz. La main droite de Personne se leva, son bras tendu parallèle au sol alors que sa main se recouvrait de poils épais et couleur sable. Son membre disproportionné par rapport au reste de son corps chétif se terminait en d’énormes griffes. Certains eurent un mouvement de recul devant ce phénomène si étrange mais l’homme qui lui faisait face se mit en position de combat la provocant ouvertement. Son expression avait changé, devenant tout à coup plus déterminée, moins embrumée par l’alcool. Elle connaissait ce regard, son visage resta cependant impassible.
Avançant à pas lent, la louve s’approcha de l’homme accélérant petit à petit ses foulées pour finalement disparaitre dans un nuage de fumée. Elle réapparut derrière lui ses jambes s’étant recouvertes de poils et ses pieds étant devenus des pattes larges et griffues s’encrant dans le sol pour lui assurer une meilleure adhésion. Le tigre aussi vif qu’elle, bloqua son bras entièrement transformé, cependant, il ne pensa même pas à éviter la gauche royale qu’elle lui envoya dans le menton. Son membre droit étant complètement transformé, l’animal n’avait pas fait attention à la main gauche ayant doublée de volume mais à peine recouverte d’un fin duvet ambré. - Par la Déesse, Yach, tu viens de te faire démonter !!
Le jeune poivrot aux yeux voilés par la boisson se balançait sur son banc en se moquant avec un plaisir sans limite de celui qui devait être son frère au vue de leur ressemblance physique. - Viens m’aider au lieu de rire sale bourré !
D’un saut agile et leste le jeune garçon plongea dans le petit espace qui s’était naturellement fait pour leur laisser la place de s’affronter. Les différents spectateurs avaient formé un cercle autour d’eux et hurlaient des encouragements sans queue ni tête frappant des mains et des pieds l’acclamant parfois elle alors que d’autres crachaient parterre en jurant vulgairement. C’était une réelle réunion de soulards… loin, très loin de son ancienne vie aristocratique…
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 16:51 | |
| Faisant désormais face à deux opposants, Personne avait posé ses mains au sol et s’en tenait très proche, le ventre à quelques centimètres de celui-ci les dents découvertes sur des crocs d’une longueur mortelle. Les deux félins lui faisant face prirent leur forme animale revêtant leur robe rayée alors que les poils sables commençaient à remplacer les vêtements de Personne, hérissés sur le haut de son dos comme un chat en colère. Ses queues fouettaient l’air avec violence alors que les deux opposants se jetaient sur elle, parfaitement coordonnés. Elle recula rapidement évitant les coups de griffes et de crocs donnés avec vitesse et précision. Personne était impressionnée que des Laguzs aussi éméchés puissent se battre avec tant de vigueur. L’une des pattes tranchantes de l’animale vint lui frôler le museau faisant perler le sang de sa truffe et laissant le liquide rouge couler le long de son menton. Elle finit par se retrouver acculée contre un mur de l’espace restreint. Elle heurta la pierre avec une légère surprise et poussa un cri entre le hurlement et le rugissement. Le temps semblait s’allonger, le braillement des spectateurs se transforma en un bourdonnement sonore, chacun attendant le point final de ce combat qui s’annonçait proche. Un sourire satisfait se dessina sur le visage des félins alors qu’ils s’approchaient de la proie piégée et sans défense. D’un même mouvement ils levèrent leur patte gigantesque et abattirent leurs griffes. Cependant, les serres aiguisées ne rencontrèrent que le mur de pierre, vidé de la présence de la jeune louve…
L’avantage entre ces deux formes, humaine et animale était certainement la taille. Ayant repris forme humaine, Personne s’était glissée entre leurs pattes, évitant le coup in extremis. Elle se tenait derrière eux ses deux mains du jugement juste au dessus de leur échine, prêtes à rendre son verdict. Son visage redevenu impassible, les deux Laguzs fermèrent les yeux ne sachant ce qui suivrait mais comprenant rapidement que ce n’était plus de leur ressort.
Le silence se fit dans la grande salle alors que les serres de la louve fendaient l’air… - Arrête !!!!!
La lionne aux teintes rougeâtres se tenait derrière elle et son cri de désespoir avait arrêté le mouvement de la Laguz à quelques centimètres des deux frères. Son allure n’avait rien d’agressif, elle respirait la paix, la sérénité… Personne connaissait ce regard qu’elle lui adressait, elle connaissait cette expression dans ses yeux, elle l’avait tant vu chez Tabatha… Elle se métamorphosa, adoptant cette forme si fragile et si faible qu’était sa forme humaine. Elle voulait prendre la Lionne dans ses bras s’assurer qu’elle n’avait rien mais Isy n’était pas sa sœur, elle n’était pas de sa famille. L’amalgame qui s’était formé dans son esprit avait bien failli reproduire les mêmes évènements que dans son passé.
La louve se recroquevilla sur elle-même. Son corps tremblant encore de sa précédente fureur. Elle essayait de se maitriser et de contrôler son esprit. Soudain, une large main chaleureuse vint se poser sur son épaule. - Debout Jolie-Minois, ne prend pas cet air de défaite quand tu viens de prouver à tous que tu avais le potentiel de faire parti des nôtres. Sache que jamais personne ne s’en prendrait à Isy parmi nous. Ils se sont juste jouer de toi pour te tester. _ il releva la tête s’adressant à l’ensemble du groupe _ Ma nouvelle recrue satisfait-elle vos critères les amis ?
Il regarda plus spécialement les deux tigres un peu penauds contre le mur, qui acquiescèrent vivement suivis d’un grand cri de joie de l’assemblée. Alek sourit devant l’enthousiasme de ses hommes et leva son verre en leur honneur. De son bras libre, il tenait Personne contre lui la serrant contre son torse. - Désolée pour cette mauvaise blague mais tu comprends, il fallait bien que l’on s’assure que tu tiennes la route… Mais je ne feintais pas mon intérêt pour toi, je veux vraiment qu’on soit amies !
Isy avait saisi les mains d’un vieil homme au crâne dégarni en clamant sa déclaration d’amitié mais Personne ne s’en formalisa pas. L’intention était là. La suite de la soirée d’intégration se passa dans une ambiance tout ce qu’il y a de plus agréable et jovial. Alek était resté au coté de sa nouvelle trouvaille sans la lâcher d’un pouce et les différents membres de la guilde vinrent la saluer et lui serrer la main lui racontant par quelques anecdotes ce qu’ils étaient et comment ils avaient contribué à l’enrichissement de leur groupe.
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 16:55 | |
| Ce jour fut celui où elle entra dans cette grande famille, acceptée de tous et étrangement, elle se lia d’une amitié très forte avec Yash et Tibal qui l’avaient ouvertement agressée. De plus, elle s’était faite une camarade inestimable bien qu’elle sentit quelques tensions venant de la lionne lorsque l’heure du couché venue, Personne fut emmenée dans la chambre d’Alek.
*Ce type est vraiment dérangé dans sa tête* Personne avait rapidement compris qu’il existait un lien spécial entre ces deux personnes, quelque chose de relativement proche d’un sentiment d’amour mais pourtant, ils n’étaient pas ensembles… Pire que ça, ce qu’elle avait pu observer était assez effrayant et … tordu. Il était difficile de classer cela autrement. D’un coté, Alek couchait avec toutes les donzelles passant à moins de 30 mètres de sa position, faisant même parfois des propositions plus qu’aguicheuses à Personne et de l’autre, toutes personnes extérieures ou intérieures à sa guilde posant ses yeux de manière trop expressive sur la jeune Isy, obtenaient un aller simple pour les enfers. Il agissait avec la jeune fille comme s’il la possédait. Il la protégeait jalousement comme l’une de ses propriétés mais ne manquait pas de lui rappeler par bien des façons que lui, il n’appartenait à personne.
Il avait une manière de la provoquer tout aussi exécrable. Il avait créé une situation de rivalité tout à fait artificielle, embrassant parfois langoureusement Jolie-Minois juste devant la jeune lionne lui glissant des mots doux audibles de tous. Tout ça simplement pour la rendre jalouse et dégrader leur lien d’amitié qu’il considérait comme un danger. Ce type était vraiment malsain. Dans son esprit vicié, personne, autre que lui ne devait être dans l’entourage d’Isy pas même une amie qui pourrait prendre plus d’importance que lui dans la vie de la jeune fille. Personne l’avait compris et détestait ce comportement qui poussait la demoiselle à n’être dépendante que de lui, à l’isoler, à l’étouffer pour que sa seule bouffée d’air frais soit Alek.
Cet homme pouvait avoir des bons cotés mais concernant Isy elle n’en voyait aucun, et ne comprenait pas comment la jeune femme pouvait supporter un tel comportement. Elle, elle n’aurait pas pu. Cependant, à part quelques caresses improvisées et des baisers violemment volés, la jeune louve n’avait pas à souffrir de trop de problèmes de ce point de vue-ci. De plus, elle était souvent occupée à droite à gauche pour remplir des missions pour le compte de leur très aimé chef. Son amour des artefacts était tel qu’en seulement quatre mois passés en leur compagnie, elle avait du en rapporter une bonne demi-douzaine ayant de peu échappé à la mort parfois…
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 17:02 | |
| Chapitre II – Le tranchant du sable
Plongée dans les ténèbres d’une forêt si dense qu’en plein jour il semblait faire nuit, Personne accompagnée de Yach, Tibal et Andromil était empêtrée jusqu’aux genoux dans des herbes grimpantes cherchant à retenir chacun de leur pas, les empêchant d’avancer à leur rythme habituel. La nouvelle lubie d’Alek les avait poussés dans la quête infernale d’une tombe, celle d’un grand guerrier Laguz qui aurait été enterré avec son armure. Armure que souhaitait récupérer le tigre noir. Mais évidemment, au lieu d’être enterré comme tout le monde dans un cimetière, il avait fallu qu’il soit mis en terre dans une forêt des plus glauques… - AH !!! PUTAIN LES GARS Y A UN TRUC ATTACHE A MA JAMBE !!!! - Silence crétin tu vas réveiller les alentours… _ il asséna un coup de griffes sur l’arrière de sa jambe et trancha ce qui semblait être une plante. Elle se rétracta _ ce n’était rien que de la verdure… - Réveiller qui, on est en plein jour je te rappelle…
Drôle de plante à vrai dire… - Jolie-Minois t’es toujours dans le coin ?… On ne voit vraiment rien dans cette purée de pois…
Le son d’une clochette répondit à sa question leur indiquant où se trouvait la louve. En tête avec Tibal, la Laguz portait à son poignet une petite cloche permettant à ses camarades de toujours savoir où elle se trouvait. - Ça ne t’effraie pas toi ce silence, cette atmosphère… ?
Personne se retourna vers Tibal se tenant juste derrière elle et distingua sur son visage cette peur qui nous ronge mais que l’on est trop fier pour avouer. Personne n’avait pas peur car le sentiment de peur été lié à celui d’amour or elle ne s’aimait que peu, elle n’avait donc pas peur de perdre la vie. Cependant, elle devait bien reconnaitre qu’elle tenait à ses camarades. Sans un mot, elle tendit le bras vers le tigre et lui saisit la main la tenant fermement alors qu’il essayait vainement de s’en débarrasser. - Eh ! Je suis pas un gamin, lâche moi !
Personne se retourna vers lui un sourire magnifique et provocateur sur le visage, portant la main à son visage et faisant semblant de trembler en prenant un air faible et sans défense. Tibal rougit à la vue de cette mimique si attendrissante et secoua la tête d’un air affligé, se résignant à tenir la main de la jeune louve. Néanmoins il n’accepterait pas de se faire trainer et se décida à la trainer et prenant les devants sur elle.
Soudainement, la forêt s’éclaira laissant place à une petite clairière lumineuse et complètement vidée d’arbres et de plantes bizarres. Seules de magnifiques fleurs tapissaient le terrain parfaitement circulaire et en son centre trônait l’objet de leur convoitise éclairé par le soleil comme pour rendre hommage à l’être qui reposait en ces lieux… - Par la Déesse… c’est magnifique… - Arrête de d’extasier devant des fleurs Andromil… On dirait une fille !
Machinalement, Tibal lâcha la main de Personne lorsque son frère et Andromil les rejoignirent. - Dépêchons nous de récupérer cette armure et on se casse d’ici.
Téméraire et impétueux Yach avança dans la plaine suivit de près par Andromil, leurs pas ne déviaient pas et la détermination se sentait à chaque mouvement les rapprochant de la tombe. Quand en un éclair, le jeune androgyne disparut sans un bruit, sans un cri... L’atmosphère se chargea alors d’une hostilité palpable. Yach totalement alerte, Personne et Tibal sur la défensive, ils essayaient de capter le moindre son ne comprenant pas encore que l’un des leurs venait de… de quoi d’ailleurs ?
Un son sourd se fit alors entendre derrière la louve. Elle se retourna aussitôt et vit à la bordure de la clairière le corps de leur camarade emporté par les plantes. Tibal et Yach étaient paralysés, incapables de faire le moindre geste. Pourtant, quand Personne vit les yeux d’Andromil s’ouvrir, elle n’hésita pas une seconde et plongea sur lui, tranchant les herbes démoniaques à coup de griffes et de crocs, arrachant cette flore maléfique sans la moindre réflexion, et ramenant le jeune homme près d’elle. Ce qui l’avait attaqué lui avait arraché la jambe dans sa quasi-totalité, seul un moignon ensanglanté et suppurant persistait là où se trouvait une jambe saine et musclée quelques instants plus tôt. - PUTAIN ! PUTAIN MA JAMBE ! MA JAMBE !
Personne le saisit par les épaules le plaquant au sol alors que son regard sur lui se faisait dur et ferme. Des larmes se mirent alors à couler des yeux du pauvre tigre tel un ruisseau sous la pluie… elle releva la tête vers Yach et Tibal et fit retentir sa clochette pour les sortir de leur torpeur. Au son aigu et strident, les deux mâles vinrent la rejoindre en un ou deux bonds et se placèrent devant elle la protégeant pendant qu’elle sauvait le blessé. - Ça va aller Andromil, on s’occupe de toi.
A peine Tibal avait-il déclaré cette phrase réconfortante et assurée, qu’une nouvelle onde d’hostilité s’abattit sur eux. - IL EST LA, ON VA MOURIR, JE VAIS MOURIR !
Yach frappa Andromil le laissant sombrer dans l’inconscience alors qu’il donnait tout le nécessaire à Tibal pour soigner leur camarade ou du moins empêcher que son état n’empire. - Soigne-le ! Jolie-Minois, viens avec moi !
La louve releva la tête à l’ordre de son chef de groupe mais observant la clairière, elle distingua derrière l’autel funéraire les yeux blancs et hostiles de leur adversaire. |
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 17:09 | |
| A la vue de cette silhouette, les lèvres de Personne se relevèrent sur d’immenses crocs alors qu’elle indiquait la position de l’ennemi à Yach d’un mouvement de museau. Son regard était vraiment effrayant pourtant, la colère qui animait Personne était suffisante pour lui permettre de s’approcher de ce danger imminent bien que tous ses membres lui hurlaient de s’éloigner. - Montre-toi sale monstre ! Montre-toi si tu oses nous affronter en face !
La silhouette d’une femme incroyablement petite se dessina alors sous les rayons du soleil, révélant une vieille grand-mère toute fripée, une canne à la main, les cheveux blancs tirés en un chignon des plus austère, les mains tremblantes. - Laissez nous en paix sales petits garnements ! Vous n’avez rien à faire ici !
Sa voix était raillée mais ferme et à peine tremblante. Cette vieille dame n’avait rien de faible, bien au contraire elle en imposait clairement de sa personne… - Nous ? Alors vous êtes plusieurs, montrez-vous tous !
Il ne devait pas lui donner d’ordre, Personne doutait qu’il y ait d’autres êtres vivants dans les alentours mais surtout elle n’avait que faire des autres car toute l’hostilité qu’elle ressentait venait de cette femme… - Tu es né mille ans trop tard pour pouvoir te permettre de me donner des ordres mon cher ami. Maintenant disparaissez de ma vue toi et tes deux copains.
Deux ? Ils étaient pourtant quatre. Personne regarda plus attentivement la vieille femme et remarqua que ses yeux étaient blancs de cécité… elle ne la voyait pas et ne pouvait l’entendre puisqu’elle ne faisait de bruit… Personne saisit alors la clochette à son poignet étouffant tout son et d’un pas plus que velouté elle plongea sur la vieille femme, profitant de cet avantage que ne possédait pas ses partenaires. D’un bond, elle passa derrière elle et plongea toutes griffes sorties quand un énorme membre écailleux vint la plaquer au sol. - Tu croyais que je ne t’avais pas entendu… Tu respires comme un bœuf. Maintenant disparaissez !
Le choc avait été violent et son souffle s’en était retrouvé coupé. Ça faisait mal, la queue avait été d’une puissance telle que Personne n’était même pas sure de posséder encore l’intégrité totale de ses os… Elle avait mal, vraiment mal et toutes ses articulations craquèrent alors qu’elle se relevait, essuyant le filet de sang qui s’écoulait de ses lèvres. Le membre écailleux ne laissait aucun doute quant à la nature de l’être se trouvant face à eux… Et si quelqu’un doutait encore, les deux ailes de taille moyenne d’un noir d’ébène avaient fini d’établir cette vérité et ce danger irréfutable qui se dressait devant eux. Un dragon noir. - Jolie-Minois ! Putain Tibal on lui ferme son clapet à la mère grand. Aller !
Le tigre se transforma à l’appel de son frère et bien que la peur se lise sur son visage son corps ne tremblait pas et l’attaque fut assénée avec une perfection toute professionnelle. Et quand les deux félins plantèrent leurs crocs et leurs griffes dans le corps de la vieille femme, ils s’étonnèrent de ricocher sur elle comme sur de la pierre. - Petits insolents !
La peau se recouvrait d’épaisses écailles alors que la vieille femme doublait de taille, ses bras se renforçant sur ses muscles puissants et parfaitement formés, son visage s’allongeant, grandissant encore et encore jusqu’à dépasser les deux tigres d’une demi-douzaine de mètres. Sa gorge se gonfla alors d’un puissant souffle et des flammes couleur or, vinrent frapper la terre là où quelques millièmes de secondes plus tôt les deux frères reposaient. - PUTAIN ON VA TOUS MOURIR !
Andromil avait repris connaissance trop tôt aux yeux des autres protagonistes et essayait tant bien que mal de fuir. Mais les yeux furieux de la dragonne se posèrent sur lui et la flamme annonciatrice de mort vint s’abattre sur le pauvre damné… Ou du moins sur la terre qu’il occupait. [/i] - Joli réflexe gamine !
Personne avait saisit le corps d’Andromil le déplaçant in extremis mais sacrifiant une partie de sa jambe. Elle ne savait comment son corps avait pu bouger alors que le feu brulant paralysait totalement son esprit. Ses flammes dansant et embrasant la clairière lui serraient le cœur d’une peur naturelle… Pourtant elle n’avait pas hésité à plonger devant le crachin de feu pour sauver son camarade. La dragonne se demandait d’ailleurs d’où lui venait une telle inconscience et quand elle sentit l’aura s’élevant de la jeune femme, elle comprit.
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 17:18 | |
| Ses yeux bleus avaient laissé place à deux prunelles vides de tous sentiments, de toutes couleurs, ses traits étaient tirés de manière extrême ne laissant paraitre que rage et haine sur son faciès. Ses crocs et le bruit sourd s’élevant de sa gorge était… effrayant. Personne n’avait plus conscience du danger, de la douleur, ni même de ce qui l’entourait. La seule distinction qu’elle faisait désormais était les personnes qu’elle devait protéger et ceux qui les mettaient en danger. Gonflant son poitrail d’un souffle puissant le hurlement qu’elle poussa était annonciateur de massacre. Tibal plongea à ses cotés pour faire face avec elle contre le dragon mais son frère eut rapidement fait de le tirer hors du champ de combat comprenant qu’ils n’étaient pas à l’abri d’un coup perdu lorsque leur camarade était dans cet état. Ils devaient s’éloigner et ils le firent. - Tu les protèges et ils t’abandonnent… Quelle belle équipe vous faîtes hahahaha !!!
Tibal, Yach et Andromil se placèrent à la limite de la clairière comprenant que cette frontière était également celle qui décidait de leur mort ou de leur vie.
Personne sourit. Le poil s’hérissant sur son dos, elle plongea sur le dragon mais comprenant que ni ses griffes, ni ses crocs ne traverseraient la carapace d’écailles de la bête, elle décida d’y aller à la force pure. Avec toute la vitesse que lui procurait son corps, elle s’élança reprenant momentanément sa forme humaine pour passer sous le lézard géant et frapper dans le dos. Mais comme elle s’y attendait, si l’animal trop imposant n’eut pas le temps de se retourner, il n’en n’eut pas besoin, sa queue protégeant ses arrières. Cependant, Personne ne se laissait pas avoir deux fois par la même technique et voyant le membre puissant arriver pour l’écarter le plus violemment possible, elle sauta, atterrissant sur le dos de la bête et s’aidant de ses griffes pour y rester accrochée. Elle grimpa jusqu’à sa gorge, là où la chair était plus tendre. Cependant, avant qu’elle ne réussisse à l’atteindre, elle se sentit déséquilibrée par la pulsion du corps gigantesque sur le sol alors que les ailes se déployaient et que la bête prenait de l’altitude. Ne s’éloignant pas de la clairière pour ne pas laisser le temps aux pillards de s’en prendre à la tombe qu’elle défendait, elle s’éleva juste au dessus de celle-ci pour piquer avec toute la vitesse possible à son corps imposant, vers le sol rabattant ses ailes contre son abdomen. Personne sentit le vent siffler à ses oreilles alors qu’elle glissait contre les flancs de la bête. Ses griffes ne s’accrochaient pas suffisamment profondément. Soudain, elle chuta s’éloignant du corps de la dragonne et tombant comme une pierre mais avant que cette dernière ne soit complètement hors de portée, elle muta juste ses mains pour saisir de ses dix doigts les pattes sous le corps. Quand l’animal se redressa pour atterrir elle lâcha les membres griffus et s’écrasa sur le sol roulant sur plusieurs mètres avant de s’immobiliser sous sa forme humaine.
C’était franchement douloureux… - Jolie-Minois !
Tibal avait hurlé son nom avec une note de désespoir qu’elle ne voulait pas entendre dans la bouche de ses amis, car oui elle les considérait comme ses amis. Même plus, comme sa famille. Se relevant en gémissant de douleur, prenant à peine appuie sur sa patte calcinée, elle sentit la terre trembler lorsque le dragon se posa près d’elle, d’un coup de pattes elle l’envoya heurter un arbre alors que son frêle corps d’humaine se brisait contre le bois en un craquement sinistre.
Cependant, Personne n’avait pas dit son dernier mot. Elle ne laisserait pas cette vieille grand-mère mettre la vie des siens en danger et se relevant une énième fois, elle utilisa ses dernières ressources pour prendre sa forme de trois mètres et lui faire de nouveau face. - Ça ne sert à rien mon enfant, arrête de lutter. Ta mort n’en sera que plus douce. Et si ça peut te rasséréner je laisserais à tes trois amis la vie sauve.
Personne profita de ce temps de parole pour cette fois-ci attaquer de front. Sans dévier de sa trajectoire, elle plongea sur elle, prenant appui sur ses pattes arrière pour lui sauter directement à la gorge. Mais avant de bondir, elle jeta sa clochette sur le coté, le métal heurtant le bois en un son cristallin. Cette simple diversion lui permit de se rapprocher de cet organe vital et si fragile mais les pattes avant de la dragonne la saisirent à mi-chemin. La louve réagit alors rapidement, reprenant forme humaine pour diminuer son volume et passer entre l’étreinte mortelle de la bête. Elle prit appui sur les membres dangereux et trancha le cou à la portée de ses griffes acérées et entama la chair profondément faisant saigner la bête.
Ce ne fut qu’une courte victoire. Car les lois de la gravité étaient universelles et alors qu’elle s’écrasait une nouvelle fois au sol, toute son énergie la quitta ainsi que la fourrure épaisse qui protégeait son corps, ne laissant au sol qu’une enfant d’un mètre soixante incapable de bouger, ni même de respirer tant elle souffrait.
La dragonne porta une main à sa gorge et sentit l’entaille profonde que venait de lui infliger la jeune femme. Un sourire se dessina alors sur son visage, un sourire dément alors qu’elle reprenait sa forme humaine et venait près du corps recroquevillé par la douleur. - Ça fait mal de sentir cette puissance que tu n’auras jamais, hein ? _ elle lui asséna un coup de canne _ tu as cru pouvoir venir en ce lieu, voler mon défunt mari et repartir comme si de rien n’était… _ nouveau coup plus fort dans les côtes _ mais je suis là, je veille sur lui, MOI! Fille de roi. Tant que je serais là jamais vous ne le toucherez sales vermines !!!
Se laissant aller à sa fureur les coups qu’elle enchaina dans le corps déjà presque inerte redoublèrent de puissance faisant cracher sang et salive à la pauvre Laguz. Tibal sortit alors de son abri guidé par le sentiment fou qui nous pousse à protéger ceux qu’on aime même quand on sait que notre intervention ne fera que retarder l’inévitable. - Tu veux jouer toi aussi, tes jambes tremblent, tu recules à chacun de mes pas… Tu es encore plus faible que cette lo…
Alors qu’elle se retournait pour montrer du doigt le corps meurtri de la louve, celle-ci s’était relevée, incapable de se mouvoir mais sa main levée et traversant la gorge de la vieille femme était si disproportionnée par rapport au corps de la demoiselle que malgré la distance qui les séparait, cette dernière l’avait atteint et l’avait tuée. La dragonne ne put dire une dernière phrase, ni un dernier mot le sang s’engouffrant dans sa gorge et l’empêchant même de respirer. Son corps s’affaissa sur le sol, les yeux grands ouverts, les traits tirés sur un sentiment de rage… |
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 17:21 | |
| Personne tomba également, rattrapée dans sa chute par Tibal qui la serra doucement dans ses bras et lui administra les potions de premier soin. Yach passa à coté d’eux se dirigeant sur le corps et s’assurant de la mort de la dragonne. - Tu te sens capable de marcher car si ce n’est pas le cas on te laisse ici, on a déjà Andromil à porter on ne pourra pas s’encombrer d’un second boulet.
Personne savait que c’était une manière détournée de lui demander si elle allait bien et ne se formalisa pas du ton dur qu’il avait employé. Avec l’aide de Tibal, elle se redressa réprimant une grimace devant la douleur que lui procura ce mouvement et regarda Yach se diriger sur la tombe et l’ouvrir à la force de ses bras. Il ne perdait jamais de vue une mission… A l’intérieur, le squelette d’un homme de grande taille reposait paisiblement. Yach arracha violemment l’armure qui entourait ses côtes. Puis sans même refermer la sépulture il déclara le départ. Prenant Andromil sur son épaule il fit signe à Tibal de le suivre. Mais Personne, elle, resta en arrière. Elle ne savait pourquoi elle faisait ça, elle ne savait ce qui l’incitait à agir de la sorte mais comme mu par un esprit extérieur, elle prit le corps de la vieille femme faisant hurler chacun de ses membres et l’allongea auprès de son mari. Elle ferma les paupières de la défunte d’un mouvement presque affectueux et cru voir un sourire se dessiner sur les lèvres ridées de la dragonne lui donnant facilement 20 années de moins. Juste en dessous d’elle reposait une cotte de maille d’une finesse et d’une clarté magnifique et sa main se posa dessus pour la prendre. Elle n’aimait les choses rares comme Alek le faisait mais pourtant elle savait qu’elle devait la prendre. Tibal vint l’aider à refermer la tombe et alors que la sépulture était de nouveau scellée, toute la clairière se remit à fleurir.
Les deux comparses échangèrent alors un sourire et après un cri les rappelant à l’ordre, ils se mirent en route pour rentrer chez eux. La louve accrochée au cou du tigre.
Le retour de cette mission se fit bien plus rapidement que l’allée bien que l’on pouvait désormais compter deux blessés graves. Ce fut la mission la plus périlleuse qu’elle mena pour Alek et celui-ci à leur retour les avait blâmé de ne pas avoir réussit à se débarrasser d’une dragonne noire de près de 2000 ans ayant été chassée de Goldoa car née de l’union interdite du roi avec l’une de ses servantes. Car oui, il était au courant de cette gardienne plus qu’avisée mais n’avait pas jugé nécessaire de prévenir ses camarades. Mais étrangement, seule Personne se formalisa d’un tel comportement, les autres associant cette visible insouciance à une grande preuve de confiance en leurs capacités. Même Andromil qui avait tout de même perdu un bras et une jambe au final, n’en voulu jamais à son chef se reprochant à lui-même sa faiblesse et s’entrainant d’arrache pied, si l’on peut dire, pour pouvoir devenir bien plus fort qu’il ne l’avait jamais été… Il réussit.
Personne avait mis du temps à le comprendre mais chacun dans cette guilde vénérait Alek comme un Dieu vivant. Personne ne remettait sa parole, ses décisions, ses caprices en cause. Ils l’aimaient tous d’un amour profond que ce soit fraternel, amical ou amoureux et plus elle les côtoyait, plus elle devenait comme eux. Entendre parler Isy de cet homme la rendait amoureuse de lui, lorsque c’était ses camarades qu’elle écoutait, elle était fier de pouvoir dire qu’elle travaillait pour lui et de le compter parmi ses amis… Il avait un magnétisme étrange qui faisait qu’on lui pardonnait tout et qu’on mourrait avec le sourire pour lui… ***
La dernière mission dont elle revenait d’ailleurs ressemblait à l’une de celles où vous risquez votre vie mais qui en revenant sain et sauf, vous apporte la satisfaction de vous présenter devant votre chef et de lui dire : « mission accomplie ».
Alek l’ayant longtemps observé, car ce qui faisait de lui un bon chef était qu’il s’intéressait à ses hommes, avait rapidement compris l’intérêt de la louve pour la lecture et les bouquins en tout genre que ce soit historique, des recettes de cuisine, même les livres de magie qu’elle ne comprenait pas, elle prenait plaisir à les parcourir. Depuis sa plus tendre jeunesse, elle avait toujours aimé lire, la lecture étant le seul univers dans lequel personne ne la méprisait, personne ne s’en prenait à ceux qu’elle aimait. C’était les livres qui avaient fait la plupart de son éducation. Ce qu’elle y apprenait restait toujours gravé dans son esprit et elle n’oubliait jamais un bouquin qu’elle avait lu. C’était ainsi qu’elle avait appris le langage ancien des loups, ainsi que les différentes méthodes de combat ou l’histoire de Tellius. Un livre recelait tant d’informations, elle adorait ça. Or, Alek collectionnait également tous les ouvrages anciens portant un grand intérêt à ce qui était relaté dans ces derniers. Le tigre noir lui avait donc donné libre accès à sa bibliothèque en échange de sa liberté relative. Et pour rester dans le thème des dragons, il lui avait proposé de se rendre dans la bibliothèque royale de Goldoa, le pays des Dragons et de lui rapporter quelques ouvrages. Ce qu’elle avait vécu là-bas était difficilement racontable et même si elle ne revenait pas avec les ouvrages tant attendus elle avait réussit à obtenir l’autorisation dans copier certains. C’était donc le sourire aux lèvres et la mine satisfaite qu’elle passa devant le tigre noir qui venait de l’accueillir et pénétra dans la pénombre de leur repère.
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 17:26 | |
| Chapitre III – Celui qui sème le vent récolte la tempête… Étrangement, l’abri était totalement silencieux, lui qui habituellement respirait la joie de vivre et la bonne déconnade était lourd d’un silence sinistre. Mais ce qui alerta Personne fut l’odeur de sang qui régnait partout, flouant ses sens développés et lui donnant rapidement la nausée. Elle se retourna vers Alek un air paniqué sur le visage auquel le tigre noir répondit par un haussement d’épaules banal avant de s’effondrer de tout son long sur le sol sableux de l’intérieur de la grotte. Personne le rattrapa avant que sa tête ne heurte la pierre, mais distingua rapidement sous l’ample chemise couleur ambre l’entaille profonde que seul le fer d’une épée pouvait provoquer.
Que s’était-il passé ? Où étaient les autres, Tibal, Isy , Yach? Qui avaient fait ça ?
La jeune louve tournait son regard dans tous les sens essayant de capter la vie aux alentours, d’appeler quelqu’un, de demander de l’aide. Mais à part quelques brides de mouvements par-ci, par-là, elle ne voyait personne. Ne sachant quoi faire, elle se mit à hurler à la mort de ce son typique du désespoir, recommençant encore et encore quand soudain une main se posa dans ses cheveux. - Je suis là, arrête Jolie-Minois, il a besoin de repos.
C’était Yach.
Le fier tigre aux teintes ambrées semblait tout d’un coup avoir pris dix années de la pire manière qui soit. Ses joues étaient creusées, son regard terne, sa mine sombre. Il prit le corps de son chef dans ses bras et le souleva d’un mouvement rendu mécanique par l’habitude… Mais l’habitude de quoi ? Personne saisit le bras de Yach avec cet air interrogatif et paniqué qui inquiétait l’interlocuteur. D’un geste de la main il lui fit signe de le suivre se qu’elle s’empressa de faire, et alors qu’il menait Alek à sa chambre, Personne entrevit l’ampleur du désastre.
* Durant sa mission qui avait duré quelques semaines, l’armée de Criméa qui bordait la frontière avec Gallia avait réalisé l’une de ces descentes sanglantes et meurtrières et avait choisi pour cible la guilde qui avait recueilli Personne. Ils avaient emporté la plupart des objets de valeur de la salle au trésor d’Alek mais les biens les plus précieux qu’ils avaient pris sur leur passage fut certainement les vies de leurs amis car peu étaient les survivants…
* La salle principale était dévastée, les tables renversées, les bancs brisés et le sol imprégné du sang de ses compagnons et de leurs agresseurs. Le visage de la jeune fille se déplaça alors en direction de la petite table plus élevée où se trouvait habituellement Isy… Il n’y avait personne… Ils traversèrent la salle sans s’arrêter et entrèrent dans la chambre d’Alek, lieu dont elle avait apprécié le calme et la sérénité pour y trouver amoncelés, les corps de ses frères d’arme. - De ce coté ceux sont les blessés, on peut encore leur sauver la vie pour la plupart alors va aider comme tu peux.
Personne regarda l’endroit indiqué et vit quelques corps alignés pour la plupart endormis. Elle n’osa même pas faire le rapport entre ceux du coté indiqué et ceux de l’autre… C’était trop déprimant. Elle prit des compresses ainsi que de l’eau chaude et s’empressa de suivre les demandes des soigneurs présents dans la salle. Nettoyant les plaies suppurantes, bandant les entailles profondes, soulageant les souffrances douloureuses… Personne se perdit sous la dose de travail qui lui tombait dessus et une colère sourde s’enflamma au fond de son âme. Andromil avait une fois de plus échappé à la mort de près, Alek présentait une entaille dans l’abdomen si profonde qu’elle se demandait bien pourquoi il s’était levé pour l’accueillir. Il s’en sortirait bien sûr mais la convalescence serait longue surtout s’il ne se reposait pas.
La nuit venue, elle s’en retourna près de Yach et de quelques rescapés pour prendre un repas frugal. Sa rage ne fit que redoubler quand elle remarqua qu’à la table, ni Isy, ni Tibal n’étaient présents. Une boule commença à gonfler dans le fond de la gorge de la jeune louve alors que son estomac se nouait rendant impossible toute ingurgitation. Elle regardait partout, voulait demander mais aucun son ne sortait d’entre ses lèvres. Elle devait savoir ce qu’il en était et d’un mouvement brusque elle se leva se dirigeant vers l’endroit où disparaissait Yach. Si elle ne pouvait le demander, elle le verrait de ses propres yeux. Le tigre ambré la fixa du regard, certains essayant même de la retenir mais il l’autorisa d’un mouvement solennel de tête à s’y rendre. A se rendre compte par elle-même de ce qu’ils venaient de perdre.
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 17:33 | |
| Elle le savait, elle le sentait mais le voir l’acheva. Sa colère la quitta pour ne laisser alors place qu’à un sentiment de vide absolu alors que sous ses yeux se profilait la vingtaine de corps plus abimés les uns que les autres plus détruis par la haine et la peur… elle reconnaissait tous les visages lorsque ceci étaient encore visibles, elle voyait aussi la cruauté de leurs adversaires qui ne s’étaient pas satisfaits de les tuer mais s’étaient sentis obligés de les défigurer. Un feu avait dut être allumé à la vue de certain corps complètement carbonisés mais sachant que rien dans leur repère n’avait brulé, elle osait à peine imaginer ce que les humains avaient fait subir aux siens…
Ce n’était que des barbares !
Affligée, elle ferma les yeux de certains cadavres et pu voir que quelqu’un avait commencé à nettoyer les corps pour les sépultures. Yach ainsi que deux autres membres du groupe s’efforçaient de rendre à ces guerriers leur fierté et leur beauté d’antan. Elle marcha parmi eux, au milieu du couloir que leur corps rangés et ordonnés laissait pour le passage des vivants. Elle leva alors les mains au ciel tournant sur elle-même de manière démente. Pourquoi devait-elle toujours se retrouver entourée par la mort ? Ne pouvait-elle pas réussir à tous les protéger… ?
C’est alors qu’elle le vit parmi les premiers corps entièrement nettoyés, rafistolés par endroit, coiffés et habillés pour être enterrés…Tibal, le tigre à la robe d’un brun vif reposait sur un simple tapis de tissus. Ses yeux étaient fermés et on aurait juré qu’il dormait simplement. Personne s’agenouilla à ses cotés, ne croyant pas ses yeux floués par les larmes. Elle releva une mèche rebelle de son visage boursouflé et pu alors se convaincre, se certifier que c’était bien lui... Elle n’avait jamais prit le temps de regardait dans tous les détails ce visage cette personne qui l’avait accompagnée dans la quasi-totalité de ses missions. C’était un jeune garçon de deux ans son cadet avec un air goguenard et un intérêt poussé pour la boisson. Il possédait des traits durs et carrés comme son frère même si son regard semblait plus doux que ce dernier grâce à de magnifiques iris d’un vert très clair tirant sur le gris. Son nez était rond mais allant parfaitement avec son visage de même forme et il possédait de fine lèvres sur lesquelles elle déposa un baiser. Tibal ne faisait pas parti de ces gens que l’on qualifiait aisément de beau mais il n’était pas laid pour autant et son charme résidait certainement dans son caractère doux et attentionné.
Personne caressa sa joue, suivit la ligne de sa mâchoire et s’emplit de colère à chaque imperfection sur son faciès provoquait par ces enfoirés. Il avait changé la nature même de son être, il semblait si vide, si triste par rapport au sourire qu’il affichait habituellement… machinalement la louve essaya de le réveiller le secouant doucement, gémissant pour le faire réagir. Elle pinça ses joues et lui dessina un sourire sur le visage mais à chaque fois qu’elle retirait ses mains tout disparaissait à nouveau…
Tout disparaissait…
Peut être était-ce instinctif, peut être était-ce animal mais elle ne put se retenir, levant le visage vers l’endroit où devait se trouver la lune, elle hurla de ce chant de mélancolie, de tristesse et d’amour elle hurla encore et encore durant des heures et des heures sans jamais s’arrêter. Son chant était doux, son chant était puissant et si certain y trouvait de l’apaisement d’autre sans servait pour nourrir leur rage. Yach vint se poser ainsi que quelques blessés près de la jeune femme et certains se mirent à l’accompagner. Cette unité qui les caractérisait, ils avaient osé s’y attaquer, ils avaient osé l’amocher de leur mains impétueuses, ils s’en étaient pris aux siens, ils subiraient le même sort que tout ceux qui avaient osé le faire. Une mort indiscutable.
Lorsqu’elle n’eut plus de voix, elle s’arrêta. Le corps de Tibal fut emmener pour être enterré et elle assista à la cérémonie avec ce lourd silence qui la caractérisait. Tous ceux en état de se lever y assistèrent, tous sauf Alek s’étant enfermé dans sa salle au trésor ravagée et détruite. Après les funéraires de chacun de ses compagnons elle s’y rendit également se demandant si leur chef tant aimé était à ce point dépourvu de cœur ou s’il pleurait seul à l’abri des regards. A son grand désarroi, elle le trouva entrain de faire l’inventaire de ce qui lui restait et une colère brûlante monta alors en elle alors que d’un mouvement violent elle jetait au sol les parchemins qu’elle ramenait de sa mission
*Tu es un monstre, un égoïste, une ordure complètement matérialiste et manipulateur. Comment ai-je pu croire que tu serais affecté par leur disparition, par la mort alors que tu n’es qu’une âme vide, sans sentiment et sans amour… c’est toi qui aurait du mourir !!!*
Elle aurait voulu crier ça, elle avait eu envie de le frapper mais quand il se retourna avec son sourire mélancolique et des sillons de poussières creusés par ses larmes sur ses joues, toute animosité la quitta même si son regard restait désapprobateur. - Ne me regarde pas ainsi, ce n’est pas comme si je pleurais pour ce qu’on m’avait volé dans cette cave puante et humide… ils m’ont pris quelque chose de bien plus précieux et je me demande s’il me reste suffisamment pour la récupérer.
Personne prit un air interrogateur se demandant ce qu’il cherchait à racheter quand la réponse lui vint comme une évidence. Isy … Elle n’était pas parmi les blessés, ni parmi les morts… Ils l’avaient emmenés. - Ne me crois pas insensible, mais je n’honore pas les morts, je les honorais de leur vivant et personne ne s’offusquera de ne pas me voir aux obsèques maintenant je me dois de tout faire pour récupéré celle qui m’est précieuse.
Personne soupira posant une main sur l’épaule de l’homme qui ne tremblait pas mais dont l’âme était tourmentée. Son regard était assuré et réconfortant. Alek pouvait y lire cette simple chose : « Fais moi confiance, je la récupérerais pour toi. » Le tigre noir sourit doucement saisissant cette main. Il ne s’était permis de lui demander car il était trop fier pour réclamer de l’aide. Cependant, il se savait également trop faible dans son état actuel pour réussir cette mission seul.
Dans ses yeux, Personne lut enfin tous ses sentiments masqués que l’homme ressentait pour Isy. C’était étrange qu’un tel Don Juan puisse être si maladroit en amour. S’il n’acceptait personne au coté de celle qu’il aimait c’est parce qu’il voulait être le seul. S’il l’étouffait de tout son être c’était pour qu’elle prenne sa bouffée d’air en l’embrassant. Il voulait la faire prisonnière de ses bras mais jamais il aurait accepté d’appartenir à une seule personne alors que c’était déjà fait. Tout son être n’était qu’à elle et Personne ne le remarquait que maintenant. Maintenant qu’il était prêt à sacrifier tous ce qui lui restait pour elle. Elle lui tendit une main et il la saisit bien volontiers pour se relever.
Quand ils sortirent de la salle, tous leurs compagnons encore capables de se battre se tenaient là, debout, droits et fiers. La guilde des griffes acérées n’était pas finie et chacun était prêt encore aujourd’hui à donner sa vie à leur chef. - Merci.
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 17:39 | |
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Chapitre IV – Tempête de sable et de sang
Tapis dans les bois entre Crimea et Gallia, le petit groupe de six personnes constitué d’Alek, Yach Andromil, Yunei, Malary et Personne avait dans leur champ de vision le camp imposant où reposait sur leurs deux oreilles ceux qui étaient déjà morts. - Yach es tu sur de toi ? - Ils respirent tels des bœufs tirant la charrue, je ne peux me tromper seuls dix d’entre eux montent la garde. Deux à la sortie nord, sud, est et ouest et deux à la vigie centrale, deux archers selon ce que Typhir m’a dit et on peut faire confiance aux faucons pour leur vue. - Okay, les deux du milieu seront les plus dangereux on doit les mettre hors d’état de nuire sans que les autres ne nous voient.
Alek répartit les tâches à chacun d’entre eux chargeant, Personne qui avait le meilleur flair de retrouver Isy pendant qu’il allait s’occuper des archers du centre du camp et quand il eut terminé, chacun se sépara pour se rendre à sa place. Typhir, l’un des contacts de Yach avait été d’une grande aide pour repérer les lieux rapidement et efficacement. Un plan avait rapidement été monté et l’argent des derniers trésors avait été utilisé pour payer des soigneurs et monter un nouveau repère.
Une excitation saisissante s’empara alors de leurs êtres, ils allaient tuer, ils allaient répandre le sang et ils allaient faire souffrir et crier ces impies qui s’en étaient pris aux leurs. Une pluie d’hémoglobine allait recouvrir cette terre de Beorc et ce ne serait pas du sang Laguz mais bien le leur.
Personne rentra en première dans le campement profitant d’un moment d’inattention provoqué par un faucon un peu trop agressif. Sans un bruit elle atterrit sur le sol terreux et restant sous sa forme humaine plus discrète et plus petite, elle se glissa dans l’ombre des tentes et des dortoirs miteux. Seul son museau arborait un fin duvet lui laissant l’entière capacité d’analyser toutes les effluves de l’atmosphère. Les humains puaient horriblement, c’était douloureux tellement leurs senteur était désagréable pour son pauvre petit museau. Elle essaya de se concentrer sur le parfum de la jeune lionne rousse mais alors que tous ses sens étaient aux aguets, elle sentit l’odeur de sang mais pas n’importe quel sang celui de son ami, celui de Tibal. Ses yeux virèrent au blanc alors qu’une rage monumentale s’empara d’elle. Oubliant momentanément Isy, elle poursuivit cette piste qui la mena à des vêtements empilés devant une tente. L’odeur en plus de puer le sang de son camarade, était mêlée à celle de la lionne… coïncidences… qu’importe les habitants de la tente avaient d’ores et déjà signé leur arrêt de mort.
Entrant sous sa forme de jeune ingénue, elle réveilla les trois soldats abrutis pas l’alcool et les dévisagea un par un. Celui qui portait l’odeur de sang la plus forte n’eut même pas les temps de se relever qu’il quittait ce monde, une patte enfoncée dans sa poitrine et ressortant avec le cœur encore chaud et battant à la main. Les deux autres se relevèrent alors précipitamment saisissant leurs armes mais alors que l’un d’eux perdait la tête littéralement, celle-ci roulant sur le sol alors que les lèvres crispées sur un cri n’étant jamais sorti, bougeaient encore. Le second tremblait comme une feuille et la lente métamorphose de Personne ne l’aida pas à se calmer. S’arrêtant à sa forme de lycanthrope, effrayante et impressionnante par sa taille et son horreur, elle saisit l’homme par le col et demanda lentement sans qu’un son ne dépasse ses lèvres mais juste en articulant de manière lente et exagérée. « Où est-elle ? » Était la question mais le pauvre homme ne faisait que trembler, incapable de se contrôler pour ne dire qu’un mot, pour en aligner plusieurs et former une phrase. Il regardait son camarade mort dans son sommeil mais Personne se trouva extrêmement magnanime vis-à-vis de lui puis il jeta un regard emplit de terreur à la tête continuant de rouler au sol et soudain, sa vie défila devant ses yeux, tout ce qu’il n’avait pas fait, tous ce qu’il n’avait pas connu. Il avait une fille, une femme et des parents qui l’attendaient, tout une vie à mener, il ne pouvait pas mourir ici mais il savait qu’avec sa vulgaire dague il ne pourrait rien contre ce monstre. Il comprit alors que sa seule alternative restait de parler et d’espérer qu’elle l’épargnerait - Elle est dans le quartier nord dans la tente du Commandant… mais s’il vous plait ne me tuée pas, j’ai une femme et des enf…
Il ne termina jamais sa phrase.
Soudain, un cri retentit suivit du bruit caractéristique d’une personne qui tombe. Sortant immédiatement dans l’allée sous sa forme humaine, elle vit de nombreuses têtes dépasser de l’ouverture des portes et plus loin sur le haut d’une vigie, un tigre gris, Malary qui venait de déloger les habitants du lieu. Avec la puissance que lui donnait la satisfaction de la vengeance il rugit et fut rejoint par quatre autres tigres placés à chacun des postes de garde, l’intrusion était révélée. Personne profita de la diversion pour se rendre dans le quartier nord. Quand Isy serait en sécurité, elle les massacrerait, quand la princesse aurait retrouvé son prince elle ferait en sorte de détruire tous ces sales humains qui avaient posé leur mains sur elle.
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 17:41 | |
| Elle entendit le cri de rage de ses compagnons et le fer choquer mais elle ne se retourna pas, elle avait une mission à accomplir. Passant à travers les mailles du filet sans un problème, les humains trop occupés à se défendre contre cinq tigres en furie, la jeune demoiselle se glissa dans le campement jusqu’à rejoindre ce qui semblait être la tente du commandant. Mais elle se fit repérer... - Commandant, il y a une intruse ! - Tuez-la ! - Oui mon commandant !
L’humain saisit une lance longue et gravée. D’une manufacture parfaite ce devait être un excellent soldat mais il ne pouvait rien contre Personne pas quand la furie la gagnait, pas quand la rage et la folie se mêlait à son être. Personne ne pouvait plus rien faire, ils étaient condamnés, les Déesse se délectait déjà de leurs âmes. Évitant le coup de lance précis et sans fioriture d’un léger bond sur le coté la jeune fille prit sa forme toute puissante et saisit la lance de sa main humaine pour la fracasser de ses griffes de louve. - Sale monstre je vais te donner ce que tu mérites ! Mais alors qu’il faisait de la prose, la bête était déjà passée derrière lui et pénétrait dans la tente arrachant la toile d’un violent coup de griffes. A l’intérieur, trois hommes essayaient de maintenir une lionne rageuse dont le poil rouge vif se mêlait à son sang plus foncé. Personne émit un grondement sonore alors que son corps se rapprochant du sol bondissait en avant mais le tranchant d’une hache s’abattant sur son flanc la fit rapidement changer de tactique. Pour éviter la blessure fatale elle transforma son abdomen en celui maigrichon de l’humaine qu’elle était, l’entaille passant à quelques centimètres. Elle s’écrasa sur l’un des hommes le frappant de tout son poids et écorcha les deux autres dont les mains étaient occupées à maintenir le félin en place, de ses dents acérées se délectant du gout ferreux de ce liquide rouge qu’était le leur. - Sales petites pestes, on va vous montrer ce que c’est que de s’attaquer à la fine fleur de l’armée.
Le garde extérieur avait rejoint son commandant et alors que Personne piétinait bien les corps, faisant exploser une tête sous son poids, la lionne écarlate se redressa : - Je ne vois aucune peste ici, seuls de la vermine que je vais me faire un plaisir d’exterminer.
La lionne plongea sur l’ennemi faisant fi de son handicape ou même des armes de l’adversaire, elle semblait être une personne totalement différente de la jeune Isy faible et délicate. La hache s’abattit sur elle et d’un élégant mouvement de son corps elle l’évita et plongea ses crocs dans la chair velue. La louve hurla de ce cri typique entre le rugissement et le chant des canidés pour signaler leur position à Alek et transit par la rage et l’excitation du combat, elle se jeta à corps perdu dans la bataille. Les ennemis affluèrent mais les deux femelles ne se laissèrent en rien débordées. Se tenant dos à dos pour protéger les arrières l’une de l’autre, les deux furies s’entouraient de cette douce couleur qu’est celle du sang. Elles dansaient telles des ballerines dans une pluie de pétales de cerisier et rien ne semblait pouvoir les arrêter, ni le tranchant des épées, ni la pointe des lances, ni le poids des haches. Elles semblaient invincibles.
Ce battre ainsi aux cotés de Isy, elle n’aurait jamais pu l’imaginer. Cette enfant douce et généreuse était également un fauve féroce. - Ça t’étonne hein ? Eux aussi ça les a étonné de capturer une aveugle et de se retrouver avec une lionne sur les bras. Ils pensaient me revendre à bon prix à leur marché d’esclave mais on ne peut vendre ce qui n’est à soit, et je n’appartiens qu’à une personne.
Personne sourit. Ce n’était pas tant sa capacité à combattre qui l’étonnait, pour rester dans une telle guilde c’était une caractéristique évidente. Mais elle était si douée, et semblait voir, même anticiper les mouvements. Pourtant, Personne comprenait. Elle-même qui ne parlait pas sous forme humaine, s’exprimer et se faisait comprendre sans problème sous sa forme de louve. Il existait un tel écart entre leurs deux formes que ça en était effrayant. - Isy !
La voix grave retentit par-dessus le son des combats. Andromil, Yach, Yunei, Malary, ils se battaient tous avec cette ferveur qui caractérisait les Griffes Acérées. Mais devant eux, Alek, le tigre noir émettait une aura tellement destructrice que même les humains insensibles à l’atmosphère si prenaient à deux fois avant de l’attaquer. Isy courut le rejoindre abandonnant consciemment Personne au milieu des combats, mais celle-ci ne comprenait que trop bien leurs sentiments pour se formaliser de cet acte. Redoublant de vitesse et devenant plus précise, elle égorgea encore et encore ces faibles humains. Il faisait nuit, ils les avaient surpris durant leur sommeil, ils ne leur avaient laissé aucune chance.
La lune se teinta de rouge cette nuit là.
Alek ayant récupéré Isy, le combat n’avait de sens que la vengeance de leurs compagnons morts cependant, comme l’avait précisé Alek, on honore les hommes de leur vivant pas dans leur mort. Il ne servait à rien de mourir pour un mort car ça ne le ramenait pas à la vie. D’un commun accord échangé par un simple regard, ils décidèrent donc de se retirer. Personne en arrière pour protéger la fuite des autres, Alek et Isy au milieu, ils sortirent du camp rapidement. Mais les humains ne pouvaient pas en rester là, comme eux, ils avaient la rage de vaincre et les poursuivraient par vengeance ou par fierté. Ce combat ne finirait jamais tant qu’il y avait des vivants d’un coté. Personne se devait donc de les tuer ou du moins d’annihiler toute combativité chez eux. Quand soudain son regard se posa sur un homme sortit de nulle part marchant en trainant de la patte dans les allées du campement. Un long manteau rouge, des cheveux d’un blanc nacré… au premier regard elle reconnut l’homme des nombreux livres et revues qu’elle avait lu à Goldoa. Le Faucheur. Elle pensait qu’il n’était qu’une légende et n’était pas persuadée de se trouver en face de l’original mais une idée germa rapidement dans son esprit et saisissant l’épée de l’un de ses opposants, couverte de sang, elle l’envoya à l’homme. Une troisième solution se posa à elle comme une évidence, elle ne pouvait tous les tuer, mais ne pouvait pas non plus les laisser en vie s’ils décidaient de poursuivre les siens ce qu’il fallait donc était simple une autre personne sur qui cibler sa haine. Et quoi de mieux qu’un criminel interracial… S’inclinant pour le remercier et s’excuser platement, elle se retourna rapidement vers les siens et gardant sa forme de lycanthrope, elle fuit la scène de combat.
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| | | ❝ Personne ❞
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 17:42 | |
| L'orage éclata en cette nuit de silence. Rompant définitivement le calme plat qui baignait l'océan intérieur de l'esprit du Faucheur. Il était venu ici pour se battre, pour récupérer un artefact bien trop puissant pour rester entre les mains d'imbéciles subissant la hiérarchie. Ayant dissimulé son aura au possible dès son premier pas dans le campement, il n'eut aucun mal à rester discret sous la puissante présence de ceux qui se faisaient une joie de mener un massacre. Cela lui faciliterait le travail, il n'avait qu'à se faufiler. Autant n'aimait-il pas les morts inutiles, autant la situation ne le regardait pas et une telle sensation de violence dans l'air ambiante se relatait clairement au subtil naufrage de la vengeance. Ce doux chant qui s'estompait. Il se saisit de l'épée ensanglanté, un morceau de métal peu ouvragé et usé par le temps. Il avait tendu le bras dans un réflexe. Pourquoi ce truc qui s'inclinait lui avait envoyé une lame longue? Elle dégageait une telle aura de combativité alors qu'elle s'enfuyait? Alors il se retourna et lâcha un soupire dû aux situations lassantes de répétitions: - Et merde...
Toutes armes dehors, le gros du campement encore vivant se jetait sur lui. Ou plus exactement partait à la poursuite de leurs présumés agresseurs. Il ne lui fit absolument nul doute que sa réputation allait le précéder deux fois de suite et qu'il s'en prendrait à lui, le pensant responsable d'une partie de l'attaque. Les fous. Il pencha la lame sur le côté pour la regarder, glissant ses yeux sur le métal en mauvais état. Cela suffirait amplement. Quittant la pointe, ses yeux se portèrent sur la première ligne composée d'une dizaine d'hommes; le reste affluant au compte goutte par derrière. Il lui fallut dix secondes pour en compter environ une centaine, et se douter que le double arriverait par la suite. Au pire, il n'avait qu'à se retourner et courir. Il se sentait pourtant comme investit de la mission divine de protéger les arrières de ces fuyards. Il n'avait qu'à les arrêter sans les tuer. Le sang avait déjà assez coulé cette nuit. Les soldats eux, étaient aveuglés par ce désir malsain de procurer la mort. Ces gens qui se disent soumis aux lois et agissant pour le bien ne sont autres que des bêtes assoiffées de meurtre dont les pulsions sont mises au service d'un politicien pour qui seul le pouvoir importe. C'était toujours comme ça, il le savait. Ces hommes criaient et beuglaient des choses inaudibles tellement le fracas de leurs amures subissant une course, était omniprésent. Savaient-ils seulement à qui ils avaient à faire? Il y avait des archers parmi eux, ce qui lui laissait environ une minute après la collision pour se mettre à l'abri d'une pluie mortelle. Il restait droit, imperturbable. Le bas de son manteau voletait au vent, entrechoquant parfois le bout de l'épée dans un bruit métallique. Trois... Deux... Un... Impact! Peu importe comment les imposants chargeaient, celui en face se bouffa un puissant coup de pied dans l'abdomen couplé à une monstrueuse libération de puissance. La présence du Faucheur lui même écrasait les lieux de sa pesante légende de mort. Il n'ajouta pas un mot au décollage du militaire. Seule sa jambe avait bougée pour une magnifique destruction de cage thoracique par brisement des os. L'homme alla s'écraser sur ceux derrière lui alors que le Faucheur interceptait ceux sur ces flancs par des parades ou des esquives toutes simples. Ils n'avaient pas peur, car il était maintenant leur unique cible. Il venait de récupérer toutes la haine de ces hommes. Mais le monstre, c'était lui. Rapidement encerclé, il était vif. Il frappait ses opposants avec vélocité mais sans jamais ne faire autre chose que les assommer du pommeau ou en leur brisant un ou deux os d'un coup bien placé. Pour ceux qui l'entouraient, c'était une simple déferlante d'attaques et d'esquives complètement calculés. Il se servait même de son manteau pour parer. Ce type semblait être fait de diamant. Cet homme était le Faucheur, ils commençaient à le comprendre. Il arrivait même à esquiver les attaques qu'il ne voyait pas! Non mais franchement, ce type était un démon! Avez-vous déjà assisté à une tempête de sable? Si impressionnant de loin, si beau. Et pourtant si dangereux. Être à l'intérieur est synonyme de mort. Se tenir à ses abords n'en est pas moins la même chose. Il n'y a qu'une solution: fuir. - ARCHEZ EN POSITION!
Le cri du supérieur en présence dispersa les hommes en position autour du Faucheur. Malheureusement pour l'un d'eux, il fut saisit à la gorge par la gigantesque main gauche du colosse en rouge avant de pouvoir tenter sa retraite. Les flèches fusèrent, et il servit de bouclier humain durant la course du criminel mythique pour se mettre à couvert. Dès qu'il fut derrière un pan de mur, il posa l'homme passoire délicatement et s'attela à examiner ses blessures plutôt que de regarder le champ de bataille. Il en avait prit trois, deux dans la jambe et une dans le dos. Ce gars ne pourrait plus jamais se servir de ses jambes, mais on pouvait encore le sauver. Ce qu'il entreprit sous les hurlements de douleur du pauvre homme lors de l'extirpation des triangles métalliques. Il n'avait pas la possibilité de l'assommer, entre ses hémorragies et ce qui allait lui arriver dans le dos ils risquaient de mourir tout deux. Tant pis pour l'anesthésie, au moins il survivrait. Ou pas. A peine la première pointe retirée du dos, une autre venait de faire sa petite percée. Le Faucheur baissa lentement les yeux vers son torse. Une nouvelle cicatrice. Il se lécha les lèvres au goût du sang venant se mêler à sa salive alors que la désagréable sensation du métal froid fendant la chair se retirait de son corps. Lentement, il se retourna alors que sa main se posait sur Archeron après quelques mouvements de bras saccadés.
Oui, les tempêtes de sables sont aussi dangereuses que belles. On a toujours une petite chance de survivre à une catastrophe naturelle. Et cette nuit là, seul l'un d'entre eux pu repartir après avoir été témoin d'un massacre lui ayant couté la partie inférieur de la mâchoire et un bras. Il pourrait raconter ce qu'il avait vu par l'écrit, incrémentant la légende d'un pouce. Personne ne parlerait de l'attaque des Laguzs de ce soir là. Ce qu'ils avaient fait n'était qu'une broutille en comparaison de ça. Il n'y eu pas de feu cette fois, juste un premier cri déchirant la nuit. Il avait du s'entendre à des kilomètres. Les prémisses d'une symphonie mortuaire. Aucune colonne de fumée ne jonchait son passage, seulement une immense flaque de sang. Les corps étaient broyés, mutilés, déchirés. Certains par l'épée où l'on pouvait voir les blessures mortelles, une forme d'acharnement à la terrifiante précision et d'autres qui avaient été tués à main nue. Le crâne ou la gorge explosée pour les plus chanceux, d'autres l'étant moins, séparés de certains de leurs plus précieux organes. Demain encore et même pour les années à venir, des traces sanglantes ont imprimés le sol de celui qui est repartit en trainant des pieds.
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| Sujet: Re: Les milles facettes d'un grain de sable Ven 7 Déc - 17:43 | |
| Personne ne jeta pas un regard en arrière, elle avait bien souhaité retourner sur ses pas mais ce qu’elle avait senti, ce que son corps, ses oreilles tous ses sens lui avaient dit l’avaient paralysée. Elle ne devait pas y retourner. Elle ne connaissait que les rumeurs, les rapports et les archives concernant cet homme mais l’atmosphère, l’aura qu’elle percevait de ses sens affûtés étaient amplement suffisant.
Durant la nuit froide, ils regagnèrent les montagnes de Gallia mais se ne fut que pour rassembler leurs affaires. Les blessés avaient été évacués avec l’aide de camarades venant d’autres clans. Ils n’avaient donc plus rien à faire en ces lieux. Cependant, On ne pouvait changer la nature profonde des gens et Alek ne put s’empêcher de faire transporter tous ses trésors par ses hommes de confiance car il ne comptait sur personne d’autre pour en prendre soin. Il avait d’ailleurs chargé quelques uns de ses plus fidèles amis de récupérer ceux ayant étaient emmenés dans le camp militaire. La seule chose qu’ils trouvèrent à leur dire en revenant était que la mort des leurs avait été vengée. Par la suite, ils s’installèrent du coté d’Hatary dans les déserts du pays des loups mais Personne ne resta avec eux. Ce n’était pas la première fois qu’elle avait des problèmes avec les Beorcs et elle se devait de se rendre sur leur terre pour se rendre compte du danger qu’ils représentaient pour les siens. - Es-tu sure de vouloir te rendre là-bas, tu pourrais rester avec nous… une famille ne doit pas se séparer…
Yach n’était pas doué pour dire ce qu’il souhaitait simplement mais pour Personne qui ne parlait point, elle ne pouvait se moquer de ses efforts. Elle le prit dans ses bras et par cette étreinte lui montra à quel point elle tenait à lui. Isy pleura comme une madeleine
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