o Informations générales :

Nom : Inconnu

Prénom : Naelthan

Surnom : Sahkriid

Rang : Sahkriid

Âge : 23 ans

Sexe : Masculin

Race: Beorc

Classe : Disciple

Pays d'origine* : Inconnu


o Description du Personnage :


Caractère :

Naelthan est un jeune homme joyeux. Il ne rate pas une occasion de rigoler et de faire des blagues. Il pense que l’humour et la gaieté sont des éléments essentiels pour une bonne vie stable. La joie, la bonne humeur…Ce sont des concepts qu’il veut partager avec le monde entier, et particulièrement ses amis, auquel cas il faut rajouter de l’amitié inébranlable, et un amour profond.
Un passé trouble peut être un poids chez certaines personnes, une raison pour se venger d’une quelconque atrocité ; le passé peut aussi être créateur de but. En ayant vécu certaines expériences, on veut alors avancer dans certaines directions, faire certains choix plutôt que d’autres. Mais pour Naelthan, ce passé trouble n’est qu’une partie de sa vie. Sans plus. Il ne nie aucun passage de son existence, et ne veut en oublier aucun, surtout pas. Car la perte de mémoire c’est l’abandon de ses racines. Avec le temps, le jeune homme a appris à vivre, grandir et évoluer avec son histoire. Il n’y place aucune fierté, aucune tristesse, aucune joie particulière. Le passé est derrière lui. Si l’on ne fait que regarder derrière soi, alors on ne voit les opportunités que lorsque le croisement est passé ; on ne voit les gens que de dos, on ne prend pas le temps de regarder ce qu’il se passe autour de soi, et on ne voit pas ce qui arrive. « Carpe Diem » est sûrement la façon de penser qui caractérise le mieux le jeune homme. Il vit au jour le jour. Qui sait ce que demain sera fait ? Il profite de sa journée, fait ce qu’il a à faire et ne se préoccupe pas du reste. Il ne veut pas s’encombrer l’esprit avec des émotions sombres, ou de quelconques élucubrations. Il vit au présent ; il n’a pas oublié le passé et n’attend rien du futur.
En somme ce n’est qu’un adolescent comme les autres : il aime être en compagnie des personnes qu’il aime, il aime s’amuser, il partage sa bonne humeur avec tout le monde. Lui aussi est doué d’un cœur, pourvu de sentiments. Lui aussi peut tomber amoureux d’une personne, lui aussi peut sentir son cœur s’envoler à la simple énonciation d’un nom. Lui aussi apprécie les moments intimes avec sa bien-aimée (quand il en a une).
Et sa situation d’assassin professionnel n’y change rien. Ce n’est pas un psychopathe avide de sang, ce n’est pas quelqu’un qui tue par plaisir, il n’est pas non plus fervent de combats, ni de guerre. S’il a choisi la voie de l’assassinat, c’est par nécessité. Ayant vécu dans la rue, il n’a reçu aucune formation particulière, il a donc commencé à voler. Avec l’âge, il est devenu de plus en plus doué. Mais par souci d’argent, le meurtre s’imposa de lui-même. Pour lui, c’est un travail comme un autre. Certains font du pain, d’autres gouvernent une nation, lui il tuait pour de l’argent. Il a d’ailleurs un rituel, c’est de toujours fermer les yeux de ses contrats après la mort, par respect envers la personne qui ne lui avait personnellement rien fait. Lors d’un affrontement ouvert, il n’éprouve rien de particulier envers ses adversaires. Il était attaqué, il devait se défendre, car c’était lui, ou ses assaillants.
A part ses amis qui ne se permettent pas de juger sa profession, personne ne le connaît en tant que tel. Pour la société c’est un simple vagabond, marchand itinérant à ses heures perdues.

Physique:

Le corps

Du haut de son mètre 85, Naelthan est grand. Grand et mince, il est ce qu’on appelle un ectomorphe. Ce sont les personnes naturellement minces, et qui ne prennent que difficilement de la masse, qu’elle soit musculaire ou graisseuse, ce qui leur permet de se nourrir de tout et n’importe quoi, quelle que soit la dose, sans grandement influer leur métabolisme. Mais après presque 12 ans passées dans la rue à courir et grimper sur les toits pour se faufiler par les fenêtres, le jeune homme s’est bien développé. Suffisamment pour ne plus à avoir à craindre le vent lors des bourrasques.
Ce corps est surmonté par une tête brune. Des cheveux mi- longs se baladant au gré du vent coiffent un visage fin mais rude. De fortes mâchoires articulent une bouche munies de dents pointues ainsi que de fines lèvres. Un nez droit soutient deux grands yeux marron. Le tout était dispersé sur une toile de peau légèrement bronzée. Il n’est pas exceptionnellement beau, ne possède aucune caractéristique particulière. Un énorme avantage donc, pour sa condition d’assassin.

Vêtements

Tenue d’assassin

Lorsqu’il exécute des contrats, Naelthan a besoin de la plus grande discrétion, et de la plus grande légèreté. C’est pourquoi il s’est confectionné une tenue spéciale « pour le boulot ». Elle consiste en des bottes noires en cuir, un pantalon sombre plutôt ample, et une simple chemise grise très fine. Mais il y a aussi un manteau long et noir et gris. Devant, il s’arrête un peu plus haut que les genoux, mais descends au niveau des chevilles derrière. Il possède aussi une capuche et un masque qui la cache la partie basse de son visage. Un ruban rouge est attaché à son bras droit, ainsi qu’une grosse sorte d’écharpe grise en guise de ceinture. 2 dagues sont accrochés à sa droite, et une petite sacoche sur sa gauche, un peu en retrait. Enfin, il a une protection à l’épaule gauche, ainsi qu’à l’avant-bras du même côté. Ses gants sont noirs, en un cuir assez résistant. Son gaucher possède néanmoins une petite plaque de protection en métal sur le dessus.

Tenue ordinaire

Bien entendu il ne peut se trimballer en tenue d’assassin en pleine ville, sinon il se ferait vite remarquer. Le jour, il opte pour une tenue plus ordinaire : un pantalon marron, des bottes en cuir, une simple chemise et une veste en tissu.

Passé:

Les premiers souvenirs dataient de lorsqu’il avait environ 5 ans. Il vivait alors dans les rues de Criméa. Naelthan pense donc qu’il y est né, mais aucune certitude là-dessus. Et déjà cet âge-là il mendiait. Un vieux grand-père vagabond l’avait pris sous son aile, car d’après lui on ne pouvait laisser un enfant seul dans la rue. Ce vieil homme fut comme un grand-père, un père et un frère pour lui. Il lui enseigna les bases de la vie, lui offrait de rares cadeaux lorsqu’il avait assez d’argent, et lui apprenait des combines pour dérober des objets aux passants, ainsi que pour faire la manche avec succès. Mais seul, dans la nuit, le vieillard mourut. Son seul réconfort ces dernières années c’est d’avoir connu une âme à chérir.
Naelthan se trouvait alors de nouveau seul, dans l’immensité de la ville. Approchant la décennie, il se prit en main et décida de se débrouiller. Il commença par voler à l’étalage des marchands pour se nourrir. Puis quelques mois plus tard, il essaya les vols nocturnes. Il s’introduisit dans une maison et prit ce qu’il pouvait. S’en suivit alors une réaction en chaîne : il volait de plus en plus, toujours plus fréquemment. Mais arriva un moment où il s’aperçut que le vol était limité et ne pouvait constituer une source de revenus fiable et durable. Il se mit à s’intéresser aux missions de mercenaires, puis plus tard, aux meurtres. Voyant que c’était plutôt facile et bien payé, il s’engagea dans cette voie-là. Et ne la quitta jamais.

Alors qu’il devait avoir 15 ou 16 ans, Naelthan reçut la visite nocturne d’un messager:
« Excusez-moi, vous êtes bien celui qu’on appelle le Sahkriid ?

-En personne. Que me vaut ta visite messager?

-Un message anonyme pour vous. Une bourse vient avec.

-Bien merci. »

Naelthan donna un pourboire au messager et ouvrit la lettre :
« Sahkriid, vous êtes un assassin réputé dans bien des quartiers de Mélior. Des rumeurs courent sur votre remarquable efficacité…S’il elles s’avèrent vraies, alors je serai plus que comblé. Certains des notables vous qualifient de ‘’Légende urbaine’’ juste bonne à faire peur aux enfants. Je ne suis pas de cet avis-là. Enfin bon, je ne vous ais pas fait parvenir cette lettre et tout cet or pour vous faire part de mes impressions. Non, ce que je vous propose là est un contrat. Grassement rémunéré.
La cible répond au nom d’Alhrin. C’est une jeune voleuse qui s’est introduite à plusieurs reprises chez moi pour me dérober des biens précieux. Elle a déjà été arrêtée et emprisonnée, mais elle a réussi à s’échapper de prison. Depuis, plus aucune trace d’elle malgré les vols qui perdurent encore. La justice n’ayant pas réussie à l’arrêter, je m’en remets aux services de l’ombre. Je vous offre ici une occasion de faire preuves de vos talents.
La bourse jointe contient 7000 écus, un petit avant-goût. Lorsque le travail sera terminé, vous en recevrez le double. »

Naelthan rangea l’or dans sa bourse personnelle, prit le message avec lui et se remit en route.

Allant de villages en villages, de villes en villes, Naelthan allait à la pêche aux infos. Les rares données qu’il pouvait recueillir étaient précieuses. Il apprit ainsi qu’un peu partout dans le pays, une être encapuchonné entrait dans la guilde locale des mercenaires et s’en allait en ayant arraché une mission. Toujours des missions auprès des particulières apparemment. Et souvent des affaires d’infiltration, ou d’espionnage. Il paraîtra que personne n’a jamais eu à se plaindre des services de cet être.
Alors le jeune assassin placarda une fausse annonce donnant rendez-vous quelques part dans des ruines. Gros risques mais grosse paye. C’est tout ce qu’il mentionnait. Il s’installa donc dans lesdites ruines, et attendit la venue de l’être. Il attendait nuit et jour, faisant preuve d’une patience exemplaire. Et c’est quelques mois plus tard, qu’un être encapuchonné avec un grand manteau se présenta à Naelthan.

« Alors, il paraît que tu donnes une mission ?

-Présente-toi avant de parler !

- Lorsqu’on exige le nom de quelqu’un, on donne d’abord le sien. De plus, qui serait assez fou pour donner son nom à un être dont on ne voit pas le visage ?

- Je te retourne la question.

- Ma patience a des limites…

- Bien…bien… Tu te trouves en face de celui que l’on nomme « Le Sahkriid ».

- Ainsi les quelques rumeurs que j’ai entendues par-ci par-là sont fondées… Et que veut dire ce nom ?

- Dans une langue ancienne, cela signifie « Tueur fantôme ». Mais aujourd’hui, bien peu de monde connaît l’existence de cette langue. A ton tour, présente-toi.

- Je suis Alhrin.

A l’annonce de son nom l’être mystérieux fit une révérence.

« Alhrin ? La voleuse de bourgeois ?

- En chair et en os.

- Je suis donc tombé sur la bonne personne.

- Mais qu’est-ce qu’un assassin comme toi peut vouloir me donner comme mission qu’il n’est pas capable de faire lui-même ?

- Pour être honnête avec toi, il n’y a aucune mission, c’était un piège.

A la révélation des plans du jeune homme, Alhrin fit sortir une dague de sa manche et la prit en vol.

« Qu’est-ce que tu me veux ?

- Pour commencer, je veux que tu te calmes. Je ne cherche pas l’affrontement. Je suis venu te faire… une proposition.

- Quel genre?

- Le genre associatif, celui qui rapporte gros.

- Continue…

- Et si nous joignons nos forces ? Que dirais-tu de faire équipe avec un assassin ? Une talentueuse voleuse, et un meurtrier de l’ombre…

- Désolé, mais je ne tue personne.

- Non, le sale travail, je m’en occupe. Mais à deux, nous pourrions être plus efficaces. Voler toujours plus, faire des missions toujours plus importantes, gagner encore plus d’or !

- De l’or ? Ça m’intéresse…

- Alors, qu’en penses-tu ?

- Serons-nous un groupe de bandits, avec un nom miséreux ?

- Non, surtout rien d’officiel. Personne ne saura que nous travaillons ensemble. Et c’est le but. Des crimes ici ou là, de manières très dispersée, ça n’attire pas l’attention. Mais en joignant nos forces et en frappant régulièrement, de la même manière, alors nous pourrons instaurer une crainte commune. La peur montera dans la société et atteindra les dirigeants. Les gens seront terrorisés nuits et jours. Tout le monde croira à un nouveau criminel d’une force sans égal, et à l’intelligence vive et perfide. Profitant d’un semi chaos, nous accentuerons nos frappes pour les déstabiliser. Une fois assez d’argent amassé, on se sépare chacun de notre côté, avec notre moitié du butin, et on ne se revoit plus jamais. Alors disparaîtra dans la nature le mystérieux fantôme qui a sévit durant des temps sombres. Le mythe perdurera, mais nous, nous serons loin, et anonyme. Bien sûr, cela prendra du temps. Peut-être 5, ou 10 ans. Mais il y a à la clef un très très gros pactole.

- Tu sembles maîtriser ton sujet…

- C’est une idée que je mûri depuis quelques temps déjà. Mais il me fallait trouver le partenaire idéal. Et qui mieux qu’une voleuse invisible pour ce travail ?

-… C’est bon ! Tu m’as convaincue ! On risque cher sur nos vies, mais l’appât du gain est plus fort que tout…Au final la mission n’était pas si fictive que ça…

- Il faut savoir retenir l’attention de son auditoire… Bon, maintenant que nous sommes « associés », je propose qu’on se montre nos visages. Plus besoin de se cacher. N’est-ce pas ?

Hm… Elle pense peut-être que je suis sincère… De toute façon, je peux lui montrer mon visage, vu qu’elle est destinées à mourir par ma lame…

- Soit…

Alhrin commença la première à enlever son manteau. Elle dévoila un simple pantalon marron, plutôt ajusté au corps, ainsi qu’une veste rouge. En retira sa capuche, elle montra au jeune homme un visage doux. Un nez fin, de simples lèvres roses, des yeux verts le composait, ainsi que des cheveux bruns le surmontant. En la voyant, on ne pouvait lui vouloir du mal. Une bien jolie femme. Naelthan se dévoila à son tour. Ils s’observèrent mutuellement, avant qu’elle ne brise le silence :

« Bon, et maintenant ?

-Maintenant ? Il nous faut d’abord trouver un repère, une cachette, une planque. Un endroit secret, difficile d’accès où nous serons en sécurité et où nous pourrons cacher nos butins.

- Que proposes-tu ?

- Eh bien, j’avais repéré ce coin là…

Il lui montra une carte et commença ses explications. Des jours durant, ils cherchèrent l’endroit idéal. Dans des grottes, des tavernes, dans les arbres, près des falaises, dans les souterrains de la ville… Il ne fallait rien écarter.
Et c’est ainsi qu’une équipe redoutable s’était formée, une équipe qui allait faire parler d’elle…

2 années plus tard, les affaires étaient florissantes. Ils avaient déjà amassé beaucoup d’or, suffisamment pour partir et disparaître à jamais, suffisamment pour vivre aisément jusqu’à la mort. Mais l’appât du gain des deux jeunes collaborateurs était plus fort que leur raison, et leur soif de richesse n’était pas encore étanchée.
Depuis quelques semaines, ils étaient en repérage. Un noble venait de s’installer dans une clairière plutôt éloignée du reste de la ville. En vue des gardes présents, il devait avoir les moyens. Beaucoup de moyens. Il y avait fait construire un gigantesque manoir en seulement quelques mois. De la magie ? Non, il avait sûrement embauché la quasi-totalité des ouvriers du pays. Voire même des Laguz. Risqué, en vue des tensions actuelles.
Toujours est-il que les deux partenaires avaient pris leur décision : c’était la prochaine cible. Mais c’était une véritable forteresse, c’est pourquoi ils effectuaient quotidiennement de l’espionnage. Ils devaient trouver la moindre faille dans la défense, le moindre pépin dans le système de sécurité était exploitable. Ils essayaient aussi de voir s’il n’y avait pas un employé capable d’être acheté pour les faire entrer. Mais ils semblaient honnêtes, et largement rémunérés dans leur condition actuelle.
De retour à leur cachette, creusée dans le tronc d’un énorme arbre plus ou moins creux, un briefing s’imposait :

« Bon, ça ne va pas être chose simple, mais je crois que j’ai un plan. Regarde. »

Naelthan déplia un plan des lieux.

« Comme nous l’avons vu, il y a beaucoup de gardes. J’en ai compté plus de 200. C’est une véritable garnison cet endroit. MAIS, je pense avoir trouvé une faille. J’ai essayé d’analyser la trajectoire des gardes en extérieur, et elle est très « militaire ». C’est très précis, et cadré. De plus, c’est sûr une fréquence extrêmement longue, ce qui veut dire qu’ils ne refont le même chemin que très rarement. Et j’ai remarqué qu’il y avait un moment dans la nuit, où on pouvait entrer « presque sans risque ». Ça dure 30 secondes, c’est difficile d’accès, mais c’est faisable. Et ça se passe ici, à l’arrière du manoir. Les gardes à l’extérieur de l’enceinte n’ont pas cette zone en visuel, et ceux à l’intérieur des murs non plus. Il nous suffira de nous faufiler jusque-là, escalader le mur rapidement, traverser le jardin, grimper sur la façade de la maison, et atterrir sur le toit. Nous serons qu’en hypothétique sécurité sur le toit. De là, nous pourrons nous faufiler à l’intérieur par l’une des immenses cheminées présentes. D’après ce que j’ai pu voir à travers les fenêtres, et ce que j’ai pu en déduire, celle-là mènerait au salon. Celles-ci aux différentes chambres dont celle-là est celle du noble en question. Celle-là mène à la cuisine. Quant aux autres, ce serait celles d’antichambres annexes, sans grande importance.

-Ok, donc le plan c’est ça ? On rentre, on vole, on sort ?

- C’est un peu simpliste mais…oui. J’avais dans l’idée de pénétrer la chambre du propriétaire des lieux. Il sera sûrement entrain de dormir. Et il sera sans gardes. Je l’assassine dans son sommeil. Les éventuelles autres personnes y passeront aussi. La discrétion sera de mise parce qu’il est fort probable que des gardes feront des rondes dans le couloir, et qu’ils y en aient postés devant la porte. Ensuite, on prend les objets de valeur, tout ce qui vaut cher. Et là, vient la partie difficile. On devra se débrouiller pour faire entrer le ou les gardes devant la porte. On les prend par surprise, et on les tue. On bloque la porte avec n’importe quoi. Enfin, on balance le corps du noble du haut de la terrasse. Ça va alerter tout le monde. Ils monteront pour voir ce qu’il se passe, mais la porte sera fermée, et bloquée. On en profitera pour sortir par le balcon. Ensuite c’est simple, on court vite, et on s’en va.

- Je vois… Bon, j’ai pas tout enregistré, mais tu me réexpliqueras ça en chemin. Allons-y !

Les deux compagnons se mirent route. Ils durent traverser une partie de la forêt, mais ils réussirent à arriver à temps. Un bref moment d’observation et de réflexion permit à Naelthan de se mémoriser le parcours de chacun, et en déduit qu’avant le moment opportun, il fallait encore attendre 1 heure ou 2. Alors ils s’installèrent sur une branche d’un grand arbre, cachés par les feuillages et l’altitude.

« Ça sera notre dernier coup ?

-Je sais pas… Peut-être…

-…

-Quelque chose ne va pas ?

-Je me demandais juste… Ce que je vais faire après.

-C’est-à-dire ? Tu pourras faire tout ce que tu veux ! Tu croulera sous l’or !

-Mais… Concrètement, qu’est-ce que je ferai de ma vie ? Je veux dire, quand je n’étais qu’une simple voleuse, je volais pour me nourrir, pour m’offrir quelques plaisirs sans importances. De temps en temps, je donnais aux pauvres. Mais c’était le fait même de voler qui me plaisait. C’est grisant de rentrer chez quelqu’un la nuit, de prendre quelque chose et de repartir, ni vu ni connu. Je pense être faite pour voler… D’ailleurs, tous ces vols que nous avons effectués, tous ces cambriolages…C’était une belle expérience. Mais maintenant que je n’ai plus besoin de voler, j’ai envie de passer à autre chose. Mais je n’ai fait que voler toute ma vie… Je ne sais pas si je pourrais opérer un changement de la sorte…

- Bof…Tu trouveras bien quelque chose à faire lorsque tu voyagera les poches pleins d’argent.

- Tu ne sembles pas comprendre, je ne cherche pas quelque chose de…matériel…mais plus un apaisement, un bonheur spirituel…

La jeune femme s’approcha lentement de l’assassin. Plus la distance diminuait entre les deux malfaiteurs, plus le cœur de Naelthan battait vite. Il n’était pas dupe, il savait ce qu’elle avait en tête. Déconcerté, il descendit brusquement.

« Bon, moi je vais aller me dégourdir les jambes. Manifestement, il nous reste encore un peu de temps avant de passer à l’acte.

-…Ok…Moi je reste là…

Il s’éloigna un peu de l’arbre et s’enfonça dans la forêt. Il rencontra une rivière et décida de boire un peu, et de s’asperger le visage avec le précieux liquide.

Je sais pas quoi penser… Elle était vraiment sérieuse ?... Je ne suis pas habitué à ce genre de situations…

En se relevant, un bout de papier tomba de la chemise du jeune homme. Il le ramassa et l’ouvrit :

« Sahkriid, vous êtes un assassin réputé dans bien des quartiers de Mélior… »

Sous l’effet de surprise, il lâcha le papier.

La mission ! Comment j’ai pu l’oublier ?! C’était quand… A notre rencontre ? Oui, c’était alors une voleuse hors pair. Elle l’est toujours, soit-dit en passant. Mon travail était de la tuer. Mais j’ai d’abord dû la trouver, puis arranger notre rencontre. Ensuite, gagner sa confiance pour la poignarder dans le dos. Une mission longue et fastidieuse, mais presque sans échec possible. Presque…
Je me suis…laissé submerger par mon propre mensonge ? L’euphorie d’une victoire personnelle sur la société m’a-t-elle fait oublier ce pourquoi je suis là ? Ou alors c’est la présence d’Alhrin…

Brusquement, cette dernière apparut derrière lui. Elle aperçut la lettre et la ramassa.

« C’est à toi cette lettre ? Qu’est-ce que c’est ?

Même un fou aurait pu lire la déception sur son visage lorsqu’elle lut le contenu du message. Doucement, ses yeux parcouraient les phrases. Incompréhension, déception, surprise, colère… En ce moment même, elle fut submergée par plus d’émotions que ne peut en contenir un cœur humain…

« C’est… c’est à toi ?

- Ecoute, laisse-moi t’expliquer…

- Qu’est-ce que tu veux m’expliquer ? Il n’y a rien à comprendre là-dedans !

- Les choses ont changé…

-TU ÉTAIS LÀ POUR ME TUER ?

- S’il-te-plaît, calme-toi… Je ne te veux aucun mal… Je pense que c’est bientôt le moment de passer à l’attaque. Viens, faisons cette dernière mission ensemble, prenons plein d’or. Ensuite nous rentrerons, nous partagerons le butin, et plus jamais tu n’entendras parler de moi…

- Et qui me dit que tu ne me poignarderas pas une fois sur place ? Qui me dit que tu ne me trahiras pas ? Qui me dit…

- Je te donne ma parole. Je t’en prie, viens avec moi…

-…

De l’inconscience. C’est ce que doit être quelqu’un pour suivre un homme qui veut le tuer. De l’inconscience, ou de l’amour ? Nul ne peut le dire, mais le fait est qu’elle continua la mission.
Ils se perchèrent de nouveau à cet arbre, leur point d’observation. Environ 20 minutes plus tard, Naelthan donna l’ordre d’y aller. Sautant de l’arbre, ils se faufilèrent jusqu’à l’enceinte de protection.
L’assassin aida la jeune femme à grimper, et il s’hissa à son tour. Ensuite, tous deux escaladèrent la façade de la maison. Sans grande difficulté car de nombreuses décorations extérieures permettaient des prises faciles. Une fois sur le toit, le jeune homme hésita un instant, puis indiqua une cheminée éteinte. Il entra, et s’aidant de ses mains et de ses pieds pour ralentir, il glissa jusqu’en bas. Il avait deviné juste, car il atterrit dans une vaste chambre luxueuse, dans lequel un immense lit central était le refuge nocturne de deux êtres vivants. S’approchant doucement, il vit le noble et sa femme. D’un coup sec dans le cœur, il les tua tous les deux, avec un sang-froid exemplaire. Ensuite il siffla doucement, essayant d’imiter un oiseau, pour prévenir sa partenaire qu’elle pouvait descendre.
Ouvrant son sac, il commençait à prendre des objets de valeurs, comme des chandeliers. Il ouvrait aussi tous les tiroirs espérant trouver une quelconque bourse, ou quelques vêtements ostentatoires de grandes valeurs. Mais, à peine descendue, Alhrin lui dit d’arrêter.

« Naelthan, arrête…

- Quoi ? Pourquoi ?

- Cette mission…est vouée à l’échec. Les gardes entreront d’ici 5 minutes…

-QUOI ?!

- Désolé mais…c’était ma…mission

-Ta mission ?! C’est quoi se délire ?

- Les gens que tu as tués ne sont pas le seigneur et sa femme, ils étaient au courant de toute la mission. Ils sont au courant depuis plusieurs mois…

- Mais en fait…Qui es-tu ?

- Je suis Alhrin. Une voleuse professionnelle.

- Et c’est quoi ce bordel ?

- Un riche notaire te suivait depuis des années. Il voyait en toi un terrible danger. Il m’a engagé pour te traquer. Et nous sommes actuellement dans sa propriété…

- Tu m’as manipulée?!

-…

-Moi qui te faisais confiance!

- Ta mission était de me tuer ! Et tu m’accuses ?

-Mais ça, c’était avant ! Je n’ai pas voulu

-Avant quoi ? Tu peux m’expliquer ?

-Avant que je m’attache… Avant que je vive auprès de toi. Avant que je te connaisse ! Pas en tant que voleuse, mais en tant que personne ! Tu crois que j’aurai fait du mal à une personne que j’aime ? Ces années avec toi m’ont ouvert les yeux. J’ai totalement oublié ma mission car ce que je voulais, c’était rester avec toi ! Elle n’existait plus tant que je restais à tes côtés…

-Tu…

- Oui je t’aime ! Je n’aurai pas accompli ma mission ! A l’heure actuelle mon vœu le plus cher est de finir ce travail avec toi, et de partir loin ! Mais en ta compagnie ! Je veux vivre avec toi, loin de tous ! Seuls, au calme…sans mission, sans trahison… Enfin, c’est ce que je voulais…

-Je… désolé…vraiment

Elle ne put retenir ses larmes. Soudain, des soldats en armure pénétrèrent la chambre. Ils prirent Alhrin et firent un passage. Un homme entra alors. Plutôt grand, assez âgé, il était vêtu de manière assez royale.

« Ainsi donc voilà notre assassin préféré…le ‘’Sahkriid’’… Eh bien, on peut dire que c’était long…

-Vous me répugnez

-Quel effet cela te fait de savoir que le monde avait un coup d’avance sur toi ? Quel effet cela te fait d’être trahi par ton amie ? Ou plutôt devrais-je dire ta ‘’petite amie’’ ? Hein ?

- Laissez-la en dehors de tout ça ! Rendez-lui sa liberté. Si vous me voulez, alors réglons ça entre hommes.

- Tu n’es pas en position d’exiger quoique ce soit. Mais tu as raison, je vais la libérer. La libérer des chaînes de la vie !

Il prit alors l’épée d’un garde et transperça la poitrine de la jeune femme, qui s’effondra sur le sol, inerte.

-De toute façon, elle ne m’était d’aucune utilité, maintenant que je t’ai toi. Rends-toi à l’évidence, tu n’as plus aucune issue, tu es fichu !

Un des soldats donna l’ordre d’attaquer. Le jeune assassin n’eut d’autre choix que se mettre sur le balcon. Sans issues, il tenta un acte désespéré et sauta en direction d’un autre balcon, situé 1 mètre plus bas, mais 4 mètres plus loin. Il se rattrapa de justesse. De là, il sauta dans un arbre proche, descendit à terre, et sortit par là où il était entré. Et il disparut dans la nature.

Une fois arrivé à la planque, il mit le feu à l’arbre. Peu importait l’argent, il ne devait rester aucun trace. Il sortit de sa veste la lettre maudite qui était à l’origine de ses malheurs, et la lança dans les flammes purificatrices.

Alors âgé de 19 ans, Naelthan entreprit un voyage à travers le monde. Sans but, sans rien. Mais il ne pouvait rester à causer du malheur aux autres. Ce n’est pas ce qu’il a voulu. Il traversa les forêts, les montagnes, des nations entières. Puis vint le jour où il atteignit le vaste désert, à l’est de Begnion. Hatary paraît-il, la nation des loups. Il se dit que c’était un bon endroit pour mourir, seul, sans aide, sans malheur, ne laissant aucune trace de vie, disparaissant de la surface du monde, mais aussi disparaissant des mémoires, car personne ne devait se rappeler de lui. Des heures, et des jours durant, il marchait, seul sous le soleil, prit dans les flammes de la mort. La fin arriva à une date inconnue, car il avait perdu toute notion du temps. Il se laissa tomber sur les braises du désert. Il ferma les yeux, attendant la douce étreinte éternelle de la Mort, celle qui allait le libérer de toutes les souffrances de ce bas monde.

Mais, peu importe ce que vous en pensez, peu importe votre détermination, peu importe ce que vous faîtes, lorsque la Vie elle-même en a décidé autrement, alors cela se passera autrement. Et ce jour-ci, elle n’en avait pas finie avec Naelthan.

Ce dernier se réveilla dans une grotte humide, mais plutôt bien éclairée. Il regarda autour de lui, et remarqua qu’elle était habitée. Il y avait une table, des chaises, quelques meubles, un lit sur lequel il était allongé. En revanche, il y avait nombre d’armes. Un trou béant dans le plafond diffusait une lumière bleu/verte, extrêmement claire. Une petite cascade en découlait.
Un homme entra alors. Âgé, il était néanmoins en bonne forme. Un simple pantalon noir ainsi qu’une chemise blanche, une veste marron et des bottes de mêmes couleurs l’habillaient.

« Je vois que mon suicidaire adoré s’est réveillé !

-Où…où suis-je ? Et qui êtes-vous ? Qu’est-ce que je fais là ?

- Ohlà ! Si c’est comme ça, tu repars dans le désert toi ! Bon reste tranquille, je vais t’expliquer. Je t’ai trouvé dans le désert. Tu étais en sale état, mais pas encore mort. Je t’ai ramené ici et je t’ai soigné. Cela fait une semaine que tu dors. Quant à cet endroit, c’est chez moi ! C’est en plein milieu du désert, mais c’est frais, à l’abri des tempêtes, et y’a une source d’eau qui, pour l’instant, ne s’est jamais tarie. Moi, je suis Isther. C’est tout ce que tu as besoin de savoir.

- Et maintenant ? Qu’est-ce que je fais ?

- Tu vas rester quelques temps ici, pour totalement récupérer. T’as pris un sacré coup. Ensuite, si le cœur t’en dit, tu pourras essayer de repartir. Mais tu pourras rester aussi. J’ai des provisions pour 10, et je sais où en trouver facilement.

Naelthant se rendormit. Il décida de rester quelques temps ici. Cet Isther n’avait pas l’air méchant, et puis cet endroit était sympa. Quelques semaines plus tard, lors d’une discussion, le jeune homme apprit quelque chose sur son sauveur, quelque chose qui allait changer la donne.

« Mais dites-moi Isther, comment vous êtes arrivé ici, en plein milieu de désert ?

- C’est une bien longue histoire. Il faudrait une vie toute entière pour la raconter !

-Et que faisiez-vous avant ?

- Disons…que j’étais un mercenaire… Plutôt mal vu par la société…

-Un voleur ? Un assassin ?

- Ouais, disons que j’étais de cette trempe-là.

-Mais… Vous pourriez m’apprendre !

- T’apprendre quoi ? C’est pas l’école ici !

- Apprendre la voie de l’assassinat ! J’ai moi-même été « assassin », mais j’ai lamentablement dans le devoir le plus important, celui de la vie. Je pense que j’étais trop faible…

- Raconte-moi ce qu’il s’est passé… Et je jugerai si je vais t’enseigner ce que je sais ou pas…

Le jeune homme lui raconta sa vie entière. Son enfance, le contrat, la rencontre avec Alhrin, le projet, l’attaque du manoir, l’échec, sa fuite. Pas une miette n’échappa au vieil homme. Le récit terminé, il se leva et alla dans une autre « pièce ». Il revint avec des dagues, 4 pour être précis. Il en donna 2 à Naelthan.

« Leçon n°1 : les armes de l’assassin. »

Et ainsi débuta l’entraînement du jeune homme. Le vieil homme avait déjà un certain âge, mais il était un mentor doué, faisant preuve d’une agilité et d’une force redoutable. Au fil du temps, il lui enseignait toutes ses techniques, le combat :

« Lorsque tu te bats, garde en tête ceci : aie deux dagues en main. Ta main gauche te servira à bloquer et contrer les attaques, alors que la main droite te servira à attaquer. Et c’est pour cela que lorsque tu combats quelqu’un, ta dague en main gauche doit être tenue lame vers le haut, celle en main droite lame vers le bas. Tu sais, peu de gens sont ambidextres. Et encore moins savent manier deux armes à la fois. Mais pour le peu capables d’une telle chose, ils perdent généralement en vitesse, et en agilité, bien qu’ils gagnent en force de frappe. L’avantage d’avoir deux dagues, c’est de pouvoir jouer sur le front offensif et défensif en même temps. De plus, leur légèreté et leur petite taille te garantira une vitesse de frappe et une agilité presque inégalée. En couplant cette technique de combat, à la rapidité de déplacement et à l’esquive, tu pourras facilement te défaire de plusieurs assaillants.
Un autre point : le placement et les déplacements. Aie toujours un œil observateur qui analyse les déplacements de tes adversaires. Ne laisse personne s’approcher, tu dois aller à leur rencontre rapidement, les tuer d’un coup, et te replacer. Tes pieds doivent être stables, et tes jambes légèrement fléchies. Apprends aussi à te mouvoir avec aisance dans les arbres, sur terrains mouillés, sur la roche. Ces milieux ne sont pas communs, et nombre de soldats ne sont pas réellement entraîné à cela. »

Il enseigna par la même occasion l’art oratoire, pouvant charmer autrui dans le but d’obtenir ce que l’on veut, ainsi que le forgeage, pour qu’il puisse ainsi créer les armes qui lui conviendraient le mieux. Il lui donna même le secret d’une technique unique : celle de se déplacer dans les ombres.

« Ça paraît fou comme ça, mais c’est réel. Ça te permettra de te déplacer d’ombres en ombres. Tant qu’il y a de l’ombre, tu es presque intouchable. Cela requiert un léger effort, ainsi que de se trouver sur une zone d’ombre. Bien sûr la tienne ne marche pas. Ensuite tu pourras te ‘’déplacer’’ où tu veux dans cette zone, et réapparaître instantanément. C’est très efficace, mais dur à assimiler. »

Mais en plus de l’enseignement précieux du vieil homme, Naelthan subit un entraînement physique de taille : transporter des masses à travers le désert, tenir en équilibre sur une pierre constamment mouillée, résister à la force d’une cascade sur son dos. De plus, sur chacun de ces combats d’entraînements qu’il effectuait avec son maître, il portait des poids attachés aux poignets et aux chevilles. Un jour, Isther lui fit comprendre qu’il était fin prêt, et qu’il ne pouvait rien lui apprendre de plus.

« Et maintenant ?

-Tue-moi.

- Mais…Je ne peux pas!

- Si, tu le peux. Tu es un assassin, un guerrier de l’ombre. Tu dois tuer, c’est ton devoir.

- Mais vous êtes mon maître ! Vous êtes devenu comme un père pour moi !

- Et alors ? J’ai tué mon mentor à la fin de mon entraînement. Lui-même a tué le sien à la fin de son entraînement. Lorsqu’on est assassin, c’est ‘’ Tuer ou être tué ’’.

- Mais je peux vous tuer !

- C’est la seule manière de savoir si l’élève a surpassé le maître !

- Mais…

- Considère ça comme ta dernière leçon : Un assassin honore toujours son contrat. TOUJOURS. En mission, il n’y a pas de place pour les émotions, les ressentis. Garde ça pour ta vie d’Homme à côté. La vie d’assassin n’as pas besoin de ce genre de faiblesses. Car les émotions sont des faiblesses. Et des faiblesses que chacun a, enfoui en soi. Mais lorsque tu deviens assassin, tu dois cacher ces émotions, et ne laisser que l’intelligence, la raison, la technique dompter tes gestes. Alors maintenant, tue-moi ! Si tu ne le fais pas, je te tuerai de sang-froid !

L’homme prit ses armes et s’avança ver Naelthan. Ce dernier prit deux dagues et s’élança vers son maître. Ce fut très rapide. Isther l’attaqua. Le jeune assassin dévia la lame, comme lui avait appris son mentor, son actuel adversaire. Mais ce dernier tenta d’assener un coup au jeune homme avec sa lame en main gauche. Naelthan dévia cette fois-ci le bras de son assaillant avec son propre avant-bras, et alla loger sa dague dans l’épaule du vieil homme. Il s’effondra. Son élève lui souleva légèrement la tête.

« Maître, je ne voulais pas….Ce fut si rapide…

- Cela veut dire… que tes es très fort…

- Mais maintenant que vais-je faire ?

- Fixe-toi …un but, et fais tout… pour y arriver. Connais le bonheur …apprends de la vie…

- Mais je suis bloqué dans ce désert.

- Tu vois …la cascade au centre de la pièce ? Notre source d’eau quotidienne… Eh bien si tu la suis par en-dessous, tu tomberas sur …une caverne. L’eau à petit à petit creusé un chemin dans la roche. Avant … c’était un véritable fleuve, mais maintenant ce n’est plus qu’un petit ruisseau. Suis-le, et tu atteindras la mer… Avant de partir, je t’offre…un dernier cadeau. Prends ces deux dagues. Elles sont faites …d’un alliage de métaux résistants, mais elles sont néanmoins très légères. Elles couperaient de la roche sans perdre de leur tranchant. Maintenant, pars… »

Ayant prononcé ses derniers mots, le vieil homme connu une fin heureuse et s’en alla rejoindre la Déesse. Naelthan lui ferma les paupières et prit le chemin indiqué par son défunt maître.
Il atteignit la mer, et la longea. Arrivé à Begnion, il prit clandestinement un bateau en direction de Criméa. Là-bas, il se mit en direction du manoir où Alhrin était morte, pour rien. Se souvenant vaguement de l’endroit, ses recherches ne prirent qu’une semaine.
Une fois la nuit tombée, il se vengea. Il décima un à un tous les soldats de la propriété. Toutes les personnes présentes y passeraient, car toutes étaient complices du meurtre.
Même à l’intérieur, il tua tout le monde. Il ne laissa fuir que les enfants, maintenant orphelins. Eux qui avaient tout eu sans effort, eux qui ne connaissaient pas la dureté de la vie en-dehors, allaient maintenant souffrir. Puis il se dirigea vers les appartements de celui qui était responsable de tout cela. Il ouvrit la porte avec fracas, réveillant en sursaut le noble et sa femme. La vue de cette tenue noire terrorisa le vieil homme. Il ne voyait pas son visage masqué, mais il savait qui c’était, et il savait pourquoi.

« Gardes ! Qui a laissé entrer cet homme ? Gardes ! A moi !

- Plus personne ne peut venir vous sauver d’une mort certaine à l’heure qui l’est.

- Mais que veux-tu ? Tu n’as pas le droit de porter atteinte à un noble ! J’exige que tu sortes !

- Tu n’es pas en position d’exiger quoique ce soit.

Il prit sa femme par le bras, et lui planta une dague dans le cœur. En la retirant, elle s’écroula comme une masse, sans vie.

« De toute façon, elle ne m’était d’aucune utilité, maintenant que je t’ai toi. Rends-toi à l’évidence, tu n’as plus aucune issue, tu es fichu… Tu te souviens de ces paroles ? C’était il y a plus de 3 ans maintenant. Tu l’as tuée avec sang-froid, comme je viens de tuer ta femme ! Tu te souviens de ce que j’ai fait ? J’ai sauté du balcon… On dirait que l’histoire du passé se répète…

- Non, tu n’as pas le droit !

Naelthan le traina de force sur le balcon. Il était dos au garde-fou, sur le point de tomber à la renverse.

« Tu ne vas pas mourir tout de suite… Non, tu vas souffrir. A cette hauteur et vu ta corpulence, la chute ne va pas te tuer, elle va juste te casser suffisamment d’os pour te laisser vivant. La douleur va te maintenir éveillé, jusqu’à ta mort. Tu vas agoniser…

- Non, je t’en supplie ! Ne fais pas ça !

-…Tu as raison.

L’assassin lui trancha la gorge. Le noble tomba à la renverse. La chute ne le tua pas. La gorge remplie de sang, il ne pouvait plus respirer. Il agonisait, comme une bête.

Pour tout nettoyer, il mit le feu au manoir. Plus de corps, plus de traces, plus de sang. Tout disparaitrait.
Naelthan s’en alla alors, laissant le feu ravageur faire son travail. Il alla jusqu’à la mer. Sur le haut d’une falaise, il posa une pierre qu’il avait lui-même taillée, et y grava les inscriptions « Excuse-moi pour tout. Puisses-tu vivre heureuse maintenant. ». Il s’entailla la main, et versa quelques gouttes de sang devant la pierre.

Puis, il partit. Sans direction, sans but. Il allait peut-être rejoindre Mélior, peut-être qu’il allait dans d’autres nations. Il ne le savait pas. Nul ne savait. Il se laisserait porter par le vent, irai là où son cœur le guidera. Mais aussi, là où il y a de l’or. Car il ne fallait pas oublier : Naelthan était un assassin.

Ce soir je serais votre merveilleuse hôtesse et je vais vous attribuer votre niveau pour démarrer parmi nous!

Caractère: 2/2,5 (-)
On a le trait principale mais tu restes très superficiel et finalement, on en apprend plus dans son BG sur son caractère que dans toute cette partie qui lui est réservée, c'est un peu dommage. Surtout que ça colle pas trop à ce qu'on voit, mais je suppose que c'est son coté Homme ou ce qu'il est devenu après avoir vécu ça ^^.
Sinon ça reste suffisant pour qu'on ait un bon aperçu du personnage.

Physique: 2,5/2,5
Tout y ait de manière très ordonnée mais pourquoi pas, au moins c'est clair et concis. Moi, ça me va parfaitement!

Style: 2/2,5 (-)
Alors pour le style, il est vraiment pas mal, cependant, il y a par moment quelques lourdeurs ou au contraire des choses qui passent trop vite. ça manque un peu de rythme en fait... Peut être en chapitrant ou si ce n'est chapitrer (car ça peut faire lourd aussi) juste mettre un petit titre genre... Renaissance ou peut être un peu moins banale ^^
Cependant, j'ai pris plaisir à lire ton Background, vraiment plaisir donc GG!

Orthographe: 1,5/2,5
Alors y'a parfois quelques fautes de français mais rien de vraiment choquant à mon goût. Par contre... Les mots manquants ça fait un peu tâche et c'est facile à repérer car sans eux la phrase n'a plus de sens voir le sens contraire dans certain cas (cf dialogue avec son mentor au moment où il doit le tuer)

Histoire: 7/8
Bon j'ai bien kiffé ton BG, l'enchainement était logique, l'histoire bien conçu et y'a vraiment des passages qui m'ont tenu en haleine. Mais comme dit avant y'a des passages à blanc et qui manque de profondeur parfois. Genre le passage où la voleuse meurt, c'est juste tragique et sa déclaration trop émouvant et finalement ... Rien. Il se tire sans un regard en arrière pour aller crever en Hatary... j'étais sur ma fin alors que c'était pas la fin mais bref passons.
La seconde partit est un peu résumée mais même si plus calme je l'ai trouvée intéressante. J'aime d'ailleurs particulièrement comment tu décris tes plans d'attaque ou la manière de combattre des assassins c'est très bien formulé.
Quant à la fin ça aurait pu faire l'objet d'une rééval, là c'était peut être un peu rapide, voir baclé et perso, j'aurais adoré voir le noble balancé par dessus la rembarde et souffrir car c'est un gros connard ^^
Bref un bon BG qui mérite que l'on découvre un peu plus le personnage ^^

Originalité: 1,5/2
Désolée, j'ai adorée le Bg, mais le coté le grand méchant qui abandonne sa mission par amour... c'est un peu du déjà vu, revu et re-revu. Après moi j'ai adoré, mais les clichés sont des clichés car ils fonctionnent ^^

Voilà, voilà ce qui donne:
Note: 16,5/20 (--)
Note finale: 16/20