❝ Invité ❞
| Sujet: Les Fourberies d'Eldingar Mer 28 Sep - 20:55 | |
| Ici se trouvent quelques récits sur les petites fourberies de mon cher Ulrick, simplement pour le plaisir. Les messages ne se suivent pas et seront la plupart du temps des histoires différentes. Pour les éventuels lecteurs qui auraient d'éventuelles questions ou réactions concernant ces récits, qu'ils n'hésitent pas à m'en parler. Voilà, place à l'écriture arf. La première sensation fût une foudroyante migraine. La seconde apparue à peine une seconde après, se caractérisant par une nausée accompagnée de vertiges. Autant dire que le réveil d’Ulrick était pour le moins désagréable, et rien qu’ouvrir les paupières se révélait être un effort considérable pour lui. Il se redressa lentement, repoussant un bras féminin passé sur son torse nu. Il resta figé un instant, semblant réfléchir, tandis qu’il observait son entrejambe : il était bel et bien nu, et plutôt bien entouré : un damoiseau et une demoiselle, quel jolie performance. Sans compter les nombreux autres corps plus ou moins nus dans la pièce, tous plongés dans un sommeil plus que nécessaire. Ulrick secoua la tête puis se leva, faisant les cent pas tout en enjambant ses compagnons d’orgie. Il se souvenait de l’alcool à foison, et même certains produits étranges… Mais comment était-il parvenu jusqu’à cet endroit ? A croire que les trous noirs étaient son lot quotidien. Mais il ne s’inquiéta pas, ce genre d’état post-buverie n’était que temporaire, ses souvenirs reviendraient bien assez tôt. Il se trouvait dans un immense salon, décoré de manière assez simple mais avec bon goût. Sans doute une petite maison bourgeoise dans un quartier riche d’une petite ville. Le genre d’endroit où les jeunes gens ne savaient plus quoi inventer pour passer le temps.
"Bon déjà, mes vêtements et… Quelques courses peut-être ?"
Le roublard récupéra ses vêtements non loin, puis rassembla ses affaires : son épée, ses bombes fumigènes, son argent et son sac. Il entreprit ensuite de remplir un peu plus ce dernier, et cela en allant fouiller les biens des autres fêtards. Rien de bien intéressant, mais plusieurs bourses d’or plus que bienvenues et quelques objets pouvant avoir de la valeur à la revente. Cette soirée était décidément une réussite sur tous les plans : du plaisir, et un bon butin ! Car certaines brides de souvenirs commençaient à lui revenir peu à peu : il s’était arrêté en ville – impossible de se souvenir du nom – et, après quelques pintes à la taverne, il avait suivi une bande de jeunes gens lui promettant une « soirée mémorable ». Quelle ironie du sort d’user d’un tel mot pour une soirée de ce type. Il scruta les visages de ses compagnons d’orgies, certains lui revenant : un fils de marchand au rire tonitruant, une riche héritière et épouse de soldat s’ennuyant chez elle, un couple de libertins presque trop jeunes… Que ce soit femme ou homme, Beorcs ou Laguz, Ulrick avait eu du plaisir avec beaucoup de monde ici, sa nature de Marqué ne dérangeant personne : toutes les personnes présentes ne recherchaient que l’ivresse, peu importe les origines de chacun. Des pratiques mal vues dans certaines villes, mais pourtant si chaleureuses et pleines d’humanité. Pour les en remercier, Ulrick s’inclina respectueusement devant eux.
« Ce fût un plaisir mes amis. Je vous souhaite un bon réveil, et une bonne journée les bourses vides. Les bourses vides… Ah, que je suis drôle ! »
Il s’esclaffa, ignorant le grognement d’un homme affalé sur un fauteuil et visiblement mécontent de voir son sommeil dérangé. Il était de temps de partir. Le roublard s’en alla donc tranquillement, s’arrêta un instant dans le vestibule pour admirer les tableaux le décorant, ouvrit la porte d’entrée et se laissa inonder par la lumière du jour. A la fois une torture et un bonheur de voir les rayons de soleil inonder son visage. Par contre, les quelques armures reluisantes devant lui étaient, pour leur part, très peu réjouissantes. Car il s’agissait d’une escouade entière de miliciens, armés de lances, qui patientaient devant la maison. Tout autour, quelques badauds matinaux s’arrêtaient pour observer la scène. L’un des gardes, sans doute le chef, commença à s’approcher d’Ulrick dont le cerveau tournait à plein régime. Il était hors de question de s’échapper devant tous ces gardes, vu sa position. Il ne lui restait plus qu’à jouer au culot.
"Et bien, ce n’est pas trop tôt !" clama t-il tout en allant à la rencontre du chef milicien. "Encore quelques minutes et je me serais chargé moi-même de ces dépravés !" "Un voisin nous a signalé des comportements suspects dans cette demeure. Vous êtes le propriétaire ?" "Hein ? Ah non, juste un cousin, il est partit en voyage ou je ne sais quoi, et comme j’étais de passage, je lui ai promis de jeter un œil chez lui pour vérifier si tout allait bien. Et je n’ai pas été déçu ! Vous vous dîtes gardes ? Gardez-mieux que ça les demeures des citoyens alors !" "Veuillez vous calmer Messire, et expliquez-moi le problème." "Alala, excusez-moi, je suis si énervé ! Figurez-vous qu’à peine arrivé ce matin en ville, je rentre dans la maison, je vais dans le salon, et sur quoi je tombe ? Une bande de jeunes dépravés TOUS nus, vous m’entendez ? TOUS NUS ! Et un chaos… Ils ont fait n’importe quoi. Je ne sais pas d’où ils viennent et pourquoi chez mon cousin, mais…" "C’est tout à fait inacceptable en effet. Escouade ! Allez chercher ces fauteurs de troubles et mettez-les aux arrêts ! Vous messire, attendez là avec moi."
Le chef milicien observa ses hommes pénétrer dans la demeure avec une absence totale de délicatesse. Ces dépravés allaient vite comprendre qu’ici, on ne tolérait aucune perversion. Hochant la tête avec satisfaction, il se retourna vers le plaignant et resta figé de surprise et de colère : Ulrick s’était volatilisé. A peine une seconde d’inattention avait été suffisante pour qu’il se jette dans une ruelle, escalade une maison voisine pour s’enfuir à toute vitesse. Une fois suffisamment éloigné de la ville, le roublard se retourna vers elle et mima un coup d’épée d’estoc en prenant une pose théâtrale.
"Touché ! Ah ah ! Merci pour la soirée, charmante bourgade. Au suivant !"
Un autre village se trouvait non loin, perdu dans la campagne. Ce serait sa prochaine destination, histoire de se poser un peu sans semer à nouveau le chaos derrière lui. Du moins, s’il parvenait à se tenir tranquille plus d’une journée. |
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