[Hrp]Rp important pour l'histoire de Kameryu
Je rappelle que Kameryu s’appelait Lekim dans son enfance.[/Hrp]
* Il est quelle heure ? Cela fait combien de temps que mère m’a envoyé dans la cave ? Elle va bien ? Et père, est-il rentré ? *
Trop de questions qui restaient sans réponse pour le jeune Lekim. Décidant d'essayer de sortir de la cave, le jeune garçon poussa un peu sur la trappe. Cette dernière se souleva tout en faisant tomber des cendres sur le coin du nez de Lekim qui se mit à tousser en en respirant. Une fois son souffle repris, il poussa plus fort sur la trappe. Le reste de cale carbonisé céda sur l'instant même. La trappe s'ouvrit en grand, soulevant les cendres restantes sur son passage. Le jeune garçon regarda autour de lui. Tout n'était que noirceur. Le village entier avait été réduit en cendre. Seules restaient quelques poutres calcinées, supportées par d'autres ou part des pierres. À la sortie de la cave, Lekim vit au milieu des cendres l'alliance de sa mère. Les larmes coulèrent d'elle-même. C'était normal. Mais, bien que comprenant parfaitement la situation, il chercha quand même à se le nier quelque temps. S'épuisant sans raison à crier au point de s'égosiller, il finit par fondre en larme, rejetant toutes les fautes du monde sur tous ceux qui avaient participé à la destruction de son village, aussi bien sur les sous-humains que l'on avait retrouvés dans la zone, que sur les soldats qui avaient donné l'ordre de tout bruler. Maudissant toute chose, il ramassa une épée trainant par terre pour tenter de s'occire, afin de quitter ce monde empli d'horreur.
« Si tu désires tant mourir avec une épée en main, pourquoi ne tentes-tu pas d’occire ceux qui ont ordonné ce massacre ?
- Ce monde mérite-t-il vraiment la peine qu’un pauvre orphelin essaye de le sauver ?
- Mérites-tu vraiment de mourir à cause de ce monde ? »
Cet homme ... Qui était-il ? Il ne semblait pas se préoccuper de savoir si le jeune Lekim se suicidait ou pas. Il ne faisait que parler. Mais, ses mots s'adressaient à l'âme et non aux oreilles. Lekim, sans vraiment en prendre conscience, reposa l'épée. Il se releva et se tourna vers l'homme. Ce dernier ne semblait pas être du coin. Il n'avait pas particulièrement l'air de vivre dans la misère. Mais, il ne paraissait pas non plus sortir tout droit d'une villa. Il était, mince, large, grand, moyen, enfin, moyen de taille, grand d'allure. Cependant, il restait courbé, appuyer contre un mur de brique encore debout. L'homme se redressa, se retourna et, tout en commençant à marcher, s'adressa au jeune Lekim.
« Si tu désires savoir pourquoi tu as posé cette épée sans raison apparente, suis-moi. Sinon, reprends-la. »
~*~
Trois jours avaient passé. L'homme, il avait une épée à la ceinture d'ailleurs. C'était une simple lame d'acier, très légèrement courbée. Il était possible de distinguer dessus des gravures d'un dragon oriental entouré de foudre. Lekim ne l'avait pas remarqué le premier jour. Probablement à cause de ses yeux rougis par les larmes ... Donc, l'homme n'avait fait que marcher. Marcher droit devant, sans regarder derrière si le jeune garçon suivait. Il suivait mais...avec difficulté. Généralement, Lekim rejoignait l'épéiste une bonne demi-heure après que celui-ci est allumé un feu pour préparer à manger. Ce jour-là, alors que l'homme avait préparé des salamandres trouvées près d'un ruisseau traversé deux heures au par avant, Lekim daigna enfin sortir de son silence de deuil.
« Je me nomme Lekim …
- Moi on m’appelle Kameryu.
- C’est bizarre ce nom.
- Et Lekim alors, ce n’est pas bizarre non plus ?
- Ce nom me vient de mes parents ! C’est pas comme vous qui vous faites appeler comme ça !
- Ce nom me vient de mon maitre. C’est pareil que toi.
- Et … Il est où votre maitre ?
- Il est mort.
- …
- Et ton nom de famille c’est quoi ?
- Niros.
- Je vois … Ton père s’occupait d’une culture de pomme non ?
- Vous le connaissiez ?
- Je lui achetais souvent des pommes. Mais dis-moi, tu es devenu bien bavard toi.
- Tss … Vous m’avez interdit de mourir, il faut bien que je trouve autre-chose à faire.
- …
- Même si rien ne vaut plus le coût maintenant.
- Je ne t’ai pas empêché de reprendre l’épée si tu le désirais.
- … Qui êtes-vous au juste ?
- Juste un vagabond. »
Le dénommé Kameryu n’ouvrit plus la bouche de la suite de la journée. Ils avaient repris la route. Durant près d’un mois, ils marchèrent sans croiser la moindre ville. Quand ils virent enfin leur première ville, Kameryu annonça juste que le lit serait gratuit. Passant devant l’auberge sans s’arrêter, il alla directement dans une petite ruelle. Là il frappa à une porte et ouvrit sans attendre de réponse.
« Tu as du cran d’entrer comme ça sans que je ne vienne t’ouvrir ! Que veux-tu cette fois ? Que je forme ce morveux qui te suit ?
- Et comment feras-tu avec ta main bandée ? Je m'occuperais moi-même de former ce gosse quand il sera prêt et s'il en a envie seulement. Ce soir, je veux juste deux lits pour dormir.
- Il y a une auberge dans la ville.
- Dois-je te rappeler comment tu as fuit ?
- … Tu n’as fait que profiter de mon besoin.
- Et je compte bien continuer.
- Dors donc ! Mais si une hache se retrouve entre tes épaules et ta tête, ne viens pas te plaindre.
- Arriveras-tu seulement à en porter une suffisamment longtemps pour y parvenir.
- Et ma dague, tu réussiras à l’éviter elle ?
- Laisses, moi-même j’avais juste le niveau pour tenir face à lui.
- Qui est cet homme ?
- Mon garde-fou. »
La discussion s'était arrêtée là. Lekim ne su jamais qui furent les deux autres protagonistes. Et même si son futur l'emmenait à les recroiser, il n'arriverait pas à se souvenir d'eux.
~*~
Le jour se levait. La lumière perça au travers des rideaux de la fenêtre, seul obstacle aux rayons du soleil. Kameryu se leva. Assis sur son lit, il regarda autour de lui. Depuis la veille, rien n'avait bougé, son sac était toujours sur la chaise ... Chaise inutile soit dit en passant, il n'y avait pas de bureau. À par ça, la chambre était vide. Plongeant son regard dans le vide, il revit son rêve défiler devant ses yeux. Au bout d'un moment, l'épéiste se décida enfin à bouger. Et tout en sortant de l'auberge, il prononça ses quelques mots.
« On approche de la saison du sang … Et encore une fois, mon passé revient me hanter. »
[Hrp]La suite au un prochain épisode.[/Hrp]