Un halo électrique de petite taille se matérialisa au dessus de l'un des tabourets de la taverne. Une demi seconde plus tard, un petit gars aux cheveux blanc et au long manteau noir était apparu. Installé de façon droite et polie sur son tabouret, ce qui eu pour effet de faire sursauter le tavernier:

"Ça ne vas pas d'apparaître comme ça Monsieur Walker? Vous me faites le coup tout les mardi soir et je ne m'y habitue pas!
-Ha ha, pardon monsieur le tavernier! Mais j'habite un peu loin, alors que j'aime beaucoup venir ici!"

Il sourit de sa naïveté habituel, sans lancer un regard à la salle histoire de ne pas déranger les clients. Il portait toujours sa manche et son gant blanc sur son bras gauche pour cacher sa main maudite:

"Un verre de lait, comme d'habitude!
-Je l'ai gardé bien au frais. Mais vous savez, c'est une taverne ici. Normalement on ne sert que de l'alcool!
-Je sais, vous êtes gentil de me garder ça alors!"

Le tavernier soupira, et servit son verre à Allen. Le gamin commença à profiter de son petit crémeux, alors qu'un individu à la chevelure louche vint s'assoir non loin de là. Il portait un sabre à sa ceinture, et semblait rien qu'à son charisme être un bretteur hors pair. Et un bandit, aussi:

"Eh toi, le buveur de lait!
-Oui?"

Allen se tourna gentillement vers celui qui lui adressait la parole. Il avait sans doute repéré en le gamin un personnage aisé à détrousser habilement:

"Ça t'dirait d'me payer un verre?
-Oh, fort bien! Monsieur le tavernier, servez donc à verre à cet homme!"

Sans se poser de question, le tavernier s'exécuta:

"Ah, merci l'ami. Par la suite, tu n'aura qu'à me donner tout le reste de tes finances, pour éviter de tâter de mon épée à la sortie de cette taverne.
-Aaargl..."

Le gamin déglutit, il ne l'avait vraiment pas vu venir. La situation avait le mérite d'être directe, au moins. Que faire?

Par la suite, le tavernier lui apporta son poulet tandis qu'Uriel lui en recommandait déjà un autre ainsi qu'une pinte pour faire passer toute cette viande. Sous le regard ébahit de deux trois buveurs qu'elle avait l'habitude de voir, elle vida sa pinte et englouti son premier poulet en un temps record, juste à temps pour l'arrivé du deuxième poulet qui fut accompagné d'une autre pinte. Cette fois elle mangea un peu plus lentement mais ce ne fut pas sa vitesse qui les impressionna non, ce fut la capacité de la jeune femme à ingurgiter toute cette quantité de viande. Et pour conclure, elle commanda une pomme avec un petit verre de cognac que l'aubergiste eu cette fois la gentillesse de lui offrir. Le nombre de badauds autour d'elle s'était un peu élargie pour admirer un tel spectacle. Avoir aussi bien mangé lui avait redonné du courage et lui avait permis d'atténuer grandement les effets de l'alcool.
Elle se redressa alors d'une démarche sure et émettant un cliquetis caractéristique du à son armure Dainslef, une main posée nonchalamment sur sa lame Angurva tandis qu'elle croquait dans sa pomme. A présent, elle était parfaitement détendue. Se dirigeant vers le comptoir pour payer ce qu'elle devait. Elle s'arrêta lorsqu'un mage pas plus haut que trois pomme... quatre dirons nous, apparut dans un éclat de téléportation. Un peu interloqué elle n'eut pas le temps de réagir que déjà un type s'adressait à lui. Il lui tint d'ailleurs des propos que la cavalière ne supportait. Elle s'avança donc et s'assi entre les deux individus comme si de rien n'était avant de sortir sa bourse bien gonflée et commença à en sortir un grand nombre de pièces.

"Donc v'là pour les treize pintes, la bouteille de whisky, les deux verres d'absinthe, l'poulet, la pomme et l'digestif."

Elle se tourna à moitié vers l'épéiste qui la regardait à la fois d'un air mauvais, avide et pervers. Elle était certes jolie dans son style mais cela l'insupportait encore plus. Elle arqua son sourcil gauche, faisant ressortir la cicatrice qui barrait son œil. L'alcool avait un effet notoire sur elle, il altérait sa personnalité de façon remarquable, la rendant relativement désobligeant et agressive entre autre.

"Tu m'veux quoi face de pet?"
"C'est pas face de pet, jm'appel Hanz, Hanz le chien enragé! Et ce que je veux c'est simple, tu va aller faire un tour avec moi dehors ok?" Il avait parlé d'une voix menaçant, comme sil se croyait plus fort qu'elle...
"Ok bah écoute Fritz le chien bigleux, tu va me laisser finir ma pomme et on en reparle d'accord?"

Il la pris par le colle... fatale erreur car ses instinct belliqueux était décuplés. Elle resta cependant calme et termina de manger sa pomme. Aussi vive que l'éclair, elle dégaina alors son coutela qui était comme d'habitude accroché à son bras gauche et pointa la lame sur les testicules de l'homme.

"Ecoute moi bien Fritz le boiteux, si tu veux pas que tes potes te renomment fritz le sans-couille tu dégage d'ici tout de suite! J'aime pas les types comme toi qui s'attaquent aux gamins faiblards alors je suis déjà assez gentille comme ça pour pas t'avoir castré dès le début c'est clair?"

"Euh ouais... Okay, je te laisse partir pour cette fois. Si c'est comme ça, on en reparlera une autre fois hein?"

Sans en demander plus, il relâcha la demoiselle et recula d'un pas en haussant les épaules. Et mine de rien, pour conservé sa fierté, tourna les talons et quitta la taverne aussi sec d'un pas assuré.

Et pendant ce temps, Allen regardait Uriel avec des yeux ronds, grand ouverts, qui ne pouvaient signifier que: "Ma sauuuveuse ♥". Ou probablement aussi que d'habitude personne ne le sauve. Encore une fois, le destin avait montré qu'il pouvait être aussi clément qu'une banane, soit savoureux en bouche. Mais faut quand même l'éplucher pour en arriver là:

"Beuh... Euh, merci madame."

Il se tut quelques secondes, regarda le vide entre Uriel et lui, et reprit:

"Je suis Allen Walker, enchanté! Mais du coup j'ai payé un verre d'alcool qui est encore intacte... Je vous l'offre?"

"Eh, mais je ne suis pas petit! En tout cas, vous avez une sacré descente."

Il resta admiratif devant ce pamplemousse vide remplit d'alcools divers. Son foie devrait pouvoir dissoudre n'importe quel acier si on le trempait dedans quelques secondes; impressionnant.
Il jaugea rapidement la demoiselle en question. Elle avait l'air forte, et comme d'habitude, elle était jolie. Cela devait faire partie de la malédiction que de ne rencontrer que ce genre de personnes. Et qui avait aussi l'habitude de l'emmener dans des endroits bizarres ou le danger était présent partout. Espérons que cette fois ça ne serait pas le cas:

"Les mercenaires de Krayne? Jamais entendu parler! Enfin je ne m'intéresse pas à ce qui combat, puisse que je n'en suis pas capable!"

En la regardant, il pu lire sur son visage comme dans un livre ouvert. Chose qui était relativement rare de la part d'un troubadour. Cette espèce était aussi observatrice qu'un concombre de mer combatif aux prises avec une palourde de guerre:

"Vous n'avez pas l'air dans votre assiette, et pas seulement à cause de l'alcool. Vous voulez que je vous raccompagne chez vous?"

Dormir chez quelqu'un d'autre? Comme ça? Alors qu'on connait à peine la personne? Quel personnage étrange... Ceci dit, pour Allen ceci était tout à fait normal puisse qu'il inviterais chez lui le plus grand bandit du monde si il passait par là.
Et il fallait bien que quelqu'un ramène cette demoiselle chez elle, elle avait beau avoir des capacités, contre vingt personne dans cet état elle ne ferait pas le poids. Toutefois, ce n'étais pas un Troubadour qui allait changer la donne:

"Monsieur le Tavernier, donnez moi quinze de vos meilleurs bouteilles les plus fortes! Madame Uriel à l'air d'en avoir besoin, mais elle sera bien mieux à boire chez elle!"

Il se fit servir et paya en laissant un généreux pour-boire. Son sac était maintenant gonflé au maximum, et les bouteilles tintaient entre elle à chaque pas. Il sortit par la suite à l'extérieur en disant poliment au revoir:

"Je suis prêt madame Uriel, j'ai acheté de quoi boire encore car je me suis dis qu'aujourd'hui était un jour de fête! C'est vrai après tout, nous nous sommes rencontrés ha ha!"

Imbécile.

"Alors je vous suis! Vous pouvez marcher sans aide apparement, vous tenez vraiment bien l'alcool, c'est très admirable!"

"Aaaargl... On devrait pas attendre d'être chez vo... Toi pour boire?"

Il se doutait de la réponse et lui passa une bouteille de son sac, lui emboitant le pas par la même occasion. Cette femme était une guerrière, une grosse bourrins aussi délicate qu'un panneau stop sur une nationale mais semblait pourtant cacher des manière féminine cachées. Elle avait l'air si troublée. Il voulait faire quelque chose pour elle, mais se doutait qu'il serait bien vite trop alcoolisé pour ça et devrait attendre le lendemain.

Si elle avait besoin de quelqu'un pour boire, il était l'homme de la situation. Ou plutôt le sac à vin du moment, bien que tenant l'alcool aussi bien qu'un moustique survit en affrontant un pare-brise de face sur une autoroute. Peu importe la suite des opérations, elle semblait juste avoir besoin de se laisser aller. Ce genre de trucs étaient pourtant plus le domaine de... Magus...
Cette pensée furibonde rebondit dans les parois de son esprit jusqu'à sortir par une oreille. Lui il le faisait pour aider, pas pour se vautrer dans le stupre:

"Enfaite... Je sais me battre! Mais je n'aime pas ça, je trouve que c'est une mauvaise manière de régler les choses."