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 “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16]

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“Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16] Empty
MessageSujet: “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16]   “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16] I_icon_minitimeDim 20 Mar - 19:31

Sur cette terre, y a-t-il plus de saleté que d’hommes ? Une bien étrange question que peut-être certains se posent. Dans tous les cas, il est fort possible qu’il y ait bien plus d’horreurs perpétrées dans ce monde que d’hommes bons. Parce que des choses horribles, il y en a. Certaines pires que d’autres, c’est un fait. D’autre, sales et dégoûtantes...

***
Dans une sombre ruelle, des cris étouffés et des rires cruels. De la saleté, un peu partout, ainsi qu’une odeur putride de nourriture en décomposition. Pourtant, ce ne sont guère des taudis ou une ville en ruines, loin de là, puisqu’il s’agit de Mélior, capitale de Criméa. Une bien belle ville. Mais toute ville, petite ou grande, riche ou pauvre, possède son lot de criminels en tout genre, et cette dernière ne fait guère exception à la règle... Des voleurs, assassins ou encore violeurs, il y en a, comme partout. Certains plus discrets que d’autres, d’autres plus sales et crasseux, à moins que ce ne soient des monstres vils et immondes, dissimulés sous un masque de noblesse, pour mieux ferrer leurs proies... Une telle diversité d’apparence pour une cruauté commune... Effarant. Effrayant. Dégoûtant. Et il y avait toujours cette ruelle, ces cris, ces rires. On aurait pu croire, au premier abord, à des rats, ainsi que quelques gamins des bas-fonds en train de commettre tel ou tel petit larcin, mais non. Il y avait là plusieurs hommes, au nombre de 4, grands et musclés, effrayants tant pas leur allure puissante que par leurs visages immondes et pervers. Eux, c’étaient les rires. Quant aux cris... Allongée sur le sol sale et froid de la rue, une jeune femme à la peau pâle, sa longue chevelure de jais en bataille. Sa robe, quant à elle, était à moitié déchirée, révélant une cuisse, mais aussi une partie de son buste, sa peau par endroits lacérée au couteau bien effilé. C’était elle qui criait, cris étouffés par la main de l’un des hommes, qui n’hésitait pas à la plaquer avec force sur le sol, sa main libre et câleuse parcourant le corps frêle de sa pauvre victime. Dans son regard bleu sombre, on pouvait nettement distinguer une peur indicible, de l’horreur également, mais aussi un profond dégoût pour ces hommes qui en cet instant, ne valaient pas mieux que des bêtes souhaitant assouvir leurs pulsions... Car elle le savait, ils n’allaient pas tarder à s’attaquer à elle de manière plus bestiale encore, et elle était totalement impuissante, sous leur emprise, désarmée sans peine, lors d’un moment d’égarement... Elle s’était faite avoir sans peine, petit oiseau capturé par le vil prédateur d’un seul et unique coup de patte...

Que pouvait-elle faire ? Rien. Rien à part subir et souffrir, voir et sentir son corps se faire souiller de la pire des façons qui soit, là, dans la fange nauséabonde de cette rue, sous les mains obscènes de ses monstres bestiaux. Ce corps qui jusque alors, n’avait jamais était sali de quelque façon que ce soit, si n’est par les regards pervers et envieux qui se posaient sur elle. Tel était le fardeau qu’elle portait, cette beauté qu’elle ne désirait pas tant que ça, même si elle en était fière. Oui, sa beauté était un fardeau, en cet instant. C’était de sa faute si elle était ainsi agressée à présent. Elle la détestait autant qu’elle l’aimait. Ce joli visage boudeur, ce corps voluptueux. Tout ça, elle aurait préféré ne pas les avoir. Peut-être aurait-elle ainsi pu éviter cela, cette horreur qui lui soulevait le coeur. Elle aurait tellement voulu n’être qu’une gueuse au visage verreux, si seulement... Mais elle savait bien que de telles pensées étaient aussi futiles qu’éphémères...

Les mains sales et râpeuses parcourraient toujours son corps, deux, trois, quatre mains qui se glissaient un peu partout, sur ses seins frémissant de dégoûts, entre ses cuises serrées de terreur, ses hanches tremblantes d’horreur. Les 4 hommes semblaient prêt à lui sauter dessus comme le feraient de vulgaires chiens face à un appétissant morceau de viande. N’était-ce donc tout ce qu’elle était à leurs yeux ? Oui, c’était évident. Ils s’apprêtaient à violer une jeune femme innocente et faible, sans réelle défense face à 4 brutes armées jusqu’aux dents, surtout qu’ils l’avaient prise par surprise. Bande de lâches ! Affreux profiteurs ! Ils ne méritaient que de mourir ! Qu’on les châtie pour leur cruauté ! Si seulement il y avait quelqu’un... Mais il n’y avait personne... Elle avait déjà essayé d’alerter quelqu’un en criant, mais elle avait écopé d’une gifle, et craignait de recommencer. Pourtant, une gifle n’était rien face à ce qui allait lui arriver sous peu... Alors, tremblant toujours un peu plus à mesure qu’on caressait avec une envie malsaine son corps, elle essaya de se débattre un peu, mordant la main recouvrant sa bouche. Un cri de douleur de l’homme, les rires se stoppèrent alors. Bien loin d’avoir contribué à un possible sauvetage, son acte n’avait qu’accéléré la venue de son châtiment, attisant la colère de son agresseur, qui, la menaçant d’un couteau , glissa sa main entre ses cuisses écartées bien malgré elle, et arracha son sous-vêtements, ses doigts agiles et avides de chaleur commençant à lui faire subir une terrible torture, la faisant gémir, tant de peur, de dégoût et de douleur. Un corps vierge comme le sien n’avait pas à être traité de la sorte ! Oui, elle méritait bien mieux que cela... Elle méritait de la douceur et de l’amour, les bras d’un réel amant, aimé et choisi... Tout un tas de chose qu’elle n’aurait décidément pas.

Autour d’eux, les autres hommes semblant s’impatienter, le premier, sûrement leur chef, passa à la vitesse supérieure, cessant ses caresses immondes pour se délester de son pantalon et son sous-vêtements, dévoilant sa virilité fièrement dressée. Voyant cela, la pauvre dame affichant une mine de profond dégoût, et essaya de les implorer d’arrêter, mais en vain... Et bien vite, ses acolytes tenant ses jambes faibles et blessées bien écartées, l’homme, le moins massif du groupe cela dit, se glissant entre ses cuisses, faisant pénétrer son immonde membre en elle, provoquant une douleur terrible dans le corps déjà bien amoché et affaibli de la demoiselle, qui se contorsionna quelque peu, souhaitant qu’il sorte de là, le plus vite possible. Oui, le plus vite possible. Elle se sentait déjà si sale à présent, mais elle savait que cela risquait d’être bien pire s’il restait là... Et, alors qu’elle essayait de se redresser, un des hommes la plaqua au sol, maintenant fermement ses épaules, tandis que 4 paires d’yeux avides de cruauté et d’humiliation étaient braquées sur elle... Puis le violeur, sans douceur aucune, il commença à se mouvoir en elle, avec force et brutalité, secouant le corps de sa pauvre victime, qui gémissait, criait presque de douleur, de plus en plus, attisant plus encore les rires des hommes... Si on pouvait vraiment appeler ces raclures des hommes...

Cela dura tout au plus une dizaine de minutes. 10 minutes de souffrance, de torture, littéralement. Plus ça allait, et plus elle se sentait sale, immonde, dégoûtante. Elle avait presque envie de... mourir. Elle se sentait impure, repoussante. Comme si ce qui était en train de lui arriver allait se voir sur son visage. Sur son corps, c’était certain, puisqu’il était parsemé de coupures, de bleus, et même de suçons, surtout au niveau du cou, mais aussi des marques de doigts fortement appuyés sur ses hanches... Et tout à coup, il se mit à y aller plus fort, bien plus brutalement, poussant des râles animaux, jusqu’à finalement lâcher un cri bestial, et promptement se retirer, sa semence, blanche, poisseuse, épaisse et nauséabonde se retrouvant sur les jambes dénudées de la belle, ainsi que son bas-ventre... Répugnant. Elle n’osait pourtant plus bouger, malgré les tremblements convulsifs de son corps, ainsi que la douleur affligeant de son entrejambes. Insupportable. Mais ce n’était pas encore la fin, loin de là. Après lui, il y avait encore ses 3 larbins, tous excités comme des beaux diables, pressés de déshonorer ce corps meurtri...

Cédant sa place non sans s’accorder quelques caresses, ainsi qu’un baisser sauvage, mordant ses lèvres sans tendresse, il finit par se relever, prenant la place de celui qui lui tenait la bras, tandis qu’un autre, épais et brun, affreusement poilu, se glissant entre les cuisses blessés de la pauvre épéiste, la pénétrant comme un forcené et sans prévenir, poussant un gémissement rauque dans le mouvement. Ses doigts bien ancrés sur ses hanches, il commença à aller et venir, fermement, produisant de nouveaux gémissements douloureux. Qu’avait-elle fait pour mériter cela ? sincèrement, quel avait été son crime ? Elle n’avait jamais rien fait qui mérite une telle punition. Personne ne mériterait une telle punition, à quelques exceptions près. Personne. Tout comme il n’y avait personne pour l’arracher de leurs serres affûtées et sans pitié. Personne...

Et tout à coup, venant du bout de la rue, qui donnait sur une rue bien plus large et peuplée, il y eut un bruit. Quoi, elle ne voulait même pas savoir, trop occupée à gémir et à ne pas vomir, prise de haut-le-coeur de plus en plus souvent. Surtout pas. Elle était déjà assez humiliée comme ça... Par contre, ledit bruit semblait inquiéter les quatre criminels, car tous s’arrêtèrent de bouger, à l’affût, sans pour autant relâcher leur emprise sur la jeune femme, dont les joues étaient inondées de larmes qui lui brûlaient les yeux...

Faites que ce soit de l’aide... S’il vous plaît... N’importe qui...


Dernière édition par Elisabeth von Fürstenberg le Ven 25 Mar - 21:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16]   “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16] I_icon_minitimeDim 20 Mar - 20:01

Dakeyras courait au sommet des toits, sous la lueur létale de la lune sa silhouette se dressait tel un fantôme,ne faisant pas un bruit. De là ou il venait, un homme était mort, on ne verrait aucune trace, aucune blessure, aucune victime collatérale. Il ne trouveraient aucune trace de poison dans on organisme, rien. A vrai dire un prêtre qui aurait été doublé d’un médecin aurait remarqué qu’il n’y avait aucun explication à sa mort, que celle-ci eut été naturelle ou forcée. Et lui qui se mouvait aussi silencieux que la mort, aussi meurtrier qu’elle, tel un avatar de celle-ci. Rien ne l’arrêtait, aucun château n’aurait raison de lui, aucune prison aucune ville. Un saut, une réception, une roulade, un grognement, on ne pouvait pas toujours être silencieux et de toute façon, qui l’aurait entendu, qui l’aurait remarqué ? Les gardes ? Alors que ceux-ci ne pouvaient même pas maintenir l’ordre dans tous les quartiers, dans toutes les rue de la cité.

**

Ah Elincia, chère et douce Elincia, reine de Crimea et amie des laguzs ; que le peuple vous aime pour votre politique de paix, et pour votre charmant minois. Car enfin, quel homme un minimum actif sexuellement n’aurait pas désiré passer une nuit avec elle ? Notre tueur lui ne s’en serait certainement pas plaint. Mais si votre minois et votre politique extérieure ont du succès chère Elincia, pourquoi n’ouvrez vous pas les yeux ? Qu’il est bon de votre part de veiller à la sécurité de votre pays, de veiller à ce que celui-ci ne subisse aucune invasion, de refuser la guerre et donc une trop grosse importance de soldats. Car après tout, qui dit soldat dit soudards n’est-ce pas ? Et qui dit soudards dit corruption. Qu’il est beau d’agir ainsi, de refuser la corruption, la destruction. Mais Elincia, douce Elincia il serait temps d’ouvrir les yeux. De quelle manière peut se défendre un pays sans une force militaire suffisamment puissante ? En faisant appel à ses alliés ? En agissant ainsi vous n’êtes plus son allié princesse non, vous êtes son vassal. Vous avez de très bonnes relation avec tous les pays ? Cela ne durera pas princesse, il y a bien trop de bon dirigeants au pouvoirs, bien trop d’idéalistes. Revenez sur terre princesse car un jour une personne s’emparera du pouvoir par la force et, ce jour là vous serez dans tous les cas la plus belle des proies. Et si vous n’avez pas assez de soldats, comment maintenir l’ordre ? Comment éviter que dans les coins sombre et mal fréquentés il n’y ai pas de gorge tranchée, de passage à tabac et de viol ? Car enfin, au sommet de sa tour d’ivoire la princesse ne voit rien du monde, peut-être l’a-t-elle connu, peut-être sait elle à quel point celui-ci est rempli d’horreur. Mais l’homme oublie bien trop vite ce qu’il ne voit pas.

Délicieuse princesse à la crinière émeraude, revenez sur terre, réagissez. Ne voyez vous pas que ce monde commence de nouveau à être gangrené ? Ne voyez vous pas la crasse proliférer, la vermine se reproduire ? Admirez cet homme, symbole même des manigances de pouvoir, pleinement conscient de ses actes. Il n’est qu’une arme qu’on pointe, il n’est pas le responsable. Il est la flèche tirée entre les deux yeux du général adverse, trêve de bavardages faisons la guerre vite et efficacement. Pas besoin d’une armée pour détruire un empire, un seul fantôme assez doué suffit pour y mettre fin, un seul homme de loi corrompu suffit à le revendre. Pourtant ce tueur, ce meurtrier comme dirons ce qui aurons été proches du cadavre (ce qui ne les empêchera pas de s’arracher les restes tel des charognards), respect bien plus la vie que vous ; ses mains sont tellement imprégnées de la mort des autres, de l’âme des autres, qu’il en connaît la valeur. Ses yeux ont vus tellement de crasse, admirés tant d’ordures et d’actes orduriers qu’il connaît la limite entre l’immondice et la mort. Oui, il est nihiliste car après tout nous ne sommes rien, mais si nous ne sommes rien, d’autre de valent pas mieux qu’une rognure d’ongle. Alors pensez à ceci ma tendre et charmante Elincia, lui dont le travail et d’orienter le courant du fleuve du pouvoir, devrait-il réparer votre ignorance ? Car il ne le sait pas encore mais ce soir il va devoir sauver une personne qu’il aurait aimé ne plu voir, il va sceller leur destin alors qu’il aurait voulu éviter d’influencer la vie de l’autre. Et si vous aviez juste autorisé cinq soldats en plus ? Et si ces soldats avaient été de quart de nuit ? Et si à ce moment là il étaient passé dans cette ruelle sordide ? Heureusement pour votre pureté misérable qu’avec tant de « si » l’on peut mettre la tour de la déesse dans une amphore à vin.

Mais merci à vous princesse car grâce à vous les rouages d’un avenir obscur peuvent s’enclencher, l’horloge de leur vie chaotique va pouvoir de nouveau sonner. Merci à vous, et que Yune vous bénisse princesse, puissiez vous ne pas changer…

**

Encore une ruelle de sauté, plus facilement cette fois. Le tueur évoluait au dessus de la ville, être aérien vêtu de ténèbres, volant au dessus des veines de la ville qui permettaient à son sang d’humanité e circuler. Mais lui n’appartenait pas à cette marée vivante non, il était ailleurs. Si les pillards étaient la grippe de l’humanité, les violeurs le cancer de l’humanité, lui n’était autre que l’anévrisme. Il frappait quand on ne s’y attendait pas, là ou on ne s’y attendait pas mais la personne la plus en sécurité, il était un assassin. Évoluant à présent dans les quartier moins glorieux et beaux de Melior. A cette heure les rues étaient silencieuse car dangereuses. Pour arriver à destination il aurait très bien pu contourner ce quartier, mais cela lui aurait pris plus de temps et puis, étant sur les toits qu’aurait-il eu à craindre ? Le temps qu’un fous tente de le rejoindre il serait déjà loin et… Si quelqu’un osait s’en prendre à lui il le regretterait. Alors qu’il souriait à l’idée d’un rixe, des bruits attirèrent son attention.

Et dire que ces bruits étaient humains. Panique, peur, désespoir, douleur… Les gémissements était ceux d’une femme. Ricanements, ahanements de plaisir, de désir, de cruauté… Des hommes ou enfin des déchets à forme humaine. En général Dakeyras ne se mêlait jamais des affaire sordides de ces ruelles, sauf lorsqu’il s’agissait d’un viole, c’était quelque chose qui le dégouttait au plus haut poing. Les passages à tabac et autre meurtres n’étaient pas quelque chose qui le dérangeait particulièrement, après tout n’était-il pas un tueur ? Mais le viole… Des relents de cadavre emplirent alors l’atmosphère autour de lui pendant qu’il se penchait pour voir la scène. Quatre hommes et une femme. Il ramassa une tuile et la jeta à l’opposé de sa position, en direction de la sortie de la ruelle, en direction d’un endroit ou d’hypothétiques gardes auraient pu arriver. Pendant ce temps, alors que les hommes venaient de se tourner en direction du bruit, l’ombre sauta, retirant ses gant et dévoilant deux mains parcourues de veines noires, toujours cette odeur de mort l’enveloppant. Il reconnu alors qui était la victime des déchets. Il évita d’y penser, il fallait tuer les autres, absorber leur âme pour que jamais ils ne revoient le jour.

Il eurent à peine le temps de réagir que déjà l’homme vêtu d’un long manteau noir fermé avait sortit deux de ses couteaux à longue lame, toujours cachés dans ses manches. Tête, un couteau fendit l’air, pour fendre un crâne tout de suite après. Un adversaire terrassé, encore trois. Le second n’eut pas autant de chance que son camarade. Gorge, l’acier fila, tranchant la carotide. Une gerbe de sang, il hurlait tout en s’effondrant à terre. Bien, maintenant celui qui venait de remettre son pantalon. Marchant avec calme vers son adversaire à présent tétanisé comme un lapin face à un serpent . Il se pencha retirant le couteau du crâne de sa première victime. L’affrontement serait bref. L’autre sortit un petit coutelas prêt à attaquer par désespoir.

-Pourquoi tu fais ça connard ! Tu pouvais pas nous laisser tranquille ? Surtout que t’es clairement pas un mignon toi !
-Je suis le prédateur, vous les proies.

Sa voix était glaciale.

Il arma son bras, prêt à frapper. Un coup droit, direct au flanc, sa posture était tellement lisible. Le bras se détendit, Dakeyras se décala le couteau loupant son coup de quelques centimètres. Il attrapa le bras et se servit de l’homme comme bouclier. L’autre avait tenté l’attaque en traître. Trop prévisible, minable. Un éclair d’amusement brilla dans l’œil de glace du tueur tandis qu’un maigre souvenir ornait son visage. Celui qui avait agi en lâche venait de poignarder son amis. Les loups ne se blessaient pas entre eux, mais eux n’étaient que des chiens galeux. Dakeyras trancha la gorge de son bouclier, le laissant à terre. Le dernier vivant face à cette situation tourna les talons. Trop tard, le tueur était déjà sur lui et le plaquait au sol. Il le saisit par les cheveux, abattant plusieurs fois la tête de l’ordure au sol. Le visage était à présent difforme, cartilage explosé, sang souillé, brisés. Il le saisit à la gorge, absorbant sa vie et s'exprima d'une voix emplie de fureur.

-Alors sale chien? Ca fait quoi de crever comme la raclure que tu es?
-Pi... Pitié...
-Pas de pitié pour la vermine.

La vie de l'homme disparu et en même temps l'odeur de mort qui nimbait Dakeyras depuis son arrivé. Il défi les boutons de son manteau et l'enleva après avoir remis ses gant puis, soutenant Elisabeth la redressa avant de lui mettre le long manteau noir tandis que lui même était en chemise sans manche. Il ne détourna pas le regard sur le corps meurtri de celle qui avait été sa meilleurs amie mais ne s'attarda pas dessus. La soutenant, il fouilla de sa main libre dans sa besace et en sortit une flasque qu'il lui tendit.

-Bois ça, c'est un cordial à base de clou de girofle. On va devoir marcher un peu avant d'arriver à l'auberge.

Puis n'attendant pas son accord il partit à travers un dédale de ruelles...
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MessageSujet: Re: “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16]   “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16] I_icon_minitimeDim 20 Mar - 20:09

Ce bruit... Qu’était-ce ? Même si, trop occupée par le fait de ne pas vomir et de rester consciente, une partie de sa pensée était intriguée par cet étrange bruit qu’elle et ses agresseurs avaient entendus. Un chat de gouttière ? Peut-être, mais elle en doutait fort, pour être sincère. Après tout, les quatre horribles monstres qui la traitaient comme une vulgaire catin juste bonne à être soumise et humiliée, ne se seraient pas ainsi relevés pour rien. Dans tous les cas, quoi que soit ce bruit, elle était bien contente qu’il soit survenu, car il lui donnait quelques minutes de répit. En effet, l’homme qui était glissé entre ses cuisses, allant et venant comme un sauvage dégoûtant, s’était relevé en bougonnant, sûrement irrité d’être dérangé en plein amusement, était en train de s’arrêter, sûrement pour se relever... Il y avait quelque chose d’étrange dans cette ruelle, c’était certain. De plus, auparavant, l’odeur présent dans cette immonde ruelle était déjà infecte, mais là, c’était pire encore. On aurait dit de la chair en décomposition. Odeur qui venait d’apparaître, tout aussi étrange que cela puisse paraître, et qui lui souleva plus encore le coeur, la tête lui tournant un peu. Elle ferma les yeux alors, espérant ainsi éviter de vomir, dans la mesure du possible, chose plutôt ardue étant donnée l’odeur infecte qui flottait là, et le traitement humiliant qu’elle subissait. Et tout à coup, elle entendit un léger sifflement, puis un bruit mou de quelque chose tombant au sol. Un corps ? Elle ne savait pas, et n’osait pas rouvrir les yeux. Puis un gémissement lui fut arraché tandis que le violeur venait de se retirer, se relevant promptement. Et à l’instant même où elle rouvrit tout de même les yeux, histoire de savoir ce qui se passait, elle sentit un liquide chaud et poisseux tomber sur son corps. Et cette fois-ci, ce n’était pas du sperme, loin de là. Du sang, sombre et visqueux, appartenant à un autre de ses agresseurs. Deux morts... Oui, elle voyait bel et bien de morts près d’elle, elle, allongée dans la boue et la saleté...

Comment était-ils morts ? Elle ne le savait pas... Pas encore. C’est alors que son regard glissa sur son agresseur, qui lui, regardait autre chose. Elle tourna alors la tête, et vit un autre homme. Un oeil masqué par un bandeau. Et un oeil bleu comme la glace. Lui. Pourquoi était-il là ? Comment... ? Lui. Son meilleur ami. Galen. Non, ce n’était pas comme ça qu’il lui avait dit s’appeler, la dernière fois, il y a un an de cela. Dakeyras ? Oui, c’était cela. Son sauveur à présent. Lui qui avait tué son frère. L’avait-il reconnue ? Elle n’en savait trop rien, son regard était glacial, elle le remarqua nettement lorsqu’il se pencha pour récupérer son couteau après s’être approché. Tout comme sa voix, lorsqu’il s’adressa à l’homme qui lui faisait face. Elle n’arrivait pas à y croire, et la tête lui tournait, toujours et encore, à cause de cette odeur nauséabonde et ce qu’elle avait subi, tandis qu’elle se sentait nauséeuse, vraiment. Ses paupières se fermèrent à nouveau, tandis qu’elle ne faisait qu’écouter ce qui se passait, les paroles échangées, les bruit de coups. Après quelques minutes, elle entendit un autre bruit de corps tombant au sol, suivit quelques instants plus tard de bruit bien plus immondes, cartilages qui se brises et chairs écrasées. Elle ne voulait même pas imaginer ce qui se passait, au risque de ne plus pouvoir se retenir... Encore quelques paroles, puis, plus rien...

L’odeur disparu comme elle était venue, tandis qu’elle entendait des bruits de pas en sa direction, puis la sensation de mains se posant sur son corps, la redressant, pour lui passer ce qui devait être un vêtement. Un frisson désagréable parcouru son corps en cet instant, tout contact qu’elle pourrait avoir avec un homme la dégoûtant totalement. Mais, malgré ce soudain dégoût pourtant logique vu la situation, elle rouvrit les yeux, son regard turquoise sombre se plongeant dans le sien, enfin, dans son unique oeil visible. Elle le vit fouiller une sacoche, pour ensuite lui tendre quelque chose, tout en disant :

-Bois ça, c'est un cordial à base de clou de girofle. On va devoir marcher un peu avant d'arriver à l'auberge.

Son regard glissa vers la flasque qu’il lui tendit, et elle haussa un sourcil, et se redressa un peu, mais à peine se fut-elle retrouvée assise qu’elle se tourna brusquement, prise d’un haut-le-coeur, les deux mains plaquées sur le mur, elle vomit ce qu’elle avait ingurgiter la journée... Par la suite, se tournant à nouveau vers lui, elle essuya sa bouche d’un revers du bras, gênée, certes, mais si souillée et faible, humiliée qu’elle n’en avait que faire, pour tout dire. Elle avait tellement mal... Honte... C’était affreux.

Ses mains tremblantes se saisirent ensuite de la flasque qu’il lui tendait toujours, et elle en but une gorgée, avant de prestement la lui rendre, toussant douloureusement, le liquide, en plus d’avoir un goût immonde, lui brûlait la gorge, irritée à force de trop crier et gémir... La tête lui tournait toujours un peu, mais avec l’aide de son sauveur -pouvait-elle toujours l’appeler meilleur ami?- elle se leva, presque nue, ses vêtements en lambeaux. Heureusement qu’il avait eut la présent d’esprit de lui passer son manteau, masquant son corps blessé et souillé. Et ainsi, ils se mirent à marcher... Dans son esprit, il n’y avait que honte, douleur, terreur, dégoût et déshonneur. Ce qui venait de lui arriver était sûrement la pire chose que des hommes, des bêtes en l’occurrence, pouvaient faire à une jeune femme innocente... Monstres immondes !

Par contre, du fait de ses jambes tremblantes, elle avait du mal à avancer, heureusement que l’homme, lui, était bien bâti, possédant bien plus de force et de vigueur qu’elle. Dans une main, elle serrait faiblement une ombrelle bleue, renfermant habilement son arme adorée. Inutile. Oui, elle n’avait même pas pu l’utiliser qu’elle s’était retrouvée allongée sur se sol dégoûtant. Et elle pensait toujours, dégoûtée, détruite, salie pour toujours, peut-être... C’était un vrai cauchemar. Et elle avait honte. Honte de ce qui lui était arrivé, honte qu’il l’ai vue ainsi... Lui qu’elle cherchait depuis un peu plus d’un an, traquant tous les voleurs et assassins qu’elle trouvait, mais sans succès aucun... Quelle injustice ! Elle qui était encore pure et vierge, la voilà à présent aussi impure et sale qu’une putain. Elle n’avait jamais demandé une telle chose, et ne le méritait pas. Et pourtant... Le destin était bien cruel, et ce avec n’importe qui, jetant son dévolu sur un individu au hasard, lui faisant parfois vivre les pires horreurs qui soient...

Et maintenant ? Elle devait se reposer, et surtout, se laver. Oui, laver ce corps immondes et dégoûtant, ce corps humilité et souillé, déshonorée. Elle n’en voulait plus, de ce corps attrayant. Trop attirant pour les monstres comme eux. C’est alors qu’ils arrivèrent devant une auberge. Du moins, ils s’arrêtèrent. Elisabeth, difficilement, leva la tête, et vit une enseigne. "La Fleur de Roche". Un nom très poétique. Voilà donc où il l’emmenait. Et elle avait... Peur. Peur des regards qui pourraient se poser sur elle. Qui sait si quelqu’un d’autre n’essaierait pas de s’en prendre à elle ? Non ! Elle ne voulait pas ! Elle se crispa soudainement, baissant la tête, quelques larmes s’échappant, mais rapidement effacées. Elle n’avait que trop pleuré, et ne voulait pas paraître encore plus pitoyable qu’elle ne l’était déjà... Elle releva donc la tête, essayant de se tenir droite, malgré les courbatures et la douleurs, serrant les dents, sa chevelure désordonnée retombant quelque peu sur son visage ravagé par la douleur et la peur...


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MessageSujet: Re: “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16]   “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16] I_icon_minitimeLun 21 Mar - 19:34

Un raclement de gorge, puis le bruit du liquide qui sortait de force, expulsé par un corps ne pouvant plus le contenir. Les traits du tueur ne cillèrent pas alors qu’à l’odeur de fange et de sueur s’ajoutait celle du vomis. Des odeurs qu’on ne pouvait qualifier autrement qu’écœurante. Mais lui ne broncha pas, l’odeur était certes désagréable mais lorsque l’on vivait constamment dans la mort cela ne gênait plus au bout d’un temps. Non, à partir de ce moment ce qui devenait gênant était l’habitude de la mort, prendre une vie si l’on ne faisait pas attention semblait dérisoire. Alors qu’elle buvait une gorgée de l’alcool qu’il lui avait donné, il passa une main distraite sur la garde de son arme, prendre une vie revenait à prendre la vie d’une autre. Une fois qu’elle fut prête à partir et qu’elle lui eut rendu sa flasque ils se mirent en marche. Elisabeth s’agrippant à son épaule à cause de son état, ils déambulaient à travers un dédale de ruelles sordides, croisant quelques crapules qui étaient rapidement découragées par le regards de Dakeyras. Il avait emprunté de multiples chemins détournés, veillant à ce que la demoiselle ne puisse pas se rappeler trop aisément le chemin de l’auberge.

Il sentait son corps contre le sien, faible et apeuré. Quoi de plus étonnant après tout ? N’avait-elle pas été victime d’un viole ? En repensant aux difficultés qu’elle avait avec les hommes en temps normal, le traumatisme devait être particulièrement violent. De plus il était largement possible qu’elle eut été encore vierge avant cette soirée. La vie était cruelle et ne faisait pas de cadeau, il le savait pour en avoir fait l’expérience, et de façon particulièrement douloureuse. Ainsi elle aussi avait perdu son innocence elle aussi… Il savait qu’elle l’avait cherché pendant toutes ces années, lui courant après pour avoir des réponses. Idiote, il y avait une différence entre la jour et la nuit, il y avait une différence entre la vie et la mort. Elle avait voulu entrer dans un monde sinistre ou le commerce de la mort était ce qui rapportait le plus. On ne pouvait entrer dan ce monde sans avoir perdu les idéaux de bonté. Comme son maître le lui avait dit, on ne tue avec des bon sentiments, à moins que l’on ne soit un lâche ou un hypocrite. Il repensa à une remarque de Carma, les hommes méritent la mort s’ils considèrent le bien comme une logique absolu. Ni bon ni mauvais, seulement à l’ombre ou à la lumière. Lumière solaire ou lumière lunaire ? Alors qu’il pensait à cela tout du long de leur marche, ils arrivèrent devant l’auberge, la fleur de roche. En temps normal il aurait passé la nuit dans une maison de passe, à se perdre dans les plaisir du sexe mais… Carma lui avait adressé un message lui indiquant clairement que ses prochaines nuits devraient se tenir dans l’auberge. Il poussât la porte de l’auberge et y pénétra, soutenant toujours Elisabeth.

**

Les auberges et les tavernes sont les véritables églises de notre époque. En effet, il en existe pour toutes les bourses, tous les goûts. On ne peux dire que tout le monde rend au déesses le culte que celles-ci sont supposées recevoir, tout le monde ne pousse pas la porte d’une église dans l’intention de s’y recueillir, tout le monde ne pousse pas leur porte même. Alors que tout le monde a mit les pieds plus d’une fois dans une taverne et ce toujours pour y pratiquer les activités qui y sont liées. Boire un verre, discuter, chercher un peu de chaleur humaine, s’informer… C’est dans les auberges que les voyageurs dorment le plus paisiblement, dans les auberges que les individus seuls peuvent rencontrer des personnes, dans les auberges que l’ont trouve les meilleurs bière à la pression, dans les auberges que les mercenaires trouvent des contrat… En bref, tout le monde trouve toujours son compte à pénétrer dans une auberge. Alors que dans une église, les gens peuvent au mieux s’égarer dans les méandres d’un foi, au pire se perdre dans l’attente déçue d’une révélation. Les auberges elles ne mente pas, ne bercent pas d’illusions et moyennant quelque pièce il sera toujours possible d’y trouver son compte.

Notre amis assassin ne fait aucunement exception à la règle. Par exemple cette fameuse auberge dans laquelle lui et la jeune femme à son bras ont pénétré… Celle-ci n’est pas de grand luxe et pourtant vous y trouverez tout type d’individus, ni pire ni meilleurs qu’ailleurs. Il faut cependant apporter quelques éclaircissement. A « la fleur de roche » il n’y a pas de bonne personne, cet endroit et un repère de scélérat tous plus détestables les uns que les autres ; assassins sans pitié, marchand d’arme et de poison, voleur professionnel… Et pourtant jamais celle-ci ne fut sujette à un quelconque désordre. Ici pas de bagarre, pas de larcin, les règles sont strictes. Les gens lorsqu’ils y pénètrent retirent leur masques, il ne chuchotent pas et avouent clairement faire commerce de mort et d’immoralité ; pas de loubard et de matamore, pas de garde pour pouvoir espionner, l’illégalité et l’immoralité certes mais avec des principes. Certains par le passé ont cru pouvoir ignorer les règles… On a rapidement pu retrouver leur corps glacé tandis qu’une dague entre les omoplates les avait rappelé à l’ordre, de façon définitive. Ici on parle de meurtre, de chantage, de manipulation, de corruption et de vol comme parle de la pluie et du beau temps ; ici, ironie et désillusion sont les règle de l’humour, la nature vil de l’homme et mise en lumière et sublimé tandis qu’on l’ampute de ses penchant les plus immondes. Pour ces hommes et ces femmes il n’y a ni bien ni mal, il n’y qu’humanité et respect. Car être un hors la loi ne signifie pas être abject et sans règles. Bienvenu à la Fleur de Roche, ou les hommes ne sont ni pires ni meilleurs qu’ailleurs, ou ils se contentent d’être honnêtes à leur manière.

**

-Mais c’est que le petit prince nous ramène une demoiselle! Carma va l’apprécier ?

Une femme au comptoir héla Dakeyras qui s’y dirigea immédiatement, toujours accompagné d’Elisabeth qui ne semblait toujours pas décidé à parler. D’ailleurs cette dernière avait repris sa posture droite, tentant de reprendre l’air fier qu’il lui avait connu. Fierté mal placée, il y avait une limite à l’orgueil et n’importe qui ici serait capable de voir ce qui lui était arrivé, les scélérat son après fin connaisseur dans ce domaine non ?
Les traits du tueur jusqu’à présent de marbre se fendirent d’un sourire à l’adresse de la tenancière. Elisabeth patienterait tant pis.

-Ne m’appel pas le petit prince s’il te plais Flore. De plus j’ai déjà fait un assez beau cadeau à Carma en tuant le duc de Cagliostrau à sa place.
-Certes, certes, ce n’est pas comme si tu la connaissais mieux que moi et que tu savais ce dont elle est capable. Puis tu préfère que je t’appel chevalier ? Ce n’est pas comme si tu étais l’héritier du comté d’Avonderne.

Elle se rapprocha de lui et lui murmura à l’oreille.

-D’ailleurs cela a fait pas mal de bruit quand la nouvelle a été donnée, nombre de partisans de Drakaon se demandent si tu as les épaule pour reprendre sa place.
-Ne t’inquiète pas pour ça. Et puis je ne suis pas le chien de Carma je te rappels
-Vu sa possessivité je doute qu’elle apprécie que tu touches à d’autre femmes qu’à des prostitués quand même… Si vous m’excuser mademoiselle d’écorcher l’image de votre sauveur bien sur.
-Tu as toujours autant de… Tact. Plus important, il va vraiment falloir nettoyer les ruelles du coin, maintenant les porcs ne se donnent même plus l’effort de se cacher.
-Tueur mais noblesse d’âme…Tenez ça va vous faire du bien après ce qui vous est arrivé chérie.

Elle tendit une choppe de vin chaud à Elisabeth tandis que Dakeyras lui se voyait offrir un vert d’un liquide ambré.

-Mélange d’alcool de pomme et d’Hydromel pour toi Dake.
-Que veux tu que je fasse pour toi ?

C’était toujours ainsi que cela fonctionnait avec elle, lorsqu’elle avait une requête, elle offrait un verre. Il bu une gorgé, signe d’assentiment.

-C’est à propos de Mica…
-Kratos ne veut pas la former ?
-Tu parles, son idiot de père ne donne plus de nouvelle, il doit être en train de préparer un coup foireux encore une fois pour préparer sa mort en beauté. Et même si il en serait enchanté il a le don pour tout faire dégénérer.
-Elle a quel âge ? Douze ans ? Treize ans ?
-Quatorze ans, et elle est bien déterminé à atteindre le sommet.
-Très bien, te connaissant elle doit déjà avoir les bases, à partir de demain je la traînerai avec moi. Par contre t’as intérêt à ce que ne plus me faire payer chez toi.
-Pour ce que tu dépenses de ton argent… Mais assez bavassé, je vous laisse tranquilles. Et au fait jeune fille, notre petit prince à beau être un foutu coureur de jupons, c’est un homme d’honneur… Enfin autant qu’on peut l’être quand on tue pour de l’argent.

Elle attira Elisabeth à elle avant de lui murmurer à l’oreille.

-Et méfiez vous de Carma, elle a beau ressembler à un ange, aucune règle ne la retiendra quand il s’agit de celui qui vous a aidé.
-Assez Flore.
-Très bien, très bien , je vous laisse.

Dakeyras se détourna, emmenant son ancienne amie à l’étage ou se trouvait sa chambre. Celle-ci était relativement spacieuse et un lit double était visible, On pouvait aussi voir un plan de travail au dessus duquel un râtelier était accroché ainsi qu’une baignoire replie d’eau chaude dans un coin. Flore avait le talent pour que ce genre de choses apparaisse alors qu’elle n’en avait rien dit. Une fois qu’il furent entrés, il se mis à retirer toutes ses armes et à les disposer sur un râtelier avec minutie, dévoilant un nombre de couteaux conséquents, les sortant d’endroit improbables pour certains puis, se débarrassa de son épée. Il se laissa ensuite tomber sur une simple chaise en bois et laissa échapper un soupir.

-Tu devrais laisser ta fierté mal placée de côtés au moins pour ce soir. Ou alors l’Elisabeth que j’ai « connu » place son honneur et sa noblesse entre ses cuisse… et ce serait décevant de ta part.

Pas de mot doux ou compatissant, ce n’était pas sa manière de se comporter… Surtout dans ce genre de situation.
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MessageSujet: Re: “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16]   “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16] I_icon_minitimeLun 21 Mar - 23:29

Bien évidemment, rien n’avait été dit durant leur chemin. Elle n’était pas en état de parler, et surtout, ne comptait pas parler. Elle avait bien trop mal à la gorge, tant par le fait qu’elle avait trop crié, à cause qu’elle avait vomit ou encore suite à l’ingestion de ce qui se trouvait dans la flasque qu’il lui avait tendue. Lui. Lui qu’elle avait cherché pendant plus d’un an... Elle le retrouvait dans de bien affreuses circonstances. A vrai dire, elle aurait préféré que ce soit un autre qui la retrouve. Elle avait honte d’être aussi pitoyable devant lui, lui qui un jour fut son meilleur ami. Meilleur ami qui avait tué son frère, avant de disparaître, comme un voleur. Ou plutôt, comme un assassin. Oui, c’était un assassin... Quoi qu’elle avait l’impression que ce n’était pas la seule chose qu’il était devenu. Il était si froid, son visage si immobile, son regard glacial. Tout le contraire de ce qu’avait été son ami, du temps où il l’était encore, du moins... Il n’était plus lui, plus du tout. Ca lui faisait mal, de le savoir, mais elle ne l’admettait pas. Elle ne le voulait pas, surtout pas actuellement. Violée, brisée, elle n’était pas en état d’admettre et accepter ce genre de choses. Et puis, à l’heure actuellement, tout ça n’avait plus d’importance. Tout ce qu’elle voulait, c’était se laver, longtemps, longtemps... Se laver autant que possible, pour effacer toute cette saleté qui était collée à son corps... Même si ça ne lui ferait pas oublier l’humiliation et la douleur... Jamais.

Elle avait du mal à avancer et à se tenir droite, voulant garder un minimum de dignité, ne voulant pas admettre que cette dernière était partie en fumée au moment où ce porc l’avait souillée. Même avec lui qui la soutenait, marcher était affreux. Ses jambes tremblaient sans cesse et avaient du mal à la soutenir, tandis que ses hanches, elles, sévèrement maltraitées, étaient douloureuses... Mais ce n’était qu’une partie du calvaire qu’elle vivait. Peut-être exagérait-elle lorsqu’elle mettait des mots sûr ce qui lui était arriver, mais il fallait savoir qu’elle avait toujours eut du mal avec la gente masculine, méfiante et distante, excepté avec Gallen. Elle lui manquait tant cette époque où tout était tranquille, sans problèmes... Si seulement elle pouvait y revenir. Mais il ne fallait pas rêver, c’était totalement impossible, mais elle le savait, se consolant en l’espérant bêtement. Idiote. Oui, elle était idiote, mais était-ce un vice ? Qu’y avait-il de mal à vouloir retrouver et comprendre ce qui était arrivé à l’un des deux hommes qui comptait le plus dans sa vie, l’autre étant son père. Elle qui avait toujours pu compter sur lui s’était sentie trahie ce jour là, lorsqu’elle l’avait vu, tuant son frère sans remords... Et les raisons qu’il lui avait données n’étaient pas suffisantes. Elle voulait comprendre, d’où le fait qu’elle s’était mise à poursuivre les meilleurs voleurs du continent, espérant ainsi le retrouver... Et elle avait réussi... Mais aurait préféré échouer...

Finalement, sans plus attendre, ils entrèrent dans la fameuse auberge. Elisabeth, toujours un peu dans les vappes, jeta un rapide coup d’oeil aux gens présents, plissant les yeux, intriguée. L’ambiance qui régnait en ces lieux étaient particulière... Suspecte ? Elle ne saurait le définir, mais en elle naquit le doute qu’ils étaient d’honnêtes gens. Non, ils n’en avaient pas vraiment l’air, à moins qu’elle soit trop prompte en conclusions. Et puis, elle n’avait que faire de ces gens, et de leurs regards, se posant, peut-être, sur elle, pour rire de son malheur, car ce qui lui était arrivé était bel et bien visible, quoi qu’elle supposait que la plupart préféreraient l’ignorer. Ce n’était pas leur affaire, de toute façon. Ils avaient bien raison... C’est alors qu’elle entendit une voix, lui faisant faiblement tourner la tête. Il s’agissait d’une femme se tenant derrière le comptoir. Elle ne voyait pas de quoi elle parlait, n’ayant aucunement connaissance d’une personne nommée “Carma”. En ce qui concernait son sauveur, si vraiment elle pouvait l’appeler comme ça, il connaissait bien évidemment la femme qui les avait interpellés, et se rapprocha d’elle rapidement, entraînant l’épéiste avec lui...

Devant la femme, elle le vit sourire pour la première fois depuis leur nouvelle rencontre. C’était presque étrange à voir sur ce visage qui jusque là c’était présenté à elle de façon sévère et froide. Son regard turquoise assombrit par les derniers événements glissa à nouveau sur la femme, qui apparemment, se nommait Flore. La jeune femme n’écoutait pas vraiment ce qu’ils se disaient, préférant se concentrer à faire le vide dans son esprit. Cela dit, lorsqu’elle s’adressa à elle, elle secoua doucement la tête, avant de hausser un sourcil, sans pour autant prononcer le moindre mot. Elle ne voyait pas de quoi elle parlait de toute façon, ne s’était guère intéressée à leur échange.

Par la suite, la femme lui tendit une chope qui devait contenir du vin chaud, à en juger par l’odeur. Affichant un air surpris, son regard troublé et vide se posa sur la tenancière, avant qu’elle ne dise, sa voix légère et diffuse mais aussi étrangement douce ne se faisant que difficile entendre :

Merci...

Puis elle baissa les yeux vers le récipient, soupirant quelque peu, observant quelques secondes ce qu’elle pouvait voir de son reflet, avant de la porter à ses lèvres, et d’en boire quelques gorgées, gardant ses faibles gémissements de douleur pour elle. Elle n’en pouvait plus d’être cette pauvre et faible victime. Et à nouveau, lorsque des paroles lui furent adressées, elle releva les yeux, le visage las et fatigué, ravagé par ce qui lui était arrivé.

-Pour ce que tu dépenses de ton argent… Mais assez bavassé, je vous laisse tranquilles. Et au fait jeune fille, notre petit prince à beau être un foutu coureur de jupons, c’est un homme d’honneur… Enfin autant qu’on peut l’être quand on tue pour de l’argent.

Cette remarque lui fit hausser un sourcil, son regard glissant vers Dakeyras, surprise. Il avait bel et bien changé. A l’époque, jamais il n’aurait regardé une autre femme que son épouse, elle le savait pertinnement. Il n’était pas du tout dragueur non plus, d’ailleurs... Un autre soupir, las, s’échappa des lèvres de la belle, avant que la femme ne la prenne à parti, pour lui dire :

-Et méfiez vous de Carma, elle a beau ressembler à un ange, aucune règle ne la retiendra quand il s’agit de celui qui vous a aidé.

Était-ce une mise en garde ? Ca en avait tout l’air. Cette Carma était donc une personne dont elle devait se méfier... Même si en l’état actuel des choses, elle jugeait que rien de pire ne pouvait lui arriver, de toute façon, elle garda tout de même l’information en mémoire, avant que l’assassin ne l’entraîne à nouveau avec lui, prenant congé de Flore. Il l’emmena à l’étage, dans une chambre, sûrement la sienne. Spacieuse et accueillante, visiblement. De plus, un bain chaud semblait avoir été préparé. Il la laissa là, à l’entrée de la chambre, pour aller se délester de ses armes. Elle, elle ne bougeait pas, le regardant faire, pensive, ou presque. Disons plutôt qu’elle essayait de se maintenir debout, tant bien que mal, tremblant de partout.... Et lorsqu’il lui adressa des paroles aussi tranchantes que des lames de rasoir, elle lui lança un regard empli de colère, première expression belliqueuse apparaissant chez elle depuis son agression :

-Tu devrais laisser ta fierté mal placée de côtés au moins pour ce soir. Ou alors l’Elisabeth que j’ai « connu » place son honneur et sa noblesse entre ses cuisse… et ce serait décevant de ta part.

Mais elle ne dit rien, tombant finalement à genoux au sol, les mains posées au sol, les yeux fermés, retenant les larmes qui lui brûlaient les yeux. Elle ne devait pas craquer, pas une seconde fois. Sauf qu’elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Son coeur battait la chamade, tandis que sa respiration était haletante. Elle paniquait ? Mais pour quelle raison ? Elle même ne se l’expliquait pas... Elle était tout simplement prise de panique, bêtement, se sentant plus pitoyable encore.

Il lui fallu quelques minutes pour se calmer, reprendre un souffle normal, et se redresser, avec toutes les peines du monde, pour ensuite glisser son regard dans le sien, aussi sérieux que possible, quoi que ses tremblements et son souffle encore haletant n’aidaient pas. Et, d’une voix mal assurée, chose exceptionnelle pour elle, elle qui toujours, faisait montre de calme et d’impassibilité, elle lui dit :

Si c’est pour me blesser plus encore, je préférerais que tu te taises. Que voudrais-tu que je fasses, de toute façon ? Me morfondre comme une pauvre victime ?

Auparavant, jamais elle ne lui aurait dit une chose pareille, mais elle le sentait, drôle d’intuition, ce n’était plus comme avant. Mais malgré tout, il lui restait toujours le fol espoir que cela change un jour...

Et elle était toujours debout, le menton haut, ou presque, ne pouvant se détacher de ce semblant de fierté qui n’était qu’une illusion. Et lentement, ses gestes hésitants, elle retira son manteau, qui tomba au sol, révélant sa robe déchirée et son corps marqué et blessé. Elle ne disait rien, l’ignorant quelque peu, et commença à retirer ce qui lui restait de vêtements, les lambeaux de tissus autrefois précieux tombant au sol comme de vulgaires morceaux de chiffon... Et bientôt, elle fut entièrement nue, sa peau si pâle marquée un peu partout, gâchant sa beauté autrefois pure et vierge...

Étrangement, elle n’essayait pas de se cacher, obnubilée par une seule idée : celle de se laver. Le plus vite possible. C’est pourquoi, le regard cette fois affolé mais sans vie, elle s’exclama :

Il faut que je me lave.

Phrase qu’elle répéta plusieurs fois, à voix basse cette fois, le regard fixé sur ses bras sales et écorchés, avant qu’elle n’enfouisse son visage dans ses mains, tremblant à nouveau. Elle était si fragile, si blessée, si pitoyable...
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Assis face à elle, il repensa à l’échange avec Flore qui avait précédé leur entrée dans sa chambre. Son regard qui depuis tout à l’heure était resté au mieux neutre, au pire glacial fut recouvert d’un voile. Elle avait dit quelque chose qui immédiatement avait fait réagir son ancienne amie, elle l’avait traité de coureur de jupons. Et elle n’avait pas menti, Dakeyras passait une partie de son temps libre dans les maisons closes de luxe et, en temps que « jeune noble » prenait un malin plaisir à arracher leur innocence aux demoiselles de cour. Jamais sans leur consentement certes, mais la majeure partie d’entre elles n’était dans le meilleurs des cas que des apprentis courtisanes, de futurs intrigantes et ne pouvaient donc pas égaler sa fourberie dans le domaine de la séduction. De plus, aux yeux de tous il avait dans la vingtaine d’années, le fait qu’il approche des trente ans étant un fait connu de peu de personnes, se comptant presque sur les doigts d’une main. Carma, Drakaon, Jers, Erza, Caleb et Elisabeth. Personne d’autre ne le savait, personne d’autre ne pouvait voir en dessous de son masque. Pendant un instant il songea à Flore et un discret rire chargé d’ironie sortit de ses lèvres. Et dire qu’elle croyait qu’il avait tout au plus cinq années de plus que sa fille… Dans cet endroit les hommes et les femmes devaient faire tomber les masques et pourtant… La tenancière était sans conteste une des personnes les plus fiables et le plus à même d’accepter les théories les plus folles pourvu que celle-ci soient prouvées… Mais Drakaon et Carma lui avaient clairement fait comprendre quelque chose, lorsque l’on siégeait au sommet, dévoiler ne serait-ce qu’un morceau de sa nature était mortel. Et il ne pouvait se le permettre.

Lorsque Flore avait fait référence à son attitude envers les femmes Dakeyras avait sentit le regard d’Elisabeth sur lui. Quoi de plus étonnant ? A l’époque ou il pouvait encore se faire appeler Galen il n’avait d’yeux que pour Emilie. Mais Emilie était morte quelques minutes avant qu’il en soit de même pour Galen. Combien de fois par nuit repensait-il à cela ? Combien de fois par nuit revivait-il la scène de leurs morts ? Pouvez vous vous imaginer ce que cela fait de rêver de votre mort en sachant pertinemment que ce n’est pas un jeu de votre esprit ? Depuis ce sombre évènement son corps le lui rappelait sans cesse. Sa chair condamnée à rester aussi froide qu’un tombeau glacial, son œil digne artefact du monde des morts, ses mains buveuses d’âme… Rien ne pouvait l’empêcher d’y songer, de se remémorer ce qu’il avait vécu. Galen était un homme de bien, plein de vie et d’espoirs. Arawn car tel était son vrai nom lui, était un homme de corruption, baignant dans la mort et avait pour seul espoir de pouvoir rester avec celle qui pouvait le comprendre… Et ce malgré tous leurs différents.

**

Combien d’entre nous foulent cette terre souillée ? Combien d’entre nous foulent cette terre, souillés ? Le corps souffre, l’âme souffre mais qu’ont-ils fait ? Pourquoi certains voient-ils leur corps détruit et brisé dans sa nature alors que son ossature ne garde que de maigres éraflures ? Qu’ont-ils faits ces hommes et ces femmes pour voir ainsi leur vie brisée, devenir incapables de ressentir la moindre chaleur humaine, incapables de pouvoir en bénéficier ?Pourquoi les avoir condamné à devoir fuir éternellement le réconfort alors même que cela est la seule chose capable de les réconforter ? Ils n’ont rien fait, ils n’ont rien demandés, nul individu ne mérite de porter un tel fardeau, seul. Car malheureusement ce fardeau ne peut-être allégé, à moins de trouver l’âme sœur. Mais parfois l’âme sœur n’existe pas et encore plus souvent on ne peut la trouver. Et dans le cas où l’âme serait serai trouvée, peut-on se permettre de lui faire porter son fardeau ? Non, car rien ne justifie un tel comportement. Dans certains cas pourtant, cela serait acceptable, le partage serait sans doute tout aussi inutile. En effet car les personnes capables de partager les fers de la douleur possèdent elles aussi les mêmes fers. Alors pourquoi ? Dieu existe-t-il ? Sûrement. Alors pourquoi laisse t-il les évènements se dérouler ainsi ? Par sadisme ? Que cela est facile de raisonner de cette manière. Non, s’il laisse les choses aller ainsi c’est car il est las, lassé de s’évertuer à nous amener vers un statut idéal. Car la souillure est inhérente à l’homme, depuis sa chute qui commença bien des siècles auparavant.

Et moi ? Qui suis-je ? Je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas qui je suis. Je ne sais pas pourquoi je suis. Je ne sais pas où je suis. Je ne sais pas, je ne sais pas. Si l’enfer n’est autre que l’autre, alors je suis mon propre enfer. Car cet autre est moi tout comme je sui lui. Ses yeux sont le reflet de mon âme et ses paupières sont un drap permettant de cacher son miroir. Même le pire des hommes peut-être paisible quand il dort. Pourquoi ? Car ses yeux une fois fermés ne me renvoient plus l’image écœurante de mon âme, m’empêchant ainsi de voir la nature souillée sur laquelle chacun d’entre nous tente maladroitement de poser un voile. Mais certains ont vu leur voile arraché, alors condamnés à contempler leur déchéance. L’homme naît pur, il ne naît d’ailleurs pur que pour la déchéance. Une nouvelle naissance a eu lieu, encore un homme condamné. Lentement et sûrement la corruption rongera son âme, marquant son corps à la même occasion. Le savoir ne protège pas non, il ne permet que de contempler avec plus de précision sa propre chute. Alors heureux le simple d’esprit, lui qui contemple sa nature misérable sans la comprendre, l’acceptant avec joie. Je ne sais pas, je ne comprend pas. Oh mon père, vous qui m’avez donné naissance, pourquoi m’infliger un tel traitement ? Car du plus profond de mon cœur je vous abhorre. Je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas depuis quand. Je ne sais pas comment…

**

Encore une fois il serra les poings pour ne pas céder à la fureur face à l’injustice, qu’avait-il mérité ? Était-ce ainsi qu’on punissait ceux qui avaient fois en l’homme ? Les humanistes étaient-ils condamnés à devenir des misanthropes ? Le sang perla de ses mains, encore une fois il avait entaillé les chairs avec profondeur. Blessure bénigne qui aurait posée problème à un simple humain, mais pour lui cela était sans importance. Alors ses lèvres laissèrent échapper un faible murmure, un vers tiré d’un poème que lui ai Elisabeth avaient entendus à l’époque ou tout les eux bénéficiaient de cours communs.

-Les morts te saluent mon ami, alors ai pitié d’eux.

Il aperçu son regard suite à sa précédente remarque, un regard emplis de colère. Mais pourquoi ? Qu’avait-il fait pour mériter un tel traitement ? Qu’avait fait Galen ? Non, ce n’était pas la vrai question qui le tourmentait. Non sa question était autre. Pourquoi avait-il fallut que cela se passe ainsi ? Lui qui avait tout fait l’empêcher de le retrouver ? Il avait brouillé toutes les pistes car ce qu’elle ne savait pas, c’était que depuis la nuit ou ils s’étaient revus il s’était arrangé pour que tout moyen d’avoir le moindre indice efficace, la moindre possibilité pour elle d’entrer en contact avec lui avait littéralement été supprimée. Alors pourquoi comme ça ? Pourquoi avaient-ils du se retrouver dans une telle situation ?
Un instant après elle s’effondrait, son corps était parcouru de soubresauts et il la voyait résister au désir de céder au désespoir et à la panique. Cela dura quelques minutes. Pendant ce court laps de temps il aurait très bien pu se lever de sa chaise, se mettre à côté d’elle et la prendre dans ses bras pour lui montrer son soutien, pour lui montrer qu’il partageait sa douleur et ainsi peut-être la réconforter. Galen aurait fait ça. Mais il n’était pas Galen, Il était Arawn et peut-être était-ce pire. Il ne comprenait pas juste sa souffrance, il savait ce qu’elle ressentait. Autrefois lorsque Emilie avait été violée sous ses yeux il avait pu ressentir sa souffrance, sa honte et son dégoût. Mais encore pire, lui-même avait vu son corps se faire détruire, son âme se faire souiller. Pendant une seconde un désir violent de destruction le pris, il haïssait Jers en cet instant plus que tout être au monde. Mais il y avait une différence énorme entre Elisabeth et lui. Elle, n’avait aucun sentiment auquel se raccrocher, lui s’était agrippé au désir de vengeance, à la haine meurtrière et glaciale qu’il éprouvait envers ceux qui lui avaient tout pris. Il avait pu se lancer dans une traque sans pitié, sans humanité comme un loup enragé aurait traqué un cerf malade ; il avait fait sonner le glas de la mort et s’était presque vengé définitivement. Contrairement à ce que le commun des mortels disait, il avait tiré satisfaction de sa vengeance, il n’en était pas ressortit vidé mais clairement satisfait.

“Si c’est pour me blesser plus encore, je préférerais que tu te taises. Que voudrais-tu que je fasses, de toute façon ? Me morfondre comme une pauvre victime ?”

Ses paroles fouettèrent son esprit. Elle avait raison, il n’aurait jamais du dire de tels mots. Frustration ? Sans aucun doute, il s’en voulait d’être intervenu à ce moment là. Il n’avait pu éviter de la revoir. Mais au moins si il était arrivé plus tôt ? Il aurait pu lui éviter ce traitement, son corps serait resté intact. Et encore une fois, juste après il aurait pu disparaître, comme l’ange de la mort qu’il était. Haine, son unique œil fut parcouru d’un éclair de haine, non pas à l’adresse de la demoiselle mais destiné à lui-même. Il ne pouvait protéger, sa force n’était pas faite pour. Non, il était un meurtrier, un destructeur. Cet éclair de fureur disparu immédiatement pour laisser place à une mine abattue. IL articula avec difficulté, parlant à peine plus fort qu’un simple chuchotement.

-Pardonne moi… Pardonne moi… Si seulement… C’est le monde dans lequel je vis… c’est dans ce monde… que tu viens d’entrer… Pardon.

Il sentait le sang chaud continuer à s’égoutter de ses mains, mince filet de sang, fluide vital échappant au corps d’un homme déjà mort. Pendant ce temps là elle commença à se dévêtir, dévoilant son corps souillé,marqué. Elle était belle. Même avec toute ses écorchures, ses bleus, elle restait belle. Comme une poupée fascinante et brisée. Elle se figea alors, une phrase revenant régulièrement à ses lèvre. Elle perdait pieds, pauvre poupée souillée.

Un claquement retentis alors. Dakeyras debout se tenait maintenant juste à côté d’elle. Tel le tueur qu’il était il s’était redressé et s’était rapproché d’elle avant qu’elle ne réagisse. Le son de la gifle avait retenti, fouettant l’air alors que la main du tueur était toujours dressée. Oui il l’avait giflé, un moyen pour la faire revenir à elle espérait-il. Puis il la pris dans ses bras, la serrant contre lui. Mais tout était distant. Son corps glaciale ressentait la douleur qu’elle éprouvait, lui volait le peu de chaleur qu’elle possédait. Galen aurait-il agi ainsi ? Il n’en avait pas la moindre idée, les sentiments du mort étaient trop loin, trop distants. Galen avait toujours vu Elisabeth comme une femme à protéger, une femme qui sous un masque d’orgueil dissimulait une nature fragile. Il semblait évident qu’il ne s’était pas trompé. Pourtant Arawn lui la voyait simplement comme une femme. Que savait-il vraiment d’elle ? Il avait le prisme des souvenirs de Galen mais pourtant cela n’était pas suffisant, il lui manquait quelque chose, la perception d’Elisabeth par Galen n’était pas ce qu’il désirait. Et il la tenait toujours contre lui.

-Tu n’aurais pas…Laisse moi t’aider. Tout ça est arrivé par ma faute.

Sa voix sonnait comme l’engrenage rouillé d’une horloge tentant désespérément à tourner encore…
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MessageSujet: Re: “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16]   “Ne regarde pas ce corps souillé; j’aurais préféré que tu m’aies oubliée.” [PV][NC-16] I_icon_minitimeSam 26 Mar - 18:01

Pardon. Lui pardonner ? Pourquoi faire ? Y avait-il quelque chose à pardonner, de toute façon ? Elle ne saurait le dire. Qu’avait-il fait au juste ? Il l’avait sauvée. Il l’avait blessée en lui lançant quelques mots malvenus. Mais fallait-il lui pardonner ? Ce n’était pas vraiment un crime, pour une fois. Des crimes, il en avait commis bien d’autres, impardonnables pour certains, alors peut-être devait-elle au moins lui accorder ce pardon. Si tant est qu’il avait la moindre valeur pour lui, ce pardon, venant d’elle. Était-il sincère dans ce qu’il disait ? Elle en avait l’impression, du moins, voulait en avoir l’impression. Sa voix était si légère, murmurante, faible. Comme si ce qu’elle lui avait dit avait eut un impact sur cet homme froid et distant. Et visiblement, c’était bel et bien le cas. Sa triste mine parlait pour lui. Il y avait donc encore un coeur dans cet être si différent de ce qu’il avait été dans leur jeunesse. Du moins, un peu de culpabilité, de la compassion, peut-être, mais comment savoir ? Elle ne le pourrait pas tant qu’il resterait distant, si loin d’elle. Elle ne le pourrait pas non plus tant qu’elle serait aussi sale et souillée, immonde et impure. Elle devait se laver. Oui, rapidement, le plus vite possible. Elle ne cessait de se le répéter, comme une morne et assommante litanie, sans pour autant bouger, figée telle une statue de marbre blanc, lézardée et brisée... Son corps ne voulait lui obéir, n’en ayant plus la force ni l’envie. Pourtant, elle le devait, afin d’effacer au mieux ces marques disgracieuses, preuves de son déshonneur et de sa honte...

Et tout à coup, une nouvelle douleur. Sa joue. Elle y porta rapidement sa main, rouvrant les yeux, quelques larmes coulant sur ses joues, son regard se posant immédiatement sur lui. Il venait de la gifler. Pourquoi ? Elle ne le savait guère, mais cela l’avait sortie de ses pensées envahissantes et malsaines. Mais... Qui était-il pour oser porter la main sur elle ? Son ami n’aurait jamais osé faire une telle chose, surtout sans raison. Mais peut-être avait-il une raison ? Elle n’en avait cure, bien trop plongée dans sa douleur et sa honte. Elle voulait être fière et forte, mais n’était qu’une femme fragile et pitoyable. Elle avait pourtant essayé, mais avait échoué, lamentablement. Elle était faible, c’était évident. Terriblement faible. Mais elle refusait de l’admettre. C’était impossible. Sa fierté et son orgueil ne pouvaient permettre un aveu aussi lamentable et idiot. D’où cette idée de se tenir droite, quoi qu’à présent, ce n’était plus vraiment le cas, le dos un peu courbée, la main toujours plaqué sur sa joue, inspirant profondément, afin de calmer ses pleurant, voulant éviter de se rendre plus ridicule qu’elle ne l’était déjà. Et lui alors ? Pourquoi agissait-il comme ça avec elle ? Pourquoi était-il aussi changeant et indécis ? Froid, puis désolé, et à nouveau, froid et sévère, impitoyable. Cela lui plaisait-il donc le la déboussoler de la sorte ? S’était-il donc aussi plongé dans ce genre de plaisirs mesquins et odieux ? Comme savoir ? Comment démêler le vrai du faux, savoir ce qui était sincère et ce qui n’était que du jeu, du mensonge ? Elle n’était pas faite pour cela, ne savait comme le déceler...

C’est alors qu’il la prit dans ses bras. Son étreinte était forte, et aurait pu être rassurante et apaisante pour elle, en d’autres circonstances. Mais là... Il exagérait. Une fois de plus, il agissait de façon différente d’auparavant. N’arrivait-il donc pas à être constant dans son attitude ? Ou était-ce elle qui délirait ? Peut-être l’alcool ingurgité qui lui faisait cet effet-là, mais elle en doutait un peu. Quoi qu’en y repensant, elle avait toujours eu du mal avec l’alcool... Malgré tout, en cet instant, elle voulait le repousser, l’éloigner d’elle, et lui faire comprendre qu’elle ne voulait supporter une seconde de plus sa présence s’il continuait ainsi. Ses deux mains, faiblement, se placèrent entre elle et lui, et elle le repoussa, un peu, mais abandonna bien vite, n’ayant plus la moindre force pour le faire. Elle dut donc capituler, bien malgré elle... Non ! Elle ne devait pas. Pas si vite ! Lui montrer qu’elle n’était pas une pauvre victime qu’il fallait consoler ! Elle recommença donc, mais ce fut cet instant qu’il choisit pour parler, quelques mots, une simple phrase :

-Tu n’aurais pas…Laisse moi t’aider. Tout ça est arrivé par ma faute.

Pour le coup, elle se figea, la tête toujours basse, ses bras plus faibles encore qu’auparavant. Elle abandonna totalement, son corps s’appuyant contre le sien, inerte, ou presque. Sa respiration était un peu saccadée, sifflante, son coeur battait bien plus fort qu’à l’accoutumée. De l’aide. Il devait pourtant pertinemment savoir qu’elle n’aimait pas qu’on l’aide. Pourtant... Pouvait-elle refuser ? Elle le devrait, mais... N’en avait pas la force. Pas du tout. Elle était faible. Pauvre chose. Malmenée par le destin cruel et sans pitié, pour qui que ce soit, bons ou mauvais, tous étaient logés à la même enseigne. Par contre... En quoi était-ce sa faute ? De quoi parlait-il ? Elle n’était pas en était de réfléchir un peu plus, et peut-être comprendre de quoi il parlait. Après tout, elle était loin d’être une fille idiote, c’était certain, loin de là même. Alors, qu’allait-elle faire, maintenant ? Quel choix allait-elle bien pouvoir faire face à cet homme qu’elle connaissait sans savoir qui il était réellement ? C’était compliqué, ardu, difficile pour elle, elle qui n’avait pas vraiment les idées en place. Pourtant, elle allait devoir agir, car elle commençait à trouver cette étreinte déplaisante, dérangeante. Sans savoir pourquoi, elle trouvait qu’elle manquait de sincérité, mais elle avait sûrement tort. Ou peur-être pas, qui sait ? Toujours était-il que quoi que soit le choix qu’elle allait faire, elle voulait qu’il s’éloigne d’elle, mais pas trop non plus. Non, il avait déjà était suffisamment longtemps loin d’elle. Elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça, même si à l’heure actuellement, elle n’était pas en était de le retenir. Alors... Pourquoi ne pas accepter qu’il prenne soin d’elle, afin qu’il reste, encore un peu, et espérer trouver un moyen de le retenir encore ? C’était tentant, mais... Elle n’était pas mesquine. Elle ne pouvait pas faire cela pour cette raison... Mais elle pouvait au moins le faire parce qu’elle en avait.... Besoin ? Envie ? Peut-être bien... Surtout besoin, l’envie n’était qu’une idée diffuse et imprécise... Elle ne pouvait ressentir la moindre envie, de quelque genre qu’elle soit en cet instant...

Lentement, elle redressa la tête, d’un geste presque saccadé et hésitant. Son regard trouva le sien, du moins, son oeil visible. Elle le fixait, les larmes ayant séché sur ses joues, laissant ses yeux rougis. Puis, lentement, elle lui dit :

Tu n’as rien à voir avec ce qui m’est arrivé. Ce n’est pas de ta faute... Et... J’ai besoin de toi... Aide-moi...

Ce devait sûrement être la première fois qu’il entendait cela de sa bouche. La Elisabeth von Fürstenberg qui se montrait habituellement, fière et orgueilleuse, ne se serait jamais abaissée à demande de l’aide à qui que ce soit. Surtout pas à un homme, question de principes. Mais là, les principes n’avaient plus de valeur, l’orgueil non plus. Puis, elle réussi à se défaire de ses bras, qui malgré la froideur de sa personne, étaient quelque peu rassurants. Mais comme déjà dit, son corps avait été ravagé par des hommes, et lui aussi, était un homme. Et ça, c’était quelque chose qui la bloquait, et l’effrayait, aussi, quoi qu’elle ne le montrait pas. Cependant, cela devait bien se voir au fond de son regard, ses prunelles sombres troublés par ces événements qui s’enchaînaient. Elle avait peur de ce qui pourrait arriver avec lui. Après tout, il était un homme, et ces créatures, devant un corps comme le sien, sale ou non, avaient souvent du mal à se contenir. Oui, elle rabaissait les hommes au rang de créatures vivant pour assouvir leurs bas-instincts, mais n’était-ce pas ce que certains étaient ? Du moins, c’était bel et bien le cas des quatre monstres qui l’avaient violées. Ce mot... Violée... Était immonde et répugnant dans son esprit, la faisant frémir de dégoût...

Dos à lui, marchant lentement vers la baignoire fumante, vacillant quelque peu sur ses jambes faibles et maltraitées, elle réfléchissait encore, méfiante à vrai dire, craignant qu’il ne la prenne par surprise, comme eux l’avaient fait. Oui, elle avait peur de lui. C’était absurde, et pourtant... Elle était tombée si bas qu’elle en venait à se méfier de celui qui l’avait sauvée, ce qui, quoi qu’il en dise, et au fond d’elle-même, elle le savait très bien, restait son meilleur ami. Mais c’était plus fort qu’elle. Et à vrai dire, ce n’était pas vraiment de lui en tant que personne dont elle avait peur, mais plutôt du fait qu’il soit un homme... Oui, c’était bel et bien ça...

Finalement, ses deux mains délicates, aux jointures blessées, quelque fines coupures les parcourant, ainsi que quelques ongles cassés, se posèrent sur le rebord, et elle soupira, fixant l’eau chaude et fumante, inspirant lourdement. Son dos était légèrement cambré, couvert de coupures, son fessier rebondi et parfait. Ses hanches idéalement larges, et couvertes de bleus. De longues jambes galbées venaient parfaire le tout, tâchées de diverses substances qu’il fallait mieux ne pas nommer, ainsi que des hématomes, mais aussi des balafres et autres coupures. Il y avait aussi son reflet dans l’eau, ce visage boudeur ravagé par les larmes et la douleur, cette expression de petit animal perdu, traqué et terrifié. Puis, des bras fins et couverts de fines estafilades faites au couteau, ainsi que, encore et toujours, de la saleté. Quand à sa poitrine, voluptueuse et ferme, rebondie à souhait, elle portait encore la marques des doigts boudinés de ses agresseurs dégoûtants... Oui, son corps était séduisant tout en étant repoussant. Un appel à la luxure, même, quoi que pouvant aussi inspirer le dégoût en cet instant. Bien malgré elle. Et lentement, indolente, elle se glissa dans l’eau chaude en frémissant... Elle afficha un air presque soulagé, avant de laisser reposer son dos contre le bord, les yeux fermés, ses lèvres pulpeuses entrouvertes, laissant échapper un souffle un peu épars... Sa longue chevelure emmêlée était légèrement mouillée, s’étendant sur le haut de ses seins, là où arrivait l’eau en cet instant... Et elle ne bougeait plus, attendant qu’il fasse ce qu’il lui avait dit, anxieuse et un peu inquiète... Priant pour qu’il ne lui fasse rien de mal...
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