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 L'utopie de l'abomination

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MessageSujet: L'utopie de l'abomination   L'utopie de l'abomination I_icon_minitimeJeu 21 Oct - 14:32

Je ne suis qu’une abomination : une erreur de la nature.

A mon éveil, je me trouvais face à un homme. Un être abject qui parlait dans un langage inconnu, mais qui éveillait pourtant une certaine compréhension chez moi.

C’était comme si une part de moi-même comprenait ses dires, mais c’était faux pourtant, je n’arrivais pas à décrypter son charabia.

Alors je l’ai tué, poussé par une faim qui me dévorait, et c’est là que j’ai découvert la triste vérité :

Point de crocs puissants pour broyer les os, point de griffes acérées capables de déchirer la chaire la plus dure.

Rien que des ongles et des dents humaines. Je portais d’ailleurs des vêtements humains, ma pilosité était celle d’un humain et ma peau se voyait, semblable à celle d’un humain.

J’étais un loup dans le corps d’un humain…

Hybrid se réveillait au pied d’un arbre. Il avait faim… la carcasse d’un lapin gisait près de lui, reste d’une chasse assez fructueuse pour calmer son appétit une demi-journée. Il faisait nuit. La lune éclairait la forêt d’émeraude de ses rayons argentés qui traversaient le toit de feuilles par endroits. L’air était frais, c’était une belle nuit.

Le loup si dirigeait vers le petit ruisseau. Il se sentait étrangement léger, comme s’il avait perdu la moitié de sa masse pendant la sieste. Il commença à laper l’eau pour satisfaire sa soif puis y plongea la tête pour bien se réveiller. Quand il la ressortit, il s’ébroua pour chasser les gouttelettes de son abominable visage d’homme puis contempla son reflet dans l’eau et poussa un glapissement de surprise.

Un pelage blanc neige, des oreilles pointues, une paire d’yeux ambrés et un museau… Hybrid tourna sur lui-même pour voir derrière lui. Une queue touffue et un corps normal. IL ÉTAIT LOUP !

Ne cherchant point à comprendre ce phénomène miraculeux, Hybrid laissa éclater sa joie et s’élança dans la forêt, aboyant et gambadant comme un louveteau enjoué de découvrir ce qu’il y avait hors de sa tanière et enfin dépenser son énergie à marcher et courir à travers les arbres. Le grand loup avait entendu ses prières et lui avait offert une vie normale ! Terminé ce corps inadapté à sa vie sauvage ! Adieu, vêtements qui entravaient sa marche ! Oublié, ce lourd truc métallique sur le dos ! Il était léger et dans un corps de loup normal ! Enfin !

Ah, quelle est cette odeur ? Un lapin ? Oh joie ! A manger ! Il était temps de s’adonner à une chasse comme il en a toujours rêvé ! Le loup se jeta dans les buissons et attendit, silencieux comme la nuit qui veillait sur lui. Un petit lapin de garenne passa devant lui et s’arrêta. Son museau gigota, signalant qu’il sentait une odeur.

Un… deux… trois ! Comme l’éclair qui frappe l’arbre isolé, les crocs d’Hybrid se refermèrent avec fatalité sur le cou du pauvre gibier. Un craquement sinistre rompit le silence de la forêt tandis que la nuque se brisa. Hybrid s’installa et dévora le lapin paisiblement. Ah, comme ce fut simple. Avec son ancien corps d’humain, il n’arrivait pas à broyer les os dans sa mâchoire et encore moins à enfourner le cou d’un lapin dans sa petite gueule. Il lui fallait plaquer la bête au sol de tout son poids et le lacérer avec ces pattes d’hommes. Et encore, il pouvait s’estimer heureux d’y arriver, il était si lourdaud avec ces charges inutiles comme les habits ou l’objet métallique…

Allez, continuons donc cette nuit bénie par le grand loup.

Au pied d’un arbre, il y avait une femelle ! Et une autre plus loin ! Et des louveteaux ! Et des loups et encore des louves ! Une meute ! Ses semblables ! Tous tournèrent la tête vers le nouvel arrivant. Celui-ci se tint à l’écart et s’installa au pied d’un arbre. Ce territoire était pour tous les habitants de la forêt et non exclusivement celui des loups. Aucun n’avait marqué son territoire dans les environs. Hybrid s’allongea et observa des ses yeux d’ambre la meute. Aucun n’avait fuit. Avec son corps d’homme, le simple fait de le voir lui valait des grognements et la fuite de femelles et enfants.

Les petits se chamaillaient et se roulaient par terre sous le regard de leurs mères tandis que les pères observaient Hybrid d’un œil méfiant. Il lui faudra du temps pour se faire accepter…

Une des femelles se tenaient à l’écart. Elle n’avait pas de compagnon ni d’enfant semblerait-il. Elle était bien plus jeune que les autres femelles de la meute. « Peut-être est-ce ta chance» Se dit le loup. D’un pas assuré, il s’avança vers elle. Les yeux d’ambre croisèrent les yeux saphir. Le pelage de neige s’agitait dans le même vent qui avait parcouru les poils d’ébène. Hybrid s’assit et continua de regarder la louve qui le fixait calmement. Celle-ci s’avança et commença à tourner autour du mâle, le reniflant tantôt, lui donnant un coup de museau d’autres fois. Finalement, elle poussa un petit aboiement et un mâle vigoureux quitta sa compagne et ses enfants pour s’approcher. La femelle lui lançait un défi en lui imposant un duel contre son frère.

Hybrid se redressa puis retroussa sa babine supérieure pour montrer ses dents dans un grognement de défi. Le brun fit de même, ses yeux émeraude brillaient de fougue. Hybrid était plus grand, mais moins garni que son adversaire.

Finalement, le petit brun bondit et le blanc esquiva de peu. Il fonça et percuta le brun de plein fouet. Celui-ci couina mais profita de l’occasion pour saisir la gorge de son adversaire qui le délogea d’un coup de patte arrière dans le ventre. Les deux loups roulaient et se donnaient des coups de pattes et faisaient claquer leur mâchoire en tentant de saisir l’autre.

Finalement, le brun éjecta Hybrid qui se redressa. Son pelage était troué par endroit et il saignait au niveau de la gorge. Le brun n’avait pas meilleure mine au niveau du pelage et son ventre montrait d’inquiétantes blessures.

Les deux loups se jetèrent l’un contre l’autre dans un ultime assaut. Le brun percuta violement la tête d’Hybrid puis se rua sur son ventre et le mordit violement avant de le lâcher et de lui prendre la gorge en le plaquant au sol comme un chien maintient en respect un cerf en attendant que son maître l’achève d’un coup d’épée. Hybrid avait perdu contre le chef de la meute, il devait s’en aller dans la honte de l’échec.

A son réveil, une odeur de charogne emplissait son nez. Hybrid ne masqua pas l’exclamation de dégoût qui lui vint et s’éloigna, quasiment par instinct, vers le ruisseau. Il y plongea ses mains et projeta l’eau qu’il avait récoltée contre son visage pour bien se réveiller avant de recommencer, mais cette fois pour recueillir l’eau dans ses mains en coupe et étancher sa soif. Quand il regarda son reflet dans l’eau, il vit un homme à la tignasse grisâtre et une barbe bien avancée. Un œil noir et l’autre d’ambre, comme ceux des loups. Sur son dos une lourde hache. Ses vêtements sombres étaient déchirés par endroits et bien sales.


<< Si seulement, le rêve et la réalité s’inversaient. Quitte à fuir ma meute, je préfère être comme eux plutôt qu’une abomination…>>

Qui a rêvé, il n’en savait rien, mais tous deux partageaient cette utopie, c’était indéniable…

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MessageSujet: Re: L'utopie de l'abomination   L'utopie de l'abomination I_icon_minitimeDim 5 Déc - 18:31

♦ Langue 4,5/5

(le) lacérer avec (ces) pattes d’hommes

C'est la bête, et ses/ces

Hybrid s’allongea et observa des ses yeux d’ambre la meute. Aucun n’avait fui(t).

Participe passé

Une des femelles se tenai(ent) à l’écart.

Une femme, une seule.

ses yeux émeraude(s)

On accorde^^

♦ Style 3,5/5

ma peau se voyait, semblable à celle d’un humain

Non, la peau n'a pas le sens de la vue XD (et la virgule est mal placée)

Le loup si dirigeait vers le petit ruisseau

Tu as du confondre "si" et "s'y" mais même dans ce cas, la phrase est fausse^^ (c'est "se")

dépenser son énergie à marcher et courir à travers les arbres.

Courir "à travers" les arbres, tu vas avoir du mal

Terminé ce corps inadapté à sa vie sauvage

"terminé" est pas forcément adapté, enfin, là tu dis que son corps est fini plutôt.

Il était temps de s’adonner à une chasse comme il en a toujours rêvé !

"comme il en avait", concordance des temps

Les petits se chamaillaient et se roulaient par terre sous le regard de leurs mères tandis que les pères observaient Hybrid d’un œil méfiant. Il lui faudra du temps pour se faire accepter…

"il lui faudrait" plutôt

Finalement, le brun éjecta Hybrid qui se redressa. Son pelage était troué par endroit et il saignait au niveau de la gorge. Le brun n’avait pas meilleure mine au niveau du pelage

"au niveau" fait répétition (le brun aussi d'ailleurs XD)

Avec son corps d’homme, le simple fait de le voir lui valait des grognements et la fuite de femelles et enfants.

"le simple fait d'être vu" sinon le sujet de ta phrase est Hybrid, et ça n'a plus de sens.

♦ RolePlay 8,5/10

J'ai rien à redire, un peu court quand même, ça montre bien la personnalité de ton perso, dommage que ça n'affecte pas vraiment la réalité.
Mais l'idée est originale et bien mise en scène, je me suis pas ennuyé une seconde.

Note: 16,5
Niveau: 17


Désolé pour le retard, et félicitations.
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L'utopie de l'abomination

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