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❝ Invité ❞
| Sujet: Entre les murs... Sam 16 Oct - 14:55 | |
| Les humains...sont des êtres stupides. Il avait fini par le comprendre avec le temps, mais cette fois, leur idiotie l'avait presque surpris. Ils ne considèrent pas possible qu'une personne change, et leur justice est fragile. Cela faisait une semaine, le procès fut rapide, outre la destruction de la ville, Morgan avait acquis une certaine réputation et son passé le rattrapa vite, il s'était attaqué à la confrérie des mages et avait épuré cette organisation stagnante. Par vengeance. Certains d'entre eux avaient participé au complot contre sa famille, et aujourd'hui la responsabilité lui était imputée. Multiples meurtres sur des officiers, sur sa propre famille, et tant qu'à faire, meurtres en série dans de nombreuses villes. Quitte à en rajouter et pour ne pas perdre la face, il porterait la faute pour tous les assassinats du shaman, de cette manière les autorités locales auraient droit à une superbe promotion, pour avoir appréhendé celui qui décima de grands mages et tua sans distinction des familles innocente, instaurant la terreur à Daein. Ah, et en plus c'était un traître, puisqu'il était originaire de la nation. Rien d'étonnant donc, à ce qu'il subisse la peine capitale. L'exécution serait le cas échéant publique, pour deux raisons: calmer le peuple qui réclamait vengeance et satisfaire les membres restants de la confrérie, car il en restait.
-Cette fois, je ne vois vraiment pas comment je vais m'en sortir...
Il était emprisonné, sans arme, et dans une cellule pour deux avec un mec qui le regardait bizarrement...la prison n'était pas la moins bien gardée de la région, et pour couronner le tout, on devait le tuer demain. Ce qui lui laissait...bof, 16 heures à tout casser pour s'échapper?
*Dire que je me suis infiltré à Goldoa et que je risque de ne pas réchapper d'une prison de Daein...*
Il jeta un coup d'oeil par la fenêtre, histoire de regarder le ciel d'azur tant qu'il le pouvait encore: il savait qu'il ne pouvait pas sortir de là pour le moment, ayant déjà examiné toutes les possibilités, ne lui restait qu'à attendre un élément perturbateur, quelque chose qui fasse changer ce cul de sac en voie praticable.
*Il suffirait d'une petite chose...* |
| | | ❝ Jaffar ❞
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| Sujet: Re: Entre les murs... Sam 16 Oct - 15:00 | |
| Le soleil brillait en ce début d’après-midi, faisant scintiller les armures et suffoquer les hommes. Le groupe se dirigeait au petit galop vers la prison de la ville, les montures épuisées ahanant sous l’effort qu’elles avaient du effectuer. Ils étaient six. Cinq d’entre eux étaient grands, bien bâtis et portaient l’armure noire des soldats de Daein. L’un d’entre eux, dont l’armure plus orné le désignait comme étant le commandant, galopait en tête, trainant derrière lui une forme vaguement humanoïde. Cette dernière, encadrée par les quatre autres cavaliers tentait de suivre tant bien que mal la vitesse de la monture. La vue de son torse nu et zébré de cicatrices précisait très nettement qu’il s’agissait d’un homme. Pas spécialement grand, il avait le teint halé et un tatouage sur son épaule nue spécifiait clairement qu’il s’agissait d’un homme du Black Fang. Un sac de toile sombre recouvrait son crâne tandis que ses deux mains étaient entravées par une corde ; corde elle-même rattachée à l’arrière de la selle du commandant. Il ne portait pour tout vêtement qu’un pantalon de toile rapiécé, ses pieds nus trébuchant rapidement sur le sol poussiéreux.
La petite troupe franchit lestement la distance qui la séparait du bâtiment avant que les hommes ne sautent à terre et ne bousculent brutalement leur prisonnier vers l’entrée. Les formalités furent expédiées sans attendre. Les restes du Black Fang étaient impitoyablement traqués sur tout le continent avant d’être exécutés aussitôt que possible et cet homme ne ferait pas exception à la règle. Tandis que le commandant et un garde restaient dans le hall principal pour régler les dernières formalités, les trois autres, accompagnés d’un homme de la prison s’engageaient dans le couloir menant aux geôles, gardé par deux soldats à l’air patibulaire. Le couloir en lui-même n’avait rien de très impressionnant : quelques cellules miteuses encastrées dans le mur longeant l’allée centrale où quelques poivrots dessaoulaient. Il y avait aussi un ou deux voleurs à l’étalage mais jamais on n’avait arrêté tant de vrais criminels en si peu de temps : - S’quand même impressionnant vous trouvez pas vous ? D’abord s’mago tueur en série et maintenant s’type du Black Fang ! Et ‘tention LE Black Fang ! LE grand truc qu’a fait flipper tous ces ptits nobliaux d’Begnion. Ca ça va r’donner du prestige à not’ prison m’sieur wep. - ... - Pas bien causant vot’ bonhomme... Et vous non plus… R’marquez on est arrivé c’est juste…
Avant d’avoir pu terminer sa phrase, le pauvre bougre put constater que le prisonnier s’était libéré sans trop de difficultés de la corde qui entravait ses poignets. D’une main ferme et déterminée, l’homme s’empara du crane du geôlier avant de le frapper violemment contre le mur, assommant le garde sur le coup. Au même instant, ses trois gardiens s’étaient férocement jeté sur les deux hommes gardant la sortie, les réduisant rapidement au silence. L’échauffourée n’avait durée que quelques instants et s’était déroulée dans le plus grand calme. Les gardes n’avaient émis que quelques grognements avant d’être assommés et leurs agresseurs eurent vite fait de les bâillonner et de les boucler dans un cachot vide. Les prisonniers n’avaient pas non plus émis le moindre son et, mis à part les ronflements étouffés de quelques poivrots, la majorité d’entre eux patientait maintenant accrochée aux barreaux de leur cellule, persuadée d’être bientôt délivrée. Jaffar jeta au sol le sac qui le recouvrait et inspira à plein poumon l’air confiné des cachots. Sans un mot, il tendit la main à l’un de ses hommes qui tira de son paquet deux dagues et un haut noir roulé en boule. Une fois équipé, l’assassin ébouriffa ses cheveux rouges sombres d’un geste qui se voulait désinvolte avant de couler un regard interrogateur à l’homme qui tenait maintenant le trousseau de clé de l’un des gardes. Celui-ci s’avança d’un pas sur vers l’un des cachots qu’il ouvrit avant de s’écarter pour faire place à son supérieur. Le Croc Pourpre pénétra dans la pièce sans la moindre hésitation et promena son regard glacial sur son contenu. Deux hommes s’y trouvaient : sa cible et un jeune homme, aux cheveux argentés. Se désintéressant complètement du môme Jaffar se retourna vers l’autre prisonnier. Ses yeux étaient emplis d’incompréhension tandis que sa bouche pendait bêtement, laissant voir une dentition mal entretenue. Finalement, la cible se reprit : - Le... Le Croc Pourpre mais... Que faites vous ici ? - ...
Sans un mot, l’assassin s’avança rapidement vers l’homme toujours à terre. L’une de ses dagues scintilla à la faible lueur de l’endroit : - Vous... Vous êtes avec Elle ! Non ! Pitié je peux tout expliquer ! Non ! Gardes !
Son appel à l’aide s’étouffa en un gargouillis informe lorsque la lame pénétra la chair tendre de sa gorge sans défense. Penché sur lui, l’assassin raffermit sa prise sur son arme tandis que la seconde lame découpait la poitrine et s’enfonçait aux alentours du cœur. S’écartant lestement du corps désormais sans vie, l’assassin regarda ce dernier se vider pitoyablement de son sang. Le liquide sombre et gluant bouillonnait aux abords des plaies avant de dégouliner en mince ruisseau le long du torse, des bras ou des jambes et de glisser sur les dalles poussiéreuses de la cellule. L’assassin essuya rapidement ses dagues et se retourna vers le jeune homme, scrutant le regard vert émeraude de ce dernier. Après un infime temps d’hésitation, le Fang se détourna de nouveau et se dirigea vers la sortie. Il n’avait aucune raison de le tuer, il avait eu ce qu’il était venu chercher : le traitre était mort. Même la « justice » ne pouvait protéger de la morsure impitoyable du Fang. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Entre les murs... Sam 16 Oct - 15:01 | |
| Morgan soupira, le tout c'était de garder son calme, ne pas précipiter les choses et analyser calmement la situation à chaque instant. Tandis qu'il réfléchissait, des bruits se firent entendre à l'étage, et des gardiens descendirent, apparemment accompagnés d'un nouveau prisonnier. Quelques paroles l'interpellèrent, le gardien parlait trop mais c'était à son avantage...le Black Fang? Cette organisation criminelle dont le nom résonna à travers tout Tellius, connue pour punir les nobles abusant de leur position. Oui, il en avait eu vent, mais n'avait jamais directement eu affaire à eux. Ils avaient été sur sa liste de cibles quelques années plus tôt, du temps où il éliminait toute chose plus ou moins lié au meurtre de sa famille. En fait...il avait probablement dû gêner certain de leurs projets sans le savoir en éliminant la majorité des membres de la confrérie, certes ils n'étaient pas tous d'affreux nobles abusant de leur position, mais quand même une bonne partie d'entre eux était corrompue. Soudain, l'homme emprisonné s'évada, il se débarrassa à l'aide de ses complices des gardes ennuyeux, puis prit le parti d'ouvrir...sa cellule. Venait-il pour libérer l'autre prisonnier?
- Vous... Vous êtes avec Elle ! Non ! Pitié je peux tout expliquer ! Non ! Gardes !
Apparemment non. Morgan détourna le regard à la vue de la boucherie qui avait lieu, oui il avait déjà assisté à pire, mais ça ne l'empêchait pas de détestait cela...franchement, les épéistes sont des barbares, comme tous les utilisateurs d'armes blanches d'ailleurs. Ne comptant que sur leurs muscles, incapable de comprendre la véritable signification de la vie et de la mort, inconscient des flux terrestres...des bêtes, voilà ce qu'ils étaient. Le meurtrier recula, avant de se diriger vers la sortie.
-Alors voilà la justice du Fang? Impressionnant.
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| | | ❝ Jaffar ❞
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| Sujet: Re: Entre les murs... Sam 16 Oct - 15:04 | |
| -Alors voilà la justice du Fang? Impressionnant.L’assassin s’arrêta au son de cette voix aux tonalités si froides. Tournant lentement sur lui-même, il fit face au gamin qui s’était redressé et le contemplait maintenant d’un regard à donner froid dans le dos. Peut-être était-ce parce qu’il était assit tout à l’heure mais il semblait plus imposant depuis qu’il s’était relevé. Il n’avait en aucun cas la carrure d’un combattant et même Jaffar aurait pu se vanter de sa musculature par rapport à lui. Mais l’aura qu’il dégageait déclencha un frisson d’intérêt dans l’esprit du voleur. Qui était ce gosse ? -Aucune victime autre que votre cible et aucune perte, une infiltration aussi rapide qu'efficace... C'est ce qu'on appelle un coup de maître, je crois. -... Content que ça t’ait plu.
Il se méfiait. Pourquoi avait il engagé la conversation ? Un prisonnier normal serait resté terrer dans son coin, en grande partie grâce au cadavre qui gisait désormais dans un coin de la cellule. Mais ce type essayait de discuter avec lui comme s’ils se trouvaient en plein milieu d’une réunion mondaine... C’était une situation nouvelle pour l’assassin... Pour la première fois, quelqu’un de désarmé et présent sur la scène d’un de ses crimes n’avait pas peur de lui... Amusant. L’une de ses dagues exécuta un moulinet pensif tandis qu’il dévisageait l’autre homme. En temps normal il aurait refermé la porte et serait sorti mais il hésitait à faire une petite exception pour cette fois... -Et ça, c'est ce qu'on appelle des ennuis.
Jaffar reprit alors conscience de ce qui l’entourait. Les autres prisonniers, impatients ou apeurés, avaient commencés leurs vociférations, hurlant des appels à l’aide incohérents voire parfois incompréhensibles. Déjà, les bruits de pas des gardes se faisaient entendre mais l’assassin esquissa à l’adresse du jeune homme, un sourire aussi chaleureux que celui d’un chat qui a coincé sa proie : - Non... Je ne crois pas non.
Ses hommes étaient déjà prêts. Sagement alignés dans le couloir, les trois tueurs attendaient que le Croc Pourpre sorte de la cellule et prenne sa place, juste devant eux. Brusquement cinq hommes, accompagnés des deux qui leur tenaient compagnie dans le hall, firent irruption dans le couloir. Ignorant les cris et les protestations des prisonniers, ils s’avancèrent en une belle ligne vers le petit groupe, armes au poing l’air suspicieux : - Qu’est-ce que c’est que ce bordel ! D’où tu sors toi !
Le temps qu’ils fassent la relation entre le prisonnier masqué et l’homme roux qui se tenait devant eux, Jaffar avait adressé un simple signe de tête au « capitaine » de l’escorte. L’acier résonna lorsque les deux lames sortirent de leur fourreau et deux des gardes de la prison s’écroulèrent, sans avoir compris qu’ils se retrouvaient bêtement pris en tenaille. Les trois autres eurent plus de temps pour réagir alors que le Croc Pourpre et ses hommes se jetaient sur eux mais la bataille fut de courte durée et bientôt, les cinq corps gisaient sur le sol. Rangeant ses lames, l’assassin ne perdit pas de temps et ordonna rapidement le repli. Ils avaient eu ce qu’ils étaient venus chercher, inutile de s’attarder. Avant que d’autres soldats ne soient attirés par le boucan des prisonniers ils seraient sortis, à cheval et en train de fuir des poursuivants qui ne tarderaient sans doute pas à apparaître. Toutefois, tandis que ses hommes traçaient déjà vers la sortie, le voleur se retourna rapidement, un fin sourire narquois aux lèvres : - A ta place je tenterais ma chance maintenant.
Puis sans un regard en arrière, il se précipita à la suite du petit groupe. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Entre les murs... Sam 16 Oct - 15:04 | |
| L'assassin semblait quelque peu déstabilisé, même s'il ne le montrait pas. "Le Croc Pourpre", au premier abord, il semblait...froid. Quel scoop venant d'un assassin! Il répondit de façon très concise aux deux remarques du mage, comme s'il redoutait de perdre du temps, non, comme s'il ne voulait simplement pas discuter. Il opérait pour sa mission, et seulement ça. Même si Morgan reconnaissait volontiers que le temps ni le lieu n'étaient propice à discuter, son attitude démontrait qu'il...n'était pas très sociable. Encore une fois: quel scoop venant d'un assassin! Les cris des prisonniers provoquèrent l'arrivée des gardes, 5 personnes dont le groupe d'assassins se débarrassa sans peine. C'était juste évident, la différence de niveau sauterait aux yeux de n'importe qui. Le groupe de meurtriers se dirigea rapidement vers la sortie, le tueur roux se retourna vers Morgan, un sourire sur les lèvres, lui "suggérant" de prendre la fuite. Étrange. Autant il avait semblé un tueur froid la minute d'avant, autant maintenant, ce sarcasme montrait qu'il avait une personnalité propre, qu'il n'était pas qu'une arme. Il s'élança à la suite de ses compagnons, et Morgan fit de même, effectuant un petit détour par la consigne où devaient, en toute logique, se trouver ses armes. Les mains liés, il ne passait pas vraiment inaperçu, heureusement que les gardes avaient été mis K.O par sa bande de joyeux sauveurs juste avant...
-J'y suis. -Vous là!
Il perçu un son derrière lui, nul doute qu'un garde posté dans une pièce quelconque l'avait poursuivi, attiré par le boucan qu'avaient causé les combats de tantôt -et accessoirement les prisonniers qui beuglaient à en perdre la voix. Sans hésiter il se saisit d'une chaise en bois avec ses mains liées - il pouvait pas faire grand chose d'autre comme ça... - et la jeta sur le soldat qui la reçut sans mal, mais cela lui donna le temps de bondir derrière le bureau et de se saisir de son tome magique, posé naïvement dans l'un des casiers. N'ayant pas le temps de l'ouvrir il incanta un sort de feu qui brûla les cordes qui l'entravaient, le plaqua dans son dos et esquiva la lance qui était décidée à l'empaler dans ce petit couloir entre les étagères. On dit merci les acrobaties, il lui passa littéralement par dessus en saisissant la lance au vol...mais en se ramassant comme une merde derrière lui.
-Pas le temps!
La lance ne l'avait pas touché, mais il s'était abimé l'épaule - et le crâne, accessoirement - il passa une fois de plus par dessus le bureau et prit la fuite, suivi de près par un lancier en colère qui donnait l'alerte. Comble de l'ironie, il avait son tome sur lui mais n'avait pas le temps de le prendre...là, il courait. Plus vite que l'homme qui était ralenti par son armure, mais de trop peu pour perdre ne serait-ce qu'une seconde. Il prit le couloir à droite, pour s'échapper par le fenêtre qu'il avait repéré en "arrivant". Morgan posa sa main sur son tome de feu et une boule rapide explosa la vitre dans un bruit sourd. Il bondit, roulant sur le sol poussiéreux et se remit à courir...il lui fallait un cheval, car il était certain d'une chose...il se fatiguait vite. Dangereusement vite. |
| | | ❝ Jaffar ❞
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| Sujet: Re: Entre les murs... Sam 16 Oct - 15:05 | |
| Le hall était encore vide. Tant mieux pour eux. Les cinq Fang se précipitèrent immédiatement vers la sortie et déboulèrent en trombe dans la petite cour où se reposaient leur monture. Tout était parfaitement organisé. L’un des hommes monta en croupe du capitaine, laissant sa bête au Croc Pourpre et alors que Jaffar s’approchait à son tour de sa monture, deux autres étaient déjà lancés au triple galop en direction de la sortie : - Ils sont là !
Des hommes déboulaient déjà, qui des écuries, qui du post de garde, alertés ou non par les cris et le raffut des escarmouches. La situation se compliquait. Etouffant un juron, l’assassin congédia les deux hommes restant avant de balancer un fumigène dans le tas. Leurs adversaires hésitèrent un court instant devant l’explosion de fumée, craignant un nouveau piège, ce qui laissa le temps à l’assassin d’enfourcher sa propre monture. Il allait s’élancer à la suite de ses hommes quand un bruit de verre l’interrompit.
Du coin de l’œil, il aperçut le gamin de tout à l’heure qui avait franchit la fenêtre du rez-de-chaussée sans la moindre hésitation... Acte provoquant irrémédiablement la focalisation d’un certain nombre de garde sur cette nouvelle proie vraisemblablement beaucoup moins dangereuse. Alors que les gardes se décidaient enfin à franchir le mur de fumée vraisemblablement inoffensif ; alors que d’autres hommes, dont un lancier en colère ayant décidé de suivre le même chemin que le gamin à la chevelure argentée, convergeaient à leur tour vers le frêle prisonnier en fuite ; Jaffar prit une décision vraiment, vraiment très stupide : - Tss ! Le sale petit fils de...
Arrachant la bouche à sa monture, il tordit les rênes et la lança droit à travers les restes du fumigène. La bête, habituée au combat, s’élança sous les assauts répétés des talons de son cavalier et fendit la mêlée, manquant de renverser un homme sur son passage. Il devait faire vite sous peine de se voir encercler. Il dépassa deux autres gardes à fond de train. Le lancier avait regagné du terrain. Plus vite !
Ignorant les risques, l’assassin pressa encore le pas de sa monture et déboula juste par le derrière de sa cible. Il n’eut que le temps de se pencher pour saisir le col du gamin pour le soulever à la force d’un seul bras. Il n’était pas bien lourd mais l’assassin n’était pas non plus ce qui se faisait de plus musclé, surtout d’un seul bras. Il balança tant bien que mal son fardeau sur l’arrière de la selle avant de se redresser. Qu’il s’accroche ! Si cet imbécile glissait tant pis pour lui il serait piétiné par la monture sans la moindre hésitation. Un grand coup sur le mord et la bête freina des quatre fers avant d’effectuer tant bien que mal un demi-tour. Restait la partie la plus difficile.
Le cercle des gardes s’était resserré mais cela restait jouable... De toute manière, jouable ou pas, il fallait le tenter. Le lancier les avait d’ailleurs rattrapés et dans un acte courageux, il propulsa la pointe de sa lance vers la poitrine de l’animal. Tant pis pour lui. L’attaque aurait réussi sans l’accélération brutale de la bête et l’homme serait encore probablement en vie sans la dague qui l’avait frappée au visage tout de suite après. Le choc des os brisés contre sa lame secoua brutalement son bras mais il parvint à se maintenir en selle et à maitriser son arme. Débarrassé de cet adversaire un peu trop confiant, le Croc Pourpre mit les voiles à travers la marée croissante de gardes. Seul contre tous il aurait probablement fait un massacre mais sa propre mort ne l’intéressait que très peu. Et puis avec il avait déjà assez fait d’entorses à la mission pour aujourd’hui. Sa cible était morte, seule sa survie comptait désormais. Bousculant un épéiste il réussit à éviter de s’embrocher sur une deuxième lance avant de jaillir de son cul de sac et de se précipiter à son tour vers la sortie sous les tirs de quelques audacieux archers. Un véritable miracle de ne pas s’être lamentablement fait descendre pour le coup. La bête détala à travers la campagne sans prendre de repos tandis que de groupes de cavaliers quittaient sans doute déjà la prison pour les retrouver.
Il allait devoir se faire discret. Les autres s’étaient probablement déjà séparés et chacun regagnait une planque sure à travers le pays. Lui devrait balader les poursuivants quelques temps avant de les semer et de rentrer au bercail. Il galopa ainsi jusqu’à en épuiser sa monture avant de reprendre une allure un peu plus confortable : - Hin hin hin !Alors... Ca fait quoi d’être maintenant recherché au même titre que le Black Fang ?
La question avait fusée brutalement sans même que l’assassin ne se soit retourné. Il avait conscience de l’homme derrière lui. Par quel miracle s’était il maintenu en croupe ? Il n’en avait aucune idée mais désormais, il se creusait déjà les méninges pour savoir par quel moyen il devrait se débarrasser de lui. Devait-il le réduire au silence ? Après l’avoir sauvé ? Ridicule. Probablement le larguerait il simplement dans la campagne avant de filer à son tour. Il faudrait que ce soit loin d’une éventuelle planque et pas trop proche non plus d’une patrouille à qui il pourrait indiquer la direction prise par l’assassin. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Entre les murs... Sam 16 Oct - 15:06 | |
| A peine s'était-il échappé que déjà, il se sentait de nouveau pris au piège. Des lanciers, des épéistes, arrivant par l'avant ou l'arrière, sans compter le garde qui le poursuivait. Il n'allait avoir d'autre choix que d'effectuer une percée. En tant normal, il aurait simplement lancé une myriade de boules de feu et enflammé la rue, mais voilà, la magie consommait l'énergie vitale, et constatant son état de fatigue, il ne risquait pas seulement l'inconscience mais aussi la mort. Il avait conscience de ses propres limites, et là, il les atteindrait sous peu.
Il saisit le tome situé dans son dos prêt à psalmodier à toute vitesse les vers du tome de Feu. Son regard se déporta à droite, un cavalier solitaire fonçait à toute vitesse vers lui: c'était sa chance. Une boule de feu bien placée et il pourrait désarçonner le cavalier... Mais son intention fut changée lorsqu'il l'aperçut bousculant un des soldats et qu'il reconnut que c'était cet homme du Black Fang. Venait-il pour l'aider? Cela pourrait sembler étrange, mais pas tant que ça, de toutes manières ils devaient bien recruter leurs membres quelque part.
Le cheval se stoppa à ses côtés et il sentit une main l'agripper et le tirer à l'arrière du cheval. Le mage dut lutter pour ne pas tomber, avouez que se faire jeter comme un malpropre à crue l'arrière d'un cheval - alors qu'il est déjà assez difficile de monter avec une selle de son propre chef - relève plus de l'examen de survie que de l'équitation. Mais contre toute attente, il parvint à se maintenir, s'aggripant à ce qu'il pouvait autant avec ses mains qu'avec ses talons. Le cheval fila à toute allure, traçant son chemin d'une traite à travers la ville puis la campagne. Les autres assassins quittèrent le groupe pour se disperser et le cheval de son sauveur devait apparemment servir de leurre. Après une longue course jusqu'à épuiser le cheval, pendant laquelle aucun mot n'avait été échangé - ils avaient autre chose à faire - l'homme du Black Fang ouvrit la bouche, laissant échapper un rire terriblement...ridicule qui cassait instantanément le charisme de son personnage.
-Ça double la prime si on me capture vif je suppose. J'avais déjà la moitié de Daein à mes trousses, maintenant c'est la moitié de Tellius.
Il sourit, rictus invisible aux yeux de l'assassin qui était de dos, mais celui-ci l'avait peut-être deviné. Bon, maintenant la question qui se posait était: qu'allait-il faire? L'occasion était trop belle pour ne pas intégrer ce groupe, il devait l'avouer, le Black Fang l'intriguait, et il doutait qu'ils refusent l'aide d'un mage - ne soyons pas prétentieux - aussi exceptionnel que talentueux.
-Mis à part la partie "esthétique" de votre groupe, vous me semblez plutôt compétents. Vous n'avez pas besoin d'une nouvelle recrue?
Autant y aller franco, au moins ça ne laissait pas de place au hasard ou aux quiproquos.
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| | | ❝ Jaffar ❞
Messages : 86 Age : 33 Localisation : Tu ne le sais pas mais je suis tout près de toi... Autre Indication : Ze true dark evil assassin classe qui parle pas ! Groupe : Beorcs
Feuille de personnage Niveau: (19/20) Points d\'Expérience: (43/100)
| Sujet: Re: Entre les murs... Sam 16 Oct - 15:07 | |
| - Ça double la prime si on me capture vif je suppose. J'avais déjà la moitié de Daein à mes trousses, maintenant c'est la moitié de Tellius. L’assassin émit ce qui s’approchait le plus d’un sourire dans son cas. Au moins il avait sauvé quelqu’un avec un minimum de répartie. Toutefois, cette petite manie commençait à devenir problématique… Après l’archère et L’Ombre lors de leur dernière mission, voila qu’il se mettait à sauver les pauvres gamins en détresse. Il devait mettre un frein à ses ambitions de justicier ou il se retrouverait bientôt à empêcher les albinos de se faire lyncher dans des auberges sombres et mal famées. Le galop souple et régulier de leur monture occupa le silence pendant quelques instants avant que son compagnon d’infortune ne reprenne : - Mis à part la partie "esthétique" de votre groupe, vous me semblez plutôt compétents. Vous n'avez pas besoin d'une nouvelle recrue? Pensant à une autre tentative d’ironie, l’assassin ne réagit pas sur le coup. C’est seulement devant le silence prolongé du jeune homme qu’il comprit que le gamin était sérieux. La monture se stoppa tandis que l’assassin jetait un coup d’œil en arrière. Aucun poursuivant à l’horizon. Sans un mot, il fit repartir la bête mais cette fois, quitta la route et s’enfonça à travers les fourrés avant de sauter souplement à bas de la bête : - Descend. Il attendit que le gamin le rejoigne avant d’étudier ce dernier plus en détail. Il n’avait clairement pas la carrure d’un tueur. Plus frêle et moins musclé que Jaffar, il n’était pas fait pour tenir un sprint ou grimper sur des toits, encore moins pour manier une épée. Pourtant il avait parlé de prime. Il était donc recherché pour un crime plus ou moins grave. Ce qui posait un autre problème s’il souhaitait rejoindre le Fang. Engager un homme qui ne tuait que pour le plaisir n’était plus dans les priorités de Lilith. La majorité de ce type d’assassin avait d’ailleurs été éradiquée soit par le coup d’état soit par la Dame Noire elle-même. Les survivants avaient depuis longtemps disparus et étaient désormais extrêmement difficiles à localiser. Certains se livraient même aux autorités locales pour un crime mineur afin d’être « protégés ». Son interlocuteur tenait précautionneusement un livre à la main. S’il s’agissait d’un tome magique, alors la possibilité que cet homme soit, et un criminel, et capable de se battre, devenait parfaitement envisageable. Il avait également parlé de compétence tout à l’heure. Considérait-il le Fang simplement comme une organisation de tueurs plus ou moins doués ? S’il ne s’engageait que pour se faire mousser autant l’égorger de suite. Avec l’aval du Croc Pourpre, il n’aurait peut-être même pas à passer devant Lilith. La Dame exigeait effectivement d’étudier attentivement chaque « candidat ». Le Fang étant en reconstruction, un coup en traitre leur était interdit. Cette stratégie avait de mal que chacun connaissait désormais le visage de la Dame ou de l’un des quatre Fang selon son degré d’importance. Ce mage devrait se contenter d’un Fang : - Je suis le Croc Pourpre, l’un des quatre Fang. Tu te dis capable de nous rejoindre. Prouve-le moi, ici et maintenant. Il n’avait pas sorti ses armes. A cette distance, il aurait été capable d’éventrer le mage avant qu’il ait commencé à feuilleter son bouquin. Il ne souhaitait pas non plus une démonstration de force, lui-même n’était qu’un faible enfant lorsqu’il avait rejoint les rangs du Black Fang originel. Il souhaitait cependant voir quelle serait la réaction du mage face à son défi. Il en apprendrait ainsi bien plus sur lui qu’en lui demandant simplement d’effectuer une quelconque tache. [HRP] Wéééé le rp trop pas inspiré XD Désolé je voyais vraiment pas quoi te répondre X)[/HRP] |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Entre les murs... Sam 16 Oct - 15:08 | |
| La question resta sans réponse, l'assassin changea de direction, quittant les routes pour pénétrer dans les fourrés. Ils avaient semé leurs poursuivants bien avant cela, et pourraient donc espérer une discussion "seuls" sans risquer d'être interrompus. S'il n'avait pas confiance en ses capacités, il pourrait presque avoir peur, se retrouver en tête à tête avec un tueur expérimenté, sans armes il se ferait éliminer en un éclair, avec sa magie il avait une chance de survivre. Bien sûr il préférerait ne jamais en arriver à cela, ce serait un échec personnel.
La voix glaciale de l'assassin retentit dans l'espace, une injonction claire qui n'annonçait rien de bon. Pourquoi l'aurait-il sauvé si c'était pour le tuer ensuite? Non c'était illogique, il devait avoir autre chose en tête... la question était: quoi? Peu importe combien il était futé, Morgan n'était pas télépathe et ne pouvait prévoir ce qui allait se passer à présent. Peut-être était-ce finalement la réponse à sa question précédente?
- Je suis le Croc Pourpre, l’un des quatre Fang. Tu te dis capable de nous rejoindre. Prouve-le moi, ici et maintenant.
Les Quatre Fangs... il en avait déjà entendu parlé. L'élite de l'organisation, les plus puissants assassins. A son attitude il avait deviné que son interlocuteur n'était pas un sbire, mais de là à tomber sur le gratin des tueurs...il était chanceux. Enfin, d'une certaine façon.
- Vous le prouver?
Ainsi ils sélectionnaient leurs recrues... encore une preuve qu'ils n'étaient pas n'importe quel groupe de débutants, mais si toutes les recrues passaient un entretien ou une épreuve quelconque, leurs effectifs devaient être relativement faibles. Une information intéressante. Un sourire naquit sur les lèvres du mage, la situation aurait pu être intimidante, mais il avait pris l'habitude d'évaluer en permanence ses possibilités et de ne jamais croire à un possible échec, ça, il le tenait de son "autre" lui. Lorsqu'on est persuadé de pouvoir tout faire, on le peut certainement.
- Intéressant, mais j'ai du mal à croire que vous soyez un des crocs. Dans mes souvenirs, ils étaient les meilleurs guerriers de l'organisation. Vous me semblez doué, mais rien de plus.
Bon, le prendre par l'offensive n'était pas la méthode la plus conseillée, mais c'était actuellement la seule idée qui lui venait à l'esprit. Pourquoi? Parce que l'attitude de cet homme était étrange; d'abord il infiltrait une prison et assassiné de sang-froid l'un de ses occupants, puis il lui sauvait la vie au lieu de l'abandonner comme toute réflexion logique le demanderait.
-En vérité, je pense même que j'aurais mes chances si j'attaquais en premier, mais je doute que ce soit là votre souhait; sauver la vie d'un inconnu pour ensuite la reprendre, vous seriez soit un psychopathe, soit un idiot.
Un sourire illumina encore son visage, mais la signification derrière ce dernier était un peu différente. Le sourire n'était plus de l'excitation mais plutôt de la raillerie. Il le testait, parce que c'était la chose la plus rationnelle à faire avant de poursuivre cette discussion, il devait connaitre son interlocuteur, sa façon de pensée, et ses limites. S'il réagissait violemment ou pas, s'il agissait rationnellement ou pas.
-J'ignore quels sont les pré-requis pour accéder à votre organisation, je sais juste deux choses: vous m'avez sauvé la vie et je peux vous être utile. Maintenant une chose reste véritablement en suspens, la raison de votre acte. M'avez-vous sauvé par un simple élan d'altruisme... ou bien, étais-je votre cible depuis le départ? Cette question, j'aimerai bien en connaître la réponse.
Sa main droite était toujours collée à son tome de magie, l'autre suivait ses paroles et les illustrait. Et il ne posait pas cette question par simple arrogance, c'était actuellement la possibilité la plus vraisemblable. Il ne voyait pas un assassin le sauver par gentillesse, pas quelqu'un de si professionnel. |
| | | ❝ Jaffar ❞
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| Sujet: Re: Entre les murs... Dim 7 Nov - 15:52 | |
| - Vous le prouver?
Un sourire naquit sur les lèvres du jeune homme. Jaffar pouvait presque sentir les rouages de son cerveau fonctionner à toute allure. Il réfléchissait au meilleur moyen de faire passer sa candidature auprès du Fang qui le contemplait, stoïque et imperturbable. - Intéressant, mais j'ai du mal à croire que vous soyez un des crocs. Dans mes souvenirs, ils étaient les meilleurs guerriers de l'organisation. Vous me semblez doué, mais rien de plus. - ...
Il jouait avec sa vie. Bien que rien ne puisse laisser penser que la critique l’avait atteinte, le Fang dévisageait cet homme, bien moins impressionnant que lui ne l’était, et qui croupissait encore quelques heures auparavant dans une geôle froide et humide. Niveau dextérité, il n’était certainement pas le mieux placé pour lui faire quelques critiques. L’assassin attendit donc patiemment la suite sans piper mot. Pour l’instant le cas du jeune rescapé laissait à désirer. -En vérité, je pense même que j'aurais mes chances si j'attaquais en premier, mais je doute que ce soit là votre souhait; sauver la vie d'un inconnu pour ensuite la reprendre, vous seriez soit un psychopathe, soit un idiot. - ...
Un sourire railleur illumina de nouveau le visage juvénile de son interlocuteur. Son discours était clair et limpide et sa voix ne vacillait pas. Même si sa carrure physique pouvait laisser à désirer, ses paroles laissaient sous entendre une vive intelligence que tout bon mage se devait forcément de posséder pour maitriser les complexités de l’ancien langage. Il n’avait pas affaire à n’importe qui, de cela au moins il était sur. Mais les langues trop pendues faisaient rarement long feu dans l’organisation. La Dame n’aimait pas les bavardages inutiles. Ses lieutenants avaient naturellement le droit de la conseiller ou de l’aider à diriger les différents membres mais au final la Dame avait fait en sorte de rester seule maitresse de ses actions. Ses ordres étaient exécutés sans discuter et rares étaient les simples sbires qui avaient le droit à la parole. - J'ignore quels sont les pré-requis pour accéder à votre organisation, je sais juste deux choses: vous m'avez sauvé la vie et je peux vous être utile. Maintenant une chose reste véritablement en suspens, la raison de votre acte. M'avez-vous sauvé par un simple élan d'altruisme... ou bien, étais-je votre cible depuis le départ? Cette question, j'aimerai bien en connaître la réponse.
L’assassin prit son temps pour analyser la question. L’homme avait mis le doigt sur un point sensible. Pourquoi en effet l’avait il sauvé alors qu’il aurait été nettement moins risqué de fuir en le laissant se refaire capturer. L’altruisme n’était pas dans sa nature. Il tuait sans le moindre remord voire pire : il prenait plaisir à éliminer un adversaire de grande valeur. Alors sauver un simple gamin... - Le Fang n’est pas un groupe de tueurs assoiffés de sang... Nous ne prenons pas la vie des innocents.
C’était la stricte vérité. Le Fang n’éliminait que ceux qui se dressaient sur son chemin. Leur but était d’éliminer ceux qui profitaient du pouvoir pour faire souffrir les autres. Un bien noble objectif pour des méthodes bien moins glorieuses. Jaffar n’était certainement pas le plus cruel des assassins de l’organisation mais plutôt le plus fidèle. - La question qui se pose maintenant est la suivante. Pourquoi souhaites-tu nous rejoindre ? De ton plein gré qui plus est ?
Habituellement le Fang repérait les individus les plus talentueux et leur proposait de les rejoindre. Rares étaient les candidatures... Spontanées. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Entre les murs... Dim 26 Déc - 19:54 | |
| Piques sur piques, Morgan commençait à percer la carapace ténébreuse de son interlocuteur. Il avait été entrainé à gérer ses émotions, ou bien il avait dû les supprimer de son propre chef. Morgan ne savait que trop bien combien les sentiments pouvaient devenir gênants, mais une chose était sûr, il n'avait pas tout jeté, et s'il ne montrait rien, le magicien continuait de penser que ses mots l'avait atteint. Il était tout de même intéressant de discuter avec ce personnage, c'était la première fois qu'il faisait face à une telle muraille de glace, n'exprimant aucun sentiment, se contentant d'observer perpétuellement son interlocuteur, surement pour détecter des changements physiques. C'était intéressant, d'un point de vue intellectuel. Mais totalement déplaisant d'un point de vue humain.
- Le Fang n’est pas un groupe de tueurs assoiffés de sang... Nous ne prenons pas la vie des innocents.
Voilà la réponse qu'il avait désiré. Le Black Fang n'est pas un groupe de tueurs. Quelle façon naïve de voir la chose... enfin, il allait se contenter de cela. L'homme devant lui ressemblait plus à une machine qu'à un être humain, et il n'avait surement pas cherché à savoir si ce qu'il faisait était juste ou non. Les sbires des organisations criminelles ne le sont souvent que par concours de circonstances, une enfance difficile, un monde trop injuste, un manque de talent ou d'intelligence.
- La question qui se pose maintenant est la suivante. Pourquoi souhaites-tu nous rejoindre ? De ton plein gré qui plus est ?
Ah, il n'était pas très original. Enfin, s'ils sélectionnaient leurs membres au compte-goutte, il n'y avait rien d'étonnant à ce petit interrogatoire, non, c'était même extrêmement logique. Morgan doutait quelque peu des capacités de réflexion de son interlocuteur, mais il devait avoir un discernement suffisant pour distinguer les "coupables" des "innocents". Et assez de ruse pour échapper aux embuscades et s'enfuir.
- Pourquoi... ? Je n'ai pas vraiment de raison. J'ai simplement besoin d'un refuge et actuellement je peux soit vivre clandestinement, soit quitter le pays. Puisque no objectifs semblent concorder, je me dis qu'il serait plus simple de faire partie de votre organisation plutôt que nous nous marchions sur les pattes.
Et ils s'étaient déjà marchés sur une patte. Une fois. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il connaissait le Black Fang, lors d'une de ses expéditions pour éliminer l'un des membres de la Confrérie, il était tombé sur l'un d'eux. Bon, il s'était fait tué par sa cible, mais cela permit à Morgan de l'achever, et il s'était dit à ce moment là que s'il avait été présent auparavant, il aurait aussi pu être ciblé. Enfin, toujours est-il que faire équipe avec eux pour le moment était une chose logique. Et s'il s'avérait que le Black Fang était aussi aveugle qu'il l'avait supposé, il n'aurait qu'à mettre un terme à leur activité. Ce n'était pas un groupe de plus à sa poursuite qui allait effrayer le mage.
- J'ai moi aussi une question, qui traîne dans mon esprit depuis tout à l'heure... Pour vous, qu'est-ce qu'un innocent ? Ou plutôt: qu'est-ce qu'un coupable ? Vous qui assassinez sans remords un homme désarmé, vous considérez vous comme innocent, ou comme coupable ?
Son regard devint tout à fait sérieux, plongeant dans celui si inquiétant de l'assassin. Il était tendu et avait un peu peur, mais celui qui n'éprouverait aucune peur dans cette situation serait fou. Oui, il avait besoin d'une réponse, une seule. Elle déterminerait la suite des événements. Idéalement, deux chemins s'offriraient à lui: le tuer maintenant, ou plus tard. C'était à ce "croc" de laisser parler son coeur... si toutefois, il en avait un. |
| | | ❝ Jaffar ❞
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| Sujet: Re: Entre les murs... Dim 30 Jan - 23:57 | |
| Son regard détailla sans broncher le visage quelque peu juvénile qui lui faisait face sans pour autant qu’il ne baisse sa garde. Après tout, il avait trouvé cet homme en prison, en colocation directe avec un tueur chevronné du Black Fang. Et voila qu’il lui donnait des leçons de morale. Un coupable… Le Croc ne s’était jamais réellement tourmenté quand à la justesse de ses actes, sa confiance en ses maîtres était à toute épreuve bien que sa propre fierté lui donne les moyens de se rebeller en cas de trahison. La tête décidait et lui, le bras, sanctionnait sans la moindre hésitation. Sa morsure s’abattait sur les cibles qui lui étaient désignées et aucune jusqu’ici ne lui avait échappé. Dans ce monde déchiré par la guerre où un père pouvait éliminer sa famille par pure vanité ou par un accès soudain de folie, la notion de justice était trop fragile pour s’attarder dessus. Ceux qui hésitaient face à sa morsure impitoyable pour une quelconque histoire de justice finissaient irrémédiablement par lui succomber. Coupable était celui qui s’opposait au Black Fang. Coupable était celui qui se mettait en travers de son chemin. Coupable était celui qui violait les préceptes de ce monde de l’ombre impitoyable. Coupable était aussi celui qui cherchait à y imposer ses propres règles. Il n’y avait jamais de vrais innocents et tous étaient potentiellement susceptibles de sentir bien trop tard la piqûre de ses lames sur leur gorge. Mais cela, le jeune magicien ne l’apprendrait pas de sa bouche : - Tu parles trop.
Les bras croisés, il dominait le jeune homme de toute sa stature, son regard plus froid que la mort elle-même n’exprimait rien d’autre que du néant, conférant à son visage une impassibilité impossible à déchiffrer. - Le Fang n’a pas besoin de perruches bavardes. Notre organisation agit dans un objectif précis… Objectif qui diverge bien trop du tien contrairement à ce que tu sembles penser.
Il venait d’échouer à sa petite interrogation. Cet homme était avide d’utiliser l’organisation pour ses propres objectifs. Un potentiel traître en puissance : - Tu es trop intéressé et notre cause t’es complètement étrangère.
Faisant demi-tour, le tueur jeta un regard froid par-dessus son épaule. - En t’acceptant parmi nous maintenant, je ne ferais qu’organiser la future chute de l’organisation… Et par la même, avancer l’heure de ton trépas.
Les mots avaient été lâchés comme une évidence et le regard froid du tueur brillait désormais d’une lueur cruelle. Il voyait la suite des évènements, il vivait déjà son affrontement contre ce magiciens. Il aurait surement été l’homme chargé de la mission, sa punition pour avoir incrusté un traitre parmi eux. Ce ne serait certainement pas un affrontement facile mais il lui suffisait de lui tomber dessus par surprise. Les vêtements qu’il portait n’offraient aucune protection face à au tranchant de ses dagues et à la virulence de ses poisons. L’assassin détourna le regard de celui déterminé du jeune homme aux cheveux d’argent avant de se diriger vers sa monture qui l’attendait paisiblement. - Nos chemins se séparent ici.
S’emparant de la bride, le voleur fit faire demi-tour à la bête avant de se diriger lentement vers la route : - Pour ta propre sécurité oublie ce qui vient de se passer et n’essaye jamais de nous retrouver… La prochaine fois je ne serais certainement pas aussi clément. |
| | | ❝ Invité ❞
| Sujet: Re: Entre les murs... Mer 9 Mar - 21:54 | |
| - Tu parles trop.
Cette remarque fit naître un sourire sur le visage du magicien. Bien sûr qu'il parlait trop, et il n'avait rien dit encore de véritablement capital. Il ne pourrait apparemment pas poser davantage de questions, à en croire l'attitude de son recruteur. Des objectifs divergeant...? Non, en réalité leur objectif était le même, mais Morgan avouait volontiers que leurs méthodes divergeaient; il avait fait couler bien trop de sang pour comprendre que ce n'était pas la solution. Que la justice ainsi donnée n'était rien d'autre qu'un crime. Alors non, leur "cause" ne lui était pas étrangère, ce n'était pas non plus un problème d'intérêts, c'était une question... de morale. Et le fait que l'assassin n'évite sa question ne faisait que confirmer ses soupons originels. Les tueurs du Black Fang ne réfléchissent pas. Ils tuent, sans hésitation, comme des armes. Avaient-ils au moins conscience de leurs crimes ? Ou n'étaient-ils finalement que de simples pantins? Dans un cas comme dans l'autre, ils étaient pitoyables.
- En t’acceptant parmi nous maintenant, je ne ferais qu’organiser la future chute de l’organisation… Et par la même, avancer l’heure de ton trépas.
Hum... il voyait plus loin que lui. Mais Morgan avait en effet cette possibilité en tête. Tout dépendait de ce que l'organisation se serait révélée être, mais si elle restait telle qu'elle oui, il comptait la détruire. En brûler chaque are jusqu'à ce qu'elle ne soit plus d'un vague souvenir, une poussière emportée par le vent. Il en ferait de même pour chaque organisation prétendant servir la "justice" en tuant des innocents. Il ne pouvait l'accepter. Jaugeant son adversaire - car à présent, il était clairement un ennemi - Morgan l'observa monter sur son cheval et se retourner pour partir. Il lui tournait le dos. Soit il était idiot, soit il s'estimait assez puissant pour contrer une attaque venant dans son dos. Quelque soit la réponse, Morgan préférait évitait le combat. Il était fatigué, et n'avait qu'un seul tome de magie sur lui. La défaite était une possibilité, s'il s'attaquait à lui maintenant.
- Pour ta propre sécurité oublie ce qui vient de se passer et n’essaye jamais de nous retrouver… La prochaine fois je ne serais certainement pas aussi clément.
Un autre sourire naquit sur ses lèvres. Oublier ce qui venait de se passer... ? Pourquoi pas, mais il pouvait faire une croix sur la seconde injonction. Ô que oui, il allait les retrouver. Il allait pénétrer leur camp, et constater de ses propres yeux s'ils n'étaient que des armes, comme cet homme, ou avaient une volonté propre. Et à ce moment, il les ferait tomber, ou il les aiderait. Dans tous les cas, il devait savoir qui était leur chef.
- Compte là-dessus, Croc Pourpre.
Enfin... cet homme l'avait aidé à s'enfuir, il devait au moins lui en être reconnaissant pour cette fois. Mais il pouvait l'affirmer aussi: si leurs chemins se croisaient à nouveau, s'ils gardaient tous deux les mêmes idéaux, alors leur prochaine rencontre serait surement la dernière. |
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| Sujet: Re: Entre les murs... | |
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