❝ Invité ❞
| Sujet: Llyr, le Diamant Noir Dim 26 Sep - 13:42 | |
| o Informations générales :
Nom : - Prénom : Llyr (Ema par ses parents) Âge : 19 ans Race : Beorc Classe : Chevalier dragon Pays d'origine : Gallia (oui je sais, c'est pas commun)
o Description du Personnage :
Caractère:
Llyr a vécu près des 15 premières années de sa vie en tant qu'esclave, elle a été formatée pour servir et subir, sans broncher. Que ce soit les violences verbales ou physiques, autant des Laguz que des Beorc, la jeune femme y a survécu, et peu de gens ont véritablement idée de la façon dont les esclaves femmes sont parfois utilisés. De ce passé a résulté une femme qui est la perfection en tant que soldat, insensible et obéissant, suivant les ordres sans discuter ni même se poser de questions quant à l'acte en question. Aucune distinction entre Bien et Mal, aucune pitié, aucune gêne. Elle fait ce qu'elle doit accomplir, le fait bien, et ne réfléchit surtout pas par elle-même. On peut aussi noter le manque d'éducation - non dispensée à une esclave - Llyr a une grande naïveté culturelle, s'est toujours demandé comment les mages pouvaient se battre avec du papier, ne sait ni compter ni lire et surement pas écrire. Elle n'a aucune notion de stratégie, mais son esprit fait preuve de beaucoup de logique, si elle avait pu naître dans un autre milieu, elle serait allé loin. La chevalière wyverne éprouve du respect pour tout ce qui est fort, héritage de son statut d'esclave probablement, elle est convaincue que les forts doivent dominer les faibles et n'accepte aucun ordre de quelqu'un d'inférieur à elle. Elle déteste plus que tout les faibles qui se pensent forts. C'est ce qui a formé chez elle une admiration pour les wyvernes, les plus puissants animaux, et les légendaires dragons. Elle n'est attaché à aucun être humain, la seule chose qui compte à ses yeux, c'est sa wyverne, Ema. Le seul être qui se soit jamais incliné volontairement devant elle, son seul maître et son seul serviteur, sa seule amie.
Physique:
De ce côté la jeune femme est plus "simple" à décrire: Llyr est ce que le jargon commun qualifie de "beauté", elle a des traits très fins et des longs cheveux de jais qu'elle tient de sa mère, et qui descendent en cascade jusqu'au bas de son dos. Sa silhouette est fine et élancée, elle a de longues jambes et un corps très svelte, caractéristiques requises pour un bon maniement de la lance. Sa poitrine n'est pas particulièrement grosse sans être trop petite, elle est sur ce point "dans la moyenne" ce qui est préférable, des seins trop gros gêneraient ses mouvements, même si sur ce point la lance est plus indulgente que l'épée ou que l'arc. Ses yeux oscillent entre une teinte violette et grise, à tendance sur l'indigo, couleur pouvant paraître étranges mais s'accordant parfaitement avec sa chevelure, et le sentiment d'indifférence qu'expriment ses pupilles. Vous ne la verrez que très rarement sourire honnêtement, quelque fois il sera feint, vous ne la verrez jamais pleurer, ni être apeurée, tout au mieux obtiendrez vous de la colère si vous la provoquez. Au bas de son dos des inscriptions sont visibles, deux lettres "Fe" puis deux chiffres "4-9" et un dessin représentant un cercle rayé. Elles semblent avoir été faites de la même manière que les hommes lorsqu'ils marquent leurs bêtes avec le fer, c'est la marque indélébile de sa condition d'esclave, même si ces marques ne sont connues que de certains marchands d'esclaves.
Comme l'une ne va pas sans l'autre, prenons quelques minutes pour décrire Ema. La wyverne qui l'accompagne a huit ans révolus, elle est donc plutôt jeune pour ses pairs, mais possède déjà toute la musculature caractérisant les femelles wyvernes, habituellement un peu plus imposantes que les mâles. Son envergure est entre 15 et 20 mètres, sa hauteur et sa longueur de 4 et 10 mètres en incluant la queue. Son poids ? Voyons on ne demande pas cela à une dame! Ses yeux d'or font un contraste parfait avec le corps recouvert d'écailles, oscillantes suivant la quantité de lumière présente, entre le brun et le vert.
Histoire:
*-*-*
«Un être parfait est un être qui n'éprouve rien. Vous êtes faibles parce que vous laissez votre cœur vous guider.» Llyr, chevalier dragon - Le Diamant Noir - Un démon. C'est la seule pensée qui s'échappait de l'esprit de l'homme à ce moment précis. Elle était un démon. La pointe de la lance argentée effleurait son cou, laissant couler une goutte de sang le long de celui-ci, jusqu'à la clavicule. Quelques centimètres plus loin, et il mourrait. Le métal froid remonta doucement à son menton, puis la pointe navigua le long du visage, jusqu'au front. Le tracé était composé de courbes et de creux, contournant le nez et circulant dangereusement autour des yeux, avant d'atteindre son but. Chaque geste était parfaitement exécuté, et l'homme n'avait jamais senti son cœur battre aussi vite, tant qu'il allait probablement exploser. Le visage en sueur, le regard suppliant, la pauvre créature avait le regard braqué sur la longue lance écarlate.-Ernest von Mubleck.Il sursauta, puis ferma rapidement les yeux, le léger tremblement causé par l'appel de son nom, fit s'enfoncer la pointe de la lance quelques millimètres dans sa chair. Une goutte solitaire s'en détacha, suivit d'un petit ruisseau qui faisait son chemin jusqu'au creux de son œil droit, le sang se mêlant à ses larmes tandis qu'il priait intérieurement pour que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve. Le ton dans lequel fut prononcé son nom n'était animé d'aucune animosité, pas de rancœur, ni de haine, la plus pure indifférence...peut-être était-ce cela qui rendait ces paroles si effrayantes? -Vous avez été jugé pour tous vos crimes, et condamné à mort.Sa gorge se resserra, tandis qu'à présent son esprit était encore plus perdu. Quels crimes? Il n'était qu'un simple marchand faisant route vers Criméa pour y vendre ses armes, quels crimes avait-il pu commettre? Il n'avait jamais volé, jamais tué, quelques fois avait-il roulé un ou deux nobles qui n'avaient de toutes manières que trop d'argent. Il ne s'était jamais servi d'une arme, et n'avait jamais levé la main sur sa femme ou sur sa fille...Elise et Lucia...qu'allaient-elles faire s'il mourrait? Que se passerait-il une fois qu'il ne serait plus là pour leur assurer des revenus, quelle vie leur serait réservée?-Pi...pitié...Il trouva la force de lancer ce simple mot, ses yeux croisant le regard inexpressif, insoutenable de la démone, des yeux violets s'accordant à son beau visage et à ses cheveux de jais, elle portait une longue cape noire claquant au rythme du vent, suivant le mouvement de sa longue chevelure. Il commença à plaider pour sa vie, quand une forme sombre apparut derrière la jeune femme, un monstre aux yeux d'or. Sa bouche se ferma aussitôt, cette monture était presque aussi effrayante que sa cavalière, un monstre géant tout d'écailles et de muscles, un abominable reptile pour lui qui s'émerveillait devant les cavaliers pégases. Une ignominie qui n'avait pas plus sa place dans ce monde-ci que cette femme, qu'ils retournent en Enfers d'où ils venaient!-Le Fang n'offre aucune échappatoire.La lance s'enfonça dans le crâne du marchand, laissant jaillir une source de sang. Un coup, un mort. Elle avait été entraînée à tuer depuis ces cinq années où elle servait le Black Fang, et chacun de ses actes était précis et net, dépourvu de gestes inutiles. Elle n'égalait pas encore les nettoyeurs pour l'assassinat, et restait très loin des Quatre Fangs redoutés, mais dans cette organisation, tous les membres devenaient plus ou moins des assassins, c'était la nature même de leur mouvement. La jeune femme qui venait présentement d'exécuter de sang-froid sa 23ème cible se nommait Llyr. Plus connue comme "Le Diamant Noir" du Black Fang. Une beauté rare et impitoyable, un regard de pierre et une personnalité sombre lui avaient valu ce surnom. Elle fit volte-face, observant le champ de bataille ravagé qui s'étendait à ses pieds, une forêt d'épées et de lances plantées dans le sol boueux, des corps baignant dans une mer écarlate, cadavres de chevaux et d'hommes, et une légère brume qui commençait à s'installer. Quelques guerriers vêtus de capes noires ramassaient les armes et se débarrassaient des corps, tandis que la belle wyverne commençait à nettoyer à sa façon le terrain, en dépeçant, déchiquetant et dévorant le corps du marchand. En une minute le ménage fut effectué, et la chevalière s'allongea sur le dos de sa monture, le seul endroit paisible et chaleureux qu'elle connaissait c'était celui où elles étaient ensembles.*-*-*
«L'esclavage est une chose naturelle, les forts dominent les faibles. Nous sommes faibles donc nous sommes dominés, comme le lapin dévoré par le renard. Personne ne peut bouleverser l'ordre naturel des choses, nous devons l'accepter.» Elius Ma 2-7 La pluie, la brume, le tonnerre, la nuit. Ces quatre éléments renforçaient le caractère triste et morne de la scène. Devant ses yeux s'élevait un amas de cadavres, des corps inanimés à jamais figés dans un sentiment de terreur, parfois démembrés, souvent décapités, formant une fontaine d'où s'échappait un flot de sang. Les quelques visages reconnaissables réclamaient leur fin, marqués d'une profonde entaille ou parfois d'un simple trou, écrasés par le poids de leur destinée. Un regard vide et pourtant remplit d'incompréhension s'échappait de leur prisme, leurs yeux étaient braqués vers elle semblait-il, comme si les morts avaient souhaité la hanter après leur trépas. D'autres corps arrivèrent et se joignirent au tas de détritus que formait à présent la masse de chair, tantôt trainés par les pieds le regard enfouis dans la vase, tantôt simplement ramenés en pièces détachées dans un sac de toile. Le tonnerre gronda, comme si le ciel s'opposait ouvertement à ce qui se passait ici, la brume s'épaissit, et la pluie retomba de plus belle, empêchant les torches de s'embraser. Il fallait se débarrasser de ces corps au plus vite, car reporter leur crémation signifierait signer la mort certaine des derniers villageois, et les esclaves ne sont utiles que lorsqu'ils sont en vie. C'était une règle fondamentale du commerce, un mort est inutile, et un objet inutile ne se vend pas, la chose était valable que les marchands soient Beorc à Begnion, ou Laguz en périphérie de Gallia. Une main saisit violemment le bras de l'enfant, la traînant de force loin du spectacle qui se déroulait, elle n'aperçut pas celui qui l'enleva, ne pouvant détacher ses yeux indigo de la scène. Pourquoi? C'était bien simple, rester à leurs côtés lui faisait du bien. Tous ses amis étaient là, ses parents aussi, pourquoi ne pouvait-elle pas demeurer près d'eux? Sa faible main se leva, tentant de rejoindre ceux qu'elle aimait, mais elle ne pouvait les saisir et celle-ci se refermait sans cesse sur du vide. Elle ne voulait partir. Sa bouche murmura le nom de sa mère avant que la scène ne disparaisse totalement de sa vue, derrière les murs d'une nouvelle prison. Elle s'y était habituée, cette maison, ce village, cette existence même était une prison. Il n'y a point de liberté pour une esclave, l'enfant avait parfaitement intégré ces concepts, depuis sept ans, depuis le jour de sa venue au monde. Ses parents n'étaient personne, et de ce fait, elle non plus n'avait pas d'identité. En privé ils l'appelaient Ema, et cela la touchait, en public elle était le numéro Fe-4-9, à cause de cette nouvelle façon de marquer les esclaves. On leur faisait une marque à la base du dos, deux lettres, deux chiffres, et un sigle. Les chiffres pour la date de naissance, année puis mois, les lettres pour le sexe et le sigle pour déterminer la provenance de l'esclave: la renommée du "qui les avait élevé". Une sorte de label pour esclaves, apparu 11 ans plus tôt.
Quelques heures plus tard, l'aurore pointa au dessus de la forêt, et à l'extérieur du village gisait toujours cette forme abjecte: une pyramide de corps. Le signe - au delà d'une quelconque forme d'art barbare - était un avertissement clair pour tous les survivants: ceux qui s'opposaient à leur règne mourraient. Le bûcher qu'ils avaient improvisé ne put s'effectuer la veille, mais la matinée serait plus propice à cette infamie, et tandis que les habitants étaient rassemblés de force pour assister à la scène, l'un des bandits – un chat – découvrit une forme intacte parmi les monstruosités. Elle était revenue, mais se trouvait à présent sur l'un des flancs du monticule, tenant précieusement sa mère dans ses bras, ses lèvres froides entonnant une douce mélodie.«Vole, vole petit oisillon, danse, danse belle hirondelle...» Sa voix était tremblante, mais parvenait aux oreilles de tous les spectateurs, qui détournèrent le regard, fermant les yeux et tentant de l'oublier en se bouchant les oreilles. Mais il n'y avait rien à faire, ils l'entendaient malgré tout, sa douce voix d'ange passait à travers leurs doigts et infiltrait leurs pensées. Le bandit qui la repéra ne put s'empêcher de vomir, il faisait partie de ceux qui provoquèrent cette situation et avait éventré bien des hommes cette nuit, mais ce même cœur de glace nourrit par les eaux des Enfers, fondit dès l'instant où il l'aperçut. Le regard de l'enfant était plongé dans celui de sa défunte mère, et elle continua de chanter cette berceuse.«Saute, saute Dame Grenouille, bondit, bondit Sieur Lapin...» Elle descendit de l'amas de corps puants, en marchant tantôt sur le pied de son voisin, tantôt sur la tête de son grand-père, pour finir par atteindre le sol, noir du sang séché pendant la nuit. Elle tenait toujours sa mère – enfin la tête de celle-ci – dans ses bras, et son regard se posa tour à tour sur le groupe des bêtes et sur le visage en partie déchiqueté.-Maman est triste.Tous les esclaves et même les Laguz étaient figés, incapable de bouger le moindre muscle de leur corps, submergés par l'étonnement et l'incompréhension, et surtout par la peine et la peur. Une femme sortit de l'attroupement et se rapprocha d'elle, en pleurs, et l'encouragea à s'éloigner de l'endroit. Visiblement une peine perdue, que de faire comprendre à cette âme perturbée que toute sa famille avait péri, alors qu'elle souhaitait simplement, toute enfant qu'elle était, rester près de sa mère.*-*-*
«Un objet n'a pas la nécessité de penser. Et nul besoin d'aimer. Il n'existe pas, il est.» Emilie Fe 1-2 Un grand nombre de couchers de soleil défilèrent ensuite devant ses yeux. L'idée de compter en années ou en mois ne lui venait pas à l'esprit - en fait, elle avait surtout beaucoup de mal à compter - et les successions de jour et de nuit étaient plus compréhensibles, et plus naturels pour une âme perturbée. Il y avait aussi ces «saisons» dont on lui parlait parfois, un changement de température léger, l'apparition de la neige et sa disparition. En fait, détenir une quelconque notion du temps était inutile, la plupart de ses compagnons ne devaient même plus se rappeler de leur âge exact. Elle non plus. Ema avait périt quatre ans auparavant, le jour de la grande purge où sa famille perdit la vie, elle n'avait plus de parents, plus de frère, plus d'amis, aucune attache en ce monde, aucune raison de vivre. Mais la matricule Fe-4-9, en tant qu'esclave, n'avait pas besoin de raison pour vivre.
Après avoir été échangée et vendue de Laguz en Laguz, elle découvrait à présent le monde des Beorc. Aussi étonnant que cela puisse paraître au premier abord, les deux races savaient parfaitement communiquer lorsqu'il s'agissait d'argent, et des pires membres des deux espèces. Le mal transcende les différences apparemment. Elle finit donc au sein d'une maison noble de Begnion, et goûta à une nouvelle forme de torture, plus mesquine, plus diabolique, et incroyablement plus atroce. Les coups, les griffures, les hurlements, elle put les supporter. La sensation que son existence n'a aucune forme d'importance, que l'on peut disparaître d'une seconde à l'autre sur une simple crise de nerfs, elle l'avait éprouvée. Ce vide immense qui se crée lorsque la mort vous fait face, elle l'avait ressentie, bien trop de fois. Mais jamais elle n'avait été préparée à la torture par le désespoir. Difficile de savoir si c'était un génie diabolique ou du pur sadisme, mais ses nouveaux maîtres parvinrent à la faire souffrir d'une nouvelle façon. Elle qui avait abandonné peu à peu tous ses sentiments humains, et avait fermé son cœur, fut forcée de le rouvrir, durant quelques jours, elle fut initiée au bonheur, à la joie, à l'espoir...avant que tout ne s'évanouisse. Trahison, Mensonge, Désespoir. La chute fut trop rude pour son pauvre cœur, il fut lancé dans le ciel du rêve avant de retomber misérablement s'écraser sur la réalité de la terre. On la jeta comme un jouet auquel on ne trouve plus d'utilité, oui c'était un jeu, un jeu plein de sadisme auquel se livraient les héritiers de la famille. Séduire une esclave et lui promettre la lune, avant de détruire ses espoirs. La tâche fut rude mais ô combien intéressante pour l'aîné qui finit par remporter son pari...ou quelque autre stupidité que ce soit.
Rien n'était plus comme avant. Cette situation de soumission, de coups et de reproches à laquelle elle s'était habituée finit d'une manière trop abrupte. Pourquoi avait-il fallu qu'elle ouvre son cœur? Pourquoi accueillir ces sentiments qui l'ont menée au désespoir? Pourquoi donc l'Ema des premiers jours était-elle revenue? Un âme fermée est protégée...dissimulée dans l'ombre, hors de toute atteinte. En l'exposant ainsi, elle se condamna. Et ce qui était pire que tout, c'est que ces sentiments refusaient de repartir, colère, jalousie, haine, mais aussi amour, envie, peur...la peur...pourquoi était-elle revenue? La survie était impossible avec ce sentiment emplissant sa gorge, cette fragilité dans les yeux, et cette crainte omniprésente. Et c'est à ce moment...qu'elle la rencontra. Une autre prisonnière. Comme elle. Pas une humaine, elles étaient trop occupées à tenter de satisfaire leur maître pour s'accorder une quelconque faveur. Pas non plus une Laguz, la plupart étant des mâles réservés aux travaux. Cette créature lui était inconnue. Une peau d'écailles sur laquelle sa main glissait si aisément, des dents plus effrayantes que celles des tigres, et un regard de véritable prédateur, ce regard qui signifiait immédiatement qui était dominant et qui était dominé. Sa queue longue terminait son corps parfaitement, et une paire d'ailes majestueuse la plaçait au sommet du règne animal, comme l'origine de toutes les races. Elle était belle, simplement. Une beauté ternie par un corps roué de coups et les liens qui ornaient sa gueule. Bien que toujours un enfant, le reptile pouvait aisément tuer un loup ou même un humain, la bête restait donc enfermée dans une petite cage. Tous les jours, elle vint la voir, lui apportant à manger et à boire. Elle avait décidé que plus jamais elle n'ouvrirait son cœur à un humain ou un Laguz, mais cette créature...elle était différente. Ses yeux ne mentaient pas, sa fureur ne laissait paraître aucune hésitation. Toutes deux orphelines et esclaves, leur histoire commença dans une cage.
*-*-*
«Si les esclaves le sont par manque de puissance, obtenir de la force fait instantanément d'eux des maîtres.» Maxime célèbre C'était ridicule. Même l'esclave illettrée n'ayant reçu aucune éducation pouvait le comprendre. Ces humains essayaient en vain de dresser une espèce qui leur était indéniablement supérieure, par les coups, ils pensaient lui faire comprendre qu'elle était inférieure. Un prédateur ne s'incline pas devant sa proie, et ces idiots n'avaient même pas compris ça. Ce qui devait arriver arriva, et le dresseur de wyvernes fut dévoré par sa monture. Un pseudo-maître détrôné par son esclave, ou la tentative d'un insecte de soumettre un lion. En trois années, la jeune créature avait triplé de volume et facilement quadruplé d'envergure, le gros lézard défiant les loups pouvait à présent défier les dragons. La bête était plus imposante et plus majestueuse que jamais, on ne pouvait que reconnaître en elle le sommet de la hiérarchie des êtres vivants, ses ailes déployées recouvraient le ciel, et son regard suffisait à décourager tous les possibles rivaux. La créature posa sa patte imposante près de la tête de la jeune fille, allongée au sol, tandis que son museau effleurait son visage, l'air chaud expiré par ses narines glissant sur sa peau. Elle était totalement à sa merci. L'esclave avait son destin placé dans les mains d'un nouveau maître. Deux hommes sortirent de la maison, armés d'arcs et de flèches, et deux Laguz chats, dressés pour la défense, se précipitèrent sur la bête. Une flèche siffla, puis une seconde, et l'instant suivant les deux hommes étaient morts, la tête transpercée, un impact entre les deux yeux. Les chats bondirent sur la wyverne, le premier fut repoussé d'un coup d'aile tandis que le second fut touché par la mâchoire féroce du monstre. Un javelot vint transpercer le chat qui se relevait, tandis que le blessé, reprenant forme humaine, fut éliminé par la créature ailée. L'esclave ne fit pas le moindre mouvement, se contentant d'observer la wyverne qui revenait vers elle.
-Dois-je tirer? -Attends.
Dans l'un des arbres de la forêt qui bordait la propriété, deux hommes observaient une scène plus qu'étrange. Ils portaient chacun une longue cape noire, et venaient de lancer un raid contre la résidence des nobles. L'archer qui ne demandait qu'à décocher sa flèche venait d'abattre les deux soldats, et voulait au moins sauver cette fille de la bête, mais l'homme qui l'accompagnait était un ancien général wyverne, et il avait décelé une chose intrigante dans le comportement du reptile. La wyverne se rapprocha de l'enfant, et déposa devant elle le bras du Laguz qu'elle venait de tuer. Les deux créatures échangèrent un regard, long et profond échange, avant que le museau du monstre ne frôle à nouveau son visage, sous l'incompréhension la plus totale. Même celle qui était l'objet de toute cette attention ne comprenait pas ce qui se passait, si ce n'est que d'une certaine manière, elle l'avait acceptée. Un maître dispose de tous les droits sur son esclave, même celui de l'aimer.
-Une wyverne choisit son maître...je ne pensais pas la chose possible pour une créature non dressée... -Que fait-on? -Nous les ramenons.
Un esclave qui trouve son maître. La chose serait anodine si ce même «maître» ne considérait pas l'esclave comme sa maîtresse. Elle n'avait jamais appris à être de l'autre côté, pour elle, servir le plus fort était la plus naturelle des choses...alors...pourquoi cette créature si forte s'était-elle donnée à elle, alors qu'elle souhaitait faire de même? Pourquoi ne pas l'avoir simplement dévorée? Pouvaient-elles être chacune la maîtresse et l'esclave de l'autre? Une telle situation était-elle seulement envisageable? Elle ne comprenait pas, mais elle était sûre d'une chose à ce moment précis: elle avait une raison de vivre.
«Nous sommes tous esclaves. Esclaves de la Haine, de l'Amour, de l'Envie, de la Foi. Toujours esclave, d'autrui ou de soi.» Belial, seigneur dragon - Serre d'Argent -.
*-*-* Comment avez-vous connu le forum ? : Double Compte powaaa
Expérience du rp: La même qu'un des admins ("devinez lequel!" XD)
Code à chercher dans le règlement* : [Code bon - Lain] |
|