Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Jeu 23 Fév - 22:30
Peu à peu, sons et lumières revinrent à leur place dans les perceptions du général. Il devinait le poison peu offensif, destiné à le ralentir plus qu'à véritablement l'éliminer. Grâce -ou à cause ?- de Cormag, il savait que Peste n'aurait eu aucun mal à se débarrasser de lui avec cette simple dague s'il l'avait vraiment voulu. Mais pourquoi ? Cette attitude plus encore que si on cherchait à l'achever purement et simplement. Et le modus operandi à grande échelle sur le palais, qu'en dire !
Alors que ses cellules grises fonctionnaient au plus vite, ce qui dans son état prenait un temps considérable, Mysti sentit une présence approcher, peu farouche, l'empoigner et l'entraîner avec elle. Il rouvrit les yeux et reconnut sans peine le costume inhabituel de Blaze, sa chevelure rouge et sa voix aux accents du désert.
Un instant il songea à le réprimander, le repousser, lui dire d'aller s'occuper des autres plutôt que de lui, mais le Marqué faisait preuve d'une humanité touchante qu'il ne sut refuser. Ménageant ses forces pour se concentrer sur son "rétablissement" sensitif, le chevalier fit simplement savoir, d'une pression légère sur son épaule, qu'il le remerciait pour son attention au milieu du chaos.
Malgré son apparente inutilité, pendant que les troupes s'organisaient, le Criméan écouta, analysa tant bien que mal. Et quand il sentit la force dans ses jambes suffisamment revenue, il se redressa et délesta le rouquin de son poids.
"Je vais bien. Il faudra que tu m'expliques ce qui est arrivé à ton bras !"
Il inspira un grand coup, la clarté revenant à ses sens. Dans sa main, toujours la dague sur laquelle son poignet s'était crispé. Il la jeta de côté dans un buisson, comme s'il s'en débarrassait, mais nota dans un coin de sa tête son emplacement pour venir la récupérer plus tard. Pièce à conviction. Puis il se tourna vers deux loups, Blaze, rejoints par le grand roux d'Hatary et une dame de la Cour, visiblement atteinte elle aussi par le poison du banquet.
"S'enfermer est une erreur ! Cet homme est bien plus dangereux qu'un simple assassin. Il faut dire aux loups de... Non, les faucons ont l'ouïe fine."
Mysti plaça ses mains en porte-voix et les dirigea vers l'issue la plus proche, confiant à l'écho le soin de rapporter ses paroles au roi des cieux :
"TIBARN ! OUVRE LES PORTES DU PALAIS ! ON NE PEUT PAS ENFERMER CET ASSASSIN, QUE LES RENFORTS NE SOIENT PAS OBSTRUES !"
Et surtout, avec la nuit tombante, que l'un des rois laguz utilisât sa force à meilleur escient qu'une recherche vaine tout en se mettant hors de danger. Mais cela, pour la fierté du faucon, le chevalier le garda en son for intérieur.
Il pivota vers Pandora, dardant ses iris noisettes directement dans les siens, qu'il remarqua vairons.
"Dame de Daein ! Sans vouloir paraître désobligeant, vous faites plus figure de cible que de renfort ainsi placée parmi nous ! Si vous savez manier une arme, dites-nous laquelle, que nous puissions vous équiper ! Si vous ne savez pas, je vous conjure de faire demi-tour et d'aider à secourir ceux qui peuvent l'être !"
Bien conscient qu'on pourrait lui retourner l'argument de faire pâle figure dans l'assemblée, le général coupa court aux réponses qu'on pourrait lui formuler en tournant les talons pour reprendre sa route là où une halte avait été nécessaire. A peu près remis, il se remit à avancer au pas de course, sortant son tome de la sacoche qui lui servait de fourreau à la ceinture pour se tenir prêt à toute éventualité.
"Micaiah... Non. Que veut cet homme ? S'il voulait tuer la reine, il lui suffisait de se faire passer pour un serviteur, de lui présenter un plat mortellement empoisonné et de repartir ! Et même sans cela, son adresse lui permettait de l'égorger à distance ! Je parie qu'il veut autre chose, mais quoi ?"
Plutôt que de se jeter directement en plein croisement du couloir, Mysti ralentit le pas à son approche, se colla à l'angle du mur et vérifia qu'aucun ennemi ne les attendait. En lieu et place d'agresseurs hostiles, il vit venir à lui les deux Criméans chargés d'inspecter les cuisines, essoufflés.
"Géné... ral... -Alors ? Des nouvelles ? -Rien. Tous morts. Tués par une lame. Les... Les cuisines sont vides ! -Il agit donc seul ? Par Yune, ce monde devient fou ! Ne nous éparpillons pas davantage ! Venez !"
Les deux hommes obéirent d'un hochement de tête et suivirent le groupe. Bientôt la petite troupe rattrapa la garde des souverains, juste à temps pour voir Duncan découper le Criméan à sa suite sans sommations. Mysti et le duo de soldats près de lui stoppèrent net, devant l'homme, une distance de sécurité instaurée par le cadavre encore chaud entre eux. De son œil de soldat, le général vit sans peine la posture plutôt raide de l'homme, le malaise dans sa façon de se mouvoir. Et les deux lanciers près de lui ne réfléchissaient même pas à l'absurdité de leur conduite.
Ce fut le moment choisi par Peste pour faire irruption dans leur dos, les dépasser et les narguer allègrement avant de poursuivre par-delà le barrage improvisé.
"PESTE !"
Mysti fit un pas, avec l'idée de s'engouffrer à sa suite, mais les lances se refermèrent devant lui, menaçantes. Un éclair de colère gagna alors le jeune homme.
"SOMBRE CRÉTIN ! Le véritable assassin vient de vous passer devant ! Vous exécutez de sang-froid l'un de mes hommes, sans preuves ni sommations et devant témoins ! Je vous laisse une chance et une seule de lâcher vos armes et vous écarter, ou bien nous serons contraints d'utiliser la violence ! Battez en retraite ! Maintenant !"
Le chevalier cloua Duncan du regard contre le mur. Il ne mesurait peut-être pas deux mètres, ne possédait les muscles d'un lutteur professionnel ou une épaisse armure en guise de protection, mais il savait aussi intimider. Il ouvrit son tome en produisant des étincelles, et les flambeaux alentours crachèrent des flammes grondantes vers le trio qui lui barrait le passage. Sans un seul mot de sa part, une boule de feu naquit dans sa main, ses flammes se mirent à ramper le long de son bras, dévorant son costume sans jamais mordre sa peau, de quoi terrifier au moins les deux chiens de garde, plus très sûrs de savoir s'ils faisaient face à un être humain ou à... autre chose.
"Nous avons la force du nombre et l'instinct de survie de notre côté. Ne sous-estimez pas la férocité des loups. Ni la mienne."
Sans avoir besoin de recevoir d'ordres, les deux soldats se placèrent devant Mysti, l'un armé d'une lance acier, l'autre d'une épée du même matériau qu'ils avaient tous deux récupérés lors du passage rapide dans l'armurerie. Leur posture montraient d'emblée aux pauvres hères devant eux qu'ils possédaient une longue expérience des armes et qu'ils ne se laisseraient pas facilement étriper. Un combat psychologique s'engagea, qui pouvait à tout moment être interrompu par le reste du groupe, pressé d'en découdre et de porter secours aux souverains, si loin et si proches à la fois.
Citation :
Conformément à la règle des PNJs, nous avons une Fine Lame et un Hallebardier classe II lvl 2 aux côtés de Mysti 8D
❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Ven 24 Fév - 11:18
Ce monde était d'un pénible qui commençait à dangereusement le lasser. Ils parlaient encore et toujours, ils criaient et allaient et venaient sans cesse, tout ça pour ni dire ni faire quoique ce soit d'utile. Satanés imbéciles, satanés prétentieux, putains de faux-riches. Le Rôdeur brûlait presque littéralement d'envie de les briser de ses propres mains, tous. La veste encore souillée par Pandora, bien qu'il ne s'en soucie guère, son oeil solitaire s'écarquilla pour ne rien perdre du spectacle. Enfin on répondait à ses attentes ! Le militaire qui commandait à la troupe ayant embarqué la reine, là-bas plus loin dans le corridor duquel ils approchaient...il venait d'écharper un Criméan, et en beauté s'il vous plait ! Kerorian aurait pu jurer manquer un battement de coeur. Il était...fasciné. Fasciné par cette violence, cette froide cruauté, par la flaque écarlate qui maculait l'épée du soldat tout comme celle qui s'étendait sous le corps tailladé. Un maigre sourire se fendit sur ses lèvres desquamées. Cette fois, le Rôdeur sentait bien la pulsation puissante de son muscle cardiaque. On répondait enfin à ses attentes, pour de vrai. Il avait un défi, un adversaire redoutable qui se dressait face à lui. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas ressenti le frisson précédent un intense combat. Cela attisait sa soif, celle de combattre, de se sentir puissant. Et celle, plus insidieuse et puissante, de s'approprier la force de son ennemi en arrachant son âme.
Une ombre fila devant eux, tuant son sourire. Encore cet assassin...lui aussi passerait par le fil de son épée, un de ces jours. Non, lâche et sournois, celui-ci ne mériterait que d'être piétiné à mort sous plus de trois cent kilos de chair furieuse et d'acier usé. Il en avait assez que ce tordu saute dans tous les sens, se cache dans leur dos et disparaisse à la moindre occasion. Il nota brièvement que le trio qui leur barrait la route ne fit rien pour empêcher le passage de la Maladie. Puis il cligna des yeux en passant le dos de sa main dessus. Un instant, le guerrier aux cheveux rouge et noir crut qu'il voyait flou, ou qu'il subissait encore un malaise. Les lumières vacillaient, se fendaient en figures imaginaires alors que les dimensions devenaient incertaines, irréalistes. Bordel ce n'était vraiment pas le moment ! Le Rôdeur tituba brièvement en secouant la tête. Il n'était pas en train de s'évanouir, c'était... Autre chose. Autre chose qui lui était pourtant désagréablement familier. Ces parois qui défiaient les lois de la réalité, ces ombres qui suivaient, qui étaient chaque chose ici. Il les reconnaissait en grinçant des dents, ces volutes issues de sa psyché torturée et de sa lame cauchemardesque, à peine des spectres, des nuages, des impressions malveillantes sans visages et sans corps qui se tordaient vers lui en mugissant. Ils étaient revenus. Les fantômes de sa folie,de ses victimes, et de sa peur. Ils étaient encore revenus.
"Ils sont là...ils sont revenus."
Son corps se mit à bouillonner de fureur. Qu'importait qu'il soit véritablement réels ou non. Le colosse aux yeux ardents détestait cette hantise et était bien déterminé à régler une fois de plus le problème à grand renfort de pourfendeuse noire. Le géant libéra un rugissement sauvage, né d'une haine aussi absurde qu'aveugle et chargea, tous muscles bandés. Il les voyait, les sentait, les imaginait. Et frappait. A droite, à gauche, dans tous les sens il déchaîna sa force brute pour balayer les airs des ombres gémissantes qui les saturaient. Trois devant, il faucha. Trois juste derrière. Foutues saloperies. Disparaissez ! Encore d'autres là, c'était vraiment l'invasion...tant mieux, il avait de la ressource à revendre ! Peu lui importait que l'ombre soit juste le résidu d'une âme déchirée, la projection d'un corps bien matériel ou une hallucination créée par son esprit dément. Le Rôdeur fauchait, balayait et tournoyait dans tous les sens, balançant son épée en hurlant de rage tout autour de lui, tel un ouragan d'acier et de violence aveugle en vociférant des imprécations de haine contre les fantômes qui envahissaient sa conscience.
HRP : Pour le résumé, Kero pète un câble et attaque frénétiquement tout ce qu'il juge à portée, tapant aussi parfois juste dans le vide. Et il ne tape pas juste au pif, il essaye vraiment de tuer. Je laisse aux joueurs et au Mj le soin/liberté de voir ce que ça donne pour l'ambiance/les pnj/autre
❝ Blaze Kazeroï ❞
Messages : 344 Age : 28 Localisation : Sur les routes Autre Indication : Puis-je vous aider? Groupe : Windwaker
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Sam 25 Fév - 21:50
Le poids s’envolait, ces forces revenaient, sa vision aussi. Tout allait mieux et tout allait pire. Garelf prenait doucement de la distance, et sa dernière escorte restait très prudente, ses oreilles et ses yeux grand ouverts. Le dépassement de Pandora ne lui incita aucune émotion si ce n’était qu’elle n’était pas au bon endroit, pas au bon moment. Mais c’est le genre d’instant qui force au dépassement et à la découverte de soi. Non, ce qui le ruina, c’était le bruit de la Dragonslayer et le râle d’agonie des deux Loups revenant de la fermeture de la porte. Malgré la distance, Blaze ressentit presque le coup à leur place, et une rage sans nom s’alluma dans son corps. S’arrêtant plus à cause de la réalisation que parce que Mysti avait repris assez de force, il resta muet, incapable de gérer correctement la violence qu’il se faisait pour ne pas trancher la gorge du géant qui venait de les dépasser. Mort, Mort. Je le voulais Mort, décapité, la tête roulant par terre, les tripes à l’air, son œil hors de son orbite, sa langue coupée et avalée…
Les paroles de Mysti ne l’atteignaient pas, d’autant que Garelf, s’était arrêté en entendant le bruit et le fixait tandis que le dernier Loup accourait vers ses compagnons à terre. Sa poigne sur sa garde se serra mais ne l’aida point à calmer sa haine. Garelf ne l’avait certainement jamais vu ainsi, et Mysti était trop occupé à donner des ordres. Prenant une longue inspiration, tremblante, frémissante de rage et de colère, il voyait rouge et rien d’autre. Brièvement, sa seule volonté, sa véritable prière, plus vrai que tout prêtre, était que Yune, Ashera, ou n’importe quelle putain de divinité foudroie sur le champ ce monstre d’homme. Et comme par miracle, comme-ci le destin s’amusait à le tenter, un éclair passa, incroyablement rapide, et pour ces yeux, à peine visible. Une ombre passa, devant lui, sans qu’il puisse réagit, et porta un coup de dague à Kerorian.
« … »
Si ses traits n’étaient pas tirés par n contrôle de soi défaillant, un sourire au coin aurait pût s’y dessiner. Mais que nenni… Les divinités s’amusaient à le narguer : Avec si peu d’armure, et désormais empoisonné, il était une cible facile, si facile que s’en était un crime de ne pas en profiter ! Il était là ! Juste là !!! Affaiblit ! Avec enfin une occasion de se faire tuer et libérer le monde de sa putain de menace ! Comme il aurait rêvé s’appeler Kerowyn en cet instant, comme il aurait aimé ne pas avoir remis cette putain de lettre pour avoir l’occasion de le tuer ! Pourquoi fallait-il que le moment où il et certainement la reine Miciaih avait le plus besoin de sa force à la con, il était aussi facile à tuer !
Alors que son esprit vagabondait à ses macabres pensées, Garelf sentait quelque chose par-delà le blocus effectué par les deux pauvres soldats et l’éclaireur. Quelque chose se tramait… Par contre, Blaze fut sorti de ses pensées avec le meurtre d’un des soldats de Mysti. Eh bien soit. Qu’il en soit ainsi. Mysti beugla la connerie évidente de cet abruti de Duncan dont la vie ne valait désormais plus grand-chose, qu’à cela ne tienne. Il s’en chargerait. Le groupe avait clairement l’avantage et il n’allait pas être bloquer très longtemps mais ce con s’obstinait. Blaze s’approchait à pas de Loup, Garelf l’observant avant attention pour se tenir prêt.
Une femme sage lui avait un jour expliqué une règle : Tuer pour se libérer de la colère, apporte certes, un réconfort certain, mais aussi addictif. Bientôt, l’homme qui tue pour libérer sa haine finira par tuer par réflexe plutôt que par choix. Ainsi sont nées les tueurs. Et bon Dieu que la colère en lui avait besoin de s’échapper, tel un monstre à l’intérieur de son corps, souhaitant se libérer de sa peau pour déchiqueter tout autour de lui. Mais ce n’était pas sa voie, ce n’était pas comme cela qu’on gagne une bataille, c’est comme ça qu’on perpétue le cycle de la haine. Et malgré tout cela, il n’était qu’un homme, avec ses rêves, ses convictions, ses pêchés.
Se prouvant qu’il avait encore la force de se maitriser, il s’avança à pas de Loup. Alors qu'il pensait allait avoir une occasion de profiter d'un effet de surprise, ce fut plutôt l'inverse. Sans qu'il puisse réagir à temps, Kerorian devint fou, une lueur malsaine dansant dans ces yeux. Il se mit à trancher partout autour de lui. Étant dans son entourage direct, seul son anticipation et son aversion totale envers le géant rouge lui avait donné l'espace pour se jeter en arrière pour esquiver l'épée massive. Tombant brutalement sur les fesses, il se releva en hurlant à plein poumons
"Pandora! Maitrise ton PUTAIN de chien!!!"
Une parole aussi futile qu'offensante, mais sur le coup, ca venait du cœur, il vient un temps où quant on se fit aux autres, on doit en payer les conséquences. Virtuellement, Pandora maitrisait Kerorian par l'argent et un brin d'honneur, mais physiquement, elle n'était rien, et c'était ce qui comptait avec lui. Il chercha du regard une échappatoire, soit il reculait, soit il tentait d'avancer. Facile d'esquiver Kerorian, moins les 3 gardes. C'est le regard de Garelf qui l'alerta. Il fixait son bras gauche, Blaze le releva pour n'apercevoir qu'un bout d'acier brisé là où se tenait précédemment fièrement sa lame.
Le destin avait en effet une manière très unique de le traiter, si ce n'était que de le rouler dans la boue. D'abord le poison, puis ça? Quelle ironie que le sort continue de s'acharner. C'est presque un sourire qui se dessina sur son visage tant il n'avait plus la force d'être en colère. Sans Kaze, il n'était que l'ombre de lui même, sans une lame, il n'était rien.
"Non. Ca ne peut être ça."
Peut-être que ce qui arrive était déjà écrit. Mais dans tout les cas, il aurait son mot à dire, dans cette vie ou dans une autre. Si les dieux ont décidés de briser son épée, il y avait soit une raison, soit un acharnement. Il avait déjà trop souffert dans sa vie pour prendre les choses dans le mauvais sens. Il soutint le regard de Garelf, inquiet, ce qui lui redonna la force sur sa prochaine action. Il ferma brièvement les yeux, tentant de se calmer, d'oublier tout ce qui venait de se passer. Il prit plus de temps que voulu, la haine dans son cœur était encore présente, il ne devait pas la mettre sous silence, mais s'en servir comme un carburant. Désormais à la vision claire, Blaze inversa la prise de son épée et arma un lancé.
(Si les dieux brisent mon épée, je la lancerais. S'ils me retirent mes bras, je trancherais avec mes dents, s'il me retire ma tête, je les maudirais.)
Son hurlement retentit alors qu'il lança avec toute sa hargne, toute sa force, le reste de son épée en direction de Duncan. La seule personne en travers étant Kerorian, il n'avait pas eu à hésiter une seule seconde. Il ne pouvait que prier que sa lame brisée servirait à quelque chose.
TL DR : Kerorian brise l'épée de Blaze qui était trop proche et esquiva en panique. Ce dernier la lance en direction de Duncan mais Kerorian peut obstruer le tir.
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Lun 27 Fév - 11:31
Le noble Crimean n'aurait pu se montrer plus désobligent à mon égard. Un étranger, dépendant du bon vouloir de mon pays pour faire survivre ses gens, j'étais même certaine qu'en fouillant les registres de nos traites commerciales je trouverais son nom quelque part, bien que je ne le connaisse pas encore, et il se permettait de me dire que j'étais inutile ? Qu'il ferme donc le moulin qui lui sert de bouche et laisse faire ceux qui sont encore capable de quelque chose... Bientôt, Kerorian, moi même, puis enfin Blaze et le noble pédant arrivâmes devant Duncan. Ma position m'avais déjà permis de le voir de loin, et le cavalier n'était pas homme à prendre à la légère malgré son caractère irascible. Un homme du genre opportuniste, d'après ce que ma mère m'en avait dit, et elle ne se trompait que rarement. Mais opportuniste, je l'étais aussi...
Mais avant que j'ai le temps de faire quoi que ce soit, une silhouette se faufila à nos cotés? Je ne l’aperçut que furtivement. En revanche, la ligne sanglante tracée sur la joue de mon garde du corps me fit me raidir, et plus encore lorsque la silhouette passa derrière le cavalier de Daein et... S'immobilisa pour nous narguer. Duncan ne semblait même pas le voir. Il semblait également fiévreux... Avait-il lui aussi été empoisonné ? Ou avait-il trahi ? Non... Il avait tout intérêt à voir notre reine rester au pouvoir. Il devait être empoisonné, définitivement, tout comme nous.
- SOMBRE CRÉTIN ! Le véritable assassin vient de vous passer devant ! Vous exécutez de sang-froid l'un de mes hommes, sans preuves ni sommations et devant témoins ! Je vous laisse une chance et une seule de lâcher vos armes et vous écarter, ou bien nous serons contraints d'utiliser la violence ! Battez en retraite ! Maintenant !
Si j'avais eu le temps, j'aurais probablement gifflé cet imbécile. N'avait-il donc pas deux sous de jugeote pour se rendre compte que c'était une très mauvaise idée de s'en prendre à l'un des quatre cavaliers de Daein, seul, en terre étrangère ? Cela pouvait passer pour un acte de trahison et une déclaration de guerre, alors même que l'homme de Criméa qui s'était fait tuer avait fait le premier pas vers la retraite de la reine ! Mes réflexions en cessèrent là tout de même... Parce-que Kerorian avait un sérieux problème. Je voyais sa main trembler sur la garde de son épée, et... Voila. J'eut tout juste le temps de me jeter à terre avant qu'il ne donne le premier coup. La peur étreignit ma poitrine alors que je rampai pour me mettre hors de portée de ses coups d'épées. Il n'avait jamais été très saint d'esprit, mais il s'était toujours contenu jusqu'à présent... Alors pourquoi maintenant ? Peu importe...
Serrant les dents, je me relevai en prenant appui sur le mur que je venais d'atteindre. La peur freinait mes réflexions, et mes yeux ne purent que suivre, pendant un instant, le baller mortel de la lame de mon colosse de "garde du corps". Et bien, il était censé meprotéger... Son action devait forcément servir mes intérêts. Me rapprochant de Duncan, je n'eut pas besoin de simuler une mine terrifiée - je l'étais réellement.
- Sire Duncan ! Je suis Pandora de Cendrefer, héritière de la noble famille des Cendrefer, et j'exige d'être mise en sécurité !
Je vrillai le buste pour désigner Kerorian d'un grand geste paniqué de la main, me rapprochant encore un peu de celui que j'avais désigné comme mon "sauveur".
- Cet homme est sans doute un allié infiltré de l'assassin, et il nous a attaqué en voyant que nous voulions aider la reine Micaiah ! Vous devez nous mettre à l'abri !
Je manquai tomber en faisant un pas de plus vers Duncan, mais je me rattrapai tant bien que mal contre un montant de bois poli et doré. Ma gorge me faisait affreusement mal, et parler n'arrangeait pas les choses, mais nous devions a tout prix passer. Interpeller l'assassin, et fuir mon garde du corps devenu berserk. Ma santé n'importait que peu en de telles circonstances. Mon regard se ficha dans celui du cavalier, et une idée me vint en tête pour finir de l'acheter à ma cause. Mon regard devint de sucre, et mon empoisonnement m'aidait à paraître au plus faible. Parfait. Pour faire bonne figure, je me penchai même un peu, dévoilant le profond décolleté que j'avais pris soin de porter pour cette fête. Il allait s'avérer plus utile que prévu...
- Soyez-en sur, ma famille saura être reconnaissante pour mon sauvetage...
Voila. Les hommes comme Duncan connaissent la valeur de l'argent, et j'avais bon espoir que ce pot de vin nous ouvrirait la porte. Je n'avais certes pas d'argent sur moi, mais j'étais connue, et cette promesse avait été faite devant témoins. Il était sur d'être payé s'il permettait que je rentre chez moi saine et sauve.
❝ Peste ❞
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Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Ven 10 Mar - 17:40
Pour Duncan, c'était le défilé de la bêtise à son état le plus pur. Ses lèvres se fendirent en une parodie de sourire moqueur qui s'apparentait plus à un rictus souffrant tandis que le général Criméan se permettait de l'insulter, de lui donner des ordres et même de le menacer avant de - littéralement - s'enflammer, ce qui eut le mérite d'attiser une brève seconde la curiosité de l'Eclaireur, en étalant ensuite sa stupidité. Deux pécores et trois sacs à puces, et c'est ça qu'il appelle une troupe à ne pas négliger ? Duncan cracha son mépris sous la forme d'un jet de salive noir aux pieds de Mysti de Méline en affichant une mimique partagée entre l'air hautain et le dégoût.
"C'est à cause d'hommes comme toi que j'ai quitté Criméa, magicien de pacotille. Des nobles qui se croient si puissants qu'ils pensent être capables de défier toute la garnison de Nevassa avec une poignée d'imbéciles et de chiens galeux !"
Les deux gardes qui l'accompagnaient raffermirent leur prise sur leurs armes. Ils n'avaient pas la moindre idée ce qui se passait. Ni pourquoi ils ne restaient pas au près de la reine, puisque même dans le cas improbable où ces gens seraient des ennemis, ils ne tenteraient rien face à un groupe aussi solide que celui de la garde déployé par Duncan, ni pourquoi ils faisaient justement face à des Criméans venus présenter leurs hommages en remerciement du soutien apporté par Micaiah. Tout ce qu'ils savaient, c'est que leur général donnait des ordres, alors ils obéissaient. Cela faisait relativement peu de temps qu'ils étaient sous les ordres directs de l'éclaireur, et malgré leur "inexpérience" ils étaient prêts à donner le meilleur d'eux-même, même dans les situations critiques. C'était à ça que servait l'armée de Daein après tout ! Même si très honnêtement, ils auraient préféré que ce ne soit pas face à quelqu'un avec une tête d'allié...et encore moins à côté d'un colosse qui pète brusquement un câble.
Duncan s'apprêtait à charger le général Criméan qui osait le défier, déterminer à le découper en lamelles pour lui apprendre les bonnes manières quand le géant aux cheveux de feu s'enragea brusquement, frappant à tort et à travers comme s'il affrontait un millier d'ennemis, et eux dans le tas. Avec un grognement de mécontentement, il amorça un pas de recul pour mettre de la distance entre lui et le colosse à la lame compensatrice...avant d'ordonner à ses soldats de s'en prendre à l'épéiste qui accompagnait le magicien alors qu'il chargeait au contraire l'hallebardier. Le général écarta sa lance et le trancha d'un coup de taille vif, sa précieuse épée mordant à travers l'armure et la chair avec aisance tandis que ses soldats attaquèrent le bretteur. Sa vitesse lui permit de blesser un de ses assaillants avant que l'épée compensatrice du géant ne l'exécute. Devant ce bilan, l'Eclaireur se fendit d'un sourire et s'apprêta à bondir sur Mysti pour finir le travail.
Mais la charge de Duncan fut elle aussi interrompue quand il sauta en arrière par réflexe en voyant un éclair métallique voler vers lui. Un mauvais mouvement, provoqué par son état d'esprit perturbé. Il jura quand l'épée brisée cogna dans son épaulière et rebondit dessus en tournoyant, l'entamant superficiellement en dessous. Elle ne provoqua guère de dommages, mais eut le mérite d'interrompre son assaut. Et une interruption hors normes le dissuada totalement d'en tenter un autre. Une jeune femme, pour ainsi dire euh...attrayante se jeta à demi sur lui. Il retint de peu sa lame alors qu'elle s'approchait si soudainement et qu'elle prononçait les mots magiques. La famille Cendrefer. Une famille Daeinite de très haut rang, riche comme Couillus, et dont la seule et unique héritière réclamait protection...en évoquant une récompense à la hauteur de sa vie. Pour un peu, les pupilles de l'Eclaireur auraient changé de forme. "JACKPOT !" entendit-il dans son esprit, si fort que cela outrepassa totalement l'étrange torpeur qui émoussait ses sens. Du pognon ! Des boobs ! Tout ce qu'il aime !
Il jeta un regard noir malgré tout aux fous qui se dressaient devant lui. Un ex-confrère timbré, un Hallebardier gravement blessé, un rouquin désarmé et un autre totalement détraqué. Ce dernier d'ailleurs était désigné par ladite Pandora comme étant un compagnon de l'assassin qui rôdait. Cette histoire lui aurait semblé tordue en temps normale, mais il était assez confus...et de toute façon, lui était une menace. Pas difficile de faire un choix ici. Duncan tira la fille derrière lui, puis commença à la pousser dans la direction empruntée par la Reine, ordonnant à ses soldats de le suivre tandis qu'il escortait le décolleté au trésor et de garder un oeil sur leurs "poursuivants". Peu lui importait désormais de les stopper, s'ils osaient le suivre...ça serait un massacre rapide et radical. La Chevelure d'argent était bien entourée, et il avait une deuxième paye à protéger. Le reste, il s'en fout.
"Si tu tiens à la vie, ne nous suis pas, général-patin !"
Plus loin. Tibarn devait se rendre à l'évidence en grommelant, la nuit tombait rapidement en cette saison et le privait totalement de sa vue. Il était inutile dans cette situation, alors que Micaiah était en danger. C'est alors qu'il entendit Mysti, son ancien camarade...et même si ça lui arrachait les plumes d'être réduit à un rôle de bas-étage, un comble pour le roi du ciel, le Faucon regagna la terre ferme pour ouvrir les portes en grand en maudissant le crétin qui avait décidé de les fermer. Skrimir aussi entendit le général Criméan et jura tout autant que son comparse ailé. Quel intérêt d'être si fort pour être aussi impuissant dans de telles conditions ? Puis dans sa grosse tête rouge, ses neurones s'activèrent. Mysti n'était pas le dernier des idiots, s'il disait que l'assassin ne pouvait être contenu...c'est que ce n'était pas la peine d'essayer de le pister ou le bloquer. La meilleure solution était alors de rejoindre Micaiah, soit pour la défendre au plus près si elle était la cible, soit pour prendre à revers le tueur. Il jura dans un grognement félin en s'élançant par l'extérieur des bâtiments car simplement courir après l'assassin alors que les couloirs étaient peut-être piégés ne servirait à rien, en se maudissant d'avoir été assez stupide pour se séparer des reines en situation de crise.
Et pendant ce temps-là, dans le pugilat entre deux prêtres. L'un comme l'autre se disputaient la possession du bâton, le soigneur local s'efforçant d'argumenter qu'il fallait le laisser faire son travail et que s'il voulait aider, il pouvait aller assister les maigres volontaires pour réunir les blessés et les malades pour faciliter leurs soins. Ne parvenant pas à prendre l'avantage malgré le handicap de son rival de meilleur stature, et ne pouvant pas non plus se résoudre à essayer de le talocher pour récupérer le bâton, il appela à l'aide alors que le Roi-faucon ouvrait les portes...et s'en battait magistralement les ailes.
Et dans les ombres, Peste progressait, vif comme l'éclair, silencieux comme un serpent. L'heure approchait, et sa dague s'impatientait de frapper sa cible...tout ne se passait pas vraiment comme prévu, mais ce n'était pas important. Il serait vainqueur de toute façon, à ce rythme.
Beaucoup de choses dans ce post ! Il est peut-être un peu lourd pour un post évent, enfin ce n'est pas bien grave. La motivation, c'est important pour le mj aussi ! Et même pour les vilains assassins tout noirs.
Tout d'abord, résultat des combats : Le bretteur avec Mysti est salement décédé et son hallebardier a pris un très vilain coup, bien qu'il soit encore en vie. Duncan a pris une touche très légère à l'épaule, et un de ses lanciers se sent pas bien non plus à cause du bretteur. Ensuite, Duncan quitte les lieux pour escorter Pandora loin de là, gardant un oeil quand même sur votre petit groupe. Le légendaire pouvoir de la bourse comme on dit. Tibarn ouvre les portes que Blaze avait eu l'excellente idée de fermer pendant que le prêtre se débat avec Aleksander pour récupérer le bâton en appelant à l'aide. Skrimir passe par l'extérieur pour foncer et essayer de rattraper Micaiah. Blaze, hé bien...joli lancé, même si ça manquait de punch le coeur y était. Ce qui reste de ton épée traîne donc près du mur suite au rebond. Kero, tu es toujours dans ta folie. D'un autre côté, tu vois des fantômes depuis suffisamment longtemps pour parvenir à faire la différence entre un truc réel et un truc qui ne l'est pas...
Allez, on approche de la fin !
❝ Blaze Kazeroï ❞
Messages : 344 Age : 28 Localisation : Sur les routes Autre Indication : Puis-je vous aider? Groupe : Windwaker
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Lun 20 Mar - 18:38
Un coup d’épée dans l’eau, ouais. Mais cela avait tout de même le mérite de perturber l’assaut de Duncan sur les soldats de Mysti, son confrère bretteur n’eut pas cette chance et s’effondra sous l’assaut combiné des lanciers. Du temps de gagné ? Perdu ? Il ne savait plus, le poison drainait ses forces et sa tête tournait sous l’effort. Saloperie dans ses veines qui perdure à vouloir sa mort… Dans l’immédiat, il recula devant la menace qu’était le géant d’acier nommé Redeye, une véritable toupie de mort et d’acier. Et ce n’est qu’en relevant la tête après s’être jeter à terre qu’il découvrit la fille de Cendrefer amadouer Duncan. Ceci lui apporta un sourire aux lèvres, chacun se battait avec ses armes après tout, mais la facilité avec laquelle Duncan se fit corrompre lui arracha le sourire pour une colère sourde.
(Et ça se prétend soldat pour la reine. Vaurien que tu es, ton épée est faite d’or.)
Hélas, un vaurien qui était plus fort que lui, en armure, armé, et plus en forme. Pour aujourd’hui il ne pouvait rien faire, mais viendra un temps où il pourra. Et comme un arbre observant les années défiler, il n’oubliera rien, juge silencieux, patient, impartial. Nous serons tous jugés, n’est-ce pas ? Il n’y a que les divinités qui peuvent se vanter de juger un homme. Mais c’est de son ressort de les y amener.
Un râle d’agonie et la fuite de Duncan l’extirpèrent de ses pensées. D’un geste de son bras encore sain, il ordonna à Garelf de neutraliser le soldat blessé, chose qui ne devrait pas s’avérer trop difficile. Malgré la rage dans les yeux du Loup, il souffla :
« Doucement, évite de le tuer. »
Plus qu’à espérer que le sang et la rage n’aient pas rendu son ami fou, les Laguzs possèdent une rage intérieure difficilement contrôlable. On peut dire que les Beorcs la possèdent aussi mais à un degré moindre. Quant à lui, il observa le recul du soi-disant général qui abandonne ses hommes. Pitoyable. Mais Cendrefer était avec lui… Elle était peut-être la seule qui allait avoir une chance d’atteindre la Reine et lui porter assistance. Blaze aurait très bien pû se dire que c’était fini, mais il existe une détermination aveugle dans les combats, qui te fait dire que ce n’est pas fini avant la fin de la scène. Il pouvait sentir son échec, avant même que le résultat tombe. Dans un espoir de donner plus de chance à Cendrefer, le rouquin se rua sur son épée brisée et la lança au ras du sol. La lame glissa discrètement sur le tapis, impossible de l’entendre entre les hurlements et l’acier. Le manche de la lame toucha le pied de la noble, arrachant au bretteur un soupir doux/amer. Il pouvait espérer qu’elle avait la présence d’esprit de la prendre et de la cacher dans son dos. Au mieux, elle allait faire la différence, et dans le pire des cas, elle pourrait se défendre avant de crever.
En parlant de ça… Le bretteur roux n’avait pas dit son dernier mot. Dans la mêlée, il sauta et récupéra l’épée de l’épéiste décédé, la poignée encore chaude du sang de son ancien propriétaire. Prenant une posture défensive, il entendit Garelf lui demander :
« On fait quoi maintenant ? »
« Ce qu’on sait faire de mieux. Survivre. »
❝ Kerorian ❞
Messages : 1641 Age : 29 Localisation : Pas là en tout cas...
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Ven 24 Mar - 22:16
De la chair. Du vide. Du sang et des illusions. Ce n'était pas comme d'habitude. Le Rôdeur avait l'habitude voir des ombres. Elles le hantaient, toujours. Il peinait même parfois à les séparer de la sienne, de sa conscience. De temps en temps, il craquait et essayait de les chasser. Le géant aux yeux rouges détestait la foule, même lorsqu'elle n'avait pas de visage. Alors il s'agitait, balançant ses bras, son épée, pour les disperser. Généralement en vain. Le plus souvent, il ne fendait que les airs. Les fantômes n'étant rien de plus que les échos d'une antique malédiction dont il était désormais le dépositaire. Même lorsque la lame noire traversait les spectres distordus, leurs voix persistaient, alors le colosse se lassait et recommençait à les supporter de bonne foi ou non. Mais cette fois, il avait touché quelque chose. Ce n'avait pas été qu'une crise de folie et de rage dans le noir. C'était...différent. Sa démence avait brusquement atteint un pic et obscurci sa vision alors que les ombres se faisaient vivaces, vivantes. Elles s'étaient battues entre elles. Le Rôdeur en était...à peu près certain, les spectres s'étaient...avaient fait des choses ensemble. Ce n'était pas normal, ça. Ces êtres, si tant est qu'ils puissent mérite un tel nom, n'étaient rien d'autres que des souvenirs volés, des restes poussiéreux d'âmes brisées. Ils ne faisaient jamais rien d'autre que ramper péniblement vers la seule chose qui leur restait, un maître, un bourreau. Le guerrier à la chemise tachée jeta un regard à sa lame sinistre. Elle suintait d'une matière tangible. L'épée exhalait comme toujours, en particulier dans ces moments de folie, des miasmes sombres, comme un parfum de vice et de cruauté...mais ce qui coulait et encrassait un peu plus encore son arme n'était pas une illusion.
Kerorian darda un regard mauvais sur ceux qui s'agitaient. Certains fantômes...tranchaient trop de leur habituelle agonie pour qu'il ne les remarque pas. Ce n'était pas l'envie de faucher dans le tas jusqu'à s'écrouler d'épuisement ou avoir abattu tout ce qui pouvait respirer qui lui manquait, mais...il n'était pas..n'importe où, ni n'importe quand. Le parfum de la mort excitait son appétit grandissant pour la violence, mais le Rôdeur préféra faire un pas de retrait et ramener son épée près de lui, préférant garder le mur dans son dos. Sa conscience remontait doucement à la surface, clarifiant ses pensées les plus raisonnables. Il lui manquait des choses...une certaine lourdeur. Son armure. Pourtant il sentait le poids de les anneaux de mailles sur ses épaules, mais pas les lourdes plaques qui l'enfermait habituellement. Il commença à se rappeler, le costume de pingouin, le terrible ennui, la haine qui grondait alors que l'on piaillait autour de lui. Pandora. Son oeil solitaire suivit un spectre qui rampait jusqu'à lui, à hauteur d'homme. Illusion. Un autre tituba en tendant des mains décharnées vers lui, comme si leur chair s'évaporait en permanence en une fumée sombre. Un doute, il leva son épée. La chose s'avança encore, inlassable. Probablement un fantôme aussi. Il frappa quand même, fauchant le vide et son visage sans identité. Son regard se tourna sur le côté. Ceux-là bougeaient. Vite. Loin. Ils s'éloignaient. Eux étaient réels. Les ombres ne le fuyaient jamais. Il essaya de se concentrer, balayant d'un grand mouvement deux fumerolles qui s'agrippaient à ses jambes, où était Pandora ? Elle était...juste derrière lui, pour ce dont il pouvait se souvenir. Mais plus rien. Peut-être était-elle l'une des entités qui le fuyaient ? Cela aurait bien ressemblé à la noble friquée et fragile qu'elle était. Une pauvre fillette dans une cage propre et dorée. Ou bien il l'avait tué dans sa frénésie. Qu'importe.
Il mourait d'envie de frapper et faucher jusqu'à ce que les choses redeviennent claires. De se défouler sur tout ce qui pouvait lui servir d'exutoire, réel ou non, pour retrouver un peu de lucidité et de calme. Il n'en fit rien. Le Rôdeur savait que ce serait inutile. Habituellement, il se serait quand-même lâché...mais la méfiance martiale que lui avait fait cultiver un vieux sage pendant toute sa jeunesse le poussait à se rappeler du seul intérêt qu'il avait trouvé à cette soirée. Les Rois Laguz. Les plus grosses forces de la nature qu'il pouvait espérer rencontrer. Et ils étaient deux... Le défi et le festin qu'ils représentaient manquaient de lui faire tourner la tête, tant il brûlait d'envie de goûter à leur force vitale, mais il doutait encore d'être capable de les combattre, surtout sans armure. Ses pensées étaient flous, et l'intérieur d'un bâtiment jouait contre son allonge titanesque. S'il voulait les affronter et savourer pleinement le combat, et espérer une victoire véritablement jouissive, il devait le faire dans les meilleures conditions possibles. Alors le guerrier se retint. Il songea même qu'il était temps pour lui de s'éclipser. S'il n'avait rien à faire ici, ni pour Pandora, ni pour combattre, alors pourquoi s'attarderait-il ? D'un coup d'épée il dispersa un autre spectre qui ouvrait une gueule béante pour geindre, et s'éloigna. Entre sa démence aggravée et l'absence de ses épaisses protections, le Rôdeur était encore plus agressif qu'à son habitude, prêt à abattre sa lourde lame au moindre doute, ce dont il ne se privait pas alors qu'il longeait les murs. Au moins, ceux qui devaient être des gens réels...ne paraissaient pas se soucier de lui. Tant mieux pour eux.
❝ Aleksander de Dressrosa ❞
Messages : 37 Localisation : Everywhere I can Groupe : Ordre de Yune
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Dim 26 Mar - 0:13
Je n'étais pas à ma place, ici.
J'avais l'impression qu'il me manquait quelque chose, alors que sous l'impulsion de ce novice trop ambitieux, il se rua sur moi pour récupérer son dû. Je devais normalement m'attendre à de nombreuses choses, étant moi même un prêtre du Changement. Cependant, je possédais encore en moi un esprit bien trop logique et cela m'amputa dans de nombreuses situations. Cette situation en faisait donc parti.
Je n'étais pas très vif. Il était évident que la personne allait ne ratrapper rapidement. De plus, cet accoutrement restreignait mes mouvements. Et il fut qu'à ce moment, je combatte au lieu de fuir la source de mon stress.
L'avantage pouvait enfin primer, car j'ai pu remarquer le fait que j'étais plus grand que lui. En conséquence, j'avais plus d'allonge que lui. Écartant en arrière mon bras droit, et donc le bâton, je me penchais légèrement en avant, mon avant-bras gauche plaqué sur les clavicules de ce dernier, le repoussant du mieux que je pouvais. Ainsi, je pouvais regarder à gauche, puis à droite. Ce fut en voyant un visage basanée que j'étirai un mince sourire.
- Monsieur, veuillez rendre l'- - *Murmures dans la langue ancienne.*
Plantant légèrement le bout du bâton dans les côtes de ce corps immobile, je sentais lentement la magie danser le long de ma main, avant de plisser mon œil droit sous la légère luminosité. Alors que la lumière se dissipait, je me contentais de renforcer ma poussée. Ce n'était qu'un essai pour tenter de faire revenir Gwendalyne à elle. De plus, j'étais sûr que le poison a du mal à s'en aller de l'organisme. Toute cette exercice, cette ambiance... Cette tension...
J'étais heureux. Heureux de comprendre là où la Déesse désire que j'intervienne.
Je me devais de repartir pour un second essai. Cependant, la personne en face de moi commençait à s'égosiller pour réclamer de l'aide. Esprit pathétique, faible. A ce niveau là de médiocrité, je ne pouvais en attendre plus. Dorénavant, ce n'était pas la deuxième dose la plus importante, mais trouver un moyen que l'immondice servant de gosier au novice arrête de s'apitoyer. Je le sais car l'Homme a tendance à se restructurer lui-même. Lors de cette accalmie, la voix de son opposant résonnera de plus en plus fortement et juste aux oreilles de ses confrères. Ne comprend-il pas que je suis justement là pour aiguiller dans ce chaos ambiant ? Que je n'ai pas besoin de cet individu ?
Quelle disgrâce envers Yune. Si seulement je pouvais être un moine guerrier et manier ce bâton pour le mettre à terre une fois pour tout ? Non, il fallut qu'il y ait une formation spirituelle prédominante pour pouvoir manier le bâton de soin comme l'épéiste ferait de sa lame. Et puis je n'en voyais pas l'intérêt, vu que Gwendalyne devait NORMALEMENT m'aider. J'espère qu'elle comprendra la leçon pour la prochaine fois... Enfin, s'il y a une prochaine fois.
Mes pensées furent interrompues par les grandes portes proche de moi s'ouvrant en grand. Cela fit tourner la tête du novice. Normal, quand on doit faire attention à un peu tout le monde. Je l'attendais ce moment. J'attendais cette miséricorde depuis le début. Cela me rappelait ce que disait Gwendalyne lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois.
Profiter de chaque instant d'absence pour faire un coup bas. Viser là où ça fait mal. Gagner le combat.
- Désolé d'avance pour la descendance. Murmurais-je avant de glisser mon bras gauche derrière lui et lui administrer un bon coup de genou dans les bijoux de famille. Soupirant doucement, j'écarta ce bras gauche, ce genou et le bras ainsi libéré le repoussant d'un coup sec afin de le faire reculer... En directement des fluides gastriques que j'ai dû laisser la première fois.
Inspirant grandement, je disais à plus haute voix ces mots de l'ancien commun pour permettre d'amplifier ma force magique en ce bâton. En bon catalyseur, il refit la même chose qu'à la première tentative. Deuxième dose administrée, en espérant que cela suffira. Soupirant en jetant un bref coup d’œil rapide vers la grande porte, je ramenais le bâton proche de moi, pestant à la frimousse qui se présentait.
Tibarn, fils de piaf... C'était sûrement la dernière chance pour aller aux choses les plus intéressantes. Mais je devais reposer mon regard sur ce novice et Gwendalyne, en espérant qu'elle puisse revenir d'elle même pour s'engouffrer dans cette entrée sans soucis. C'était que cela me rappelait une rencontre avec un autre gros piaf écervelée, ce qui ne me réjouissait pas vraiment d'avance de devoir faire face à son refus.
Que les voiles de la nuit permettent à Yune de me protéger de la traîtrise des événements.
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Lun 27 Mar - 23:04
Intérieurement, le chevalier priait pour la coopération de chacun, espérant que la cause supérieure qui les réunissait à ce moment-là fît comprendre à tous que leur intérêt, celui de Tellius entier, allait dans le sens de la protection des souverains. Sa belle prestance vola en éclats lorsque, loin de suivre les événements et de les pousser vers un dénouement heureux, Duncan refusa tout d'abord le passage. Bien sûr les sommations ne constituaient pas la méthode la plus diplomatique qui fut, mais après le meurtre de l'un de ses hommes sous ses yeux, Mysti ne pouvait tout simplement pas faire comme si de rien n'était. C'eut été une insulte à la mémoire du malheureux que de passer outre, et si sa confiance en la fiabilité retrouvée des troupes de Daein fondit comme neige au soleil, son amitié indéfectible pour Micaiah lui laissait croire qu'elle comprendrait sa démarche lorsqu'il la lui aurait expliqué.
Pour rajouter à la perte de crédibilité ambiante, sa menace tomba à l'eau, sous la forme d'un soudain accès de démence de la part du colosse rouquin qui les talonnait avec la courtisane. Il se mit à fouetter l'air en tous sens, son épée semblant jurer à sa place là où son regard déchirait des chairs et coupait des têtes. Ce moment vit s'engager les gardes rapprochées de chaque général, et les Criméans essuyèrent une nouvelle victime à leur actif. Ils avaient de la pratique les bougres et le sang du mage commençait à bouillir dans ses veines. Pour couronner le tout, la dame qui se présenta comme une Cendrefer se jeta littéralement dans les bras de l'éhonté meurtrier, tout ses atours en avant, afin de sauver sa peau et... trahir son garde du corps. Certes, l'état mental de celui-ci devenait dangereux pour tout le monde, mais tout de même ! Elle n'essaya même pas de le raisonner ou d'en appeler à sa conscience, préférant sauver sa vie de la main d'un soldat cupide et corrompu, par-dessus le marché en oubliant totalement que Peste venait de leur passer devant sous le nez !
Dégoûté de la nature humaine, Mysti les laissa prendre un peu d'avance et lança un regard envers le hallebardier à ses côtés, dans le regard duquel il lut une intense colère et une amertume similaire aux siennes. Déjà, les loups se retournaient pour faire face au garde esseulé, avec visiblement l'intention de le stopper dans son élan. Le Criméan se trouva de nouveau face à un choix difficile : épauler les loups ou continuer son entreprise, au risque de se faire découper en morceaux par Duncan au passage.
"Comme si les choses manquaient de complications !"
Avec une efficacité toute militaire et aidé par son subordonné, Mysti écarta le bretteur du passage ainsi que le malheureux pris en traître par Duncan, les adossa à un mur en récitant rapidement une prière pour leur âme, puis leur ferma les paupières. La décision lui coûtait mais il fit signe à son garde d'élite de le suivre en direction du couloir.
"Blaze, sires loups, je vous confie nos arrières ! N'oubliez pas que cet homme a été touché par Peste, il n'est pas dans son état normal ! Gagner du temps devrait suffire, ne vous acharnez pas à le tuer ! Et surtout... restez en vie."
Tiraillé par leur décision, les envoyés d'Elincia partirent à la poursuite des souverains, et fatalement de Duncan et Pandora, tout en maintenant une certaine distance de sécurité avec ces derniers.
"Général ! Sachez que je vous approuve ! Un général n'a pas à en commander un autre ! -Ce n'est pas une question de fierté, ni d'honneur, mais de survie du continent. Si nous laissons nos querelles nous diviser, Peste l'emporte. Et si Peste l'emporte, le carnage continue. Sans les souverains, les symboles de la paix tombent, les guerres reprennent et tous les combats pour faire abandonner à la déesse Ashera ses projets de purge de Tellius auront été vains. Je ne peux pas laisser cela arriver ! Je ne dois pas ! Si Duncan te défie, n'avance pas, ne réponds pas, n'attaque pas ! Criméa ne déclenchera pas les hostilités !"
Spoiler:
Et désolée pour les 3 jours de retard, déménagement oblige.
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Mer 29 Mar - 22:55
La situation était passablement critique. Certes, j'avais réussi à passer outre la méfiance du cavalier de Daein, mais nous étions encore loin de la position de la reine Micaiah... Elle avait pris la fuite bien longtemps avant moi, et j'étais encore affaiblie par le poison que j'avais ingéré. Ma gorge me brulait toujours, me poussant à tousser plus ou moins régulièrement, ce qui n'arrangeait en rien mon état, et me poussait même parfois à m'arrêter plus longtemps que la raison ne m'y autorisait pour mettre fin à une quinte de toux. Ma tête était encore douloureuse, et je me sentais lourde. Tellement lourde...
J'avais très certainement remarqué l'arme que le rouquin plébéien avait fait glisser jusqu'à moi, mais je ne voyais que peu d'utilité à ce geste. Soit il cherchait encore à porter une attaque désespérée et me prenait pour une traîtresse - il en aurait eu le droit, après tout j'avais agit comme tel - soit il cherchait à me fournir une arme, auquel cas... Sa discrétion était absolument pitoyable, au moins autant que la valeur de l'aide qu'il cherchait à me fournir. Cette épée brisée ne me serait d'aucune utilité, parfaitement inefficace, en particulier contre un assassin. Pauvre abruti...
Mes pas chancelants me menaient donc à la suite de Duncan, lequel nous emmenait à travers couloirs et alcôves pour rejoindre sa souveraine. Un lieux où je serais très certainement plus utile, ne serai-ce que parce-que je parvenais, petit à petit, à y conduire le cavalier. Il avait beau être le dernier des arriérés, il était en l'état actuel des choses le plus apte à assurer la sécurité de notre reine bien aimée... Et la mienne, par la même occasion.
Ma progression était encore lente. Ma main se posait sur les dorures des murs, puis je trainais mes pas l'un après l'autre sur le sol couvert de tapis somptueux. Peu à peu, je sentais l'espoir revenir à moi. L'espoir de me sauver de ce guet-append, l'espoir de me rapprocher de dame Micaiah, d'arriver à me distinguer, peut-être d'obtenir des faveurs pour ma famille... Dans une telle situation, je partais du principe que les choses ne pouvaient pas être pires. En tout cas, j'espérais que Micaiah n'était plus loin, car je commençais à fatiguer sérieusement.
❝ Peste ❞
Messages : 5 Localisation : Là où nulle vie ne peut prospérer
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Lun 3 Avr - 17:09
C'était facile, se disait le cavalier de l'apocalypse. Quoiqu'aient pu espérer faire cette bande d'idiots, empêtrés dans leurs vestes de soie et autres smokings, cela avait visiblement tourné à l'échec. Enfin, globalement. Quelque part, Peste avait idéalisé de se servir de Duncan pour semer la panique lors de l'extraction de la reine, désorganiser les défenses et en profiter pour exécuter plusieurs souverains d'un seul coup. Cela aurait pu être la fin des fragiles alliances entre les différentes nations, et surtout de la paix.
Au lieu de quoi, cet idiot s'était retrouvé à intercepter d'autres idiots dans un affrontement à l'issue aussi précipitée qu'évidente. En regardant un instant de loin le combat à l'entrée du couloir, Peste songea que l'humanité, couverte de fourrure ou non, était condamnée par sa propre stupidité. Elle l'avait toujours été, mais refusait de l'admettre et de disparaître. C'est pour ça qu'il existait.
Le Venin dégaina deux poignards. L'un était une dague sinistre, dont la seule allure semblait rendre malade ceux qui la regardaient, l'autre était une lame banale. Un simple bout d'acier taillé pour en faire un couteau, un classique. Savourant d'avance son triomphe, Peste passa la langue sur le second poignard, s'entaillant et le recouvrant d'une fine pellicule de son sang. Le meilleur des poisons qu'il puisse se procurer. Rapide, létal, incurable. La garantie d'une mort certaine pour sa victime désignée : La Chevelure d'argent.
Plus agile qu'un chat, l'Assassin se laissa tomber de la cachette qu'il avait réussi à atteindre, devançant par sa redoutable vitesse la troupe armée. Il atterrit à peine à un mètre de la reine de Daein, ses deux lames dégainées, prêtes à mettre fin à la vie de la Marquée qui écarquillait les yeux d'horreur. Son sombre poignard ne frappa pourtant que le vide quand son bras fut dévié d'une tape vive par un homme élancé aux réflexes foudroyants. Peste lui lança un regard partagé entre la surprise d'avoir été intercepté, et l'incompréhension de la futilité de son geste. Pourquoi ce "confère" essayait-il d'empêcher l'impossible ? Quoiqu'il en soit, il était une gêne. Encore plus rapide que lui, Peste pivota aussitôt, tournoyant en une forme flou pour planter la dague ensanglantée dans la poitrine de Sothe, le faisant tituber en arrière sous la force du coup en armant à nouveau son infâme poignard. A moins d'un mètre de la reine, encore sous le choc de l'attaque surprise et surtout de son mari qui s'écroulait sur elle dans un râle étouffé, il lui serait impossible de rater sa cible. La dague irait se planter en plein dans son front, la tuant certainement sur le coup. Le regard mauvais de l'Assassin se posa sur le roi à l'agonie. Il dévoila ses canines, éclatantes dans son visage de ténèbres, dans un sourire mauvais.
Les gardes frappèrent enfin. Le cavalier de l'apocalypse se fendit aussitôt d'une course zigzaguante, ne se donnant même pas la peine de les taillader de sa lame empoisonnée sur le passage, jusqu'à s'extirper de la troupe et de les saluer avec une malice cruelle.
"A bientôt...votre majesté."
Il évita une javeline dans une courbette provocante, puis reprit sa course, tournant au premier angle venu...et disparut de la circulation, ne laissant pour seule trace de son existence que la peur, la frustration...et une dague empoisonnée dans la poitrine de Sothe, que Micaiah tenait contre elle en essayant désespérément de lui transférer sa force vitale, comme elle le fit si souvent à l'époque de la guerre. En vain. Cette fois, la blessure, la maladie résistait à toute tentative. L'ancien compagnon d'arme du fabuleux Ike était mourant, abattu par une terrible blessure et lentement rongé par un fléau qui refusait de disparaître alors que les gardes s'affolaient tout autour, impuissants, en appelant en urgence le moindre guérisseur à portée.
Duncan vit, de trop loin pour qu'il puisse agir, bien qu'il savait qu'il n'aurait rien pu faire si même Sothe avait été pris de vitesse, le roi s'effondrer sous les coups de l'Assassin. Mais continua à pousser Pandora - qui représentait son nouveau porte-monnaie bien en chair - en directement de la reine, qui était de toute façon la seule personne qui l'intéressait réellement et fut soulagé, bien qu'il n'en montra rien, qu'elle n'ait subi aucun autre outrage que de voir son âme-sœur mortellement blessée. Il garda toutefois un oeil sur le général Criméan. Peu importe qu'il soit de mèche ou non avec le responsable de ce crime, tout ce qui importait à Cavalier de Daein était qu'il ne s'amuse pas à ne serait-ce que faire semblant de lever la main à l'encontre de ses mécènes. En dehors de ça, sa présence ne l'intéressait pas.
Pour Peste, qui disparaissait sans la moindre trace en ricanant dans les ténèbres, la mission n'était pas "réussie" comme il l'espérait...mais n'en était peut-être que plus amusante encore. Certes, il n'avait pas eu la tête d'un des véritables souverains du continent, mais désormais la peur allait s'installer. La peur qu'il ait des menaces capables de frapper n'importe qui, n'importe où et n'importe quand, qu'aucun guérisseur ou garde ne saurait contrer. L'heure était aux réjouissances pour le sombre cavalier, car la fin de l'Humanité allait bientôt commencer, et il avait hâte d'observer ce macabre spectacle.
Et voilà ! Nous en voyons enfin le bout. Félicitations pour être tous restés en vie cette fois (sauf toi Sothe, mais toi, tu l'as mérité.) En résumé : Bah...Peste a attaqué Micaiah, Sothe s'est interposé, alors peste l'a fumé lui plutôt que la décolorée. Et paf, ça fait des chocapics !
Vous pouvez faire encore un poste chacun pour clôturer l'event. Ce tour sera comptabilisé à exp normal, et non pas d'évent
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Jeu 6 Avr - 22:55
Rétrospectivement, je me rend compte que ce jour a changé énormément de choses dans ma vie. J'avais vécu toute ma vie dans une grande maison, entourée de gens qui étaient là pour me protéger et prendre soin de moi. Ma mère avais rémunérés pour moi les meilleurs professeurs qu'elle ait trouvé dans la capitale de Daein, ce qui n'est pas rien. Escrime, sciences, étiquettes... Du haut de mes 18 ans, j'en savais plus que beaucoup d'autres qui avaient connus des circonstances moins favorables que les miennes. C'était pour moi source de fierté, d'orgueil... Mais il est des choses que l'on ne connait qu'en les ayant vécues. La peur de mourir en est une, et offre à la personne qui la vie une nouvelle forme d'humilité. Il me fallut cependant un certain temps pour en arriver là.
Je suivais toujours Duncan dans les couloirs en direction du refuge rejoint par ma reine et sa suite. Le poison parcourait mes veines, même si ses effets s'estompaient lentement. J'étais parfaitement inapte à réagir correctement, et plus mes pas devenaient lourds à cause de ma fatigue, plus je réalisais que tous les cours d'escrime du monde ne m'avaient pas préparé à cela. Certes, j'avais déjà eu l'occasion de me retrouver une fois en situation de combat réel, ce fameux jour où je fus agressée par des brigands dans des rues un peu malfamées de notre glorieuse cité. A cette occasion cependant, je n'avais finalement pas eu à retrousser mes manches, puisque Kerorian et ce clochard extrêmement agaçant s'étaient occupés de nous débarrasser de mes agresseurs. Ce jour-là fut ma première expérience de la mort. Je l'occultai bien vite, puisqu'elle avait frappé de parfaits inconnus et n'avait pas porté à conséquence. Il m'avait été facile de l'oublier... Cette fois-ci, mon état de santé mettait mes nerfs et mes émotions à fleur de peau, puisque j'étais réellement en danger. De mort.
Vous pouvez me traiter d'écervelée, et vous auriez bien raison. Mais même lorsque j'avais senti le poison parcourir mes veines, m'affaiblir, même quand j'avais failli m'évanouir pour finalement réussir à reprendre contenance pour tenter de suivre la reine, dans l'espoir de pouvoir l'aider... Je ne réalisai pas encore pleinement ce qu'il se passait. Je n'étais pas en danger de mort, simplement malade. Et lorsque j'avais embobiné cet idiot de Duncan pour le pousser à rejoindre la reine, j'avais dans l'idée qu'il saurait la défendre mieux que moi. Le ramener auprès de la reine, là où l'on avait besoin de lui. Après tout, j'avais vu l'assassin le dépasser...
Même cette vision n'avait pas été suffisante à me faire comprendre la gravité de la situation.
En faite, il avait fallut que je vois de manière très concrète le poignard de l'assassin plonger dans la poitrine de mon roi pour le comprendre.
Tous ces gens, dans la salle de balle, étaient malades. Sothe, lui, était en danger immédiat de mort. Je poussai un cri, ramenant mes mains devant ma bouche dans une vaine tentative de dissimuler mon horreur. Nous étions arrivés trop tard, l'assassin avait eu le temps de faire une victime.
Je dois tout de même admettre qu'à ce moment, je craignais plus pour ma vie que pour celle de Micaiah ou d'aucune autre personnalité présente en ces lieux, ce qui me poussai à me décaler de manière à me retrouver derrière Duncan. Je maudissais alors tout ce qui m'avais amenée ici : Ma mère qui m'avais envoyée représenter notre famille. L'assassin qui avait semé la panique. Mon incroyable entêtement et mes certitudes qui m'avaient amenée à penser bêtement que j'avais la moindre chance de me rendre utile. Certes, j'avais réussi à mener Duncan là où était sa place, mais avait-il été utile ? Pas le moins du monde. En revanche, je m'étais dangereusement approchée de la position de l'assassin, et ma vie était directement menacée. Je reculai de quelques pas, mais mon corps avait beaucoup de mal à bouger tant j'étais saisie d'effroi... Au point que j'en tombais finalement évanouie.
Pour moi, c'est ici, sur la moquette somptueuse des couloirs du palais royale de Nevassa, alors que mon corps heurtait brutalement le sol et que mon esprit décidait de s'éteindre, que les choses commençaient réellement.
❝ Aleksander de Dressrosa ❞
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Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Jeu 6 Avr - 23:28
Une force se tenait encore à mon bâton.
Me tournant en direction de mon bâton, la jambe levée pour écraser le misérable voulant prendre l'objet de ma convoitise. Sauf que ce n'était pas le vil malandrin qui voulait m'empêcher d'intervenir, mais une main noircie par la mélanine. Gwendalyne était réveillée.
- Grmbl.... - On dirait que ton flair ne t'a pas sauvée, cette fois ci. Déclarais-je en étirant un mince sourire, alors que je glissais mon bras gauche autour du bâton afin de le stabiliser au mieux.
Je voyais un fin manteau noir et une peau chocolatée remonter le long du dit bâton, ses mains se serrant du mieux qu'il peut cet objet. Je la laissais un peu reprendre au maximum ses esprits, l'air satisfait. Que serait un prêtre sans fidèle allié ? Je tourne la tête en direction de l'oiseau, peu enclin à devoir passer près de lui. Seulement, je me devais de le faire. L'action devait continuer malgré tout. Il restait un instant silencieux, avant de se tourner vers Gwendalyne. Tapotant mon bras droit de l'index de la main gauche, la Marquée comprit vite fait qu'elle pouvait se maintenir à ce bras salvateur. Le temps pressait, je le sentais.
Retirant mon bras lévogyre de ce bâton, je commençais à hâter le pas. De toute façon, Gwendalyne ou pas, le spectacle allait bientôt se clore, mais je ne l'appréciais guère. Encore une fois, je n'étais que spectateur. Cela ne m'aidait aucunement à me sentir concerné par cet affaire. Et pourtant, je me le devais. Passant à côté du roi des piafs écervelés, je me contentais de suivre ma route, ralenti par un poids physique et spirituel sur les épaules. Et pourtant, je me contentais de trottiner aussi vite que je pouvais.
Ce fut ainsi que j'arrivais devant le rouquin et l'armoire à glace qui devait normalement accompagnée cette douce et mystérieuse Pandora. D'ailleurs, où était-elle ? Qu'importe, car la vue des cadavres salement... Tranché ? Écrase ? Brisé ? C'était... Assez indescriptible. Je détournais le regard en silence, m'approchant des deux autres individus... Et de leur animal de compagnie. Quoi ? C'était un gros loulou quand même. D'abord... La grosse brute. M'approchant sans montrer un seul signe d'hostilité, je me contentais de simplement tendre le bâton, dont je vais éclipser mon incantation car cela commence à devenir long au bout d'un moment, pour déverser ce divin panacée dans le corps de l'individu. Je me tournais ensuite vers le bretteur, et j'en fis de même. Je ne savais pas si j'avais affaire à des individus empoisonnés. Tant pis, cela devrait suffire pour le moment. Je me tournais un instant en direction du loup, silencieusement... Avant de détourner la tête en pestant et continuant ma route. Je n'allais pas m'amuser à faire vétérinaire, aussi.
Le fait qu'il manquait de renfort par ici voulait sans doute indiquer que cela allait continuer plus loin. Sous le mutisme suivant la vue du gros loulou, je me contentais de continuer ma route. En tournant la tête, je pouvais voir Gwendalyne aller mieux. Rapidement, elle se redressait, puis elle me lâchait, marchant et traînant auprès de lui.
- La prochaine fois, je te conseille de faire attention à tout. - …. Oui Sieur... - Les individus que tu as vu sont intervenus de suite. C'est honteux venant d'une maison noble de ne pas réagir au quart de tour. J'ai dû me débrouiller pour te remettre sur pied… Et agir moins vite qu'une armoire à glace alors que tu es toi, tu m'en vois fortement déçu.
Cette réprimande était nécessaire, tout autant que de lui faire prendre conscience qu'elle n'a plus que sa vie à faire attention, mais aussi la mienne. J'étais seul, isolé dans cette grande pièce, qui était d'autant d'endroits pour me tuer. Heureusement que le but véritable du commendataire n'était pas toutes les individus de la fête. Avec un peu de chance, j'ai pu récupérer rapidement de l'empoisonnement, ce qui n'était pas le cas de la demoiselle qui devait normalement me protéger.
Cela m'a empêché de briller, encore une fois.
Alors que je continuais ma route sans un mot, le pas extrêmement preste, j'entendis au loin des exclamations, réclamant un guérisseur de tout urgence. Mon sang ne fit qu'un tour, ma pensée s'en retrouva absorbée par l'intonation de la voix. Tournant lentement la tête vers Gwendalyne, elle hocha en silence, puis je commençais à me hâter vivement. Quand à Gwendalyne, dû à la fatigue et à la sortie récente de sa torpeur maladive, préféra aller à la même vitesse que ma personne. Nous atteignons vite ce qui semblait être un petit groupe armé.
Inspirant grandement, je me contentais donc de décaler lentement un des soldats.
- FAITES PLACE JE SUIS GUÉRISSEUR ! Disais-je en me glissant entre les soldats, continuant à répéter la même phrase, jusqu'à me dégager et à continuer de courir. Quand à Gwendalyne, et bien… Elle n'a pas pu passer la pauvre. Alors elle se contenta de se poser contre un mur, regardant attentivement de gauche à droite.
Pestant en silence du manque de sa garde du corps, je passais même à côté de deux individus dont je n'ai même pas eu le temps d'examiner en détail. La priorité était les blessés, pas deux individus pouvant encore se tenir debout et respirer. J'espérais juste ne pas à voir ce que je doutais le plus, c'est-à-dire apercevoir un meurtre d'un des membres de la royauté. Ce qui serait déconvenu…
Haletant, je m'approche d'un garde, me tenant sur le Vitalis que je transporte actuellement. Mes yeux se posèrent sur un des soldats, semblant être en panique.
- Soldat, expliquez moi la situation. - Vous semblez être un soigneur. Et bien… A un moment on était tranquille… Et deux secondes plus tard, sa majesté Sothe a été poignardé.
Je serrai les dents face à cette remarque floue. Putain de paysan qui ne servent à rien. Savaient-ils que leur vie n'est rien comparé à un souverain, qu'ils devaient mourir pour lui et non être là pour présenter les faits ? Le prêtre se détourna en direction de la plus grande source d'agitation, puis s'y approcha en silence. Ce fut… Un spectacle à la fois magnifiquement macabre et atroce à voir. Un roi, succombant à la fatalité d'une lame, agonisant dans les bras de son aimée, tentant par dessus tout de le maintenir en vie. Cela aurait pu être une belle peinture, avec ce lancier ne sachant que faire, en face d'un chevalier désarçonné. Je voyais aussi les autres souverains, en arrière plan, ne rien afficher. Et pourtant… Oh par Yune, le visage de sa Sainteté l'Impératrice Sanaki était d'une beauté froide, mais avec ce regard perçant la scène.
Bref, je me devais d'abord de me concentrer sur des détails plus important, comme vérifier l'état de ce pauvre Roi qui, né sans cuillère en argent dans la bouche, finit avec un poignard en pleine poitrine. Essuyant mon front empli de sueur et tentant de reprendre mon souffle, je m'avançais en direction de la reine.
- Pfff pfff… Votre Majesté… Je… Je dois examiner la blessure. Me permettriez-vous… De vous décaler afin de l'examiner ?
Puis fut le silence, pendant que je m'accroupissais devant la reine, posant mon bâton à côté de moi. Baissant lentement la tête en guise de soumission à sa volonté, je levais les yeux, pour voir cette Reine doucement se reculer, tout en restant près du Beorc qu'elle aime. Toujours dans ce même silence, je commençais à prendre son pouls. Hm… Même moi je le trouvais bien bas. Pas besoin d'une référence pour voir cette flagrante vérité. Ensuite, cette dague… Ce qui confirmait mes craintes. Elle était bien trop proche du coeur. Si elle a percé une artère, le Roi n'a aucune chance de soin. De plus, je soupsonnais le vil manant d'avoir usé du poison sur la lame, comme ferait un bon assassin. Ramenant mon vitalis vers moi, je susurrai cette longue et interminable formule pour illuminer ce bâton.
Le silence… Et à nouveau un râle. Râle qui a poursuivi du début à la fin. Inspirant, je posais mes yeux en direction de la Reine daeinite. Pour certains détracteurs, ils auraient dit que je pourrais en profiter pour être roi à la place du roi. Mais ce ne sont que des fous à lier. Celui qui veut mettre sa tête en jeu n'est qu'un fou à lier.
- … Je crains hélas ne rien pouvoir faire. La dague plantée trop près du muscle cardiaque, la dose sans doute létale de poison dont même un vitalis ne ferait rien… Il doit lui rester quelques minutes à vivre. Si… Vous avez quelque chose à lui dire, dites le. Disais-je en me relevant. Silencieusement, je me reculais de cette scène, sortant de ma petite sacoche en cuir un épais livre, dont je posais ma main gauche dessus, le bâton tenant entre mes bras ainsi croisés. Je ne faisais donc que conseiller aux déesses de bénir cet individu et lui accorder le repos éternel, en regardant ainsi la Reine reprendre place auprès de lui. Une fois fini, je me contentais de remettre mon livre en place, et de me retourner en direction vers sa Sainteté l'Impératrice, dont je remettais un genou à terre. En la regardant, elle me fit un rapide signe de décamper.
Je n'étais plus la bienvenue, moi qui n'a rien pu faire.
Alors je me relevais, et je me mettais en route pour repartir… Enfin, sauf que je remarquais qu'en fait, c'était Pandora celle qui était là, avec un individu lourdement armé. Outch… Mais en vérité, ce que je prennais avant pour une personne en bonne santé était une dame qui n'était pas vraiment dans mon assiette. Je me contentais donc de m'approcher, écartant les bras vers cet individu pour prouver que je ne lui fais rien de mal.
- Dame Cendrefer… Acceptez ceci en gage de futurs accords. Disais-je en souriant finement, alors que pour une quatrième fois après avoir franchi les grandes portes, j'usais de ce divin bâton afin d'extirper tous maux non visible. J'incline lentement la tête pour la saluer brièvement, avant de passer entre Pandora et le soldat, puis de repasser dans les soldats criméans en silence, ne répondant aucunement à leur interrogation. Il suffisait juste de voir ma tête empli d'une légère irritation pour deviner ce en quoi il dut faire face.
Me tournant vers Gwendalyne, je fis un mouvement de tête rapide et sec pour intimer à la Marquée de le suivre, ce qu'elle fit rapidement.
- Devrions nous chercher notre matériel ? - … Non Gwendalyne. Ce ne sera pas en récupérant nos affaires que nous pourrons retrouver ce qui a été enlevé ce soir.
Soupirant en relâchant mes épaules, je clos mes paupières. Encore une fois, j'ai été spectateur… Fait chier.
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Ven 7 Avr - 14:14
Le sablier du temps se vidait de ses grains, à une allure qui semblait bien trop rapide pour être réelle. Duncan et Pandora avançaient. Les reines avançaient. Sothe aussi. De loin, du fond de ce couloir alors qu'ils émergeaient d'un nouvel angle, les Criméans, le stupide garde du corps et la courtisane traîtresse à ses propres hommes purent voir, seulement voir. La silhouette sombre de Peste qui tombait d'un recoin en hauteur, sa tentative létale, la vivacité du roi qui empêcha un meurtre... en échange de sa propre vie.
"SOTHE !"
L'écho porta sa voix au meurtrier ainsi qu'aux gardes, qui se réveillèrent comme si on venait de leur lancer un seau d'eau glacée sur le visage. Aussitôt ils s'échinèrent en vain à frapper le Cavalier, puis celui-ci s'esquiva. Sans plus penser à Duncan, Mysti accéléra sa course, talonné par son hallebardier d'élite. Avec Pandora dans les jambes et son renoncement prématuré, il aurait bien du mal à livrer un combat en plein couloir. Seul l'or comptait pour lui, non ? Le général en profita pour se ruer auprès du roi et Micaiah, pointa ostensiblement son épée dans la direction qu'avait emprunté Peste -juste au cas où l'envie lui prendre de faire demi-tour-, puis la remit au fourreau.
Sans surprise, la reine de Daein se trouvait en état de choc et usait de son don. Hors d'haleine, le mage s'agenouilla près d'elle et prit une main de Sothe entre les siennes, tandis qu'autour les gardes s'empressaient de quérir un guérisseur. Pour éviter un bain de sang toutefois, le hallebardier se tenait proche, Duncan à l’œil, sans se faire trop menaçant pour le moment.
"Sothe ! N'essaie pas de bouger ! Garde tes forces on va te trouver un médecin !"
Redoutant le pire en constatant que son visage se vidait de ses couleurs, Mysti approcha sa main libre de l'arme fichée dans sa poitrine, stoppa, hésita.
"Je n'ose pas la retirer pour cautériser..."
Une tension insoutenable régna pendant tout le temps que mit Aleksander à arriver. Le chevalier, forcé de considérer la situation dans son ensemble, releva la tête pour voir les rois laguz arriver à leur tour, Sanaki et Micaiah saines et sauves, et en dernier, les poumons en feu, son soldat qui suivait depuis tout ce temps le roi-félin avec l'idée saugrenue de l'aider à se protéger.
Une fois sur place, le prêtre de Yune demanda à tout le monde de s'écarter, alors Mysti se plaça près de Micaiah, frictionnant son épaule dans un geste amical. Et aussi pour la rattraper si l'émotion, trop forte, l'amenait à défaillir.
Le verdict tomba, lourd de sens, et dans le regard des époux royaux on put lire distinctement l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.
"Nous veillerons sur Micaiah, vieil ami. Je te promets que je n'aurais pas de repos tant que Peste et tous ceux de son espèce courront libres sur Tellius."
Un moment plus tard, le dernier souffle du roi expiré, le chevalier resta auprès des souverains, et surtout de l'inconsolable Chevelure d'Argent. La douleur de son épaule maculée de sang se rappela à lui quand, parmi d'autres guérisseurs, l'un se pencha pour écarter le tissu souillé de la plaie afin de la désinfecter. Il refusa pourtant qu'on le soignât tant que les larmes de la marquée coulaient, quand bien même il venait d'un autre pays, quand bien même on lui rétorqua qu'il n'avait pas sa place ici.
"Micaiah... Si je peux faire quoi que ce soit..."
❝ Blaze Kazeroï ❞
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Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Sam 8 Avr - 14:37
Une épée ne vous trahit jamais : C’est le truc avec les armes, elles vous servent jusqu’à la rupture, et vous rend l’attention que vous y porter. Si seulement c’était aussi simple avec être vivant… Mais reprenons, le groupe avançait doucement, lentement, bien trop lentement. Blaze lui-même savait son impuissance tant que Duncan se trouvait devant eux. Il jura dans sa barbe et avança tout en tenant en joue Kerorian de la pointe de sa lame, une menace probablement inexistante pour le colosse mais tout de même nécessaire. Ils furent rejoints par le prêtre qu’il avait vu avant, Alek, c’était le seul nom qui lui venait en tête. Soudainement, le poison quitta son corps sous la lumière divine d’un Vitalis. Blaze se courba sans un mot pour exprimer sa gratitude, désormais en pleine possession de ses moyens, l’espoir renaissait. Il avait une dernière carte à jouer, et cela pourrait peut-être changer la donne.
Alas, trop tard. Le temps est un arbitre strict : il n’attend personne. Impartial, incorruptible, c’est une valeur qu’on ne peut altérer. Et jouer contre ce dernier n’est jamais pari gagnant. Blaze accéléra le rythme pour se tenir aux côtés du soigneur, seulement… Le temps, avait gagner. Blaze avait déjà levé ses doigts à la bouche pour siffler, mais en entendant Mysti hurler le nom du roi, il se résigna.
Alas, trop tard. Duncan les avait inutilement ralentis. Et si les choses s’étaient passés autrement, peut-être aurait-il pu au moins servir de bouclier humain. Ce genre de moment vous rappelle la fragilité de la vie humaine : Une dague en plein cœur, et une vie, aussi importante soit-elle, s’arrête définitivement. Une leçon au combien importante.
Alas, trop tard. Son atout ne servait plus à rien désormais, le méfait fut déjà commis, et autant le bretteur se montrait reconnaissant envers Alek pour l’avoir soigné, ses pensées on ne peut plus claire rendaient la scène d’autant plus terrible à supporter. Il avait bien envie de les soutenir, de les aider dans leurs tristesses… Sothe avait besoin de voir ceux qu’il connaissait, pas un pauvre clochard prétendant être au service de Nailah. Micaiah ne pouvait hélas que pleurer cette perte.
« Non… On… devrait. »
« Non Garelf. Laissons-les, nous avons échoués… J’ai échoué. »
Un ami de Nailah est mort ce soir, et si Micaiah reste la figure emblématique de Daein, elle ne sera plus jamais la même personne. Dans ce sens, son échec est total. Trop d’émotion se mélangeaient pour qu’il puisse en exprimer, mais une chose fut certaine. Duncan. Payera. Peste aussi.
Le bretteur roux posa un genou à terre, l’épée à la verticale, pria brièvement. « De poussière, tu retourneras à poussière. Pourtant tu n’es pas mort, car la fin ne vient que lorsque l’oubli te dévore. Mais les Loups, n’oublient jamais. Ephémère est la vie, familière est la mort. Tous dans le désert, nous nous retrouverons. »
Il se releva, sa présence n’était désormais plus requise ou utile… Avant de partir, il pointa discrètement Duncan de l’épée avant de la passer sur son propre cou, un avertissement. Les Loups récupèrent ceux qui furent tué avant de repartir dans l’ombre de la nuit, un gout de défaite amer en bouche. Alors que Garelf partait déjà avec son unique compagnon Laguz en vie vers Hatary, Blaze resta proche de l’enceinte du palais royal.
« … J’ai échoué. »
« Tu as fait tout ce que tu pouvais. »
Blaze se laissa tomber au sol, posant son dos contre un mur proche. Les ténèbres l’entouraient totalement mais pourtant il n’avait pas peur.
« Si seulement… »
« On peut faire un monde avec des « si », ce qui s’est passé aujourd’hui était certainement destiné à arriver. »
« Peut-être… Peut-être. »
Des pas silencieux s’approchaient, un tintement imperceptible d’acier cassait le silence avant de redevenir aussi lourd que du plomb.
« Je sens ton désarroi, mais ne laisse pas ces émotions piloter tes actions, un Marqué de ton calibre ne peut se permettre ce genre déviance. »
« … »
« Tu veux le tuer n’est-ce pas ? »
« Je voudrais arracher son cœur et l’exposer au monde entier. »
« Pourtant ce n’est pas celui qui a poignardé le roi. »
Blaze se releva brutalement, colérique.
« CA REVIENT AU MEME ! Si ce conna ACK»
Une gifle perça ses paroles.
« Tu es fatigué, blessé et par-dessus le marché, tendu comme un arc. »
« ah… Je… oui. »
« Tu rejoindras ton désert plus tard, pour l’instant, tu dois te reposer. Et j’ai quelque chose à toi je te rappelle. »
Il frotta sa joue rouge par l’impact avant de hocher la tête. Soudainement, des larmes coulèrent de son visage. La pression ? L’émotion ? Les deux ? Il n’en savait rien, mais ce ne sont que des hoquets et des sanglots qui sortirent de bouche pendant de longues secondes. Il arriva finalement à répondre :
« Oui… Maître. »
❝ Maître du Jeu ❞
Messages : 339 Localisation : Là au bon endroit. Au bon moment. Autre Indication : Maître des Echecs. Groupe : Lui-même.
Sujet: Re: [EVENT] Au palais de la reine Sam 8 Avr - 14:56
Bien. Cet évent est désormais CLOS !
Voici vos récompenses, pour avoir participé et surtout pour avoir survécu : - 7 Exp par post (Toutefois : Le post "du dernier tour", après que Sothe ait été abattu, ne rapporte que 4 exp, comme un post normal. De plus, les posts sanctionnés ne rapporteront que 3 exp (le bonus évent), ce qui s'applique à un post pour Aleksander & Mysti). - Vous gagnez 20 exp chacun pour votre participation. - Vous recevez également deux antidotes chacun, ils sont efficaces contre la plupart des poisons.
N'oubliez pas de consigner tout ça dans le module d'expérience et votre fiche technique !