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Callie
CallieBeorc


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MessageSujet: Looking forward. [CdC]   Looking forward. [CdC] I_icon_minitimeSam 27 Aoû - 2:15

Tu t’es levée ce matin de la même façon que tu t’es levée hier. Toujours la même routine qui se répète. Aucun changement, aucune modification. Tu vogues au gré du vent, tu ne suis aucun itinéraire, tu vas juste là où l’envie t’emmène. Aujourd’hui, tu t’es retrouvée près de la frontière entre Begnion et Daein. Depuis un long moment, tu esquivais cet endroit comme la peste. Il te rappelle trop de mauvais souvenirs. Pourtant quelque chose t’a traînée ici. Un instinct ? Tu ressentais le besoin d’y remettre les plumes. Un mauvais pressentiment, un besoin de te battre contre tes démons. Tu ne peux plus fuir d’ici de toute façon. Pas indéfiniment. Louka est parti, il ne reviendra plus. Il est temps d’exorciser ta peur.

Tu bats mollement des ailes puis te poses sur une branche d’arbre. Tu dardes un regard dédaigneux sur le sol en contrebas. Tu pestes intérieurement. Tout a eu lieu ici. Tu peux encore voir toutes les images. Toute la colère qui t’a parcourue, terrassée par la peur de perdre ce petit être blond. Tu soupires. Tu as été faible, Maëlly. Ce jour-là, tu n’as pas su te relever pour leur faire face. Archer ou Mage, qu’importe ? Au fond, avec un peu plus de courage, tu aurais pu les faire tomber comme des mouches. Tu aurais pu protéger Louka. Avec des « Si », on refait le monde, tu ne le sais que trop bien. C’est pour ça qu’aujourd’hui tu te retrouves loin de lui, à ne pas savoir s’il est encore en vie ou autre chose. Tu t’assois contre le tronc d’arbre. C’est dingue comme tu as envie de plonger, hurler, cracher ta haine à ce moment précis. Tu pourrais retourner le monde juste pour que ta colère se tarisse. Pour l’oublier. Pour retrouver Louka, aussi. Quoique. Tu as déjà beaucoup voyagé, depuis. Sans grand succès. C’est un rêve trop grand, un rêve sans espoir. Ce genre de rêve que les enfants gardent en tête toute leur vie, même s’ils savent très bien qu’il ne se réalisera jamais. Retrouver Louka. Un bien beau songe. Bien douloureux. Tu lèves les yeux au ciel. Si seulement tout était plus simple.

Tu penches la tête et lâches un long soupir. Qu’est-ce que ça t’apporte de venir ici, en fait ? À part une longue et désagréable torture, tu n’y gagnes rien. Tu ne fais que te mutiler. Pourtant, c’est à cet endroit précis que son souvenir te revient le mieux. Sa douceur, sa candeur. Sa tendresse à ton égard. Ce petit homme, si fragile. Tu aurais pu donner ta vie pour lui, pour qu’il n’ait plus jamais peur. Et voilà ce qu’il en est à présent, hein ? Quelle histoire idiote.

Tu hausses les épaules puis te redresses. Il est temps de repartir. Tu as besoin de te rendre dans un bar, un endroit bruyant avec du monde pour tout oublier. Le bruit couvre les pensées. Les gens apportent des rencontres. Tu décides de rester du côté de Begnion et te diriges vers un petit village. Tu n’as que très peu visité celui-ci, mais tu sais que l’activité y est bonne. Après tout, les commerçants passent souvent par ici pour faire une pause avant d’entamer leur long voyage. C’est parfait pour toi.

Quand tu arrives à destination, quelque chose cloche. Partout autour de toi, tu ne vois pas la joie des commerçants, le sourire des habitants. Il n’y a que des mines tristes qui te lancent des regards sombres. Tu arques un sourcil, tu es habituée à ce qu’on te toise, mais pas à ce qu’on te regarde de cette façon. Cet endroit semble parcouru d’un vent de malheur. Peu importe où tu poses les yeux, il y a toujours cette sensation de tristesse qui te dévore. Tu secoues la tête. Impossible. Ou alors si, mais pourquoi ? Tu traverses le village à la recherche de réponses. En chemin tu entends quelques murmures. « On ne peut rien y faire, faîtes de votre mieux pour les protéger … » Protéger qui ? De quoi ? Tu continues ta route.

Une petite fille court et s’élance dans les bras d’une femme, les yeux pleins de larmes. « Viens, on rentre, il faut faire attention. » Un instant, tu doutes de ce qui se passe ici. Serais-tu la cause de toutes ces larmes ? Ils n’ont aucune raison de te craindre, cela dit. Tu n’as manifesté aucun comportement hostile jusque-là et tu es certaine que ton arrivée n’a pas pu détruire le moral ainsi. Tu poursuis ton chemin. Un homme t’attrape le bras et te fixes. Tu sens ses yeux sonder ton âme. Il a l’air terriblement grave. « Faîtes attention. C’est dangereux par ici. » Tu arques un sourcil, de plus en plus soucieuse. Il te lâche et s’en va prestement. Tu restes immobile quelques secondes, hébétée. Que se passe-t-il ici à la fin ? Tu balayes les alentours du regard à la recherche du bar du village. Là-bas, tu trouveras forcément des réponses.

Tu ouvres la porte. Toutes les paires d’yeux se braquent sur toi et retournent à leur verre presque instantanément. Tu n’es donc pas la cause du malheur des gens, c’est confirmé. Mais alors, quoi ? Tu pénètres dans le bar, prends place sur un tabouret près du comptoir. Le gérant arrive. C’est un Beorc de grande taille, facilement trente centimètres de plus que toi. Il est musclé, la peau hâlée. Il force un léger sourire pour t’accueillir. « Voulez quoi ma p’tite dame ? » Tu hausses les épaules et lui souris gentiment. « Un jus de pomme, s’il vous plaît. » Il te sert promptement puis retourne à sa besogne. Autour de toi, il y a du bruit, certes, mais ce ne sont que des murmures. Des murmures accablés, empreints d’une nervosité qui te dérange. Tu tends l’oreille. « Tu penses qu’il reviendra ? Qu’il en prendra une autre ? » Tu fronces un sourcil. Ce village est plein d’un mystère plus que dérangeant.

Le gérant revient vers toi en tripotant sa moustache blanche. « Z’êtes pas du coin, vous. Devriez pas être ici. » Sa phrase te fait l’effet d’un électrochoc. Alors, après le type étrange dehors, lui ? Tu relèves vers lui de grandes prunelles interrogatrices. « Qu’est-ce qui se passe ici ? Vous êtes le deuxième à me dire ça. » Il baisse les yeux, cherche ses mots. Une moue triste fait disparaître son faux sourire. Pourtant, quand il te regarde, il semble être redevenu impassible. « Partez, c’est tout. » Tu dardes sur lui un regard mauvais. Tes prunelles bleues glacées le sondent, le traversent. Il déglutit. « Je pense être capable de vous aider. Après tout, vous avez vu mes ailes, non ? J’ai l’air d’une simple civile en voyage ? » Bon, c’est un peu vrai. Juste un peu, parce que tu sais quand même te battre. Il soupire puis s’approche de toi et murmure. « Des jeunes filles se font régulièrement enlever par ici ces derniers temps. » Pardon ? « Et à part vous cacher, vous ne faîtes rien ? » Il grimace. Tu as touché un point sensible. « À part des marchands, pas grand monde ne passe ici. Nous avons un avis de recherche, mais personne ne s’en soucie. » Dans ce cas, c’est la merde. « Faîtes voir ? »

Il a l’air surpris, puis s’en va. Lorsqu’il revient et pose le papier sous tes yeux, ton cœur rate un battement. Tu reconnais certains traits du visage. Mais c’est surtout le « Archer d’élite, se vante presque d’être un marqué. » qui t’interpelle. Archer d’élite, marqué, les traits de son visage, les enlèvements ? Tu le connais. Et tu le connais très bien. C’est le seul que tu n’as pas pu assassiner quand tu étais là-bas. Tout se remet en place dans ta tête. Tu lèves les yeux du papier et souris au gérant. « Je m’en occupe. » Il a un mouvement de recul face à ton sourire sadique, puis il hoche simplement la tête. « Bonne chance ? » Ton ris s’agrandit. Tu n’auras nul besoin de chance.

•••


Après être allée voir toutes les victimes de ce bourreau, tu as pu glaner des informations cruciales pour tes recherches. Apparemment, le type se pointe parfois dans le village, armé jusqu’aux dents et accompagné de ses sous-fifres. De là, il choisit une fille au hasard et l’embarque. Une personne s’est interposée une fois. La seconde suivante, son corps gisait sur le sol, criblé de flèches. Depuis, tout le monde se barricade en espérant qu’il ne reviendra plus. Pourtant, en deux mois seulement, il est déjà venu 6 fois. Et chaque fois, il partait avec une nouvelle fille. Les habitants tentent désespérément de protéger ce qu’il leur reste, mais c’est difficile. Certains ont même abandonné l’idée de revoir leur fille un jour. Même ta présence ne les aide pas à se rassurer : ils vivent avec cette pensée imprégnée dans leur tête du matin au soir. Leur sommeil ne leur apporte pas non plus le repos, pourtant ils sont incapables de penser que leur enfant reviendra un jour. Tu en as même qui t’ont dit qu’ils les pensaient mortes. Tu ne peux pas y croire. Tu ne veux pas y croire. Pour toi, il y a un espoir. Certes, ce ne seront plus les mêmes, mais elles sont en vie.

D’autres ont été un peu plus loquaces et ont même essayé de se frotter à ce monstre. Ils déplorent leurs victimes, mais savent plus ou moins où se tapit la bête. Un très grand bâtiment entouré de grilles et fortifié de partout. Ils ne peuvent pas y accéder à cause de l’entrée unique et de la hauteur des murs. Tu as souri lorsqu’ils te l’ont dit. Un corbeau n’a aucun problème avec les hauteurs. Ils ne savent plus très bien situer l’endroit, puisqu’ils tentent au maximum de l’oublier. Toutefois, ils se souviennent que c’est complètement désert autour. Pas de village, pas d’habitation. Juste ce bâtiment délabré, aussi près que possible de la frontière, peut-être même entre Begnion et Daein.

Tu penses avoir suffisamment d’informations pour te rendre là-bas. Beaucoup de personnes t’ont proposé de l’aide. Certains t’ont donné des potions, d’autres des fumigènes – de mauvaise qualité, mais c’est mieux que rien – et tout ce beau monde t’a souhaité de revenir indemne avec leur enfant. Tu as vu l’espoir briller, fugace, dans les yeux de quelques villageois, tandis qu’un petit groupe se contentait de baisser les yeux, incapables d’y croire. Tu n’as plus d’autre choix maintenant : ta mission doit être un succès. La récompense t’importe peu face au regard de toutes ces victimes. Et puis. Si tu réussis, tu auras sa tête sur une pique. Il n’y a pas de plus grand bonheur.

•••


Tu bats des plumes et te poses sur une branche. Ainsi perchée, tu as un œil sur toute la bâtisse. Cela n’a pas été une mince affaire de la trouver mais, maintenant que tu la vois, tu es sûre de toi. Un bâtiment délabré avec une entrée unique et des fortifications, comme le disait la description. Tu scrutes partout, à la recherche du moindre détail important qui pourrait t’aider dans la réalisation de ta tâche. Tu es seule face à un groupe dont tu ne connais pas les capacités, ni même le nombre, utiliser le terrain à ton avantage sera très important. Si ce n’est primordial. En jetant un œil avisé sur le terrain, tu remarques quelques hommes qui tournent, très peu absorbés par leur travail. Ils marchent d’un pas lent, rient et semblent se ficher de tout. Vu la robustesse et le courage des villageois, cela ne t’étonne guère. Ils se pensent à l’abri de tout. Tu pourras les surprendre assez facilement.

Tu laisses les deux idiots à leurs occupations et te fais un plan mental de l’endroit. Il y a des portes un peu partout, les filles peuvent être cachées derrière n’importe laquelle. À supposer qu’elles n’aient pas été séparées. C’est un bâtiment large, vaste, mais quelque chose te dit qu’il y manque quelque chose. Deux personnes pour tout ça ? Tu arques un sourcil, à la recherche d’un piège. Tu ne vois rien. Absolument rien. Il doit y avoir des gens cachés, qui se reposent, ou quelque chose. Mais en l’état, tu trouves ça un peu trop facile. Peut-être ont-ils vraiment baissé leur garde, finalement. Tu espères sincèrement que ce n’est pas juste deux péquenauds flanqués là parce qu’il faut empêcher les filles de partir. Tu n’es pas venue pour le menu fretin. Tu veux du gros, du très gros. Un bon vicieux qu’il faut assassiner. Surtout que tu peux le ramener mort ou vif. La tête suffira. Tu te délectes de cette pensée.

Tu revêts ta forme humaine et fourres un fumigène dans ta bouche. Cela fera un bon écran de fumée et tu pourras assommer les deux gardes d’un coup si tu gères bien. Tu te transformes à nouveau et te prépares mentalement. Si ça casse, tu seras dans de beaux draps. Tu as intérêt à être prête à toute éventualité, y compris celle de te faire avoir. Tu te donnes beaucoup de courage et laisses les vannes de ta haine s’ouvrir. Tu n’as plus peur de rien. Pour toi, pour Louka, tu réussiras cette mission.

Tu t’envoles, tournes en rond pendant un instant puis fonces en piqué sur les deux gardes. Tu craches le fumigène qui tombe et explose, relâchant une épaisse fumée blanche. Tu en profites pour plonger dedans et en choper un entre tes serres. Tu le maintiens aussi fermement que possible et percutes l’autre type de plein fouet. Il tombe les fesses sur le sol, sonné, presque prêt à crier. Tu resserres ton étreinte sur son compagnon puis t’envoles à nouveau avant de le lâcher brusquement. Il s’écrase brutalement sur l’homme à terre, ce qui les sonne tous les deux. Tu repars aussi vite que possible pour te mettre dans un coin sombre. La fumée va attirer du monde. Tu reprends forme humaine derrière un mur de pierre, les yeux rivés sur la cour intérieure. Deux hommes accourent et regardent partout, perturbés. Leurs partenaires sont à terre, évanouis. Tu souris. « Surprise, surprise. » Ils tentent de les secouer puis, après une bonne poignée de secondes sans réaction, décident de les embarquer. Ça les tiendra occupés.

Tu reprends ta marche à travers les murs de cet étrange château, l’oreille tendue, aux aguets de chaque bruit important. Des voix de filles, des pleurs, des voix d’hommes. Tu cherches tout, car tu as deux cibles. Et aussi beaucoup d’ennemis. Tu te concentres un instant puis entends des bruits de pas qui accourent. Tu balayes les alentours du regard sans rien trouver. Eh bien. Tu vas peut-être devoir te faire celui-ci aussi. Tu te caches derrière un poteau et attends qu’il te double. Tu tends le pied pour lui faire un croche-pattes et t’assois sur son dos, une main sur sa bouche et l’autre sur sa tête. « Un seul cri, un seul mot et je te tords le cou. » Il se raidit. « Ton chef est ici ? » Il grommelle et opine difficilement du chef. Un sourire naît sur tes lèvres. Tu vas pouvoir faire d’une pierre deux coups. Puis tu remontes ta main sur son nez de façon à l’empêcher de respirer. Tu serres, tu maintiens, malgré les protestations de la victime, jusqu’à ce qu’il ne bouge plus du tout. Il est toujours vivant, il lui faudra juste un peu de temps pour se relever. Tu en profites pour l’asseoir contre le mur, invisible à ceux qui sont en bas.

Tu repars dans le même sens. Des voix de filles t’interpellent, tout autant que les cris des sous-fifres qui ont découvert le problème et qui se déploient un peu partout. Cela risque d’être un peu plus compliqué, d’un coup. Tu poursuis ta route, bien plus prudente. Une flèche te frôle. Ton cœur s’arrête et tu tournes la tête. « On t’a vue, salope ! Tu es à nous ! » Merde, merde, merde, merde ! Attrapée. Enfin. Pas encore. Ils savent juste où tu te trouves. Tu revêts ta forme animale et t’envoles. Tu tournes, tournes au-dessus de la cour intérieure avant de plonger pour en attraper un. Il hurle, paniqué, puis tu le relâches. Cela devrait paniquer ses amis. Non ?

Non. Ils te tirent dessus avec leurs flèches, tentent de te viser malgré la vitesse de ton vol. Tu plonges et cries. Un cri strident, qui les pousse à mettre les mains sur leurs oreilles tellement c’est affreux. Tu continues, jusqu’à ce qu’ils abdiquent, totalement sonnés. Mais il y a quelqu’un, dans ce tas, qui vient seulement d’arriver. Tu as assommé 6 hommes en tout, mais il reste celui-ci, et encore d’autres. Cet homme à la voix si familière, qui a déjà la main posée sur ton plumage. « Tiens, tiens … Qu’est-ce que tu fais ici … » Tu peux presque entendre le sourire sur ses lèvres difformes. Toute ta haine remonte d’un coup, tu fais volte-face. Il chope ta tête entre ses mains puis te montre la partie gauche du bâtiment. 3 archers te fixent, la flèche pointée sur toi. « Un seul mouvement et ils te tuent, ma belle. Alors, qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? » Tu ne peux même pas pester. Encore une fois, Maëlly. Faite comme un rat. À nouveau. Tu as envie de pleurer. De tout détruire autour de toi. Tu prends une longue inspiration puis plantes tes prunelles dans les siennes. « Quel beau corbeau … Qu’est-ce que je vais faire de toi, ma jolie ? Tu vas venir avec moi, je pense … J’ai plein de choses amusantes à te faire voir. » Il te relève la tête. « Tu vas découvrir mon monde. »

•••


Tu n’as pas pu te débattre et te voilà sous forme humaine, assise sur une chaise, les mains et les pieds ligotés. Il a fait en sorte de laisser tes plumes à l’air libre pour ne pas les abîmer. Tu as un sourire amusé face à cette attention. Cela lui coûtera très cher. Il s’approche de toi, un air vicieux sur le visage. « Tu es mieux que toutes les autres. Je savais que j’aurais dû t’emmener la première fois. » La première fois … Ton sang fait trois tours, plus rapides les uns que les autres. Tu craches. « Va te faire enculer. » Il se met à rire. « Vorace, le corbeau. » Il s’approche et te flanque une gifle monumentale. Ta mâchoire te fait mal mais tu ne bronches pas. Il n’aura pas de victoire maintenant. Pas sur toi. Pas ici. Tu ne cèderas pas. Jamais. Il arque un sourcil. « Mais ça résiste en plus ! Encore plus amusant … »

Il descend les mains sur tes cuisses, les caresse doucement, avidement. Tu serres les dents. Encore cette sensation horrible. L’Homme n’a-t-il donc aucune limite ? Tu dardes sur lui un regard froid, méchant. « Je vais te faire comme aux autres … Tu vas être ma chose, je veux voir si tu tiens davantage qu’elles … » Tenir ? Tenir quoi ? Il part lentement et ramène une ceinture. « J’aimerais te cingler. Si fort, si fort. » Alors il est sadique ? Des pensées morbides traversent ton esprit. Qu’a-t-il pu faire à Louka ? Une peur infinie mêlée à de la colère fait pulser ton sang. « Bah vas-y, fais-toi plaisir. », craches-tu. Il te détache les bras, les jambes, puis te tient fermement et t’allonge sur une sorte de table froide, désagréable. Il fait claquer la ceinture puis renifle ta peau. Un frisson court le long de ton échine. Quelle horreur. Tu redresses les ailes. « Tout doux, ma belle, tout doux. » Il te caresse les plumes avec une avidité qui te déstabilise. Le premier coup retentit, fouette ta cuisse. Tu sens la marque rouge sur ta peau. Tu te mords la lèvre et réprimes un cri. « Tu résistes ? » Il recommence. Tu mords plus fort. Encore une fois. Ta lèvre saigne. Encore. Tu fermes les yeux. Encore. Tu exploses. Tes plumes s’élèvent dans tous les sens et le soulèvent. Tu te redresses promptement et lui arraches la ceinture des mains. 5 fois. 5 fois de trop. « Alors c’est ça ? »

Il te lance un regard paniqué. Tu as pris le dessus. « C’est ça que tu leur fais, à ces filles ?! », cries-tu. Il ne bouge plus, maintenu par tes plumes. « Tu voles des adolescentes pour satisfaire tes pulsions sadiques ? Tu n’as pas mieux à faire ? » Tu le relâches brutalement. Il est surpris. Tu le pousses sans ménagement et l’attaches sur la chaise. Tu attaches ses bras, ses chevilles, puis baisses son pantalon. Son érection est terrifiante tant sa provenance est malsaine. « C’est ça que tu leur fais ? » Tu fais claquer la ceinture. Il hurle. « Tu crois que ça fait du bien ?! » Tu claques encore plus fort. « Arrête ! » Des hommes entrent dans la pièce, déconcertés, puis ils braquent directement leurs arcs sur toi. Tu cours te mettre derrière leur chef et te baisses, la tête proche de la sienne. « Allez-y ! Tirez, regardez ce monstre ! » Ils ne comprennent pas. « Les gars, butez-moi cette cinglée ! » Une flèche te frôle la joue, suffisamment près de ton visage pour y laisser une marque. Évidemment. Tu aurais été étonnée qu’ils aillent au bout. La peur de rater les a fait rater, fatalement. Tu te relèves, la prends dans le mur et poses la pointe contre la gorge du chef. « Encore une fois. Et je le tue. » Ils haussent les épaules. « Bien sûr, et moi j’suis Ashe- », tu plantes la flèche, faisant une belle marque rouge. « T’es sûr ? » Il te regarde, déglutit. Le chef ne bouge plus.

Tu souris. « Alors, vous faîtes quoi maintenant ? » Ils balbutient des mots incompréhensibles et se lancent des regards paniqués. « Posez vos arcs. A terre. De suite. » Ils abdiquent sur le coup. « Reculez. Allez me chercher ces filles. » Ils ne bougent pas. Tu traces une petite marque sur le cou du chef. Ils s’exécutent. Le sang coule lentement sur la flèche, sur son cou. « Tu te souviens de Louka ? » Tu reviens te mettre face à lui. Il arque un sourcil, souriant. « Qui ? » Tu lâches la flèche et lui flanques une gifle. Les rôles sont inversés. « Louka. Tu sais, le petit blond avec moi. » Il hausse les épaules. « Cette petite merde ? C’était juste un ordre qu’on m’avait donné, j’en sais rien moi ! » Tu lui colles une nouvelle baffe, contenant ta rage pour ne pas lui donner le coup de grâce. « Il est vivant ? » Il ne répond pas, mais sourit largement. Tu pestes. « Je vais te tuer. Mais ce serait trop facile de faire ça ici, comme ça. » Tu ne veux pas d’une victoire sans saveur. « Je veux que tu dises à tes gars de rester avec les filles, désarmés. Je vais te tuer face à eux. Toi contre moi. Devant tout le monde. » Il se met à rire. « T’as peur de rien ! » Tu lui retournes son amusement. « Tu devrais avoir peur de moi. »

Tu le détaches et l’emmènes. D’un signe de la tête, tu fais suivre les deux autres types. Le Marqué est toujours en caleçon. Tu te mets dans la cour intérieure, lui face à toi. « Regardez bien ! C’est un combat à mort. S’il gagne, il vous garde, si je gagne, tout est fini ! » Il dégaine son arc avec un air narquois. Tu revêts ta forme animale, un fumigène dans la bouche. Tu t’élances, tandis qu’il brandit déjà une flèche, prête à te la tirer. Il tire, te rate de très peu. Une chance que tu bouges vite, tu serais déjà morte. Tu lâches ton fumigène, ce qui dérange tout le monde en bas, puis plonges sur lui. Il t’esquive d’un geste aguerri et t’assène un monstrueux coup de poing dans le bec. Tu virevoltes un peu plus loin et retombes sur tes pattes. Tu lui fonces dessus, à ras du sol, le fauches avec violence. Tu l’emportes jusqu’au mur. Tout l’air de sa poitrine s’échappe. Tu t’écartes, il tombe. Tu lui lacères la figure avec tes serres avant de lui mettre de nombreux coups de bec. Il joint les bras devant sa figure, tente de te mettre un coup de pied. Tu plantes tes serres dans ses côtes, encaisses le coup, continues à le violenter. Les archers derrière toi sont impuissants, désarmés. Les filles sont partagées entre la joie et la peur. Une fois qu’il est sonné, tu reprends forme humaine et lui sangles les mains grâce à la ceinture que tu avais gardée. Tu le redresses, le colles contre un mur. Il ne bouge plus, le visage maculé de sang, le corps extrêmement lourd. « Les g … » Tu lui flanques un coup de poing. « Un seul mouvement de votre part et je vous tue tous. » Ils ne pipent mot, ne bougent pas un membre. Tu souris. Tu attrapes sa tête avec tes mains. Tu serres. Puis tu la cognes contre le mur. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Cinq fois. Au bout du cinquième coup, il semble complètement déstabilisé. Il a perdu. Il va mourir. Il le sait. Il va pourrir ici. Ses plaies vont s’infecter et il souffrira le martyr. Tu seras là pour le regarder, avec ton éternel sourire.

Les filles à côté de toi semblent revoir la lumière du jour. Elles regardent cet homme s’étaler lentement, tomber, marcher droit vers la mort. Elles revivent. Il ne leur fera plus rien. Il ne les battra plus, ne les violera plus. Il ne s’excitera plus de leur souffrance. Elles s’en souviendront, ne se sentiront pas exceptionnellement bien, mais elles vivront avec. Elles évolueront. Elles iront mieux. Tu te tournes vers elle, leur adresses un grand sourire. « Vous allez bien ? » Elles hochent la tête, toujours un peu surprise, mais soulagées. Tu laisses le pauvre homme se vider de son sang et emmènes tout le monde avec toi. « Vous allez rentrer. Quant à eux, ils iront croupir dans une geôle pour le restant de leur jour. »

•••


Ils te regardent tous. Tu es un héros, Maë. Tu as ramené ces filles, ces enfants perdues. Tu as sauvé des âmes en peine. Une récompense superbe t’attend, tu le sais. Une récompense plaisante, mais tu as surtout la satisfaction d’avoir tué cet homme. De lui avoir tout enlevé, comme il te l’a fait auparavant. Tu touches ta joue du bout des doigts. C’est gonflé. Tu as des bleus aussi.  Mais tu t’en fiches. Tu as sauvé ces gens, tu as tué cet homme. Tout va mieux. Il ne manque plus que Louka. Et s’il ne revient jamais, alors sa mémoire sera honorée. Pour de vrai.

Quant à toi, tu te rends compte que tu as aimé venir en aide à ces gens. Que personne ne mérite d’être une victime. Que tout le monde devrait avoir la certitude de vivre dans un monde de paix. Tu sais que ce n’est qu’un idéal face à un monde bancal, mais tu penses être parfaitement capable de faire avec. D’aider au maximum. Tu vas devenir une mercenaire, une vraie. Pour ça, tu as encore du chemin. Mais tu sais déjà par où commencer.

Tu auras un but. Un vrai.
Tu ne vas plus errer.
Et puis, peut-être trouveras-tu Louka, finalement ?
Après tout, tu as déjà trouvé son assassin.

Tu reçois ta récompense, puis tu t’en vas fièrement. Les routes de Tellius t’attendent.
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Liyu
LiyuBeorc


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MessageSujet: Re: Looking forward. [CdC]   Looking forward. [CdC] I_icon_minitimeSam 27 Aoû - 4:09

Bon, et bien après lecture de ton CdC, je dirais qu'il explique très bien le changement du perso '-' (même si en le lisant, je me suis dit que j'aurais pu me montrer plus explicite dans le CdC de Liyu u_u)
Bref, ton perso connait une évolution, elle passe de vagabonde à justicière mercenaire, pour moi tout est bon ^^
Je te valide Laguz Classe II niveau 1. Have fun pour la suite~ Tu connait le reste de la chanson, je te laisse modifier ta FT ytou ^^
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