Hatary, fin de l'été.
Le soleil dominait le ciel, et il prodiguait sa chaleur avec moult largesses. Que ce soit en intérieur ou en extérieur, les individus allaient et venaient, écrasés par cette température si torride que certains en venaient à songer aux effets ô combien bénéfiques que pourrait avoir une glaciation. Mais comme chacun sait, rêver ne suffit pas toujours...
Aussi, tous ensemble, sur un rythme indéfini, mais pourtant suivi par tous, ils poursuivaient leur route, certains pour rentrer chez eux, et d'autres pour venir à bout de tâches déjà entamées.
C'est au milieu de cette semi-agitation que Stella fit son entrée dans la ville. Le fait que les bâtiments aient été construits rapprochés avait un avantage: les rues regorgeaient d'endroits où l'on pouvait à loisir se reposer tout en étant à l'ombre. Un bienfait involontaire de la civilisation dont chacun profitait sans vergogne.
Mais ce n'était ni la chaleur, ni l'agitation qui préoccupaient Stella. Elle salua deux Loups lourdement chargés qui lui sourirent en retour, avant de se diriger vers la sortie de la ville. Nul besoin de réfléchir longtemps pour connaître la nature de leur chargement. En effet, les deux Laguz venaient de quitter l'atelier du forgeron le plus proche. Ce dernier, son tablier de cuir toujours attaché au cou et à la taille, essuyait d'un revers du bras les ruisseaux de sueur qui inondaient son front. Porter la charge en question, sous la chaleur ambiante, avec en surplus la foule qui semblait ne jamais devoir se disperser, devait être une terrible épreuve. Il suffisait à Stella d'y penser pour que son corps lui envoie les signaux d'un épuisement qu'elle devinait totalement fictif. Certes, elle était fatiguée, mais sans doute moins que les deux pauvres bougres qui venaient de tourner à l'angle de la rue la plus proche. Le forgeron fit un petit signe pour saluer la Manavore, qui lui répondit avec un sourire non feint. Elle le connaissait. Rufus avait été le maître de Matt, et les exactions de ce dernier l'avaient profondément marqué. Le fait de savoir que ce qu'il avait appris avait servi à la mort d'enfants innocents l'avait écœuré de son statut, et il avait quitté le village quelques années auparavant. C'est pour cette raison que Stella s'étonna de le revoir dans la région. Tel qu'elle le connaissait, elle aurait pensé qu'il serait parti dans une autre contrée. Mais le Laguz vieillissant n'en avait pas eu le courage, s'estimant trop lié aux siens pour les quitter définitivement.
Pendant quelques minutes, les deux Laguz échangèrent sur les dernières nouvelles du village, puis le forgeron invita Stella à entrer. Une fois à l'intérieur, elle quémanda de l'eau, qui lui fut offerte sans hésitation. Il est sans doute inutile de préciser que Rufus l'appréciait beaucoup. La Manavore le renseigna sur ses aventures, et il l'écouta d'une oreille attentive. Le départ définitif de Matt l'attrista, comme bien l'on pense...
-Ce n'était pas un mauvais garçon, mais il a été victime de son succès, pour ainsi dire... La promesse qu'il t'avait faite était touchante, mais étant donné que c'était un guerrier dans l'âme, il y avait peu de chance qu'il tienne parole, ou en tout cas, pas assez longtemps. C'est bien dommage... Je l'aimais beaucoup...Invisible sur le pelage blanc, une larme finit par perler. Elle chuta sur le sol, créant une tâche sombre et humide que Stella contempla l'espace d'un instant, avant de reporter son attention sur son interlocuteur. Elle savait qu'en se rapprochant de Rufus, elle touchait au but. Elle avait appris qu'il était l'un des derniers à avoir vu Balthazar. Et quand on connait le cœur qu'elle mettait à retrouver son père, on comprend à quel point cette piste n'avait pas de prix...
-Et mon père, Rufus? Kana m'a appris que tu l'avais croisé récemment. Est-ce que tu sais où...Elle s'interrompit. Il n'avait même pas été utile de poser la question, car déjà, un sourire triste s'était plaqué sur le visage du forgeron. Dès qu'elle s'en aperçut, Stella sut qu'il y avait plus en jeu que de simples retrouvailles entre un père et sa fille. Son visage devint grave. Au fond d'elle, une bulle de panique était apparue, et elle enflait démesurément.
-Qu'est-ce qui lui est arrivé, Rufus? Dis-le moi, je t'en prie! Je dois savoir!Le sourire gagna en tristesse, et l'intensité du regard de Rufus n'en disait que trop. Stella n'aurait pas pu anticiper ce qu'il allait lui dire, mais elle pouvait déjà en mesurer la teneur.
-Le retrouver? Rien de plus facile, ma grande! Tu le trouveras aux Trois Pies, quelques rues plus loin. Mais ce qui le sera un peu moins, ce sera de le faire revenir. Le pauvre bougre -excuse-moi de parler de ton père comme ça- n'a plu aucun souvenir de son passé ici! Il n'a pas reconnu ses frères, c'est dire! Très franchement, je ne vois pas comment tu pourrais lui faire comprendre qui tu es... Ils ont tout essayé...Stella s'était figée. Son père était donc amnésique. C'était un véritable drame. Les herboristes connaissaient de nombreux remèdes à de nombreuses maladies, mais l'amnésie ne se guérissait pas facilement. Il fallait du temps et de la patience. Or, du temps, c'était précisément ce dont Stella manquait. Sa mère était morte d'inquiétude. Elle ignorait où se trouvait Balthazar depuis quatre ans, et elle n'aurait certainement pas pu deviner où il s'était réfugié...
-Ils n'ont pas réussi, ça ne veut pas dire pour autant que je suis condamnée à échouer. Je vais essayer... Je me dois d'essayer, Rufus... Merci de ton accueil. Tu m'avais manqué! J'espère de tout cœur que nous nous reverrons! J'espère te voir à la célébration du Renouveau!Elle se leva, adressa un sourire au Loup blanc et lui déposa un baiser sur le front. Les yeux du Laguz se fermèrent et un sourire étira ses lèvres. Ce sourire ne déserta pas son visage après que la Manavore eut quitté le bâtiment, loin de là. Elle lui avait manqué, à lui aussi... Et pour ce qui était de la fête du Renouveau, il y serait sans faute!
* * * * * * * * *
La porte des Troies Pies n'était jamais fermée durant les heures d'ouverture, aussi Stella n'eut-elle pas à ralentir en pénétrant dans la bâtisse. La pièce occupait une grande surface, et hormis le comptoir qui occupait un bon tiers de sa longueur, on pouvait compter une vingtaine de tables. Chaque table pouvant accueillir une dizaine de personnes, le terme «affaire qui roule» aurait été plutôt faible pour décrire l'état des affaires du commerce.
A cette heure, entre ceux qui venaient consommer et ceux qui fuyaient la cheleur torride du désert, affirmer que la batisse était pleine à craquer faisait figure de doux euphémisme. Mais cela n'empêcha pas la Manavore de scruter chaque visage, dans l'espoir de repérer celui de son père rapidement. Ses idées étaient claires: plus elle le retrouverait rapidement, plus vite ils seraient de retour à la maison...
Seulement voilà, Stella n'était pas réputée pour sa grande taille, loin de là. Aussi, se frayer un chemin entre les tables ne fut pas réellement difficile, mais restait peu évident. Entretemps, elle faillit laisser échapper deux ou trois jurons en se faisant bousculer, mais elle resta tout de même relativement maîtresse d'elle-même.
Pourtant, s'il avait fallu lui demander combien de temps elle s'était débattue au milieu des clients qui allaient et venaient, elle aurait très franchement été incapable de répondre.
Et soudain elle le vit....
Retenir l'effondrement de sa mâchoire n'aurait pas été une métaphore anodine. Elle ne le reconnut pas immédiatement. Mais rapidement, elle sut...
Son père... Il avait toujours été un guerrier, certes, mais elle avait été habituée à des muscles fins et peu saillants, ainsi qu'à une armure presque inexistante. L'homme qu'elle venait de voir était tout le contraire. Tout en muscles épais et qui semblaient capable d'exercer une force monstrueuse, il portait une armure de cuir qui le protégeait intégralement ou presque. Mais c'était bien son père, en témoignaient le bandeau violet, cousu par sa mère, et qui plaquait toujours autant ses cheveux mi-longs d'une blondeur presque platinale sur son crâne, ainsi que la lourde épée que son père, son grand-père et tous les autres avant lui s'étaient transmis de génération en génération.
Dès qu'elle fut sûre qu'il s'agissait bien de lui, elle se mit en marche d'un pas décidé. Sa progression au sein de la foule s'accéléra sensiblement, au point que ceux qui ne l'avaient pas remarquée auparavant finirent par se retourner sur son passage. Amusés, indubitablement... Ce petit bout de femme si particulier avait de quoi faire sourire. Elle avait l'air déterminée au point que c'en était risible...
Malgré tout, aucun rire ne retentit lorsqu'enfin, elle parvint aux côtés du guerrier. Vu de si près, il lui smblait bien plus grand que dans son souvenir. C'était totalement incohérent. Ç'aurait dû être elle qui devait grandir... Elle se souvenait de la promesse qu'elle lui avait faire, d'être assez grande pour qu'il n'ait plus besoin de se baisser pour la prendre dans ses bras lorsqu'elle le reverrait... Il lui avait volé sa promesse. Puérilement, elle se mit presque en colère, et elle bouillait légèrement en s'adressant à lui.
-Papa!Le guerrier ne réagit pas. Étonnée, Stella écarquilla les yeux. Puis elle réitéra son appel.
-Papa!Elle avait parlé légèrement plus fort. C'était presque un cri. Et cette fois, le guerrier réagit. Mais ce qui choqua Stella, ce fut le regard étonné qu'il lui lança. Mais même ce regard était moins choquant que ce qu'elle entendit sortir de sa bouche.
-C'est moi que vous appelez ainsi, jeune fille? Vous devez faire erreur sur la personne...Le visage de Stella se décomposa. Ce spectacle ne passa pas inaperçu aux yeux du guerrier, qui fronça lagèrement les sourcils sous l'inquiétude.
-Qu'y a-t-il, jeune fille? J'ai dit quelque hose qu'il ne fallait pas?Cette fois, Stella ne sut pas comment réagir. Elle se raidit, et elle plongea son regard dans celui de son père. L'incompréhension se lisait sur son visage.
-Papa! C'est moi, Stella, tu ne me reconnais pas?Mais Balthazar ne réagit pas. Ou en tout cas, il ne le fit pas tout de suite. Lentement, le haut de son corps pivota, puis le bassin suivit alors qu'il se tournait sur sa chaise pour faire face à la Manavore. Son visage était grave, comme s'il annonçait une grave nouvelle.
-Écoute, jeune fille... Je ne suis pas ton père. Je n'ai jamais eu de fille, ni même de femme. Alors si tu es effectivement à la recherche de ton père, ce n'est pas à cette table que tu le trouveras.Et sans plus de cérémonie, il reprit sa place d'origine. Stella n'en crut pas ses oreilles. Il la chassait, sans même la reconnaître? Sous le surprise, la jeune fille fit un pas en arrière. Le dos vouté, les mains jointes devant elle, la tête rentrée dans les épaules, elle était l'achétype de la fille qui n'était pas à l'aise. Son regard allait d'un client à un autre sans interruption. Elle réfléchissait à toute vitesse, au point que la moitié des idées qu'elle eut étaient déjà oubliées quand surgisseaient les suivantes. Et soudain, elle eut une idée. Elle tenta de se souvenir des leçons de Wendy sur l'amnésie.
-Il y a deux types d'amnésie: l'amnésie traumatique, qui est liée à un choc physique, et l'amnésie psychique, qui porte son nom comme un gant... La deuxième est facile à guérir, il suffit de provoquer un choc identique à celui qui est à l'origine de l'amnésie. La première par contre, est bien plus difficile à soigner. Je t'expliquerai peut-être un jour...Et le cours de Wendy s'était arrêté là. Jamais elle n'avait développé davantage. Elle n'en avait pas eu le temps. Elle était morte, en même temps que tous ceux qui étaient arrivés en même temps que Matt...
Stella savait que son père n'était pas du genre impressionnable. Une amnésie traumatique était donc plus probable... Mais Wendy ne lui avait indiqué aucun moyen de la guérir. Les yeux de Stella poursuivirent leurs allées et venues alors qu'elle réfléchissait. De toute évidence, une telle chose ne se soignait pas avec des herbes, ni avec aucun remède médical... La Manavore se mordit la lèvre inférieure. Elle ne voulait pas paniquer...
-Tu es encore là?Elle sursauta. Son père la toisait. L'étonnement était visible sur ses traits, et il semblait légèrement amusé du comportement de Stella. Celle-ci laissa son regard traîner vers la gauche pour fuir celui du guerrier, cherchant quelque chose. Un idée, n'importe laquelle, pourvu que son père puisse être guéri! Et c'est à ce moment-là qu'elle se souvint des paroles de sa mère.
-Ma fille, quand tu verras ton père, quelque soit son état, quelle que soit sa compagnie, tu devras lui chanter le Chant du Désert... Il reviendra à la maison, c'est dans ses gênes...Et elle faillit sursauter devatn cette évidence qui venait de s'imposer. Mais oui, bien sûr! Cétait Balthazar qui avait écrit ce chant, et le clan de Stella se le partageait. Un léger sourire aux lèvres, elle se redressa et fit face à celui qui ignorait être son père.
Parti si loin de chez toi
Reviendras-tu un jour?
Toi de qui, sans être là
L'on parlera toujours?
Tu as pris la route
Il y a bien longtemps
Nous nous en souviendrons
S'il le faut, dans six ansAu fil des paroles, le guerrier s'était raidi sur sa chaise. Ses yeux s'étaient écarquillés, comme s'il avait reçu un choc immmense. Lentement, ver après ver, son visage s'était tourné vers celui se Stella qui chantait. Comme une écolière, elle se tenait droite, le regard au sol, les mains entrelacées dans le dos, les bras tendus, les épaules qui balançaient légèrement, un large sourire aux lèvres.
Dans le feu et l'acier
Tu graveras ton renom
Les années vont passer
Sans effacer ton nom
Tu es parti si loin
Pourras-tu revenir?
Sauras-tu vivre sans nous,
Qui sommes tes souvenirs?
Souviens-toi, fier guerrier
De ta vie d'autrefois
Rentre au pays, exilé
Et reviens près de moi...Le Chant du Désert. Un chant que Balthazar souhaitait utiliser pour réunifier toutes les tribus qui vivaient dans le désert, pour forger une grande nation qui pourrait vivre dans la paix, loin des conflits...
Blathazar fronça les sourcils dès que le sourire de Stella ne laissa plus filtrer un son.
-Où est-ce que tu as appris ça? Je ne l'ai jamais fait écouter à qui que ce soit!Stella leva les yeux. Son sourire ne quittait pas ses lèvres alors qu'elle approchait son visage de celui du guerrier.
-C'est toi qui me l'as appris... Papa...Stella ne souriait plus. Ses yeux étaient humides, écarquillés sour l'émotion. Elle venait de comprendre la signification des paroles. Balthazar était concerné au plus haut point, elle ne s'en rendait compte qu'à cet instant. Mais le choc était identique pour le guerrier. En cet instant précis, une porte qu'il avait toujours cru hermétiquement fermée venait de s'ouvrir. Et de tous les visages qui en sortaient, un seul correspondait parfaitement à la jeune fille qu'il avait en face de lui.
-Stella? C'est... c'est toi?Ce qui suivit fut digne d'un grand film d'action américain. Stella hocha la tête plusieurs fois. Elle pleurait en silence, les larmes coulaient sur ses joues, sans pour autant qu'elle détache son regard de celui de son père. Et enfin, au terme d'une attente qui semblait interminable, les sanglots secouèrent ses épaules alors que les premières tâches humides échouaient au sol.
-Reviens... Reviens à la maison...Et il ne fallut pas un seul dixième de miette d'instant pour que les bras puissants de son père se referment autour d'elle et la serrent contre le torse musclé. Le père et la fille pleuraient tous deux. Les épaules de Stella étaient secouées par les sanglots à un rythme presque frénétique. L'une des mains de Balthazar se posa doucement sur la tête de Stella et lui caressa doucement les cheveux tandis qu'il la berçait.
-Oh, Stella! J'avais tout oublié, pardonne-moi! Pardonne-moi!Et le duo pleura pendant ce qui semblait une éternité. Chacun avait niché sa tête dans le cou de l'autre, et chacun avait les épaules secouées.
-Reviens à la maison...Ce furent les derniers mots de Stella. Tout l'épuisement qu'elle avait accumulé durant le voyage revenait avec des renforts... Elle ouvrait les vannes de sa fatigue. Elle s'écroula dans les bras de son père...
Balthazar avait toujours été un Laguz intelligent. Il savait que sa fille était épuisée, et il devait trouver un moyen de lui laisser le temps de récupérer, mais comment...
Puis il eut une idée. Il hélà le patron.
-Prépare-moi deux longueurs de corde, en double de préférence!On lui apporta ce qu'il demandait. Avec des gestes professionnels, il arrima sa fille sur son dos avant de prendre son apparence animale. Il était un Loup gigantesque, largement capable de supporter le poids de Stella pendant le voyage. Sans prévenir qui que ce soit, il démarra en trombe et quitta la taverne, direction plein ouest...
Le voyage dura près d'une heure, et même un guerrier endurant comme Blathazar aurait été épuisé par le voyage. Une fois arrivé à destination, le Loup trouva son chemin en zigzagant entre les tentes. Une fois qu'il eut retrouvé la sienne, il détacha sa fille, puis pria en silence les habitants de ne pas faire de bruit. Sa fille dans les bras, il se dirigea vers son logis. Dhenlila en sortait justement. De la vaiselle plein les mains, elle se dirigeait vers la rivière la plus proche avec l'intention de la nettoyer. En voyant ce spectacle, elle pâlit, comme si elle avait vu un fantôme. Au terme de quelques instants, elle lâcha tout ce qu'elle avait en main. La vaisselle s'écrasa et se brisa, mais la mère d Stella n'en avait cure, et elle se précipita comme une forcenée vers son compagnon. Longtemps, le couple se serra l'un contre l'autre et s'embrassa, non sans se diriger vers leur tente...
Les exploits de Stella et de Balthzazar firent le tour de tout le clan en moins de trois heures et on en discuta toute la nuit.
Le lendemain, lorsque Stella s'éveilla, elle eut la joie immense de serrer son père et sa mère dans ses bras pour la première fois depuis le début de a guerre. Lorsque son père lui apprit qu'il était près de cinq heures de l'après-midi, la Manavore ouvrit de grands yeux, mais ne fit aucun commentaire. La petite famille passa les jours suivants à raconter ce qu'elle avait vécu. Et à nouveau, Stella prenait des notes. Des notes qui lui permettraient d'écrire la vie de son père, ce héros DE FEU ET D'ACIER...