Einir, la Haine Aveugle

Nom & Prénom du Personnage

NOM : Oublié
PRÉNOM : Einir
SURNOM : Le Sanglant Borgne
ÂGE : 34 ans
SEXE : Masculin
RACE : Beorc
PEUPLE/CLASSE : Rôdeur
PAYS D'ORIGINE : Daien

Me, Myself, I

PSYCHOLOGIE : Il fut un temps où Einir était un Beorc comme tous les autres, et il pouvait alors aspirer à une vie paisible, peut être un peu mouvementé mais rien de terrible. Seulement, le destin a décidé de ne pas faire de l'enfance d'Einir un temps de paix. Des évènements se sont produits, des évènements insignifiants à l'échelle de Tellius, mais ô combien bouleversant pour le jeune enfant. Depuis, en grandissant, en devenant jeune homme en plein force de l'âge, au lieu de se préoccuper de courtiser les belles femmes, ou de défendre sa nation, lui n'a eu qu'une haine innommable au fond de lui. Certains diront que sa haine est disproportionnée, malgré la gravité de son origine, et ils auront surement raison, mais la haine d'Einir n'est plus quelque chose qu'il contrôle lui-même. A présent qu'elle n'est plus ciblée, et qu'il n'a pas pu la déverser sur sa cible originelle, elle est devenue comme une sorte de monstre dormant au fond de lui, une flamme noire brûlant dans son cœur, et le poussant à plonger dans les combats le plus souvent possible pour laisser exploser sa rage, et la laisser le submerger jusqu'à la folie.
Mais même lorsqu'il ne combat pas, Einir ne devient pas subitement un homme bon et recommandable. Étant obligé de vivre dans l'ombre à cause de ses actes, il ne s'est jamais initié à la manière de profiter de la vie. Il n'est capable de combattre et rien d'autre. En dehors de ça, c'est simplement un homme froid et insensible. Il est cruel et serait capable de tuer un enfant sans ciller, cependant il ne tire aucun plaisir, ni aucun profit de sa cruauté, celle-ci est froide, et s'apparente plutôt à une sorte de pragmatisme poussé à l’extrême. Pas de compromis, même face à l'apocalypse.
Il est également un homme violent, et peut vite réagir au quart de tour, sa colère enfouie guettant le moindre moment de faiblesse. Si il s'emporte, il peut très bien finir par régler une dispute en un massacre, sur un oui ou sur un non.
Mais surtout, il est profondément agacé par tous ces jeunes gens à la vie facile, qui se préoccupent de choses futiles. Il évite en général d'entrer en contact avec de telles personnes, pour ne pas s'emporter. De plus, il ne se soucie guère de la politique du continent, et se fiche de qui combat qui. Tant qu'on le paye et le nourrit, il est prêt à se battre pour n'importe quel camp. Dans une période aussi incertaine que celle dans laquelle est plongé Tellius, il fait partie des personnes qui guettent avec impatience l'éclatement d'une guerre pour répondre à son sang bouillonnant, et se laisser une fois de plus totalement submerger par le combat.

PHYSIQUE : Einir est un homme de grande, avec un bon mètre quatre-vingt dix, il domine la plupart de ses semblables, à cela il faut ajouter une forte musculature, et de ce fait, une carrure impressionnante.
Avec ses cheveux noirs et courts, s'épanouissant en bataille, il pourrait simplement être un homme costaud comme de nombreux autres, mais il y a un détail, un détail pourtant léger mais qui ne passe pas inaperçu: son œil droit est crevé. Il ne porte pas de cache-cache ou de bandeau, car il estime que cela ne ferait que rendre sa blessure encore plus évidente. De ce fait, il se contente de garder son œil fermé, ce qui lui donne l'air d'un homme dont l’œil droit est en permanence plissé.
Son visage est également décoré de plusieurs cicatrices, plus ou moins anciennes, témoins silencieux de sa vie de combattant. Mais après tout, quelle importance? Il n'y a plus rien de "charmant" restant à Einir. Son unique œil, noir, restant est injecté d'une haine aveugle intarissable, ou tout au mieux, d'un regard froid et cruel. Et son potentiel charme ne pourrait pas venir non plus de son éventuel sourire. Il ne sourit plus depuis longtemps, enfin, ce n'est pas tout à fait vrai. Mais, désormais, les seules fois où son sourire apparaît sont les fois où il se laisse totalement submerger par la furie du combat et qu'une folie sanglante le prend, son sourire est alors large, dévoilant une expression d'allégresse carnassière, ce qui n'est absolument pas bon signe si vous avez le malheur de vous trouver devant.
Concernant son style vestimentaire, mieux vaut en venir directement au fait: Einir ne porte strictement aucun intérêt à l'habillage, il vit et dort avec son armure. Il lave parfois ses vêtements lorsqu'il s'arrête à une auberge, mais autrement il garde constamment les mêmes. Cela résume à un haut en tissu noir léger, sans manche, et un pantalon tout aussi sombre, accompagné d'épaisses bottes qui ont connus bien des sentiers et des lieues de marche. Bien évidemment, ce léger ensemble n'est réduit à son minimum que pour faciliter le port de son armure, qui consiste en un plastron en métal noir, soutenant deux épaisses épaulières en acier, le tout avec des cuissardes également en acier. Ses bras sont à nus mais il porte des protections en lanières cuir autour de ses avant bras et ses mollets. Cet ensemble est lourd, surtout lorsqu'il s'agit de le porter en permanence, à la limite retiré uniquement lors de nuits à l'auberge. Cela lui donne un pas lourd et une carrure encore plus large, mais il estime qu'un tel poids n'est rien face au poids de sa haine.
Pour terminer l'ensemble vestimentaire, soulignons que Einir porte une longue cape noire, dont le haut s'enroule autour de son coup et lui donnant une aura toujours plus malsaine.

Who I was

BIOGRAPHIE :

Il existe bien des histoires épiques et héroïques dont les héros n'ont de cesse d'inspirer des générations de jeunes enfants, de même, il est des récits sombres que l'histoire a préféré oublier. Mais que ces récits soient glorieux ou malsains, la plume qui trace les lettres de l'histoire n'est pas parfaite et n'a de cesse de laisser derrière elle des tâches qui ne sauraient simplement se tarir et disparaître, et qui ne feront que colorer de noir leur chapitre à chaque fois que l'on tentera d'en oublier l'existence...

Daien est une nation à l'histoire mouvementée et chaotique, mais elle a laissé derrière une épaisse tâche nommée "Einir".

Mais pour le moment, commençons au commencement.
Daien a toujours été une nation à l'histoire tortueuse, chaotique, et cela même avant l'avènement du Roi Fou. De petits conflits embrasaient de temps en temps les différentes nations du monde de Tellius, et à cela s'ajoutait le racisme grandissant des Beorcs de Daien envers les Laguz. Mais cela était considéré comme une période de paix relative, et au fond, les citoyens de Daien vivait plutôt une vie calme. Et parmis ceux qui luttaient parfois sous l'étendard de Daien, lors des périodes de tension avec Begnion notamment, se trouvait un homme nommé Harald, il est inutile de mentionner son nom de famille puisqu'après tout, l'histoire l'a oublié. Harald avait toujours été un homme investi dans la protection de sa nation, il était satisfait des conditions de vie d'alors, et aspirait à une vie calme et simple, en tant que soldat. Sa femme avait donné naissance à leur premier enfant, qu'ils avaient nommé Einir, et Harald songeait à prendre congé des combats pour rester auprès de sa bien-aimée, et afin d'élever correctement son fils.
Tout aurait pu bien se passer, mais le destin n'était pas de cet avis là. Alors qu'un voile sombre recouvrait les affaires de la succession de la royauté de Daien, un nouveau Roi surgit bientôt de l'ombre et se fit courroner: le roi Ashnard.
Mais Harald, qui avait déjà entendu parler de l'homme, s'était méfié tout de suite, et la suite des évènements lui donna raison. Bien avant qu'Ashnard ne se lance dans la guerre contre Crimea, le jeune père avait très rapidement décelé la vraie nature du Roi, et il se retira alors de l'armée pour former un groupe d'opposition au roi. Il rejoignit donc, d'une manière ou d'une autre, sa famille. Il put commencer à former Einir à l'art de se battre, tandis que parallèlement, il ralliait d'autres anciens soldats ou mercenaires à sa cause pour renverser le roi, affirmant que son ambition causerait la perte de Daien. Mais son projet ne put guère se mener à son terme. En effet, le roi Ashnard avait décelé l'activité de ce groupe de rebelles au sein de la nation, et seulement un an après sa formation, une unité punitive fut envoyée à l'encontre de la bande de Harald. Comment avait-il été détecté aussi rapidement alors que le groupe n'avait entamé aucune action importante? C'était très simple, tout simplement car l'un de ses membres les avait trahi, jugeant qu'une prime agréable lui serait accordé si il parvenait à renseigner le nouveau roi sur les potentielles menaces à son règne.
Et c'est ainsi qu'une unité de soldat de l'armée de Daien fut envoyée pour éradiquer le mal à sa source.
Quelle ne fut pas la surprise de Harald lorsqu'il trouva à sa porte une bande d'homme armées, apparemment amenés par des intentions hostiles. Le combat fut bien trop inégal, et Harald tomba sans avoir pu descendre le moindre de ses ennemis. En guise de représailles, sa femme fut tuée aussi, seul Einir survécut car il avait été caché par sa mère, il avait alors huit ans. Mais la cruauté ne se limita pas uniquement à cet acte, en effet, les hommes de l'armée se chargèrent d'exposer les têtes du couple de rebelles sur des pieux, et leur corps fut suspendu par les pieds aux branches d'un arbre, à côté des pieux.
Lorsqu'Einir parvint enfin à sortir de la trappe cachée sous laquelle sa mère l'avait caché de force, il découvrit sa maison détruite et vide. Alors il sortit et courut désespéramment, criant le nom de ses parents, mais aucune ne réponse ne vint, naturellement. Ce n'est qu'au bout de plusieurs minutes de courses qu'il découvrit cet arbre mort, à l'écart du village, et le spectacle macabre qui l'accompagnait. Ces jambes cédèrent et il s'effondra au sol, en pleurant toutes les larmes de son corps. Deux des soldats qui étaient resté de garde non loin l'aperçurent et débatirent sur l'attitude à adopter. Ils choisirent finalement d'épargner l'enfant, jugeant qu'il mourrait bien assez tôt de toute façon, ils s'en allèrent donc devant les yeux d'Einir, totalement anéanti.

Il pleuvait fort. Chaque goutte de pluie semblait porter le poids du remord de personnes mortes injustement. Et là, au pied d'un arbre mort, aux branches duquel était suspendus deux cadavres, était étalé un jeune enfant. Cela faisait bientôt deux jours qu'il n'avait pas bougé, il ne s'était pas nourri, n'avait pas bu. Il était complètement assoiffé et affamé, mais il n'avait pas la force morale de bouger, il souhaitait uniquement rester près de ses parents jusqu'à la fin. Mais encore une fois, le destin ne semblait pas disposer à accorder aux hommes l'avenir qu'ils désiraient. Alors qu'il avait déjà tout abandonné, Einir entendit des bruits de pas se rapprocher puis s'arrêter près de lui.
" Hé bonhomme, ça va? "
Une voix. Une voix d'homme. Mais Einir n'avait ni la force ni l'envie de répondre. Et donc au bout d'une dizaine de secondes de silence sous la pluie, il entendit un soupir, puis sentit des bras puissants le soulever, et avant qu'il ne comprenne ce qu'il se passait il était hissé sur l'épaule d'un homme. Alors il s'endormit.

Lorsqu'il se réveilla, il était confortablement allongé dans un lit. Un homme s'approcha de lui et lui tendit quelque chose.
" Tiens, tu es réveillé? Bois ça. "
C'était un bol. Et quand bien même il avait abandonné toute volonté de vivre, son corps agit de lui-même et engloutit le potage qui lui était offert.
" Et bien, t'avais l'air d'être affamé. Tu as de la famille? "
Il secoua la tête en négation, répondant machinalement. L'homme sembla avoir comme un éclair d'illumination.
" Oh, serais tu par hasard le gosse de ces deux pauvres malheureux qui étaient accrochés à l'arbre?? "
Il acquiesça silencieusement. Une main amicale se posa sur son épaule.
" Ah..mon pauvre petit, si jeune et déjà plongé dans la cruauté de la vie. Je crois bien que je vais m'occuper de toi, ça me fendrait le cœur de laisser un si jeune enfant à l'abandon, c'est décidé! Au fait, je m’appelle Uldin. "
Et ainsi, sans son accord, Uldin prit la décision de prendre soin de lui.
Pendant plusieurs jours, il resta simplement cloué au lit, encore sous le choc, il se contentait de manger la nourriture que lui donnait son hôte et d'écouter ses paroles réconfortantes. Puis, n'étant pas ingrat, il finit bien par se rendre compte du mal qu'Uldin se donnait pour lui, et se décida alors de l'en remercier en se rétablissant et lui parlant. Afin de combattre la tristesse, il y a plusieurs moyens, et Einir avait choisit le moyen le plus rapide: la colère. Ainsi, Einir parvint à se remettre debout en changeant sa dépression en un désir de vengeance à l'encontre des tueurs de ses parents. Cela ne lui redonna cependant pas son sourire et sa joie d'antan.
Il s'avéra qu'Uldin était un vieil homme, ancien soldat de l'armée de Daien, qui s'était retiré bien avant l'avènement d'Ashnard. Il avait entendu parler de Harald le rebelle et sa bande, et l'avait très rapidement relié à Einir. Mais malheureusement, le traumatisme de Einir semblait avoir provoqué une amnésie partielle très spécifique qui lui empêchait de se souvenir de son nom de famille, et Uldin n'était pas plus à même de s'en rappeler. Il dû donc vivre avec cet oubli.
Uldin était vieux mais il avait gardé encore une forme étonnante. Sachant que le temps viendrait où il mourrait et qu'Einir devrait se débrouiller seul, il lui enseigna l'art de se battre à l'épée. Et en échange de cet entraînement, et de l'hébergement gratuit de son hôte, Einir faisait quelques petites tâches pour lui, telles qu'aller chercher des provisions au village le plus proche, car Uldin vivait reculé. Son train de vie commença à s'installer, et il grandit paisiblement, toujours hanté par son traumatisme passé, mais oubliant peu à peu sa haine.
Mais cela n'aurait sû durer.

Un jour, où Einir était parti chercher des provisions chez le tavernier du village le plus proche, qui était un ancien ami d'Uldin, il reconnut parmi ceux assis dans l'établissement un visage étrangement familier. Il se demanda pendant un moment qui cela était, jusqu'à ce que d'un coup, il reconnut l'un des deux qui l'avaient épargné, au pied de l'arbre mort. Alors, son sang ne fit qu'un tour et sa haine ressurgit brutalement. Il s'empara d'une bouteille en verre et se jeta sur le type. Pris par surprise, celui-ci poussa un fort juron après s'être pris le coup sur la tête. Se retournant, il reconnut à son tour le jeune gamin qu'il avait laissé mourir au pied des deux cadavres. Il éclata alors de rire.
" Ahahahah, ça alors! Je rêve ou tu essayes de gâcher la vie que j'ai généreusement épargnée?? Veux tu à ce point mourir, petit imbécile??"
Les deux adversaires se firent face. Mais Einir n'avait pas peur, il avait désormais quatorze ans et se sentait bien assez puissant désormais pour terrasser cette enflure. Il se rua vers lui, armé, de sa bouteille de verre. Mais la suite ne se passa exactement comme prévu, avant qu'il n'ait le temps d'attaquer, un coup de pied dans l'estomac lui coupa la respiration. Il voulut se relever et retenter mais à aucun moment il n'arriva à atteindre le soldat, la différence de niveau était encore trop importante. Alors à terre, il essaya de relever encore une nouvelle fois, fou de rage.
" N'essaye même pas gamin, tu m'agaces, je me voudrais d'avoir à tuer un gosse. "
Ces piètres paroles ne changèrent en rien l'obstination d'Einir, qui se releva une dernière fois. Mais sa tentative était vaine. Cette fois, son adversaire sortit une dague et la lui planta dans l’œil droit. Il hurla de douleur et tomba en arrière, se couvrant l'oeil avec la main. Aussitôt son dos eu-t-il touché terre qu'il se prit un violent coup de pied dans la joue, cela le sonna et réduit à néant toute éventuelle tentative de se redresser.
" Comme je l'ai dit, ça m'emmerderait de tuer un gosse, alors ne reviens plus me déranger ou je ne retiendrai pas mes coups. "
Et ainsi fut-il laissé à terre, tandis que le soldat quittait la taverne, sans avoir payé. Personne dans l'auberge n'était venu l'aider, car tous savaient qu'il était devenu dangereux de s'opposer à l'armée. Aussitôt fut-il parti que certains accoururent pour aider l'enfant. Son visage était rouge de sang, et sa vision était encore floue. Il voulut encore se relever, encore pris d'un accès de rage, mais les forces lui manquèrent et il perdit conscience.

Quand il se réveilla, il était dans son lit, chez Uldin. La scène lui parut familière et lui fit sentir un sentiment qu'il n'avait pas sentit depuis la dernière fois: l'impuissance. Il lui sembla qu'il était toujours le même gamin faiblard que lorsque ses parents avaient été tués. Six ans étaient passé mais il n'était toujours pas assez fort. Faible.
Faible.
Faible.
Faible.
Dès lors, sa haine reprit de plus belle, et ne disparut plus jamais. Il refusait de perdre plus qu'il n'avait déjà perdu à cause des mêmes personnes: ses parents, et maintenant son œil droit. Mais il refusait également de se contenter de subir. Il allait reprendre tout ce qu'il avait perdu. Il aurait sa vengeance, quitte à se laisser dévorer par la haine. Tout dernier espoir de voir réapparaître son sourire disparut, et bien qu'il continua d'assister Uldin comme auparavant, il n'était plus obsédé que par la vengeance, il s'exerçait de plus belle, désireux de devenir plus fort à tout prix. Uldin accepta de continuer de l'entraîner tant que son vieux corps le lui permettait encore, mais au fond de lui, il était triste de constater l'obsession qui rongeait le jeune homme, sans pouvoir rien y faire.

Le cours des choses est imperturbable, et le cycle de la vie et de la mort poursuit sa marche, ainsi Uldin s'éteignit-il paisiblement, repos mérité après sa vie honorable. Einir avait alors dix-neuf ans, et s'estimant alors libre de toute dette envers son défunt hôte, il partit dans sa quête de vengeance, pour retrouver les deux hommes, ainsi que tous ceux qui avaient participé au meurtre de ses parents. Pour gagner son pain, il proposa ses services en tant que petit mercenaire, accomplissant des tâches de petites ampleur. Pendant ce temps là, Ashnard projetait de sombres projets pour l'avenir, mais les pensées d'Einir n'étaient pas encore tourné vers lui, il était simplement obsédé par l'idée de retrouver les tueurs. Mais un an passa, puis deux, puis trois... Plusieurs années au total passèrent sans qu'il n'obtienne le moindre indice. Il fallait se rendre à l'évidence: il était quasiment impossible d'obtenir de tels renseignements sur des gens de l'armée, dont il ne connaissait que le visage de deux, surtout depuis sa condition de mercenaire modeste. Huit ans au total passèrent, et il n'obtint rien. Pendant ce temps là, il contenait sa haine tant bien que mal, et la déversait dès qu'il pouvait lorsqu'il combattait. Il acquit ainsi une certaine réputation de mercenaire brutal et sanglant. Mais au bout de ces huit ans, ce fut le moment où Ashnard mena une attaque meurtrière contre Crimea. La guerre commença. Mais cet évènement agit comme un déclic pour Einir. Il réalisa que si il ne pouvait pas "punir" directement les responsables du crime, il pouvait réorienter sa haine sur les personnes au dessus, les commanditaires. Il ne réalisa qu'à ce moment que c'était la voie à suivre. Ainsi changea-t-il de plan et réfléchit à un moyen de se venger du roi Ashnard. L'unique possibilité qu'il vit fut de profiter de la guerre pour rejoindre les troupes de Daien et se rapprocher progressivement de l'autorité suprême en obtenant du prestige au cours des combats. Ainsi rejoignit-il l'armée de Daien, et par la même occasion, le conflit contre Begnion.
Bien que rejoindre les conflits n'était qu'un moyen pour accomplir un objectif plus grand, il prit plus de plaisir qu'il n'aurait pu penser à se battre. Les grandes batailles étaient pour lui le moyen de relâcher toute sa haine sans se soucier du reste. Lorsqu'il faisait ça, il perdait totalement la raison et n'était plus qu'une simple bête sauvage enragée. Il pouvait s'épanouir en combattant car c'était finalement la seule chose qu'il était capable de bien faire. Il avait acquis de l'expérience et de la maîtrise en servant de mercenaire, et tout ça lui servait alors en plein milieu du champs de bataille.
Malheureusement, tout ne se passa comme prévu, et Daien perdit finalement la guerre, et le roi fut tué par les gens de Begnion. Alors que Tellius se réjouissait de la défaite du tyran, et que beaucoup de citoyens saluaient le retour de la paix, Einir lui se retrouva désemparé. Au lieu de remercier les cieux de lui avoir accordé de survivre jusque là, il désespéra de n'avoir plus personne contre qui tourner sa haine. Le commanditaire était mort, et les responsables directs étaient possiblement morts, et de toute façon, il était impossible de retrouver leur trace. Mais Einir ne pouvait pas simplement oublier la rage qui bouillait au fond de lui. Il avait attendu huit ans pour se venger, et au moment où il aurait du se rapprocher de son objectif, tout s'écroulait. Il ne pouvait définitivement pas tout oublier, sa colère avait besoin d'être déversée, mais il n'y avait plus personne.
Hanté par son obsession de devoir diriger sa haine contre quelqu'un, il resta trois ans à revenir à ses activités de mercenaire, jusqu'à ce qu'il ait vent d'une rumeur d'un mouvement de rébellion contre l'occupation de Begnion. Son sang ne fit qu'un tour. Il rejoignit l'armée de libération, il n'y avait aucun motif particulier, simplement le désir de se replonger dans de gros conflits, pour apaiser sa haine, qui le rongeait. Et il ne fut pas déçu, plusieurs batailles contre Begnion lui permirent de se "défouler" une nouvelle fois. Parmis les soldats qu'il côtoyait il avait acquéri la réputation d'un soldat sanguinaire et d'une violence inouïe, à tel point que même ses camarades de combat le craignaient, tel une bête sauvage instable. Et même après que le pouvoir à Daien fut récupéré, et que Pelleas fut courroné, d'autres conflits se suivirent à la chaîne, contre des ennemis à chaque fois différents, mais Einir ne fit aucune différence, tant qu'il pouvait se battre, il trouvait la paix intérieure.

Mais hélas pour Einir, tous les conflits ne sont pas éternels. La paix finit par s'installer, et Einir fut laissé sur "sa faim". Son problème principal revint au centre de son attention, il devait déverser sa haine, trouver un coupable, et le faire payer. Alors, dans son raisonnement, corrompu par la haine, il lui apparut que même si le coupable original n'était plus de ce monde, il pouvait reporter sa haine sur le nouveau dirigeant de Daien, maintenant qu'il y en avait un. Ainsi, Einir cibla Micaiha la nouvelle reine de Daien, elle n'avait pourtant rien à voir avec tout ça, mais dans l'esprit chaotique d'Einir, ça n'avait aucune importance, quelqu'un devait payer, QUELQU'UN DEVAIT PAYER.
Profitant de sa position dans l'armée, il parvint à infiltrer le palais royal de Daien, après avoir préparé son coup pendant plusieurs semaines. Il connaissait les plans de ronde de tous les gardes, et il arriva près de la salle du trône. Seul un long couloir le séparait de la porte. Il s'agissait d'un couloir sombre, un passage secondaire menant à l'arrière de la salle. Mais là, dans l'ombre du couloir se trouvaient deux hommes armées, deux soldats d'élite chargé de protéger la reine. Ils l'interpellèrent aussitôt qu'ils le virent.
" Hey là! Qui es tu?! "
Einir continua de marcher silencieusement, dégainant son épée, tandis que ses adversaires faisaient de même. Un large sourire se dessina sur son visage. Il ne s'agissait pas là d'un sourire de joie, mais du sourire carnassier du prédateur approchant de sa proie.
" Je suis le rebut du passé, le déchet laissé à l'arrière, la tâche qui ne disparaîtra jamais, peu importe combien vous frottez. Je suis le fantôme qui ne trouvera pas la paix tant que je n'aurai pas obtenu vengeance. Vous êtes sur le chemin d'une bête sauvage, écartez vous si vous ne voulez pas être sauvagement tués. "
" A quoi fais tu référence?? Notre Reine Micahia n'a rien fait de mal, elle contribue à guider notre peuple vers un avenir lumineux. Si tu fais référence au précédent roi, nous ne sommes pas responsables de ses agissements "
" Ahahah... J'en ai rien à carrer, je vis avec cette haine au fond de moi, et sa faim ne sera pas apaisée tant que quelqu'un n'aura pas payé de ma main. "
Alors il se rua sur eux. Ce fut un combat en un contre deux. Il était clair qu'Einir était puissant, il n'était plus le gamin prétentieux de quatorze ans, il avait maintenant trente ans et était fort de l'expérience qui l'avait acquis pendant les nombreux combats qu'il avait mené, mais ses deux adversaires étaient très doués. Au terme d'un combat acharné, Einir parvint à décapiter l'un de ses deux opposants, mais le deuxième, muni d'une lance, parvenait à le tenir à distance, et l'avait bien blessé. Einir commençait à fatiguer, et des bruits de courses non loin signifiaient que des renforts arrivaient. Einir serra les dents et hurla un dernier cri de rage avant de s'enfuir du palais. Il parvint in extremis à s'échapper, et courra longtemps avant d'être hors de danger. Il trouva refuge dans une grange déserte. Après s'assurer d'être seul, il put libérer toute sa frustration en tapant tout ce qu'il trouvait. Il cogna contre le mur jusqu'à s'en faire saigner les poings, et brisa son épée en deux. Pourquoi? Pourquoi? POURQUOI?? Pourquoi ne parvenait-il jamais à obtenir sa vengeance? Pourquoi était-il toujours aussi faible?? Sa rage ne disparaîtrait jamais à ce rythme, il n'avait rien d'autre pour le continuer à aller de l'avant.
Après s'être complètement défoulé jusqu'à ce que ses poings soient ensanglantés, il s'assit par terre et réfléchit. Son action avait effectivement peut être été totalement absurde. Après tout, il s'était battu il y avait peu encore pour cette même femme qu'il avait échoué à tuer. Son obsession était devenue absurde et l'amenait à la contradiction. Il ne pouvait pas continuer à vivre comme ça, ce chemin ne le mènerait nul part, sa vengeance n'avait plus lieu d'être, mais quand bien même, sa rage était trop profondément enfouie au fond de lui, si bien qu'elle n'avait plus besoin de raison pour exister, la colère était devenue partie intégrante de lui-même, il fallait s'y résoudre: il ne pourrait jamais s'en défaire. Il n'avait pourtant rien demandé d'autre que de se délivrer que du poids de son passé. Einir se releva. Il avait été aveuglé. Et encore une fois, seule la frustration de la défaite avait pu lui ouvrir les yeux. Maintenant, il allait devoir apprendre à vivre avec sa haine intérieure, et non pas POUR cette haine obsédante. En d'autres termes, son destin serait toujours lié au combat, car cela resterait toujours son unique moyen d'apaiser temporairement la bête au fond de lui. S'accepter tel qu'il était, accepter son passé et accepter que le monde n'était pas forcément juste, et qu'il ne lui était pas donné d'être le juge, voilà ce qu'il aurait dû faire dès le début. Il marcha. Soit, il marcherait en acceptant la "bête" qui sommeillait en lui et qui ne partirait pas, elle faisait partie de lui-même au même titre que son passé, sans doute était-ce aussi une façon de ne pas oublier son passé, qui il était, peut être après tout n'était-ce pas si mal. Il partit et s'éloigna de la capitale. Il savait qu'il allait être désormais recherché, il lui faudrait donc vivre dans l'ombre et se contenter de sa condition de mercenaire. Ce serait son châtiment pour avoir agit stupidement.
Ainsi, Einir reprit une bonne fois pour toute sa condition de mercenaire. Il profita du climat de paix pour circuler entre les trois nations, sans se faire attraper par les milices locales. Sa réputation ne tarda pas à se faire: un mercenaire efficace mais sanglant et violent, et surtout, borgne. Il était recherché par les autorités dans Daien, et également dans Begnion, à cause de l'étroit lien entre Micaiah et Sanaki, pour avoir tenter d'assassiner la reine et tué un garde royal. Cela lui imposait d'être toujours en déplacement et toujours aux aguets, ainsi fut-il de forcer de continuer ses activités de mercenaires dans l'ombre, en évitant les clients trop honnêtes. Il comptait sur le temps pour se faire oublier, mais la réputation de des carnages lui empêchait ce luxe.
Cependant, en dehors de ça, il était parvenu à trouver un semblant d'équilibre mental, mais restait très instable, et dès lors qu'il combattait durement, sa raison le lâchait et il se laissait emporter. Il entra également en possession d'une nouvelle épée: Dainsleif. Lors d'une mystérieuse quête délivrée par des mages inconnus, il avait pour objectif de récupérer une vieille épée maudite dans une ruine oubliée de tous. Cette épée aurait appartenu à de nombreux guerriers fous, et sa lame est emprunt de la rancune et la frustration de toutes ses victimes, à tel point que son porteur deviendrait fou en quelques jours seulement. Mais lorsqu'Einir trouva finalement l'épée, il l'essaya par curiosité, et alors immédiatement séduit, comme une femme devant un précieux bijou, il décida de la garder pour lui et de ne pas terminer la mission. Il se trouva une étrange affinité pour cette arme, et ne perdit pas la raison, sans doute parce que son esprit était déjà si chaotique que quelques malédictions de revenants n'étaient que broutille. Dès lors, muni de cette épée, il commença à forger son sombre surnom du "Sanglant Borgne", dont l'épée pourrait couper en deux une tête de wyverne d'un seul coup. Il n'avait plus d'objectif particulier dans la vie, il se contentait d'aller vers là où il pouvait balancer son épée, et éventuellement de fuir les autorités, qui le recherchaient toujours pour cette tentative folle d'assassinat.

Cet homme, au destin vague, arpentait un chemin sans destination. Fantôme d'erreurs d'une ère passée, il était comme la preuve vivante de ce passé douloureux dont personne ne voulait se rappeler.

Derrière le Masque

PSEUDO : Ryugami
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? J'ai tapé très précisément "Fire Emblem Roleplay Forum"
QUELQUE CHOSE À CORRIGER ? Il est encore trop tôt pour le dire
EXPÉRIENCE DU ROLE-PLAY : Un peu d'expérience sur un autre forum de rp
TU AS DÉJÀ JOUÉ À FIRE EMBLEM ? SI OUI, LEQUEL/LESQUELS ? J'ai joué à Fire Emblem: Awakening. Je ne connais les deux de la série "ike" que de nom, donc ma connaissance du contexte se limite à ce qui est décrit dans le forum. Si il y a des incohérences dans mon BG, merci de me le signaler avant que je m'enfonce plus loin ^^'

Bien le bonjour l'ami !

Tout d'abord, je te souhaite la bienvenue sur Dawn of Destiny, en espérant que tu t'y plairas.

Si tu n'as pas joué à Path of Radiance et Radiant Dawn, ce n'est pas grave. Moi-même lors de mon inscription sur le forum je n'y avais pas joué, ni à l'un ni à l'autre. Aussi ne t'en fais pas, le contexte du forum devrait suffire à te permettre de t'intégrer parfaitement en ces lieux, et dans le pire des cas si tu as des questions, n'hésites surtout pas à contacter le staff (Composé de Liyu, Alan, Maëlly et moi-même).

Pour la suite, je t'invite à prendre un avatar et à poursuivre ta fiche, avec tous mes encouragements !

Merci ^^
J'en profite pour signaler que ma fiche est (déjà) finie. L'histoire est un peu médiocre, mais n'étant pas encore très à l'aise avec le contexte historique, je n'ai pas été capable de faire mieux :/

PS: je ne sais pas pourquoi, mais mon avatar est réduit, alors qu'il fait du 200x400 de base

Me revoilà. Alors tout d'abord pour l'avatar en fait, t'as du mettre le lien dans la mauvaise case (ouais, y'en a une qui marche et l'autre qui réduit...me demande pas pourquoi). Quand tu copies le lien, faut le mettre dans la case "lier l'avatar à partir d'un autre site" (celle tout en bas) et pas dans "lier à partir d'une URL".

Ensuite, passons à l'évaluation *met ses lunettes de prof...puis les retire car il a l'air ridicule*.

Style 2.5/2.5
Ça m'a plût. C'est soigné, propre, ça se lit bien. J'ai l'impression que tu écris un peu de la même façon que moi des fois, mais c'est sans doute le perso qui veut ça.
En revanche, essayes d'espacer un peu plus tes paragraphes, ils ont tendance à être un peu trop compacts.

Langue 2/2.5
Quelques petites fautes par-ci par-là, quelques oublis également, mais sinon ça reste très bien.

Crédibilité 2/2
D'après moi, c'est impeccable. Tout est bien expliqué, tout se tient, c'est nickel. Y'a p'tet juste la possession de l'épée qui pourrait soulever un doute...mais comme il est déjà plus ou moins atteint, et que par chez nous c'est normal, c'est parfait.

Originalité 1/2
Les histoires de vengeance, de rancune et tout ça...c'est pas forcément super nouveau. Mais l'idée d'avoir eu une famille qui voulait se dresser contre l'ancien roi et qui se sont fait griller ça m'a plût.

Physique 2/2
Rien à redire ici, on s'imagine très bien ce bon vieux Guts.

Mental 2/2
Pareil, ça présente très bien sa façon de penser.

Histoire 6/7
Une belle histoire, sympathique si l'on puis s'exprimer ainsi, et pleine de noirceur. J'aime bien. Sinon elle est plutôt complète et tient debout, l'évolution au fil des années, les décisions et réactions d'Einir...ça me va. Il y a juste une nouvelle fois cette histoire d'épée qui débarque un peu n'importe comment, mais détailler son arrivée aurait été de trop je pense.

Total : 17.5/20 Mais avec un petit plus, car l'histoire est sympathique et que tes erreurs qui t'ont valu ce petit 0.5 en moins sont sûrement des erreurs d'inattention ou d'oublis, alors je vais revoir ça à la hausse.
Ah oui, et cette histoire de masculin/féminin aussi en début fait tache

Note définitive : 18/20

Hé bien toutes mes félicitations l'ami ! Je te souhaite à nouveau la bienvenue parmi nous et t'invite à remplir ta fiche technique, après cela tu pourras commencer à rp. Si tu as des questions, des suggestions ou quoique ce soit, n'hésites pas à contacter le staff !

Bon séjour parmi nous Einir.

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Einir, la Haine Aveugle

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