Un jour de pluie

"Il fallait forcément que ça arrive aujourd'hui."

Les hautes toitures de Mélior charriait l'eau à leur façon propre. Il n'empêche que cela ennuyait bien Naeliel dans ces petites tenues. Elle se plaqua contre le mur d'une maison quelconque, à l'abri de la pluie sous une redondance de la toiture. Ses long cheveux blond était devenu lisse à cause de l'eau. Encore que ça lui donnait un genre différent, accompagné de ces vêtements moulant ses formes de façon plus prononcé à cause de l'eau. Si quelqu'un passait dehors par ce temps, il se serait sans doute laissé trempé pour pouvoir l'observer ne serait-ce qu'une minute. De toutes façon, elle aimait qu'on la regarde:

"Attendons juste que ça passe..."

Elle n'était pas vraiment rassuré non plus, bien que sa marque soit cachée par son diadème, on ne sait jamais ce qui peut arriver dans la capitale de Criméa. L'endroit était bien trop animé pour se débarrasser de quelqu'un et vivre de ses resserves quelques temps sans que cela se remarque. Mais l'escorte qui l'avait amenée jusqu'ici lui avait procuré un peu d'argent et quelques bon souvenirs. Elle n'allait pas tué ici. Après tout, elle était curieuse et se demandait ce que ça faisait de vivre par "soit même". Enfin, elle savait déjà que ça ne lui plairait pas. Dans le pire des cas, elle préfèrera utiliser ses avantages corporelles pour se faire offrir le gite et le couvert.

Mais il faudrait déjà que la pluie cesse.

<< Ah, génial, manquait plus que la pluie... >>

Sac sur les épaules, cheveux dégoulinant de pluie, Alondite et épée d'argent battant les flancs, Alan courrait dans les rues. Il devait s'absenter une demi-journée de chez lui pour se réapprovisionner en nourriture et acheter un livre de médecine par la même occasion, mais la météo se joua de lui et le força à accélérer l'allure.

<< Et bien évidement, j'habite à un quart d'heure de marche de la ville... Bon, merci mon corps d'athlète, on est parti pour une magnifique course à travers les plaines sous la pluie. >>

Par chance, les rues étaient désertes. Alan ne se priva donc pas de courir sans trop se soucier de l'allure afin d'arriver plus vite.

<< Bon, j'ai la viande, les légumes, l'alcool, le bouquin de médecine et le supplément de viande pour Kwendal. Ah décidément quand on est amoureux on regarde pas la dépaaaaaaaaaaaarg ! >>

Perdu dans ses pensées calculatrice, Alan rata un virage et se vautra au sol. C'est donc honteux et couvert de boue qu'il se releva et vérifai l'état de son sac.... bon, rien de cassé dans ses affaires.

<< Bon, cette fois c'est certain, un bon bain en rentrant... Oh la vache que je hais la pluie... >>

Se redressant, Alan regarda autour de lui... personne...ou si, tiens ! Une blonde blottie contre une maison. Elle était en tenue moulante et la pluie ne fit qu'accentuer ses atouts.

<< Et bien évidemment, je me couvre de ridicule devant une demoiselle.. >>

Rouge de honte, Alan adressa un bref bonjour à la charmante blonde avant de reprendre sa route sur un rythme plus calme, allant jusqu'à marcher normalement. Il avait encore un peu mal à cause de sa chute, autant attendre que ça se passe...

"Hihihi!"

Marrant ça, un homme qui parle tout seul et qui s'écrase au sol d'une façon burlesque au possible. Mais le plus important était son sac de courses. Cela signifiait qu'il avait un peu d'argent. De plus, il se baladait avec deux épées et n'avait rien d'un garde. Sans doute un mercenaire. Mais est-ce que le mercenaire se gaufrent comme ça dans la rue alors qu'il porte des courses? L'épéiste avait l'air d'avoir de l'expérience. Donc ce n'était pas un bleue. Un indépendant? Bah, elle finirait par le savoir:

"Plutôt que de marcher sous la pluie et de manquer d'attraper un rhume, ca ne vous dirais pas de m'offrir un verre?"

Elle était directe. Mais trempée comme elle l'était, elle avait bien l'air d'attendre la fin de la pluie. Son corps bien mis en valeur par l'eau et sa démarche envers l'épéiste, elle allait pouvoir passer un peu de bon temps au lieu de patienter pour... Rien, au final.

Afin de se garantir le succès de son entreprise, elle plongea ses gracieux yeux pourpres dans ceux d'Alan. Elle ne chercha qu'à lui insuffler une petite dose d'envie sauvage. Mais le genre d'envie qui n'est pas procurée par le physique en lui même. Juste par un échange de regard significatif et lourd de sens.

<< Hihihi! >>

Et ça la faisait rire... bon, c'était à prévoir...

<< Plutôt que de marcher sous la pluie et de manquer d'attraper un rhume, ca ne vous dirais pas de m'offrir un verre?
- Hein ? Heu non désolé j'ai pas le temps, je suis pressé... >>

Alan se retourna vers la dame afin de lui lancer un regard signifiant que ce n'était pas la peine d'insister mais ses yeux se perdirent dans le regard pourpre lourd de sens, empli d'un sortilège charmeur, le tout accentué par son physique dévoilé par la pluie qui alourdissait ses vêtements et mettaient en valeur les atouts de la femme et sa démarche gracieuse quand elle s'approcha de lui.

<< Je... heu... je... hem... oh et puis zut, allons boire un coup à la taverne le temps que ça se calme... >>

Alan se sentait rougir. Il avait honte de céder comme ça alors qu'il avait autre chose à faire. Qui plus est, il sentait quelque chose grandir en lui et fit tout pour l'ignorer. Pas question d'aller plus loin. C'était un verre le temps que ça se calme et point final.

<< Bon, la taverne c'est de l'autre côté, juste derrière vous... whoaaaah ! >>

Au moment ou il avançait, un cabot traversa la rue et percuta les jambes d'Alan qui fut projeté en avant et atterrit dans les bras de Naeliel. Les potentiels spectateurs auraient pu penser qu'il s'agissait d'un couple se faisant un calin, bien qu'il n'en était rien. Alan se ressaisit assez vite et lâcha Naeliel, plus rouge que jamais.

<< V... Vraiment désolé... bon allons-y. >>

Suivi par la femme, il entra dans la taverne où la chaleur accueillante et les tables occupées étaient bien plus attirante que l'extérieur désert et humide.

Alan s'installa à une table au fond et déposa ses affaires contre le mur. Il soupira et commanda une boisson non-alcoolisée.

<< Je vous préviens, je n'ai plus énormément d'argent. Donc je vous offre un verre mais pas plus... >>

Il n'avait pas de quoi offrir plus de toutes facons, le reste de ses économies était chez lui.

Plus ça allait, plus il sentait que ça allait mal finir cette histoire... et il espérait se tromper.

"Ah, mais c'est déjà gentil de m'inviter alors que je vous ai aborder de façon si directe. Je suis désolée, je m'ennuyais un peu avec cette pluie..."

Elle vient s'accouder à la table, regardant le double-épéiste de haut en bas. Elle souri légèrement, sans vraiment s'occuper de sa commande (une boisson peu alcoolisée quelconque). Il pourrait bien rentrer dans le plan. Quoique avant, il fallait le tester. Elle garda une mine joyeuse et tranquille, de sorte à mettre Alan à l'aise:

"Quitte à passer un petit moment ensemble, ne serait-ce que le temps d'un verre, autant faire connaissance. Je ne me suis pas présentée, je suis Sheena. Voyageuse sans but précis, je vie un peu pour m'amuser, en sommes! Et vous, qui êtes vous?"

Elle marqua une posa, et sans lui laisser le temps de répondre se cambra un peu en arrière, afin de laisser un champs de vision plus libre dans son décolleté:

"Oh et puis, je pense que ça ne vous dérangera pas de discuter un peu avec moi, puisse que vous m'êtes déjà tombé dessus!"

Elle ria légèrement, l'idée semblant l'amuser.

<< Ah, mais c'est déjà gentil de m'inviter alors que je vous ai aborder de façon si directe. Je suis désolée, je m'ennuyais un peu avec cette pluie...
-Et pourquoi n'êtes vous pas directement allée vous mettre à l'abri ? En plus de vous ennuyer vous seriez tombée malade. >>

La femme s'installa tandis qu'Alan commençait à se poser des questions. Que faisait-elle aussi peu habillée et sous la pluie ? A sa place, il aurait été directement à la taverne se mettre à l'abri, le patron ne tolérait aucun débordement dans cet établissement... bon ça, elle le savait pas mais...

Bref, elle semblait bien à l'aise en ce qui la concernait...

<< Quitte à passer un petit moment ensemble, ne serait-ce que le temps d'un verre, autant faire connaissance. Je ne me suis pas présentée, je suis Sheena. Voyageuse sans but précis, je vie un peu pour m'amuser, en sommes! Et vous, qui êtes vous?
Je... >>

Avant que Alan n'aie vraiment eu le temps de répondre, Naeliel se pencha cabra en arrière, ce qui la força à se pencher un peu en avant. Ses vêtements, imbibés d'eau, pendirent un peu et permirent de contempler un peu mieux son anatomie, détail qu'Alan fuyait pour porter son attention sur autre chose comme la pluie qui tombait dehors.

*Non mais qu'est ce qui lui prend ? Elle est vraiment bizarre cette femme ! Et j'ai autre chose à faire que de reluquer quelqu'un comme ça. J'espère qu'elle compte pas me draguer, je risquerais de faire une bêtise si elle me provoque comme ça...*

<< Oh et puis, je pense que ça ne vous dérangera pas de discuter un peu avec moi, puisse que vous m'êtes déjà tombé dessus!
- Je suis surtout tombé par terre mais bon, je veux bien discuter en attendant que la pluie se calme... >>

S'assurant que son regard ne vagabonderait pas sur une partie dévoilée de tout habit, il poursuivit sa présentation.

<< Pour répondre à votre question de tout à l'heure, je suis Alan, mercenaire vagabond. Vu que j'ai vécu dans le coin, je fais une halte chez moi le temps de régler un ou deux trucs qui me tiennent à coeur et me reposer. Sinon je voyage un peu partout dans le but de vivre ma vie et... le reste n'a aucune importance pour une voyageuse je pense. >>

Il préférait ne pas aborder de sujet qui fâche. Il savait bien que ça serait préjudiciable.
Alan but une gorgée de sa boisson et savoura le goût fruité avant de poser quelques questions. Il se moquait de la réponse mais au moins ça lui permettra de tuer le temps en attendant de pouvoir filer.

<< Et comment faites vous pour gagner votre pain ? Ce n'est pas pour vous offenser mais on dirait que vous n'êtes pas vraiment une habituée du travail... >>

Dehors, la pluie continuait de tomber toujours aussi violemment, comme si le temps s'était figé sur les cinq dernières minutes pour les répéter en boucle, comme si jamais le soleil ne reviendrait sur Melior, comme si Alan était condamné à passer l'éternité dans la taverne en compagnie de cette étrange femme.

*Si ça chauffe trop, je m'en irait et tant pis pour la pluie, j'ai autre chose à faire que boire un verre avec une inconnue...*

C'était un coup à se rendre malade, mais bon, il en avait vu d'autres.

"Ah, mais vous vous trompez, Alan. Je n'ai beau être qu'une simple voyageuse, je suis très curieuse. J'adore apprendre des choses sur les gens..."

Elle marqua une pause tandis que ses yeux roulait légèrement vers le bas, donnant au visage de la demoiselle une expression interdite:

"...Surtout quand ils ont l'air aussi intéressant que vous."

Elle laissa par la suite le temps au mercenaire de digérer l'information comme il allait le pouvoir. Aux vues de ses regards sur elle, il n'y avait pas de raison de sortir le grand jeu. De plus, malgré l'intérêt qu'elle lui portait du fait des services qu'il pourrait lui rendre dans le futur, il semblait être fauché. De plus, ses sacs de courses contenait de la nourriture pour au moins deux personnes. Si il s'avérait qu'il y avait un jeu à jouer, ce dernier allait être difficile à jouer. Mais ce garçon n'était pas très charismatique. Il n'avait clairement pas l'assurance inhérente à celui qui a déjà gouté aux jeux interdits. Tout du moins, il en restait un homme. Et elle était une femme, une belle femme même. De plus il s'agit d'un mercenaire, un homme qui fais n'importe quoi pour de l'argent:

"Oh, généralement, je vie de petit travaux ou de la bonté des gens. Beaucoup de personnes ont une hospitalité généreuse, un peu comme vous."

Elle lui décocha un sourire charmeur, le genre de sourire qui exprime la sensation que l'on éprouve en recevant une flèche en plein cœur à laquelle pourrait être accrocher un petit mot marqué: "je suis toute à vous" ou ce genre de choses:

"Mais vous avez raison, je ne suis pas extrêmement habituée à travailler. En réalité, je suis stratège. Mais je déteste l'armée, alors j'applique mes dons à de petites compagnies de mercenaires ou autre... Quant à vous, vous semblez être quelqu'un en passe de mauvais souvenirs et de mauvais avenir. Auriez vous des problèmes? Je peux vous aider, si vous le voulez..."

<< Ah, mais vous vous trompez, Alan. Je n'ai beau être qu'une simple voyageuse, je suis très curieuse. J'adore apprendre des choses sur les gens..Surtout quand ils ont l'air aussi intéressant que vous. >>

Apprendre des choses sur des gens que l'on ne reverra probablement jamais ? Bah, chacun son truc après tout... et Alan ne voyait vraiment pas en quoi il était intéressant : ce n'était rien de plus qu'un mercenaire vagabond, draqué par les nobles et membre d'Aurora, mais la femme ignorait ces deux derniers points.

Sheena demeura interdite un moment. Alan se demandait si il ne valait pas mieux faire une course sous la pluie plutot que de rester auprès de cette femme plus longtemps, et il penchait vraiment en faveur de la première option, bien qu'il risquait de finir avec un rhume ou une grippe au final.

<< Oh, généralement, je vie de petit travaux ou de la bonté des gens. Beaucoup de personnes ont une hospitalité généreuse, un peu comme vous. >>

Elle eut un sourire charmeur. Alan détourna les yeux. Il devinait le genre de générosité des autres. De toutes façons, il avait payé à boire à cette femme et c'était tout ce qu'il pouvait se permettre. Pas question de l'héberger ! Il n'avait pas de lit disponible de toutes façons : le seul qu'il avait était pour Kwendal et personne d'autre.

<< Mais vous avez raison, je ne suis pas extrêmement habituée à travailler. En réalité, je suis stratège. Mais je déteste l'armée, alors j'applique mes dons à de petites compagnies de mercenaires ou autre... Quant à vous, vous semblez être quelqu'un en passe de mauvais souvenirs et de mauvais avenir. Auriez vous des problèmes? Je peux vous aider, si vous le voulez...
- Ca se voit tant que ça ? >>

Eh bien, soit elle était très perspicace, soit il ne faisait aucun effort pour masquer ses soucis. Mais peu importait : de toutes façons...

<< J'ai déjà toute l'aide dont j'ai besoin et j'ai déjà impliqué trop de monde dans mes problèmes. Merci quand même de vous proposer. >>

Il but une autre gorgée de sa boisson et regarda dehors. Il pleuvait toujours aussi fort...

<< J'espère que ça va bientôt cesser de tomber, j'ai quelqu'un qui m'attend et je ne devais m'absenter qu'une heure ou deux... >>

Il a eu énormément de remords à laisser Kwendal seule chez lui. Il savait qu'elle ne risquait rien tant qu'elle restait à l'intérieur, ce qui devait être le cas vu la pluie qui tombait, mais malgré tout il avait un peu peur que l'ancienne Kwendal fasse des siennes où qu'un autre problème surgisse, de quelque manière que ce soit. Cette crainte fut le déclic.

<< Je devrais peut être y aller, malgré la pluie... merci pour votre compagnie, ce fut très agréable. J'espère qu'on se reverra bientôt... >>

*Oui, le plus tard possible, en fait...*

Il laissa son verre au trois quarts vide sur la table et déposa le compte juste que valait les boissons commandées avant de se lever de sa chaise. Il espérait que rien ne le retiendrais plus longtemps...

"Assied toi."

C'était bel et bien un ordre. Le genre d'ordre d'où émane une autorité presque surnaturel. Un ordre auquel on obéirait quelque soit les conditions. Son visage était resté impassible, mais elle enrageait de l'intérieur. De ces mots devaient émaner l'autorité qui provient du sang royal coulant dans ses veines. Cet impétueux sous-être avait peur, il avait tellement peur qu'il ne demandait qu'à être broyé entre ses griffes. Pour qui se prenait-il? Même si les deux sabres qu'il portait à la ceinture ne serait que des contre temps, il finirait en charpie si elle le souhaitait. Pourtant, elle resta calme et placide extérieurement:

"Mais pour qui me prend tu, minable mercenaire? Tu n'es pas très intelligent à ce que je vois. Tu te fie à tes émotions au lieu de réfléchir au meilleur moyen de t'en sortir, c'est ce qui a du te mettre dans les ennuis dans lesquels tu es actuellement. Mais si tu te rendais un tant soit peu compte que ton visage révèle tout ce que tu penses, tu t'en sortirais sans doute mieux."

Elle le fixa droit dans les yeux. Elle n'avait pas tenté de le manipuler ou de l'utiliser. Quelqu'un comme lui n'avait aucune utilité, il était plus simple de lui dire directement ce qu'on voulait:

"Je comprend que tu ai peur de moi, vu que je semble être plus attirante à tes yeux que la personne qui t'attend. Ceci n'est pas mon problème, tout en sachant que c'est toi qui m'es tombé dessus."

La froideur émanant de ces paroles aurait presque pus geler l'air ambiant:

"Sauf que tu te méprend sur mes intentions, ce n'est pas parce que je suis une vagabonde que je suis une catin."

Maintenant, il suffisait d'attendre sa réaction. Toute cette histoire juste pour ne pas rester sous la pluie pourrait peut-être lui serir à obtenir quelques renseignements sur Geist au final.

<< Assied toi. >>

Cette simple phrase de deux mots irradiait d'autorité. Alan resta immobile quelques secondes puis se rassit lourdement. Il ne savait pas pourquoi il obéissait alors qu'il ne demandait qu'à quitter l'endroit. Mais en tout cas, il avait compris une chose : cette femme était plus qu'elle ne le laissait paraitre, mais il ne lui en voulait pas : lui même n'avait pas tout dit sur sa personne.

<< Mais pour qui me prend tu, minable mercenaire? Tu n'es pas très intelligent à ce que je vois. Tu te fie à tes émotions au lieu de réfléchir au meilleur moyen de t'en sortir, c'est ce qui a du te mettre dans les ennuis dans lesquels tu es actuellement. Mais si tu te rendais un tant soit peu compte que ton visage révèle tout ce que tu penses, tu t'en sortirais sans doute mieux. >>

Alan tiqua. Elle était passé d’effrayante à agaçante. La voilà qu'elle la traitait comme un moins que rien. Mais elle ignorait ce qui lui était arrivé... bon, à la moindre occasion, il se sauvait !

<< Je comprend que tu ai peur de moi, vu que je semble être plus attirante à tes yeux que la personne qui t'attend. Ceci n'est pas mon problème, tout en sachant que c'est toi qui m'es tombé dessus.
- Hé ! Moi je me suis juste vautré au sol en dérapant ! C'est vous qui avez réclamé un abri et à boire ! >>

Elle était vraiment hypocrite avec ça ! On dirait presque un de ces nobles de Begnion. Encore un peu et ça allait mal finir. Il n'avait pas envie de tuer quelqu'un dans une zone publique sous prétexte qu'elle lui rappelait Side.

<< Sauf que tu te méprend sur mes intentions, ce n'est pas parce que je suis une vagabonde que je suis une catin. >>

C'était toujours ça de gagner. Il n'avait rien à craindre pour Kwendal.

<< Bon, j'en ai marre de tourner autour du pot alors finissons-en : qu'attendez-vous de moi ? J'imagine que vous me demanderiez pas de rester si c'était juste pour avoir un verre à boire alors que vous auriez juste à charmer le tavernier ! >>

Il fixa la femme dans les yeux avec la ferme intention de partir dès que possible.

Les yeux de Naeliel s'étrécirent quand il la fixa. Bien sûr, il n'était pas le premier à oser la fixer ainsi. Mais personne d'aussi peu important que lui ne devrait faire ce genre de chose.

"Krrch!"

Quelques morceaux de bois tombèrent au sol suite à ce bruit de griffure. Griffure dont venait d'écoper le dessous de la table. La jeune fille avait transformer puis dé-transformé sa main sous ladite table sans raison particulière. Peut-être pour se retenir de déchiqueter la chair de son interlocuteur:

"Je ne conseillerait pas à un meurtrier de me fixer dans les yeux. Dans d'autres contrés que celle-ci, il n'est pas difficile de voir ton avis de recherche. Même si il n'y a pas vraiment de portait, c'est facile de te reconnaître."

Il voulait aller vite? Alors cela irait-vite:

"Je pourrais t'arrêter moi même histoire de toucher la récompense, mais je ne compte pas t'humilier à ce point. Même si tu porte deux sabre, tu n'es pas si puissant que ça. Tu devrais t'en rendre compte. Pourtant, tu peux avoir une utilité. Maintenant que tu es poursuivit, il y a une chance pour que tu ai à combattre quelqu'un qui se prénomme "Geist Rikston". De ce que je sais de lui, il fait partit de ceux qui ont perdu la guerre. Il est quelqu'un de dangereux, mais il n'en reste pas moins quelqu'un de moins dangereux que toi. Si tu l'affronte en duel, je souhaiterait que tu te concentre à trouver puis à endommager le plus sérieusement possible ce qu'il à de plus précieux. Que ce soit l'un de ses souvenirs ou un objet, je ne sais. Mais si tu es un tant soit peut malin, tu comprendra que si il veut ta mort et que votre puissance est égal, t'attaquer à cette chose le déstabilisera et t'ouvrira la victoire. Tout ceci est donc dans ton intérêt."

Elle soupira légèrement, puis reprit:

"Si tu te demande pourquoi toi, au hasard. Tu m'est tombé dessus comme ça, nos destinés ne sont pas forcements si éloignés. C'est donc simplement parce que si toi tu as fais des choses négatives dans ta vie, lui aussi. Mais contrairement à toi, ce ne sont pas simplement des gens désorganisés qui font cela pour l'argent. Nous sommes des centaines, et nous sommes ensembles. Donc dans tout les cas si tu ne comprend toujours pas, il est aussi possible de t'engager en tant que mercenaire pour que tu t'occupes de ce petit soucis. A ton aise... Et cesse de me regarder dans les yeux de cette façon."

Il y a eu un drôle de bruit, comme un coup de griffes sur du bois … c’était étrange… ca venait de cette femme ?

<< Je ne conseillerait pas à un meurtrier de me fixer dans les yeux. Dans d'autres contrés que celle-ci, il n'est pas difficile de voir ton avis de recherche. Même si il n'y a pas vraiment de portait, c'est facile de te reconnaître.
- Ah, je vois… on dirait que les affiches des nobles sont arrivées à vos yeux. >>

On dirait qu’elle tentait de le faire chanter… Alan décida d’attendre pour voir ce qu’elle voulait.

<< Je pourrais t'arrêter moi même histoire de toucher la récompense, mais je ne compte pas t'humilier à ce point. Même si tu porte deux sabre, tu n'es pas si puissant que ça. Tu devrais t'en rendre compte. Pourtant, tu peux avoir une utilité. Maintenant que tu es poursuivit, il y a une chance pour que tu ai à combattre quelqu'un qui se prénomme "Geist Rikston". De ce que je sais de lui, il fait partit de ceux qui ont perdu la guerre. Il est quelqu'un de dangereux, mais il n'en reste pas moins quelqu'un de moins dangereux que toi. Si tu l'affronte en duel, je souhaiterait que tu te concentre à trouver puis à endommager le plus sérieusement possible ce qu'il à de plus précieux. Que ce soit l'un de ses souvenirs ou un objet, je ne sais. Mais si tu es un tant soit peut malin, tu comprendra que si il veut ta mort et que votre puissance est égal, t'attaquer à cette chose le déstabilisera et t'ouvrira la victoire. Tout ceci est donc dans ton intérêt. >>

L’arrêter ? ELLE ? Elle n’avait pas d’armes… ah, ça expliquait le bruit de tout à l’heure : c’était une Laguz.

<< Si tu te demande pourquoi toi, au hasard. Tu m'est tombé dessus comme ça, nos destinés ne sont pas forcements si éloignés. C'est donc simplement parce que si toi tu as fais des choses négatives dans ta vie, lui aussi. Mais contrairement à toi, ce ne sont pas simplement des gens désorganisés qui font cela pour l'argent. Nous sommes des centaines, et nous sommes ensembles. Donc dans tout les cas si tu ne comprend toujours pas, il est aussi possible de t'engager en tant que mercenaire pour que tu t'occupes de ce petit soucis. A ton aise... Et cesse de me regarder dans les yeux de cette façon.
- Je vous regarde dans le seul endroit qui ne soit pas observé par les autres clients du bar, ok ? >>

Il marqua une pause avant de résumer.

<< Donc, madame veut que je fasse mal à son mari en brisant ce qu’il y a de cher à ses yeux. Ca va à l’encontre de mes principes, vous savez ? Je ne blesse QUE physiquement. J’espère pour vous que ce à quoi il tient le plus est un bout de chaire sinon vous allez avoir beaucoup à payer. >>

Alan marqua une nouvelle pause avant de reprendre.

<< Et je suis censé le trouver où, ce Geist ? Pour le tarif on verra selon ce qui se passera… >>

C’était à contre-cœur, mais il devait faire honneur à sa profession et travailler pour la chaudasse, aussi antipathique soit elle…

Elle leva les yeux au ciel. Ce mercenaire était d'une stupidité déconcertante:

"Il te tombera dessus de lui même. Contente toi de remplir ton travail. Connaissant un peu le monde militaire de par mon métier, ce qu'il préfère doit être son arme principale. Elle est comme sa femme, le rassemblement de sa fierté. Je pense que tu devrais voir si ce n'est pas à cela qu'il faut s'attaque."

Elle se moquait de la vie d'Alan. Il n'était pas important:

"Ton prix sera le notre, je te laisse en décidé. Mais comme tu à l'air d'être quelqu'un de doué, je suppose que tu pend un pourcentage avant et le reste ensuite..."

Ça l'ennuyait. Tout ça faisait certes parti de son plan, mais sa mise en œuvre devait passé par des abrutis pour être efficace. Elle n'avait pas confiance en lui, mais puisse qu'il était mercenaire et qu'il allait de plus devoir défendre sa vie, il n'y avait pas plus fiable que lui pour le coup.

<< Il te tombera dessus de lui même. Contente toi de remplir ton travail. Connaissant un peu le monde militaire de par mon métier, ce qu'il préfère doit être son arme principale. Elle est comme sa femme, le rassemblement de sa fierté. Je pense que tu devrais voir si ce n'est pas à cela qu'il faut s'attaque. >>

Il tient à son arme... Alan revit dans sa tête l'épée couleur émeraude qui lui fut prise. Adhumla... Il était partagé entre son devoir de mercenaire et ses sentiments, une fois de plus. Et dans ce genre de cas...

<< Ton prix sera le notre, je te laisse en décidé. Mais comme tu à l'air d'être quelqu'un de doué, je suppose que tu pend un pourcentage avant et le reste ensuite...
- Le « notre » ? Vous êtes plusieurs dans cette histoire ? >>

Peu importait. Alan réfléchit à une somme raisonnable, mais élevée.

<< Je vous avait prévenu que la bourse allait sonner pour ce genre de chose. Voilà mon prix : Je veux 1 000 pièces maintenant et 9 000 quand j'en aurait fini après. C'est une sacré somme, n'est ce pas ? >>

Ca faisait un total de 10 000 pièces, soit la somme versée par un noble pour l'assassinat d'un criminel recherché. Un simple quidam ne pouvait avoir une telle somme sauf si il n'a pas versé une pièce de sa vie en 40 ans de travail. C'était exagéré mais malgré tout légal selon les lois de sa guilde. Alan ne put retenir un éclat de défi dans ses yeux. Elle ne pouvait pas avoir une telle somme, pas sur elle. Ainsi, il conservera son honneur et n'aura pas à faire de coup bas en cas de rencontre avec Geist.

<< Alors ? Toujours intéressée ? >>

Aussitôt qu'elle refusera, il se lèvera, dira « au revoir » et s'en ira sous la pluie pour rentrer chez lui. Elle n'avait pas 10 000 pièces, il en était certain. Même lui n'en n'avait pas et pourtant il avait une bourse bien rebondie, chez lui.

Naeliel se leva. Elle garda bien les yeux d'Alan dans les siens:

"Très bien, tu veux jouer celui qui n'est pas intéressé en proposant des prix qui sont au dessus des moyens des gens normaux. Malheureusement pour toi j'ai de quoi payer."

Un brin de malice se glissa dans son regard tandis qu'elle laissait l'information se faire digérer par le mercenaire. L'effet de surprise était toujours d'un plaisir inégalable à déguster. Mais la discussion avait trop durée:

"Mais je ne te fais pas assez confiance. Tu n'as pas l'air assez sur de toi, et tu ne cherche qu'à te débarrasser de ce que qui pourrait te rapporter beaucoup malgré les apparences. Tout au plus, tu fera sur le moment une remarque qui m'avantagera. Je te laisse rentrer chez toi, et fait le vite. Avant que je décide finalement de te livrer à la garde."

Elle souriait. Ça l'amusait. Et il fallait rajouté un brin de fantaisie à tout ça. Elle se dirigea lentement vers la sortie, dans de long mouvements sensuels digne de la plus grande aguicheuse de tout les temps. Elle s'arrêta tout de même au niveau d'Alan qu'elle n'avait toujours pas quitté des yeux, se pencha rapidement vers lui et colla ses lèvres sur les siennes. Il n'y avait nul besoin de faire durer ce baiser, mais ça allait l'énerver et c'était amusant.
Sans demander un reste quelconque, elle relâcha son emprise et sortit tranquillement. Si cet homme s'avisait d'essayer de l'agresser, il se prendrait sans doute toute une taverne sur le dos. Quel dommage.

Après tout, la pluie, ce n'était que de l'eau.

Naeliel se leva. Avait-il gagné ?

<< Très bien, tu veux jouer celui qui n'est pas intéressé en proposant des prix qui sont au dessus des moyens des gens normaux. Malheureusement pour toi j'ai de quoi payer >>

Le visage d'Alan blêmit. ELLE AVAIT L'ARGENT ? Impossible... Elle se foutait de sa gueule !

<< Mais je ne te fais pas assez confiance. Tu n'as pas l'air assez sur de toi, et tu ne cherche qu'à te débarrasser de ce que qui pourrait te rapporter beaucoup malgré les apparences. Tout au plus, tu fera sur le moment une remarque qui m'avantagera. Je te laisse rentrer chez toi, et fait le vite. Avant que je décide finalement de te livrer à la garde. >>

Et elle continuait de tirer sur la laisse avec ça... la tête d'Alan s'emplit d'injures et de remarques désagréables à l'encontre de la dame qui ne demandaient qu'à sortir par la bouche tandis que Naeliel se leva et, dans un pas gracieux digne de la chaudasse qu'elle était, entama le trajet jusqu'à la porte. Elle s'arrêta toutefois un moment pour embrasser le temps d'une seconde Alan, dont la tête fut pleine à craquer des élément suscités auxquels s'ajoutaient des idées pour écourter la vie de cette femme qu'il commençait à détester.

Les joues rouges et un regard des plus assassins braqués sur le dos de la femme, il la regarda partir de la taverne, attendit quelque minutes pour achever son verre, prendre ses affaires et quitter à son tour l'endroit, sous le regard envieux d'une poignée de poivrots qui avaient bien sur remarqué la scène digne d'un film à l'eau de rose. Avant de partir, Alan lâcha un message à l'assemblée.

<< Si vous voulez tellement qu'elle vous embrasse, allez la voir ! Je suis sur qu'elle pourrait même faire plus pour vous ! >>

La dessus, il claqua la porte et quitta la ville sous des trombes d'eaux. La première chose qu'il fit en rentrant chez lui fut de prendre un bain bien chaud et se laver au moins trente fois la bouche. Il était pas mal énervé et avait bien du mal à cacher cette expression de fureur, Kwendal l'avait sans doute remarqué. Toutefois, il évitait d'être désagréable avec elle.

Il y a des fois où l'on fait mieux de rester bien au chaud chez soi, quitte à passer un jour à jeun...

» Jour de pluie
» Après la pluie... Encore de la pluie ? [PV : Alan]
» Encore la pluie. [Le Faucheur]
» Après la pluie, les chignons ! [PV : Pandora]
» sous la pluie [Maleen-Samael] [NC-16]

Un jour de pluie

Un jour de pluie

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