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 Un homme seul... [terminé]

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❝ Invité ❞



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MessageSujet: Un homme seul... [terminé]   Un homme seul... [terminé] I_icon_minitimeVen 5 Déc - 14:42

Le jour se levait lentement sur les terres étendues et variées de Tellius, fidèle au poste dans ce cycle infini qui ne vacillait aucunement en dépit de tous les agissements de Beorcs, Laguzs et toutes autres espèces vivantes en ce monde. Il revenait encore et toujours, cet astre lumineux, indifférent des querelles qui pouvaient agiter ceux qu'il venait baigner de sa rayonnante lumière, ces êtres tous différents qu'il ne jugeait en aucun cas. Qu'il soit un homme, une bête ou même l'enfant conspué de leur union tabou, l'étoile du jour leur apportait son éclat de manière égale car finalement, il ne faisait pas partie de ce monde. Et de sa clarté, les citoyens du continent s'en réveillèrent pour entamer une nouvelle journée de leur petite vie anodine et peu importe que nous soyons marqués, magiciens ou même dragons, ce cycle éternel existait déjà avant notre naissance et continuera après notre mort, notre existence n'étant que sans importance face aux choses immuables de l'univers. C'était souvent en se considérant soi-même comme anodin, en se regardant soi-même de réellement loin que nous arrivions à mieux entrevoir vers où notre vie se dirigeait, et si ce que nous visions avait de l'importance ou non. Pour cet homme fixant immobilement le plafond de sa chambre, le voir s'éclairer de la douce venue du Soleil tamisée par les rideaux de sa fenêtre sans sourciller, rien n'était vraiment sûr et malgré l'apparition seulement récent de l'astre par-delà l'horizon, ces yeux grisés semblaient bien ouverts depuis une poignée d'heures déjà. Fixé vers cette voûte encore obscure quelques minutes auparavant, son regard s'était perdu dans la noirceur de la nuit à observer ce Rien et à partir de cela, ses pensées avaient vagué jusqu'au Tout en s'évertuant à chercher des réponses à ce qui l'animait, intérieurement. Lui qui n'était qu'un insignifiant parmi d'autres, pouvait-il réellement tout changer pour faire que cette lumière puisse illuminer un monde parfait ? Il n'avait rien pu accomplir depuis tant d'années, tout ce qu'il avait pu réaliser était de façonner sa simple existence mais en dehors de sa vie seule, il n'y avait rien d'autre de fait. Nul ne le pleurerait si jamais un jour il disparaissait, pour le peu que cet homme s'en préoccupait mais plutôt il devait poursuivre le souhait de feu son maître... Non, son propre souhait désormais.

Indifférent à ces songes, l'astre du jour chassa les ténèbres dans lequel le noble s'était égaré et peu à peu, ce dernier émergea son esprit vers la réalité qu'était cette nouvelle journée apparaissant doucement. Lentement, le marqué plia une jambe pour relever son genou et petit à petit s'étira mollement pour se lever de sa confortable couche, enfin. La nuit avait été une agréable et silencieuse compagnie mais hélas, le cycle sans fin se poursuivait et il fallait continuer à aller se débattre dans ce monde calomnieux où cette petite voix qui nous était propre, notre conscience devait immanquablement se heurter à celle d'autrui. Il était loin de Persis notre duc, et son devoir inhérent au Sénat l'avait contraint à séjourner dans un logement presque de fonction qui ne manquait nullement de confort, mais qui ne le mettait pas non plus à l'aise, comme dépaysé. Il n'était pas maître de sa situation, et en ça personne ne l'était réellement tant nos faits et gestes devaient se calquer sur le reste de la société pour espérer vivre en harmonie, et permettre à chacun d'exister. De bien grands mots pour se voiler le visage, même en essayant de cohabiter avec autrui il n'y avait en vérité aucune réelle harmonie, autant entre les différentes races pensantes de ce monde qu'au sein d'un même peuple, d'un pays, d'un clan... Pourtant nous étions fait pour cela, nul ne naissait aigri envers autrui ni même raciste et tous ces maux que la Déesse méprisaient tant étaient acquis au cours de notre existence terrestre, encore et encore. La gangrène de ce monde ne faisait que corrompre toute personne y posant pied, qui lui-même la transmettra aux générations suivantes sans faute, durant cette éternité que la vie produisait bout à bout. Il n'y avait aucun réel moyen d'arrêter cela, et Ashera elle-même n'avait vu que comme solution ultime l'anéantissement de toutes espèces peuplant ces terres, ce monde qu'elle avait conçu pour nous, et nous pauvres mortels avons failli à la tâche de savoir nous gérer. Repartir de zéro, rebâtir ces terres en supprimant purement et simplement chaque porteur de cette maladie afin de pouvoir former à nouveau un monde parfait, et encadré. Dans son bain initialement chaud mais refroidissant à mesure qu'il y restait ainsi, inerte à simplement songer à voix basse, Griffin repensait aux enseignements de son maître qui avait  tant vu au corps de sa longue existence, plus que n'importe qui et il avait pu voir toute l'injustice qui regorgeait ce monde. Haïr tout un genre de Beorcs sur un mensonge pendant presque un millénaire, assassiner le peuple le plus pacifique qui soit à cause d'une autre tromperie pour de simples intérêts personnels... Quel espoir pouvait-on réellement avoir pour l'ensemble de ses pairs, après cela ?

Les belles phrases existaient toujours, hommes et bêtes avaient réussi à s'unir pour contrecarrer les projets de la Divine et nul doute qu'avec une telle vision, les plus optimistes auraient vu ici l'étincelle pouvant enfin réconcilier les peuples. Mais regardez-nous désormais, en moins d'une décennie les peuples de Tellius avaient déjà repris leurs rixes personnelles et la guerre se rapprochait à nouveau, petit à petit. Le Marqué pouvait simplement se dire que ce jour-là, celui où il avait perdu son mentor à jamais les peuples s'étaient juste faussement unis pour protéger leurs intérêts. L'égoïsme à l'état brut, un groupe d'individuels ne voulant aucunement du salut divin pour ne rien perdre de leurs acquis dont ils seront pourtant dérobés le jour de leur mort véritable. Refuser la paix de la déesse juste pour une poignée d'années, de décennies en plus dans un faux confort quitte à sacrifier le renouveau de ce monde pourtant pourri jusqu'à la moelle. Le Marqué les débectaient tous, ces hypocrites unifiant simplement leurs forces -mais pas leurs cœurs- pour ne pas perdre leurs insignifiantes possessions et continuer à répandre l'horreur de leur nature. La paix n'avait pas duré, et elle n'existera jamais tant qu'on ne détruisait pas le mal à sa racine... Il avait beau y penser des heures durant, Griffin ne voyait réellement aucune autre solution que de s'en référer à la grande Déesse, et ne pas retarder l'inévitable : soit nous acceptions notre destruction par la purification divine pour faire renaître un monde meilleur, soit nous errions encore et nous détruisions nous-mêmes ce à quoi nous tenions en ne laissant que ruines et désolation.

Et pourtant malgré ce constat alarmant où n'importe qui de censé choisirait le salut divin, personne ne le faisait. Pas même l'impératrice de Begnion, la Beorc supposée être la plus proche de la Déesse ainsi que celle ayant côtoyé maître Sephiran le plus longtemps, et malgré cela elle ne l'avait jamais compris, même après sa mort. Non, peut-être avait-elle perçu cela mais s'était résolue à vivre tout de même pour ceux qui croyaient en elle, la sainte apôtre guidant ce peuple de pécheurs en dépit du fardeau que cela devait représenter. Vivre pour quelque chose, peut-être était-ce parce que Griffin n'avait rien qu'il continuait de croire en la vérité émise par son ancien mentor et sauveur. Peut-être pouvait-il abandonner cette folie lucide et se laisser bercer, berner par la réalité en trouvant quelque chose pour réellement vivre, quelqu'un... Et si ?

¤ ¤ ¤ ¤ ¤



Bordée par la plus verdoyante des forêts, une famille vivait paisiblement à l'écart des grandes civilisations et avait fui la discrimination, les insultes pour trouver en ces lieux la plus belles des harmonies. Il n'y avait pas plus belle personne sur Tellius que cette Héron au sourire magnifique, déployant ses ailes duveteuses pour venir enlacer son précieux enfant dans sa terre natale, et sous le regard bienveillant de son époux. Perdre ses pouvoirs galldriques n'était que bagatelle face au bonheur de fonder sa famille et vivre à l'abri de tous, là où le symbole marquant la peau de son fils chéri ne signifiait rien et où il pourra grandir et vivre heureux, en paix. Qu'y a-t-il de plus fort que l'amour ? La haine, celle de milliers de citoyens emportés par le mensonge arrangeant d'aristocrates était bien plus forte que l'amour. Plus on aimait, et plus la vision de voir la plus parfaite des mères se faire éventrer par un vieux sabre rouillé devenait horrible, plus on aimait et plus notre propre haine s'alimentait à la fumée de notre vénérable forêt brûlant du feu de l'injustice humaine qui régnait en maître en ce monde. Et lorsque nous nous laissions nous soumettre à nos sentiments les plus bas, notre plaie se faisait davantage douloureuse lorsqu'une lame venait se planter de part et d'autre de notre cuisse...

¤ ¤ ¤ ¤ ¤



Un sursaut, un geste, le duc se réveilla en portant instinctivement la main à sa jambe en grimaçant de douleur, pourtant il n'y avait rien traversant sa chair et seule une cicatrice se dessinait sur sa peau, parcourue de ses doigts tremblants. Rien qu'un mauvais souvenir, le marqué s'était endormi malgré lui sous la chaleur de son bain dont l'eau était devenue froide depuis, sans pour autant que l'homme n'y réagisse une fois revenu dans le monde des conscients. Comme figé dans la pierre, il ne se décrispa qu'après plusieurs longues secondes et machinalement il mit fin à sa toilette sans un songe ni un mot, presque perdu. Revêtant son habituelle veste ample et ses ornements propres à la maison de Persis, Griffin regarda sa main un court instant avant de sortir de son logement de fonction, en plein centre des beaux quartiers de Sienne. Que pouvait réellement faire cette main, seule ? Après tant de réflexion et de remises en cause, il n'y voyait qu'une seule solution possible et en ce sens, il replia un à un ses doigts afin de fermer le poing fermement. D'un pas sûr il franchit le pas de la porte et s'en alla faire la seule chose qu'il savait réellement faire, au final rien n'avait changé depuis tout ce temps. La mort de Lehran n'avait rien amené de bon à ce monde retrouvant peu à peu son chemin sanglant, et rien et pas même les mots de son impératrice pourrait changer le duc marqué de cette voie dont il ne pouvait plus faire marche arrière. Qu'il réussisse majestueusement ou finisse sa vie dans l'échec le plus complet, cela importait peu car pour lui il n'y avait pas voie plus juste : celui d'amener l'Ordre en ce monde, de ses propres mains.
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MessageSujet: Re: Un homme seul... [terminé]   Un homme seul... [terminé] I_icon_minitimeLun 22 Déc - 2:22

Piou ~ Passage du corbeau pour réévaluer tout ça ~ =3

Alors, j'ai trouvé cette réévaluation plutôt sympathique à lire ; il n'y a pas beaucoup de fautes, sauf peut-être des petits mots par-ci par-là qui ne sont pas les bons (corps au lieu de cours, par exemple x) ). En soi, rien qui n'entrave la lecture.

Autrement, le rythme est plutôt lent, ce qui peut déplaire à certains - dont moi, malheureusement pour toi, Grif. xD Tu fais souvent des phrases avec énormément de subordonnées, qui peuvent perdre le lecteur, lui demander de recommencer la phrase. x) Il arrive aussi que tu ne mettes aucune ponctuation sur une longue ligne, ce qui coupe le souffle. (ça m'a perturbée !)

Toutefois, même si le rythme que tu adoptes est très lent, j'ai trouvé qu'il s'adaptait pas mal à la situation que tu décrivais, et donc, ça colle plutôt bien au thème de ton post. C'est pour se relancer, c'est tranquille, c'est cool. J'aime bien. o/

Je mets donc un petit 14/20, ce qui nous donne 70/100, donc tu gagnes 70 XPs !
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