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 Le fil rouge [PV: Rhay]

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Yue
YueBeorc


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MessageSujet: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeMer 26 Sep - 11:38

Elle se déplaçait la nuit venue se mêlant aux ombres des arbres et au son du vent dans leurs feuilles. Plus silencieuse qu'un chat sauvage, Personne ne s'attendant pas à la voir aurait pu la distinguer dans ce décor broussailleux.
- Tient, Regarde p'tit frère! Du sang... Je me disais bien qu'il y avait une odeur étrange ici, tu me croyais pas!

Ce n'était pas vraiment qu'il ne l'avait pas sentit mais du sang dans une forêt n'avait rien d'étrange pour le loup. Jaf savait que nombreux était les humains à s'aventurer de nuit dans les ténèbres des bois, cependant il arrivait parfois qu'une petite imprudence se solde par une mort rapide et douloureuse.

- Je préfèrerais que l'on regagne la route...

- C'est un comble pour un loup!

Yue, entêtée qu'elle était, continua à pister les traces de sang à l'aide de son flaire expert et soudain, elle entendit un gémissement.

- Jaf...

La bête roula lestement des épaules prête à bondir au moindre signe d'agressivité. Il laissa la chasseuse passer devant. Les halètements se firent plus sonores, la respiration de plus en plus irrégulière mais même si Yue savait qu'il était là devant elle, elle ne le voyait pas.
 
- Ya quelqu'un?

Seul le silence lui répondit, mais si abruptement qu'elle pouvait aisément comprendre ce qu'il signifiait.

- Ne vous inquiétez pas, nous ne vous voulons aucun...

Même pas le temps de finir sa phrase la chose terrée fit surface, fuyant dans le sens inverse. Plus rapide que tout, Jaf la rattrapa et en un bond, il la plaqua au sol. 
Pauvre petite fille aux yeux de chat... Terrorisée par l'attaque et son impuissance, elle se mît à hurler, perçant les tympans de qui était à portée...

- Jaf! Arrête la pauvre! 

Le loup retira son poids laissant à la petite chatte l'occasion de fuir...mais elle avait peur...

- Ne t'inquiète pas, nous te ferons aucun mal.

La voix douce et maternelle, Yue avait développé cet instinct en découvrant l'existence de son frère. Elle se tenait droite, ni envahissante ni distante, tendant la main mais ne l'imposant pas. 

- Viens, tu n'as plus besoin de courir. 

Ses bras ouvert semblait la promesse d'un repos mérité. La petite fille comme attirée se posa dedans, ne refusant opuntia pression d'une caresse dans ses cheveux.

- Voilà... Tout va bien se passer.

- Yue, elle n'est pas blessée! Ce sang ne lui appartient pas! Elle est peut être dangereuse!

- Arrête d'être méfiant! On ne craint rien, n'est ce pas?

Pour toute réponse, l'enfant éclata en sanglot, secoué de tremblements. Elle n'était pas dangereuse.

Après une petite demi-heure, elle se calma enfin. Comme l'enfant qu'elle était, elle s'endormi dans les bras de Yue, trop soulagée par la fin de sa fuite. Elle avait parlé ou plutôt bégayé dans ses sanglots. 

Des chasseurs auraient capturé sa famille à la frontière de Gallia et elle aurait échappé à ses bourreaux grâce à son frère, le malheureux propriétaire de tout ce sang...

- Tu penses que ça peut être un trafique?

- Je ne sais pas... Je n'arrive pas à comprendre les humains. Jamais il ne nous viendrait à l'idée de vous réduire en esclavage, vous êtes si faible!

- Toujours le mot sympas!

Yue devait bien avouer que Jaf était surement plus fort qu'elle en force brute alors qu'il était bien plus jeune.

- Sinon, j'ai suivi la piste de sang, elle mène à un village à 1km par là.

Yue attacha la jeune fille dans son dos via ses bandages, et arc et flèches en main se dirigea dans la direction indiquée, guidée par son fidèle ami.
Elle ne concevait pas que l'on prise de liberté un être vivant. Jaf lui-même victime de cette horreur en faisait une affaire personnelle. Mais pire encore, on ne devait jamais séparer une famille. C'est les yeux flamboyant d'envies d'en découdre que partit Yue.
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeLun 1 Oct - 12:42

Euuuuh...que faisait-il ici déjà ? Non, c'est quoi "ici" d'abord, et pis c'est qui "Lui" ? Qu'est ce qui s'est passé, où, quand, comment ? Oh un oiseau. Il y a des bruits, des cris, des sanglots....il y a des gens malheureux on dirait, il y a aussi des rires, gras, grossiers, vulgaires, une attaque ? Des bandits ? Des soldats ? Hmm, un petit vent frais ça fait du bien. Bon, c'est pas tout ça, mais qu'est ce qu'il est et fout là ?

"Ho ! L'Noiraud !"

Interpellé, ou du moins le crut-il, Rhaylr se retourna vers la voix, les oreilles dressées et le regard étonné. Cet homme bourru, moche et sentant à peu près aussi bon qu'un égout public pouvait-il l'aider à répondre à ses questions ? ...mais quelles questions ? C'est qui lui ?

"Arrêtes de bayer aux corneilles et va surveiller les prisonniers !"

Bien qu'il ne sache pas ce que "bayer aux corneilles" signifiait, ni où étaient ces fameux prisonniers, le Noiraud, ainsi s'appelait-il car c'est ainsi qu'on l'appelât, répondit d'un grognement suffisant et se mit en marche, même s'il n'était toujours pas plus avancé.

***

Revenons un peu dans le temps, puisque le concerné n'en est pas capable. Rhaylr était une fois de plus complètement perdu sur les sentiers aussi infinis que nombreux à son goût, du moment en tout cas, quand sa route croisa malencontreusement celle d'une troupe de bandits, ou chasseurs, ou de quelconque trucs. Seul, et assez idiot pour leur demander bêtement avec le regard d'un veau mort et la réactivité d'une moule à marée basse, où est-ce qu'il était, et diverses questions plus ou moins...aberrantes. Morts de rire, les malfrats voulurent régler son compte à ce brave imbécile en deux temps trois mouvements, mais il s'avéra particulièrement coriace, et bien que désarmé, dangereusement fort. Pourtant il y avait quelque chose en sa façon de parler, de réagir qui était étrange, une fois quelques coups échangés, ils lui proposèrent de les rejoindre. Devenu à son tour malandrin, il accepta sans hésiter. Et voilà où il en est...

***

Lorsqu'il parvint enfin, après avoir choisi le chemin le plus long et avoir été guidé plusieurs fois, parfois par la même personne, auprès des prisonniers, Noiraud avait encore une fois oublié ce qu'il foutait là, et balançait cette fois entre une peur effarouchée de petite victime toute timide, ou la sauvagerie d'un prédateur sauvage et cruel, ce qui déstabilisait un peu tout le monde...sauf lui, lui il savait pas ce qu'il foutait là en fait... Oh, un gros lézard ! Il court vite...ah, c'est trop...tentant...pas moyen de résisteeeeer !!
Et voilà Rhaylr courant à quatre pattes comme un dératé après un innocent saurien qui ne faisait que passer gentiment. Qu'est ce que vous voulez, quand on oublie jusqu'à son existence, l'instinct prédomine facilement, dites à un chat de ne pas poursuivre un truc aussi rigolo ! Là ! Il a tourné sous la maison ! Il repart ! Vite ! vite !
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Yue
YueBeorc


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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeDim 14 Oct - 23:22


Elle avança à pas feutrés dans le village. Dans la nuit elle était comme invisible malgré la blancheur de sa peau et de ses cheveux mais même si elle avait eu des phares et des flèches indiquant en clignotant sa position, il n’y avait personne dans les rues pour l’apercevoir. Le village était vide, vide de bruit, vide de lumière. Du moins, pour les yeux et oreilles des non initiés. Yue plissa les yeux et inspira profondément absorbant en quelques secondes toutes les effluves environnants.

Ça sentait la mort.

Elle connaissait cette odeur, c’était la même que celle qui hantait son enfance, c’était celle de sa rencontre avec Jaf, c’était celle de l’enfermement, de la privation de liberté, de l’emprisonnement.

- Ça schlingue… un mélange entre de l’urine, de la crasse et du caca de clebs

- Je te trouve drôlement grossier petit frère.
_ Elle se tourna vers la petite fille _ Est-ce que ça te rappelle quelque chose, cette endroit ?

La petite demoiselle hocha la tête frénétiquement resserrant son étreinte sur les vêtements de la chasseuse. Le loup retroussa les babines. Un garde apparut au coin d’une rue un peu ivre, un peu pataud et se posa sur le puits, seul infrastructure perturbant la régularité de la rue principale.

- Tu ne trouves pas ça étrange qu’il n’y ait pas de saut à ce puits ?

- Ce que je trouve étrange c’est que l’odeur vient principalement de cet endroit.

Concentrant son énergie dans ses jambes, Yue préparait son attaque fulgurante pour immobiliser le garde. Elle devait inspecter ce puits et le plus vite serait le mieux.

- J’y vais tu me couvres au cas où ?

Un grognement affirmatif lui répondit.

- Accroche toi gamine.

Sans plus d’avertissements, la demoiselle s’élança droit sur sa cible. Aucun détour, aucun divertissement, la chasseuse n’en avait pas besoin. Sa rapidité naturelle renforcée par sa musculature puissante la rendait insaisissable. D’une manchette de l’avant-bras, elle coucha littéralement le vieil homme. Il s’écroula tombant petit à petit dans le puits avant qu’une main salvatrice l’empêche de glisser.

- Tu l’as échappé bel p’tit gars !

L’homme sentait le Laguz. A vrai dire, il empestait de leur odeur animale avec quelque chose de plus âcre par derrière comme du charbon, de la cendre peut être. Jaf se rapprocha et renifla le corps à contrecœur. Il était capable de pister une telle odeur sur des kilomètres à la ronde.

- Je sais où aller tu me suis ?

Yue regarda le loup roux et la direction qu’il indiquait il y avait quelque chose de bizarre dans cette direction, une ombre, un souffle…

- Hé tu n’entends pas un truc ?

Soudain, ils le virent. Sortant de nulle part un chien, non un loup courait en longeant les murs. Il semblait poursuivre quelque chose, quelque chose qui se dirigeait vers eux. Jaf sentit la chose lui passer entre les jambes et l’identifia. Un lézard.
Celui-ci se jeta entre les pattes de la jeune archère… L’impact avec le loup était… immédiat.

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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeDim 21 Oct - 17:49

Un beau tigre noir bien charpenté courant à toute allure après on ne sait quelle bestiole dans un petit village de Begnion...voilà qui n'est pas banal, encore moins lorsque celui porte une écharpe, et ce n'est pas plus commun d'observer la collision entre le grand fauve joueur et une frêle archère... Mais c'est quoi ce foutoir encore !? Qu'est ce qu'il foutait là ce sac à puce ? Et l'autre là, elle pouvait pas se pousser au lieu de rester devant lui qui poursuivait le lézard ? Ça se voyait pas assez qu'il pourchassait un lézard ? Elle l'a pas vu passer entre ses pattes le lézard !? Ah ben non apparemment, elle bouge pas...ah, il va lui rentrer dedans alors...ah ben oui...aie...
Rhaylr tenta de freiner lorsqu'il remarqua l'obstacle sur sa course, ouvrant de graaaand yeux certes pas remplis d'étoiles mais d'appréhension quand au choc inévitable...pour sa part du moins, malgré qu'il essaya de ralentir brutalement, peut-être trop, et dérapa magnifiquement sur le sol jusqu'à finir en toute beauté en plein dans la Beorc. Quelle idée à la noix aussi de jouer le panneau d'affichage en plein sur un terrain de chasse à Begnion d'un Laguz de Gallia...ou de Criméa...ou de euh...de...de qui déjà ? Qui c'est qu'est là ? Miaaaouuu ? Qui parle ? Ah ben moi j'suis bête, qu'est ce qui se passait déjà ? Hmm...Voyons...lui, moi, euh...je suis qui, je suis lui, mais lui c'est moi, alors je suis quelqu'un d'autre ? Euuuh...qu'est ce que je raconte ?

Ouvrant un œil sceptique, c'est un homme de belle stature et tout de noir vêtu qui était étalé là sur le dos, avec l'étrange sensation d'avoir oublié quelque chose...il resta là, à faire l'étoile de terre, puis se redressa brusquement et bondit sur ses pieds quand il remarqua la présence d'autres gens, pas grave de savoir qui s'était ou pourquoi tout le monde jouer la carpette et les apostropha avec vigueur, accompagnant ses mots de nombreux gestes comme pour les ponctuer d'un accent corporel.

"Madame ! Ouaf-ouaf ! Vous auriez pas vu un chat, un énooooorme chat, passer à toute allure ? Comme ça ! paf ! Ah ! Un lézard !"

[i]Sans réfléchir, c'est quoi réfléchir, l'étrange bonhomme bondit comme un félin sur l'agile reptile qui grimpait rapidement le long du puits...toutefois lui ne faisait preuve ni de la finesse, ni de l'élégance des greffiers...et s'il rata sa proie, il ne manqua en rien un "tête-à-tête" avec les pierres du puits. Charmant rendez-vous qui le laissa pantois et étalé au sol une fois de plus, avant qu'il ne recommence sa petite scène si mal répétée et bondit à nouveau sur ses pieds, parlant plus avec ses mains qu'avec sa langue.


"Monsieur ! Minou-minou ! Vous auriez pas vu un lézard, un énoooorme lézard, passer à toute allure ? Comme ça ! Paf !"

Puis, ne sachant absolument pas quoi faire, garda la dernière pose, celle du "paf" et se figea ainsi. Des questions parfaitement existentielles militant fièrement leur place dans sa tête, quoi de plus capital que l'inévitable et si mystérieuse et profonde interrogation vitale que...quand est-qu'on mange ?
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeLun 29 Oct - 14:10



Après un petit temps de latence, Yue se releva. L’animal, qui après considération ressemblait plus à un tigre voir un Laguz tigre vu sa forme actuelle qu’à un loup, lui avait fauché les jambes la renversant sans vergogne sur le coté. Instinctivement elle avait encrée sa prise au sol pour résister au choc mais avait oublié que la présence de ses bottes rendait la manœuvre inutile car être encré dans ses bottes quand celle-ci ne sont pas encrées au sol…
Elle roula sur le coté minimisant les dégâts liés à l’impact et en un leste saut se redressa fière et droite regardant avec dépit le tigre lui parlant comme un fou. Puis son comportement fut de nouveau perturbé par le lézard qui l’emmena s’écraser contre le puits après une nouvelle tentative de chasse. C’était quelque peu étrange…

- Monsieur ! Minou-minou ! Vous auriez pas vu un lézard, un énoooorme lézard, passer à toute allure ? Comme ça ! Paf !

Levant le menton d’un air particulièrement hautain, la jeune archère le dévisagea cet homme de Gallia était-il prisonnier ou détenteur. Sa folie pouvait être une conséquence de l’enfermement ou alors sa folie avait pu le mener à se faire bourreau des siens… La petite fille trembla de manière frénétique.

- Il est avec eux… J’ai peur, je veux pas y retourner…

Le regard de l’albinos se fit alors froid voire cruel alors que ses traits se tiraient de manière bestiale. Jaf se positionna à ses cotés observant l’animal sous forme humaine avec dégout. Il détestait les Beorcs comme un fait du à sa nature Laguz mais ce qu’il détestait par-dessus tout, c’était les collabos, les traitres, ces chiens galeux qui vendait leur force et puissance animale à des humains inutiles.

Une main sur le haut de son crâne le calma alors que le regard de Yue se faisait plus doux tout en restant ferme.

- Tigre, quel est ton nom ? Dis moi obéis-tu à ces humains par choix ou par dépit ?

Elle montra du doigt le garde étalé au sol et adossé à un coté du puits

- Parle, Tigre car ta vie en dépend et sache que si ta réponse ne me plait pas
_ elle sourit alourdissant l’atmosphère d’une charge malsaine_ Je te libèrerais de ta folie par la mort.

La menace n’était pas lancée en l’air par inadvertance, elle croyait en ses mots, elle savait ce qu’ils impliquaient. Mais elle se devait d’être ferme voire menaçante car la vie non pas d’une mais de centaine de personne pouvait être mise en cause dans cette histoire autant de personne que l’archère se promettait de sauver.
Elle n’était pas justicière mais jamais, au grand jamais elle n’abandonnerait une enfant dans la situation qui avait été la sienne. Elle ne supportait pas que l’on prive qui que ce soit de sa liberté et comptait bien se battre pour la défendre.
Posant la gamine sur le sol au cas d’une nouvelle attaque (même si ça n’en était pas vraiment une) de la part du Laguz, Yue se tenait prête à encaisser l’animal et à lui répondre à mains nues s’il le fallait.

- Répond Tigre.

Un hurlement fit échos à la douce froideur de sa voix, un hurlement entendu et repris par des prisonniers en mal de liberté, en mal de respect, en mal de sang…
Galvanisée par ce son lointain, Yue et Jaf allaient en découdre que ce soit maintenant ou plus tard.
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeJeu 15 Nov - 11:39

Rhaylr devint subitement sérieux lorsque l'humaine lui demanda son nom, et la raison de son alliance avec les Beorcs. Il se mit à se tenir correctement, le visage fermé et le regard pénétrant, attentif et étonnamment concentré en dépit de son attitude précédente. L'humaine énonça de sa douce voix une menace, et un ordre. Elle n'était pas méchante, mais sa finesse ne faisait en rien oublier la détermination qui transpirait à travers ses mots.
Piqué au vif, le Laguz se redressa de toute sa hauteur. Il n'acceptait pas qu'on le défie ainsi sans rien faire. Nul ne le traiterait comme un chien, nul ne lui imposerait sa volonté. Il était libre, et combien bien le prouver ! Le changeforme toisait allégrement la petite archère, haut et massif, enveloppé dans son large manteau d'ébène et plongeait des yeux où se lisait une immense fierté dans ceux de l'humaine. Rhaylr n'aurait pas l'intention de céder à un chantage aussi misérable, aussi arrogant.


-Répond Tigre.

Le Tigre inspira profondément, s'apprêtant à envoyer paître l'inconnue, avec une relative politesse lorsqu'un hurlement traversa le village. Attirant bien plus l'attention du Laguz que cette impertinente. Une crispation traversa le robuste corps du polymorphe tandis qu'il regardait à la source du cri...

"Je crains d'avoir une autre priorité. Tu me reposeras ta question plus tard, petite."

N'écoutant que son instinct, et cela valait mieux car s'il devait s'écouter lui-même il n'irait pas très loin, Rhaylr s'élança vers l'origine du bruit, n'ayant pas la moindre idée d'où il allait, ni pourquoi, ni ce qui l'attendait là-bas...il sentait simplement qu'il devait le faire. Et pour l'autre là...ben...tant pis, on verra une prochaine fois. Il ressentait tout de même quelque chse d'étrange ici, comme s'il connaissait cet endroit...comme il s'y trouvait il y a cinq minutes c'est normal, mais pas pour lui. Quoiqu'il en soit, il ne craignait pas ce qui l'attendait, et ne prêtait plus la moindre attention à la Beorc et à son gros chien. S'ils veulent venir, ils sont les bienvenus ! Sinon, tant pis pour leur tronche et pour la sienne, chacun se débrouillera comme il peut.
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeMer 21 Nov - 14:33


Yue le vit déguerpir et si elle s’était écouté, elle lui aurait surement sauté dessus ou tiré une flèche dans le dos pendant qu’il se défilait ce malotru. Mais, cela faisait bien longtemps qu’elle ne suivait plus ses impulsions car si la dernière l’avait poussée à se fiancer et que c’était une bonne chose, la première avait failli la faire devenir assassin au service du Black Fang, ce qui ne l’était pas. Et puis… elle avait une responsabilité envers l’enfant.
Celle-ci avait profondément ancré ses petites griffes dans les vêtements et la chair de l’archère. Rien de bien douloureux mais une sensation quelque peu désagréable.

- Jaf, je n’avais pas l’impression que le son venait de par là… enfin si mais il y avait comme des interférences… tu me comprends ?

- Oui, le son vient d’en-dessous… mais il doit y avoir plusieurs entrées d’où les interférences.

- S’il fait parti des geôliers de cet endroit de malheur, je ferais mieux de le suivre, ou il pourrait trahir notre présence. Toi, tu vas rentrer par le puits. Il ne m’a pas l’air si profond

Pour s’assurer de ses dires, elle lança un caillou dans le gouffre dont elle entendit rapidement le choc contre le sol. Puis elle huma intensément l’odeur qui s’en échappé.

- Il n’y a pas de soldats devant cette entrée là et tu devrais pouvoir sauter non ?

L’enfant loup opina du chef se préparant déjà au plongeon.

- Attend ! Prend la demoiselle avec toi, elle te guidera car j’ai bien peur que nos capacités sensorielles ne soient brouillées par l’atmosphère de ces souterrains…

La petite fille comme le loup roux ne semblait pas du tout, mais alors pas du tout donner leur accord pour ça mais l’archère ne leur en laissa pas le choix.

- Tu dois te montrer forte, et ce n’est qu’au prix de ton courage que tu retrouveras ta famille. D’accord ?

Son sourire était rassurant, ses yeux emplis d’une détermination débordante qui lui inspirait force et courage. La fermeté dont elle faisait preuve… l’enfant pouvait la prendre comme appuie pour s’élancer, pour grandir plus vite qu’elle ne le devait.

- D’accord.

Changeant de portoir, la petite chatte s’agrippa à Jaf qui se retenait de s’en défaire.

- Je vais faire de mon mieux pour te guider Monsieur le Loup.

A peine la phrase fut-elle terminée que le loup plongeait jetant un dernier regard à sa sœur de cœur. Un regard qui signifiait beaucoup de choses, des plus simples au plus complexes. Il n’oserait lui dire à l’oral mais elle savait ce à quoi il pensait… Reviens-moi vite grande sœur.

Yue attendit de les entendre se réceptionner et partir avant d’elle-même partir à la poursuite de ce drôle d’oiseau aux airs de mystère. Bien sûr, elle n’avait qu’à peine regardé la direction dans laquelle il était parti mais la trace olfactive qu’il avait laissée sur son passage était bien suffisante pour le pister. Etirant ses bras et ses jambes pour se préparer à la course, la jeune femme concentra son énergie dans le bas de son corps et lança le décompte… 3 … 2 … 1…Paf.

Ne laissant qu’un nuage de fumée là d’où elle venait de partir, la petite rattrapait le grand dadet sans la moindre difficulté. Elle ne regardait que peu se qui l’entourait cela l’interdisant de retranscrire à l’orale le chemin qu’elle avait prit mais rapidement le dos de l’homme de noir vêtu se retrouva dans son champ de vision.

- Hey grand… ne te défile pas ainsi et répond plutôt à ma…

Ce qu’elle vit lui fit oublier la fin de sa phrase. L’horreur se dépeignait devant elle en une mosaïque d’immondices. Ne sachant exactement comment elle était arrivée ici, elle ne pourrait dire à quel moment, elle était entrée sous terre mais si les nervures d’or qui recouvraient le plafond étaient d’une beauté insoupçonnable, le spectacle des hommes, femmes et enfants entrain de creuser la pierre, pataugeant dans leur excréments, faibles, affamés… formait un contraste des plus déconcertant…

- Dis moi, tu participes vraiment à ça ?

Il n’y avait plus d’agressivité dans sa voix… juste de l’horreur et de la tristesse face à une scène si suintante de cruauté. Elle repéra les bourreaux et une colère indignée monta en elle alors qu’elle se demandait au fond si Allen aurait pu pardonner une telle folie.
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeVen 4 Jan - 16:54

Rhaylr s'était dépêché de retrouver les responsables de ces horreurs, et s'était arrêté net lorsqu'il en vit les conséquences. Cela le répugnait. Retroussant le nez sous les odeurs nauséabondes de l'infamie se déroulant sous ses yeux, une sourde colère s'emparant promptement de ses esprits changeants. La fille de toute à l'heure, sa voix lui disait un truc même s'il n'aurait jamais su dire où il l'avait déjà vue, sembla apparaître derrière lui et l'apostropha pour lui demander de répondre à sa.
...à sa quoi ? Sa chanson ? Sa robe ? Mais on peut pas répondre à une robe pourtant. Elle reprit rapidement, sa voix trahissant son dégoût face à cette scène intolérable. Elle lui demanda s'il participait à ça, le tigre serra les poings en ne quittant pas des yeux ceux qu'il pensait être les tortionnaires de ces malheureux.


"En aucun cas gamine, en revanche je m'en vais distribuer quelques pains."

N'ayant pas la moindre idée de qui il est, de ce qu'il fait là, ni de où est ce "là", et encore moins de qui est cette fille à coté de lui, Rhay savait au moins une chose, c'est que ce qui se passait ici ne lui plaisait absolument pas et qu'il allait s'en mêler. Une profonde aversion envers ces sales types commença à tendre ses muscles tandis qu'il s'avançait au milieu de ce théâtre tragique.

"Qui que tu sois gamine, reste en arrière, laisse moi m'occuper de ces chiens !"

S'il était capable de régler ça seul, il en doutait. Il en doutait même très franchement, ils étaient bien nombreux et lui ne savait pas s'il était seulement capable d'en tabasser un seul en fait. Il aurait fière allure tiens, à se dresser contre cette exploitation criminelle et de se faire ruiner par le premier venu...m'enfin il aura au moins essayé !
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeMer 16 Jan - 15:53


Yue ne comprenait plus, elle ne le comprenait pas… Se rendait-il compte qu’ils s’étaient vu quelques minutes plutôt ? Qu’ils avaient échangé paroles et menaces ? Qu’il l’avait violemment renversé ? Apparemment non, ou alors si c’était le cas, il jouait bien les ignorants. Cependant, c’était un ignorant qui semblait dans son camp.

- Qui que tu sois gamine, reste en arrière, laisse moi m'occuper de ces chiens !

- Aucun problème pour rester en arrière, adulte. C’est pas comme si j’avais un arc, ah bah si en fait !

- Et vous là bas !!

Un humain tenant une torche et une épée, indiquait leur position à plusieurs geôliers alors qu’il continuait d’hurler. Certains prisonniers levèrent la tête l’un d’eux sembla se débattre et une torche enflammée vint calmer ses ardeurs. La peur du feu… peur ancestrale des Laguzs, elle semblait être ancrée dans leur chair depuis toujours comme un fardeau immuable.
Un sourire au visage, Yue banda son arc alors qu’elle relâchait sa première amie dans la fausse au tortionnaires.

- Neptune, déchire ton adversaire de tes dents acérées.

La flèche à trois dents vint se ficher dans le torse du crieur, terminant son hurlement dans un bouillonnement de petites bulles rougeâtre. La couleur annoncée, les geôliers que ne faisaient qu’approcher pour étudier les nouveaux arrivants dégainèrent leurs armes avant de foncer sur le Laguz Tigre.
Ils étaient arrivés par un couloir étroit et l’archère ne pouvait pas déployer tout son art dans un espace si clos. Poussant Rhaylr sur la demi-douzaine de geôliers venant les pourchasser, elle suivit la paroi de la grotte, se mêlant aux prisonniers qui étrangement restaient immobiles sur son passage.
D’ailleurs pourquoi ne bougeaient-ils pas ? Il y avait de nombreux geôliers mais pas suffisamment pour arrêter une vague telle de Laguzs… et pourquoi étaient-ils si statiques ?

- Attrapez-les et mettez-les moi aux fers ! C’est petit importun ne vont pas comprendre leur douleur !


Yue remarqua les chaines qui liaient chacun par la cheville, elles n’étaient pas très volumineuse du moins pas suffisamment pour retenir autant de monde mais il y avait quelque chose de bizarre… soudain elle comprit alors que sa jambe s’enfonçait dans une flaque sombre et visqueuse près du mur. De l’huile.
Dans cette immense grotte où les humains obligeaient des prisonniers Laguz à creuser la roche pour récupérer de l’or, ils n’avaient trouvé meilleur moyen pour assurer leur travail et leur obéissance que de leur apposer une épée de Damoclès sur le cœur. Les chaines qui liaient chacun dans le même désespoir étaient rattachées à ce qui semblait être des chaudrons de braises. S’ils bougeaient de trop, si l’un essayait de s’enfuir, s’ils essayaient de se rebeller, le moindre mouvement ferait tomber les braises dans l’huile, enflammerait la grotte et étoufferait ses occupants paralysés.
Il était fou de voir tant d’ingéniosité servir une si horrible cause.

- Sauvez-vous tant que vous le pouvez !

- Vite

Yue se sortit de la glaise au moment où un épéiste lui donnait un coup d’estoc. Frappant le vide, il retourna sa lame dans un mouvement circulaire qu’elle esquiva en roulant au sol heurtant sans son mouvement l’une des prisonnières.

- Arrête de bouger misérable !

Yue ne pouvait décemment pas esquiver cette attaque de crainte que la jeune fille se prenne le coup. La lame s’abattit sur elle et c’est avec violence qu’elle la repoussa alors que l’une des lames de son arc se plantait dans le corps du manant, éclaboussant de sang et de salive la jeune prisonnière et elle. L’homme se traina sur quelques centimètres et un coup de pioche dans la tête mit fin à ses souffrances. L’archère releva la tête sur un petit garçon dont l’outil de travail était recouvert de sang…
Soudain, un hurlement la fit se retourner, le Tigre semblait enterré sous les corps ennemis tellement nombreux ils étaient désormais. Elle au milieu des prisonniers, elle semblait protégée par leur pioche et leur hargne bien qu’elle voyait se réunir des archers et arbalétrier en face d’elle.
Armant son arc, la chasseuse tira à trois reprises faisant mouche à chaque fois.

***
Descendre dans le puits n’avait pas été une mince affaire, surtout avec un chaton toutes griffes accroché à votre cuir. Jaf avançait à pas feutrés dans les souterrains alors que comme il le pensait, son nez recevait trop de message contradictoire pour se fixer sur une seule piste. Faisant confiance à la petite pour le guider, il tomba rapidement sur un couloir éclairé. Passant la tête furtivement, il remarqua des cages nombreuses et habitées, lui rappelant douloureusement son passage en captivité. Lui-même aurait pu finir dans ce trou… il s’en rendait bien compte et cette possibilité l’effrayait.

- Ne fait pas de bruit, on va essayer de s’approcher et de repérer les humains !

------------------------------
Situation : On est arrivée dans une grotte de 100m2 plus ou moins circulaire, des Laguzs enchainés se trouvent tout le long de la paroi avec des pioches et des pelles et une petite fausse est construite tout du long remplie d’huile. Je te laisse imaginer combien ya d’entrée et par où arrivent les renforts mais y’en a au moins deux, là d’où on arrive et là d’où ils viennent XD
Les prisonniers enchainé le sont également à différents chaudrons de braises qui s’ils tombent, enflamment l’huile et grille le monde. Ya une galerie aussi où ya des prisonniers je me suis inspiré de l’un de tes premiers post et pour tes opposants ils sont autant que tu le souhaites !
Voilà ^^



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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeLun 4 Fév - 22:13

Tout s'était passé rapidement. Un peu trop peut-être. Ils avaient débouché sur une grotte, et à peine avait-il eu le temps de regarder l'intolérable scène de ces frères, enfin peut-être, trimer sous l'abjecte domination de ces sales Beorcs sans-queue que le voilà soudainement basculant droit sur un bon groupe d'entre eux. Soit il avait raté une marche, soit quelqu’un la lui avait fait raté à sa place...quelle charmante attention, il ne fallait pas vraiment.
Une insulte et un magnifique direct du droit l'accueillit proprement, le choc lui fit tourner la tête de coté et trébucher, il ne chercha pourtant pas à rétablir son équilibre et se laisser sur le coude pour y prendre appui et d'un large mouvement de jambe balaya les chevilles de son premier adversaire qui fit le monde basculer soudainement, puis changea de pose en posant pied à terre et projeta son autre talon dans un coup circulaire en pleine mâchoire du deuxième et profita ensuite de l'élan pour se remettre debout. N'ayant parfaitement rien compris à qui venait de se passer, sa joue endolorie, il cligna des yeux puis réalisa que quatre ennemis particulièrement remontés lui fonçaient dessus.

Le plus proche lui porta un large coup de taille pour lui trancher le buste à hauteur de poitrine, le Laguz perplexe laissa la lame fendre de l'air en se penchant vivement en arrière, se tenant presque en parallèle avec le sol, puis roula de coté en posant enfin une main à terre et un pied dans la tête de son adversaire pour éviter une frappe verticale, avant de terminer par une acrobatie en appui renversé pour prendre de la distance avec ces braves gens à l'hostilité évidente et se cogna contre la roche, stoppant net sa fuite alors que les "survivants" s'élançaient de plus belle, suivi peu après par des renforts alertés par le bruit et se jetèrent à leur tour sur le noiraud. Le lieu de ne se prêtant pas à des duels propres d'une belle escrime, ni même à un pugilat en règle, on se jeta tout simplement sur le Laguz en tentant de l'agripper.
Il tomba sous cette marée charnelle dans un beuglement déséquilibré.

La lutte qui s'ensuivit n'avait plus rien de propre. Il s'agissait juste d'un sursaut désespéré d'énergie face à une vague d'assaillants. Le Tigre tentait par tous les moyens de se défendre, de se relever, tressautant, gigotant, jouant des coudes et des pieds pour repousser, esquiver, rouler, faire tout ce qu'il pouvait pour ne pas trop ramasser de pains alors que les ennemis s'entassaient, l'écrasaient, glissaient les uns sur les autres pour essayer de taper ce gars qui les servaient sans trop discuter y'a encore quelques minutes et qui d'un seul coup se ramène avec une nana pour leur mettre des gnons dans la face.

Abandonné dans un océan de violence, de réflexes et de sens déployés, l'instinct primaire du félin réclama le droit de propriété, et délaissa la faible forme "humaine" pour retourner à la fière rage bestiale qui brûle dans le cœur de chaque Laguz, se laissant submerger par le chaos environnant il s'en nourrit pour trouver la force d'opérer le violent changement de constitution avant de reprendre de plus belle ses efforts, grognant et rugissant dans une force démesurée en battant des griffes et des crocs, lacérant et éviscérant, parvenant à se dégager suffisamment pour se redresser, s'extirper de la montagne vivante et rugir de férocité en cognant, tailladant, se dressant sur ses pattes arrières pour dominer la mêlée et faire pleuvoir ses griffes acérées dans la foule.

Les épées ne suffirent pas à abattre ce monstre gigantesque, les lances mordirent sa chair sans le faire reculer, et devant les corps tombant sans vie à ses pieds, le sang qui coulait de ses plaies se mêlaient aux mers qu'il faisait se déverser de leurs compagnons malchanceux, et commencèrent à beugler des ordres confus, ceux à l'arrière les poussant pour charger, ceux à l'avant se pressant pour reculer, semant une pagaille inouïe au sein même de leur troupe, et sous le hurlement farouche du massif Tigre, massif même pour un Laguz, ils tombèrent finalement d'accord pour une charge précipitée dans la direction opposée.
Le félin lui, victorieux et ensanglanté, de nombreuses blessures taillant dans son épaisse fourrure d'ébène noyée désormais dans le sang carmin découpaient d'atroces portions de chairs, et boitant d'un pas lourd il se dirigea lentement vers l'archère. Il n'avait plus la conscience à appréhender son environnement, et la dernière chose sensée dans ses souvenirs éphémères était une silhouette rabougrie au parfum sauvage mais raffiné...



[HPR : J'suis méga à court d'inspiration ou d'énergie, décidément j'suis trop mauvais...désolé pour le post pourri du coup, si tu veux que j'l'allonge ou rajoute ou modifie un truc hésites pas !)
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeVen 15 Fév - 10:49


Les hurlements se faisaient entendre et raisonnaient dans la mine alors que seul, le tigre repoussait ses opposants, les obligeant à la retraite. Yue analysait la situation, certains humains s’enfonçaient dans une galerie à l’opposé de l’endroit par lequel elle était rentrée avec le tigre. D’autres en sortaient avec des armes de jet prêts à faire des victimes sans remord.
L’archère n’était pas bonne stratège et ne savait pas gérer tant de choses à la fois. Les prisonniers enchainés menaçaient au moindre mouvement par une crémation immédiate, les humains armés de flèches tirant dans l’assemblée sur les plus hargneux, et ce tigre dont le comportement lui échappait.

Certains prisonniers tombèrent sous les pluies de flèches, elle essaya de l’endiguer avec une pluie des siennes dont la précision rivalisait avec la quantité adverse. Mais tout s’enchainait, elle ne comprenait pas et n’avait pas le temps de réfléchir.
A droite, un loup tombait, à gauche une enfant hurlait de douleur, devant elle, la mort emportait une jeune femme. Le tigre l’agrippa en sang, en loque… Elle ne pouvait tout gérer. Prenant Uranus, l’archère tira en l’air, répandant une épaisse fumée d’une couleur grisâtre recouvrant rapidement toute la surface de la grotte.
Elle n’avait que peu de temps de répit bien que le lieux presque clos était idéal à ses fumigènes, elle devait se dépêcher.

- Hey toi, prend ça, j’ai pas besoin d’une larve à mes cotés, surtout dans un moment pareil !

Yue lui enfourna dans les mains une fiole de soin superficiel, elle n’avait que ça sur elle et quelques bandages mais absolument pas le temps de lui en faire.

- Ecoute, avant que le nuage ne retombe, je vais détruire ces chaudrons de braises alors toi, à mon signal, tu dois absolument guider les prisonniers vers la sortie qu’on a pris d’accord ? Ils écouteront plus facilement l’un des leurs que moi. Je peux te faire confiance ?

C’était une véritable question qu’elle lui posait mais qu’elle se posait également à elle-même car étrangement, depuis l’attaque en masse qu’il avait subit, plus personne ne l’avait visé ni à l’arbalète ni aux flèches. Alors qu’il était certainement le plus dangereux des Laguz ici présent étant le seul libre…
Cependant, elle ne réfléchit point plus, le temps et la pertinence lui manquant.

Se faufilant entre les Laguzs au son de leur respiration, ne se fiant qu’à son ouïe extraordinaire pour se repérer, elle s’approcha des lignes ennemies toujours plongée dans le flou nuageux. Elle passa près d’eux s’en éveiller les soupçons, l’un des archers l’aperçut un instant mais privé de sa vue il était comme un enfant perdu dans une sombre forêt.
Elle repéra le premier chaudron à sa chaleur et tenta de le bouger mais il était bien trop lourde. Il n’y avait pas non plus d’eau aux alentours.

- Que se passe t-il ici ? Qu’est ce que c’est que cette purée de pois ?

- Ah chef, une Beorc et un Tigre sont entrés par le souterrain de l’auberge, ils ont semé une belle pagaille.

- Un Tigre… Vous parlez de ce gros matou noirâtre qui bosse pour nous ?

- Je n’en étais pas sûr, Chef, les soldats l’ont attaqué mais j’ai demandé à mes hommes de l’épargner. Jusqu’à votre arrivée…

Yue écarquilla les yeux à ces mots. Un blanc s’installa dans sa tête alors qu’elle se demandait si elle n’avait pas confié la survie de ces hommes à un monstre. Pourtant, elle ne pouvait pas revenir en arrière elle devait les libérer et espérer ne pas s’être trompée. Se penchant sur le sol, elle attrapa une bonne poigné de tout ce qui pouvait se trouver et le mit dans le chaudron. Elle se souvenait de ce qu’Eristoff lui disait sur le feu, il est comme tout le monde si on l’étouffe, il meurt.

- Evacuée moi cette fumée, c’est intolérable.

Pour plus de sécurité, la jeune fille poussa du pied dans la fausse, les pierres, sable et morceaux de roche espérant ralentir voir arrêter le feu ainsi. Puis subrepticement, elle partit dans le sens opposé mais dans sa précipitation, elle heurta l’un des hommes.

- Qui va là !

Sans une hésitation l’homme lui saisit le bras et la tira à portée de sa vue alors qu’autour de lui les autres s’écartaient pour former un cercle autour de sa prise. Yue sortit les dents et c’est avec hargne qu’elle s’encra dans la chair de l’homme lui arrachant un cri.

- Putain, elle m’a mordu !

Une main plus imposante se saisit alors de son épaule alors que d’une poigne de fer, l’homme soulevait l’archère.

- Eh bah, ce n’est pourtant pas une sous humaine que voilà.

Le nuage commençait à se dissiper alors que son stratagème était mis à jour. Le chef esclavagiste regarda à droite puis à gauche et sadiquement, il renversa le chaudron encore flamboyant. Les braises chaudes tombèrent dans l’huile, le feu se déclara et commença à se répandre… Les yeux de l’archère s’écarquillèrent alors que les Laguz de droite se libéraient de leurs chaines et que ceux de gauche… Brûlaient.

- Tigre sauve-les !!!!

Le Beorc frappa Yue en plein visage et sur ces mots, elle tomba dans l’inconscience.

- Tu as parié sur le mauvais cheval, celui-ci est à moi.

***
Par-dessus toutes les odeurs d’immondices, Jaf repéra l’odeur des fumigènes de Yue. Une clameur s’éleva dans les couloirs alors que des hommes sortaient en courant des salles aménagées dans la roche toutes armes au poing. Jaf posa une main sur la bouche de la jeune fille pour l’empêcher de faire le moindre bruit. Il ne savait ce qui se tramait mais la diversion était opportune. Saisissant sa chance, il entra dans l’une des prisons et assomma le garde seul devant les cages. Prenant la clé, il voulut les libérer mais un pincement au cœur l’arrêta… Yue était en danger. Jetant les clés à la gamine, il lui ordonna d’ouvrir les portes alors que lui s’engouffrait dans le nuage de fumée se repérant aux cris de détresse.
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeDim 12 Mai - 12:26

Rhaylr accueillit avec curiosité tout d'abord la potion que lui offrit l'archère, ses capacités cérébrales déjà douteuses sévèrement mis à mal après un tel passage à tabac, mais obéit de bonne grâce quand elle lui dit de la boire. Affaibli et secoué, mais pas grièvement blessé, sa forme de tigre lui ayant offert lors de la bagarre la résistance suffisante pour ne pas finir raide après un tabassage pareil, la potion fit rapidement effet et effaça quelques bleus, en atténua d'autres et lui rendit des forces...et des neurones.
Le Laguz poussa sur ses bras encore douloureux pour se relever, la tête lui tournant encore un peu quand il réalisa une activité importante quelque part par-là, dans la fumée. Les instructions de la Beorc étaient déjà sortis de son esprit, mais lorsque l'un des groupes de ses congénères commencèrent à s'enfuir et l'autre à s'embraser, son instinct primal le poussa à aider ses frères de poil. Aucun Laguz n'aime le feu. Pour eux, il s'agit d'un ennemi, d'une menace qui peut dévorer leur territoire, leur famille, et tout ce qui leur est cher. Il ne pouvait pas abandonner les siens à un sort aussi funeste, s'élançant sous sa forme humaine vers ce cauchemar brûlant qui hante tous les rêves des sous-humains, il n'arriva pourtant pas à se jeter parmi eux pour tenter un acte désespéré.
Il s'arrêta devant ses pauvres compagnons, bien qu'inconnus, qui hurlaient leur supplice, leur peau se cloquant sous les terribles flammes, les fourrures s'embrasant à jamais, laissant si par miracle ils en réchappaient, des portions de chairs dévastées à vie. Et pourtant il ne pouvait rien faire, qu'importe sa bonne volonté de les secourir, sa vaillance aléatoire, Rhaylr ne pouvait pas approcher du feu. Rien ne servait de mourir avec eux, cela lui brisait le cœur de le penser, mais il ne pouvait rien pour eux...il n'était pas un mage apte à souffler les flammes, ou de leur jeter un torrent d'eau, et il était inutile d'essayer d'étouffer un brasier pareil.
Ses veines se mirent à gonfler de frustration, de colère envers le feu mortel, envers lui-même incapable de sauver les siens. Dans un rugissement de dégoût, il retrouva sa forme la plus naturelle, et aussi la plus effrayée par les barbecues, un Laguz s'écroula devant lui dans un hurlement d'agonie, sa peau dévorée au-delà du seuil tolérable, et fut pris de quelques spasmes, preuves d'un dernier sursaut de vie, qui fit bondir le tigre de coté, instinctivement intimidé par l'approche dee l'Ennemi. Un bras à la peau calcinée se tendit vers lui, le geste le fit fuir encore plus loin, paniqué et désespéré, se retrouvant lentement encerclé par les flammes ou les Humains désirant lui régler son compte, il se retrouva près du chaudron qui initia cet infâmie, ainsi que des premiers maillons de la chaîne qui condamnait ses pauvres frères à subir ce tourment.

Pris d'un subite témérité, il laissa de coté sa peur ancestrale et se jeta sur l'acier et déchaina sur lui sa rage furieuse, portant de violents coups de griffes qui auraient enfoncé une armure, tentant de briser le fer à grands coups de crocs. Le métal protesta au début, résista, mais la force bestiale du massif Tigre commença à avoir raison de sa résilience, et morsure après morsure, le fauve croquant férocement la chaine et tirant dessus de ses puissantes mâchoires, les premiers maillons cèdent enfin, l'arrêt soudain de l'opposition de l'entrave fit tomber Rhaylr à la renverse, qui tomba un peu dans l'huile et commença à brûler à son tour.
Une terreur démesurée le gagna, il prit les pattes à son cou et fila comme un éclair en feulant sa douleur, s'agitant, se roulant par terre, tentant désespérément d'éteindre le feu qui commençait à le gagner. Il en retrouva sa forme humaine, les bandits n'osant pour la plupart ne serait-ce que s'approcher. Ils avaient appris à connaitre, un tant soit peu, l'étrange Laguz au caractère variable, et parfois avaient apprécié ces capacités non négligeable une fois transformé, ou tout simplement le fait de découvrir sans cesse une nouvelle personne... Ils ne tenaient pas à le tuer, pas si facilement du moins, pas tout de suite, mais de le voir courir ainsi en hurlant comme un dément avait quelque chose d'intimidant qui les incita à reculer.
Redevenu humain, Rhay s'agitait dans tous les sens, son manteau l'aidant à atténuer les flammes, les étouffant lentement, mais pas assez vite, la douleur et la panique lui faisant perdre tout contrôle.

Trébuchant, il tomba à terre alors que les prisonniers survivants tentaient de s'enfuir, pour ceux qui le pouvaient encore, le tigre s'agita, frappa les flammes qui tentaient encore de le dévorer, les écrasant sous son large manteau, et lentement les étouffa les unes après les autres, cessant de s'agiter, pour perdre connaissance. A bout, son esprit le lâcha et il sombra dans le coma, les Beorcs commençant à tenter de rattraper les Laguz immolés, leur chef criant quelques ordres pour qu'on ramasse l'archère et le tigre, il avait à discuter avec eux. Quant aux esclaves...ses hommes savaient ce qui les attendait s'ils ne les ramenaient pas.
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeDim 19 Mai - 20:25


Le réveil ne fut que peut agréable alors que clouée sur une chaise, Yue relevait la tête, les épaules endolories, les muscles en détresse, l’esprit hagard. Elle regarda à droite puis à gauche, ne distinguant que peu de choses dans les ténèbres de la pièce. La seule chose dont elle était sure, c’est qu’elle n’était pas seule. Elle donna un coup de tête en arrière, heurtant sans douceur celui du tigre. Elle savait que c’était lui reconnaissant aisément son odeur. Comme elle, il s’éveillait doucement sans comprendre ce qui lui arrivait.
Yue et lui étaient attachés dos à dos sur deux chaises accolées. L’archère pouvait également repérer une légère odeur de brûlé qui venait certainement des vêtements du Laguz. Il avait dû tenter de les sauver… Elle espérait simplement que sa présence ici, ne signifiait pas qu’il avait échoué. Elle redonna un second coup de tête.

- Allez réveille toi !

L’animal semblait émerger, mais ne lui répondait pas, ce qui ne fut pas le cas d’un Humain dans l’encadrement de la porte.

- Eveillée mes petits ?

Il accompagna sa phrase de l’allumage de chaque torse, ce qui fit plisser les yeux de l’albinos. Il s’approcha d’elle et tira une chaise devant pour s’y asseoir sans retenu. D’une main, il releva le visage de la demoiselle et y plongea son regard mesquin.

- Vous voyez, mademoiselle, je suis un tantinet énervé
_ il lui asséna un coup de poing dans la mâchoire pour illustrer ses propos _ Votre petite intervention dans mon business à quelque peu ralentit mes plans puisque je n’ai plus nombre d’ouvriers pour travailler. _ Il lui donna un coup dans le ventre lui faisant crasher une gerbe de sang._ Entre vous qui me défaites de mes travailleurs et vos complices de leur famille… Je dois dire que j’ai vraiment envie de vous tuer…

Il lui donna un nouveau coup dans le ventre mais la sensation fut différente de la première fois car au lieu de s’heurter au corps tendre, il frappa dans un véritable mur de muscle.
La tête baissée suite au crochet dans sa mâchoire, Yue souriait. Jaf avait réussi à libérer les prisonniers et aux dires du Beorc, il n’avait pas su l’arrêter et encore moins l’identifier. Jaf était vraiment un chef pour se sortir de toutes les situations. Elle se mit à rire en pensant qu’elle, elle ne savait que se mettre dans la merde. La scène en témoignait.

- Qu’est ce qui te fait rire femme !?

Il la frappa d’un nouveau coup dans la mâchoire, sa chaise vola, entrainant celle du Tigre avec elle. Le corps de l’archère s’agitait sous ses rires alors qu’ils résonnaient de plus en plus fort dans la salle.

- Oh rien, je me dis juste que tu frappes comme une fillette

Yue saisit une pierre quelque peu coupante sur laquelle elle s’était écorchée le bras en tombant. Elle n’arrivait pas à défaire ses propres liens par contre, elle pouvait tailler ceux du tigre. Par contre… elle ne savait pas si elle pouvait le compter dans son camp. Elle verrait bien au moment venue.

- Je frappe comme une fillette ? Tu vas voir !

Il s’acharna sur elle alors que Yue essayait d’anticiper les coups pour contracter ses muscles et amortir les chocs. Dans son dos, sa main s’agitait de droite à gauche pour sectionner les liens de son camarade alors que le Beorc n’y voyait que du feu, trop occupé qu’il était à s’occuper de la fille.
Il ne s’arrêta que l’albinos en sang et son rire réduit à un gémissement de douleur. Le souffle de la jeune femme était sifflant et ses yeux injectés d’ecchymoses.

- Gil ! On a choppé quelques Laguzs dans la forêt grâce aux pièges mais la plupart on prit la fuite…

- Putain le chef va nous massacrer…

- On fait quoi d’eux ?

- On verra plus tard ! De toute façon elle ne sera plus apte à parler pendant un moment. Laisse trois de tes hommes ! On y va !

Ils partirent en courant laissant derrière eux le corps inerte de Yue et de son camarade d’un soir.

***
Jaf n’était pas arrivé à temps pour sortir Yue des griffes des humains. Mais il avait compris qu’ils ne la tueraient ou du moins pas tout de suite. Alors que les prisonniers Laguz ne bénéficieraient peut être pas de la même indulgence. Il hésita… puis pris sa décision. Rapide comme un éclair, il perça le cordon d’humain se jetant à la poursuite des chasseurs.

- Qu’est ce que ??? Un Laguz ? Mais il vient d’où celui là ?

- Les cages sont ouvertes !!! On a une fuite…

Jaf se réjouit que la petite chatte ait réussi à s’en sortir, maintenant il devait protéger leurs arrières. Mais il avait pour l’aider, qu’à la différence des Laguz en fuite, eux ne se cachait pas. Il allait les bouffer.

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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeLun 20 Mai - 22:33

Un choc à l'arrière du crâne dérangea les songes étranges de Rhaylr, ses doigts se serrèrent légèrement alors qu'il commença à battre un peu des paupières lors du deuxième impact. Ses yeux s'ouvrirent et le monde dansa devant ses pupilles alors qu'il sortait de son coma. Ses oreilles sifflaient, son sang cognait dans ses tempes en même temps qu'une conversation avait lieu dans son dos, découvrant en même temps que ses poings étaient entravés.
Il ne discerna que quelques bribes de mots, vagues sons, ne reconnaissant de toute la conversation que les coups que la femme derrière lui devait se prendre. La chaise bascula soudain et ils s'écrasèrent par terre tandis que l'interrogatoire continuait sur la pauvre Beorc. Quelque chose s'activa contre ses liens, le Laguz en conclut peu après qu'elle tentait, qui qu'elle soit, de le libérer. Peu importe ce qui avait pu se passer, qui était cet homme qui la martelait impitoyablement, et qui lui-même était et pourquoi se retrouvait-il attaché avec cette femme, elle comptait visiblement sur lui. Sans doute était-il son dernier espoir, peu importe dans quel but...

Sa mémoire ne pouvait l'aider en aucun cas, la seule chose lui revenant en tête étant l'étrange rêve qu'il faisait avec de se faire réveiller et dans lequel il entendait des cris et voyait des gens, des proches, des amis ou même une famille peut-être se tordre dans un océan de flammes. Un mot siffla à ses oreilles quand un autre homme vint parler à leur bourreau. Laguz...ce nom lui était étrangement familier, il avait ressenti l'envie de se retourner à son évocation...était-ce le sien ? Impossible...le nouvel interlocuteur avait parlé de "chopper quelques laguz"...quelque chose en lui lui disait qu'il était lié à ces "Laguz". Et apparemment, ces pauvres gens n'étaient pas traités comme des rois.
Qui que soit la fille derrière lui, elle n'était pas avec ceux qui chassaient ses présumés frères. C'était suffisant. Celui qui semblait commander, ou du moins pour l'instant, s'en alla superviser la "chasse" et laissa trois hommes derrière lui pour surveiller les deux prisonniers. La Beorc était parvenue à couper ses liens, peu importe la raison de leur présence ici, et le but des actes de sa camarade d'infortune, il était temps pour lui d'agir.

Il roula vivement sur le ventre et poussa sur ses bras pour se remettre sur pieds. Une partie de son corps le lançait, une portion de sa peau avait été brûlée. Rhay grimaça à la douleur et s'élança en serrant les dents sur le geôlier le plus proche, il aurait tout le temps de geindre après être sorti d'ici. L'homme grommela un juron et lui balança son poing au visage, portant son autre main à sa hanche pour essayer d'en tirer son arme. D'une acrobatie, le laguz esquiva et se posa en équilibre inversé sur un bras et enfonça son pied dans le visage de son adversaire et retomba sur ses pieds avant d'envoyer son genou dans l'estomac du malheureux plaqué contre le mur.
Le tigre écarquilla les yeux et se laissa tomber à terre, évitant de justesse la lame qui claqua contre la pierre et l'amputa de quelques cheveux. Il bondit sur le coté, à quatre pattes, pour laisser l'épée entailler le sol plutôt que son crâne un peu trop vide, puis se jeta comme un fauve sur l'inconnu et le cogna contre le mur, le saisissant par le col avant de lui asséner un violent coup de tête, puis un deuxième, et enfin de lui saisir le visage pour l'enfoncer contre le roc et se tourner vers le dernier "survivant" qui manqua de peu de l'estoquer. Un réflexe salutaire l'ayant fais reculer à l'instant où la pique entamait sa chair, le gratifiant d'une blessure légère au lieu d'un coup fatal.
Une seconde coupe manqua lui couper un bras, un tour rapide sur lui-même ramena le membre visé contre lui avant que la lame ne le sectionne, et le tigre bloqua la troisième attaque en s'avançant et tendit la main pour l'empêcher de délivrer son coup. En revanche il ne vit pas le crochet qui trouva sa mâchoire et l'envoya à terre.

Le Laguz retrouva ses esprits alors que son adversaire le dominait de toute sa taille et brandissait son épée, prêt à porter le coup de grâce. L'arme tomba lorsque l'homme poussa un cri étouffé en se pliant quand Rhaylr tenta d'expédier les bijoux de famille de son ennemi en orbite d'un grand coup de pied. Le tigre se redressa pour saisir le Beorc par l'épaule et l'attirer à lui, le faisant pivoter pour le tirer sur le dos et emprisonner son cou entre ses bras et l'étouffa rapidement dans sa prise de fer, les mâchoires serrées sous la douleur que lui infligeait son avant-bras meurtri sur lequel il faisait pression pour étrangler son adversaire qui ne tarda pas à rendre les armes.
Le dernier neutralisé, il le repoussa sur le coté et se releva, chancelant un peu à cause du coup qu'il s'était pris, et s'assura rapidement que les deux autres geôliers ne viendraient plus tenter de l'assassiner. Au moment de partir, il s'arrêta au seuil de la sortie, et se retourna. Le laguz regarda la femme étendue par terre et hésita un instant. Un étrange dégoût, une curieuse haine souleva son cœur battant quand il la regarda. Elle était une de ces...Beorcs. Le mot lui vint comme un juron dans l'esprit.

Il se tint la tête, une féroce migraine naissant dans son esprit tourmenté. Quelque part dans les brumes de sa mémoire, des images défilèrent, des méandres de souvenirs s'alignant après des heures, des années de silence. Il vit des époques entières en quelques instants. Des centaines de ces frères souffraient, enchaînés, battus à mort, exécutés comme du bétail. Des milliers d'Humains, le terme lui donna envie de cracher, regardant ses chers compagnons de sang mourir à cause de leurs lois obscènes. Le tigre regarda l'archère au tapis, elle avait beau l'avoir détaché, qui lui dit qu'elle n'est pas comme tous les autres ? Qu'elle l'a libéré pour qu'il sauve sa misérable existence en retour ?
Quelques autres images dansèrent dans son esprit alors qu'il s'approchait, les yeux plein de rage, de la jeune femme. Il ferma les paupières. Des siècles entiers de soumission forcée, de torture, d'humiliation...tout ça pour leur plaisir égoïste. Rhaylr se mordit la lèvre lorsqu'il vit les "nobles" exposer comme des bibelots sa famille... Peu importe qu'il n'ait jamais connu, et ne rencontrerait jamais ses êtres du passé. Il ne tolérerait pas que quiconque bafoue l'honneur des Laguz !

Il s'accroupit auprès de la jeune femme, la tira par les cheveux et fixa ses yeux. Dommage...elle était incapable de parler, ou même de se défendre. Il aurait aimé lui arracher des aveux, puis venger un peu plus encore les siens... Ô combien il aurait aimé pouvoir offrir ses cris d'agonie en la mémoire de ces ancêtres. Ce n'était qu'une misérable humaine...elle ne méritait pas même de continuer à vivre.
Rhaylr lâcha rageusement sa chevelure, bien qu'il rêvait de vengeance...il était hors de question qu'il s'abaisse au niveau e ces misérables en tuant une blessée dont il ne serait même pas capable de déterminer l'état de conscience. S'il doit la tuer, ça sera honorablement, au mieux de sa forme. Elle ne mérite pas cet honneur, mais il est un Laguz, et les Laguz ne sont pas des lâches. Avec répugnance, il chargea la jeune femme sur son dos et se mit en route, elle n'était pas bien lourde...surtout pour un tigre, il devait sortir d'ici, regagner les terres "sauvages" où naissaient, vivaient, et devaient mourir les siens. Il devait sortir cette fille, pour savoir ce qui s'était passé, qui elle était. Le fauve laissa parler son instinct pour se diriger, l'espérait-il, d'une façon ou d'une autre vers la sortie.
Il était temps qu'il retrouve un air libre.
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeSam 1 Juin - 0:11


Yue ne se sentait pas en sécurité sur le dos de cet être si lunatique… Il avait quelque chose d’effrayant à sa façon. Il était instable, il était violent, et il avait dans les yeux la même haine qu’avait pu avoir son frère. Mais surtout… elle n’avait pas son arc, ni ses flèches et son corps endolorie m’était trop de temps à cicatriser. Elle avait beau concentrer son énergie sur sa récupération, les mouvements improbables du tigre lui donnaient mal au cœur.
Soudain, elle sentit un choc violent sur son flanc alors qu’elle atterrissait sur le sol sans douceur, le souffle coupé.

- Putain gamine, tu pourrais mieux viser.

Yue était par terre, se tenant le ventre, les yeux tournés vers le sol mais elle n’avait eu aucun mal à reconnaitre la jeune chatte sans la voir.

- Désolée Madame… mais j’avais peur qu’en frappant le tigre je n’arrive pas à le déstabiliser…

La petite enfant sous forme animal ressemblait à un mignon chaton gris tigré noir dont les griffes acérées faisaient foi de son appartenance aux Laguzs de Gallia. Elle sortit une petite fiole d’on ne sait où et l’envoya à l’archère. Puis elle fit volteface, se plaçant entre Yue et le tigre. Du haut de ses 25 centimètres la demoiselle hérissait le poil et feulait avec véhémence.

- Bois Yue, c’est le loup désagréable qui me l’a donné pour toi. Et toi si tu bouges, je te crève les yeux.

- Tu as mangé du lion ou quoi ?

- Ça met en confiance que de sauver les siens.

La petite avait une poussée d’adrénaline… très dangereux lorsque couplé à l’inconscience des enfants. L’archère l’attrapa par le col et avala la potion d’une traite.

- Laisse tomber ma belle, lui c’est un Laguz et il est plus fort que toi !

- Peut être mais ma mère a dit qu’il faisait parti de leurs tortionnaires ! Il a enfermé les notre, c’est un traitre ! Tu es un traitre à ton sang ! Ne te laisse pas berner par sa fourrure et ses griffes, elles ne sont là que pour faire de lui le chien des humains !

- Je pense que c’est plus compliqué que ça ma chérie… Il est différent…

Yue ne le comprenait pas mais il était loin d’être un partisan de l’esclavage ou le chien des humains. Selon elle… il ne savait même pas lui-même qui il était. Il se cherchait et se laissait influencer par ceux qui l’entouraient. Comme Yue il ya quelques années, il lui arrivait de se lier à des gens peu fréquentables qui le menait sur des routes peu praticables. Yue avait tué des innocents pour Jaffar…

- Tu trouveras la sortie n’est-ce pas ?

L’archère n’en doutait pas, l’appel de la liberté était plus fort que la plupart des autres instincts. Il plaça la petite demoiselle au creux de son bras et se concentra sur l’odeur de Venus.

- Putain… quelqu’un m’a piqué mon arc…

Comme une furie, elle partit. Sa course n’était pas aussi fluide qu’à l’habitude due à ses blessures mais elle se remettait. Elle avait amorti la plupart des coups, encaissait aussi. Et puis… elle avait déjà subi pire comme passage à tabac.

- Tu sais où est mon frère ?

***
Jaf plantait ses crocs dans la gorge d’un homme lui coupant le souffle, rompant le fil de sa vie. Puis il disparaissait dans la forêt. C’était le cinquième chasseur qu’il tuait, trois des siens étaient également morts sous leurs coups. Les Laguzs préféreraient mourir que de se faire de nouveau capturer. Ils faisaient des adversaires redoutables qui combattaient jusqu’à la mort. Sous ses appels, les Laguzs avaient décidé de suivre une seule et même route, de rester uni et groupé, mais le loup rouge avait du mal à gérer leur fuite et leur survie tout en restant attentif à la moindre manifestation de sa sœur.

- Avancez droit devant ! Ne vous occupez pas des poursuivants, je les gère ! Allez !

Soudain, il sentit une odeur familière… Venus. Pourquoi Yue aurait-elle dégainé cette arme ? Peut être était-elle en danger. Jaf fit volteface et couru en direction de l’odeur.
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeMar 25 Juin - 19:46

Rhalyr porta une main à sa tempe, pris d'une migraine alors que les images se succédaient dans un maelström incompréhensible, des bribes d'histoires populaires, de guerres terribles, de siècles entiers d'abominations et de gloire, quelque fois d'une vie ou d'une autre, heureuse ou non. Un instant il voyait des êtres étranges, à l'instant suivant une scène où Laguz et Beorcs festoyaient ensemble avec bonheur, et celle encore après un esclavage. Qu'il soit des féroces homme-bêtes sur les faibles humains, ou l'inverse, il voyait là les souvenirs d'un continent entier. Il ne comprenait plus rien...quel souvenir devait-il suivre ? Quel choix devait-il faire ?


Il regarda l'archère, avec des yeux perdus...il y a un instant encore il la haïssait, à cause d'une vision, mais qu'est ce qui s'est passé avant ? Qui était-il ? Et elle donc, pourquoi étaient-ils ensemble au moment où il s'est réveillé...ou autre chose. Sa mémoire s'effaçait déjà, mais sa conscience lui dictait que quelque chose clochait. Mais quoi ! Le pauvre Tigre ne comprenait rien, si ce n'est qu'il se passait quelque chose qui lui échappait...


Il ouvrit la bouche, mais ne trouva pas quoi dire. Qu'aurait-il du dire, ou faire ? Devait-il suivre la soif de vengeance de son peuple réduit à l'esclavage ? Ou bien devait-il lutter contre ce passé lourd de chaînes et suivre ce pressentiment étrange qui lui disait d'être l'ami de cette Beorc, et non son ennemi. Il avait tant à demander, et si peu de moyen de choisir le meilleur chemin à suivre...
Une dernière fois, le Laguz posa ses yeux sur l'archère et inclina la tête sur le coté. Sa tête refusant de conserver la moindre direction, il commençait à réaliser qu'il avait un problème, durant une seconde il eut envie d'étriper l'humaine, et la seconde d'après de la serrer contre lui, devait-il la voir comme une erreur de la nature, ou bien comme une compagne ? Cela devait trop compliqué, il avait besoin d'aide...mais ne savait pas s'il pouvait accepter la sienne.
Lentement il recula, d'abord d'un pas, puis d'un autre, et sans savoir quelle attitude adopter envers cette inconnue si familière qui lui éveillait pourtant autant de haine que d'empathie, Rhaylr se détourna et commença à se voûter doucement, ses épaules s'élargirent, une épaisse fourrure à la couleur de nuit le recouvrit peu à peu alors qu'il s'affaissait, terminant son chemin à quatre pattes, sous sa forme bestiale, il ne savait même pas sous quelle apparence se présenter, qui était-il ? Dans quel cas ? Il voulait le savoir mais s'osait pas demander ici, pas maintenant, pas à elle...
Il avait peur, alors qu'il s'en allait vers les étendues sauvages qui interpellaient son instinct félin, Rhaylr avait peur, très peur. Il ne parvenait même pas à se souvenir de ce qu'il faisait ici, avec elles, ni de pourquoi il se sentait si étrange en sa présence, ni même de son nom ! Pourquoi la fuyait-il ainsi ? Est-ce qu'il était malade ? Est-ce que quelqu'un pourrait seulement un jour l'aider ? Il l'espérait...mais et si c'était impossible ?


Plus perdu que jamais, son esprit dansa d'une seconde sur l'autre d'un sentiment à un autre, et s'il oublia rapidement cette aventure, une étrange angoisse s'imprégna en lui...
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeMar 9 Juil - 2:01


Jaf était au milieu de l’ennemi, suivre le parfum de sa sœur l’avait mené dans la gueule du loup. Ironique quand soit même on est membre de cette espèce. L’une de ces sœurs gisait au sol en sang mais assez consciente pour protéger son enfant. Dans son épaule Venus était souillée de son sang.

- En voilà un autre ! Attrapez-le !

Jaf se rua sur ses adversaires faisant fie des risques qu’il prenait. Il esquiva un coup d’épée en plongeant sur le coté mais rencontra la botte d’un second chasseur. Il fut projeter sur quelques mètres mais se releva avant que le troisième ne le chope. C’était lui qui tenait l’arc de Yue, il ne savait visiblement pas le manier mais il n’avait aucun mal à frapper via les lames tranchantes et à planter les flèches dans les gens comme le barbare qu’il était.

- Allons mon p’tit loup ! Tu ne voudrais pas qu’on abime ton pelage. Rend toi gentiment !

Jaf hérissa ses poils et grogna. Il ne se laisserait pas faire. L’épéiste revint à la charge mais cette fois-ci le loup ne recula pas. Plus rapide que l’humain, il rentra en contact, se projetant en avant dans la garde du Beorc.

- Qu’est-ce que…

Sa puissante mâchoire se ficha dans sa jugulaire et en un cri, il lui arracha la vie. Une flèche se planta à ses pieds, c’était Mars. L’explosion le souffla lui et le tireur. La jeune femme et l’enfant furent projetés également. Le loup heurta un tronc… il s’évanouit

***
Les oreilles de l’archère furent attirées par le son d’une explosion qui lui était familière… Mars. Et maintenant qu’elle se concentrait elle pouvait également sentir Venus. Elle prit l’enfant sur ses épaules et se dirigea dans la direction du bruit. Etonnamment, c’était également la direction qu’avait emprunté le tigre noir.

- Va te cacher ma chérie, à partir de là, je m’occupe du reste.

Yue pouvait voir la scène depuis le haut d’un arbre dans lequel elle venait de grimper. A sa grande horreur, Jaf sous forme humaine était attaché, les mains dans le dos et une jeune Laguz était morte à ses cotés, un enfant dans les bras… Un Beorc le maintenait, un autre semblait avoir subit l’explosion de plein fouet et avait du mal à se relever. Elle n’aurait pas de mal à se débarrasser de lui.
Par habitude, elle saisit son arc et ses flèches mais hélas… elle ne les avait plus. D’un coup d’œil, elle les repéra. L’arc avait été projeté, les flèches étaient toujours dans leur carquois autour du voleur. Elle pouvait le récupérer. Elle serait rapide, plus rapide que le Beorc. Mais la seule crainte qu’elle avait été pour son frère.

- Putain !! Y’en a un autre là-bas… Mais ce n’serait pas notre ami le noiraud. Attend je vais le chercher il nous aidera à les ramener au bercail, entre bête ils se comprennent.

Yue saisit sa chance, il n’en restait qu’un à terre et c’était son voleur d’arme. Souveraine, elle sauta de son arbre et atterrit juste devant le blessé.

- Salut !

Le Beorc ne sembla pas comprendre mais lorsque le talon de la jeune femme s’enfonça dans l’une de ses blessures, il saisit sa situation.

- Tu n’te souviens pas de moi ? Tu m’as volé ce qui m’appartient, mon arc, mes flèches, mais surtout… la bonne santé de mon frangin ! Connard !

Elle lui décocha un magnifique pain dans la figure avant de prendre ces chères amies dans ces bras, puis son Eristoff un peu plus loin. Il avait subi des dégâts dus à l’explosion mais il allait bien.

- Jaf ? Toujours en vie ?

- Plus que cette femme.

- Comment va le petit ?

- Il a perdu sa mère mais sans remettra. Physiquement…

- On va les dégommer.


Elle se pencha sur lui et le libéra. Puis se dirigea dans la direction empruntée par le chasseur chassé.



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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeSam 7 Sep - 11:46

Le vent portait à ses oreilles les échos d'un conflit, une explosion, peu après une bagarre et des cris de rage. Il y avait un combat, relativement près, et Rhaylr hésitait. Quelque chose bouillait en lui de se jeter dans la mêlée, d'aider l'un des deux camps, cependant il n'avait pas la moindre idée de quel coté se ranger et un bout d'instinct lui disait de ne pas s'en mêler, que ce n'était pas ses affaires et qu'il n'avait rien à y faire. Quand on connait pas, on touche pas, et si on évite de sauter dans la baston on évite aussi les gnons. Jugeant cette pensée bien sage, le Laguz, toujours aussi paumé, commença à tourner les talons pour s'éloigner de la source des sons.

"Hé l'noiraud ! Ramènes tes fesses, on a besoin de toi pour mater ces maudits sous-humains !"

Le tigre se retourna brusquement, mystérieusement furieux du titre de sous-humain, puis se rendit compte qu'il devait s'occuper de ces petits soucis. Ce type lui était familier et il avait besoin de lui...même s'il avait une envie démentielle de lui casser la figure !

"Ouais ça va, j'arrive..."

Son "ami" s'en retourna d'où il venait, Rhaylr lui emboitant le pas en se demandant pourquoi il le suivait alors qu'il avait envie de partir dans l'autre sens. Avant d'arriver jusqu'à la scène de bataille, ils croisèrent une humaine accompagné d'un genre de loup. Sursautant, son copain le poussa soudainement un grand coup en avant en commençant à prendre la poudre d'escampette pour sauver sa peau si jamais ça se passait mal.

"Occupes-toi d'eux !"

Trébuchant et manquant de s'étaler en toute beauté,Rhay se demandant pourquoi il réagissait ainsi, puis dévisagea longuement les deux adversaires et grimaça quand il tenta de se rappeler leurs noms. Il avait beau essayer, chercher, creuser dans sa mémoire qu'il découvrit bien embrumée, il ne parvenait pas à les nommer. Il soupira en abandonnant ce projet puis s'adressa à eux, on lui a dit de s'occuper d'eux, alors il va le faire.

"Z'avez l'air mal en point...j'peux vous aider ?"

Placé un peu plus loin, le rescapé des esclavagistes regarda avec une angoisse grandissante l'absence de bagarre se prolonger. Il avait entendu dire que le noiraud avait aidé cette chienne d'archère à libérer les sous-humains, et si déjà la Beorc et son maudit familier leur causait tant de dégâts au coeur même de leur complot, il ne tenait absolument pas à savoir ce qu'elle lui ferait s'il l'affronter, lui tout seul, contre elle et deux Laguz et opta pour une fuite précipitée en leur lançant un torrent d'injures colorées, il fallait qu'il retrouve ses complices, ou qu'il se fasse oublier s'il veut sauver sa peau.
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MessageSujet: Re: Le fil rouge [PV: Rhay]   Le fil rouge [PV: Rhay] I_icon_minitimeVen 31 Jan - 19:51


- Z'avez l'air mal en point...j'peux vous aider ?

Yue se stoppa net en le croisant. Elle hésitait à l’ignorer et à continuer sa poursuite ou à s’arrêter et à prendre soin de son frère. Le loup quant à lui ne semblait pas hésiter. Il sentait l’odeur de sang sur cet homme qui se présentait à eux comme un ami.

- Non on se passera de ton aide. Je ne veux pas de quelqu’un qui pourrait me poignarder dans le dos au moindre ordre contradictoire.

Le loup passa devant lui boitant quelque peu mais la tête haute. Il avait appris de la bouche des prisonniers ce que cet homme, ce Laguz avait fait. C’était un traitre à son peuple et bien que Jaf sentait que cet être n’avait pas toute sa tête, il ne pouvait pardonner un tel comportement, au maximum, il pouvait l’utiliser, mais en aucun cas il voulait s’associer à lui ou l’avoir pour alliés.

- Désolée l’ami, mais pour le coup, je comprends mon frère. Si tu veux te rendre utile, aide les autre à s’enfuir et essaye de trouver qui tu es réellement car… ton comportement n’est pas cohérent.

La jeune fille rejoint son frère, repérant du coin de l’oeil la petite tigresse cachée. Elle eut un regard pour elle et lui indiqua d’un regard de rester cachée. Et alors qu’elle se lançait, Jaf l’arrêta.

- Ça ne sert plus à rien… Ils fuient. Tu le sens ?

Yue se posa et huma l’air… elle sentait leur peur. Elle entendait leur fuite et derrière elle, la jubilation de ceux qui reprenaient leur liberté.

- Ne courrons pas après eux…Ils ne valent pas que l’on s’essouffle.

- Laisse moi simplement faire une chose, pour lui.

L’archère monta dans un arbre avec l’habilité d’un chat. Elle se posa et écouta, regarda et le repéra. Sa proie, sa victime allait tomber sous son tir unique. Elle banda terre sur son arc, son ami. Elle devrait tirer fort, elle devrait viser bien. Mais ça elle savait le faire.

- Tu as retiré à cet enfant quelque chose de précieux. Je te retirerais l’équivalent.

La flèche partit. Ignorant tous les obstacles, ignorant toutes matières la flèche fusa dans les airs traversant le vent avec une aisance déconcertante avant de toucher son gibier. La pointe de l’arme meurtrière s’enfonça dans le dos du fuyard se fichant dans la moelle épinière avec une précision effrayante. L’homme tomba au sol, incapable de bouger ses jambes, il vit le sang commencer à se répandre sur le sol.
Il ne mourrait pas, mais sa vie serait un enfer. Yue ne jubila pas de sa réussite. Elle ne se gratifiait pas de faire du mal. Mais justice avait été faite.
Elle redescendit sur le plancher des vaches.

- Allons retrouver la famille de ces deux enfants.

- Ils sont tous partis dans cette direction, je les ai priés de tous rester ensemble. On ne devrait pas avoir de mal à les retrouver.

- Très bien. Alors partons.

- Et lui… il a torturé les nôtres… et on le laisse s’en tirer ? C’est un traitre ! Un chien !!!

- Oui.

Ils repassèrent près du tigre noir. Yue lui accorda un nouveau regard mais rien de plus. Tout avait été dit. Elle n’avait pas le temps de s’attardait plus sur son cas. D’autres avait besoin d’elle. La petite tigresse se jeta dans ses bras alors que Jaf allait chercher le jeune garçon.

- Vous sentez leurs odeurs ?

La jeune fille acquiesça, le jeune garçon restait choqué. Jaf alla chercher le corps de sa mère également. Il pourrait certainement trouver l’odeur d’un parent en combinant les leurs.
Ils échangèrent un regard et partirent loin de ce massacre, de ce malheur, de cette ignominie.
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