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 Reina Livielle [en cour]

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Reina Livielle [en cour] Empty
MessageSujet: Reina Livielle [en cour]   Reina Livielle [en cour] I_icon_minitimeLun 18 Juil - 3:20


Reina Livielle [en cour] 335324titrereina


"-Vous n'auriez pas aperçu mon Daïkon?!!... hanyuu"


Reina Livielle [en cour] 276063pomedbut


Nom : Livielle
Prénom : Reina
Surnom : Reina tchi, Reiny, Rei-rei, Rey adorée, mon cœur, princesse, et encore plein d'autres surnoms plus stupides les uns que les autres.
Rang: l'étincelle vacillante
Âge : Fringante fillette allant sur sa cent-cinquante-troisième année
Sexe : Pimpooo! (une apparence d'enfant, sa arrange pas les choses!) et sinon à votre avis?
Race: Marquée
Classe: Mage de glace
Pays d'origine : Plus d'importance, nul part chez soi hanyuuu!





Reina Livielle [en cour] 909144reinachibi
Reina Livielle [en cour] 515849spa






La prisonnière




«-Hanyuu ? Je l’ai perdu… pourriez-vous m’aider ? »

Deux grands yeux bleus et interrogatifs, encadrés par des mains enfantines dépassaient tout juste du comptoir de l’auberge. La petite fille qui ne semblait même pas âgée d’une dizaine d’années avait posé son menton rond sur le bord du comptoir et, dressée sur la pointe des pieds, venait enfin d’attirer l’attention du patron de « La Sorelle Noire ». Ses jolis cheveux rosés et lisses réunis pour l’instant en deux couettes, étaient cachés sous un petit béret blanc.


« Perdu ? Mais qu’as-tu donc perdu ma petiote ? »


La petite fille abaissa la tête. Un air triste prit possession de ses traits et elle répondit doucement :


« Mon daïkon hanyuu. »

L’aubergiste qui répondait au doux nom de Gontrant recula, un peu déboussolé. Il se gratta la tète, laissant tomber une cascade de pellicules dans les plats fumant posés devant lui avant de répondre confus.


« -Un daikon ? Le légume, comme… » Il trifouilla derrière le comptoir pour en retirer un gros radis blanc, à moitié couvert de terre.

Les yeux de la petite aux cheveux roses se mirent à scintiller, remplis d’envie et d’admiration. Elle pressa ses paumes l’une contre l’autre et paru grandir, s’accrochant au comptoir pour se rapprocher. Sa petite bouche pulpeuse et bien rouge était une tache de couleur ornant son visage rond à la peau blanche et satinée.


« -Il est énorme celui-ci hanyuu ! Mais le mien était plus profilé, dodu et poilu et il avait une bonne odeur hanyuu… et facile à transporter.

...

-Son heure était venue. Pourrai-je vous en prendre un autre ? »


Le tavernier la regardait les yeux un peu dans le vague et il sursauta au ton interrogateur de Reina.


« -Je… heu… heu oui ma p’tiote. Mais tu l’sraient moins coutu au marché d’main. Et p’rquoi tu veux donc un machin comme ça si j’peux m’permettre ? »


Gontrant tentait de parler du mieux qu’il le pouvait. Cette petite fille minuscule et rachitique, s’exprimait dans un langage soutenu tintée de sonorités enfantines mais qui laissait paraitre une très bonne éducation. Il ne savait pas ce qu’une enfant de son âge pouvait bien faire seule et isolée dans un lieu pareil, mais elle dégageait une sorte de prestance sous ses airs mignons qui conduisait au respect.
La petite le regarda d’un air charmeur en souriant légèrement.


« -C’est une réserve au cas où la fin du monde surviendrai hanyuu. Ainsi j’aurai toujours de la bonne nourriture ! Le prix n’est qu’une formalité c’est la qualité qui prime avant tout, alors permettez moi de vous en prendre un ? »

-Je.. hmm.. s’t entendu petiote. Suis moi donc. »

L’aubergiste sortit par une petite porte basse fendue dans le comptoir pour conduire la fillette jusqu'à son entrepôt. Heureusement, hier avait été jour de marché et il avait remplit ses réserves à craquer. Lorsqu’il se retrouva face à la petite fille, il aperçu qu’elle était encore plus jeune qu’il ne l’avait tout d’abord pensé. Il aurait pu la porter d’une main sans effort tant elle paraissait légère. Elle portait une jolie cape d’un bleu soutenu, dorée sur l’ourlet, par dessus une robe de voile descendant jusqu’aux genoux de couleur rosée. Un corset lui serrait une poitrine inexistante et des petites perles en ornaient les coutures. Ses riches vêtements étaient décorés avec gout de quelques rubans et dentelles sur le bas des manches ou à des endroits tactiquement choisi pour ne pas trop charger l’ensemble. Enfin des bottines à talons bas, lacées sur le devant recouvraient ses jambes jusqu'à mis-mollet. Une petite extrêmement riche et abandonnée ? Mais elle devait risquer la mort à chaque coin de rue ! Et cette histoire de daikon… ? Le pauvre Gontrant ne comprenait plus rien. Il se massa le crane pensant qu’il valait sans doute mieux ne pas trop s’immiscer dans les affaires de l’enfant. Elle était mignonne mais sentait les ennuis à plein nez. Lui était un homme tranquille hein ?! Il ne voulait pas de problème! Il observa la jeune fille faire son choix dans une grande caisse remplie de radis au milieu de l’entrepôt rempli. La pénombre était écartée par la lampe à huile du tavernier qui diffusait une faible lueur. Un scintillement au dessus de la tête de l’enfant attira l’attention de l’homme ; juste un instant, comme un papillon fugace passant de fleurs en fleur; si vite disparu. Elle avait finit par faire son choix. La petite se releva en examinant le plus gros légume de la caisse sous toutes les coutures avec un air concentré et interrogateur. Puis elle dénoua un ruban qui ornait sa taille et entreprit d’attacher le radis dans son dos une fois qu’il fut nettoyé… il était tellement grand, qu’il lui partait des épaules pour finir sous ses fesses.

Son dos… Entre ses omoplates courrait la queue d’un dragon, tracée à l’encre verte et noire. Il se déployait jusqu'à ses reins, pour enrouler sa tête autour de sa hanche droite. La gueule ouverte il regardait vers le haut de son corps, ses yeux dorés luisant dans la pénombre. Bien sûr, ce tatouage menaçant si bien exécuté que la bête semblait pouvoir se détacher à chaque instants, avait une signification profonde qu’il n’est pas lieu d’aborder ici. Et pourtant… un œil exercé qui aurait eu tout le loisir de contempler cette magnifique œuvre d’art tracée sur le plus pur des supports, pourrait remarquer quelques imperfections. La couleur un peu passée sur certains détailles, ou quelques écailles qui s’effritent par exemple. Surplombant la queue de la bête se terminant en pointe à la base de la nuque, une tache de naissance en forme de tourbillon donne son nom de marquée à Reina Livielle. Elle l’arbore sans crainte, ne prenant pas la peine de la masquer. Reina n’a rien à cacher mais pourtant semble tremper dans un lac de mystère.

Gontrant referma la porte derrière eux d’un tour de clef. Le trousseau raisonna soudain contre les dalles lorsqu’il le lâcha d’un mouvement convulsif. Il faillit s’étouffer lorsqu’il vit une toute petite jeune femme ailée passer devant son nez. Elle s’arrêta devant lui quelques secondes voltant à hauteur de son nez le contemplant de ses grands yeux vides. Toute bleue, elle était à moitié translucide et semblait constituée de cristal. Après une roulade sur elle-même, la fée… manque de trouver mieux pour la désigner, alla virevolter en cercle au dessus de la tête de Reina.


« -Qu’est-ce que …. ?

-Alu ! Tu es revenue ! » La fillette se tourna vers l’homme, lui tendant les mains pour qu’il puisse admirer correctement la petite créature qui si était installée.

« -J’ai créée Alu une fois, par mégarde hanyuu. Et depuis elle reste toujours non loin de moi. Bien qu’il lui arrive de disparaitre de temps en temps, elle se reforme toujours par la suite.
-Créée ?! Que dieu ! Une si ch’tite gamine comme toi s’rait mage ? S’possible ça ? »


Reina souffla sur la fée qui reprit son vol avant de fermer le point. Elle ouvrit tout doucement les doigts et l’aubergiste éberlué put contempler un arbre de glace finement ciselé couvert d’une floraison bleue très clair. C’est tout juste s’il n’avait pas l’impression de voir les branches se balancer au rythme de la respiration de sa créatrice. C’est un spectacle qui le transporta. La délicatesse des détailles, la transparence de l’objet, ses formes, ses courbes, tout était parfait. Il serait resté des heures à le contempler, tentant de graver le moindre de ses détails dans sa tête mais tout à une fin. La fillette referma sa main et la magie disparue. L’aubergiste resta bouche bée quelques instants avant qu’une mouche ne faillisse en faire son nouveau domicile et qu’il prenne en compte les risques qu’il courrait à laisser sans défense son orifice buccale. Puis il lui posa une main sur l’épaule avant de déclarer :


« -Tu m‘dois rien pour le radis. C’t’un plaisir de rencontrer quelqu’un comme toi. J’vais jamais vu un truc pareil. C’tait beau.

-Hanyuu je suis contente que cela vous aie plut »

Se fut le cœur un peu serré que Gontrant regarda la petite silhouette prendre le sac de cuir blanc qu’elle avait laissé sans méfiance dans l’entrée, passer le pas de la porte, pour repartir vers un but et une quête qu’il ne pourrait jamais effleurer ni même comprendre. Mais il avait vu la « beauté pure » ce que peu de gens peuvent se venter d’avoir pu rencontrer. Et c’est l’esprit joyeux, qu’il termina sa journée de travail avant de faire un potage de daikon au diné.








Les deux visages




« -Pimpooo !! N’ai pas trop envi de parler de cela hanyuu. Excusez-moi madame Yani.

-Vous savez, votre soupe est toujours aussi délicieuse hanyuu. Vous devez être bénie pour cuisiner aussi bien hanyu.

-Oh oui alors ! J’en reprendrai bien encore un petit peu. Mais pas trop, je ne voudrai pas vous priver.

-Vous êtes toujours aussi attentionnée avec moi. Merci beaucoup et excusez moi hanyuu.

-Hanyuu ! Vous en avez mit beaucoup! Merci merci !

-Et sinon Lilithy va mieux ?»


Ect.

Quand elle veut quelque chose, Reina Livielle l’obtient. Tous les moyens sont bons. Vous pouvez être certain qu’elle aura accomplit son but même si la situation semble lui être défavorable. Sous ses airs charmeurs, c’est une manipulatrice née qui sait exercer son talent de manière parfaitement dosée. Il faut dire qu’elle a eu de nombreuses années pour affiner son art et que c’est un avantage non négligeable de son apparence. Elle possède une vive intelligence lui permettant de se tirer de situations délicates et a une facilité à jauger les gens. Et pourtant, elle fait si innocente ! Elle parait adorable, mignonne et polie ! Un modèle de gentillesse et de bonne éducation ! Vraiment ? Vous êtes sur de vous ?


« - CREVE PUTAIN DE FIS DE CHIENNE !! MAIS TU VAS CREVER OUI ? VA NOURRIR LES VERS AUX ENFERTS !! »


La petite fille enfonçait son talon dans le crane de l’homme qui s’accrochait à l’ourlet de sa robe de ses doigts ensanglantés. La main se crispa, une dernière fois, avant que les doigts ne se détendent subitement. La fillette resta quelques instants sans bouger avant de cracher par terre. Puis elle descendit du monticule de cadavre sur lequel elle venait d’achever son dernier adversaire. Elle regarda d’un air morne le fruit de son travail, de la même façon que le sang qui venait de tacher ses bottes. Une dizaine d’hommes gisaient, entassés les un sur les autres dans la boue, le sang et les excréments. La plupart portaient des marques de brulures caractéristiques d’un froid intense. Dire que quelques sorts basiques avaient suffis à les repousser sans problème. Pas un ne semblait avoir survécu. Pitoyable. Comme vous l’aurez compris, Reina Livielle ne supporte pas qu’on la fatigue ou qu’on la contrarie et à tendance à régler la chose de manière expéditive. Son cœur se glace et le seul sentiment qu’elle puisse encore ressentir n’est que du dédain pour ses êtres si stupides.
Les apparences son toujours aussi trompeuse, je ne vous le fait pas dire !


« -Toi là bas ! Sale petit lézard ! Comment t’as pu tuer mes chers compagnons ! Hé regarde-moi quand j’te parle ! C’est au grand archimage Niterc que tu as affaire ! Tu ne sais pas de quoi je suis capable ! Je peux invoquer le tonnerre de Zedwilan ! AH AH AH !! Tu as peur ! Avoue microbe ! Tu ne peux pas luter contre la puissance d’une incantation pareille !! Prépare-toi à mourir !! Toooonerrheuuuu deeee Zeee… »

D’un air complètement blasé, Reina agita la main sans poser ses yeux le provocateur.


« -Que que quoi ? Argggg !!
- Les crétins dans ton genre finissent glacés dans leurs propre idiotie non ? »


Ouvrant une ombrelle en dentelle violette pâle, Reina quitta les lieux. Elle marcha paisiblement entre les flaques de sang et les morceaux de corps regardant le soleil qui perçait à travers les nuages gris. Elle laissa en plus du tas de cadavres déchiquetés une prison de glace dans lequel reposait le corps de l’homme qui fut autrefois le Grand Archimage Niterc… A ce qu’il parait selon l’épitaphe gravée dans le gel… Annonçant en aussi « qu’il avait eu besoin de refroidir un esprit trop échauffé »

Elle n’avait jamais aimé s’attarder sur des détails inutiles et possédait un bon sens de l’humour quoiqu’un peu noir et cassant. La vie ne l’avait pas ménagée et son siècle et demis d’existence l’avait rendue désabusée voir à la limite de l’indifférence parfois. En fait, son cœur et ses sentiments semblaient gelés, de la même manière que la glace qu’elle manipulait si bien. Et elle recouvrait le tout d’une chaleur factice sur laquelle était fixé son plus beau sourire. Mais il n’y avait rien de chaleureux en elle. Tout ceci avait disparu il y a bien longtemps. Enfin… à priori. Son sourire paraissait tellement réel, peut-on aussi bien jouer la comédie ? Mais revenons à son esprit enfantin ! Car c’est ainsi qu’elle apparait le plus souvent. Joyeuse, toujours de bonne humeur et pleine de bonne volonté un rayon de soleil sur ce monde aride; c'est ainsi qu'elle se présente. Elle est aimable, bienveillante et extravertie mais semble vivre comme une petite princesse dans un univers bien à elle.

Outre cela, Reina à des gouts particuliers; tout à fait ceux d’un adulte, (mis à part sa passion des radis). Elle s’amuse selon son humeur à les cacher de temps en temps ou à les exhiber pour perturber son entourage. Tout d’abord, elle apprécie de fumer la pipe en buvant une bonne rasade de bière. Le tout accompagné de charcuterie et de tous autres aliments salés en profitant avec une bande d’amis. Sauf… qu’elle n’a pas vraiment d’amis. Ils sont morts, ou ont bien trop changés pour mériter encore ce titre. Ce n'est pas un problème pour elle. avec le temps Reina a apprit à se débrouiller seule. Elle accorde rarement sa confiance, ne donne jamais de conseil et parle peu d'elle même. La seule compagnie d'Alu lui suffit amplement.

Si vous la chercher, essayer le point culminant de la ville. Vous aurez une chance de la voir assise au bord du vide, balançant ses jambes avec insouciance. Son penchant pour les endroits élevés peut s’expliquer par diverses raisons. Une envie de solitude, d’observer le monde, de se sentir maitre d’elle-même, ou profiter tout simplement. Toujours est-il que pour elle, ses instants sont souvent plus magiques que tout ce que les tomes ont bien pu lui apprendre.





Les deux flammes mélées










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