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 Jour de pluie

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MessageSujet: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeJeu 26 Mai - 3:51

Boule pesant sur la poitrine, vide infini au creux du ventre, quand la tristesse entre en nous, elle cause des dommages considérables, que des fois, seul le temps peut réparer. Elle nous inonde et luter devient une tâche de tous les instants. Si difficile qu’elle manque de nous briser à tout moment. Une chose peut combler ce vide, ce manque ; la haine. Une haine terrible qui brule de l’intérieur, rend insensible et prêt à tout. La haine excite, mène au carnage, à la vengeance, que des actes qui en résumé, accentuent la tristesse. Eli le savait très bien. Elle en avait si souvent fait l’expérience. Mais à chaque fois, elle retombait dans ses tourments. Cette haine qu’elle croyait endormie ressurgissait la commandait, maniait ses actions, ne lui laissant pas de répit jusqu'à ce qu’elle assouvisse ses pulsions. La jeune femme vivait dans la peur de se voir emporter par ce sinistre tourbillon et ne pas pouvoir s'échapper. Libérer sa furie, revenait souvent à verser le sang d’innocent, chose qu’elle tentait d’éviter, malgré la morale particulière qu’elle possédait.

Et encore une fois, sa force mentale allait être mise à l’épreuve.

Eli passa les portes d’Aegis d’un pas rapide, ignorant les gardes stationnés de chaque cotés de l’entrée. Dire qu’elle était de mauvaise humeur serait un euphémisme. Elle balança un coup de pied dans le premier caillou qu'elle pu trouver. Il vola jusqu'à heurter les mollets d’un gros marchand, le faisant pratiquement tomber à terre. L'homme se mit à hurler dans toute la rue des menaces et des injures jusqu’à attirer l'attention des gardes de la porte et des passants.

"-Je… Excusez moi monsieur. Je ne voulais pas vous blesser."


Eli s’était approchée et lui tendait une main pour l’aider à se relever. Elle s’en voulait d’avoir blessé l’homme et comprenait sa colère. La moindre des choses pour se faire pardonner était de lui offrir un coup à boire. De plus, boire la détendrait.

"-J’en ai rien à foutre de vos excuses la gueuse! Vous me devez des réparations s’pèce de chienne paysa…"

Les yeux du gros marchand se posèrent alors sur Belthil qui pendait à la ceinture de l'épéiste.

"-Pardooonez ma mauvaiise humeur trèès chère !! Je suis contr...".

Eli empoigna l'homme par le col. Elle le remit sur pieds d’un bras, puis lui asséna un coup de poing en plein estomac avec l’autre. Lorsqu’elle le lâcha, il retomba à terre, les mains crispées sur son imposant abdomen. Il grimaça et se tordit au sol avec des cris rappelant à la jeune file un porc que l'on saignait. Un cercle s’était formé autour deux, les passants regardant la scène tout heureux d’assister à un peu d’action. Eli se redressa, la main posée sur le pommeau de Belthil. Elle lança un regard de dédain à sa victime avant d’écarter la foule et de partir rapidement sans un mot. La garde arrivait, il était temps de déguerpir. Se réfugiant dans des rues moins passantes, Eli s’arrêta le dos contre le mur d’une maison basse en attendant un peu que l’affaire se tasse. Personne ne l’insultait de la sorte sans en subir les conséquences. Et puis… elle s’était défoulée.

Deux causes alimentaient sa colère : Nao restée à gindre à la frontière du pays et Tym. On avait capturé son chat.

Cette boule de poile stupide et pénible qu'elle avait tout fait pour semer. Maintenant elle était à sa recherche, voulant absolument le récupérer en bon état.

Elle chassait depuis plusieurs jour dans les pleines de Criméa lorsque Nao avait débarqué à moitié pleurante et affolée. Au milieu de ses cris sans queue ni tête, la jeune femme avait finit par comprendre le principal de l’histoire. Une vingtaine de soldats avait attaqué leur cabane, tout mis à sac et surtout… capturé la boule de poile. Pour une raison obscure d’ailleurs. Peut être l’avait-ils vu se transformer, bien qu’il gardait principalement sa forme de chat. Toujours est-il qu’au lieu de le protéger… Nao était partie chercher Eli en quatrième vitesse, se fiant à ses instincts pour la retrouver.

Quand elles arrivèrent sur place, quelques jours après, ce fut pour trouver leurs maigres possessions éparpillées un peu partout. Bien sûr, Tym se fit remarquer par son absence.

Eli n’avait jamais très bien su suivre une piste, mais elle se débrouillait à la chasse. Avec le flaire de la lionne, elles parvinrent à ne pas perdre la trace de leurs ennemis. Comble de malchance… leur destination était Daien. Eli n’en était pas très étonnée. A chaque fois que la vie lui tendait un piège, la responsabilité de ce pays était mise en cause. Et finalement elle se retrouvait seule dans cette ville dont elle ne connaissait même pas le nom. A dire vrai, elle n’en avait rien à faire. Elle avait perdu la trace du groupe de briguant aux alentours ce qui donnait comme place à la cité, celle de premier lieu à visiter.

Eli sortit de l’ombre et reprit son chemin à travers les rues défoncées. Elle put noter que la ville n’était pas d’une taille impressionnante. Un peu vétuste par endroit, mais semblant pleine de dynamisme. Les maisons souvent mitoyennes avaient leur architecture propre et le bois utilisé possédait une jolie couleur sombre. Plutôt plaisante, même si l’état les routes laissait à désirer.

Pour l’instant, il lui fallait découvrir les lieux. Dans tous les cas, le temps couvert n’inciterait pas les habitants à sortir de chez eux. Au moins elle repérerait les endroits pouvant lui apporter des informations. Mais que recherchait-elle vraiment? Le seul indice en sa possession était le témoignage plein de trous de la lionne. Les voleurs avaient prit soin de rester discret. Ils ne s'étaient pas limités à Tym. Sur leur piste, Eli et Nao tombèrent sur de nombreuses maisons un peu isolée et pillés. Seuls des cadavres plus ou moins frai témoignaient de leur occupation récente. Ces bandits n’étaient pas des tendres et prenait toutes les choses de valeur et originales. Si cette cité était leur base, trouver leur revendeur pouvait être un bon commencement.

Dans un quartier perdu, Eli découvrit une auberge un peu miteuse, mais dont le prix lui était enfin abordable. Après avoir payé deux nuits d’avance et déposé ses affaires inutiles, la jeune femme reparti immédiatement à la recherche de Tym.

Elle s’étonnait elle-même. La boule de poil était si importante pour elle?

La ville était divisée en quatre quartiers. Un pour chaque point cardinal. Le quartier nord abritait sa fierté : le quartier des alchimistes. La jeune femme décida de l’explorer en fin de journée. Nombre de transactions pas vraiment légales devaient s’y produirent quand le soir tombait.

Elle tournait dans le quartier nord depuis un bon moment quand la pluie; des rideaux serrés s’abattirent soudainement sur Aegis. Eli fut trempée en quelques minutes. Cherchant un abri quelconque, elle se décida pour le porche d’une chapelle. Devant la porte et sous la voute ouvragée, la jeune femme attendit patiemment que la pluie cesse. Après tout :

"-Tout vient à point à qui sait attendre." Murmura t-elle doucement.

Elle serra le point tentant d’inhiber les prémices de la flamme qui s’était réveillée en elle.

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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeJeu 26 Mai - 23:32


Il pleuvait, il faisait froid, le ciel était fendu par d’énorme éclairs blancs tonnant avec puissance comme pour annoncer un désastre et sous cette pluie battante et sombre, une silhouette des plus mornes et disgracieuses trainait la patte mollement. Personne plus mouillée que jamais, sentant ses vêtements coller à sa peau avec une proximité dérangeante déambulait dans les rues d’une ville inconnue dans un pays peu connu. Les informations qu’elle avait réussit à récupérer avec Erin l’avait menée à cette ville, à cet endroit des plus énervant pour la jeune Laguz. Durant des semaines elle avait cherché dans les archives de Criméa la raison pour laquelle la milice de ce pays avait attaqué les siens et capturé Isy. Erin lui avait suggéré que c’était certainement dû à leurs activités de vol, pillages et autres larcins en tous genres mais la jeune louve avait une intuition qui lui indiquait autre chose. Et en cherchant plus loin dans les rapports et autres, elle avait réalisé une corrélation entre des évènements récents et ce qui était arrivé à Isy.
C’était peut être un excès de paranoïa de sa part pourtant, elle avait l’impression qu’un drôle de trafic se faisait dans ces terres malsaines. En lisant certains articles, elle avait cru comprendre que de nombreux habitants avaient été tués, enlevés ou menacés et des animaux de compagnie ou des êtres connus pour être des Laguz avaient disparu. Certains, après l’intervention des forces de l’ordre, d’autres simplement du jour au lendemain… Personne ne le disait mais la louve le sentait un trafic de Laguzs… et le gouvernement Beorc était peut être impliqué dedans ou du moins certains dirigeants de l’armée.
Elle avait d’ores et déjà mit hors d’état de nuire tout un camp Beorc, elle n’avait maintenant plus qu’à s’assurer de la mort des instigateurs d’un tel affront, d’une telle horreur, et si le gouvernement Beorc avait quelques soit la raison connaissance d’un tel trafic, elle n’hésiterait pas à s’occuper d’eux également.

Personne n’était pas quelqu’un de véritablement violent, elle n’était simplement pas… pacifique. Pour elle le plus important était la survie et le bien-être des gens chers à son cœur. Pour eux, elle se damnerait et vendrait son âme avec le sourire aux lèvres. Certains pouvaient penser qu’elle était stupide mais c’est juste que sans ces êtres qu’elle aimait de tout son cœur, Personne était véritablement personne… c’est peut être pathétique de penser ainsi, mais son identité était forgée par ceux qui l’entouraient, elle pouvait être Bien-aimée, la sœur fragile et turbulente, elle pouvait être Personne, l’ambassadrice d’Hatary dans une dangereuse mission, elle pouvait être Jolie-Minois, membre de la guilde des griffes acérées… Sans eux, elle n’existait pas. C’est pourquoi, elle était capable de tout pour leur assurer une vie pleine de bonheur.

Toutes les informations qu’elle avait réuni, l’avait menée à cette ville dont la lourde atmosphère pesait sur les épaules frêles de la jeune fille. Depuis deux jours qu’elle errait dans la cité, elle avait fait le tour de tous les quartiers, de tous les souterrains, de toutes les tavernes et de tous les bars et auberges pourtant, elle n’avait rien trouvé de suspect… certaine personne respirait le danger, l’odeur de sang et étrangement ce n’était pas forcément les plus jeunes… La petite vieille qu’elle avait croisé du coté des alchimistes était tout à fait effrayante.
Alors qu’elle se décourageait quelque peu, la pluie avait commencé à la noyer sous ses assauts lourd et humide. Même sans être complètement transformée, rien que l’odeur de sa queue et de sa chevelure humide la répugnait fortement… les odeurs de chien mouillée fonctionne également avec les loups. Sachant, que sa ne servait plus à rien mais le faisant tout de même par reflexe, Personne se dirigea vers une église dont le porche suffirait à la protéger de la pluie. Se posant contre la pierre chaude par rapport au corps gelé de la Laguz, Personne saisit ses queues et commença à les torsader dans tous les sens pour évacuer l’eau de son poil, il n’y avait personne dans les rues avec une pluie diluvienne comme celle-ci elle n’essaya donc même pas d’être discrète.
La discrétion n’était pas son problème premier… elle était frustrée de ne pas trouver ce qu’elle cherchait… Pourtant, elle savait, elle sentait, son intuition lui soufflait qu’elle était au bon endroit que la clé de cette affaire se trouvait juste sous son nez et alors qu’elle ébouriffait son poil dru, une colère croissante monta en elle telle la pluie inondant les rues. Une colère qui trouva un écho auprès d’une jeune femme se dirigeant vers elle les poings serrés, la mâchoire crispée. Sous le petit béret trempé, les oreilles de la louve se dressèrent et une sensation de picotement facilement interprétable à la vue de l’épée à la ceinture de la jeune femme ce développa dans sa nuque. Elle ne savait pas vers qui était dirigée cette colère mais si c’était contre elle, elle n’hésiterait pas à se défendre. Sortant les griffes et les crocs plus par réflexe que par réflexion la jeune Laguz se positionna pour un combat.

En un sens, si elle ne trouvait pas les responsables, étant donné qu’elle savait qu’ils étaient ici, elle n’avait qu’à tuer tout le monde en commençant par cette femme dont l’odeur lui rappelait de trop celle des Laguzs lion… peut être venait-elle de trouver son premier suspect…
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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeLun 30 Mai - 22:42

Ses longs cheveux lui gouttaient dans le dos, provoquant la sensations que des billes de glace courraient sur sa peau. Ses habits lui pesaient sur les épaules, gênant ses mouvements. Eli renifla puis éternua. Au dessus, le ciel continuait de déverser sa colère sur le monde, colère qui s'assombrissait de plus en plus. Au moins, sous le porche de la chapelle elle pourrait sortir son manteau sans risquer de gorger d'eau toutes ses affaires. En espérant que la grippe ne l'avait pas déjà entrainée dans ses filets. Agitée de frissons, elle essayait d'écarter l'idée de "froid" de son esprit.

Une silhouette menaçante bougea sous l’abri qu'elle pensait utiliser. Quelqu’un était déjà là.

Eli porta immédiatement la main à la garde de son épée et recula de plusieurs pas avant même d’avoir identifié l’inconnu. Sous la pluie battante, la jeune femme plissa les yeux, le cœur pulsant, tous les sens éveillés. Au cours de la journée, la pesanteur de l’atmosphère n’avait fait qu’accroitre son malaise et ses nerfs étaient à vif. Dans la pénombre du porche, la silhouette avait prit une position étrange. Malgré un corps d'adolescent, sa posture évoquait celle d’un carnassier prêt à bondir sur sa proie.

Eli fit lentement quelques pas sur le côté afin de trouver un meilleur angle de vue. Elle se déplaçait doucement, prête à réagir au moindre mouvement de la créature. Derrière cette dernière, s’agitaient avec agacement trois magnifiques queues bien fournies. Qu'était-elle? Un Béorc ? Autre chose? Un Laguz? La jeune femme n’en avait encore jamais vu de cette sorte. Elle parcouru le corps féminin qui tremblait de fureur, remontant jusqu’à son visage. Ses yeux semblaient scintiller dans la pénombre. Leurs profondeurs bleutées était difficilement déchiffrables. De la colère? De la peur? L'inconnue lui rappelait Nao d'une curieuse manière. Peut être le coté Laguz tout simplement. Était-elle effrayée? Avec cette peur animale, qui la pousserait à tout faire pour rester en vie; rappelant un être sauvage.

La jeune femme lâcha immédiatement son épée. Amadouer la Laguz sur ses intentions était la première chose à faire. Elle écarta les bras de son corps, cherchant à prouver qu’elle ne dissimulait aucune arme. Puis elle s’approcha doucement, tout en parlant, pour se rassurer autant elle que la jeune fille. Elle prenait soin à ses petits gestes, oubliant son agacement de la journée; elle ne voulait pas l'effrayer d’avantage, ne pas la brusquer.

"-Bonjour, je suis navrée de vous avoir affolé. Cela n’était pas dans mes intensions. Je ne vous avais pas remarqué et tentait juste de trouver un abris. Ce qui ne sert plus à grand-chose maintenant remarquez."

L'épéiste sourit et haussa les épaules en contemplant ses affaires gorgées d’eau, écartant les bras dans un signe d'impuissance.

"-Dans tous les cas, je m’excuses grandement."

Elle était maintenant à quelques pas de la Laguz. Elle pouvait mieux distinguer ses traits juvéniles, et son corps semblant tout juste formé. Ainsi que ses griffes, ses crocs et ses queues battant toujours vivement dans la pénombre. Elle était vraiment étrange même si on considérait seulement le paramètre "queues", mais Eli ne se laissa pas démonter. Les différences entre les gens faisaient leur originalité.

Le problème, était que venir en tant que Laguz dans cette citée, relevait de la pure inconscience. Cette jeune fille se rendait-elle compte des dangers qu’elle courrait ? Si Micaiah semblait être favorable aux bonnes relations Beorc-Laguz, on ne pouvait effacer des années de hargne et de haine par un brusque changement de politique. Surtout dans des petites villes commerçantes éloignées comme Aegis. La discrétion ne semblait pas non plus être son fort. Eli se sentait mal. Tous les Laguz étaient-ils aussi inconscients ? Et la grande question: Pourquoi semblait-elle attirer les gens et les créatures bizarres ? Son Karma devait être entouré de mauvaises étoiles noyées sous des nuages opaques.

Elle était toute proche désormais. Si Eli avait tendu la main, elle aurait pu la toucher. La jeune femme mit lentement un genoux à terre, en se concentrant pour ne pas esquisser de gestes brusques. Son pantalon se gorgea immédiatement d’eau après la prise de contact avec le sol détrempé. Elle n'aurait pas cru qu'il puisse être d’avantage mouillé. Dans un long et lent mouvement, l’épéiste s’inclina devant l’inconnue, une main posée sur le cœur, l'autre effleurant ses lèvres. Cette façon particulière de montrer son respect à quelqu'un lui venait du groupe d'Eka. Ils l'utilisaient par exemple pour saluer leurs membres lorsqu'ils revenaient d'une mission dangereuse. Cela symbolisait la joie de revoir un ami ayant vécu des instants difficiles. Elle ne pouvait offrir une plus belle preuve d’honnêteté.

Dévoilant sa nuque, elle offrait sa vie pour prouver ses attentions, faisant confiance à cette petite femme qu’elle venait tout juste d’apercevoir. Elle se sentait étrangement bien, un calme serein l’avait envahit, même si elle se retrouvait sans défense devant quelqu’un qui avait le pouvoir de lui ôter la vie d’un coup de griffe. Tout au fond d'elle, cette mise à nue lui donnait une sensation grisante d’impuissance et de danger dont elle avait l’habitude de se délecter.

Autour le monde continuait à déverser ses pleurs sur la terre.
Elle venait de jouer.
Il restait à attendre le coup de la jeune Laguz.
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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeSam 4 Juin - 21:10


La pluie continuait de ruisseler sur sa peau nue et froide alors que la colère et l’envie de meurtre la quittait pour ne laisser qu’une froide indifférence. Elle se sentait frustrée de se retrouver dans cette impasse depuis qu’elle était arrivée dans cette ville. Rien ne fonctionnait comme elle le souhaitait et cette pluie diluvienne qui tombait jour après jour sans vouloir lui laisser un moment de répit ne faisait que gêner ces recherches.

Comment se concentrer sur des son quand des parasites tel que le choc de ces gouttes sur le pavé vous dérangez ?
Comment sentir une odeur quand la pluie masquait tout de ce parfum si particulier de terre humide ?
Comment percevoir une silhouette, une personne étrange lorsque le nuage de brume brouille votre vision… ?

Il n’y avait rien à faire, seule, elle ne pourrait trouver ce qu’elle cherchait. Elle n’était d’ailleurs même pas sure de ce qu’elle voulait trouver elle-même. Quant à tout détruire… c’était une option tentante mais ce n’était pas dans sa nature. S’en prendre à des innocents comme cette jeune femme qui s’inclinait devant elle… elle ne le ferait pas. Seuls ceux qui menaçaient les siens devaient verser le sang et abreuver sa colère. La frustration de ne rien pouvoir faire ne devait pas fausser son jugement.
Elle rangea griffes et crocs et reprit appuie sur le mur ne prenant même pas la peine de rendre la politesse à la Beorc. Elle avait perçait sa vraie nature et même si elle ne semblait pas s’en préoccuper pour le moment, Personne ne souhaitait pas faire connaissance ou même tenir la jambe à un représentant de cette espèce. Délicatement, elle lissa ses oreilles pointues sur ses cheveux et replaça le petit béret de telle sorte que ses appendices disparaissent sous l’accessoire. Puis elle reprit en main ses queues qui étaient de nouveau trempée pour les essorer vainement une seconde fois.

La jeune femme s’était relevée mais ne semblait ni vouloir s’approcher, ni vouloir partir. Elle la regardait sans agressivité, une pointe de curiosité perçant dans son regard claire. Personne s’en sentait presque gênée… enroulant ses queues dans d’épais tissus de couleurs vives, elle ne les serra que peu pour permettre à la chaleur de les parcourir. Son regard était fixé sur la Beorc alors qu’elle reproduisait ce geste qu’elle était si habituée à faire.
Etrangement, cette jeune femme avait l’odeur des Laguzs, non pas qu’elle en était une, sinon elle l’aurait de suite remarqué mais plutôt comme si elle en côtoyait souvent. Elle connaissait cette odeur, c’était celle des félins, elle en avait tant parmi ses amis et sa famille qu’elle ne pouvait se tromper. C’était étrange… Se pouvait être l’une des personnes qu’elle recherchait, elle pouvait faire partie de ses gens qui enlevaient des Laguzs et les revendaient au plus offrant… son petit air innocent ne pouvait-être qu’une ruse pour mieux la surprendre et l’enlever à son tour…
Mais si c’était le cas, serait-ce une mauvaise chose… ? au moins ainsi, elle serait exactement où ils se cachaient, et elle trouverait un moyen de se libérer et de tous les tuer… les humains étaient parfois si stupide qu’ils pourraient bien ne l’attacher qu’avec des cordes et ainsi, il serait si simple de tous les vider de leur sang pendant qu’ils dormiraient où relâcheraient leur attention… Oui… c’était comme ça qu’elle devait agir, elle n’avait rien à y perdre si ce n’est un peu d’énergie. Dans les deux cas elle ne pouvait être perdante. Soit cette femme était honnête et l’odeur qu’elle sentait sur elle pourrait signifier qu’elle pourrait s’allier, soit c’était l’une des ennemis et dans ce cas elle n’avait qu’à la manipuler pour obtenir ce qu’elle désirait. La pire chose qu’elle risquait était qu’elle soit une anti-Laguz et qu’elle appelle la garde dès qu’elle trouverait une opportunité pour la mettre aux arrêts mais même dans ce cas là…
De toute façon, elle avait de l’instinct comme tous les Laguzs, moins que les animaux pour sur mais bien plus que ces pauvres créatures si loin de leur nature première.

Saisissant dans sa besace une épaisse cape de voyage chaude et sèche, elle l’envoya à la Beorc détrempée qui tremblait de tous ses membres même si elle essayait de se contrôler. La cape devait lui sembler bien grande car elle était destinée à couvrir sa forme de Lycanthrope mais elle doutait que la jeune femme ne se plaigne d’un peu de chaleur. Puis, elle sortit de son abri, recouvrant sa peau d’un fin duvet de poils fins invisible à l’œil Beorc mais d’une chaleur salvatrice par un temps si chien. Elle passa à coté de l’épéiste lui adressant un regard froid mais sans animosité et elle prit le chemin d’une auberge qu’elle avait repéré pour sa nourriture mangeable. Si elles devaient sympathiser, ce serait mieux de le faire dans un lieu calme et agréable. Même si une auberge était loin d’être calme et agréable…

Soudain, elle vit une ombre disparaitre au coin d’une ruelle… quelqu’un d’autre avait-il vu leur altercation ?
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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeJeu 9 Juin - 15:37

La vie est une succession de combats pour te mener dans tous les cas jusqu’à la mort. Il ne tient qu’à toi de faire en sorte que cette fin, ne soit pas une défaite.

Eli sentait encore le souffle chaud d’Eka contre son cou lorsqu’il avait murmuré ses mots près de son oreille. Sa voix chaude, profonde faisait encore raisonner son cœur même après douze ans passés à oublier. Écarter ses souvenirs était une solution de facilitée mais tellement plus confortable. Ainsi plus personne n’agitait devant son nez une friandise à laquelle elle ne pourrait plus jamais gouter.

La Laguz ne réagissait pas. Quand Eli releva la tête, elle vit que la jeune fille avait repris sa forme humaine et était occupée à essorer son poil. Situation cocasse n’est-il pas ? Restée à se refroidir sous la pluie devant une inconnue d’un type Laguz qu’elle ne connaissait pas la regardait d’un air fière tout en se séchant le poil. Mais elle ne l’avait pas attaquée. Eli s’était peut être ridiculisée mais restait fière d’elle. Son approche avait porté ses fruits. L’épéiste grimaça en se relevant, ses habits gelés se plaquaient contre son corps. Ça lui donnait une désagréable impression. Comme si elle était nue sans défense au beau milieu de cette ville inconnue. Avec la pluie tombant tout autour, elle se sentait désespérément seule, malgré la présence de la jeune femme juste devant elle. Perdue au milieu de l’immensité du monde, ne pouvant luter contre les flots qui s’abattaient sur elle.

Eli secoua la tête, projetant une multitude de gouttelettes tout autour d’elle. Ce n’était vraiment pas le moment de se laisser aller. Nombres de choses étaient plus importantes que de déprimer en se faisant rincer. Elle reporta un regard curieux sur la jeune fille lui faisant face. Que pouvait-elle bien faire ici ? Son apparence extérieure donnait une impression de fragilité mais sa réaction quelques minutes auparavant prouvait qu’elle n’avait pas besoin de protection. Qu’une Laguz comme elle se soit rendue tout particulièrement dans une ville aussi suspicieuse que celle ci était-ce en corrélation avec ses soupçons? La journée avait faillit se solder par un échec, mais Eli pensait que cette rencontre s’avérerait peut-être intéressante. Tout du moins, elle avait pas mal de questions à poser à cette jeune fille. Et se ne serait pas facile. Comment en dévoiler le moins possible sur ses attentions tout en apprenant le plus possible sur l’autre? Au moins jusqu'à ce qu’elle détermine si c’était une alliée potentielle ou quelqu’un qui n’avait rien à voir dans cette affaire. Bizarrement, l’idée que se fut peut être une ennemie ne l’affleura même pas. Peut être que vivre avec Nao l’avait mis un peut trop en confiance avec les Laguzs.

A ce moment, la jeune fille lui lança une immense cape de voyage. Eli, surprise, l’attrapa au réflex et resta un quelques instants hébétée avant de se pelotonner à l’intérieur. Bientôt son corps se réchauffa petit à petit avant de baigner dans une chaleur bienvenue. Lorsque la Laguz passa devant elle sans même la regarder, Eli lui emboita le pas, considérant sa cape comme une invitation à la suivre. Étrange et digne mais sympathique non ? Surtout qu’elle semblait lui avoir offert son unique protection.

Au fur et à mesure qu’elles avançaient dans les rues de plus en plus sombres et détrempées, un pressentiment montait dans le corps et l’esprit de l’épéiste. Elle se retourna d’un seul coup, jurant que quelqu’un ou… quelque chose les suivait. Rien. Seulement des ombres et des rues vides, et la pluie qui s’abattait toujours, inlassablement. Pourtant, cette appréhension ne la quittait pas. Eli se sentait vraiment mal à l’aise et jusqu’ici, se fier à ses intuitions avait toujours porté. Discrètement, elle fit attention à ce que la cape puisse s’ouvrir facilement et posa la main sur le pommeau de Belthil. Ouvrant grand ses oreilles, elle essaya de capter le moindre son étrange. Mais s’il y avait du danger, la Laguz le détecterait bien avant elle. Même si les conditions climatiques n’arrangeaient rien.

Elles parvinrent sans problèmes devant une petite auberge ayant l’air accueillante et bien tenue, de laquelle s’échappaient en plus de rires et de chansons, un fumet appétissant de bonne viande bien cuite. Eli se retourna une dernière fois avant de suivre la Laguz à l’intérieur. Était-ce son imagination ou y avait-il réellement eu un mouvement au dessus du toit de la maison d’en face ?

« -Que puis-je faire pour d’aussi jolies dames ? Venez ! Venez vous réchauffer près du feu mesdemoiselles ! Vraiment ! Deux charmantes dames comme vous restant dehors par un froid pareil ! Je vais vous… »

L’aubergiste, un peu replet, portant une grosse barbe bien fournie les mena à la table la plus proche du foyer entre les tables pleines de monde, sous les chants paillards qui retentissaient un peu partout.

« -Il y a une sacré ambiance chez vous »
commenta Eli tout en souriant. Après le froid et le silence du dehors, cela lui plaisait de se retrouver dans un endroit plus animé.

« -Bien sûr mademoiselle ! Vous voyez les musiciens, sur l’estrade là bas ? Le meilleur groupe de saltimbanque de tout Tellius venu nous rendre une petite visite ! Alors évidement beaucoup de monde c’est pressé ici. Et puis, il faut dire que… »


Eli décrocha tendis que l’homme ventait les mérites de son établissement, portant son attention sur la salle. Propres, bien éclairée et décorée avec gout, la clientèle semblait d’aussi bonne figure, et agréable. Rien qui ne put annoncer un quelconque danger. La fête battait son plein, et tout le monde profitait de la bonne chaire et de la bière ambrée paraissant particulièrement appréciée. Alors d’où lui venait cette sensation désagréable ? Pourquoi son malaise persistait t-il même ici. Enlevant la cape pour l’étendre prêt du feu, sur le dossier d’une chaise afin de la faire sécher un peu, Eli revint prêt de sa compagne et une fois que celle-ci eu put passer sa commande auprès de l’aubergiste qui ne s’arrêtait plus de blablater elle fit de même. Puis elle s’assit confortablement sur sa chaise, laissant son dos aller contre le dossier dans un soupire de satisfaction. En attendant sa venaison rôtie et la pinte de bière qu’elle venait de commander, sans croiser le regard de la Laguz, elle réfléchit aux questions qu’elle allait lui poser. Elle tenta une approche en douceur, mais plutôt direct.


«- Cette auberge est bien sympathique. Vous avez de bons goûts.
-Je ne pensais pas trouver un pareil établissement dans une ville de Daien. Si cela ne tenait qu’à moi, je n’aurai jamais remit les pieds ici.
-Et vous ? Par quel coup du sort vous-êtes vous retrouvée dans une citée de ce sinistre pays ? »


Au moment où elle posait cette question, l’attention de la jeune femme fut attirée par de l’animation à la porte. Un groupe de cinq individus, tous vêtus de noir et à l’air sinistre entrèrent dans l’établissement et sous les boniments de l’aubergiste avant de s’installer à la dernière table libre, dans un coin de la salle. Là, son pressentiment était peut être bien fondé finalement.

Eli passa délicatement sa main sur le fourreau de Belthil
.
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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeDim 19 Juin - 20:06


Le bourdonnement incessant de tous ces Beorcs, le bruit de la vaisselle qui s’entrechoque en un son aigue et désagréable, les chaises qui raclent le sol,… Personne n’était pas habituée à tant de sons. Elle mangeait silencieusement son repas observant la jeune femme qui semblait parfaitement à son aise dans ces lieux si … Beorcs. Elle possédait ce sourire chaleureux qui charmait les foules, cette aura conviviale qui encourageait les gens à se laisser aller en sa présence. Mais la louve ne s’y laisserait pas tromper, car cette femme était bien plus dangereuse qu’elle ne semblait le paraitre.
Elle écoutait tranquillement ce qu’elle avait à dire sur ses gouts, sur cette auberge mais à vrai dire elle n’en avait fichtrement rien à faire. Elle lui posait des questions, essayait de lancer une conversation,… c’était difficile pour elle qui ne parlait pas de lui relancer la balle. Mais elle savait une chose, parfois ce taire en apprenait beaucoup plus que parler car votre vis-à-vis se sent obligé de compléter les trous et quoi de mieux pour en apprendre sur quelqu’un que de le laisser parler de lui.

Alors comme ça, elle n’aimait pas Daien… elle ne savait comment elle devait interpréter cette information, mais ce qui était déjà établit c’est qu’elle ne venait pas régulièrement en ce lieu. Elle ne connaissait même pas cette auberge et Personne pouvait se fier à l’expression de dégout qu’elle avait perçu sur son visage lorsqu’elle avait parlé de ce pays. Cependant, ça n’excluait pas qu’elle puisse travailler à l’extérieur pour ces bandits qu’elle poursuivait. Et puis si elle détestait tant cet endroit, elle ne serait pas là. Ainsi, soit elle avait un rapport à faire à ces supérieurs ce qui expliquait sa présence en ces lieux, soit une obligation toute autre la poussait à venir ici.

Après un silence presque gênant dans la conversation, car elle ne répondait pas à la question de la jeune fille ; elle se décida à sortir son parchemin ainsi que sa plume, pour lui répondre par le moyen qu’elle maitrisait le mieux. Néanmoins, elle se ravisa vite en voyant entrer les 5 Beorcs dont elle reconnut facilement celui qui les avait observées dans la brume.

*Alors comme ça il m’a vu…*

Personne n’était même pas alertée par la présence de cet homme et de ce qui semblait être ces amis. Elle lui était même reconnaissante d’avoir préféré venir avec ses camarades plutôt qu’avec les soldats de la garde. Cette violence qui caractérisait les Beorcs et qui faisait qu’ils préféraient faire eux-mêmes le travail de soldats aguerris lui était toujours dans grand secours. Elle avait vu les soldats de Aegis, elle ne voulait pas s’opposer à eux. Alors que de simples péquenots… ce serait si facile et peut être même distrayant.

Cependant, une odeur sur eux l’interpella. Si l’odeur de Laguz sur Eli était forte mais plutôt agréable, celle sur ces hommes étaient effrayantes. Les Laguzs n’étaient pas des animaux pourtant comme eux, ils pouvaient marquer par des odeurs que seul les autres Lagusz pouvaient capter si quelqu’un était dangereux ou s’il fallait faire attention… Ils étaient tous marqués de ses signaux de peur, de colère, de rage… Elle les avait enfin trouvés.
La question maintenant c’était de savoir si la demoiselle qui lui faisait face était avec eux ou avec elle… ou plutôt si elle serait capable de tous les massacrer que ce soit à deux contre cinq ou seule contre six… dans cette auberge se serait difficile car il y aurait trop de risque qu’elle se fasse prendre dans le dos mais dans la noirceur des rues là où seule elle pourrait profiter d’une vision tout à fait normal, oui c’était ainsi qu’elle devait procéder. Ce serait également plus simple de fuir en cas de danger. Mais voulait elle vraiment fuir, voulait-elle vraiment les battre…ça faisait des semaines qu’elle cherchait un moyen de se faufiler dans les entrailles de ce réseau et quoi de mieux que d’y être emmené directement…
Cependant, l’humiliation de devoir faire semblant de perdre face à eux… se faire trimballer en cage comme un animal alors qu’elle savait très bien qu’elle pouvait les battre… ravaler sa fierté si durement retrouvée après des années à devoir se plier sous les ordres et sous le regard des autres… Elle ne voulait pas… elle ne pouvait pas mais pourtant, elle le ferait. Quant à Eli, elle ne devait pas être impliquée dans cette histoire, car quand on y réfléchissait de manière objective, il y avait tout de même peu de chance qu’elle ait un rapport avec cette affaire… Son odeur de Laguz pouvait tout aussi bien être le résultat d’une amitié avec l’un d’eux…
Elle se releva en s’inclinant respectueusement devant la Beorc et déposa un petit bout de serviette sur la table sur lequel était inscrit :

- Pas le même que vous, je suppose.

Elle se retira avec cette froideur et cette aura de silence qui l’entourait. Elle passa la porte de l’auberge et jeta un regard presque apeuré à la table des 5 humains. Jouer le jeu de la peur la dégoutait réellement mais elle se devait de contenir ces instincts, pour le bien d’Isy, de sa famille et de tous les Laguzs.

***

Alors qu’elle s’engageait dans une ruelle sombre, elle sentit une masse frapper l’arrière de sa nuque, elle ne résista pas, elle ne gémit pas, elle ferma simplement les yeux et encaissa les coups de pieds et de poings assénés par plaisir et sadisme.
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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeVen 24 Juin - 1:29


Le bout de papier se froissa sous ses doigts avec un crissement. Eli regarda la jeune femme qui s’éloignait d’un air digne et glacial, réfléchissant à ce qu’elle venait de lire et pouvait supposer. Pas bavarde la demoiselle ! Mais ça lui allait bien, Eli trouvait ça original comme façon de communiquer. Ce n’était pas ce qui l’inquiétait. Lorsque le groupe d’hommes en noirs était entré, la jeune Laguz semblait s’être tendue, aux aguets puis venait de sortir sur ce dernier mot sans plus d’explications. Digne et froide tout d’abord elle lançait ensuite ce regard effrayé en passant la porte. Elle avait une idée derrière la tête ou Eli n’était pas épéiste. Restait à voir ce que ça pouvait être.

Eli sirota la bière que l’aubergiste lui avait amenée tout en gardant les yeux rivés sur les hommes en noir. L'un d'eux se détachait du groupe. Immense, il se tenait à l'écart des autres, et dégageait une étrange aura. Quand son regard croisa le sien, Eli lui fit un grand sourire en levant sa choppe mais ne détourna pas la tête. Elle ne pouvait discerner ses traits dans la noirceur qui masquait son visage. Son sourire s’élargit d’autant plus.

Cela dura juste quelques instants, mais quelques instants suffirent. Lorsque l’homme se détourna, la jeune femme avait des sueurs froides qui lui courraient le long du dos. Eli soupira. Ses mains tremblaient, la raison lui échappait. Elle inspira, reprit ses esprits en enfonçant ses ongles dans la paume de ses mains. Des gouttelettes de sang perlèrent, mais elle n’y prit pas garde. Cet homme…il n’était pas normal. Il ne paraissait pas fait de chair et de sang, non, c'était plus... fort. Il n’avait rien à voir avec les quatre autres. Une aura de mort, glacial et puissante paralysa la jeune femme dans son cœur même si elle faisait bonne figure en apparence. Une sensation… quant avait-elle ressentit cela? Cette homme l'écrasait par sa présence.


Et le crapaud gobe la mouche noir posée sur le front
Et le corbeau croque les os blanc trainant sur le sol
Et le rat ronge l’œil percé roulant sur la terre
Et toi petite terreur tu vas servir à les nourrir !


Après une discution animée, les hommes se levèrent et quittèrent la salle sous l’œil vexé de l’aubergiste qui se préparait à leur apporter les plats qu’ils avaient commandés.


« -Avant les nôtres » nota Eli.

La jeune femme prit le temps de finit sa choppe d’un cul-sec bien sentit et se leva sans un bruit. Elle récupéra le vêtement de la Laguz avant de se rappeler qu’elle ne savait toujours pas son nom. Les présentations, ce n'était vraiment pas son fort.


« -Vilaine fille ! Quelle malpolie tu fais ! »


Toujours arborant son éternel sourire, Eli sortit de l’établissement en laissant une poignée de piécettes sur le comptoir. Elle n’avait pas eu le temps de profiter de son repas mais la bière suffisait à son bonheur et une douce chaleur lui courrait dans les veines. Dehors, la pluie tombait toujours averse. Ce ne serait pas évident pour la visibilité s’il fallait se battre, ou suivre une piste. Eli s’arrêta, cherchant la direction que les hommes en noirs avaient put prendre et par là même, la Laguz, si ses suppositions étaient exacts.

Plantée au milieu de la coure de l’auberge, la jeune femme tentait de découvrir un indice, abritée sous la cape de fourrure. Par où serait-elle partit, si elle était une jeune laguz ? Un peu compliqué à imaginer, mais l'idée ne lui déplaisait pas.

Une arme s’abattit sur elle, la sortant de ses réflexions. Il ne restait à cet endroit que deux morceaux bien distincts de la cape de fourrure qui s'étalèrent à terre, découpée par une énorme épée noire... C'était lui. Eli sauta sur ses pieds. Elle avait évité le coup en roulant sur le coté mais y avait surement perdu quelques cheveux. L’épéiste dégaina Belthil d’un geste vif et sauta sur l’homme, amenant un coup de taille en hauteur, visant le cou. L’homme, comme au ralentit, ramena son immense arme dans un geste ampli de facilité pour écarter la jeune femme d’une parade. Il s’était seulement protégé, mais le coup suffit pour balayer l’épéiste qui se retrouva à rouler sur elle-même à quelques mètres. Elle avait lâché sa lame. Son âme brillait aux pieds du géant qui la ramassa avant de s’approcher de la jeune femme.

Eli aurait tremblée si elle avait pu trembler. Elle aurait pleuré si elle avait put pleurer. Mais elle était impuissante devant la mort qui avançait vers elle. A genoux sur le sol boueux, les yeux grands ouverts, et complètement trempée, son corps était paralysé. Même sa respiration s’était arrêtée. Jamais elle ne s’était senti aussi impuissante. Un rat mort sans importance. Le géant dirigea son épée noire avec insouciance. Allait-elle vraiment mourir ainsi ? Tuée sans s’être battue ? Après tout ce qu’elle avait vécu… c’était trop stupide.

Sa main fusa et l’épéiste en plaça le dos contre le métal noir étrangement chaud. Arrêtant l'avancée de la lame. Tous ses muscles étaient contractés pour résister à la puissance gigantesque qui s’exerçait sur eux. Eli plissa les yeux pour découvrir ceux de l’homme devant elle. Des reflets brillants scintillèrent un instant. Ils restèrent sans esquisser un geste dans cette position pendant de longues minutes. La jeune femme ne sentait plus son bras mais finalement, la pression se relâcha. L’homme retira son arme. Il pointa l’immense épée dans une direction avant de la mettre sur son dos comme un vulgaire sac de farine. Puis il sauta dans les airs et… disparu.

Eli resta un moment à reprendre sa respiration. C’était quoi ce type ? Si énorme, si puissant ! Elle s’était sentie minuscule par rapport à lui !Et la direction qu’il lui avait indiqué… il n’était donc pas avec les quatre autres ? L’épéiste avait trouvé qu’il dégageait une aura à part mais trahir son propre groupe ? Et pourtant… il l’avait laissée en vie.

« -Toujours saisir la chance quand elle se présente à soit non ? »


L’épéiste s’en fus dans la direction indiquée.


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Dernière édition par Eilwen le Mar 30 Aoû - 18:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeDim 26 Juin - 19:00


Le réveil fut quelque peu douloureux la lumière trop vive sur son visage, ses muscles et sa tête endoloris par les coups qu’elle s’était pris la veille ou l’avant-veille. Elle n’avait plus vraiment de notion de temps, ni même de lieu. La seule chose qu’elle pouvait affirmer avec certitude était que l’espace dans lequel elle était confinée n’était pas suffisamment spacieux pour qu’elle puisse s’asseoir. Personne était condamnée à rester allongée dans sa cage exigüe. Doucement, elle ramena ses genoux contre sa poitrine et elle essaya de se hisser sur ses bras. Un tremblement la saisit, son épaule craqua, sa tête la lança, elle s’affala de manière pitoyable dans la poussière, soulevant un nuage brumeux.

- Bah alors le petit monstre, on se réveille enfin ?

Les yeux de la Laguz se posèrent sur deux hommes de bonne corpulence dont l’un, un sourire hagard sur les lèvres la regardait un fouet à la main, le faisant claquer par moment comme pour rappeler qui avait le pouvoir. Le second restait plus taciturne plus en arrière on sentait sa haine palpable dans l’air, sa haine des Laguzs. Son regard se porta alors plus loin dans la pénombre de la pièce et elle perçu d’autres cages, d’autres barreaux retenant les siens. Elle vit deux tigres, un chat ainsi qu’un faucon et un corbeau et à l’odorat, elle reconnut aussi la présence d’un loup et étonnement un dragon… Etrangement, l’odeur du chat était proche, très proche de celle de la jeune fille. Elle avait peut être trouvé un allié. Se roulant dans l’espace exigüe, elle réussit à se mettre à quatre pattes et testa en gonflant le dos si elle avait la place de se transformer mais alors que sa colonne vertébrale heurtait le haut de la cage et qu’elle comprenait qu’elle ne pourrait la briser par la force pure, elle se résigna à sa forme humaine.
Soudain, elle sentit quelque chose heurter ses barreaux. Des jambes se balançaient dans son champ de vision et le Beorc goguenard, assis sur sa prison d’acier chantonnait le chant des hommes libres.

- Bah alors petit monstre, on ne répond pas ?

Il chantonnait, riait et riait encore. Il penchait parfois sa tête pour la regarder et son sourire l’excédait. D’un vif mouvement, elle saisit sa jambe et y planta ses griffes aussi profondément qu’elle le pouvait. Son cri de douleur excita les autres prisonniers et un raffut s’éleva dans la pièce renfermée quand soudain… Le silence, la douleur, la paralysie les saisit tous d’un seul coup. Les cris de furie des Laguzs se transformèrent en cri de douleur alors que la foudre les frapper, l’acier de leur cage formant le conducteur idéal pour leur torture. La main de Personne relâcha le mollet alors que le fouet claquait l’air et lacérait l’avant bras de la louve. Elle se rétracta automatiquement observant l’homme taciturne, un livre à la main.
Personne en avait déjà entendu parler de cette magie qui caractérisait les Beorcs mais c’était bien la première fois qu’elle essuyait l’une de leurs attaques directs. Son regard se fit alors plus sombre et avant qu’elle ne s’en rende compte la cage s’ouvrait. Une main la saisit par le haut de son vêtement et la projeta contre la cage du chat avec une puissance affolante. Les coups de fouet se mirent alors à pleuvoir sur elle alors qu’elle était toujours incapable de bouger à cause du choc électrique. Quand soudain, une voix chuchota à son oreille.

- Où est Eli, tu portes son odeur.

Personne n’eut pas le temps de répondre qu’une nouvelle lacération la frappa. Elle était incapable de se transformer, incapable de se maitriser mais la vue du loup dont le flanc était ensanglanté, le petit enfant aux cheveux violet dont les oreilles pointues prouvaient sa nature de dragon. Et le corbeau dont les ailes avaient été déplumées de la main humaine l’excéda… Le pire était certainement leurs yeux ternes et voilés qui laissait supposer qu’ils avaient renoncé à tout espoir de sortir un jour.
Un rugissement s’éleva alors du plus profond de la gorge de la louve et même si elle était incapable de se métamorphoser totalement seule sa main lui suffit. D’un mouvement, elle saisit le fouet et tira dessus pour amener le Beorc à elle qui était incapable de bouger jusqu’à lui. Cependant, il devait être habitué aux Beorcs car d’un mouvement habile il évita le choc avec Personne et lui asséna un violent coup sur l’arrière du crâne. Un coup qui aurait envoyé dans le pays des rêves sa forme humaine mais un fin duvet recouvrait sa nuque qui avait doublait de volume et dont les muscles avaient encaissé le choc. Il devait s’attendre à la voir tomber évanouie mais malencontreusement pour lui, elle se retourna en une torsion des plus lestes et l’attrapa par la gorge de sa main monstrueuse. Elle le tendit vers le haut faisant qui le sol à ses pieds, comme un paratonnerre à la foudre.
Elle se retourna vivement pour faire face au mage qui s’était levé et dont les lèvres commençaient à s’agiter et tendit l’humain devant elle comme une protection. Il essayait de se débattre mais Personne commençait à récupérer du premier choc.

- Chayse… t’es vraiment con quand tu t’y met, tu ne sait même pas quel type de Laguz c’est et tu le libère comme si de rien été.

- Désolé mec ?... tu m’aides maintenant

- Ça va piquer.

Personne n’en croyait pas ses yeux et avant qu’elle ne puisse s’esquiver, le mage leva la main et la foudre s’abattit sur eux.

Personne s’affaissa sous le choc entrainant avec elle l’humain et elle vit l’ombre de la silhouette du mage se dessiner dans la lumière feutrée. Se résignant à souffrir de nouveau elle concentra toutes ses pensés sur le renforcement de ses muscles et de sa résistance. Mais la douleur ne vint pas et quand elle rouvrit les yeux, les cheveux blond de l’épéiste rayonnait dans la lueur des torches.
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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeDim 3 Juil - 16:41

Les rues sombres se succédaient les unes après les autres, toutes semblables sous le rideau de pluie accroché au ciel. Eli filait, le plus vite possible, trempée comme un saumon frétillant, ignorant les flots qui lui frappaient le visage. Quel chemin prendre ? La meilleure chose à faire semblait être de continuer dans la direction indiquée par l’homme. Elle n’avait pas vraiment le choix, et devait s’en remettre à son instinct qui l’avait déjà sauf-gardée de nombreuses fois. Cette boule de poile de Tym lui aurait été bien utile, mais bien sûr, il n’était jamais là quand on avait besoin de lui. Le retrouverait-elle bientôt ? Il ne lui manquait absolument pas mais était bien pratique pour retrouver son chemin. Non il ne lui manquait pas… Eli serra les dents. Ces salops allaient payer le prix fort ! Mais d’abord, retrouver cette jeune Laguz, car il se pourrait fort bien que ces histoire soient liées. Ou au moins, en en démêlant une, elle pourrait surement trouver le début du fil de l’autre.

Une impasse… la jeune femme pesta, si elle ne retrouvait pas leur piste bientôt, elle les aurait surement perdus. Et ça, elle ne pouvait se le permettre. Incapable d’esquisser un mouvement contre son dernier adversaire, toute cette histoire lui donnait un très mauvais sentiment. Cette jeune personne semblait très bien pouvoir se débrouiller seule, mais… dans quoi venait-elle de s’embarquer ?

Eli sauta jusqu'à un rebord de fenêtre, sur lequel elle se hissa avant de tirer son corps jusqu’au balcon au dessus d’elle. Puis elle monta sur la balustrade de bois pour se propulser sur le toit. Là, elle descendit souplement la pente de la toiture avant de prendre son élan et de s’élancer sur le bâtiment suivant. Elle passa ainsi, de bâtisse en bâtisse, sautant par dessus les rues étroites, continuant le plus possible dans sa première direction. C’était un exercice difficile car les poutres en bois étaient détrempées par la pluie. La jeune femme manquait de glisser à chaque mauvais pas. Malgré cela, grâce à un très bon sens de l’équilibre exacerbé par une longue vie de combat, l’épéiste s’en sortait très honorablement. Mais soudain, elle s’accroupit au dessus d’une toiture.

Le groupe de quatre hommes s’arrêta au coin de la rue. L’un deux passa devant pour voir si la voie était libre, tandis qu’un autre restait en retrait, vérifiant qu’ils n’étaient pas suivit. Les deux du milieu semblaient porter une lourde charge recouverte par une cape noire. Eli esquissa un sourire malsain qui donna à son visage un air de folle sanguinaire lui rehaussant les traits. Un œil exercé aurait peut être pu saisir l’éclat de ses dents blanches qui scintillèrent un instant dans la nuit. Ou pas… car la jeune femme était déjà partie et se mit à suivre le groupe, continuant de passer de toit en toit. Un moment elle se retrouva en équilibre un pied sur deux maisons différentes avec le groupe qui passait sous elle. Elle vacilla un instant quand le groupe stoppa. L’homme de tête murmura quelque chose à celui de fin, qui se retourna longuement, scrutant les ténèbres. Jusqu’au moment où il leva les yeux pour apercevoir… le ciel, toujours noyé par les nuages. Eli venait de se cacher derrière une fenêtre à colombage. Ils reprirent leur chemin en faisant plus attention et la jeune femme dut à la fois prendre plus de risques et redoubler de prudence. D’une manière ou d’une autre, elle y parvint. Les quatre compères arrivèrent à une petite place, et ils rentrèrent dans une maison étroite et décrépie. Les fenêtres étaient noires, et il semblait n’y avoir aucune vie dans le repère. En parlant d’une cachette… Eli serait passée des dizaines de fois devant la bâtisse miteuse sans y prêter attention. Elle n’aurait jamais supposé qu’une grande organisation puisse utiliser ça comme QG. A moins que ce ne soit qu’une maison secondaire. Tremblante sous le froid, la jeune femme ramena ses cheveux trempées derrière les oreilles pour dégager sa vision, avant de sauter au sol. Elle atterrit comme un chat puis se précipita discrètement jusqu’à la porte du bâtiment.

Fermé… logiquement. Mais ça n’allait pas l’arrêter. Ses compétences de brigands de grands chemins lui étaient parfois bien utiles. Elle ne comptait pas le nombre de coffres volés qu’elle avait pu ouvrir grâce à cette technique qu’ Eka lui avait montré. Eli fouilla sa besace et en ressortit un entortillement de fils de fer, qu’elle démêla avant d’en choisir trois particulier. Elle les tordit ensembles puis les insérera dans la serrure rouillée de la porte. Après quelques minutes d’effort pendant lesquelles elle sua à grosses gouttes, le cœur battant, l’épéiste entendit enfin se déclic qu’elle attendait. La jeune femme pénétra dans la masure, et referma doucement la porte derrière elle.

Le plic-ploc des gouttes tombant de ses vêtements semblait retentir sinistrement à travers le couloir désert. Eli frissonna. Sans la lune pour l’éclairer, l’épéiste était plongée dans le noir le plus complet et elle attendit quelques instants que ses yeux s’habituent à l’obscurité. Son cœur battait fort et l’excitation la faisait vibrer. Elle aimait se jeter dans la gueule du loup, sans savoir ou elle mettait les pieds. C’était tellement plus drôle. Lentement, les ombres s’estompèrent et l’épéiste commença à discerner quelques contours d’objet. Un long couloir s’ouvrait devant elle comme une gorge béante, l’épéiste s’y engouffra, sans prendre garde aux portes qui s’ouvraient sur les cotés ou aux tableaux écaillés et couvert de toiles d’araignées qui en ornaient les murs. Elle ne faisait pas une enquête, elle n’avait pas d’indice ou d’info à récupérer… pour cela, il suffirait de laisser l’un des hommes en noir vivant. Mais elle ne put s’empêcher de noter que la déco était de très mauvais gout. Qui pouvait s’amuser à accrocher des têtes réduites humaines le long des murs ?

A droite un escalier montait dans les étages; elle l’ignora. Le couloir s’abaissait pour donner sur un escalier descendant. Le sous-sol paraissait être un meilleur endroit pour cacher une organisation, et puis… ça pouvait expliquer la petite taille de la maison. Eli stoppa. Il y avait des gardes devant la porte. Elle se plaqua contre le mur espérant qu’ils ne l’aient pas aperçu. Elle jeta un coup d’œil, se penchant légèrement. Aucun soucis, ils étaient deux. Remarque, ils auraient été une vingtaine de plus, ça n’aurait pas changé grand-chose. La jeune femme quitta son abri et s’avança d’un pas chaloupé vers les deux hommes.

« -Bonjour ! »

Le garde ouvrait la bouche quand l’épée d’argent le faucha. Les morceaux de son compagnon atterrirent sur lui… Eli avait toujours adoré ce coup.

Elle poussa la porte trempant ses bottes dans le sang qui s’échappait des cadavres. Deux dagues fusèrent prêt de ses oreilles. La jeune femme accroupie, envoya un coup de fourreau dans le plexus de l’attaquant de gauche et un coup poignée dans celui de droite. Les deux hommes tombèrent à terre alors qu’elle n’avait même pas dégainé. Elle sortit finalement sa lame et les acheva d’un bon coup sur la nuque. L'épéiste grimaça alors qu’elle essuyait le sang sur les vêtements des morts. Si ils n’y avait pas eu de risque qu’ils rameutent tout une troupe, elle les aurait peut être laissés en vie. Mais autant éviter les ennuis.

Gauche ou droite ? Deux directions possibles, deux choix pouvant mener à des résultats totalement différents. Peut importe en fait, le fourreau sur l’épaule, l’épéiste prit à gauche et continua en sifflotant un air lugubre avec joie et entrain.

Elle arrêta sa mélodie funèbre lorsque des éclats de voix lui parvinrent. Ils en faisait un raffut !! Dans une salle très vaste et bien éclairée retentissait de rires et de chants accompagnés d’un cliquetis de couvert mettant l’eau à la bouche. Plusieurs grandes tables rectangulaires étaient dressées autour desquelles des dizaines d’hommes et de femmes vêtus d’étrange manière se restauraient. C’était malin d’arriver au cour du repas. Cependant, leur nombre l’inquiétait. La surface utilisée également, et les moyens. Vu les victuailles, ils roulaient sur l’or. Eli s’attaquait à un gros poisson, un gros poisson qui capturait des Laguzs.

Des Laguzs mais pas seulement. Après avoir passé la salle à manger, la jeune femme tomba sur diverses pièces, de tailles variables, remplies d’œuvres d’art, d’objets rares et très précieux. Il semblait que ces gens récupéraient tout ce qui sortait de l’ordinaire pour l’entasser dans les sous-sols. Tout ce qui sortait de l’ordinaire… Tym ne devait pas être bien loin.

Cul de sac. La jeune femme repartit dans l’autre sens, se pressant un peu. Se serait dommage que ses hôtes finissent leur repas maintenant. A droite alors.

Après un bon moment ; des cris, des grognements retentirent et se répercutèrent en écho le long du couloir. Eli dégaina et se mit à courir, ce n’était plus le moment de trainer. Elle déboucha en dérapant au dessus d’une pièce remplie de cages dont la pluspart étaient vides. Et au centre, devant la cage contenant un gros chat orange qui lui était « légèrement familier » , la jeune Laguz était en train de se faire massacrer. Un mage de foudre… Eli n’aimait pas les magiciens. Des lâches qui attaquaient à distance mais qui ne valait plus rien dès qu’on leur mettait une véritable arme entre les mains. Il ne faillait pas leur laisser le temps de parler. L’épéiste prit son élan et sauta.

La chair et les os cédèrent sous la puissance de son coup tendis que le compagnon du mage regardait épouvanté son ami se faire découper en deux dans le sens de la longueur comme un vulgaire porc. Les deux moitiés de la tête du mage portaient encore une expression incrédule lorsqu’elles s’écrasèrent sur le sol dallé. Des coups de sifflets vrillèrent les tympans de l’épéiste, elle se boucha les oreilles. L’homme au fouet lâcha son sifflet pour hurler de toute la force de ses poumons :


« -UNE INTRUSE !! UNE INTRUSE DANS LA SALLE DES BÊTES !!! RAMENEZ-VOUS LES GA… arg… ggh.
-Ce n’est pas très polit comme salutation très cher. »

L’homme vacilla, une main crispée sur les entrailles qui glissaient en paquets hors de son abdomen. Eli ramena sa lame, lui trancha la tête et regarda le corps s’effondrer devant-elle. Puis elle se précipita vers la Laguz allongée.


« -Sa va aller ? La cavalerie va arriver vous allez pouvoir vous lever ? Je vais faire sortir les autres, mais vu leurs états on ne va pas pouvoir prendre la fuite. Le combat nous attends alors courage demoiselle au nom inconnu.»


Un miaulement réprobatif et contrarié sortit de la cage de derrière.

« Oui oui j’arrive la boule de poil c’est moi. Moi aussi je t’aime. »


Eli se concentra. L’épéiste passa deux doigts de chaque cotés de la lame de Belthil et l'arme se mit à scintiller. Puis une flamme blanche l’embrasa et la jeune femme découpa une ouverture dans chacunes des cages ayant un occupant. Certains ne parurent même pas s’en rendre compte mais Tym prit sa forme de faucon et bondit sur son épaule pour frotter son bec contre l’oreille de la jeune femme qui en profita pour maugréer. Lorsqu’elle eu finit, elle s’appuya en haletant sur la poignée de sa lame. Dans le couloir, la course d’une multitude de pieds résonnait comme un grondement de tonnerre. Eli s’avança au centre, tenant son arme de la main droite, la pointe vers le sol. Elle calma sa respiration, décrispant ses membres un peu tremblants. L’utilisation du Linuvielle la laissait toujours pantelante. Mais… ce n’était pas le moment de céder. Ils arrivaient.

« -Il semblerait que l’orage laisse place à la tempête. En avant jeune fille ! »
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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeMar 5 Juil - 18:40


Personne vit l’éclair blond trancher dans le vif du sujet et ce n’était pas qu’une façon de parler mais ce ne fut que quand le fouettard fut à son tour exécuté qu’elle se rendit réellement compte de ce qui se passait. Elle sentit le chaud liquide recouvrir son visage alors que le sang touchait ses lèvres et que son gout s’imprégnait dans la bouche de la jeune Laguz. C’était étrange de voir cet homme si arrogant quelque secondes plutôt crier comme une fille avant de s’éteindre… quant à l’autre elle devait bien avouer ne pas l’avoir cerné elle regarda la où mage était tombé comme une vieille chaussette mais lorsqu’elle regarda, il n’y avait rien…

- Il semblerait que l’orage laisse place à la tempête. En avant jeune fille !

Personne regarda à droite, à gauche cherchant ce qui aurait du être un cadavre et alors qu’elle repérait enfin son odeur de Beorc putride, la voix grondante s’éleva dans les airs.

- Et tu ne crois pas si bien dire ma jeune amie.

Le mage de foudre se tenant droit dans un coin de la salle leva la main et la foudre s’abattit dans la salle frappant chacun d’entre eux, infligeant encore et encore des souffrances aux pauvres créatures prisonnières de leur cage d’acier. Même elle qui avait essuyé plusieurs de ces attaque ne les encaissait toujours pas. Cependant, même si elle avait mal, elle pouvait désormais se concentrer assez pour au moins reprendre sa forme bestiale.
Dans un hurlement entre la douleur et la rage, la jeune femme reprit sa forme de louve. Par chance du moins pour elle, la foudre était attirée par le plus haut point qui se trouvait être à ce moment précis, la lame de l’épéiste. Elle décida donc de laisser à la jeune femme la joie de s’occuper de celui-ci alors qu’elle se dirigeait vers les cages. Les pouvoirs du mage ne faisaient pas d’exception, ni de différence entre alliés et ennemis. C’est pourquoi, les soldats se bousculaient à l’entrée mais n’osait passer le pas de la porte. Le mage était enragé dans ses sorts et pourtant son expression restait calme presque triste. Personne en profita pour plonger au milieu des cages et avec des coups de griffes bien placés, elle les ouvrit les une après les autres. C’est à ce moment là qu’elle vit la lueur dans leurs yeux, ses braises presque éteintes qui se rallumaient soudainement pour laisser flamboyer un incendie de flammes. A chaque cadenas, serrures barreaux qu’elle arrachait, elle pouvait voir ces êtres plus que l’ombre d’eux-mêmes revivre.

Il était étrange comme l’espoir de vivre, l’envie, l’instinct de survie des Laguzs était puissant. Ils avaient mal, au moins autant qu’elle. Mais ils voulaient vivre, retrouver leur liberté. Les bêtes s’alignèrent sur la Beorc qui leur ouvrait la voie et les soldats rentrèrent dans la salle faisant fis des éclairs qui faisaient toujours rage dans la salle. Personne prit dans ses bras le petit dragon apeuré par le champ de bataille qui prenait place dans la petite pièce et vit avec étonnement un visage familier parmi les prisonniers, Typhir le faucon qui les avait éclairés lors de leur attaque avec ces camarades de la guilde des serres acérées. Elle ne se posa pas de question et ouvrit sa cage à oiseaux insultante d’un coup de patte.

- Jolie-Minois ! C’est une coïncidence bienvenue que de te voir ici et un plaisir certain je dois bien avouer. Par contre ne m’en veut pas de t’abandonner mais j’ai d’autres camarades enfermés dans ces souterrains à libérer.

Rapide comme le faucon qu’il était Typhir saisit les clés accrochées à la ceinture du fouettard et s’enfonça par les couloirs et souterrains sombres. Personne ne savait combien d’autre salle il y avait dans cette endroite mais maintenant que les son de la révolte avait éclaté, elle ne donnait pas cher de la peau de ses Beorcs.
Un sourire se dessina subrepticement sur les babines de la jeune fille alors qu’elle partait rejoindre le combat. Le gamin s’accrocha sur son dos lui arrachant presque les poils mais elle ne dit rien trop compréhensive de sa peur. Tout ce qu’elle avait à faire maintenant c’était de tous les faire sortir de là puis elle enverrait une lettre à Erin pour qu’elle en réfère à ses supérieurs… elle ne savait si ça aurait un impacte mais ce qui était sûr c’est que tous ses Laguz qui seraient relâché dans la nature retrouverait les leurs en parlerait à leur gouvernement et ses hommes ne resteraient pas impunis. Et si jamais certains échappait à la justice des leurs, elle s’occuperait personnellement d’eux. Mais la première chose restait de fuir ces lieux sinistres. Se jetant dans la mêlée sous sa forme de demi-louve, son hurlement fit reculer ces impies de Beorcs.
Elle possédait une vitesse surhumaine et se déplaçait à travers eux comme une anguille dans les algues. Elle en trancha un, deux, trois, se fit trancher une fois, deux fois, trois fois… elle ne devait pas exposer son dos, ni le petit garnement qui s’y accrochait avec force mais le champ de bataille était trop important et en esquivant une attaque elle ne put se mettre hors de portée d’une autre dont la lame meurtrière s’abattit sur ses bras relevés pour protéger sa tête. Soudain, une flamme gigantesque s’éleva depuis son dos et vint cramer la figure de tous ceux se trouvant devant elle et fit fondre l’épée qui la menaçait. Les yeux verdoyants du gamin laissaient place à une flamme dansant de milles lumières. D’un signe de tête la semi louve le remercia et leva la main pour dire aux autres que la voix était ouverte.

La jeune femme blonde avait bien raison, l’orage avait laissé place à une tempête dévastatrice, un tempête de rage, de sang et de hurlements. Personne jeta un regard en arrière pour voir humains et Laguz s’opposer, se frapper, se blesser et la vision pacifiste d’Erin lui sembla bien illusoire pourtant, même devant ce spectacle désolant, elle espérait qu’un jour ce genre de scène n’aurait plus de raison d’être. Ce qui l’attristait le plus c’était qu’en un sens, ils avaient tous une raison de se battre plus ou moins bonnes mais quand elle se souvenait de la tristesse dans les yeux du mage, de sa manière de dire le nom du fouettard, Chayse, pleine de reproche et d’affection en même temps, elle se disait qu’au moins l’un d’entre eux ne se battait pas pour l’argent mais peut être pour venger la mort de ce qu’il avait considéré comme un ami.
Personne tourna les yeux se disant que ses raisons à elle se résumaient dans son dos.

[HRP] j’aimais bien le mage donc je les fais survivre via une technique assez simple. Il est mage de foudre donc une de ses compétences est le déplacement éclair. Ce que tu as tranché n’était qu’une image réminescente sur ta rétine. Sache aussi qu’il a des raisons de détester les Laguzs ce qui le rend fort mais ce qui le rend archi puissant c’est que tu as tué son meilleur ami. Après tu peux si tu veux mettre en avant ses raisons ou en faire abstraction c’est de ton ressort ^^[/HRP]
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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeVen 22 Juil - 13:54

La goutte d'eau glissait lentement le long de la joue de la femme, laissant un sillon humide du haut de son front à des lèvres. Ses yeux étaient plongés dans deux braises flamboyantes de haine, rongée par la tristesse d'avoir perdu un compagnon, un être cher. L'épéiste le sentait très bien, cet homme voulait la faire payer pour son crime, il déploierait toute sa puissance pour lutter contre elle sans retenir un seul de ses coups. Visant, secondes après secondes à l'abattre, la torturer à mort. Un adversaire de valeur, poussé à bout, qu'elle aimait ça! Mais il y avait une chose quelle ne supportait pas. C'était les survivants. Quant sa lame passait, la mort la suivait de prêt. Et jamais elle ne manquait son coup. Le mage avait osé braver la Mort, mais la Mort n'aime pas d'être tenue en échec. Elle vient, va, et arrache tout sur son passage. Homme bêtes végétaux, rien de vivant ne lui résiste bien sûr. La Mort s'est accrochée à la lame de Belthil et Bethil la porte, et la faucheuse s’abat sur tous, quand leur heure est venue. Maintenant mage, résiste au poids de ton destin venant s’abattre sur toi.

Il était fou. Fou de rage, fou de chagrin. Il ne pensait pas tenir autant à cet idiot, toujours est-il que la réalité est bien différente de ce à quoi l'on s'attendait et les sentiments... juste incontrôlables. Ils étaient entrés ensembles dans l'organisation. Forcés, contraint au début, bien vite ils y avaient prit goût. Tout le monde prend goût à dominer les autres, se sentir au dessus, tout puissant même si ce n'est que poudre aux yeux, il y'a tellement de moyens d'y croire quand on a les armes entre les mains et que les autres sont en cage. Peut-on les en blâmer? A force d'être au-dessus, ne finit-on pas par croire que cette position vous es due? Êtes vous certain que vous n'auriez pas réagit de la même manière? Il faut le vivre pour savoir. Mais la vie est comme la flamme d'une chandelle. Vite allumée, fragile et si vite soufflée. Soufflée... rien ni personne ne peux remplacer ce que l'on a perdu. Le vide s'installe en lui tendi que la colère comble le manque. Eli le sait, elle le voit dans es yeux, cette folie croissante et infinie qui engloutit l'âme du magicien. Puisqu'il ne pouvait continuer à être lui même, l'envoyer rejoindre celui qu'il aimait était une solution pleine de compassion.

L'épéiste agita la lame de son arme afin de la nettoyer de toutes souillures. Puis elle la rangea au fourreau, attendant patiemment que son adversaire face le premier pas. Elle lui offrait l’initiative, à lui de saisir sa chance. Il se précipitera, fera des erreurs et n'aura pas de nouvelle occasions pour pratiquer son art. Cela fait peine à dire mais il allait mourir ce soir sans même pouvoir venger celui pour qui il se battait désormais. Destin tracé, inévitable, fatalité, coup du sort, sur la lame de Belthil, ses glyphes s'agitaient. Une lumière blanche pulsait à travers le fourreau car la Mort venait prendre son dût. L'épéiste était si calme, sa respiration s'était réduite à un filet d'air sifflant lorsqu'il passait ses lèvres. Elle était prête désormais. D'un signe de main, elle invita l'homme à s'approcher.

Provocation! Cette trainée de salope le provoquait! Le mage mobilisa toutes des forces, il concentra tout son pouvoir entre les paumes de ses mains si bien que des éclairs en jaillissaient par intermittences. Elle allait y passer pour la mémoire brisée d'un camarade tombé, le seul qui ne l'ai jamais écouté, le seul à l'avoir soutenu jusqu'au bout, à ses cotés jusqu’à ce qu'il disparaisse emporté par cette pétasse blonde qui souriait et le défiait encore. Le chemin menant jusqu'à la haine et étrange et sinueux, mais lorsqu'elle est là, ses ravages sont terribles. Et il ouvrit les bras.

Là, à cette seconde la foudre tomberait. Eli se jeta en arrière prenant appui sur ses mains pour se propulser au loin et rattérir sur ses pieds. Le prochain, gauche, dix centimètres, la jeune femme se propulsa vers le mur, elle s'élança, prenant appui elle couru sur la paroi verticale et se jeta une nouvelle fois en arrière avant d'atteindre le plafond. Centre, 2cm gauche 15cm et droite 12. Eli écarta les bras, de ses manches jaillirent deux dagues en acier qu'elle jeta prestement dans les airs avant de sauter en avant et de se relever d'une roulade. Les dagues remplirent leur tâche en agissant comme de parfaits par-à-tonnerres tendit que la nouvelle déflagration venait de lui roussir quelques mèches. Rapide, vive l'épéiste parvenait à sentir où la foudre allait tomber. Pourtant elle n'utilisait pas son don de prescience, mais ses capacités semblaient s'être accrues, son corps changeait, elle le sentait qui lui devenait étranger par moments... aucun contrôle.

La femme esquivait toutes ses attaques, des fois par de très simples mouvements, et d'autres par des figures de haute voltige, relevant du miracle. C'était trop long, le temps que la boule d'énergie se forme au dessus de la tête de sa tête, elle était déjà filée à une dizaine de pas. Son corps souple enchainait les défis, sans montrer une once de fatigue, alors que le mage forçait un peu trop sur la mana. Il fallait faire preuve de créativité, sinon ils allaient tous y passer. Cette femme était folle à liée, un démon, une abomination, esquivant à la dernière seconde, prenant des risques inutiles, et toujours, toujours le sourire au lèvres. Un rictus malsain qui dégageait ses dents, et lui fendait le visage, comme le bas d'un masque guerrier, d'un heaume de terreur. Malgré tout la peur commençait à se faire sentir devant inefficacité de ses efforts. Le mage ne pouvait empêcher l'arrivée progressive de l'épéiste qui se rapprochait petit à petit.

Trois pas en avant, deux en arrière, c'était lent mais efficace. sautillant entre les volutes de mort, elle n'était plus qu'à quelques mètres, lorsqu'une énorme boule lui grilla la joue. Le mage venait de changer de stratégie, il avait un bras tendu vers le ciel, Eli supposa que c'était pour amasser de l'énergie, il s'agirait d'agir avant qu'il lui balance sur la tronche ce qu'il amassait, sinon cela pourrait très mal se terminer pour elle. Le problème étant, que de son autre main, il lui envoyait des petites boules d'électricité crépitantes et ultra rapides en un flot continu et que désormais, les éviter relevait du contorsionnisme et avait un fort pourcentage d'improbabilité. Elle ne pouvait rester sur place, s’arrêter était synonyme de recevoir une centaine de boule d'énergie en pleine tête. Elle s'était mise à reculer, perdant ce terrain si durement acquis ne pouvant résister au flot s'abattant sur elle. Et puis une idée lui vint. Sautant jusqu'à sa sacoche, elle la récupéra au beau milieu d'un saut périlleux pouvant ressembler à l'envol du saumon sauvage à la recherche de la liberté infinie au soleil couchant. Tout en esquivant, elle farfouilla à l'intérieur et la balança quand elle eu enfin trouvé ce qu'elle cherchait. Débouchant la fiole avec les dents, Eli en avala le contenu à grands traits, puis fit trois pas en avant et stoppa net.

La femme s'était enfin arrêtée. Elle prit de plein fouet le flot de boules électriques mais ses muscles ne frémirent même pas. Sa peau s'orna de tâches de brulures un peu partout, son corps eu quelques spasmes, mais l'expression de son visage était fermée. La tête baissée, on ne pouvait voir ses yeux recouverts par quelques mèches de cheveux. Et elle avança. Pas après pas sous le flot toujours continu, elle venait à lui, un mort vivant ne se décidant pas à rendre l'âme qui lui amenait la mort au lieu de se faire emporter par elle. Les mains moites, le mage ne pouvait pas faire plus. S'il envoyait l'énergie amassée maintenant, elle survivrai surement, et elle s'approchait toujours. Il ne savait que faire, malgré toute sa rage, l'instinct de survie privilégiait sur la vengeance et le faisait hésiter. Ça qui par contradiction le mena à sa perte.

Eli le sentit hésiter, plus qu'elle ne le vit. Le flot de douleur parcourant son corps venait de diminuer subtilement. La douleur était partout, malgré la potion de résistance qu'elle venait d'absorber, son corps était agités de spasmes à chaque fois que l’électricité la touchait, son cœur s'affolait et battait de façon stochastique. C'est tout juste si elle pouvait encore respirer, contraindre les muscles de ses jambes à se plier avancer petit à petit jusqu’à sa cible faiblissante. Elle se détachait de son corps et avait l'impression de regarder la scène de l'extérieur, un observateur objectif se trouvant là par hasard. Enfin, elle fut en face de lui.

Elle releva la tête et le mage aperçue que ses yeux étaient vides. Un être mort apportant la mort. Où son âme était-elle partie? Son visage brulé, ses vêtements en lambeaux, sa peau qui s’effritait, avec un parfum de chaire brulée, lèvres fendues, yeux noirs, comment pouvait-elle être encore en vie dans cet état? Personne, n'aurait dût pouvoir survivre à autant de chocs. Elle porta sa main ravagée jusqu'au visage de l'homme. Il abaissa les bras, pétrifié par cette femme déjà morte mais dont le cœur battait toujours. Sa magie disparue, il ne parvenait pas à ce concentrer assez pour la contrôler, elle lui avait échappé, glissant hors de ses mains et de sa portée. La main courue derrière sa nuque et elle lui inclina la tête jusqu'à ses lèvres. Elle l'embrassa, baiser d'adieu au gout de sang, au gout de brulé, au gout de mort. Il soupira, puis se laissa aller. Une traction, une douleur puis se fut finit, les ténèbres tombèrent et il s'y abandonna.

Eli rejeta le corps sur le coté après lui avoir brisé la nuque, puis elle passa la langue sur ses lèvres, y gouttant le gout salé qui s'y était attardé. Elle regarda son corps. Cette fois-ci, elle l'avait poussée loin, peut-être au delà de ses limites car le combat était loin d'être finit. Bouger, elle devait aller jusqu'à son sac. Mais il était si loin, encore plus loin que la jeune Laguz qui courrait dans tout les sens. La tête lui tournait, si elle bougeait il était certain qu'elle ne tiendrait pas, elle s’effondrerait. Mais il le fallait car les gardes venaient de déboucher dans la pièce et courraient vers eux. Les Laguzs fraichement délivrés et avides de vengeance, se jetèrent sur eux et endiguèrent le flot. Chats, tigres, faucons, ils étaient partout; sautant, grognant, mordant, tuant. Mais ils étaient restés longtemps en captivité, affaiblis, leur force n'était rien comparée à celle qu'ils auraient put avoir tandis qu'en face, leurs adversaires étaient frais et bien armés. En fait, ils se faisaient massacrer.


"-Nyaouuuu?"

Eli baissa la tête avec lenteur. A ses pied, Tym tenait la besace dans sa gueule et la regardait avec un air qu'Eli trouva particulièrement stupide. "Se baisser" pour saisir le sac, fut le plus difficile effort qu'elle ai eu à accomplir jusque là.... immédiatement dépassé par "se relever". Dernière difficulté... prendre la bonne potion et l'avaler. Et ensuite...se sentir revivre. Des chatouillis courraient dans tout son corps, reconstruisant ses tissus, augmentant la croissance cellulaire. Ses blessures se refermèrent, sa peau redevint lisse et un peu d'énergie parcourue ses muscles restés endoloris. Eli bougea ses oreilles, et pu constater avec satisfaction, que malgré des contractures, elle ne risquait plus de s’effondrer. C'était le moment de repartir au combat, et se battre une nouvelle fois. Car pour s'en sortir vivant, il faut toujours faire des sacrifices, même si Eli ne considérait pas cela comme des sacrifices puisque sa passion des lames la faisait vivre. L’excitation du combat coulait à nouveau dans ses veines, l'adrénaline lui fit oublier ses limites et dépasser ses performances physiques.

L'épéiste ressorti Belthil et se fraya un passage à travers les corps et les combattants, coup d'épée, de taille et de coupe firent gicler quelques organes ça et là jusqu'à ce qu'elle parvienne vers sa Laguz transformée en louve... à 70pourcents environ après un léger examen. Un jeune garçon qui lui tira la langue reposait dans ses bras, elles avaient récupérés un colis bonus. L'épéiste tourna la tête, cherchant une vois de sortie praticable. C'était la panique et le foutoir un peu partout c'est à dire, le moment idéal pour prendre la poudre d'escampette.

"-Suis moi!"

...

Eli sauta sur la Laguz pour la pousser à terre, juste au moment ou un coup d’épée manqua de lui faucher la tête. Elle sauta par dessus la louve et le jeune garçon, et enfonça Belthil dans le thorax de l'homme derrière elle, tout en étant de dos et en faisant passer son arme sous son bras. Avant que de nouveaux joueurs veuillent s'intégrer à leur partie, elle saisit le dragon dans ses bras, ramassa la louve qu'elle mit sur son épaule comme un sac de patate et se mit à courir.


"-Aïnawen, je vous donne mes yeux"

L'épéiste ne voyais plus. Elle portait deux corps encombrant qui gigotaient quelques peu avec son corps poussé à bout. Mais ils n'avaient encore jamais été dans une situation aussi peu risquée. Car la jeune femme sentait tout, entendait tout, savait exactement comment les combattants étaient placés, où les coups pleuvraient. Elle était omnisciente dans cette pièce, rien ne pouvait lui échapper. C'est ainsi qu'elle découvrit ou plutôt senti, la voie qui leur permettraient de s'échapper et s'y engouffra à perdre haleine. Valsant entre les corps, entre l'acier et le sang, Eli courrait et allait chercher sa liberté pour elle et ceux qu'elle portait. Rien ne pouvait l'atteindre car son destin l'attendait toujours ailleurs, même si elle n'en avait pas même conscience. Sa vie était un papillon voletant autour de la flamme d'une bougie, qui se roussit les ailes mais ne finit jamais cuit... pour l'instant.


Et lui?...
rien n'a d'importance.

Elle sortit dans le couloir mais continua sa course sans s’arrêter, Quelques coup d’épées lui permirent de rendre compte aux gardes restés dans le couloir. Mais leur faiblesse était trompeuse, son instinct lui disait qu'ils étaient loin d'en avoir finit. Un affrontement au loin; l'épéiste prit une porte sur le coté. Elle ne savait pas exactement où elle allait, mais pensait partir dans la bonne direction dans un couloir parallèle. L'endroit était désert. Ce n'était pas un sentiment qui lui plaisait finalement.


"-Nihihihi"

Le rire raisonna sur les parois du couloir, se répercutant le long des murs. Le rire? Non les rires. Ils étaient deux, et Eli se dirigeait droit vers eux. Au fond du couloir, une porte était entre-ouverte, et une lueur bleue filtrait à travers. L'épéiste gloussa, tout en essayant de se contenir. Ils allaient enfin avoir droit à de la cavalerie valable. Odeur de charnier, l'épéiste et ses paquets déboulèrent dans la pièce.

Haut plafond, salle immense, une quantité impressionnante de cages ressemblant à des volières étaient accrochées un peu partout au sol et au plafond. Leurs portes étaient ouverte et leurs occupants gisaient au sol dans une marre de sang. Corbeaux, faucons, tous mélangés dans cette même tombe, libération échouée dans une averse de plume et de sang.

"-Nihihi nii sama! Ils sont arrivés nii sama

-Allons les accueillir comme il se doit nee sama
-Nihi hihi
-hi hi hi"

Eli sauta sur le coté quand une hache grosse comme son torse surgit devant elle. Elle jeta son chargement à terre, et se redressa après une roulade. De derrière une tenture, tendue au dessus de l'arche située au centre de la pièce, deux petites silhouettes se détachèrent. Cheveux blancs, habits noirs et mondain, les deux jumeaux esquissaient un sourire sadique de ceux qui viennent de réaliser une bonne blague. Et ils continuaient de pouffer en marchant sur les cadavres pour s'approcher du groupe de trois. D'un ample mouvement du bras, le garçon récupéra sa hache grâce à la chaine qui lui était reliée. L'arme était énorme mais il ne semblait pas exercer le moindre effort pour la manier. Sa sœur possédait une panoplie d'are de jet, de l'arc immense qu'elle tenait à la main bandé, aux shuriken accrochés à sa ceinture en passant par toute une série d’arbalètes, kunai et d'autre encore que l'épéiste ne put identifier.


"-Alors dit, nee sama! Nous allons leur donner un leçon hein?

-Oh oui nii sama il faut les faire danser!
-Personnellement j'ai les jambes fatiguées et danser avec des mômes manque d’intérêt"


L'épéiste se tourna vers la louve et ajouta:


"-Vous ne pourriez pas me montrer de quoi vous êtes capable ? Sa me ferai un beau spectacle pendant que je me repose."


Puis, elle tourna le dos aux gamins grimaçant et alla s’assoir contre un mur, appelant Tym pour s'en servir de bouillotte.


"-Je vous en prie commencez quand vous voulez!"


Le garçon hurla et se rua sur eux tendit que le claquement sec de la corde de l'arc qui se détend raisonna dans la salle.































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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeVen 22 Juil - 23:12


Ne comprenait-elle pas ? Ne savait-elle pas ? Pourquoi avait-elle agi ainsi ? Personne se voyait emportée loin des siens. Et une rage la pris alors qu’elle se débattait avec une fureur des plus brulantes. Cette femme n’avait peut être aucun intérêt pour les Laguzs qu’elle ne connaissait pas mais Personne n’était pas aussi égoïste. Si elle était venu ici, c’était pour eux et non pas pour l’aider à récupérer son compagnon. Quel était l’intérêt de venir ici au péril de sa vie pour finalement repartir sans eux.
Son hurlement se fit désespéré et furieux alors que la blonde la lâchait violemment sur le carrelage, et ce n’est que par un réflexe surhumain qu’elle amortit celle du jeune dragon rouge. Le gamin était pétrifié, apeuré et terriblement tremblotant. Elle jeta un regard noir à la Beorc se demandant intérieurement si cette race était capable d’empathie. Mais la voyant s’éloigner et s’asseoir contre le mur après un petit discourt des plus secs et dénués de bon sens, elle se dit que non. Cette femme ne pouvait pas comprendre la peur d’un enfant de 8 ans qui avait vécu enfermé comme une bête. Elle ne pouvait comprendre que faisant partie de la race de ses bourreaux, le prendre dans ses bras pour finalement le jeter en pâture comme un divertissement pour ses yeux et son corps ankylosé n’était peut être pas la meilleure des façons de le mettre en confiance, bien que la louve ne doutait pas de la « gentillesse » de son vis à vis.

- Quel est ton nom mon garçon ?

- Gab… Gabriel…

- Très bien Gabriel, tu vas faire quelque chose pour moi, tu vas vérifier si tous nos amis volatils sont décédés. Tu es un grand garçon maintenant et je pense que tu sais ce que je te demande. Mais surtout reste loin d’eux et reste loin d’elle.

- Ma sœur, j’ai bien l’impression qu’ils nous ignorent… je n’aime pas ça !

- Mais non ne t’inquiète pas, ça ne va pas durer longtemps

La femme arma son bras de ses armes de jet et envoya une salve sur les deux Laguzs

- Une dernière chose Gabriel, tu ferais bien de rester sous…

- Ma forme de dragon !

L’immense dragon rouge si disproportionné par rapport à sa taille humaine avait revêtit son manteau d’écailles épaisses comme l’acier et avait utiliser son corps tel un bouclier pour protéger celle qui le protégeait.

- Je pense t’être plus utile ainsi, je ne crains pas le moins du monde les armes de jet mais surtout…

Le rugissement du dragon se fit d’un tel volume, d’une puissance extrême mais également d’une douceur subtile et étrangement, tous corps les entourant n’ayant pas directement succombé à leur blessures se soigna de lui-même, pas entièrement, pas complètement, mais suffisamment pour qu’ils se relèvent d’eux-mêmes.

- Jolie-minois !

Les rugissements et les hurlements redoublèrent au loin alors que Personne percevait de ses oreilles de louves le grondement victorieux des Laguzs. Attrapant Typhir qui venait de se relever, par les plumes, elle lui ordonna en un regard de fuir et d’emmener le dragonneau qui se retrouvait terriblement affaiblit par sa technique.

- Jolie-minois, je prendrais soin de lui mais fais attention, je ne sais comment mais quoi que nous fassions, quoi que nous tentions, ces deux là nous attrapaient toujours. Nous ne sommes pas fait pour le combat, mais nous ne sommes pas faible pour autant et ils nous ont tout de même laminé.

Hochant la tête, Personne se retourna pour faire face au couple qui semblait particulièrement énervé de voir leurs adversaires se relever. La fille banda son arc à plusieurs reprises et tira sur les volatiles mais si elle toucha la plupart de ses cibles, elle ne put empêcher la vague de passer pour s’enfouir dans les ténébreux couloirs. L’instinct des animaux était plus développé que celui des Beorcs, ils trouveraient la sortie. Certain, l’avait d’ores et déjà trouvée. Quant à elle, elle protégerait l’arrière des retardataires.

- Va Gabriel, Typhir prendra soin de toi et je te retrouverais à la sortie.

- Je ne veux pas te laisser, personne ne peut te comprendre, je peux arrêter ses armes de jets. Je peux…

- C’était agréable d’avoir quelqu’un capable de me comprendre pour une fois. Les dragons sont vraiment intelligents. Tu diras à Typhir de te ramener chez toi de ma part, je n’ai pas le temps de lui écrire. Maintenant, va-t-en !

- Ton nom ? Pour que je te retrouve !

- Je suis… Personne.

Alors qu’il passait le couloir trainé par Typhir, Personne vit le gamin à la hache se jeter sur lui mais avant qu’il ne puisse l’atteindre, la louve détruisit l’arche qui reliait la salle au corridor. Il ne pourrait revenir en arrière, et eux ne pourraient atteindre ses amis. Ils étaient désormais bloqués tous les quatre. L’épéiste, la fille aux armes de jet, le gamin à la hache et juste à coté de lui, se trouvait Personne. Utilisant l’inertie d’un mouvement circulaire, il retourna son coup vers celle qui empêchait son monde de tourner en rond. Mais malgré la vitesse du mouvement et la lame de vent qui s’était formé, il ne toucha personne. Son ennemi ayant disparu.

- Tu ne me comprends pas, tu ne sais pas ce que tu as réveillé toi et les tiens. Mais je vais t’en montrer un petit aperçu

Le son incompréhensible venait du plafond, où l’hybride plus bestial qu’humaine regardait de ses yeux blancs les deux humains. Ses griffes étaient enfoncées dans la pierre qui faisait le revêtement du plafond et elle se tenait là, la tête à l’envers. Les dents découvertes sur des crocs immenses.

- Nee-sama !

A l’appel, les armes fusèrent pour décrocher la jeune louve.

- Prends toi ça dans la gueule, sale chose immonde ! Tu crois que tu vas m’échapper alors que même les maitres des cieux ne le peuvent, nihihihihihihi !

Elle ouvrit les bras et montra autour d’elle les corps éparpillés par centaine autour d’elle. Il ne suffit de plus pour déclencher une furie irrémédiable. Personne lâcha le plafond et s’écrasa de tout son poids sur le sol y créant un cratère monumental qui fit reculer le gamin un instant avant que se reprenant, il ne lui assène un magistral coup de hache. Venant du haut pour s’abattre sur le sol, la tranchant en deux, le coup fut parfaitement exercé. Cependant, la louve arrêta la hache plaquant ses mains contre ses flancs. Le gamin était fort à n’en point douter, mais pas autant qu’elle sous son mode hybride. La force d’un humain face à celle d’un tigre… le tigre l’emporte. Rejetant l’arme sur le coté, elle frappa le gosse en plein ventre lui faisant cracher trippes et boyaux. Mais avant qu’elle ne puisse l’achever, la hache qu’elle avait écarté lui revint en pleine figure et ce n’est que par une esquive instinctive qu’elle évita son tranchant. Néanmoins, elle dut payer la diversion de son sang. Cinq lames d’acier vinrent se ficher jusqu’à l’os dans son bras.
Personne recula pour mieux avoir ces deux ennemis dans son champ de vision.

- Nii-sama ! Tu vas bien ?

- Pète lui sa gueule à cette pétasse de sous-humaine

Les insultes, les menaces,… c’était tellement puéril de leur part mais à quoi devait-elle s’attendre face à eux. Ils se battaient pour tuer, pour massacrer et pour le plaisir. Elle ne ressentirait même pas de pitié pour eux. Evitant la nouvelle salve d’arme, Personne se rapprocha de ses êtres dépourvus de raison. Elle ne vit pas les fils qui reliaient les armes à leur lanceuse et n’esquiva donc pas les projectiles de métal qui se fichèrent dans la chair de son dos. Cependant, sa furie et son envie de protéger les siens étaient telle qu’elle ne ressentit pas la douleur dans son dos. Soudainement, les armes s’élevèrent à travers la salle comme animée par la rage de la fille et les unes après les autres, elles fondirent sur elle, la suivant alors qu’elle courait de droite à gauche plongeant et sautant pour les éviter. Le gamin se releva la regardant en riant de ce rire sadique et énervant. Se changeant totalement en Laguz, son museau s’étirant, ses pattes s’épaississant, ses crocs s’allongeant, elle roula pour éviter l’acier et leur dit en plongeant sur eux :

- Mourrez de la main de ces Laguzs que vous haïssez tant

Ils ne purent le comprendre, mais par contre le rugissement qui suivit mélangeant rage et fureur, avait été libéré dans une langue universelle. C’était des combattants de distance elle non, si elle voulait éviter les projectiles elle n’avaient qu’à rentrer dans un champ où ils ne pourraient plus l’atteindre sans blesser leur possesseurs. Se projetant dans leur garde, le gamin ayant déjà essuyé un coup recula instinctivement mais la jeune fille ne fit que sortir ses armes pour se défendre.

- Tu n’es qu’un animal, incapable de te servir de tes doigts sous cette forme batarde !!!

Grossière erreur de sa part car alors qu’elle levait son arme pour l’abattre, Personne saisit son bras d’une main et de son second membre, elle pénétra la chair puis vint étouffer son cri par ses crocs dans sa gorge, arrachant avec une bestialité qu’elle ne se connaissait pas, la trachée, et l’œsophage.
La fille s’affaissa. Sans un bruit, sans un son et la jeune fille s’éteignit.

Personne se tourna alors vers le garçon la bouche pleine de sang le regard vide devant sa stupeur et sa tristesse voilée par la colère. Son mouvement fut prévisible. L’esquiver facile. Elle saisit alors la chaine qui le reliait à son arme et tira dessus l’amenant à elle et à sa main vengeresse.

- Va la rejoindre, tu seras plus heureux ainsi.

Une gerbe de sang, un son étouffé et plus rien.

Son corps reprit forme humaine. Petite fille aux allures inoffensives, le sang démentant cette dernière affirmation. Avec une certaine douceur elle tira le corps du garçon près de celui de la fille et les mit dans les bras l’un de l’autre. Un geste étrange, surement incompréhensible pour quelqu’un d’autre qu’elle, et encore plus pour l’épéiste qui n’avait pas bougé le petit doigt. Elle sentit sa fureur remonter alors qu’elle pensait à la lâcheté de sa fuite. Essayant de ne pas replonger dans sa furie elle se retourna et partit. Elle n’avait pas besoin d’elle pour trouver la sortie, ni de son omniscience. Elle était Laguz et fière de l’être.




HRP : on ne peut pas comprendre ce que dit Personnne, seul Gabriel qui est un dragon est comprend donc tous les languages Laguzs. donc ton perso ne l'entend que grogner et autre truc du genre ^^
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MessageSujet: Re: Jour de pluie   Jour de pluie I_icon_minitimeLun 10 Déc - 14:19

Alors que l’édifice menaçait de s’écrouler à tout moment, la louve avançait sans regarder en arrière. Elle s’inquiétait pour l’humaine mais en un sens, elle savait pertinemment qu’elle n’avait pas besoin d’elle pour s’en sortir et sa rage était bien plus forte pour cette femme et son abnégation. Elle courrait ignorant les cris d’agonie. Il y avait des Beorcs, il y avait des Laguzs mais elle n’avait plus le temps ni pour les uns ni pour les autres et à chaque pas qu’elle faisait, son cœur se serrait un peu plus.
Elle était entourée par la mort et pourtant celle-ci ne l’atteignait pas… elle était effleurée par elle sans que jamais elle ne la saisisse. Mais ceux qui la côtoyait, qui la croisait ne pouvait pas en dire autant. Sa famille, sa guilde et maintenant ces gens innocents. Elle ne se contentait pas d’en avoir sauvé une majorité. Elle se rattachait au faite d’en avoir perdu au moins un.

- Eh toi… tu ne t’en sortiras pas comme ça, sale chienne je vais t’apprendre à me ruiner, à tout détruire !!!

L’homme n’avait pas fier allure, il semblait s’être fait piétiné par la populace sortante et à l’odeur de ses vêtements, il n’en avait plus pour longtemps. Mourir comme un guerrier dans un dernier combat qui entrainerait la perte de son ennemi… Personne le comprenait, mais ne lui ferait pas la faveur de mourir. Elle l’esquiva aisément et laissa la nature faire son œuvre alors que courant après elle, il se vidait de son sang et mourrait… seul.
La lumière se fit devant les yeux de la Laguz, le bout du tunnel comme certain pourrait le dire mais ce qu’elle y trouvait n’était pas le paradis, mais simplement la triste réalité d’une ville plongée dans la nuit et dont les habitants sortis de chez eux par le bruit, chassaient ses congénères. Ils n’eurent pas à se faire prier pour fuir mais Personne savait que plusieurs d’entre avait laissé leur vie à cette ville maudite.
Elle, elle avait su se cacher parmi les Beorcs, plus chétive et frêle qu’un Laguz, elle s’était habilement fondu dans la masse en participant faussement à la chasse au Laguz. Elle les avait surtout aidés à s’enfuir sous le couvert de cette dernière mais elle s’était aussi renseignée sur Gabriel. L’une des tigresses qu’elle croisa lui révéla avoir vu un aigle et un dragon s’enfuir par la voie des airs mais qu’elle n’était hélas sur de rien… Cependant, La louve se rattacha à ces paroles espérant que son jeune ami puisse retrouver son chez soi, sa famille et ses amis car personne ne devrait en être privé.
Du moins personne autre qu’elle…

La jeune louve n’avait hélas pas encore finie sa mission, elle devait encore faire en sorte que ce trafic soit découvert et punit par les autorités Beorcs et pour cela elle devait rester rassembler des preuves… Elle ne pouvait pas retourner chez la Guilde des Griffes Acérées tant qu’elle n’aurait pas éliminé tous risques pour les siens… D’ailleurs, elle ne savait pas si elle pourrait y retourner un jour.
Elle secoua la tête pour se vider de ces idées noires et s’engouffra dans une sombre ruelle pour se cacher des chasseurs de bête. Une goutte après l’autre, il se mit à pleuvoir de manière torrentielle… La jeune Laguz allait sentir le chien mouillé. Tant pis.
Sur son toit elle regardait les gens passer et cru voir un moment la combattante aux cheveux de blé. Elle ne descendit pas pour vérifier.
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Jour de pluie

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